CHAPITRE-2-ETUDE DE MARCHE
Notre projet détient un objectif essentiel justifiant
l'importance de son existence. Nous allons en effet contribuer au
développement durable en opérant dans la commune de
Soavinandriana. Il faudra ensuite réfléchir à la situer
dans le marché du tourisme afin de mettre en évidence ses forces
et ses faiblesses, et en retirer les opportunités traduisant
l'appropriation d'une part de marché pour notre projet.
L'analyse du marché s'avère en effet
indispensable afin de démontrer qu'il existe un marché pour le
service envisagé en considérant la demande globale et le nombre
de concurrents qui se la partagent. Son objectif final est de déterminer
le chiffre d'affaire et de définir la stratégie pour
l'atteindre.
L'étude de marché nous fournira des données
sur le marché à savoir :
- La clientèle et le marché desservi (taille du
marché de l'offre et les clients cibles, caractéristiques et
comportements).
- La concurrence et les jeux concurrentiels. - La
stratégie de pénétration du marché.
Le marché
On entend par marché un système d'agents ou
d'acteurs en relation les uns avec les autres et dont leurs comportements
déterminent l'évolution d'une catégorie de produit ou de
service déterminée.
Puisque notre catégorie de service est le tourisme
(l'écotourisme étant inclus dans le service tourisme), il
convient de délimiter le système touristique et ses interactions
afin de dégager le marché écotouristique telles que
l'offre, la demande et la concurrence qui le compose
11
Schéma1 Le système touristique et ses
interactions
Touristes
Population d'accueil
Entreprises émettrices
Patrimoine
Le système touristique et ses interactions
Etats des pays d'accueil
Environnement
Entreprises réceptrices
Ressources naturelles
Organismes internationaux et nationaux
Le gouvernement
Source : Agence Française de
Développement
Entreprises émettrices : les agences de
voyages, les tours opérateurs, les transporteurs, les constructeurs, les
comités d'entreprises et collectivités, les associations de
tourisme.
Touristes : les touristes étrangers ou
les nationaux (en groupe ou individuels).
Population d'accueil : le personnel de service,
les groupes ethniques, les habitants d'un pays, enfants... Patrimoine
: culturel, architectural, gastronomique
Environnement : la nature, la faune et la
flore
Ressources naturelles : le climat, les saisons,
le soleil, l'eau, la neige, le vent, le sable, les plages les montagnes, le
paysage...
Organismes internationaux et nationaux : l'ONU,
l'OIT, l'OMC, le FMI, l'OMT, l'ONTM, l'ORTANA, l'ANGAP, le WWF, les ONG...
Le gouvernement : la loi de finance, les
conventions du ministère du tourisme malgache etc.
Entreprises réceptrices : les
hôteliers, les transporteurs, les restaurateurs, les entrepreneurs
individuels (guides par exemple...)
12
Etats des pays d'accueil : les
investissements liés au tourisme, les infrastructures, la
réglementation du tourisme, la situation politique, les emprunts
internationaux.
Ces agents opérant dans le tourisme ont une grande
importance dans la bonne marche de l'activité du tourisme. Tous les
actes qui affectent de proximité ou de loin notre projet sera toujours
pris en considération dans les décisions pour ne pas induire des
conséquences qui pourrait affecter sa pérennité.
En effet, les décisions et politiques gouvernementales
peut avoir des impacts tant positifs que négatifs sur le
développement touristique aussi bien que les comportements des petits
agents comme une coopérative de transport. Pour assurer le
développement du secteur,
Section 1-ANALYSE DE LA DEMANDE
Au niveau local, c'est-à-dire dans la commune de
Soavinandriana, il n'y a ni offre ni demande « écotouristique
». C'est un nouveau terrain potentiel sur lequel on va créer une
offre correspondant à une demande susceptible de convenir à notre
produit écotouristique sur le marché régional et
national.
En effet, parmi les nationaux et les étrangers, il y a
une manifestation de besoins que l'on peut qualifier de demande en
écotourisme.
C'est pourquoi on va distinguer au niveau national 2
marchés écotouristiques bien distincts :
. Le marché domestique industriel dont la demande est
constitué par les pays intéressés et qui constituent une
entrée de devises pour le pays.
