III.2 OMD 2: ASSURER L'EDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS
III.2.1 Causes du non accès à
l'éducation
Pour l'OMD 2, le gouvernement travaille en partenariat avec
l'UNICEF. Ayant remarqué que les enfants n'avaient pas accès
à l'éducation primaire à cause de la pauvreté, le
gouvernement national à travers le ministère du plan a avec
l'UNICEF mené plusieurs études avec pour objectif de :
- établir le niveau de pauvreté des enfants,
- identifier le profil des enfants les plus
affectés,
- déterminer les gaps des plans de développement
pour la lutte contre la pauvreté
- déterminer les pistes d'intervention pour la lutte
contre la pauvreté et la protection accrue de l'enfant. (Restitution
du rapport sur l'étude des disparités et pauvreté des
enfants en RDC, UNICEF/Ituri-Ministère du Plan, 2010, p.5)
De cette étude, Il ressort d'une part que la
pauvreté soit donc à la base du non scolarisation des enfants.
Ceci relève le fait qu'il existe d'importantes synergies entre les OMD.
Une accélération de l'un des objectifs entraîne souvent des
progrès dans d'autres. Si l'on atteint les cibles relatives à la
pauvreté, on contribue sensiblement à la scolarisation primaire
des enfants. « Les enfants dont la mère n'a pas eu
d'éducation formelle risquent davantage de souffrir de malnutrition ou
de mourir avant l'âge de cinq ans que les bébés dont la
mère a terminé l'école primaire. Lorsque le chef de
famille a atteint un certain niveau d'éducation, le niveau de
pauvreté du ménage s'abaisse » (Que faut-il pour
atteindre les OMD? p.2).
De l'autre part, le nombre insuffisant des écoles avait
favorisé la non-scolarisation des enfants en âge de s'inscrire aux
études primaires. Face à cela, le gouvernement provincial avec
ses propres fonds a construit au moins dans chaque territoire de l'Ituri une
école. L'UNICEF en coopération avec le gouvernement provincial a
construit depuis 2006 au moins 3 écoles dans chaque territoires et avec
son programme PEAR + (programme de retournées) a construit 15
écoles dans le territoire de Djugu. Toujours en partenariat avec le
gouvernement, l'UNICEF a entrepris de former les enseignants sur comment
appliquer la politique nationale d'enseignement, à gérer les
salles de classes etc... à travers son programme EPQ (Enseignement
Primaire de Qualité)
III.2.2 Efforts du gouvernement et de son partenaire
Face à la pauvreté des parents des enfants, le
gouvernement avec l'UNICEF s'est mis à distribuer des kits scolaires
(cahiers, crayons, sacs au dos...) aux enfants en âge d'aller aux
études primaires et a procédé à la distribution de
la nourriture (semoule + petits pois) pour encourager les enfants à
revenir aux cours les jours suivants. Et depuis quelques années, le
gouvernement a procédé à la gratuité des cours en
1e et 2e primaire dans toutes les écoles
gouvernementales. Le gouvernement a donc fourni des efforts louables en
matière d'éducation primaire. Cela s'illustre par
l'encadré suivant :
Tableau no 2 : Statistiques nombre
d'élèves allant à l'école de 2006-2011en
Ituri.
