Conflit tribalo ethnique dans les pays des grands lacs et son impact sur le développement de la RDC. Cas de la province du Sud- Kivu( Télécharger le fichier original )par Shadrack BAGUMA KAJANGU Université de Lubumbashi - Licence 2011 |
Section2. PRESENTATION D'OUGANDAL'Ouganda, en forme longue la République d'Ouganda ou la République de l'Ouganda, en anglais Uganda et Republic of Uganda, enswahili Uganda et Jamhuri ya Uganda, est un pays d'Afrique de l'Est. Il est aussi considéré comme faisant partie de l'Afrique des grands lacs.41(*) §1.Situation géographiqueIl est entouré par la République Démocratique du Congo , le Kenya le Rwanda le Soudan du sud , et la Tanzanie . Le Sud du pays englobe une vaste partie dulac Victoria. §2.Subdivisons administrativesL'Ouganda est divisé 80 districts répartis entre quatre grandes régions (Nord, Est, Centre et Ouest). Les districts sont tous nommés d'après leur ville principale respective. Les districts sont divisés en sous-districts, en comtés, en sous-comités, en paroisses et en villages. Parallèlement aux subdivisions administratives, six royaumes traditionnels bantous ont été préservés avec une autonomie limitée, essentiellement culturelle. Ce sont leToro, l'Ankole , le Busonga , le Bunyoro, le Bouganda et le Rwenzururu. §3. Cadre économiqueOn retrouve sur le territoire de l'Ouganda plusieurs sites de minerais inexploités, notamment le cuivre et le cobalt qui sont les principaux. Un peu d'hydrocarbure dont du pétrole qui provient du Lac Albert. On y produit à cet emplacement environ près de 10 000 barils par jour. le climat et les terres riches favorisent extrêmement la culture de plusieurs produits. On retrouve principalement dans ceux-ci le café dont l'Ouganda est un des principaux exportateurs dans le monde, la canne à sucre, le coton et la culture de la patate douce. Ces éléments sont les principales activités économiques du secteur primaire de l'économie. §4.DémographieÉvolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants. L'Ouganda a l'une des plus fortes croissances démographiques au monde avec un taux de fécondité estimé à près de 7 enfants par femme. § 5.vie politiqueLe 9 octobre 1962, à l'indépendance de l'Ouganda, se pose de manière aiguë le problème des structures politiques. La solution retenue, exprimée dans la première Constitution, est de type fédéral - elle associe les quatre anciens royaumes - mais le bouganda maintient sa prépondérance jusque dans le nom du nouvel Etat, l'Ouganda, pays des bagandas. Le kabaka mutesa II en devient le président à vie. Milton Obote, fondateur en 1960 du Congrès du peuple ougandais (Uganda people's progress ou UPC), devient Premier ministre. L'UPC, à l'image de son dirigeant, est le parti des populations nilotiques du Nord, opposées à la domination économique et politique du Bouganda et, donc, favorable à la centralisation. Dès lors, les tensions entre le Nord nilotique et le Sud bantou s'exacerbent. En mai1966 : Milton Obote, afin d'imposer la centralisation, envoie l'armée au Bouganda et dépose le roi Kabaka Mutesa II avec l'appui de son chef d'état-majorité Idi Amin Dada. Ce dernier appartient à une ethnie musulmane minoritaire du nord-ouest. Obote fait promulguer, l'année suivante, une nouvelle constitution abolissant les royaumes, et instituant un régime présidentiel à parti unique. La résistance des Baganda, que la politique de nationalisation du commerce entreprise par Obote menace directement dans leurs intérêts, la dégradation économique et les accusations de corruption se conjuguent pour déstabiliser Obote. Le 25 janvier 1971 Idi Amin Dada prend le pouvoir par un coup d'État. Au départ soutenu par les pays occidentaux qui craignaient une orientation trop socialiste du régime précédent, Amin Dada va être lâché par ces derniers au fur et à mesure que son régime devient tyrannique et sanguinaire. En huit ans de pouvoir, le régime va être accusé de la mort ou de la disparition de près de 300 000 Ougandais. Privé de l'aide occidentale, après l'expulsion du pays des 50 000 Indo-pakistanais (qui détenaient le commerce et beaucoup d'entreprises) et l'oppression de l'intelligentsia, l'économie s'effondre. En1978, avec la chute du cours du café, principale exportation du pays, l'Ouganda frôle la faillite et le gouvernement ougandais est aidé financièrement par les États arabes amis d'Idi Amin Dada. En1979, après des mutineries de l'armée, Idi Amin Dada, aux abois, déclenche la Guerre Ouganda-Tanzanienne. La Tanzanie contre-attaque et avec l'aide du mouvement de résistance ougandais, le renverse en avril 1979. L'ex-dictateur s'exile alors en Libye puis en Arabie Saoudite où il meurt en2003. Jusqu'en 2005, l'Ouganda est une république à parti unique, tous les citoyens ougandais étant membres du parti unique. Les partis politiques sont de facto autorisés en tant que regroupements mais les candidats de l'opposition se présentent comme candidats indépendants aux élections. Le29 juillet 2005, un référendum populaire valide la modification constitutionnelle et autorise à nouveau le multipartisme. Le oui obtient 92,6 % des voix et la participation est seulement de 47 %. L'opposition qui dans sa grande majorité avait appelé au boycott dénonce des chiffres de participation fantaisistes. Les dernières élections législatives et présidentielle ont eu lieu le 23 février 2006, et ont permis la réélection de Yoweri Museveni (au pouvoir depuis 1986) avec 59 % des voix, contre 37% pour son principal adversaire, KizzaBesigye. Le Forum pour le changement démocratique de M. Besigye dénonce des fraudes. * 41BONNARDEL, R., GRANDS ATLAS DU CONTINENT AFRICAIN, Paris, édition Jeune-Afrique, 1973, p253 |
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