. Le marché domestique de Consommation dont la demande
comprend les nationaux (individuels, groupes et familles.)
Il faudrait donc éclaircir l'existence des demandes qui
les limitent : 1-1 Les malgaches
Après différentes enquêtes
réalisées auprès du public, nous avons tiré
quelques comportements des consommateurs suivants :
1-1-1 La famille
Les zones éloignées attirent l'attention des
malgaches qui se sont initiés à la villégiature et
à la nature. Cette motivation est combinée de motivation
hédoniste et oblative : il y a en particulier les 76% de tananariviens
qui se lassent des inconvénients de l'urbanisation (circulation,
pollution des ondes sonores et des moyens de locomotions...). Il y a entre
autre les sorties hebdomadaires. Beaucoup de malgaches préfèrent
le calme et le bord de l'eau (lac, marais, rivières, eaux douces) , ils
y passent leur journée en pique-nique avec toute la famille. La bouche
à oreille dont les prescripteurs sont les proches attire l'attention de
ces non-consommateurs relatifs vers de nouvelles destinations qui prêtent
au calme et à l'harmonie de la nature. Sur la route d'Antsirabe, par
exemple, Ambatofotsy est le lieu de rendez-vous hebdomadaire
de ces citadins avec la présence d'une forêt d'eucalyptus
entourée d'une petite zone lacustre. L'eau est toujours un
élément apprécié et c'est pourquoi les malgaches
qui ont les moyens profitent des littoraux durant les vacances scolaires
(Juillet-Septembre).D'après nos enquêtes, en moyenne une famille
de classe moyenne composée de 5 personnes doit avoir au moins 500000 Ar
pour pouvoir faire une semaine de vacances sur les littoraux. Les budgets sont
assez restreints et la famille se prive de toute aise en limitant les
dépenses. Il y a également les 10% de côtiers qui se
lassent de la monotonie de la plage et qui se déplacent librement
à Antananarivo en toute saison pour visiter amis ou famille mais leur
présence sur les lieux est aléatoire. On ne peut donc pas trop
compter sur ce genre de cible.
1-1-2 Les colonies de vacances, les écoles, les scouts,
les chercheurs, les associations, les religieuses ou sportives, les
entreprises, les scientifiques, les écologues, les écologistes
Mais les explorations et découvertes des traditions se
font par contre en petits groupes ou par entité. L'exploration est donc
souvent par improvisation d'un leader qui a fait objet d'instruction et
d'éducation sur l'environnement culturel et naturel aussi bien pour les
enfants que pour les oeuvres de charité. Les initiatives manquent dans
la recherche pour faire évoluer cette demande mais heureusement, les
malgaches sont très curieux, il suffit d'une bouche à oreille
pour qu'ils aient envie d'y prendre goût. Ces cibles individuelles
requièrent des méthodes de promotion individuelles entre autre
par la relation publique. Notons que ces cibles font leur visite en moyenne
qu'une fois dans l'année. Une enquête faite au parc national de
Tsimbazaza montre en effet une fréquentation moyenne pour les
entités suivantes :
Tableau n°2 : Fréquentation du parc national de
Tsimbazaza
Types de visiteurs
|
Motif de visite
|
Fréquentation
|
Les chercheurs et scientifiques
|
Recherche
|
Une fois par an
|
Les entreprises
|
Excursions
|
Une fois par an
|
Les écoles, collèges et lycée
|
Récréation verte ou excursions et
éducation
|
Une fois par an
|
Les associations religieuses
|
Excursions et éducation
|
Une fois par an
|
La famille composée d'enfants de bas âge
|
Découverte pour les tout petits
|
Deux fois tous les ans
|
Les couples malgaches
|
Proximité d'un endroit calme et d'un bon paysage pour les
sorties
|
Deux fois par mois
|
13
Source propre : à partir des enquêtes faites
sur les lieux.
14
En effet les activités consacrées pour ces types
de sites ne doivent pas compter pour un seul type de cible. Il faudrait en tout
pour tout diversifier les activités pour combler les lacunes de chaque
cible par l'entrée d'autres cibles. Heureusement qu'il y a d'autres
intéressés par ce domaine parmi les étrangers.
