Juillet 2012
Centre Régional de Formation aux Techniques des
Levés Aérospatiaux (RECTAS), Ilé-Ifè,
Nigéria et l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) en
République du Bénin
(PLACE SOUS LES AUSPICES DE LA COMMISSION ECONOMIQUE DES
NATIONS UNIES POUR L'AFRIQUE)
CAMPUS UNIVERSITAIRE OBAFEMI AWOLOWO PMB 5545,
ILE-IFE, OSUN STATE, NIGERIA
www.rectas.org.
Master en Science de la Géo-Information
LA GESTION DE L'APPROVISIONNEMNT EN EAU DE LA
POPULATION DE OUAGADOUGOU : L'ARRONDISSEMENT DE BOGODOGO
KOROGO Bertin GIS11/006
Projet de recherche soumis au Centre Régional de
Formation aux Techniques des Levés Aérospatiaux (RECTAS),
Ilé- Ifè, Nigéria, en vue de remplir une des conditions
d'obtention du diplôme de Master en Science de la
Géo-information
ATTESTATION
Nous soussignés, Dr Joseph OLOUKOI,
Senior Lecturer au RECTAS et Dr Thomas OMER, Maître
Assistant à l'Université d'Abomey-Calavi, attestent que ce
travail intitulé : La gestion de l'approvisionnement en eau de
la population de Ouagadougou : l'arrondissement de Bogodogo,
réalisé par KOROGO Bertin,
étudiant en Systèmes d'Information Géographique, a
satisfait aux conditions requises pour l'obtention du Diplôme de
Master.
Ilé-Ifè, le / / 2012
Les superviseurs
Dr Joseph OLOUKOI Dr Thomas OMER
du RECTAS de l'UAC
Directeur des études Professeur Seyi
FABIYI
II
SOMMAIRE
ATTESTATION I
SOMMAIRE II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
ACRONYMES ET SIGLES V
AVANT-PROPOS VI
RESUME VII
ABSTRACT VII
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE
L'ETUDE 3
1. 1. Cadre théorique 3
1. 2. Cadre géographique 13
CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 25
2. 1. Acquisition des données 25
2. 2. Traitement des données 30
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES 46
3. 1. Etat du réseau d'adduction d'eau potable
à Ouagadougou 46
3. 2. Analyse du réseau de desserte et de
branchements de l'adduction d'eau potable 54
3. 3. Gestion des plaintes et des interventions sur le
réseau d'eau 67
3. 4. Discussion 70
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 73
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 75
LISTE DES FIGURES 80
LISTE DES TABLEAUX 81
TABLE DES MATIERES 82
A N N E X E S 84
DEDICACE
III
A
Ma mère
Qui n'est plus de ce monde (22 septembre 2011)
Je dédie ce modeste travail
IV
REMERCIEMENTS
Ce travail n'aurait sans doute pas pu aboutir sans le concours
des gens à qui nous tenons à témoigner toute notre
reconnaissance.
Nous tenons à remercier les Dr Joseph OLOUKOI et Dr
Thomas OMER d'avoir accepté diriger ce mémoire, malgré
leurs occupations et leurs programmes chargés. Leurs conseils, leurs
critiques constructives, leurs rigueurs scientifiques, ont été
utiles pour la rédaction de ce travail.
Nous remercions tous les enseignants du RECTAS et du
Département de géographie d'Abomey-Calavi pour avoir
assuré cette formation.
Les remerciements vont également à l'endroit :
- du Directeur Général de l'Institut
Géographique du Burkina Faso (IGB), Monsieur TAPSOBA, pour cette bourse
d'étude au RECTAS;
- du Directeur du service SIG de l'Office National de l'Eau et
de l'Assainissement (ONEA), Monsieur KANKYONO pour la disponibilité des
données ;
- de Monsieur Ousséni TARNAGDA (ex-Directeur
Général de l'IGB), Monsieur Oumar MAÏGA (Représentant
STONEX Burkina), Monsieur Pascal OUEDRAOGO (Attaché de santé
à l'ENSP Ouagadougou), Madame DIESSONGO Léa (Professeur à
Pô), Madame TAPSOBA Clarisse, Monsieur le Commandant Abel ZONGO
(Directeur de la Prévention et de la Réglementation), Monsieur
BELEM (Directeur Technique de l'IGB), qui nous ont encouragé dans cette
initiative et nous ont manifesté leur soutien constant ;
- de mes compatriotes burkinabé au RECTAS : OUEDRAOGO
Karim, BALMA Simon, COMPAORE Dieudonné, PODA Gérard, OUEDRAOGO
Stanislas, OUEBAKOURA K. Edith, KIBORA Jean-Baptiste pour leur
fraternité et intégrité partagées.
- de toute la promotion Master francophone pour la
collaboration durant toute la formation.
Nous remercions nos parents, frères, soeurs pour leur
soutien inestimable. Aux amis de chaque instant, nous leur disons merci.
V
ACRONYMES ET SIGLES
AEP : Adduction d'Eau Potable
ANOVA: Analysis Of Variance (Analyse de la
variance)
CNUED : Conférence des Nations Unies sur
l'Environnement et le Développement
DEA : Diplôme d'Etude Approfondie
DESS : Diplôme d'Etude Supérieure
Spécialisée
DGPSA : Direction Générale de la
Prévision Statistique et Agricole
DGMN : Direction Générale de la
Météorologie Nationale
DGUTF : Direction Générale de
l'Urbanisme et des Travaux Fonciers
F CFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
INOH : Inventaire National des Ouvrages
Hydrauliques
INSD : Institut National de la Statistique et de
la Démographie
MAHRH : Ministère de l'Agriculture, de
l'Hydraulique et des Ressources halieutiques
ONEA : Office National de l'Eau et de
l'Assainissement
ONU : Organisation des Nations Unies
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PSEAU : Programme Solidaire Eau
SGBD : Système de Gestion de Base de
Données
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
SDAU : Schéma Directeur
d'Aménagement Urbain
SIAO : Salon International de l'Artisanat de
Ouagadougou
SIG: Systèmes d'Information
Géographique
ST/SP : Station de Traitement/Station de Pompage
ZAD : Zone d'Activités Diverse
VI
AVANT-PROPOS
La croissance de la population en ville entraine l'extension
des périphéries urbaines, caractérisée entre autre
par l'inaccessibilité de la population à l'eau potable. L'office
national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) au Burkina Faso est
confronté au défi de fournir un niveau de service d'eau
satisfaisant aux ménages. Nombreux sont les ménages qui n'ont pas
de branchements à domicile. Cette
situation amène certains ménages à
parcourir de longue distance pour s'approvisionner en eau potable.
L'association d'informations de divers types (données
spatiales et socio-économiques) pour le traitement de l'information est
nécessaire pour la gestion de l'adduction d'eau potable d'une ville
donnée. Le système d'information géographique (SIG) permet
d'optimiser en temps et en coûts à l'information sur l'état
du réseau d'eau évitant ainsi une gestion
évènementielle de celui-ci.
Le présent mémoire de master en science de la
géo-information intitulé : «la gestion de
l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou : l'arrondissement
de Bogodogo » qui vise la présentation de thèse de doctorat,
ce travail touche certains aspects des recherches pour sa durabilité.
VII
RESUME
La gestion de l'eau potable pose de plus en plus des
problèmes dans les grandes villes africaines telles que la ville de
Ouagadougou. L'inaccessibilité de la population à l'eau potable
est la problématique de la gestion de l'adduction d'eau potable dans
l'arrondissement de Bogodogo, l'un des cinq (05) arrondissements de la ville de
Ouagadougou. Cette situation s'explique par la croissance démographique
qui contribue à une extension des zones périphériques.
L'objectif général de cette étude est de contribuer
à l'amélioration de la gestion rationnelle de l'adduction d'eau
potable dans l'arrondissement de Bogodogo. Les cartes existantes (réseau
d'eau et découpage administratif), les données SRTM (conception
du modèle numérique de terrain) et l'image satellitaire Quickbird
(extraction de l'utilisation du sol) ont été incorporées
dans la base de données géographiques. Les données
socio-économiques (auprès des services techniques et
l'enquête de terrain) ont subi des analyses multicritères. Les
traitements et les analyses ont permis d'obtenir des couches de données
sur la répartition de l'adduction d'eau potable. La base de
données spatiale du réseau d'adduction d'eau potable et les
fichiers élaborés à partir des enquêtes de terrain
ont été intégrés dans un système de gestion
de base de données relationnelle et dans un environnement SIG. Les
résultats obtenus à partir de la zone pilote (îlot du
quartier zone I) permettent de localiser spatialement les plaintes sur les
branchements et les interventions sur les accidents du réseau. Le SIG
permet d'optimiser en temps et en coûts l'information sur l'état
du réseau d'adduction d'eau. La conception d'un système de
gestion de la base de données (SGBDR) permet d'optimiser la gestion de
l'adduction d'eau potable.
Mots-clés: SIG, gestion,
approvisionnement en eau potable, Bogodogo (Burkina Faso)
ABSTRACT
Management of drinking water poses a growing problem in major
African cities such as Ouagadougou. The inaccessibility of the population to
safe drinking water is the problem of managing the water supply in the district
of Bogodogo, one of five (05) districts of the city of Ouagadougou. This is
explained by population growth that contributes to an expansion of suburb
areas. The general objective of this study is to contribute to improving the
rational management of water supply in the district of Bogodogo. Existing maps
(water system and administrative division), SRTM data (design of digital
terrain model) and Quickbird satellite image (land use extraction) were
included in the geographic database. The socio-economic data (technical
department and the field survey) have undergone various criteria. Treatments
and analyzes have yielded layers of data on the distribution of drinking water.
The spatial database of network water supply and files developed from field
surveys were integrated in a Relational Database Management System in a GIS
environment. The results from the pilot area (block in zone I ward) are used to
spatially locate the complaints about the connections and interventions on
accidents on the network. GIS optimizes in time and cost, information on the
state of water system. The design of a Relational Database Management System
(RDBMS) is useful to optimize the management of drinking water.
Keywords: GIS, management, water
supply, Bogodogo (Burkina Faso)
1
INTRODUCTION
L'eau est une ressource naturelle très précieuse
et indispensable à la survie des êtres humains. Les utilisations
humaines de l'eau sont l'alimentation et l'hygiène humaine,
l'agriculture (essentiellement pour les irrigations) et l'industrie. Seule
l'eau douce est utilisable pour les besoins humains et provient des eaux
superficielles et des eaux souterraines. Elle est un enjeu
socio-économique.
L'organisation des nations unies (ONU) a élaboré
les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), plus
réalistes. Les Nations Unies se sont engagées à
réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la
population qui n'a pas accès de façon durable à un
approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services
d'assainissement de base (ONU, 2005). Dans de nombreuses régions du
monde, la concurrence pour l'accès à l'eau s'intensifie à
mesure que les quantités d'eau disponibles diminuent sous l'effet de la
surexploitation et de la pollution des ressources. Ces pressions sont
accentuées par le développement économique,
l'accroissement démographique et l'urbanisation, ainsi que par les
changements climatiques (OCDE, 2009).
La distribution naturelle de la ressource en eau sur terre ne
correspond pas à la répartition des besoins. Cette
non-concordance cause des problèmes quant à la survie des
êtres humains et quant à leur développement
économique et industriel. Des problèmes ponctuels de
pénurie d'eau peuvent cependant affecter n'importe quel endroit sur
terre, qu'ils soient dus à des problèmes de quantité et de
qualité liés à la ressource en eau, ou à des
problèmes de gestion (Cans, 2001).
Au Burkina Faso, pays enclavé, l'eau est un enjeu
important pour les populations et les activités qui en sont tributaires.
En effet, l'économie burkinabé est basée en majeure partie
sur l'agriculture et l'élevage. L'eau est un combat de tous les jours en
raison du climat sec et du faible niveau de pluviométrie. D'ailleurs, de
tout le territoire du Burkina Faso, seul 0,1 % est recouvert d'eau en raison du
climat sec et du peu de pluviométrie (DGPSA, 2010).
Le pays, à travers des programmes et des politiques
sectoriels, a cherché à apporter des solutions palliatives dans
la gestion intégrée des ressources en eau. La
2
gestion de l'eau prend en compte l'adduction en eau potable,
les aménagements hydro-agricoles et les autres secteurs de
l'économie nationale où l'apport de l'eau est déterminant
pour le développement économique. L'adduction en eau potable
(AEP) comporte trois volets pour tenir compte des modalités de gestion.
Les modalités retenues sont la taille des localités, la
capacité technique et financière des collectivités.
L'hydraulique urbaine vise la satisfaction de la demande solvable en eau pour
les centres urbains, les villes moyennes et les centres secondaires.
Cependant, malgré ces efforts déployés,
force est de constater des problèmes de gestion et du fonctionnement de
l'adduction d'eau potable se posent dans les grandes villes du Burkina Faso que
sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Le présent mémoire examine le
cas spécifique de la ville de Ouagadougou et vise à apporter des
propositions pour une gestion rationnelle de l'adduction d'eau potable dans
l'arrondissement de Bogodogo.
Le document est subdivisé en trois chapitres. Le
premier chapitre porte sur le cadre théorique et géographique de
l'étude. Le deuxième chapitre traite de la démarche
méthodologique. Quant au troisième chapitre, il porte sur les
résultats et discussions.
3
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE
L'ETUDE
Ce chapitre présente le cadre théorique et le
cadre géographique de l'étude dans l'arrondissement de Bogodogo.
De la problématique à la revue de la littérature, en
passant par les hypothèses de recherche, les objectifs de l'étude
et la clarification des concepts, ces points seront traités. Les
caractéristiques physiques et socio-économiques du fonctionnement
du réseau d'adduction d'eau potable de la ville de Ouagadougou seront
aussi abordées.
1. 1. Cadre théorique
1. 1. 1. Problématique
L'urbanisation en Afrique subsaharienne se caractérise
par le développement de quelques villes importantes. De 12% en 1950, le
taux d'urbanisation est passé à 30% en 1980 puis à 37% en
2000, soit un triplement en 50 ans (ONU, 2005). Selon les estimations de la
Banque Mondiale (BM), ce taux devrait encore s'accroître dans les
prochaines décennies (BM, 2005). Le Burkina Faso connaît un taux
d'urbanisation relativement faible. Ce taux est passé respectivement de
6,4% en 1975 à 12,7% en 1985 et de 15,5% en 1996 à 22% en 2006.
Si le taux de croissance urbaine se maintient à ce rythme, la population
urbaine passerait à plus de six millions en 2016 (INSD, 2009).
Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, constitue la ville la
plus importante du pays. Il a été dénombré dans la
ville de Ouagadougou 709 736 habitants en 1996 soit 41,5% de la population
urbaine totale du pays et 1 475 839 individus en 2006 soit 46,4% de la
population urbaine (INSD, 2009). Les populations de 20-49 ans sont plus
représentées à cause de l'exode rural qui affecte la
frange active de la population. La croissance de la population est due aussi
à l'intégration par extension des villages et petits centres
périphériques. C'est dans un tel contexte d'accroissement que
s'est modelé l'espace urbain de Ouagadougou dont la
4
caractéristique la plus saisissante est
constituée par les extensions périphériques (Ouattara,
2004). Les enjeux de la croissance urbaine sont la dimension
démographique, la dimension spatiale, la dimension pauvreté,
gestion foncière et les services urbains de base (santé,
éducation, électricité, eau potable...).
La gestion de l'approvisionnement en eau potable est difficile
dans les arrondissements en extension dont celui de Bogodogo. L'arrondissement
de Bogodogo regroupe les secteurs 14, 15, 28, 29 et 30 (SDAU, 2009).
L'accès à l'eau potable constitue un véritable besoin pour
la population de la commune de Bogodogo. Malgré des progrès
sensibles dans ce domaine, l'approvisionnement en eau potable devant satisfaire
les demandes domestiques et industrielles se pose depuis plusieurs
années avec acuité compte tenu de la forte croissance
démographique et des migrations.
La production et la distribution d'eau aux usagers connaissent
bien des ruptures. Ces ruptures sont dues à une gestion inadaptée
ou inexistante et non à un déficit de la ressource. Le
renouvellement ou la réhabilitation des installations vétustes ne
sont pas pris en compte dans la maintenance du réseau d'adduction
d'eau.
Le manque de suivi des équipements et l'usure
entrainent le vieillissement de la canalisation et par conséquent des
fuites d'eau (Tamo, 2000).
Le système d'adduction d'eau connait un
dysfonctionnement au niveau du réseau d'eau potable. Les installations
du réseau d'adduction d'eau potable font l'objet d'une
dégradation due à leurs durées de vie. Les interventions
sur le réseau sont de nombreuses casses observées sur le
réseau. Cette situation entraine un mauvais fonctionnement du
système hydraulique dû au vieillissement des conduites d'eau. Les
défaillances techniques du réseau provoquent des chutes de
pression, des fuites diffuses et des ruptures de segments de conduite.
Dans les villes du Burkina Faso, le service d'eau (ONEA) ne
couvre pas les zones à habitat spontané. C'est le cas de
l'arrondissement de Bogodogo où les zones à habitat
spontané des secteurs 15, 28, 29 et 30.
Les ménages ne disposant pas d'eau courante à
domicile parcourent des distances pour s'approvisionner en eau. Les populations
des zones périphériques non structurées ont un
accès difficile à l'eau courante par l'absence de la couverture
du réseau d'adduction d'eau. Malgré l'implantation de bornes
fontaines dont certaines non fonctionnelles, il s'en suit des
difficultés quotidiennes
5
d'approvisionnement avec des files d'attente aux bornes
fontaines parfois très longues. Il se pose un problème de gestion
de la couverture du réseau puisque `'Ouaga 2000» (zone
administrative et cités résidentielles) se trouverait dans la
zone périphérique du secteur 15 spécialement
aménagée et viabilisée.
Une connaissance du potentiel de l'entreprise est
nécessaire pour prendre des décisions stratégiques et
d'opération (Emengini, 2004). Ainsi, pour prendre des décisions
éclairées essentielles aux opérations, à la
croissance et à la gestion des équipements de distribution de
l'eau, l'information doit être rassemblée et analysée. Une
telle information contribue non seulement aux services efficaces, mais
également à l'opération et à l'entretien des
capitaux, et à la planification des extensions et des nouveaux travaux
(Boko, 2006).
Les technologies géospatiales telles que le
Système d'Informations Géographiques (SIG) peuvent être
d'un apport significatif dans la gestion de l'adduction de l'eau potable. Le
SIG constitue une alternative pour étudier, analyser et proposer des
solutions adaptées à la gestion de l'adduction d'eau potable. Ils
offrent la possibilité de combiner des données multisources,
multi échelles et de mettre régulièrement à jour
des données indispensables pour une surveillance continue de la
production et la distribution d'eau potable. Néanmoins, la technologie
SIG actuelle souffre encore de plusieurs lacunes dues en grande partie à
un manque de capacités analytiques capables de supporter les
problèmes spatiaux. La solution la plus diffusée pour faire
évoluer les SIG vers un vrai outil d'aide à la décision
est de les coupler avec les outils de la recherche opérationnelle et en
particulier avec l'analyse multicritère (Chakhar, 2006).
6
La défaillance constatée dans le système
d'adduction d'eau à Ouagadougou, a suscité des interrogations
suivantes :
> Quel est l'état du système de gestion
d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo?
> Quels sont les facteurs déterminants de la
répartition spatiale du réseau d'adduction d'eau potable dans
l'arrondissement de Bogodogo?
> Quelle peut être la contribution des SIG pour une
meilleure gestion de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de
Bogodogo ?
Cette recherche se propose d'apporter des
éléments de réponse à ces interrogations et de
contribuer de ce fait à l'amélioration du système
d'adduction d'eau potable pour une accessibilité facile de la population
à l'eau potable dans la commune de Bogodogo.
1. 1. 2. Hypothèses de recherche
> Le système de gestion d'adduction d'eau potable de
l'arrondissement de Bogodogo est peu efficace
> La répartition spatiale du réseau
d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo est fonction du
revenu des ménages
> Le SIG peut contribuer à une meilleure gestion du
système d'adduction d'eau potable
7
1. 1. 3. Objectifs de l'étude
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à l'amélioration de la gestion rationnelle de
l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo.
De cet objectif général, découlent trois
objectifs spécifiques :
? Evaluer le système de gestion d'adduction d'eau
potable dans l'arrondissement de Bogodogo
? Faire une analyse spatiale du réseau de desserte et
de branchements de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de
Bogodogo
? Proposer une approche SIG du système d'adduction d'eau
potable
1. 1. 4. Clarification des concepts et revue de la
littérature
1. 1. 4. 1. Clarification des concepts
Cette rubrique a pour objectif de clarifier les principaux
concepts liés au SIG et à la gestion de l'adduction d'eau
potable. Les concepts à clarifier sont : le système d'adduction
d'eau potable, le réseau d'eau potable, l'eau potable, la gestion de
l'eau potable et les systèmes d'information géographique
(SIG).
? Système d'adduction d'eau potable :
Putz (2003) définit le système d'adduction d'eau potable
comme l'ensemble des canalisations du réseau d'alimentation, les
diverses installations et ouvrages sur ce réseau (les vannes et les
pompes), les ouvrages de prélèvement d'eau dans le milieu
naturel, les stations de traitement et les ouvrages de stockage, les
réservoirs d'eau. Le système d'adduction d'eau potable (AEP) peut
se définir aussi comme la composition d'un ensemble d'infrastructures et
d'installations nécessaires à satisfaire tous les besoins en
eau
8
potable d'une zone urbaine et industrielle. Le système
d'AEP comporte différents composants dont les constructions et les
installations affectées au captage, au traitement, au transport, au
stockage et à la distribution de l'eau potable chez les
différents consommateurs (Blîndu, 2004).
? Réseau d'eau potable : C'est un
ensemble cohérent des réservoirs et d'équipements
hydrauliques, des conduites de transfert, des conduites de distribution, des
conduites de branchements, des points de livraison, de tous les appareils de
robinetterie et de régulation nécessaires. (Sage, 2007). Putz
(2003) définit le réseau d'eau potable comme étant les
conduites d'eau brute et d'eau potable. Le réseau d'eau potable, se
composant de conduites d'eau brute et potable, de vannes, chambres,
réservoirs, stations de potabilisation, etc., pourrait être
géré pour simuler les écoulements. Thériault,
1996). Selon le Conseil Scientifique et Commission Technique Socio-Economique
du Comité de Bassin Rhône-Méditerranée le
réseau d'eau potable est un ensemble des équipements, des
services et des actions qui permettent, en partant d'une eau brute, de produire
une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée
ensuite aux consommateurs. On considère 4 étapes distinctes dans
cette alimentation : prélèvements-captages, traitements pour
rendre l'eau potable, adduction (transport et stockage), distribution aux
consommateurs.
? Eau potable : Putz (2003) dit que l'eau
potable désigne celle qui circule dans le réseau de distribution.
Cette désignation n'implique pas non plus, dans le présent
document, de notion de qualité, bien que l'eau concernée induit
par sa présence dans le réseau une forte présomption
d'être apte à la consommation humaine. L'utilisation de cette
expression dans le présent document procède davantage de la
volonté d'opposer l'eau brute, non distribuée, à l'eau
potable, offerte à la consommation.
L'eau potable (selon l'OMS) est une eau qui ne contient pas
d'agents pathogènes ou d'agents chimiques, à des concentrations
pouvant nuire à la santé. Cela inclut les eaux de surfaces
traitées et les eaux de surface non traitées, mais non
contaminées, comme les sources d'eau, les forages et les puits. Les eaux
de
9
cours d'eau et de lacs doivent être
considérées comme potables si la qualité de l'eau est
régulièrement suivie et jugée acceptable par les
responsables de la santé publique (OMS, 1998).
? Gestion de l'eau potable : La gestion de
l'eau potable est l'action au jour le jour qui permet de réaliser les
actions programmées et le suivi de celles-ci. Les programmes doivent
être suivis et comparés afin de réviser et adapter les
écarts, d'une part entre les effets obtenus et prévus et d'autre
part, entre les actions effectuées et à venir. Le système
eau peut être contrôle par l'action humaine qui se manifeste sous
deux formes : la gestion environnementale et l'aménagement du territoire
(Mottier, 2001). Le Conseil Scientifique et la Commission Technique
Socio-Economie du Comité de Bassin
Rhône-Méditerranée définissent la gestion de l'eau
comme une situation d'un service (notamment d'eau potable ou/et assainissement)
dans laquelle les besoins annuels en renouvellement des installations sont
effectivement couverts par un effort d'autofinancement suffisant, de
façon à pérenniser son patrimoine technique et par
là-même son potentiel de production au moindre coût pour la
collectivité.
? Systèmes d'information géographique
(SIG) : Les SIG englobent en général quatre
sous-systèmes (Laurini, 1993) : un sous-système pour
l'acquisition des données géographiques qui peuvent être
d'origines diverses, un sous-système de gestion des données pour
le stockage, l'organisation et la recherche de données, un
sous-système d'analyse spatiale pour le traitement et l'analyse des
données géographiques, et enfin un système de
présentation des résultats soit sous forme de carte par
l'affichage graphique à l'écran ou par sorties cartographiques
sur papier, soit sous forme de listes ou de tableaux.
Certains auteurs ont eu également à
définir les systèmes d'information géographique. Selon
Reynard (2001), le SIG est simultanément un outil d'analyse, de gestion
et de simulation. Il permet de décrire la structure de la
réalité étudiée et de modéliser son
fonctionnement. On peut encore y ajouter la facilite de représenter des
données, sous forme de cartes ou graphiques. Fedra (1993) conclut que
les SIG ne sont pas une source d'information mais plutôt un moyen de la
manipuler. Crausaz
10
(2000) complète cette vision en disant que pour
maximiser les profits d'un SIG, il est nécessaire d'établir
auparavant une méthode d'analyse ou un concept de gestion.
Chaze (2003) a donné une définition aux SIG en
établissant un lien entre les SIG et le réseau d'eau. Un
système d'information géographique est un ensemble interactif de
données géographiques, alphanumériques et
multimédias organisées et traitées par un logiciel de
cartographie numérique, associé à des bases de
données, implanté sur une plate forme informatique, il permet
d'avoir à tout instant l'état de santé du réseau
ainsi que de faire des pronostics sur son état ou comportement futur
pour peu que l'on y associe un logiciel de simulation hydraulique.
1. 1. 4. 2. Revue de la littérature
L'examen de la littérature a montré que beaucoup
de travaux scientifiques ont abordé la question de la gestion de
l'adduction d'eau potable et les systèmes d'information
géographique. La documentation a permis une meilleure
compréhension de la problématique de recherche, un meilleur
recentrage des objectifs de recherche et l'orientation de la recherche sur le
plan conceptuel et méthodologique dans la gestion de l'adduction d'eau
potable.
? Accessibilité à l'adduction d'eau
potable
La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et
le Développement (CNUED, 1994) et le Programme « solidaire eau
» (PSEAU, 1994) ont montré l'inaccessibilité de l'eau
potable dans les zones urbaines. Les périphéries des villes sont
les plus exposées et les plus vulnérables en matière
d'adduction d'eau potable. Gorter (1991) a abordé la faiblesse de la
disponibilité de l'eau qui cause d'énormes problèmes aux
populations de Nicaragua.
Des analyses ont évoqué la question de
l'insuffisance des infrastructures hydrauliques dans les villes africaines, et
cette situation expliquerait l'inaccessibilité des populations à
l'eau potable (Salem, 1998). En outre, des études ont
démontré que les zones à habitat spontané sont plus
défavorisées en matière d'adduction d'eau potable que les
zones à habitat viabilisé. Les zones à habitat
spontané ne sont pas couvertes par le réseau d'adduction d'eau
potable et vivent « un calvaire quotidiennement renouvelé »
(Banza, 2004 ; Remis, 1995).
11
Certaines études ont montré un lien entre
l'accessibilité à l'eau potable et la pauvreté dans la
ville de Ouagadougou. selon Bricout (1988) l'un des principaux facteurs
limitant l'accès décent aux services d'approvisionnement en eau
potable est dû à la pauvreté. Cette situation amène
les populations à se procurer d'eau potable en quantité
insuffisante et certains ménages se rabattent sur les points d'eau
gratuits (forages, puits et barrages). De même, Dioma (1990) s'est
intéressé à l'accessibilité de l'adduction d'eau
potable en milieu semi urbain (Boromo, sud-ouest du Burkina Faso). Il
relève que la consommation d'eau issue du réseau de l'Office
National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) est faible et que cette
situation est imputable à des contraintes économiques (coût
du service) mais aussi au nombre élevé de puits privés que
les populations préfèrent utiliser.
Dos (2005) procède à une analyse du fort taux
d'accès à l'eau potable observé à Ouagadougou (97%)
et montre que ce taux cache de nombreuses disparités en terme de
quantité d'eau consommée par les ménages. Dans
l'arrondissement de Bogodogo, l'accessibilité de l'eau est
également liée à la distance parcourue pour
s'approvisionner en eau potable mais elle est aussi liée au coût
des branchements. Une gestion de l'adduction d'eau potable est
nécessaire d'être étudiée pour un accès de la
population à l'eau potable.
