Introduction
générale
Le Niger bénéficie d'une large expérience
en matière des politiques agricoles et des programmes de
développement rural. L'agriculture est perçue comme un secteur
pourvoyeur de nourriture, générateur de revenus et un instrument
de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire.
L'augmentation de la productivité agricole est considérée
comme impérative pour un meilleur développement
économique.
Or, l'agriculture n'arrive pas malgré tout à
jouer ce rôle primordial qui lui est assigné. La question est
alors comment faire pour quelle puisse pleinement et véritablement
remplir cette mission ?
C'est alors pour répondre à cette question que
le programme PromAP a été élaboré dans la
région de Tahoua, zone à vocation agro-pastorale en vue
d'orienter les producteurs vers l'intensification de la production agricole.
Cette intensification passe par un développement de l'irrigation puisque
la zone s'y prête car disposant d'importantes vallées qui sont des
zones à fort potentiel irrigable. L'irrigation permet de combler les
déficits alimentaires des cultures pluviales et d'augmenter efficacement
les revenus des agriculteurs. En effet, selon Sabra (2011), « la
petite irrigation apparaît comme un secteur prometteur car sa conception
simple, son faible coût, sa souplesse d'application ainsi que ses
bénéfices socio-économiques en font une alternative
efficace aux grands périmètres irrigués ».
Le programme PromAP se propose donc d'orienter les producteurs
de la vallée de Toro vers la pratique du maraîchage en hivernage
tout en le renforçant en contre saison.
Cependant, pour une meilleure action à leur endroit, la
connaissance des besoins de chacun d'eux ou du moins des groupes d'individus
assez proches s'avère nécessaire puisqu'ils n'ont pas tous les
mêmes préoccupations. C'est dans ce cadre que s'inscrit le
présent travail.
Cette étude vise donc à analyser les dynamiques
d'organisation et de fonctionnement des exploitations maraîchères
de la vallée dans l'optique de faciliter la prise en compte de la
diversité des exploitations en vue d'un éventuel appui conseil
ciblé. Une classification ou typologie a été par la suite
élaborée en fonction des caractéristiques propres des
différents groupes.
Pour FONTAINE (2009), citant Jollivet (1965, cité par
Capillon, 1993) : « une typologie ne se résume pas
à son aspect descriptif. L'objectif de la typologie est d'identifier les
éléments significatifs à comparer et leur donner un sens
dans une construction d'ensemble compréhensive ».
Le présent document rendant compte des résultats
de l'étude est ainsi structuré :
ü le premier chapitre traite du cadre théorique
c'est à dire de la problématique, des objectifs, de
l'hypothèse ;
ü le second chapitre portant sur la présentation
de la zone d'étude donne la localisation, les grands traits physiques
(à savoir la géomorphologie, l'hydrologie et le climat) et
humains ;
ü le troisième chapitre abordant la
méthodologie qui a servi de base à ce travail ;
ü enfin, le quatrième chapitre présentant
les résultats et les discussions.
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