1-1-3 L'effet d'une fête de promotion
L'évènement où on voit le plus la
population malgache de classe moyenne se regrouper est durant les fêtes
de promotion comme la fête de la bière de l'entreprise STAR, les
vacances Be de l'entreprise de communication ORANGE Madagascar etc. En effet,
les malgaches ont toujours besoin d'être entouré pour s'animer.
Une relation de confiance est repérée chez ces différents
individus et ils nécessitent souvent un signe sur la popularité
de l'évènement. Il y a également un signe
d'intérêt sur les remises qui peuvent être reçus
durant l'évènement. Il est bon de savoir ces différentes
sortes de comportement et combien même il est utile de procéder
à une relation de partenariat pour augmenter le chiffre d'affaire
1-2 Les touristes étrangers
La description des besoins écotouristiques des
étrangers est beaucoup plus compliquée. Selon le MEEFT il y a
parmi les 63 % des touristes étrangers qui font le tourisme principal,
ceux dont les comportements peuvent bien se prêter à
l'écotourisme. Il y a ceux qui sont attirés par le tourisme
découverte. En effet, ils ont beaucoup de découvertes à
réaliser, la nature, le relief, la richesse du sol, les
spécificités de la faune et la flore malgache. D'autre part, le
tourisme balnéaire attire les touristes sur les littoraux. Ceux-ci
recherchent le plaisir, le calme, et le bien être. Ils aiment
également se bronzer sur les littoraux et sont spécialement
attirés par les femmes malgaches.
Parmi ces demandes, la découverte de la nature est donc
comprise dans son planning mais on ne peut pas chiffrer cette demande d'une
manière concrète avec une confusion dans toutes ses
nécessités. Il y a par ailleurs les scientifiques, les
écologues, les écologistes, les missionnaires, les
écovolontaires qui ont des besoins bien définies tels que la
recherche, la protection de l'environnement, le bénévolat. Par
ailleurs l'étude de l'offre a indiqué un schéma qui
enferme le touriste dans une destination où trois entités sont
les décideurs
15
Tableau n°3 -Répartition par pays d'origine des
touristes étrangers
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
France
|
54%
|
55%
|
56%
|
52%
|
58%
|
58%
|
57%
|
56%
|
58%
|
Réunion
|
8%
|
9%
|
10%
|
5%
|
11%
|
10%
|
12%
|
13%
|
11%
|
Amérique
|
5%
|
4%
|
4%
|
5%
|
3%
|
4%
|
5%
|
3%
|
3%
|
Angleterre
|
3%
|
3%
|
3%
|
4%
|
2%
|
3%
|
2%
|
3%
|
3%
|
Suisse
|
2%
|
2%
|
2%
|
4%
|
2%
|
2%
|
2%
|
2%
|
2%
|
Allemagne
|
4%
|
4%
|
4%
|
5%
|
3%
|
4%
|
3%
|
3%
|
3%
|
Italie
|
6%
|
5%
|
5%
|
5%
|
7%
|
7%
|
6%
|
6%
|
5%
|
Autres
|
18%
|
18%
|
16%
|
20%
|
16%
|
12%
|
13%
|
14%
|
15%
|
Source: Ministère de l'Environnement, des Eaux et
Forets et du Tourisme 2007
Le tableau ci-contre nous montre que les touristes
français dominent au niveau des arrivées 58%, en partie pour des
raisons historiques et culturelles et en partie à cause des
itinéraires de vol . En effet, les français attirés par la
destination Madagascar. C'est pourquoi, la plupart des promotions de l'ONTM se
tournent vers ce pays. La Réunion occupe la 2è place avec en
moyenne 10% des visiteurs étrangers
La compagnie aérienne malgache effectue des vols
internationaux restreints. La France est la plus fréquentée parmi
ces vols internationaux. Ce facteur peut expliquer en partie le taux de visite
assez faible pour les autres pays dans ce tableau. Toutefois, en ce moment,
elle a élargi son parcours aérien vers l'Asie avec des promotions
sur les billets pout inciter d'autres étrangers de visiter le pays.