? SIG et gestion de l'adduction d'eau
potable
Des études ont été
réalisées dans l'intégration des systèmes
d'information géographique et la gestion de l'adduction d'eau potable.
Chaze (2003) constata que l'utilisation des SIG permet d'accéder en
temps et en heure en information sur la situation du réseau d'eau en
évitant une gestion évènementielle de celui-ci dans les
communes d'Alger. Putz (2003) a réalisé qu'une meilleure
connaissance du système d'adduction passe d'abord par la gestion
intégrée de la ressource. Il a stipula que les données
collectées doivent pouvoir être gérées,
modifiées, adaptées, puis analysées et
représentées sous forme de cartes pour faciliter la
compréhension et la communication. Les systèmes d'information
géographique (SIG) sont des outils qui permettent ce type
d'applications.
Des auteurs ont abordé le rôle et
l'utilité des SIG dans la gestion de l'adduction d'eau potable. Selon
Reynard (2001), le SIG est simultanément un outil d'analyse, de gestion
et de simulation. Il permet de décrire la structure de la
réalité étudiée et de modéliser son
fonctionnement. On peut encore y ajouter la facilité de
représenter des
12
données, sous forme de cartes ou graphiques. Fedra
(1993) conclut que les SIG ne sont pas une source d'information mais
plutôt un moyen de la manipuler. Crausaz (2000) complète cette
vision en disant que pour maximiser les profits d'un SIG, il est
nécessaire d'établir auparavant une méthode d'analyse ou
un concept de gestion. Plusieurs collectivités locales ont eu à
élaborer des SIG prototypes capables de gérer l'adduction d'eau
potable. C'est le cas de certaines municipalités qui essaient
d'implanter une gestion proactive des plaintes sur l'adduction d'eau potable,
gestion qui garantit un niveau supérieur de satisfaction locale.
Cependant, ce type de gestion nécessite des moyens matériels
importants permettant de prévoir l'état de l'infrastructure et
d'intervenir comme il faut pour éviter toute dégradation
inacceptable (CERIU, 2010). Au Burkina Faso, l'Office National de l'Eau et de
l'Assainissement ONEA est la seule structure qui dispose d'un service SIG. Des
arrondissements comme par exemple celui de Bogodogo ne dispose pas de service
SIG dans la gestion de l'adduction d'eau potable.
Cette recherche documentaire a permis de cerner les contours
du thème mais aussi les concepts liés à l'eau en
général et en particulier l'adduction d'eau potable dans les
centres urbains. Notons également que peu d'études ont
été menées récemment dans l'arrondissement de
Bogodogo sur les SIG et la gestion de l'adduction d'eau potable.
13
1. 2. Cadre géographique
1. 2. 1. Situation géographique de
l'arrondissement de Bogodogo L'arrondissement communal de Bogodogo est
l'un des cinq (05) arrondissements qui composent la commune à statut
particulier de la ville de Ouagadougou.
Il s'étend sur 11 000 hectares dans la partie sud-est
de la Commune de Ouagadougou. Bogodogo comporte une zone urbaine de près
de 4 850 hectares composée de cinq secteurs (les secteurs 14,15 ,28 ,29
et 30). L'Arrondissement fait frontière avec les provinces du
Bazèga (département de Koubri) et de l'Oubritenga
(département de Saaba) respectivement en ses parties Sud et Est. Il
partage une limite commune au Nord et à l'Ouest avec les arrondissements
de Nongr-Mâsom et de Boulmiougou ; au Nord Ouest avec l'arrondissement de
Baskuy.
L'arrondissement est situé entre 12° 24' et
12° 18' de latitude Nord d'une part, et entre 1° 33' et 1° 24'
de longitude Ouest d'autre part (figure 1).
14
Figure 1 : Localisation de la zone d'étude
15
1 .2 . 2. Cadre physique de l'arrondissement de
Bogodogo
1. 2. 2. 1. Relief et sols
Le relief et les sols sont des facteurs qui permettent de
comprendre l'implantation des hommes dans certaines zones. Ils expliquent la
forte concentration et le sous peuplement de l'espace.
1. 2. 2. 1. 1. Relief
Situé sur la vaste pénéplaine centrale,
de la ville de Ouagadougou, l'arrondissement de Bogodogo se caractérise
par un ensemble de terrains plats qui descendent en pente douce du Sud vers le
Nord et par une absence de points élevés. Les pentes sont en
effet faibles et varient entre 0,5 et 1% (Yra, 2001).
La faiblesse de l'inclinaison des pentes ne permet pas
l'encaissement des cours d'eau dans la zone d'étude. De ce fait, les
cours d'eau coulent à fleur le sol et ne sont pas encaissés
puisque le relief n'est pas accidenté. Cette zone fait partie du vieil
ensemble cristallophyllien d'âge antécambrien, aplani et recouvert
d'un manteau assez continu, mais d'épaisseurs irrégulières
d'altérités de cuirasses et de dépôts
détritiques (SDAU, 1999). Aucun obstacle physique ne limite
l'étalement de la ville qui s'agrandit au gré de la croissance
démographique et de l'occupation des espaces ruraux qui l'entourent.
1. 2. 2. 1. 2. Sols
La zone d'étude repose sur des sols peu profonds et
pauvres en éléments nutritifs. Les sols sont de types ferrugineux
tropicaux lessivés développés sur des matériaux
sableux, sablo argileux ou argileux. Ils sont très riches en oxydes et
hydroxydes de fer et de manganèse ce qui leur donne une couleur
rougeâtre. Ces sols se caractérisent aussi par leur faible teneur
en potassium, phosphore et avec une structure fragile très sensible
à l'érosion (BUNASOL, 1988).
Les caractéristiques des sols de types ferrugineux font
qu'ils n'ont pas une grande capacité de rétention des eaux de
ruissèlement à cause de leur composition latéritique et
argileuse qui empêche l'infiltration des eaux pluviales. Les sols
subissent un décapage (l'érosion pluviale) dû au sol nu.
16
1. 2. 2. 2. Climat
La zone d'étude est sous l'influence du climat nord
soudanien de par sa situation géographique. Cette zone connait deux
saisons : une saison des pluies qui s'étale de mai à septembre et
une saison sèche qui s'étend d'octobre à avril. La
pluviométrie moyenne est de 740 mm avec une grande variabilité
inter annuelle (figure 2).
Pluviométrie (mm)
Mois
250
200
150
100
50
0
Source : FAO clim/Tu tiempo
Figure 2 : Diagramme de la pluviométrie de Bogodogo de
1980 à 2010
Les quantités d'eau tombée dans les mois de
juillet (180 mm), d'août (198 mm) et de septembre (115 mm) sont les
grandes quantités d'eau de l'année. Ces mois constituent les
périodes où les sources de captage de l'adduction d'eau
(barrages) se remplissent. L'adduction d'eau potable de la ville de Ouagadougou
est fonction de la quantité d'eau des barrages de Loumbila, de
Ouagadougou et de Ziga.
La température moyenne est de 24.2°C avec de
fortes amplitudes thermiques diurnes moyennes pouvant dépasser 13°C
(figure 3). L'humidité relative moyenne de l'air est de 49%. (DGMN,
2009).
Température (°C)
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Mois
17
Source : Tu tiempo
Figure 3 : Evolution de la température de Bogodogo de 1980
à 2010
Les mois de mars, d'avril, de mai et de juin sont les mois les
plus chauds de l'année. Ces mois constituent les périodes de
pénuries d'eau de l'adduction d'eau potable. Cette situation s'explique
par l'augmentation de la quantité de consommation d'eau d'une part et la
baisse de la quantité d'eau dans les sources de captage d'eau d'autre
part.
Deux principaux types de vents soufflent sur la ville de
Ouagadougou : les vents secs de l'harmattan et les vents frais de la mousson.
Selon les relevés météorologiques, la vitesse moyenne
annuelle des vents a été estimée à 2,1 m/s sur la
période 1970-1999 (DGMN, 2009).
18
1. 2. 2. 3. Végétation et
hydrographie
1. 2. 2. 3. 1. Végétation
La zone d'étude a connu une dégradation nette en
quantité et en qualité de la végétation. Celle-ci
est caractérisée par une savane arbustive claire au niveau des
vastes surfaces inhabitées et une savane arbustive au niveau des zones
d'habitations.
La ceinture verte (au niveau de l'arrondissement), mise en
place avant la période révolutionnaire, et qui avait pour but de
protéger la capitale des vents desséchants, de piéger les
poussières et d'atténuer le transport des sols par les eaux de
ruissellement vers les barrages a été presque totalement
dégradée au profit des habitats spontanés ou les
lotissements (Kafando, 2006).
1. 2. 2. 3. 2. Hydrographie
L'implantation de la ville s'est faite sur un site
marécageux. Le souci de se protéger d'éventuels
envahisseurs (les cours d'eau étaient à l'origine difficilement
franchissables) et d'avoir une bonne réserve d'eau, ont certainement
guidé les premiers occupants dans le choix d'un tel site.
L'arrondissement de Bogodogo est situé dans le bassin versant du
Massili. Il est traversé par quatre cours d'eau du Sud vers le Nord : le
cours d'eau de Dassasgho-wemtenga et celui de 1 200 logements sont
aménagé en canal. Le barrage de Yamtenga est alimenté par
les eaux du Massili (figure 4). En outre, Ouagadougou compte au total quatre
(4) barrages intra urbains (hors de Bogodogo) dont trois (3) participent
à l'alimentation en eau potable de la ville.
Barrage de `'Ouaga 2000»
Canal de 1200 logements
Canal de Dassasg ho-Wemte nga
Affluent du Massili
Barrage de Yamtenga
19
Figure 4 : Réseau hydrographique de l'arrondissement de
Bogodogo
20
1. 2. 3. Caractéristiques humaines et
économiques
1. 2. 3. 1. Caractéristiques humaines
1. 2. 3. 1. 1. Evolution de la population
Les résultats du dernier recensement
démographique de décembre 2006 montrent que l'arrondissement de
Bogodogo compte 374 473 habitants dont 189 309 hommes (soit 50,55% de la
population totale) et 185 164 femmes (soit 49,45% de la population totale). Le
nombre des ménages était estimé à 81 953 soit 4,57
personnes par ménage (INSD, 2006). Les projections faites par l'INSD
(Institut National de la Statistique et de la Démographie) et un
rétrospectif sur le nombre de la population permettent de montrer
l'évolution de la population de l'arrondissement de 1985 à 2010
(figure 5).
400 000
600 000
500 000
300 000
200 000
100 000
Population
0
2010 Années
1985 1996 2006 2007 2008 2009
Source : INSD
Figure 5 : Evolution de la population de l'arrondissement de
Bogodogo de 1985 à 2010
21
Les statistiques indiquent que le nombre de la population de
Bogodogo était estimé à 97 169 habitants en 1985. IL est
passé à 206 193 habitants en 1996. Le nombre de la population a
doublé en 11 ans de 1985 à 1996 et presque multiplié par
quatre (04) en 21 ans (1985 à 2006).
Entre 2006 et 2007, le taux annuel moyen de croissance
démographique qui était de 12,44% est passé à 6,89%
entre 2007 et 2008 ainsi que 6,79% entre 2008 et 2009 (SDAU, 2009). Cette
situation s'explique par la rareté des terres et du
déguerpissement (projet ZACA) et la cherté de la vie au centre
ville. Les conditions de vie défavorables en milieu rural dues d'une
part aux échecs répétés des stratégies de
développement et d'autre part aux conditions climatiques
défavorables constituent les causes des déplacements des
populations rurales vers les centres urbains. La périphérie des
zones urbaines telle que les secteurs périphériques et les
habitats spontanés constituent un site d'accueil pour les populations en
quête de conditions de vie meilleure. Il est difficile pour ces
populations de s'approvisionner en eau potable. De plus le nombre de personnes
par point d'eau (bornes fontaines, puits, forages...) augmente dans les sites
d'accueil.
Il ressort que l'arrondissement de Bogodogo est le plus
densément peuplé (7721,1 habitants/km2) parmi les
arrondissements de la commune urbaine de Ouagadougou (SDAU, 2009).
La consommation de l'adduction d'eau potable augmente avec la
croissance de la population. Cependant, l'accessibilité à
l'adduction d'eau potable diffère en fonction du niveau de vie dans
l'espace urbain de Bogodogo.
1. 2. 3. 1. 2. Niveau de vie des populations et
accessibilité à l'eau
Les habitations très rarement en hauteur, sont dans
leur grande majorité des constructions horizontales bâties sur des
parcelles en continu d'une superficie variant de 300 à 1000
m2. Les matériaux privilégiés dans la
construction sont le banco, le banco amélioré, semi-dur et le dur
(Bayili, 1996). Le parc immobilier de Bogodogo était estimé
à 90 727 lots en 2010.
Les habitations sont classées en trois
catégories (tableau 1). Les critères de classification sont : la
qualité de l'habitation, les dimensions des habitations, le raccordement
aux services d'utilité publique (adduction d'eau potable,
téléphone,
22
électricité...) permettent ainsi de définir
un niveau de vie élevé, moyen et faible (Toguyeni, 2006).
Les différents niveaux de vie se présentent selon
des critères (tableau 1).
Tableau 1 : Critères utilisés pour la
définition des différents niveaux de vie.
Ménages ayant un niveau de vie
élevé
|
Ménages ayant un niveau de vie
moyen
|
Ménages ayant un niveau de vie
faible
|
Habitat en dur
|
Habitat en dur ou en banco
|
Habitat en banco
|
Revenu par ménage élevé (plus de 150
000 F CFA par mois)
(250 €)
|
Revenu par ménage moyen (entre 50000 et 150 000 F CFA
par mois)
(100 à 250 €)
|
Revenu par ménage bas (moins de 50 000 F CFA par
mois) (<100 €)
|
Niveau de vie élevé
(voiture, téléphone, eau
courante, électricité)
|
Niveau de vie moyen (eau courante,
électricité)
|
Faible niveau de vie (absence du minimum, latrines souvent
absentes, pas d'eau courante, pas d'électricité)
|
Source : Projet de Développement Urbain, Politique de
l'habitat au Burkina Faso
La qualification d'une zone en un niveau de vie donné
nécessite la présence d'au moins 80% de ménages
répondant aux critères du niveau de vie en question, cela pour
tenir compte de la disparité des habitats.
L'accessibilité à l'adduction d'eau potable est
l'un des critères qui caractérise les ménages qui ont un
niveau de vie élevé et un niveau de vie moyen. Les ménages
ayant un niveau de vie faible ont un problème d'accessibilité
à l'adduction d'eau potable. La répartition spatiale des
ménages selon le niveau de vie est plus ou moins importante dans les
différents tissus urbains de l'espace de Bogodogo. L'espace urbain
comprend quatre (04) tissus urbains dont la zone commerciale, la zone
cité, la zone à habitat viabilisé et la zone à
habitat spontané. Des activités économiques se
développent dans l'espace de Bogodogo.