ANNEE
|
ECOLES MATERNELLES
|
ECOLES PRIMAIRES
|
ECOLES SECONDAIRES
|
SCOLAIRE
|
G
|
F
|
T
|
G
|
F
|
T
|
G
|
F
|
T
|
2006-2007
|
2133
|
2116
|
4249
|
331997
|
206312
|
538349
|
88917
|
42464
|
131381
|
2007-2008
|
2250
|
2387
|
4637
|
214304
|
274233
|
488537
|
56287
|
28549
|
84836
|
2008-2009
|
2365
|
2280
|
4645
|
259273
|
214539
|
473812
|
68203
|
35050
|
103253
|
2009-2010
|
2687
|
2685
|
5372
|
270790
|
217572
|
488362
|
67363
|
40913
|
108276
|
2010-2011
|
2104
|
2180
|
4284
|
287885
|
264946
|
552831
|
66889
|
38117
|
105006
|
Source : Bureau Plan et Statistiques Scolaires,
EPSP-Bunia, 2012
En jetant un aperçu rapide sur le tableau, on voit que
le nombre des élèves inscrit à l'école
primaire diminue à la première année d'étude (de
488537 à 473812) du période sous étude, mais qu'à
partir de l'année scolaire 2008-2009 jusqu'à l'année
scolaire 2010-2011, le nombre a sensiblement augmenté (de 473812
à 552831). C'est qui en soit est une bonne chose. Mais aux études
secondaires, le nombre des élèves inscrit est cinq fois moins
comparativement aux nombres d'élèves inscrit au primaire.
A partir de données se trouvant dans le tableau
ci-haut, le graphique qui suit en nous basant seulement sur les chiffres des
années sous étude, c'est-à-dire a partir de l'année
scolaire 2007-2008 a l'année scolaire 2010-2011.
Graphique no 1 : Nombre d'élèves
inscrit à l'école primaire en Ituri (2008-2011)
Source : Nous-mêmes, a partir
des données de l'encadré no 2.
En jetant un aperçu rapide sur le graphique, l'on sait
facilement voir qu'il y a une baisse de la scolarisation entre les
années scolaires 2007-2008 et 2008-2009. Mais, dès l'année
scolaire 2008-2009, on assiste à une tendance à la hausse de la
scolarisation et ce jusqu'à l'année scolaire 2010-2011.
Quoi que les parents continuent à payer le minerval
à partir de la troisième primaire, on remarque une hausse en
nombre d'élèves au primaire en Ituri. Ceci s'explique par la
stabilité socio-économique qu'à connu l'Ituri pendant la
période d'étude. Avec cette tendance, et si le gouvernement et
son partenaire fournissent plus d'effort, si le gouvernement procède
à la gratuité des études primaires, il va sans dire que
d'ici 2015, une grande partie des enfants en âge d'aller à
l'école en Ituri auront la chance de terminer leur cycle des
études primaires.
Mais pour les études secondaires, il une grande
différence entre le nombre des élèves inscrit aux
études primaires et ceux inscrit aux études secondaires. Cela
s'illustre par le graphique qui suit que nous avons dressé en nous
basant des données reçues du bureau de plan et statistiques
scolaires de l'EPSP-Bunia.
Graphique no 2 : Nombres d'élèves
inscrit à l'école secondaire en ituri (2008-2011)
Source : Elaboré par nous-mêmes,
à partir des données de le tableau no 2.
En interprétant le graphique, l'on constate qu'il y a
une montée en nombre des élèves inscrit aux études
secondaires à partir de l'année scolaire 2007-2008 jusqu'à
l'année 2009-2011, ensuite on constate une légère baisse
à partir de l'année 2010-2011.
==Graphique à la page suivante
Graphique no 3 : comparaison nombre
d'élèves au primaire et secondaire en Ituri
(2008-2011)
Source : Nous-mêmes, à partir des
données du tableau no 2.
Le présent graphique témoigne de la grande
différence en nombre qu'il y a entre quand les enfants terminent leur
cycle d'étude primaire ; qui normalement doivent entamer avec les
études secondaires ; et le nombre de ceux qui s'enrôlent pour
les études secondaires. On constate que, moins de la moitie (presque 20%
seulement) des enfants finissant les études primaires continuent avec
les études secondaires. Ceci s'explique tout simplement par le fait que
les parents, n'étant pas capables de payer leurs études à
cause de leur pauvreté, se retrouvent dans l'obligation de ne pas les
envoyer aux études secondaires. Ceci rejoint notre hypothèse
démontre encore une fois et que la lutte contre la pauvreté est
la base de tout développement (OMD inclus).
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