Il y a aussi les efforts de sensibilisation et de promotion de
la destination Madagascar sur les autres pays. L'ONTM soutient les
opérateurs malgaches grâce à sa participation dans des
salons internationaux comme le salon de Berlin, le salon de Milan, de Londres
ainsi que d'autres manifestations comme les foires, mais souvent avec peu de
moyens pour pouvoir vraiment concrétiser leurs missions.
16
Tableau n°4- Arrivée des visiteurs
non-résidents aux frontières
Dans une année, le nombre de visiteurs étrangers
varie d'un mois à l'autre, mais entre un intervalle de 4 ans, on peut
nettement voir la progression de ce chiffre.
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
|
|
|
Janvier
|
12011
|
16590
|
19908
|
20138
|
Février
|
10019
|
13751
|
16089
|
16639
|
Mars
|
12981
|
18734
|
22294
|
23201
|
Avril
|
21172
|
22548
|
25765
|
26354
|
Mai
|
19473
|
25418
|
23733
|
28857
|
Juin
|
26970
|
28943
|
31956
|
34104
|
Juillet
|
25109
|
27215
|
30934
|
36714
|
Août
|
22361
|
27280
|
30628
|
32213
|
Septembre
|
21568
|
26097
|
32165
|
34231
|
Octobre
|
20489
|
24792
|
32364
|
32612
|
Novembre
|
20312
|
22898
|
28511
|
32758
|
Décembre
|
19569
|
23678
|
23650
|
39900
|
TOTAL
|
228784
|
277051
|
311730
|
344348
|
|
Evolution des arrivées des visiteurs non résidents
aux frontières. Taux de croissance annuel moyen : +11.9%
Source : MEEFT /Secrétariat d'Etat chargé
de la sécurité publique /ADEMA
En 2004, le nombre de visiteurs double entre Juillet et
Novembre alors qu'en Janvier cela n'atteigne pas les 15000 touristes. En 2007,
la situation s'est améliorée avec 20000 visiteurs en Janvier et
presque 40000 au mois de Décembre. En 2008, l'arrivée des
visiteurs dépassent largement les chiffres de 350000.Elles ont en effet
atteint les chiffres de 387000 en 2009. Des réformes gouvernementales
ont été utiles pour augmenter ces chiffres entre autre la
facilité d'octroi du visa. L'étude de l'offre a montré que
la principale activité d'écotourisme consiste à la visite
d'aires protégées. En s'appuyant sur les données fournies
par l'ONTM sur le nombre total annuel des visiteurs étrangers
pénétrant les aires protégées et le total des
visiteurs étrangers dans une an, il est possible d'évaluer de
façon approximative la proportion d'écotouristes en comparant le
rapport entre ces deux données. Selon ces calculs, les
écotouristes constituent 43% de la demande touristique totale de
Madagascar, ce qui est non négligeable.
17
L'annuaire du tourisme indique que la durée moyenne
d'un circuit proposé par les agences de voyages est de 5 jours et comme
la durée moyenne de leur séjour dans le pays est de 17 jours, un
touriste peut donc voir jusqu'à trois sites donnés. L'extension
des circuits touristiques peut être alors envisageable par
l'intermédiaire de partenariat et avec des prix plus compétitifs
pour que le budget puisse subvenir à l'extension du séjour.
Tableau n°5-Durée moyenne de séjour
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Pays
(en jours)
|
20
|
20
|
20
|
9
|
15
|
20
|
20
|
17
|
17
|
Hôtel
(en jours)
|
4
|
4
|
4
|
2
|
4
|
4
|
4
|
4
|
4
|
Source: Ministère de l'Environnement, des Eaux et
Forets et du Tourisme
Un hôtel est un lieu de passage pour les touristes visitant
Madagascar.
En effet, la durée moyenne de séjour d'un touriste
dans un hôtel le démontre que car ils y passent seulement 1/4 de
leurs séjours. Le taux d'occupation moyen des hôtels confirme
qu'un hôtel n'est plein en moyenne qu'à 57 %. Leur séjour
dans les hôtels admet que malgré le luxe qu'ils leur procurent,
ils s'intéressent plutôt à la découverte du pays.