23
1. 2. 3. 2. Caractéristiques économiques
: activités commerciales diverses
Le secteur 14 et le secteur 15 abritent les quartiers
administratifs et commerciaux. Ils regroupent aussi les zones commerciales le
long des grandes artères. La mise en place et la densification
progressive de `'Ouaga 2000» (plus de 1 000 hectares au secteur 15) permet
une bipolarisation de la ville de Ouagadougou avec le centre commercial du
projet ZACA (zone d'activités commerciales et administratives). `'Ouaga
2000» concentre le pôle du pouvoir politique, les services
administratifs et les centres commerciaux. De plus, la ZAD (zone
d'activités diverses concentrent aussi les activités de
transport, de commerce et de l'artisanat. C'est un projet initié par la
Chambre de Commerce. Il est situé au secteur 15 et comporte 135
parcelles sur 40 hectares. Ces zones d'activités diverses sont des gros
consommateurs de l'adduction d'eau potable.
La vie économique est animée aussi par
différents acteurs :
- Les opérateurs économiques évoluant
dans le domaine de l'alimentation et de la boisson sont la cave Simporé
(secteur 30), Marina Market (grande surface, secteur 15), les boulangeries
Wend-Konta (secteurs 14 et 15), l'alimentation la Surface (secteur 14), Karnold
Grande surface (secteur 14), etc.
- Le journal, Les Editions Le Pays est la seule presse au secteur
14.
- Les services généraux regroupent l'Imprimerie
de l'Avenir (secteur 30), l'Application Peinture Générale (APG,
au secteur15), PRESSIMEX dans le domaine de la quincaillerie et la location du
matériel (secteur 30), les associations de développement, etc.
- Les infrastructures touristiques, culturelles et loisirs
sont : le SIAO (Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou) est le plus
grand marché international de l'artisanat africain (secteur 30). Le
Village Artisanal de Ouagadougou (VAO) est un lieu d'exposition permanente de
produits artisanaux (secteur 30). De plus, le Musée National et le
centre culturel Gambidi sont situés au secteur 28.
- En matière de loisirs et d'hôtelleries, le
secteur d'étude comporte deux (02) salles de cinéma (secteur 15
et 29), l'hôtel OKIN (secteur 15), la Résidence Alice (secteur30),
le Centre d'Accueil de Conférences et de Séminaire
Résidence Voyageur (secteur 28) et le « Jardin 2000 »
situé au secteur 15.
24
- Les équipements marchands regroupent essentiellement
le secteur informel et domine l'activité économique dans
l'arrondissement. Au secteur 14, le marché de la Patte-d'oie, le
marché de Zampasgho et le marché de Ouaga-Inter sont les
marchés sommairement aménagés. Quant au secteur 28, il a
été dénombré le marché de Dassasgho,
Quatorze-yard et le marché de la Zone I. Les marchés du secteur
29 sont Nabi Yard, le marché de Wemtenga et le marché de Katre
Yard. Le marché de karpala et le marché de Taab-Yinga sont les
marchés situés au secteur 30.
Le développement des activités
économiques est lié à la présence de certaines
infrastructures de base dont l'adduction d'eau potable. Les zones commerciales
et administratives représentent les zones où le service d'eau
détient plus de clients potentiels.
La situation géographique de l'arrondissement de
Bogodogo favorise l'installation des populations venant d'horizons divers. Le
cadre physique, relief plat et climat nord soudanien, est propice à
l'installation des populations et l'exercice d'activités commerciales
diverses. L'adduction d'eau potable est la principale source
d'approvisionnement des populations. Le niveau d'accès d'eau est
différent selon le niveau de vie des ménages dans les
différents tissus urbains de l'espace de Bogodogo. Cependant, une
démarche méthodologie est nécessaire pour la
compréhension de l'acquisition des données et le traitement des
données.
25
CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Le présent chapitre expose la démarche
méthodologique adopté dans ce travail. Cette démarche
tourne autour de trois grands points que sont l'acquisition des données
spatiales et non spatiales, le traitement cartographique et statistique de ces
données, et l'analyse des résultats.
2. 1. Acquisition des données
Les données utilisées sont des données
spatiales (cartes existantes et images satellitaires) et des données
socio-économiques (recensement de la population, inventaire des ouvrages
hydrauliques et enquête terrain).
2. 1. 1. Données spatiales
- Une image satellitaire QuickBird (format Tiff de 60 cm de
résolution spatiale) de 2007 en noir et blanc a été
obtenue auprès de l'Institut Géographique du Burkina (IGB). Elle
couvre la ville de Ouagadougou. L'information extraite regroupe les
installations urbaines de la commune tels que : les bâtis, les routes,
les cours d'eau, les plans d'eau, les espaces en défens, etc.
- Une image satellitaire SRTM (format Tiff de 90m de
résolution spatiale) de la ville de Ouagadougou datant de 2000, a servi
à la réalisation du Modèle Numérique de Terrain
(MNT) de la zone d'étude. L'image a été obtenue
auprès de Global Land Cover Facility (GLCF).
- La carte du découpage administratif de la ville de
Ouagadougou en fichier de forme a été acquise auprès de
l'IGB. Les informations que cette carte dispose sont les limites de la ville de
Ouagadougou, les limites des arrondissements et les limites des secteurs.
- La carte du réseau d'adduction d'eau potable de la
ville de Ouagadougou en fichier forme présente les informations
géographiques telles que les réservoirs, les
26
conduites, les vannes, les noeuds, les points de livraison.
Elle a été acquise auprès de l'Office Nationale de l'Eau
et de l'Assainissement (ONEA).
- Les points GPS indiquant la position géographique des
ménages enquêtés dans la zone d'étude en fichier de
forme ont été pris lors des travaux de terrain en janvier 2012.
Le GPS a été paramétré et mis dans le
système de coordonnées UTM, zone 30 N et datum WGS 1984.
2. 1. 2. Données socio-économiques
2. 1. 2. 1. Recherche documentaire
Au cours de la recherche documentaire, nous avons
consulté des ouvrages (rapports, mémoires, thèses,
articles scientifiques...) d'ordre général et sur l'adduction
d'eau potable dans les bibliothèques du RECTAS et d'Abomey-Calavi, de
même que sur internet. Le tableau 2 résume les
caractéristiques des différentes données collectées
et utilisées dans ce travail.
27
Tableau 2 : Caractéristiques et utilités des
données
Types de données
|
Données
|
Sources
|
Utilités
|
Données spatiales
|
Image QuickBird de
2007
- Format TIFF
- Résolution : 0,61m
|
Institut
Géographique du Burkina (IGB)
|
Extraction des : Bâtis, routes,
espaces aménagés, Hydrographie
|
Image SRTM de 2000 - Format TIFF - Résolution :
90 m
|
Global Land Cover Facility (GLCF)
|
Conception du modèle numérique
de terrain
|
Carte administrative de 2007 -Fichier forme
|
Institut géographique du Burkina (IGB)
|
Conception cartographique de Bogodogo
|
Réseau d'adduction d'eau de 2010 -Fichier forme
|
Office national de l'eau et
de l'assainissement (ONEA)
|
Conception du réseau d'adduction d'eau
de Bogodogo
|
Points GPS des ménages enquêtés -
Fichier forme
|
Réalisé par nous
|
Localisation des ménages enquêtés
|
Données socio-
économiques
|
Recherches documentaires
|
- Bibliothèque RECTAS et Abomey- Calavi
- Moteurs de recherche sur le net
|
- Conception de la revue littéraire
et clarification des concepts - Données statistiques du
réseau et de la population
|
Enquête de terrain
|
Réalisée par nous
|
Caractéristique
des ménages/service d'alimentation d'eau
|
28
2. 1. 2. 2. Enquête de terrain
Cette enquête socio-économique vise à :
- cerner les caractéristiques socio-économiques
et démographiques des ménages, et à
- appréhender les caractéristiques
d'approvisionnement en eau potable.
Les informations issues des questionnaires sont
complétées par des entretiens réalisés avec les
agents techniques de l'office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA)
et les services techniques impliqués. Les entretiens ont permis d'une
part, de cerner les structures et services techniques d'eau potable, et d'autre
part, de mieux appréhender le contexte dans lequel s'opère
l'adduction d'eau potable.
2. 1. 2. 2. 1. Technique
d'échantillonnage
La technique d'échantillonnage stratifié a
été utilisée pour le choix des îlots
considérés pour l'enquête
Le type de tissu urbain a été une règle
utilisée dans la stratification de la zone d'étude à
l'aide de l'image QuickBird. Quatre (04) strates ont été retenues
en fonction du tissu urbain à savoir les zones commerciales, les
zones-cités résidentielles, les zones à habitat
viabilisé et les zones à habitat spontané.
La deuxième règle est que les strates
considérées ne doivent pas être les mêmes sur tout le
tissu urbain.
Au total, quatorze (14) îlots ont été
retenus.
Le choix des îlots dans la zone d'étude est
fonction de la fréquence de chaque strate et se présente comme
suit :
- Quatre (04) zones-cités résidentielles se
trouvent dans la zone d'étude. La cité 1200 logements et la
cité de la Patte d'oie sont les îlots qui ont été
retenus, soit 50% de l'effectif des zones-cités
résidentielles.
- Deux (02) zones commerciales sont implantées dans la
zone d'étude. La ZAD (zone d'activités diverses) est l'îlot
qui a été choisi, soit 50% de l'effectif des zones
commerciales.
29
- Quatre (04) zones à habitat spontané bordent
les périphéries de l'arrondissement. Les zones à habitat
spontané du secteur 28 et du secteur 29 sont les îlots qui ont
été retenus, soit 50% de l'effectif des zones à habitat
spontané.
- Le reste de la zone d'étude représente la zone
à habitat viabilisé. Compte tenu de la taille de cette zone, 9
îlots ont été retenus (soit 62,28% de l'effectif des sites
choisis). La répartition des 9 îlots s'est faite en appliquant la
direction Est-Centre-Ouest en balayant la zone d'étude.
La méthode d'échantillonnage aléatoire
simple est la technique utilisée pour le choix des ménages
enquêtés. Une unité d'échantillonnage est
sélectionnée dans tous les îlots retenus. Le pas de sondage
systématique a été adopté pour la sélection
des ménages dans un îlot. Ce sondage a pour objectif
d'enquêter la population cible qui constitue les ménages dans les
îlots choisis parmi les strates créées.
La répartition des ménages par strate se
présente comme suit :
- Cinq (05) ménages ont été
enquêtés dans la zone commerciale de la ZAD (zone
d'activités diverses).
- Dix (10) ménages ont été
enquêtés dans la zone-cité, soit 5 ménages à
la cité de 1200 logements et 5 ménages à la cité de
la Patte d'oie.
- Quarante cinq (45) ménages ont été
enquêtés dans la zone à habitat viabilisé, soit 5
à Dassasgho, 5 à la Zone I, 5 à la
périphérie de la Zone I, 5 à Balkuy, 5 à Wemtenga,
5 à Katre-yard, 5 à Karpala, 5 à Sanyiri et 5 à la
Patte d'oie.
- Dix (10) ménages ont été
enquêtés dans la zone à habitat spontané, soit 5
ménages dans la zone `'non lotie» du secteur 28 et 5 ménages
dans la zone `'non lotie» du secteur 29.
Au total, la taille de l'échantillonnage est de 70
ménages répartis dans les 14 sites retenus. Les estimations de
l'échantillon sont utilisées pour estimer les paramètres
de la population en matière d'approvisionnement en eau potable et les
statuts socio-économiques des ménages enquêtés qui
déterminent la répartition spatiale du réseau d'adduction
d'eau potable. Les ménages enquêtés ont été
géoréférencés à partir des levés
GPS.
30
2. 2. Traitement des données
2. 2. 1. Traitement cartographique
Du point de vue de système de gestion de la base de
données, le réseau est représenté par l'ensemble
des objets géographiques qui contiennent chacun une table de
données descriptives du réseau d'eau. Tous les
éléments du réseau tels que les réservoirs, les
vannes, les conduites, les noeuds, les types et l'importance des conduites
possèdent des tables attributaires. De plus, les bornes fontaines qui
sont représentées par des points sont connectées aux
conduites du réseau d'alimentation d'eau potable (AEP). Les espaces
verts, les réserves, les bâtiments et les routes sont obtenus
à partir de la numérisation de l'image QuickBird. A l'aide de la
carte administrative, la conception cartographique de l'arrondissement a
été faite en cartographiant les limites de l'arrondissement et
les limites des différents secteurs qui le composent.
Un modèle numérique de terrain a
été utilisé pour étudier l'influence de la
topographie sur le réseau d'adduction d'eau potable. Il a
été réalisé à partir de d'une image SRTM et
l'élévation se présente en 3 classes : classe faible
(286-303 m), classe moyenne (303-312 m) et classe forte (312-331m). L'altitude
varie entre 286 et 331 m.
Des superpositions de couches ont été
nécessaires pour l'élaboration de certaines cartes. La carte de
présentation du réseau d'adduction d'eau a été
réalisée à partir de la superposition des objets
géographiques du réseau d'eau. L'échelle de la carte de
présentation du réseau est au 1/2000 car cette échelle
visualise mieux les éléments du réseau d'adduction selon
Blîndu (2004). La superposition du MNT et le réseau d'adduction a
montré l'influence de la topographie sur le réseau d'adduction
d'eau.
Des analyses spatiales, requêtes spatiales et analyse de
proximité, ont été faites sur les éléments
du réseau d'adduction d'eau. Les requêtes spatiales ont servi
31
à étudier le système de gestion de
l'adduction d'eau potable. Des requêtes spatiales sur les conduites d'eau
ont été effectuées dans la table attributaire pour
afficher les conduites dont les diamètres sont égaux à 63
mm et les conduites de diamètre supérieur ou égal à
200 mm. De même, les analyses de proximité ont servi à
analyser la répartition spatiale du réseau d'adduction d'eau
potable. Des analyses de proximité par génération de zones
tampons ont été effectuées à partir des
ménages géoréférencés et les bornes
fontaines. L'objectif est de connaitre les distances parcourues par les
ménages non abonnés pour s'approvisionner en eau à la
borne fontaine. Les distances parcourues varient entre 50 et 700 m.
Les données socio-économiques traitées
dans Microsoft Excel et Access ont été exportées dans un
environnement SIG (ArcGIS) et jointes soit aux points GPS ou soit au fichier de
forme de la carte de Bogodogo pour la réalisation de certaines
cartes.
