REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS DE BUKAVU
U.L.P.G.L. BUKAVU
B.P 1691 BUKAVU
FACULTE DE SANTE ET DE DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRES
251649536
DETERMINANTS DE LA FAIBLE ADHESION DES MENAGES A LA
MUTUELLE DE SANTE
A MURHESA
Par
Par
BACHIBOLA MUNGANGA Didier
Mémoire présenté en vue
de
l'obtention de Grade de Licencié en
Santé
et Développement
Communautaires
OPTION : Santé communautaire
DIRECTEUR : Prof. Dr. KAMBALE
KARAFULI
ENCADREUR : C.T MAMBO MULENDA
Octobre 2012
DECLARATION DE L'ETUDIANT
Je certifie que ce mémoire est mon travail original et
qu'il n'a jamais été présenté en vue de l'obtention
d'un grade académique dans une autre institution supérieur et
universitaire.
Bukavu, le 24 octobre 2012
Signature
BACHIBOLA MUNGANGA Didier
DECLARATION DES
SUPERVISEURS
Nous attestons avoir dirigé et encadré ce travail
en qualité de Directeur et encadreur pour le compte de
l'Université Libre des Pays des Grands Lacs de Bukavu.
Bukavu, le 24
octobre 2012
Signature
Professeur, Dr. KAMBALE
KARAFULI (Directeur)
Bukavu, le 24
octobre 2012
Signature
C.T MAMBO
MULENDA (Encadreur)
Master en
Santé Publique
EPIGRAPHE
«Si l'Eternel ne bâtit la maison. Ceux qui la
bâtissent travaillent en vain .Si l'Eternel ne garde pas la ville,
celui qui la garde veille en vain.»(Psaumes 127 ,1)
« Que toute âme se soumette aux
autorités qui sont au-dessus d'elle ; car il n'existe pas
d'autorité, si ce n'est de par Dieu ; et celles qui existent sont
ordonnées de Dieu ; de sorte que celui qui résiste à
l'autorité résiste à l'ordonnance de Dieu ; et ceux qui
résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes. Car les
magistrats ne sont pas une terreur pour une bonne oeuvre, mais pour une
mauvaise. Or veux-tu ne pas craindre l'autorité ? Fais le bien, et tu
recevras d'elle de la louange ».
(Romains 13. 1-3)
DEDICACE
A ma chère famille
A mes très chers parents CHRISTOPHE MUNGANGA MUKENGERE
et Gertrude M'CIRHAGAGA, pour l'affection jamais égalée.
A ma charmante épouse TABU MUFUNGIZI
Solange.
Que le Seigneur vous protège et vous comble de ses
bienfaits.
A tous mes frères, soeurs et beau frères,
Belles soeurs, trouvez ici l'expression de notre sympathie.
A tous,
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Nous remercions nos enseignants de tous les niveaux de notre
formation.
A Dieu le tout Puissant qui a permit la concrétisation
de ce travail.
Nos remerciements s'adressent vivement au Professeur KAMBALE
KARAFULI et au chef de Travaux MAMBO MULENDA respectivement Directeur et
encadreur.
Aux autorités académiques de l'ULPGL , le
Secrétaire Général Académique Pasteur NABINO
Victor , l'Assistant GUY MIKATO , CT BALAGIZI, Mme BARHUZE et
celles de l'International Medical Corps à travers son chef de
Mission Robert LANKENEAU, Lucia MILATIC, Moses Githinji ,Eva MUZALIA,
Eugene CIRIMWAMI, Emmanuel RWAGAZA, Olivier KUMUKA, Dieudonné MURHULA et
Emmanuel BIRHAFANWA, NYENYE, JEPH pour leur assistance durant notre
cursus universitaire.
Très reconnaissant à ma chérie
SOLANGE MUFUNGIZI qui ; malgré les moyens modestes a consenti
cette formation en acceptant de supporter le cout de nos études .Aux
familles : Hermans MUFUNGIZI ,Dr MOLIMA KABA , BADERHA CIMANUKA
Emmanuel , BIRINJIRA Christian, Yann MUCHIZA, Charly MIGANI, BUSHIRU, Florent
MUNGANGA, Akili KAYEYE et des amis tels que : Mère
Jeanne ,Théophile NFUNDIKO, Jean Paul WABENGA, Clovis BENGI,
BAHATI MAHESHE ,WILONDJA Boniface, Prosper HYAWEHINYI,FURAHA BISHARWA, Justin
MURHULA, NTAMULUMEYENE Lucien, David BISIMWA,MUTOKAMBALI Jean Claude,
NTAMULUMEYENE Lucien, David BISIMWA, SIFA AMINA, MUTOKAMBALI Jean Claude ,
TONDETONDE MUBONG'S, Maman Elvis, Rosette IRAGI, Remi BALOLA,
Désiré MWEZE , BAHIZIRE PILIPILI, Ferdinand NFUNDIKO, Isaac
KAHUKULA, MULIHANO Patrick, CHALAZIRE Patrick, Désiré
CIZUNGU, Roger KWIRA ,Justin BONJO, M'LUGANDA, Abbé CIMANUKA ,
Gaston BAHAYA, Denise KAHINDO, Denise MBAMBU, Eric HAMULI,
Gisèle MABULAY, Madeleine BAGANDA, Jérémie BUSIME,
NAMEGABE KAPITA, Socrate MULUME, Dr Valentin BULAMBO, Jean Marie NKWALE,
François BAKAMARHE,FURAHA Beatrice ,Egide BAHIZIRE, Annuarite NBONEKUBE,
Jérémie, GALUMA , PAPA SAFARI, Bernanos CIKURU, Berkey CISHESA ,
Eloi NFUNDIKO, Venant NTEBUKIRA, MATEYA Innocent, Claude et Prince BWENDE,
KALIMBO Patrick, Jonas RUKIKO, Dr Christian MOLIMA , TANGA Douil,
Fiston RUCHULIRA, Yves MASEMO ,Pascal M, Hyppolyte KALWIRA, TITO
CIZUNGU, Jean Marie J M, John NSHOMBO ,Roger KAKULE,
Jérémie BUSIME, Madeleine BAGANDA ...