Tableau n°6-Taux d'occupation moyen des
hôtels
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Taux (en %)
|
60%
|
63%
|
66%
|
22%
|
40%
|
55%
|
55%
|
57%
|
63%
|
Source: Ministère de l'Environnement, des Eaux et
Forets et du tourisme
Les évènements de 2002 ont marqué une
baisse de la visite des touristes avec une chute de l'occupation des
hôtels à 22%, une reprise est constatée en 2003, mais n'a
pas encore atteint la moyenne. La crise politique influence les comportements
des touristes étrangers et qui réduisent ou annulent leurs
séjours à Madagascar. La stabilité sociopolitique est
utile pour la bonne marche des affaires.
18
Tableau n°7-Evolution des Recettes en devises au titre du
tourisme
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
Million de DTS
|
104.3
|
124.5
|
157.7
|
211
|
Taux moyen
DTS/FMG
|
13828
|
2898.9
|
3150.7
|
2789
|
Ariary
|
Contre valeur
(2003/
Milliards de Fmg
(2003-2004)
|
1442.2
|
343.5
|
496.7
|
586.7
|
Milliards d'Ariary
|
Dépenses
moyennes/touristes
|
1238036
|
1496300
449.0
|
1622134
514.9
|
1704000 611
|
Ariary DTS
|
Hos tsort éie
Source : Banque Centrale de la République de
Madagascar-Direction des études Note : en 2004, l'unité
monétaire était le Fmg. A partir de 2005, c'est l'Ariary.
En somme, la situation de la demande rassure davantage un
marché prompt à une implantation d'un site écotouristique
dans la région de Manjakandriana.
En amont, il y les touristes français qui
représentent 58% des visiteurs étrangers de notre pays et qui ont
des besoins diversifiés entre autre des aspirations à
l'écotourisme. La visite de parcs et de réserves naturelles sont
les activités les plus recherchés par ces touristes dans une
année. Ils consacrent en moyenne 17 jours pour la visite du pays et peut
visiter jusqu'à 3 sites donné avec un budget allant
jusqu'à 1700000 Ar par touriste. Avec ce budget, ils peuvent en effet
visiter d'autres sites peu connues et loin d'être
désintéressantes.
Un calcul approximatif montre que 43% des visiteurs
étrangers sont des écotouristes avec le rapport entre le nombre
de visiteurs dans une année et le nombre de visites de parc dans une
année (nombre de visiteurs de par/an 147000 à149000 par an).
19
En aval, il y a les malgaches qui sans le connaître
possèdent quelques qualités d'un écotouriste, la
curiosité, la découverte, le bien-être. Un effort de
sensibilisation sur les autres bienfaits de l'écotourisme à
Manjakandriana (plaisir combiné de protection de la nature et
contribution financière à la population locale sans pour autant
de dépenses et une proximité pour argument) à travers
l'esprit de patriotisme) pourrait enlever ces besoins de la marginalité
(les missionnaires, les entreprises, les écologues..). 78% des
tananariviens peuvent se déplacer dans la zone Analamanga pour le
plaisir des zones hydrographiques (la plage, les lacs, les rivières, les
chutes d'eau). Ce pourrait bien être l'occasion de découvrir la
chute d'Andranobe qui est la plus proche d'Antananarivo (40 km). De plus, la
classe moyenne dont les budgets sont assez restreints peut assouvir leur
désir par la présence d'un site qui peut leur procurer toutes ces
envies loin des contraintes financières. Voilà deux raisons pour
que les malgaches s'intéressent à un site donné.
En effet, ces deux demandes constituent des non-consommateurs
relatifs mais ne le sauraient pas s'il y avait eu déjà un effort
de promotion sur la destination de Manjakandriana.
C'est ainsi que l'effort de promotion est le plus indispensable
pour ces nouvelles destinations. Section 2-ANALYSE DE L'OFFRE
Le système touristique va servir de guide efficace dans
l'élaboration de cette partie. Plusieurs agents du système
doivent être intégrés dans cette étude. En effet,
afin d'analyser l'offre écotouristique à l'échelle locale,
il faudrait voir d'une manière concrète le contexte global du
marché du tourisme, lequel nous fournira des données sur l'offre
écotouristique à l'extérieur, à Madagascar,
à Manjakandriana ainsi qu'à Soavinandriana, lieu de notre
implantation. Cette étude est faite afin de : cerner si
l'écotourisme est un marché porteur à l'échelle
internationale et nationale et que par la suite on puisse délimiter son
étendue à l'échelle locale.
