2.2.2. Lieux de rejet des Déchets Solides
Dans le contexte actuel du 6ème
arrondissement de Cotonou, les ONG pré-collectrices ne disposent que
d'un seul point de regroupement situé à Hindé. Les
éboueurs sont donc obligés de créer des dépotoirs
sauvages à des endroits inappropriés tels que : les lieux
publics (les terre-pleins centraux, les caniveaux ouverts ou fermés),
les berges de la lagune ou du lac Nokoué, les bas-fonds.
L'utilisation des dépotoirs sauvages par les acteurs
impliqués dans la pré-collecte se justifierait par le fait
que :
- les ONG ne disposent pas de points de regroupement par
manque d'espace négociable ;
- le seul bac à ordures disposé dans
l'arrondissement par la DST n'est pas facilement accessible aux ONG pour la
simple raison qu'aucun contrat d'exploitation n'est conclu entre les deux
parties, et aussi, compte tenu de l'état des voies
d'accès ;
- les populations négocient parfois ces ordures pour le
comblement de leurs parcelles situées dans les zones
marécageuses.
Conséquence, une partie des déchets
pré-collectés se retrouvent à des endroits
inappropriés contribuant ainsi à maintenir la plupart des
quartiers dans l'insalubrité. Pour cette étude, nous avons
répertorié à travers les photos 2, 3,4 et 5 quelques
dépôts sauvages situés dans le sixième
arrondissement de Cotonou.
Source : cliché
AMOUZOUN, Septembre 2009
Photo 2 : dépôt
sauvage à Gbèdjromèdé (Cotonou), face lot 1024
Aïdjèdo,
prolongement caniveau à ciel ouvert venant
d'Okpè Oluwa
La photo 2 indique que la disposition d'un bac à
ordure dans ce quartier du sixième arrondissement n'a pas
empêché la création d'un véritable
dépôt sauvage menaçant l'espace de vie immédiat des
populations. Ce qui montre que le "dehors" reste un lieu accessible à
tous et où tout peut s'y faire sans que personne sans offusque.
Source : cliché AMOUZOUN,
Septembre 2009
Photo 3 : dépôt sauvage
à Djidjè (Cotonou), au bord de la lagune, derrière lot
1030
La photo 3 montre l'existence d'un dépôt de
déchets solides au bord de la lagune où vivent de nombreuses
populations se servant pour la plupart de l'eau de ladite lagune pour leurs
besoins quotidiens. C'est dire donc que les espaces publiques comme les
bordures de cette lagune n'étant la propriété de personne
on peut donc sans servir pour diverses fins.
Source : cliché AMOUZOUN,
Septembre 2009
Photo 4 : dépôt de
déchets solides situés de part et d'autre d'un collecteur
d'eaux usées à Aïdjèdo
La photo 4 informe sur l'état d'un collecteur
d'eaux usées transformé en un lieu de décharge publique de
déchets solides ; mais il semble qu'une telle situation ne
dérange personne surtout les populations environnantes qui vaquent
malgré tout à leurs activités quotidiennes. Ce qui met en
relief les usages finaux que les populations locales font de certaines
installations environnementales.
Source :
cliché AMOUZOUN, Septembre 2009
Photo 5 : ruelle envahie par un
dépotoir d'ordures au quartier Djidjè
La photo 5 montre un dépotoir de déchets
solides discutant l'espace d'une rue du sixième arrondissement, rendant
ainsi difficile la circulation pour les acteurs usagers de cette voie. Cela
révèle la perception selon laquelle la rue n'appartenant à
personne, on peut donc sans servir pour y jeter les ordures.
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