SIGLES ET ABREVIATIONS.
A.N.J.E : Association Nationale des
Journalistes Environnementalistes
A.P.A.C : Association des Professionnelles
africaines de la Communication
A.T.O.P : Agence Togolaise de Presse
B.B.C : British Broadcasting
Corporation.
C.C.F : Centre Culturel Français.
C.H.U : Centre Hospitalier Universitaire
DGSCN : Direction Générale de
la Statistique et de la Comptabilité Nationale
D.S.R.P : Document de Stratégie
Complet de la Réduction de la Pauvreté
D.V.D : Digital Versatile Disc
F. CFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
F.L.E.S.H : Faculté des Lettres et
Sciences Humaines
F.N.U.A.P : Fonds des Nations Unies pour la
Population
F.T.P.C : Fédération
Togolaise des Professionnels de la Communication
H.A.A.C : Haute Autorité de
l'Audiovisuel et de la Communication
I.N.S.E : Institut National des Sciences de
l'Education
I.S.I.C.A : Institut des Sciences de
l'Information, de la Communication et des Arts
N.T.I.C : Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication
O.T.M : Observatoire Togolais des Medias
O.R.T.I : Organisation des Radios et
Télévisions Indépendantes
P.A.L : Port Autonome de Lomé
R.F.I : Radio France Internationale
R.M.P.P: Réseau Media Population Plus
S.A.I.N.T.J.O.P: Syndicat des Agents de
l'Information, Techniciens et Journalistes de Presse
S.V.P: Salle de Vidéo Projection
SYN.LI.CO : Syndicat Libre de la
Communication
T.V.T : TéléVision
Togolaise
U.C.P.E : Union de Correspondants de la
Presse Etrangère
U.I.J.P.L.F : Union Internationale des
Journalistes des Pays de Langue Française
U.J.I.T : Union des Journalistes
Indépendants du Togo
U.L : Université de Lomé
V.C.D: Visual Compaq Disc
INTRODUCTION
Le développement s'opère dans des conditions
historiques et sur des terrains différents. Des sociétés
contemporaines sont confrontées à des phénomènes
comparables que sont les déstructurations sociales, la crise
économique, la crise des mouvements sociaux, l'expansion
d'activités informelles, les processus politiques inédits. Elles
présentent comme niveau de développement, un état primaire
ou transitoire de transformations techniques et matérielles.
Le processus de modernisation très prononcé de
nos jours fait apparaître des dysfonctionnements au sein des structures
sociales. Etant la transformation durable et profonde de l'organisation
sociale, le changement social se caractérise par un certain nombre de
dimensions et affecte le cours de l'histoire. Selon G. ROCHER (1968), il est
« toute transformation observable dans le temps qui affecte d'une
manière qu'il ne soit pas provisoire ou éphémère
la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une
collectivité donnée et modifie le cours de son
histoire ».
Tout changement social s'opère à travers deux
types de facteurs : les facteurs endogènes qui sont
inhérents aux sociétés elles-mêmes et les facteurs
exogènes qui sont extérieurs aux sociétés. Parmi
les facteurs exogènes, nul ne peut de nos jours ignorer la
technologie.
L'avènement des Nouvelles Technologies de l'Information
et de la Communication (NTIC) a changé des modes de vie des
sociétés tant en occident qu'en Afrique avec la poussée
impérialiste. Pour G. NAPO (2005), « les révolutions
technologiques transforment radicalement les modes de vie, qui à leur
tour bouleversent l'organisation des sociétés ».
Déjà en 1954, le Maroc possédait une station de
télévision, suivi deux ans plus tard (1956) par l'Algérie.
En Afrique subsaharienne, c'est le Nigeria et le Togo qui ont été
les pionniers. le Togo en 1953 avec une station émetteur radiophonique
et le Nigéria en 1959. Les autres pays en ont fait l'expérience
au lendemain des indépendances. On pourra noter que pour sa part, le
Togo, le 31 Juillet 1973, inaugura sa télévision (TVT)1.
.Compagnon de notre vie quotidienne et outil indispensable de notre
curiosité à l'égard du monde, les médias nous sont
devenus aujourd'hui aussi familiers et indispensables que d'autres outils ou
objets domestiques. Nous baignons chaque jour et à chaque heure dans une
atmosphère imprégnée d'informations, de sons, et d'images
plus ou moins disparates. Il n'y a pas un jour, en effet, où nous
n'éprouvions le besoin de lire ou de feuilleter un magazine,
d'écouter la radio ou de regarder la télévision pour nous
tenir au courant de l'actualité ou tout simplement pour nous
détendre, nous divertir et être en contact avec autrui par le
biais du téléphone ou d'internet.
Cette familiarité avec les médias qui occupent
la plus grande partie de notre quotidien, ne peut nous laisser
indifférents, face à cette intrusion dans notre vie, et que nous
ne portions des « jugements souvent définitifs sur leur
influence dans la société actuelle ».
A la charnière de la génération
précédente et celle d'aujourd'hui, on assiste en effet à
la diffraction des modèles, des apparences et des représentations
du corps, en même temps qu'à la diffusion massive, exponentielle
et généralisée des nouvelles images corporelles qui en
résultent, notamment grâce à la publicité dans les
médias de masse et à l'internet.
Les mass média constituent de nos jours un important
vecteur de consolidation de la mondialisation. Mais autant cela peut être
salutaire pour la
1- Marchés Nouveaux N°2 - Janvier 1998 ; TOGO
CAP sur l'an 2000.
jeunesse, autant ils inquiètent également. Car,
ils deviennent un objet et un moyen de déperdition des valeurs morales
pour cette même jeunesse, prompte à tout imiter, même ce qui
est négatif.
Longtemps perçus dans les films, les feuilletons, etc.
en occident, les tatouages, le « piercing » ou
perçage, la scarification (qui consiste à inciser la peau pour
produire une cicatrice), le « branding » (qui consiste
à brûler la peau dans le même but), les implants, la
partition de la langue, la sculpture des oreilles sont des pratiques
d'inscription sur le corps qui sont en vogue en Afrique et au Togo plus
précisément depuis quelque temps. Ces pratiques suscitent des
interrogations par les nouveaux usages du corps qu'elles produisent et parce
qu'elles peuvent donner lieu à des phénomènes de
stigmatisation. Au départ, l'on ne remarquait ces pratiques que chez les
professionnelles du sexe. Mais aujourd'hui, cela a investi la jeunesse et est
devenu une mode.
Outre ces dessin que les jeunes font sur leurs corps,
l'habillement n'en est pas du reste. Certes, il y a très longtemps,
avant l'arrivée des premiers occidentaux et dans certaines
régions du continent, et même un peu après leur
arrivée, beaucoup d'hommes allaient presque nus.
Mais aussi longtemps que le noir se vêtit, il le fait
avec décence et n'expose pas n'importe quelle partie de son corps
à la vue de n'importe qui. Aujourd'hui, les jeunes s'adonnent à
cette mode d'exhibitionnisme et du nudisme au grand dam de la décence et
des cultures locales sous prétexte de modernisme.
Ainsi, cette présente étude s'investit-elle
à saisir l'impact des mass-média à travers la
publicité télévisuelle, les films, et les feuilletons sur
les dessins que les jeunes font sur leurs corps cor et sur le mode
d'habillement chez les jeunes.
Cette étude comporte deux parties :
- la première partie présente les cadres
théorique, conceptuel, la présentation de la zone d'étude
et la méthodologie de la recherche ;
- la seconde partie est consacrée à la
présentation et à l'analyse des données et à
l'interprétation des résultats..
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