2-1 L'offre à l'échelle mondiale
Au niveau international, les Etats-Unis se trouvent au premier
rang mondial du secteur touristique.
Ils ont bénéficié de 65,5 milliards de $
en 2003. Le secteur de l'industrie du tourisme qui progresse le plus vite avec
un taux en progression situé entre 10% et 20% chaque année est
celui de l'écotourisme, c'est un marché porteur .En 2004, ce
marché a progressé trois fois plus vite que le secteur du
tourisme dans son ensemble (Source : OMT 2004).
20
2-2 L'offre à l'échelle nationale
La filière écotouristique est un marché
évolutif à Madagascar.
Selon l'INSTAT, le tourisme occupait la deuxième place
après la vanille en 2001, en matière de rentrée de
devises, il devance les filières crevettes et café. Les
destinations touristiques dans le pays se divisent en cinq axes : l'axe Sud
incluant Fianarantsoa qui est le plus visité, avec 38,4% des touristes
étrangers en 2000 ; l'axe nord (Antsiranana, Nosy-be) ; l'axe Est
(Sainte-Marie, Toamasina) ; l'axe Ouest (Mahajanga, Morondava) ; les hautes
terres (Antananarivo).
Tableau n°8 - Les sites les plus visités à
Madagascar
|
SUD
|
NORD
|
EST
|
OUEST
|
HAUTES TERRES
|
TAUX
|
38,40%
|
21,10%
|
19,30%
|
13,90%
|
7,30%
|
Source: Ministère de
l'Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme
Cette différence de concentration peut par ailleurs
s'expliquer par le support des infrastructures. Des sites balnéaires 3
étoiles se regroupent dans ces régions et intégrés
dans le groupe HSM*.
2-1-1 Infrastructure d'hébergement et accueils
Le nombre d'hôtels, de chambres et d'EVPT
évoluent de 10 à 15 % chaque année. Il existe actuellement
à Madagascar 66 TOP ou Tours Opérateurs Professionnels qui se
partagent le marché du tourisme, entre autre, les agences de voyages qui
y figurent préfèrent proposer des circuits touristiques
sur-mesure (suivant les préférences du client) du fait de
l'élasticité de la demande. Cette augmentation de l'offre
justifie son évolution par rapport à une demande évolutive
et plus riche.
Tableau n°9 : Évolution de l'offre
touristique
Année
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Nombre d'hôtels
|
556
|
644
|
695
|
717
|
768
|
853
|
937
|
1015
|
1181
|
Nombre d'EVPT
|
331
|
370
|
413
|
522
|
553
|
589
|
709
|
101
755
|
118
825
|
Nombre chambre
|
7 207
|
7 779
|
8 435
|
8 780
|
9 325
|
10230
|
10879
|
755
11872
118 2
|
825
13340
13340
|
Source: Ministère de
l'Environnement, des Eaux et Forets et du Tourisme
21
En 2007, le nombre d'hôtels crées est de 1181.Ce
chiffre est encore répartie sur différentes classes.3
catégories d'hébergement touristiques existent à
Madagascar :
l Les non classés (Chambres d'hôtes, gîtes,
camping...)
l Les Ravinala (propre à Madagascar), les
catégories vont de 1 à 5 Ravinala
l L'étoile (suivant la classification internationale),
les catégories vont de1 à 5 étoiles
L'ONTM recense dans la région d'Analamanga 220
établissements comme suit :
- 111 de 1 à 5 étoiles et - 109 de 1 à 5
Ravinala,
Evidemment, le reste qui est présente dans la
région d'Analamanga n'y figure pas du fait du « non classés
».La plupart de ces établissements restent par conséquent
dans le secteur informel.
La classification est basée sur le confort, les types
de prestations offertes, le nombre de chambres, la capacité d'accueil,
le rapport qualité / prix. A partir de cette classification, on retient
qu'un établissement 5 Ravinala est, théoriquement, moins
confortable qu'un établissement 1 Etoile. Et ainsi de suite
pour les non-classés qui ne disposent pas les critères pour
être un établissement Ravinala.
