CONCLUSION
L'évolution de chaque société dans son
effort de développement est sujette à des transformations
sociales, économiques, culturelles, politiques, etc. L'histoire des
peuples et des nations est jalonnée de transformations et de mutations
profondes des structures et de la vie sociale des personnes. Ainsi, pour
expliquer ces profondes mutations, la sociologie du changement social se fonde
sur plusieurs facteurs dont la technologie et la modernité
En effet, nous vivons dans un monde où la technologie a
atteint son paroxysme et nul ne peut de nos jours contester la place importante
qu'occupe la technologie dans le processus de développement de tous les
peuples. A la faveur de la mondialisation ou de la globalisation, la
technologie a subi une diffusion massive et exponentielle en l'occident et
à travers tous les continents et en l'occurrence l'Afrique.
Après l'impérialisme et à la faveur de la
colonisation puis de la décolonisation, les peuples africains se sont
frottés avec d'autres cultures étrangères. L'introduction
d'autres cultures après les indépendances de l'Afrique s'est
accentuée grâce à l'apparition des nouvelles techniques
d'information et de communication (NTIC). Aussi cette introduction des NTIC
a-t-elle bouleversé radicalement les modes de vie et l'organisation
sociale des peuples africains.
Avec l'apparition des medias, l'on assiste de nos jours
à la diffusion massive d'un nouvel ordre comportemental tant sur les
pratiques que sur les usages du corps et aussi sur le mode d'habillement,
entraînant actuellement une certaine mode dans le comportement
collectif.
En effet, les medias, en l'occurrence la
télévision, à travers la publicité, les films, les
feuilletons et les vidéoclips, orientent, dictent les conduites,
inculquent des idéologies et suscitent des attitudes auprès des
jeunes qui sont baignés dans cette atmosphère de sons et
d'images. Ainsi, dans la présente étude, nous nous sommes
intéressé à montrer qu'il existe des pratiques
corporelles, des modes de vie et d'habillement, des manières de penser,
de nouvelles visions du corps et à faire saisir l'impact des media sur
ces pratiques corporelles des jeunes qui sont, entre autres, les tatouages, les
piercings, les scarifications, etc. et sur l'impact de leur mode
d'habillement.
En vue d'une bonne appréhension et compréhension
du phénomène, notre étude a été faite dans
la Commune de Lomé (la capitale togolaise), et plus
précisément dans deux quartiers contigus :
Doumasséssé et Gbossimé. Pour y parvenir, nous avons
ciblé les jeunes qui sont concernés par le
phénomène et les parents pour avoir leur perception du
phénomène.
L'étude scientifique de tout phénomène
social étant basée sur la rigueur et une démarche
dialectique, elle suppose en amont une élaboration des hypothèses
afin de les faire confirmer ou infirmer par l'étude sur le terrain.
Ainsi dans le cadre de la présente étude, nous avons
élaboré une hypothèse principale selon laquelle
« la publicité sous toutes ses formes, les films, les
feuilletons et les clips vidéo exercent une forte influence dans le
choix des pratiques corporelles ainsi que sur le mode d'habillement des jeunes
provoquant de véritables changements sociaux au sein de la
société ».
Après l'analyse des données et
l'interprétation des résultats, il s'est avéré que
les hypothèses sont confirmées. Les enquêtes sur le terrain
réaffirment donc que l'évolution technique et scientifique des
sociétés contemporaines a un impact sur les mutations de la
« corporéité » et sur les pratiques
corporelles ; les media à travers la publicité, les films,
les clips vidéo et les feuilletons ont une influence négative sur
les manières de penser, d'utiliser le corps et dans les manières
dont les jeunes s'habillent. Les medias restent aussi de véritables
outils du processus de changement social et donc de développement.
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