SECTION 6 : LE CONFLIT
TRIBALO-ETHNIQUE DANS LES PAYS DES GRANDS LACS.
§1.En Ouganda
Du Kenya en provenance du somali et Ethiopie pour aller
s'installer en Ouganda où le lac victoria qui offrait aux tutsi ipso
facto un cadre approprié pour la survie de leurs troupeaux.
L'abandon du lac victoria et la déviation du
territoireBagandadémontre que les tutsi évitaient de se confondre
avec l'agressivité du royaume de Baganda où le roi KABAKA
d'abord, puis le fils Mwanga venaient de terroriser les missionnaires
catholiques, pères blancs laissant la partie de l'expédition
conduite par le père LOURDEL appelé MAPERA par les
autochtones(martyre de l'Ouganda 1886).
IL faut aussi noter que l'agressivité des tribus TORO
et BAKONJO dérivées de YIRA (Nande) contrariait l'implantation
des tutsi en Ouganda et au Nord Ouest.
Signalons que le tutsi se sont installés en Ouganda
comme et s'imposé comme étant des benyekole d'origine
ougandaise,(l'ethnie de l'actuel président d'Ouganda , YOWERIMUSEVENI)
avec comme activitééconomique, l'élevage dans une
région des bantous identifiables par leurs comportements
sédentarise lié à l'exploitation du sol pour
différentes cultures comme celle du café perdu dans la foret
équatoriale dont les immigréséleveurs se servaient comme
gain de leur cueillette.
Le 9 octobre 1962, à l'indépendance de
l'Ouganda, se pose de manière aiguë le problème des
structures politiques. La solution retenue, exprimée dans la
première Constitution, est de type fédéral - elle associe
les quatre anciens royaumes - mais le bouganda maintient sa
prépondérance jusque dans le nom du nouvel Etat, l'Ouganda, pays
des bagandas. Le kabaka mutesa II en devient le président à vie.
Milton Obote, fondateur en 1960 du Congrès du peuple ougandais (Uganda
people's progress ou UPC), devient Premier ministre. L'UPC, à l'image de
son dirigeant, est le parti des populations nilotiques du Nord, opposées
à la domination économique et politique du Bouganda et, donc,
favorable à la centralisation. Dès lors, les tensions entre le
Nord nilotique et le Sud bantou s'exacerbent. En mai1966 : Milton Obote,
afin d'imposer la centralisation, envoie l'armée au Bouganda et
dépose le roi Kabaka Mutesa II avec l'appui de son chef
d'état-majorité Idi Amin Dada. Ce dernier appartient à une
ethnie musulmane minoritaire du nord-ouest. Obote fait promulguer,
l'année suivante, une nouvelle constitution abolissant les royaumes, et
instituant un régime présidentiel à parti unique. La
résistance des Baganda, que la politique de nationalisation du commerce
entreprise par Obote menace directement dans leurs intérêts, la
dégradation économique et les accusations de corruption se
conjuguent pour déstabiliser Obote.
Le 25 janvier 1971 Idi Amin Dada prend le pouvoir par un coup
d'État. Au départ soutenu par les pays occidentaux qui
craignaient une orientation trop socialiste du régime
précédent, Amin Dada va être lâché par ces
derniers au fur et à mesure que son régime devient tyrannique et
sanguinaire. En huit ans de pouvoir, le régime va être
accusé de la mort ou de la disparition de près de 300 000
Ougandais. Privé de l'aide occidentale, après l'expulsion du pays
des 50 000 Indo-pakistanais (qui détenaient le commerce et beaucoup
d'entreprises) et l'oppression de l'intelligentsia, l'économie
s'effondre. En1978, avec la chute du cours du café, principale
exportation du pays, l'Ouganda frôle la faillite et le gouvernement
ougandais est aidé financièrement par les États arabes
amis d'Idi Amin Dada. En1979, après des mutineries de l'armée,
Idi Amin Dada, aux abois, déclenche la Guerre Ouganda-Tanzanienne . La
Tanzanie contre-attaque et avec l'aide du mouvement de résistance
ougandais, le renverse en avril 1979. L'ex-dictateur s'exile alors en Libye
puis en Arabie Saoudite où il meurt en2003.
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