C'est ainsi que les hébergements convenables pour
l'écotourisme ne peuvent pas être conçus pour du luxe et du
confort. Ils constituent les non classés (gîtes, bungalows,
ecolodges..) et dont la construction doit être étudiée de
façon à respecter l'écologie entre autre par l'utilisation
:
-de matériaux non lourds (ex : terre, bouse de
vache et paille pour les briques), -d'énergies renouvelables (ex
: panneaux solaires),
La gestion de l'eau qui est assez rigoureuse (les draps et
serviettes sont changés tous les deux ou trois jours et les eaux de
pluie qui sont collectées à partir d'une cour intérieure
du site conçue avec une pente inclinée permettant la
récupération de l'eau).De même pour la gestion des
déchets. Les hôtes sont sensibilisés à minimiser ce
qui restera sur place, notamment les piles et les bouteilles en plastique qui
sont des déchets non biodégradables.
2-1-2 La principale activité
d'écotourisme
D'après les informations sur les activités du
tourisme à Madagascar, le pays est principalement approprié pour
l'écotourisme, ensuite du tourisme balnéaire, suivi du tourisme
culturel, du tourisme sportif et d'autres types de tourisme.
22
Tableau n°10-Tableaux des activités du tourisme
à Madagascar
ACTIVITES
|
ECOTOURISME
|
SOLEIL ET
PLAGES
|
ACTIVITES CULTURELLES
|
SPORTS ET AVENTURES
|
AUTRES
|
TAUX
|
55%
|
19%
|
15%
|
8%
|
3%
|
|
Source: Ministère de la Culture
et du Tourisme, janvier2005 *
La visite d'aires protégées est
l'activité écotouristique la plus recherchée à
Madagascar. Les aires protégées de Madagascar sont
réparties en trois catégories : l'île compte 18 parcs
nationaux, 5 réserves naturelles et 23 réserves spéciales.
D'après notre étude, les opérateurs malgaches se
lançant dans l'écotourisme s'approprient l'existence d'une
demande importante sur la diversité de ces sites naturels. Son exercice
se fonde sur un partenariat entre 3 entités principales :
Schéma n°2 : un maillon de trois
entités
LES PARCS NATIONAUX
ET RESERVES NATURELLES
LES AGENCES DE VOYAGE
LES
TOURISTES
LES INFRASTRUCTURES D'HEBERGEMENT
ET ACCUEIL
Source propre (à partir de
l'évaluation de tous les circuits touristiques existants à
Madagascar)
Le point de départ commence toujours par les agences
de voyage qui se chargent de l'accueil de touristes (souvent les
infrastructures d'hébergement n'ont plus besoin de faire de la
publicité), puis de leur distraction sous forme de circuits touristiques
dans lequel le passage inévitable est regroupé par les aires
protégés .Des fois, les parcs nationaux disposent de gîtes
pour abriter les visiteurs. Sinon, les liens avec les agences de
voyage
23
permettent aux infrastructures d'hébergements de
proximité de capter leurs clients (hôtels et restaurants, aires de
distractions).
Dans ce schéma, le touriste étranger est
enfermé dans un cercle où il ne pourra découvrir d'autres
activités que ce qu'on lui réserve. En effet ce sont des
non-consommateurs relatifs pour les autres offres qui peuvent leur satisfaire
en dehors du circuit.
2-1-3 Phase d'identification de l'écotourisme à
Madagascar
Cependant, les activités du tourisme sont souvent
mélangées et c'est pourquoi, après différentes
enquêtes, on s'est rendu compte que 78% d'opérateurs touristiques
à Madagascar intègrent dans l'écotourisme les autres
activités comme le sport et aventure ainsi que les activités
culturelles sus-citées dans un souci de satisfaction de la
clientèle tandis-que l'ONTM délimite nettement chaque
activité et ce qui entraîne une imprécision sur l'offre
écotouristique à Madagascar. D'ailleurs cette confusion de genre
est acceptée dans des labels où les associations
d'opérateurs touristiques malgaches (ex : Nature Lodging)
insèrent ces distractions dans leur charte sur l'écotourisme, du
moment où, elles sont pratiquées dans un climat
d'écotourisme c'est-à-dire le respect de la nature et des valeurs
socioculturelles locales.
