ABSTRACT
One of the most recurring social facts of
our contemporary civilization in the urban dynamic is the problem of
safeguarding the environment, which is threatened by the amount of pollution
including municipal solid waste. In Cotonou, especially in neighborhoods
located in the peripherals market Dantokpa, management of municipal solid waste
is a major problem, despite numerous sanitation initiatives identified by
different actors. It is therefore necessary to elucidate the reasons for the
persistence of unsafe in the sixth district. This concern has been the subject
of this study.
The documentation and investigations in the real environment
in which direct observations, interviews and free questionnaire were the
techniques of data collection. This data collection is actually realized only
through the various tools relating to technical rise. These are: the
observation schedule, the interview guide and questionnaire. Furthermore, based
on identified target groups, forty-two people have formed the sample to
rational choice given the saturation.
Data analysis after investigations revealed two major reasons
explaining the reduced efficiency of pre-collection of solid urban waste in
Cotonou in the sixth district. First, the existence of political and economical
issues between the technical services of the City Council and those of the
state does not promote a real structure of interactions between these two
institutional levels implicated in the management of solid waste Dantokpa.
Secondly, local social actors (NGOs and local populations) make use of
environmental infrastructure and participation in the remediation of their
environment by developing a variety of behaviors according to some logical
representations.
Keywords: Municipal waste, Issues, Behaviors.
INTRODUCTION
Comme le suggère le sens populaire, le
« déchet » désigne quelque chose qui sent
mauvais, qui est sale, encombrant, sans valeur, inutilisable, qu'on met
à la poubelle, qu'il faut jeter. C'est ce même sens que lui donne
le dictionnaire LE PETIT LAROUSSE, pour lequel un déchet est
« un débris, restes sans valeur de quelque
chose ». Comme on le constate, l'idée que nous nous faisons du
déchet est fondamentalement négative. Et que peut-on faire avec
quelque chose de si inutile, et parfois même nuisible, sinon
l'éliminer ?
C'est du moins ce à quoi toutes les
sociétés humaines s'appliquent depuis des millénaires, en
adoptant des solutions qui ont varié dans le temps, et qui n'ont pas
toujours été couronnées de succès (ZOA, 1995). Ce
défaut de succès donne lieu à la situation
d'insalubrité observée un peu partout dans les grandes villes
d'Afrique et d'ailleurs.
Cotonou, qui se présente comme la ville phare du
Bénin ne fait pas exception à la règle. En effet, selon la
caractérisation effectuée en 1991, chaque citoyen de Cotonou
génère chaque année, en moyenne, entre 250 et 300
kilogrammes de déchets. La densité moyenne de ces ordures est de
410 kilogrammes par mètre cube (DESSAU-SOPRIN, 2001). Avec ses
665 100 habitants (RGPH3), la ville de Cotonou produit en moyenne 700
tonnes de déchets par jour pendant que Dantokpa, le plus grand
marché du Bénin, situé dans le sixième
arrondissement de Cotonou, à lui seul, produit environ 100 tonnes de
déchets par jour. Actuellement, selon les résultats de
l'enquête démographique et de santé (EDS)
réalisée au Bénin en 2006 ; 39 % des
déchets urbains produits sont évacués. Face au manque de
moyen qui pourrait justifier cette réalité, il faut
reconnaître que Cotonou ploie sous le poids de ses déchets, sales
et encombrants. Il suffit de considérer le cadre de vie des citadins du
sixième arrondissement de Cotonou pour se rendre compte des
manifestations de ce « fait social global » (MAUSS,
cité par ZOA, 1995), amoncellements de déchets au niveau des
quartiers, détritus le long des routes, caniveaux et collecteurs
jonchés d'ordures menaçant dangereusement la santé de la
population et la propreté urbaine.
Face à cet état de malpropreté qui
caractérise l'espace urbain de Cotonou, des actions de quartiers se font
de plus en plus jours et tentent d'assainir localement les lieux de vie des
citadins : notons, d'une part, les interventions des services publics et
privés rentrant dans le cadre de la politique d'assainissement urbain,
et d'autre part le développement d'opérations sporadiques de
ramassage des déchets solides ménagers et de nettoyage des
quartiers et artères principales de la ville à l'initiative des
groupes de volontaires, d'associations communautaires ou d'Acteurs Non
Gouvernementaux (ANG).
Toutefois, ce foisonnement d'initiatives peine encore à
offrir aux populations citadines, en l'occurrence à celles du
sixième arrondissement de Cotonou, un cadre de vie moyennement assaini.
Devant ce constat, il paraît important de poser quelques questions afin
de préciser le sens de cette étude :
· Pourquoi y-a-t-il tant d'ordures dans la plupart des
quartiers de la ville notamment ceux du sixième arrondissement
malgré l'implication de plus en plus marquée des acteurs locaux
dans le système complexe de gestion des déchets ?
· Quels sont les acteurs qui interviennent dans ce
système ?
· Et quelles sont leurs logiques et stratégies
d'intervention sur ces déchets qui envahissent tout l'espace de la
ville ?
La présente étude vise de ce fait, à
mettre en évidence les jeux, les rapports, les stratégies et
représentations des différents acteurs qui s'organisent autour
des déchets urbains. C'est dans ce cadre que le sixième
arrondissement a été choisi comme secteur d'étude pour
mieux cerner les contours réels des interventions sur le
phénomène des déchets solides dans la ville de Cotonou.
La première partie de ce travail pose les fondements
théoriques et la démarche méthodologique de la recherche
en cernant le problème et en identifiant les hypothèses, les
objectifs, les concepts et la démarche de collecte des données.
La deuxième partie complète utilement la première en
présentant les données suivies de l'analyse des
résultats.
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