Premièrement, les jointures à partir d'Excel ont
permis la réalisation de la carte de l'effectif des points de livraison
par secteur, la carte du taux de desserte d'eau par secteur, la carte de
réparation spatiale du revenu des ménages enquêtés
et la carte de la répartition spatiale de la source d'approvisionnement
en eau des ménages enquêtés. L'objectif visé est
d'analyser la répartition spatiale de l'adduction d'eau potable.
Deuxièmement, une base de données relationnelle
a été mise en place à l'aide du logiciel Access.
L'objectif est de proposer une approche SIG du système d'adduction d'eau
potable. Une conception de modélisation d'une base de données a
été nécessaire pour l'approche SIG (figure 6).
Elaboration du modèle Association des
entités
Modèle relationnel
Implémentation
Univers d'application
Niveau conceptuel
Niveau physique
Niveau logique
32
Figure 6 : Phase de modélisation d'une base de
données
33
Les différentes étapes de modélisation se
présentent comme suit :
- Modèle conceptuel : Détermination des
entités (plainte, propriétaire, compteur et segment de conduite),
identification des attributs et des déterminants, établissements
des relations entre entités.
- Modèle logique relationnel : Transformation des
entités en tableaux à deux dimensions et des attributs en champs
ou domaines.
- Modèle physique : Etape de l'implémentation de la
base de données relationnelle dans le logiciel Microsoft Access 2007
(figure 7).
Figure 7 : Schéma physique
La carte des plaintes et celle des interventions sur le
réseau d'adduction ont été réalisées.
L'îlot de la zone I a été retenu comme une zone pilote pour
la proposition d'une approche SIG. L'approche se présente de la
manière suivante :
Un système de gestion de la base de données
relationnelle (SGBDR) du réseau d'adduction d'eau de l'arrondissement de
Bogodogo est élaboré à partir des informations sous forme
de tables. Les tables sont constituées d'attributs qui décrivent
les éléments du réseau d'adduction d'eau et les
ménages.
34
Les tables (plainte, propriétaire, compteur et segment
de conduite) ont été retenues pour optimiser la gestion de
l'adduction d'eau dans l'arrondissement de Bogodogo. L'enquête de terrain
(janvier 2012) a permis de collecter des informations telles que les plaintes
concernant l'adduction d'eau auprès des ménages
(propriétaires des branchements particuliers).
L'îlot enquêté à la zone I a
été retenu comme une zone pilote pour proposer un système
de gestion des fichiers couplé à un SIG.
Les requêtes obtenues sont générées
en joignant des champs communs pour répondre à un besoin et de
satisfaire la gestion clientèle du réseau d'adduction d'eau
potable. Deux requêtes ont été élaborées pour
présenter les plaintes et les interventions sur le réseau
d'adduction d'eau potables dans une zone pilote du quartier de la Zone I
(tableau 8).
35
Tableau 3 : Elaboration de la requêtes plainte et de la
requête intervention
Source : Service SIG ONEA/Enquête de terrain, janvier
2012
La table plainte (requête plainte) concerne les plaintes
des abonnés auprès du service d'eau. Les types de plaintes de ces
ménages (PRE=baisse de pression et PEU=pénurie d'eau) sont
datés (02/01/2012). Elle permet de localiser spatialement la parcelle
d'un abonné (détenteur d'un compteur) à partir de son nom
d'abonnement. Il est possible d'afficher l'adresse de la rue du client et avoir
aussi des informations secondaires concernant le type de plainte, la date de la
plainte et le segment de conduite branché au compteur. Le but est
d'optimisé et avoir toutes les informations possibles sur la plainte en
un temps record.
La table des interventions (requête intervention) permet
au service d'eau (ONEA) d'intervenir rapidement sur les accidents produits sur
le réseau d'adduction d'eau. A partir du numéro de la rue
où s'est produit l'accident, il est possible de localiser et afficher le
segment de conduite qui a subi l'accident. Avant d'intervenir sur la panne du
réseau, il est possible d'avoir toutes les informations sur les
caractéristiques du segment de conduite (type de matériel,
diamètre, longueur du segment).
36
Les requêtes formulées sont exportées et
jointes aux données attributaires des points de livraison dans les
ménages et les segments de conduite de la zone pilote dans un logiciel
SIG (ArcGIS 9). Les jointures permettent d'améliorer la gestion du
réseau d'adduction d'eau à partir des données descriptives
pour une gestion optimale de la base de données attributaires du service
SIG de l'ONEA (tableau 4).
Tableau 4 : Jointures des requêtes aux branchements et aux
segments de conduite
Source : Service SIG ONEA/ Enquête de terrain, janvier
2012
37
2. 2. 2. Traitement statistique
La première analyse statistique a consisté
à l'extraction de la fréquence des diamètres des conduites
d'eau dans un environnement SIG (ArcGIS). L'extraction a permis de mettre en
place une nouvelle table des conduites pour la réalisation d'un
diagramme des conduites en fonction des diamètres.
La deuxième analyse statistique réalisée
permis d'évaluer le nombre de branchements et calculer le taux de
desserte d'eau. L'effectif des points de livraison par secteur est l'addition
du nombre de branchements et du nombre de bornes fontaines. Tandis que le taux
de desserte d'eau est le rapport entre l'effectif des branchements par secteur
et l'effectif des ménages par secteur. Du taux de desserte d'eau
découle le taux des ménages desservis et le taux des
ménages non desservis.
La troisième analyse statistique a visé à
analyser la répartition spatiale de l'adduction d'eau potable. Elle a
été le traitement statistique des données
collectées sur le terrain avec le logiciel statistique SPSS (Statistical
Package for the Social Sciences). L'analyse statistique a permis de faire une
analyse multicritère dans le choix des variables convenables. La
première étape a consisté à la codification des
variables, la deuxième étape a été la saisie des
données concernant les variables codées et la troisième
étape s'est terminée par les analyses des données
statistiques. Les fonctions statistiques utilisées pour la
présente recherche ont été la corrélation et
l'analyse de variance (ANOVA).
Les données provenant de l'enquête de terrain
auprès des ménages sont essentiellement le statut
socio-économique des ménages, les caractéristiques
d'approvisionnement en eau potable ainsi que la tarification et la
qualité du service d'alimentation d'eau potable (ONEA).
La statistique est un outil incontournable de
développement (Karamoko, 2011). Des variables ont été
définies pour appréhender le mode d'approvisionnement de l'eau
potable et le statut socio-économique des différents des
ménages enquêtés dans l'arrondissement de Bogodogo (tableau
5).
38
Tableau 5: Variable d'étude selon leur nature
N° des variables
|
Variables
|
Nature de la variable
|
Variable 1
|
Secteur enquêté
|
Ordinale (qualitative)
|
Variable 2
|
Quartier enquêté
|
Nominale (qualitative)
|
Variable 26
|
Strate enquêtée
|
Nominale (qualitative)
|
Variable 8
|
Revenus des ménages
|
Echelle (quantitative)
|
Variable 9
|
Source d'approvisionnement
|
Nominale (qualitative)
|
Variable 24
|
Taille du ménage
|
Echelle (quantitative)
|
Variable 10
|
Distance parcourue
|
Echelle (quantitative)
|
Variable 22
|
Consommation d'eau/jour
|
Echelle (quantitative)
|
Variable 23
|
Tarification mensuelle
|
Echelle (quantitative)
|
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
Le coefficient de Pearson a été utilisé
pour évaluer les variables. Les variables retenues pour cette
étude sont corrélées pour constater la dépendance
entre les variables. La corrélation des variables situées entre 0
et + 1 sont dites parfaites et celles situées entre 0 et - 1 sont dites
imparfaites. Cependant, si la corrélation d'une variable est 0, la
corrélation est nulle. La corrélation vise à
établir la relation entre deux ou plusieurs variables (tableau 6). La
relation entre deux variables est parfaite, de telle façon qu'en
connaissant les valeurs de l'une on connaît les valeurs de l'autre, ou
imparfaite, indiquant simplement des sens opposés, ou encore nulle s'il
n'existe aucun lien (Wood, 2005).
39
Tableau 6: Corrélation des variables de l'étude
Corrélation de Pearson
|
Revenu des
ménages
|
Source d'eau
|
Distance parcourue
|
Taille des ménages
|
Consommation d'eau par jour
|
Tarification mensuelle
|
Revenu des ménages
|
1
|
- 0,543
|
- 0,492
|
0,015
|
0,451
|
0,258
|
Source d'eau
|
- 0,543
|
1
|
0,846
|
0,200
|
- 0,084
|
0,296
|
Distance parcourue
|
- 0,492
|
0,846
|
1
|
0,027
|
- 0,158
|
0,098
|
Taille des ménages
|
0,015
|
0,200
|
0,027
|
1
|
0,481
|
0,633
|
Consommation d'eau par
jour
|
0,451
|
- 0,084
|
- 0,158
|
0,481
|
1
|
0,728
|
Tarification mensuelle
|
0,258
|
0,296
|
0,098
|
0,633
|
0,728
|
1
|
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
Les variables ont été corrélées.
Il ressort que 22 corrélations sont dites parfaites et 8 sont dites
imparfaites. Les corrélations parfaites ont montré un lien entre
les variables dans une même colonne ou une même ligne. La valeur 1
représente les corrélations totalement parfaites.
L'analyse de variance ou ANOVA (analysis of variance) est une
fonction statistique utilisée dans l'analyse des variables.
40
Les analyses de variance ou analyses factorielles sont des
techniques permettant de savoir si une ou plusieurs variables
dépendantes (appelées aussi variables endogènes ou
variables à expliquer) sont en relation avec une ou plusieurs variables
dites indépendantes (ou variables exogènes ou variables
explicatives) (Ramousse, 1996).
Lorsqu'il y a plusieurs variables à expliquer à
prendre en compte simultanément, au lieu de faire plusieurs analyses de
variance (une par variable à expliquer), on réalise une analyse
de variance multiple. On teste si les différences de variation dans
chaque groupe défini par les modalités des variables explicatives
s'écartent de manière significative de la valeur 0, et cela de
manière simultanée dans l'ensemble des variables explicatives
(Ramousse, 1996). L'analyse « one-way analysis of variance » permet
d'établir les variables dépendantes (variables à expliquer
ou variables endogènes) et les variables indépendantes (valeurs
explicatives ou variables exogènes). La variable 8 (revenu des
ménages) a été la variable utilisée pour faire le
test des autres variables. L'objectif est de montrer que l'analyse spatiale du
réseau de desserte et de branchement de l'adduction potable est fonction
du revenu des ménages. Les variables dépendantes et les variables
indépendantes ont été établies (tableau 7).
Tableau 7 : Analyse de la variance (ANOVA)
Variables
|
Valeurs significatives
|
Variable 9
|
0,00
|
Variable 10
|
0,00
|
Variable 24
|
0,215
|
Variable 22
|
0,108
|
Variable 23
|
0,125
|
Variable 26
|
0,00
|
Variable 1
|
0,051
|
Variable 2
|
0,684
|
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
41
Les variables dépendantes sont le revenu des
ménages (utilisé pour le test), la source d'approvisionnement
d'eau et la zone. Le revenu des ménages explique la taille des
ménages, la quantité d'eau consommé par jour et la
tarification mensuelle du service de l'eau. La source d'approvisionnement de
l'eau explique la distance parcourue, la taille du ménage et la
tarification mensuelle du service de l'eau. Les variables dépendantes
suffissent pour expliquer l'ensemble des variables retenues.
La démarche méthodologique a montré
l'acquisition des données et le traitement des données. De
même, un schéma a été élaboré pour
présenter l'approche méthodologique (figure 8).
(Traitement + découpage)
(Réseau d'adduction d'eau et
découpage administratif)
Base de données géographiques
(SIG)
Cartes existantes
Points de livraison par secteur
Accessibilité eau potable
Tuyaux caractéristiques
Elément du réseau d'eau
Taux de desserte d'eau
Couverture réseau d'eau
Répartition des revenus
Occupation du sol
MNT
Images satellitaires
(Traitement + numérisation)
(QuickBird et SRTM)
Critères (explicatifs
pour l'accessibilité d'eau potable)
Carte décisionnelle (Localisation
probable des zones d'inaccessibilité à l'eau potable,
proposition d'une approche SIG à l'amélioration de
la gestion du système d'adduction d'eau potable)
(ONEA, INSD, Bibliothèques et
enquête terrain)
Données socio-économiques
Analyse multicritère
(Avec les acteurs et les spécialistes)
Echange
I N
U
T
T
P
R A
T
T
I
E
M
E
N
O
U
U
T
T
P
Figure 8 : Démarche méthodologique
42
43
La démarche méthodologique a
résumé la méthode adoptée pour l'étude.
Cependant, la conception du diagramme montre l'ossature du travail (figure
9).
SYSTEME D'ADDUCTION D'EAU POTABLE
Caractéristiques techniques des tuyaux
Etude du système de gestion d'AEP
Influence de la topographie du milieu
Borne fontaine
- Effectif des ménages
- Effectif des points de livraison
Analyse du réseau de desserte et
de branchements
Points de livraison
Branchement à domicile
Caractéristiques socio-économiques et mode
d'approvisionnement en eau des ménages
Taux de desserte d'eau par secteur
Effectifs des points de livraison par secteur
Proposition d'une approche SIG
Systèmes de gestion des fichiers (SGF) couplé aux
systèmes d'information géographique (SIG)
44
Figure 9 : Diagramme conceptuel
45
A la lumière de ses idées, l'approche
méthodologique constitue l'ossature de la présente recherche. Le
cadre conceptuel a été élaboré suivant les
objectifs de l'étude. La grille des données spatiales et
socio-économiques a permis les traitements des données
cartographiques et statistiques en fonction des objectifs formulés. En
outre, une démarche méthodologique a été
adoptée pour atteindre les résultats de la recherche.
46
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES
L'analyse des résultats de l'étude
découlent de la méthodologie. Les objectifs de l'étude ont
été traités spécifiquement avec les
matériels nécessaires pour aboutir aux résultats. Le
système de gestion d'adduction d'eau potable est étudié.
Ensuite, le réseau de desserte et de branchements sont analysés
grâce aux données statistiques et une enquête de terrain
dont l'analyse des données a subi une analyse multicritère.
Enfin, une approche SIG est proposée par le couplage des SIG et des
systèmes de gestion des fichiers sur le réseau d'adduction d'eau
potable.
3. 1. Etat du réseau d'adduction d'eau potable
à Ouagadougou
3. 1. 1. Source d'approvisionnement en eau de la ville et
de l'arrondissement de Bogodogo
La production et la distribution d'eau potable aux usagers
sont les missions premières de l'ONEA (Office National de l'eau et de
l'Assainissement).