De plus, à Madagascar comme à
l'étranger, l'écotourisme n'a pas encore trouvé sa vraie
nature, c'est la société qui est entrain de créer son
identité : on parle souvent de tourisme durable qui a un sens
plus soutenu vers le respect de l'environnement, du tourisme vert (
à la campagne),du tourisme équitable et solidaire ainsi
que l'écovolontariat qui se réfère plutôt
à la contribution faite par les touristes sur la population locale, du
tourisme nature et du tourisme d'aventure dont le premier est
juste le plaisir de découvrir ce que vous offre la nature en
matière de biodiversité et qui se retrace sur le mode
d'hébergement du site et le second de marquer la découverte de la
nature par la pratique de sports extrêmes sur des reliefs
accidentés et sur des zones lacustres( ex : jumping, escalade,
canyoning..) ,du tourisme culturel et du tourisme gastronomique
qui entrent dans la découverte des traditions et des cultures .
Bref l'ensemble peut créer toutefois un univers d'écotourisme.
2-2 L'offre au niveau régional et local
C'est le point focal de notre étude et qui va
permettre de décrire le marché de l'offre que le projet va
ensuite s'approprier.
Au niveau régional, la filière
d'écotourisme n'existe pas dans le district de Manjakandriana.
Toutefois quelques sites d'attractions touristiques attendent à
être exploités. Parmi les potentiels touristiques
identifiés, on peut citer
:
l A Ambohimiadana, Commune de Manjakandriana, le tombeau des
grands ancêtres fondateurs de la communauté villageoise
Andriatsaralaza et Andriatsimitoviaminandriana
l
24
Des grottes qui se trouvent à Andranomangatsiaka et
Antsahamalaza (Commune de Manjakandriana), ainsi qu'à Angavokely
(Commune rurale de Sambaina).
l A Ankadimanga, commune rurale de Sambaina où il y a
le lac de Ramiangaly
Ces sites ne sont pas actuellement ouverts au secteur «
tourisme » avec le manque d'investissement et l'insécurité
malgré les potentialités écotouristiques qu'ils peuvent
proposer. Des offres dans le domaine du tourisme qui ne relatent pas à
l'écotourisme sont présents dans les lieux et qui sont pour le
projet des concurrents indirects*.
Au niveau mondial l'écotourisme est un marché
porteur avec une évolution de 10 à 20% chaque année. A
Madagascar l'écotourisme s'approprie 55 % du marché national du
tourisme et l'activité écotouristique la plus offerte est la
visite de sites naturels, si bien que le raisonnement dans le concept de
l'écotourisme inclut la visite de parcs.
Beaucoup d'offreurs malgaches effleurent
l'écotourisme, sans plus s'y absorber car le dilemme entre le plaisir de
la nature et le confort n'est pas encore résolu. A cela s'ajoutent des
activités dérivées de l'écotourisme dont l'ONTM
classifie distinctement ce qui revient à des offres qui peuvent
être dissimulées dans d'autres.
Pour les Hautes-terres, avec seulement, 7.3% de la part de
marché, des efforts gouvernementaux dans la promotion de cette
région doivent être soutenus pour l'équilibre de la demande
à l'échelle nationale. De plus, l'intéressement des
investisseurs et promoteurs à une région donnée commence
à l'analyse FFOM de celle-ci .
Il réside en effet qu'il y a une lacune dans la
promotion de la région de Manjakandriana.sur les atouts naturels de la
région qui sont effacés par les déficiences en
infrastructures (routiers...). L'Etat ne considère pas l'importance des
potentialités de la région
A l'échelle régionale il n'y a pas de site
écotouristique, toutefois il y a d'autres établissements
classés qui attirent d'autres cibles de clientèle à
Mantasoa. On va étudier ces concurrents indirects. Dans la commune de
Soavinandriana, l'état brut de ce site nous offre une place de «
maître de la situation » qui implique également que nous
sommes maître de notre sort.
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