Actuellement, la source d'adduction d'eau de la ville de
Ouagadougou dont l'arrondissement de Bogodogo, est un captage d'eau de surface.
Le captage d'eau souterraine (les stations de Nioko et de Pissy) a
été abandonné depuis 2004. Les sources de captage d'eau de
surface sont principalement le barrage de Ziga et partiellement à partir
de celui de Loumbila et des barrages 1,2 et 3 de la ville de Ouagadougou.
Le barrage de Ziga est situé à 40 km de la ville
de Ouagadougou. D'une capacité de stockage de 200 millions de
m3, le barrage a une superficie du plan d'eau en remplissage normal
de 8 872 ha. Une conduite principale de 1 000 mm de diamètre canalise
l'eau sur 43,55 km avec des conduites primaires en trois branches (74,15 km),
secondaires (220 km) et tertiaires (552 km). En aval, l'installation de pompage
est constituée d'une station de pompage d'eau brute (SP1), une station
de pompage d'eau traitée (SP2) et une station de pompage SP3 (ONEA,
2010). Le barrage de Loumbila (20 km de Ouagadougou) et les barrages 1, 2 et 3
de la ville de
47
Ouagadougou fournissent l'eau brute aux stations de traitement
de Paspanga (ONEA, 2006).
La capacité utile totale est de 48 400 m3
pour le stockage de l'ensemble des 16 réservoirs dans la ville de
Ouagadougou en 2006. A partir de 2010, le nombre des réservoirs est
estimé à 21 dans la ville. La situation globale du réseau
ONEA de type maillé de la zone d'étude est constituée de
conduites en fonte, PVC, PEHD et acier galvanisé de diamètre
allant de 40 à 600 mm (ONEA, 2010). L'arrondissement de Bogodogo dispose
de 05 réservoirs dont un en construction à Balkuy (tableau 8).
Tableau 8 : Caractéristiques des réservoirs de
l'arrondissement de Bogodogo
Réservoirs
|
Secteur 14
|
Secteur 15
|
Secteur 28
|
Secteur 29
|
Secteur 30
|
Capacité (m3)
|
570
|
500
|
2 000
|
1 500
|
2 000
|
Station de pompage (SP)
|
SP3 Sud
|
SP3 Nord
|
SP3 Sud
|
SP3 Sud
|
SP3 Sud
|
Année de construction
|
2005
|
-
|
2005
|
-
|
2005
|
Elévation (m)
|
345,2
|
323,05
|
326,35
|
330,33
|
338,35
|
Section
|
54
|
43
|
43
|
46
|
51
|
Source : ONEA, 2010
Le château d'eau (2 000 m3) du secteur 28
alimente la section 43 composée des secteurs 28 et 27 (hors de Bogodogo)
et la commune rurale de Saaba par une conduite principale de diamètre
600 mm. Les autres conduites secondaires sont de diamètres compris entre
40 et 90 mm. Les conduites principales des réservoirs des autres
secteurs sont de petits diamètres allant de 200 à 400 mm et les
secondaires de 40 à 90 mm. Par contre le château d'eau du secteur
15 est renforcé par les châteaux de l'arrondissement de Baskuy
pour alimenter les consommateurs avec des conduites secondaires allant de 75
à 90 mm. En plus des réservoirs, les vannes, les noeuds, les
conduites constituent des éléments du réseau d'eau (figure
10).
48
Figure 10 : Objets géographiques du réseau d'eau
potable
49
3. 1. 2. Influence de la topographie
La topographie de la zone d'étude favorise la baisse ou
l'augmentation de la pression d'eau dans les conduites. Les parties Nord et
Sud-Est de la zone d'étude sont en basses altitude (286 à 312
m).
La pression de l'eau est élevée dans les zones
à basses altitudes. La partie centrale de la zone d'étude est
haute et le Sud-Ouest (312 à 331 m) ce qui conduit à une baisse
de la pression d'eau dans les conduites. Cette baisse de pression entraine par
moment des coupures d'eau au niveau des immeubles des secteurs 15, 28, 29 et
30. La capacité des réservoirs à refouler l'eau jusqu'aux
consommateurs est fonction de leur élévation et varient entre
323,05 et 345,2 m de hauteur par rapport au sol (figure 11).
3. 1. 3. Etat des conduites d'eau, des branchements et des
bornes fontaines
Le bilan des diamètres des conduites permet de
connaitre l'état du réseau. Plus le diamètre des conduites
est faible avec plusieurs branchements, plus la pression est basse (figure
12).
50
86044E 662000 664000 666000 443444 810000
I I I I I I
|
1368000 1370000
|
04.010. rad%
A
--17:e.,:itir
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|
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|
|
|
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|
|
311
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|
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|
|
|
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|
|
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|
00009E4 00089E4
|
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|
|
|
|
|
|
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|
|
fo
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im
|
|
e
|
|
|
|
t
|
I I I I I 1
660000 662000 6640G0 66600E 66800E 670000
|
|
MN Elévation
|
|
|
|
206 - 303 Réservoir
|
|
|
|
|
|
3G3 -312 Conduite
|
|
|
312 - 331 - Limite secteur
|
oo ?o _I 1 500 m
Source: SRTWONEA
|
|
|
Figure 11 : Influence de la topographie sur le
réseau d'adduction d'eau potable
51
Figure 12 : Réparation des segments de conduite selon le
diamètre
Il ressort que le nombre des segments de conduite de
l'arrondissement est de 11 737. Les segments de conduite de diamètre 63
mm, 90 mm et 110 mm sont les plus représentatifs des tuyaux, soit 83,31
% de l'effectif des conduites. La majorité des diamètres des
conduites sont de 63 mm et ils sont au nombre de 4 801, soit 40,89 % des
conduites du réseau d'adduction d'eau potable de l'arrondissement. Ce
bilan permet de déterminer les points sensibles et les anomalies du
réseau. La pression de l'eau baisse pendant les périodes de
pointe. Cette situation est due aux diamètres des conduites d'eau. Les
conduites de diamètre inférieur à 100 mm contribuent
à la baisse de la pression d'eau dans les branchements particuliers et
les bornes fontaines. Le bilan des segments de conduite de diamètre 63
mm et de diamètre supérieur ou égal à 160 mm montre
la faiblesse de la pression d'eau (figure 13).
Figure 13 : Requête des segments de conduite de
diamètre supérieur ou égal à 160 mm
52
53
Les caractéristiques des tuyaux ont montré le
système d'adduction est peu efficace. Cependant, l'état de baisse
de la pression d'eau ont été quantifiés auprès des
ménages enquêtés (tableau 9).
Tableau 9 : Etat de la baisse de pression par zone
enquêtée
Etat
|
Strates enquêtées
|
Total
|
|
Zone cité
|
zone à habitat viabilisée
|
zone à habitat spontané
|
|
5
0
5
|
5
5
10
|
30
15
45
|
10
0
10
|
50
20
70
|
|
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
50 ménages reconnaissent qu'il ya une baisse de la
pression d'eau contre 20 ménages, soit 71,42 % des ménages
enquêtés dans l'arrondissement de Bogodogo. Cette situation
explique une baisse générale de la pression d'eau dans les
conduites d'eau. L'augmentation du nombre des branchements particuliers et des
bornes fontaines n'ont pas tenu compte des caractéristiques de
l'adduction d'eau de refoulement (conduites entre le château d'eau et les
branchements).
La connaissance de l'existant du réseau d'adduction
d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo montre que le réseau
n'est pas structuré et hiérarchisé. Il est donc difficile
de faire une analyse du réseau dans la zone d'étude. Cependant,
l'analyse de la répartition spatiale du réseau d'adduction d'eau
potable est possible à partir de l'existant du réseau.
54
3. 2. Analyse du réseau de desserte et de
branchements de l'adduction d'eau potable
Les données statistiques ont permis de connaitre le
nombre de points de livraison et le taux de desserte d'eau par secteur. Et,
l'analyse des données a montré que le revenu des ménages
constitue un facteur déterminant du réseau de desserte et de
branchements de l'adduction d'eau potable.
3. 2. 1. Points de livraison par secteur
géographique
La répartition des points de livraison ressort que le
nombre des branchements particuliers est supérieur au nombre des bornes
fontaines dans chaque secteur de la zone d'étude (figure 15).
15 235
2 338
9 567
6 715
106
45
7
51
93
12 261
Secteur 14 Secteur 15 Secteur 28 Secteur 29 Secteur
30
Branchement particulier Borne fontaine
Source : Service SIG/ONEA
Figure 14 : Répartition des points de livraison par
secteur géographique
Dans l'arrondissement de Bogodogo, le secteur 30 dispose de
la majorité des points de livraisons. Le secteur 28 vient en seconde
position. Les secteurs 15 et 29 occupent respectivement le troisième et
le quatrième rang. La plus faible couverture des points de livraison se
situe au secteur 14 (figure 16).
55
O}
M
e-
|
6.60000 662000 664000 666,400 6.68000 670000
I I I I I I
|
C a
â
e e
ea
e
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`+
ss
|
|
|
Sect
|
|
84
|
A
|
|
ee Secteur 28 Secteur 29 Secteur 30
ler
|
|
|
|
|
664044
1 ioo
|
666000 663000
550o
|
679040
Source: IGBIONEN1NSD
|
|
·
|
|
|
Figure 15 : Répartition des points de livraison
par secteur géographique
56
Fort est de constater que le nombre des points de livraison
par secteur cache certaines réalités concernant leur
répartition selon le nombre de ménages abonnés ou non
abonnés. Cependant, le taux de desserte montre le pourcentage de
ménages desservis et non desservis.
3. 2. 2. Taux de desserte d'eau par secteur
géographique
Le taux de desserte en adduction d'eau potable montre la
disparité dans la desserte en eau dans chaque secteur de
l'arrondissement (tableau 10).
Tableau 10 : Taux de desserte d'eau en fonction des branchements
par secteur
Effectif
|
Secteur
14
|
Secteur
15
|
Secteur
28
|
Secteur
29
|
Secteur
30
|
Total
|
Nombre de branchements particuliers
|
2 338
|
9 567
|
12 261
|
6 715
|
15 235
|
46 116
|
Nombre de ménages
|
3 307
|
12 963
|
30 783
|
19 804
|
23 573
|
90 430
|
Taux de desserte (%)
|
70,69
|
73,80
|
39,83
|
33,90
|
64,62
|
50,99
|
|
Source: Service SIG ONEA/INSD
Le nombre total des branchements particuliers et le nombre
total des ménages de Bogodogo sont respectivement 46 116 et 90 430, soit
50,99 % de taux de desserte d'eau potable. Les taux de desserte d'eau potable
au secteur 15 (70,69 %), au secteur 14 (70,69 %) et au secteur 30 (64,62 %)
sont supérieurs à la moyenne. Par contre les taux de desserte
d'eau des secteurs 28 et 29 (respectivement 39,83 % et 33,90 %) sont en dessous
de la moyenne.
57
Les ménages desservis et les ménages non desservis
diffèrent d'un secteur à un autre dans la zone d'étude
(figure 17).
Proportion
des 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
|
|
ménages
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ménages desservis Ménages non
desservis
Source: Service SIG ONEA/INSD
Figure 16 : Répartition du taux des ménages
desservis et non desservis
La majorité des ménages du secteur 28 (60,17 %
des ménages) et du secteur 29 (66,1 % des ménages) n'a pas de
branchements particuliers à domicile. Il ressort aussi que le taux des
ménages non desservis des secteurs 15, 14 et 30 (respectivement 26,2 %
des ménages, 29,31% des ménages et 35,38 % des ménages)
est faiblement représenté. Cette situation s'explique par le fait
que les ménages ont un revenu qui ne leur permet d'avoir accès au
branchement particulier du à un coût très
élevé. Ces ménages font recours aux bornes fontaines et
autres sources d'approvisionnement en eau potable (forage, puits, barrages,
...). La répartition du taux de desserte diffère selon le secteur
géographique (figure 18).
58
40469C1. 44499L1 44n 9 1. 00009S1
000L5C1
860000
i
|
862000 8841:100 &86000 86$000
i i i i
|
670000
i
|
I> 1357000 1360000
1363000 1366000 1369000
|
|
Secteur 15
|
S- Mteur
|
|
a À
|
|
|
|
|
|
I
662000
|
66û000
I I I
6134000 666000 668000
1 600 800 0 1 600 m
|
I
670000
Source: IGB/ONEA
|
|
N° Secteur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 17: Répartition du taux de desserte d'eau par
secteur géographique
59
Le réseau de desserte et de branchement de l'adduction
d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo est analysé en fonction
du nombre de points de livraison par secteur et le taux de desserte d'eau par
secteur. Il ressort après cette analyse que le revenu des ménages
détermine la répartition spatiale du réseau de desserte et
de branchements de l'adduction d'eau potable.
3. 2. 3. Influence du revenu des ménages sur le
réseau de desserte et de branchements
L'analyse multicritère des variables d'étude a
permis de retenir le revenu des ménages émis par la
deuxième hypothèse de recherche disant que la répartition
spatiale de l'adduction d'eau potable est fonction du revenu des
ménages.
3. 2. 3. 1. Répartition du revenu des
ménages
La répartition du revenu des ménages dans les
strates a montré que le revenu constitue un facteur expliquant la
répartition spatiale du réseau de desserte et de branchements de
l'adduction d'eau potable.
La zone commerciale est implantée de part et d'autre
des secteurs 15 et 30 de l'arrondissement. Le taux de desserte d'eau est de
73,8 % au secteur 15 et 64 % au secteur 30. Les zones-cité sont
situées dans les secteurs 15 et 14 dont le taux de desserte est 70,69 %.
Les zones à habitat viabilisé sont situées aux secteurs 15
et 30 ainsi que les secteurs 28 et 29 dont leur taux de desserte sont
respectivement 39,83 % et 33,90%.
Le croisement entre le revenu des ménages et la strate
a montré que le taux de desserte d'eau par secteur est fonction du
revenu. Les quatre (04) strates ont présenté le revenu des
ménages par strate (figure 19).
60
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
Figure 18 : Répartition des strates selon le revenu des
ménages enquêtés
Le revenu des enquêtés dans la zone commerciale
est de 150 000 F FCFA et dans la zone-cité entre 100 000 et 150 000 F
CFA. Ce sont les revenus les plus élevés parmi les quatre
strates. Cette situation explique le taux élevé de la desserte
d'eau dans les secteurs 14, 15 et 30. Dans la zone à habitat
viabilisé, le revenu des ménages s'étale de 25 000
à 150 000 F FCFA et 25 000 à 100 000 F FCFA dans la zone à
habitat viabilisé. L'étalement de la distribution du revenu des
ménages dans les zones à habitat viabilisé et
spontané a montré le faible taux de desserte d'eau dans les
secteurs 28 et 29. Cela explique que les ménages non desservis ont un
faible revenu pour s'abonner au branchement particulier. La répartition
du revenu des ménages explique le taux de desserte (figure 20).
61
1357000 1360000 1363000 1366000 1369000
6.64444 6.6.2444 6.64444
666.I 6.6s444 67':'
I I
|
I I I I I I
1357000 1360000 1363000 1366880 1369000
|
|
|
|
· Zone mtenga
|
·
|
|
|
|
|
Cite
eCte$
|
|
PQripherie zone I
|
|
14 {
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pate d'oie
|
|
· Baku),
is
|
|
Secteur 15
|
|
|
|
|
|
|
I I I 1
664004 666440 &044 670000
6.6
|
|
Revenu moyen (f cfa)
|
|
|
* 50 000
|
|
|
· 87 500
|
|
|
· 150 000
|
1 500 750 0 1 500 ni
|
|
|
Source: IGB/Enquéte terrain
|
|
|
Figure 19 : Répartition des revenus selon les
zones enquêtées
62
3. 2. 3. 2. Répartition des sources
d'approvisionnement par rapport au revenu des ménages par strate
enquêtée
La répartition de la source d'approvisionnement de
l'adduction d'eau potable en fonction du revenu des ménages et la strate
enquêtée permet de constater l'influence du revenu sur la source
d'approvisionnement (figure 21).
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
Figure 20 : Répartition des sources d'approvisionnement
en fonction du revenu et la zone
63
Il ressort que tous les ménages enquêtés
dans la zone à habitat spontané s'approvisionnent d'eau potable
dans les bornes fontaines. La majorité des ménages
enquêtés dans la zone à habitat spontané
s'approvisionnent d'eau potable dans les robinets à domicile
(branchement particuliers) et le reste des ménages enquêtés
à la borne fontaine. Tous les enquêtés de la zone
cité et la zone commerciale se procurent de l'eau potable à
partir des robinets à domicile. Cette situation s'explique par l'absence
de couverture du réseau d'adduction d'eau potable dans la zone à
habitat spontané et aussi le coût élevé du
branchement particulier qui poussent certains ménages à
s'approvisionner d'eau potable dans les bornes fontaines (figure 22).
Source : Enquête de terrain, janvier 2012
Figure 21 : Taux de répartition des ménages en
fonction des sources d'approvisionnement
64
100 % des ménages qui s'approvisionnent au robinet qui
ont un revenu dans la tranche 0-75 000 F CFA sont de la zone à habitat
viabilisé. Dans cette même zone, les 40 %, 71,40 % et 60 % qui
sont situés respectivement dans les tranches 025 000 F CFA, 25 000-50
000 F FCA et 50 000-75 000 F CFA sont les taux des ménages qui
s'approvisionnent dans les bornes fontaines. Les ménages de la zone
à habitat spontané prennent uniquement l'eau à la borne
fontaine et ils représentent 60 % des ménages qui ont un revenu
de 0 à 25 000 F CFA, 28,57 % des ménages qui ont un revenu de 25
000 à 50 000 F CFA, 40 % des ménages qui sont de la tranche 50
000-75 000 F CFA, 75 % des ménages disposant un revenu de 75 000
à 100 000 F CFA. Les ménages enquêtés qui
s'approvisionnent au robinet uniquement et disposant un revenu allant de plus
de 100 000 F CFA sont en zone à habitat viabilisé, en zone
cité et zone commerciale. 71,% et 50 % qui ont respectivement un revenu
de 100 000 à 150 000 F CFA et plus de 150 000 F CFA sont de la zone
à habitat viabilisé. 28,57 % (de revenu 100 000 à 150 000
F CFA) et 33,77 % (de revenu supérieur à 150 000 FCFA) des
ménages sont de la zone cité qui s'approvisionnent au robinet.
Tous les enquêtés de la zone commerciale se procurent l'eau de
l'adduction d'eau potable au robinet et ils représentent 19,23 % des
ménages qui ont un revenu supérieur à 150 000 F CFA.
La disparité de la source d'approvisionnement
s'explique par l'absence du réseau d'adduction d'eau potable dans les
zones à habitat spontané et aussi le revenu des ménages
constitue un facteur majeur qui influence le choix de la source (figure 23).
Les ménages enquêtés dans les zones `'non
loties» du secteur 28 et du secteur 29, parcourent respectivement en
moyenne une distance de 700 m et 600 m pour prendre de l'eau à la borne
fontaine. Cette situation s'explique par le fait que les zones `'non
loties» ne sont pas couvertes par le réseau d'eau. Dans les zones
couvertes par le réseau, des ménages parcourent entre 50 et 400 m
pour s'approvisionner en eau à la borne fontaine. Ces ménages
n'ont pas de branchement à domicile, ils se contentent de
s'approvisionner en eau à la borne fontaine (figure 24).
L'analyse du réseau de desserte et de branchements a
contribué à une proposition d'une approche SIG pour
améliorer la gestion du système d'adduction.
65
e
Ô
g m
T
e
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o
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e
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|
660040 662400 664100 666000 663-400 670000
I I I I I I
|
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|
|
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Dassasghc
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|
|
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1200e nt
Péripherie zo e I
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d'oie · ... _ Secteur 30
Balkuv
0
11/
|
|
|
|
I I I I
666004 66$044 670400
1 500 750 0 1 500 m
Source: IGBIEnquête terrain
|
|
|
|
Figure 22 : Localisation des sources d'approvisionnement par
zone enquêtée
66
6.60000 662000 664000 666000 668000 610000
I I I I I I
|
I 1362000 1364000 1366000 1368000 1370000
|
+
r · ·
· · · · + +
· r · · #
· · ·
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nal · ·
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|
|
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· · · non lotie du
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Zone administrative ! + !
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|
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|
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|
|
Cité présidentielle
|
|
00
|
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|
|
|
|
|
|
I I
660000 662000
|
I I I I
664000 6,66000 668000 670000
|
|
Borne fontaine
Distance parcourue pour s'approvisionner en
eau
|
(ni-)
|
1 400700 0 1 400 m
|
|
- de 50
|
|
300 à 400
|
|
|
|
|
|
|
|
150 à 200 f
|
600 à 700
|
Source: ONEAEEnquête terrain, 2012
|
|
|
|
|
Figure 23 : Distance des bornes fontaines par rapport aux
sites enquêtés
67
3. 3. Gestion des plaintes et des interventions sur le
réseau d'eau
La gestion des fichiers permet une bonne structuration et
organisation pour le stockage des données attributaires. Une base de
données relationnelles a un avantage de simplifier, d'avoir
accès, d'interroger et analyser les données.
La représentation spatiale des plaintes (figure 24)
montre que les ménages n° 1, n° 3, n° 4 et n° 5
propriétaires de compteur sont facilement localisables à partir
de leur numéro. La visualisation de l'information affiche la parcelle du
client plaignant et son numéro de rue (exemple, Rue : 28.388 et Rue :
28. 386). Les informations fournies aident le service de l'eau d'être
informés sur les éléments du réseau comme par
exemple les caractéristiques du compteur, les caractéristiques du
segment de conduite relié au compteur, les caractéristiques des
vannes et des noeuds reliés au segment de conduite. A partir des
informations, l'équipe d'intervention n'a pas plus besoin de faire le
constat sur le terrain avant de se munir des matériels
nécessaires.
La gestion des plaintes permet au service d'eau de gagner en
temps pour toute intervention à domicile. De plus, cette initiative
permet un rapprochement entre le client et le service de l'eau. Les
dépannages à domicile sont souvent réparés par des
particuliers alors que certaines pannes dépassent la compétence
de ces particuliers. L'approche SIG permet également d'optimiser les
coûts de l'intervention, du moment l'on connait les matériels
à transporter pour éviter les pertes de temps inutiles (figure
25).
Les interventions ont besoin aussi d'une gestion minutieuse
pour l'entretien du réseau d'adduction d'eau potable. Le réseau
d'eau potable connait d'énormes accidents liés aux
caractéristiques des éléments du réseau. Les
interventions sont permanentes et leur gestion à partir d'une approche
SIG est nécessaire. L'approche SIG préconisé consiste
à localiser facilement la rue où se trouve l'accident
effectué sur le réseau et avoir les informations
nécessaires avant l'intervention. L'exemple suivant est une description
: La représentation spatiale des interventions présente le cas
d'une fuite ou autres accidents sur le réseau d'eau où on signale
la panne à partir du numéro de la rue. Le numéro de la rue
(Rue : 28.388 et Rue : 28. 386 de la zone pilote) permet de connaitre le
numéro, type de matériel et le diamètre du segment de
conduite avant d'intervenir sur le réseau d'eau. Il est possible aussi
de connaitre les vannes et les noeuds reliés aux segments de conduite
(figure 26).
666420
6664.30
666540
666600
1 800 m
1 800900 0
Ofaune iripe rd
· Compteur
Segment de coud aie Parr=r_
Source: 0 N ENE nqu éte terrain, 2012
A
666420
-56-6.1.30 666540
666600
m
m
n
C 0
m
C
C CO
_ C ta
ta
m
m
n
6601000
664000
-5-5S-O-
i
660r000
S640r 00
N .
Cité 1201iIbgen-40
eur 14
u 28
Ouatr
Sa
nyi ri ZAD GZAa
rpala
Secteur
rte. Pate d'oie
·
Non
du 29
Secteur 30
Pate d'oie 4
Ba 8w y
Secteur 15
· lMarp9 expNee uneeeeaeerr
980 490 0 980 n
0
seer ine ·GBIEngiae re ira n
68
Figure 24 : Localisation des compteurs des ménages
plaignants de la zone pilote
Figure 25 : Localisation des interventions des segments de
conduite par les rue des interventions de la zone pilote
69
70
3. 4. Discussion
3. 4. 1. Etude du système d'adduction d'eau
potable
Les résultats ont montré que le système
d'adduction d'eau potable de l'arrondissement de Bogodogo est peu efficace. Les
caractéristiques des tuyaux telles que le diamètre des conduites
et la topographie du milieu rendent l'état du système d'adduction
d'eau peu efficace.
Les défaillances sont liées aux tuyaux de
diamètres inférieurs à 100 mm, un petit diamètre
est plus sensible aux forces de traction (O' Day, 1989). Une forte pente de la
conduite détermine une vitesse élevée de
l'écoulement. Dans les installations gravitaires, le choix du
diamètre dépend : du débit minimum à transiter dans
la canalisation et de la pente de la canalisation (SOTICI, 1996).
Les défaillances des tuyaux sont liées aux
conduites de diamètre égales à 63 mm, soit 40,89 % du
nombre total des conduites du réseau d'adduction de Bogodogo. Le MNT a
été utilisé pour montrer la différentiation
d'altitude dans la zone. Des mesures topographiques sur le nivellement
pouvaient servir aussi à expliquer l'influence de la topographie. De
plus, le taux des ménages non desservis (49,01%) est
élevé.
Plusieurs caractéristiques techniques expliquent la
défaillance du système d'adduction d'eau potable. Cette recherche
s'est limitée seulement aux diamètres des conduites, la
topographie du milieu et les cadres réglementaire et organisationnel
pour constater l'état du système d'adduction d'eau potable.
Le vieillissement des conduites, la nature du sol, le type de
matériels et la température sont des caractéristiques
techniques en prendre en compte dans les études futures dans
l'arrondissement de Bogodogo pour étudier le système de
l'adduction d'eau potable.
71
3. 4. 2. Analyse du réseau de desserte et de
branchements
Les résultats ont présenté que l'analyse
de la répartition du réseau de desserte et de branchements est
fonction du revenu des ménages dans l'arrondissement de Bogodogo. Les
analyses des données statistiques et des enquêtes de terrain
auprès des ménages ont montré que le revenu des
ménages influence le mode d'approvisionnement en eau potable.
Les ménages des zones peri-urbaines déclarent ne
pas pouvoir épargner suffisamment pour payer les frais initiaux de
raccordement qui représentent parfois le double, voire le triple de leur
revenu mensuel. C'est pourquoi de nombreux ménages achètent l'eau
chez le voisin ou s'associent autour d'un même robinet (Soglo, 2010). La
faible proportion de ménages raccordés au réseau met en
évidence que la difficulté d'accès à l'eau courante
ne résulte pas seulement du manque d'infrastructures dans certains
quartiers, mais aussi du faible niveau de vie des citadins. En effet,
l'investissement initial pour le raccordement au réseau ne correspond
pas aux disponibilités financières du plus grand nombre (Santos,
2005).
Le revenu des ménages est le facteur déterminant
dans l'analyse du réseau de desserte et de branchements dans ce travail.
Cependant, d'autres facteurs expliqueraient aussi les mêmes
résultats obtenus. Le choix des variables s'impose souvent selon les
besoins de l'analyse et des résultats auxquels l'on veut aboutir. Le
nombre de personne par ménage et la quantité d'eau
consommée par jour sont par exemple des facteurs que des études
futures pourraient utiliser dans l'analyse du réseau de desserte et de
branchement dans l'arrondissement de Bogodogo.
72
3. 4. 3. Proposition d'une approche SIG
Le troisième résultat de l'étude a
montré que le couplage entre systèmes de gestion des fichiers
(SGF) du réseau d'adduction d'eau potable et les SIG a été
proposé comme une approche SIG pouvant améliorer le
système de gestion de l'adduction d'eau potable. Les plaintes et les
interventions sur le réseau sont des préoccupations des services
d'eau pour satisfaire aux abonnés la distribution d'une eau potable en
quantité et en qualité. L'approche SIG a pris en compte ces deux
préoccupations.
Plusieurs systèmes de gestion de base de données
existent. Le système relationnel est actuellement le plus utilisé
dans les logiciels de SIG (Arc/Info, Mapinfo, IDRISI etc.) (Joerin, 1998). Pour
concevoir le SIG prototype, nous avons travaillé avec un SGF
relationnel. Pour de plus grandes applications, il est alors nécessaire,
pour gérer les données attributaires, de coupler le SIG avec un
SGBD externe au SIG, comme par exemple les logiciels Oracle ou Access (Putz,
2003).
La mise en place de l'approche SIG, couplage entre un SGF
relationnel et les SIG, est une expérience adaptée dans une zone
pilote. Les logiciels utilisés sont un logiciel SIG (ArcGIS) et un
logiciel SGBD (Access). Ce sont de petites applications. Ces résultats
obtenus peuvent être appliqués à l'échelle de
l'arrondissement ou de la commune. Les services d'eau comme l'ONEA sont des
structures qui peuvent éventuellement tester cette application pour
améliorer le système de gestion de l'adduction d'eau potable dans
les villes.
Les problèmes rencontrés pendant l'enquête
ont été le refus de certaines femmes à répondre aux
questionnaires sous prétexte qu'elles ne sont pas `'chef de
famille». Il faut aussi ajouter l'absence de certaines données sur
l'état de connaissance du système de gestion de l'adduction d'eau
potable auprès des services techniques concernés pour ce travail.
Cependant, la présente étude a abouti à des
résultats qui ont été analysés.
73
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
L'urbanisation de la ville de Ouagadougou entraine l'extension
de la ville due à la croissance de la population. Les arrondissements
périphériques de Ouagadougou tels que l'arrondissement de
Bogodogo connait une extension dans sa partie périphérique. Les
infrastructures de base telles que l'adduction d'eau potable se pose avec
acuité.
L'état du système d'adduction d'eau potable dans
l'arrondissement de Bogodogo dépend de plusieurs facteurs. Ces facteurs
sont l'influence de la topographie du milieu et les caractéristiques des
tuyaux d'eau. La desserte d'eau aux usagers connait des problèmes de
pression d'eau, de pénurie d'eau et le coût élevé
des branchements. La segmentation des conduites est fonction du nombre de
branchements. Et, un certain nombre de conduites contribue en grande partie au
dysfonctionnement du réseau d'adduction d'eau entrainant la diminution
de la pression d'eau. Le réseau d'eau ne couvre pas tout
l'arrondissement de Bogodogo dont la périphérie des secteurs 28
et 29.
L'étude du système d'adduction d'eau potable
prend en compte quelques aspects pour ce travail. Le service d'eau peut
améliorer le système de gestion de l'adduction d'eau potable en
effectuant un travail de terrain permanant. Le travail de terrain consiste
à élaborer des fiches pour recueillir les plaintes auprès
des consommateurs d'eau et de contrôler régulièrement le
réseau d'eau. C'est un contrôle qui permet de détecter des
défaillances sur le système d'adduction d'eau. Le réseau
d'eau est un réseau instable qui demande un suivi régulier sur
l'ensemble du système.
Les analyses montrent que le taux de desserte de l'adduction
d'eau potable est au dessus de la moyenne dans l'arrondissement de Bogodogo. En
plus des taux de desserte, le nombre de points de livraison par secteur est
réalisé. Le constat fait est le faible niveau de desserte d'eau.
Cette situation s'explique par le coût élevé des
branchements particuliers. L'analyse multicritère réalisée
consiste à faire des
74
analyses statistiques. Les fonctions statistiques
utilisées sont la corrélation et l'analyse de variance pour le
choix des variables dépendantes. Ces variables sont le revenu des
ménages, la source d'approvisionnement en eau potable et la strate
enquêtée. Cette analyse montre que le revenu des ménages
détermine le réseau de desserte et de branchements de l'adduction
d'eau potable dans l'arrondissement.
La consommation d'eau par personne/jour et la taille des
ménages sont des variables d'étude que l'on peut utiliser aussi
dans le cadre de l'analyse du réseau de desserte et de branchements de
l'adduction d'eau potable.
La présente recherche préconise une approche SIG
qui puisse apporter une solution à la gestion de l'adduction d'eau
potable. Les données spatiales et socio-économiques telles que
les objets du réseau d'adduction d'eau et les enquêtes de terrain
permettent d'élaborer un lien unique entre le système de gestion
de base de données relationnelles (SGBDR) et les SIG. Une zone pilote
(un îlot du quartier Zone I) a été choisie pour la mise en
place d'un SIG efficace pour la gestion efficiente du système
d'adduction d'eau potable.
Une base de données peut être mise en place
à partir de la compilation des données d'inspection et
d'entretien dans les tableurs électroniques comme Microsoft Excel. C'est
une gestion adaptée pour les services d'eau qui ont peu de moyen pour
s'acquérir de logiciels spécifiques. Les tableurs
électroniques permettent de créer des tables et de mettre
à jour les données sur le réseau d'adduction d'eau
potable.
75
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80
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Localisation de la zone d'étude 14
Figure 2 : Diagramme de la pluviométrie de Bogodogo de
1980 à 2010 16
Figure 3 : Evolution de la température de Bogodogo de
1980 à 2010 17
Figure 4 : Réseau hydrographique de l'arrondissement de
Bogodogo 19
Figure 5 : Evolution de la population de l'arrondissement de
Bogodogo de 1985 à 2010 20
Figure 6 : Phase de modélisation d'une base de
données 32
Figure 7 : Schéma physique 33
Figure 8 : Démarche méthodologique 42
Figure 9 : Diagramme conceptuel 44
Figure 10 : Objets géographiques du réseau d'eau
potable 48
Figure 11 : Influence de la topographie sur le réseau
d'adduction d'eau potable 49
Figure 12 : Réparation des segments de conduite selon
le diamètre 51
Figure 13 : Requête des segments de conduite de
diamètre supérieur ou égal à 160 mm 52
Figure 14 : Répartition des points de livraison par
secteur géographique 54
Figure 15 : Répartition des points de livraison par
secteur géographique 55
Figure 16 : Répartition du taux des ménages
desservis et non desservis 57
Figure 17: Répartition du taux de desserte d'eau par
secteur géographique 58
Figure 18 : Répartition des strates selon le revenu des
ménages enquêtés 60
Figure 19 : Répartition des revenus selon les zones
enquêtées 61
Figure 20 : Répartition des sources d'approvisionnement
en fonction du revenu et la zone 62
Figure 21 : Taux de répartition des ménages en
fonction des sources d'approvisionnement 63
Figure 22 : Localisation des sources d'approvisionnement par
zone enquêtée 65
Figure 23 : Distance des bornes fontaines par rapport aux
sites enquêtés 66
Figure 24 : Localisation des compteurs des ménages
plaignants de la zone pilote 68
Figure 25 : Localisation des interventions des segments de
conduite par les rue des
interventions de la zone pilote 69
81
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Critères utilisés pour la
définition des différents niveaux de vie. 22
Tableau 2 : Caractéristiques et utilités des
données 27
Tableau 3 : Elaboration de la requêtes plainte et de la
requête intervention 35
Tableau 4 : Jointures des requêtes aux branchements et
aux segments de conduite 36
Tableau 5: Variable d'étude selon leur nature 38
Tableau 6: Corrélation des variables de l'étude
39
Tableau 7 : Analyse de la variance (ANOVA) 40
Tableau 8 : Caractéristiques des réservoirs de
l'arrondissement de Bogodogo 47
Tableau 9 : Etat de la baisse de pression par zone
enquêtée 53
Tableau 10 : Taux de desserte d'eau en fonction des
branchements par secteur 56
82
TABLE DES MATIERES
ATTESTATION I
SOMMAIRE II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
ACRONYMES ET SIGLES V
AVANT-PROPOS VI
RESUME VII
ABSTRACT VII
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L'ETUDE 3
1. 1. Cadre théorique 3
1. 1. 1. Problématique 3
1. 1. 2. Hypothèses de recherche 6
1. 1. 3. Objectifs de l'étude 7
1. 1. 4. Clarification des concepts et revue de la
littérature 7
1. 1. 4. 1. Clarification des concepts 7
1. 1. 4. 2. Revue de la littérature 10
1. 2. Cadre géographique 13
1. 2. 1. Situation géographique de l'arrondissement de
Bogodogo 13
1 .2 . 2. Cadre physique de l'arrondissement de Bogodogo 15
1. 2. 2. 1. Relief et sols 15
1. 2. 2. 1. 1. Relief 15
1. 2. 2. 1. 2. Sols 15
1. 2. 2. 2. Climat 16
1. 2. 2. 3. Végétation et hydrographie 18
1. 2. 2. 3. 1. Végétation 18
1. 2. 2. 3. 2. Hydrographie 18
1. 2. 3. Caractéristiques humaines et économiques
20
1. 2. 3. 1. Caractéristiques humaines 20
1. 2. 3. 1. 1. Evolution de la population 20
1. 2. 3. 1. 2. Niveau de vie des populations et
accessibilité à l'eau 21
1. 2. 3. 2. Caractéristiques économiques :
activités commerciales diverses 23
CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 25
83
2. 1. Acquisition des données 25
2. 1. 1. Données spatiales 25
2. 1. 2. Données socio-économiques 26
2. 1. 2. 1. Recherche documentaire 26
2. 1. 2. 2. Enquête de terrain 28
2. 1. 2. 2. 1. Technique d'échantillonnage 28
2. 2. Traitement des données 30
2. 2. 1. Traitement cartographique 30
2. 2. 2. Traitement statistique 37
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES 46
3. 1. Etat du réseau d'adduction d'eau potable à
Ouagadougou 46
3. 1. 1. Source d'approvisionnement en eau de la ville et de
l'arrondissement de
Bogodogo 46
3. 1. 2. Influence de la topographie 49
3. 1. 3. Etat des conduites d'eau, des branchements et des bornes
fontaines 49
3. 2. Analyse du réseau de desserte et de branchements de
l'adduction d'eau potable 54
3. 2. 1. Points de livraison par secteur géographique
54
3. 2. 2. Taux de desserte d'eau par secteur géographique
56
3. 2. 3. Influence du revenu des ménages sur le
réseau de desserte et de branchements
59
3. 2. 3. 1. Répartition du revenu des ménages 59
3. 2. 3. 2. Répartition des sources d'approvisionnement
par rapport au revenu des
ménages par strate enquêtée 62
3. 3. Gestion des plaintes et des interventions sur le
réseau d'eau 67
3. 4. Discussion 70
3. 4. 1. Etude du système d'adduction d'eau potable 70
3. 4. 2. Analyse du réseau de desserte et de branchements
71
3. 4. 3. Proposition d'une approche SIG 72
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 73
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 75
LISTE DES FIGURES 80
LISTE DES TABLEAUX 81
TABLE DES MATIERES 82
A N N E X E S 84
84
A N N E X E S
Fiche d'enquête auprès des
ménages
Date de l'enquête : N° d'ordre de
l'enquêté :
Zone : N° secteur Quartier Identification de
l'enquête
Age : ans Sexe : M n F n Niveau d'étude
Sans étude n Primaire n Secondaire n
Supérieurn Statut matrimonial
Marié n Célibataire n Divorcé n Veuf
n Caractéristiques socio-économiques
Salarié du publique n Commerçant n Profession
libérale n
Salarié du privén Artisan n Etudiant/Elève
n
Autre n (préciser)
Dans quelle tranche de revenus vous situez-vous ?
0 à 25 000 FCFA n 25 000 à 50 000 FCFA n 50 000
à 75 000 FCFA n
75 000 FCFA à 100 000FCFA n 100 000 à 150 000 FCFA
n Caractéristiques d'approvisionnement en eau du
ménage
Q1.
|
Où prenez vous votre eau de boisson
(cocher la case correspondante) ?
|
|
|
Juin à septembre
|
Octobre à janvier
|
Février à mai
|
|
Robinet (ONEA)
|
|
|
|
|
Borne fontaine (ONEA)
|
|
|
|
|
Puits moderne
|
|
|
|
|
Puits traditionnel
|
|
|
|
|
Forage
|
|
|
|
|
Barrage
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
Q2.
|
Localisation du point d'eau le plus utilisé
actuellement (décembre 2011)
|
|
Préciser la distance
|
Q3.
|
Comment vous procurez vous l'eau (plusieurs
réponses possibles) ?
|
|
|
85
a
|
Personnellement ou quelqu'un de la cour
|
|
b
|
Revendeur
|
|
c
|
Autres (à précisez)
|
|
Q4.
|
Quel récipient utilisez-vous pour prendre l'eau ?
(robinet/borne-fontaine)
|
|
Bidon jaune (20 litres)
|
|
|
Bassine (40 litres)
|
|
|
Barrique avec une charrette ou un pousse-pousse (200 litres)
|
|
|
Autres
|
|
Q5.
|
Combien de fois prenez-vous de l'eau en moyenne par jour
?
|
|
|
Une fois
|
|
|
Deux fois
|
|
|
Trois fois
|
|
|
Plus de trois fois
|
|
Q6.
|
Quelle est la durée de stockage ?
|
|
|
Un jour
|
|
|
Deux jours
|
|
|
Supérieur ou égale à trois jours
|
|
|
Autres
|
|
Q7.
|
Actuellement traitez-vous l'eau avant de la boire
?
|
Oui
|
Non
|
Q8.
|
Quels sont vos problèmes d'approvisionnement en
eau ?
|
|
Distance au point d'eau par rapport à votre cour
|
|
|
Longue file d'attente (point d'eau)
|
|
|
Prix élevé de l'eau (tarification ONEA)
|
|
|
Coupures
|
|
|
Baisses de pression
|
|
|
Mauvaise qualité de l'eau
|
|
|
Autres
|
|
|
Ya t-il des pénuries d'eau ?
|
Oui
|
Non
|
|
Si oui, situez les périodes
|
|
|
Q9.
|
Estimation du nombre de litres pris chaque
jour
|
|
Q10.
|
Estimation du budget mensuel hors saison sèche
(à estimer)
|
|
Q11.
|
Estimation du budget mensuel en saison sèche
(à estimer)
|
|
Q12.
|
Estimez la quantité d'eau consommée dans
le ménage par jour et par personne
|
|
Q13.
|
Taille de votre ménage (nombre de
personnes)
|
|
Q14.
|
Pression d'eau (bonne, moyenne, faible), à
préciser
|
|
|
86
Guide d'entretien auprès du service SIG
ONEA
1). Réseau d'adduction d'eau
potable
- Disposez-vous des données spatiales sur le
réseau d'adduction d'eau potable ?
- Les données spatiales ont-elles des tables
descriptives des différents éléments du réseau ?
- Avez-vous fait des prélèvements de pression
d'eau sur certains segments de conduite du réseau d'adduction d'eau
potable de l'arrondissement de Bogodogo ?
- Quel est la quantité d'eau distribuée par an
dans l'ensemble des réservoirs de l'arrondissement de Bogodogo chaque
année ?
2). Autres données nécessaires à
l'alimentation d'eau potable
- Quel est le nombre de ménages abonnés
(branchement particulier) par secteur de l'arrondissement de Bogodogo ?
- Pouviez-vous donner grille de la tarification de la
consommation d'eau par m3 des ménages et des industriels.
- Pourquoi le réseau d'adduction d'eau ne couvre t-il
pas tout l'arrondissement de Bogodogo ?
- Quels sont les fonctions principales des services techniques
de l'ONEA (Office National de l'Eau et de l'Assainissement) ?
- Quel est votre point de vue sur l'état de l'adduction
d'eau potable dans la ville de Ouagadougou et particulièrement celui de
l'arrondissement de Bogodogo ?
|