Que toute personne physique ou morale dont son nom ne
ressort pas sur cette page, de près ou loin ait contribué de
quelque manière à l'accomplissement de ce travail, trouve ici nos
sentiments de gratitudes.
BACHIBOLA MUNGANGA Didier
SIGLES ET ABREVIATIONS
AGR : Activités génératrices des
revenus
AS : Aire de Santé
BCZ : Bureau centrale de la zone de santé
BDOM : Bureau diocésain des oeuvres médicales
BIT : Bureau international du travail
C S : Centre de santé
COGES : Comité de gestion
COGES : Conseil de Gestion
CPN : Consultation prénatale
CPS : Consultation préscolaire
CRSN : Centre de recherche en sciences naturelles
CS : Centre de Santé
FOSA : Formation sanitaire
HCR : Haut commissariat pour les refugiés
IMF : institut des microcrédits
INERA : Institut nationale des recherches agronomiques
ISTD Mulungu : Institut supérieur des techniques
de développement de Mungu
MAS : Micro assurance santé
MST : Maladies sexuellement transmissibles
MUSA : Mutuelle de santé
MUSAMU : Mutuelle de santé de Murhesa
OMD : Objectifs Millénaire pour le
developpement
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PCA : Paquet Complémentaire d'Activités
PMA : Pacquait Minimum d'Activité
PNKB : Parc national de Kahuzi Biega
Prof : Professeur
RDC : République Démocratique du Congo
SP : Soins Primaires
SSP : Soins de Santé Primaires
TBC : Tuberculose
TVA : Taxes sur la valeur ajoutée
UCB : Université catholique de Bukavu
ULK : Université libre de Kigali
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands
Lacs
UNICEF: United Nations International Children Emergency Fund
VIH : Virus de l'immunodéficience humaine
ZS : Zone de santé
ZSR : Zone de santé rurale
TABLE DES MATIERES
DECLARATION DE L'ETUDIANT
I
DECLARATION DES SUPERVISEURS
I
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
I
REMERCIEMENTS
I
SIGLES ET ABREVIATIONS
I
TABLE DES MATIERES
I
RESUME
I
ABSTRACT
I
SOMMAIRE
I
EXECUTIVE SUMMARY
I
CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION GENERALE
1
I.1 Informations générales sur le
sujet
1
I.1.1 Aperçu général sur
le sujet
1
I.1.2 Présentation de milieu
d'étude
1
I.1.3 Origine de la Mutuelle de santé de
Murhesa
1
I.2 Problématique de
l'étude
1
I.3 Question de recherche
1
I.3.1 Question
générale.
1
I.3.2 Questions spécifiques.
1
I.4 Hypothèses de la recherche
1
1.5 Objectif du travail
1
I.5.1 objectif global
1
I.5.2 Objectif spécifique.
1
1.6 Délimitation spacio
-temporelle
1
1.7 Choix et interet du sujet
1
1.8 Définition des concepts
clés
1
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE
1
II.1 Déterminant socioculturels et
démographique de la faible adhésion des ménages à
la mutuelle de santé :
1
II.1.1 L'âge et le sexe :
1
II.1.2 Le niveau de l'éducation
1
II.1.3 Ethnie
1
II.1.4 Religion
1
II.1.5 Croyances culturelles
1
II.1.6 Statut professionnel du chef de
ménage
1
II.1.7 Taille du ménage
1
II.2 Déterminants économiques de
la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
1
II.2 .1 Capacité financière des
ménages
1
II.2.2 Régime matrimonial
1
II.2.3 Etat de santé moyen du
ménage
1
II.2.4 Recours thérapeutiques et
perceptions de la santé
1
II.2.5 Cohésion du groupe cible
1
II.2.6 Passé associatif
1
II.3 Déterminants liés à
la mutuelle et institutions sanitaires de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
1
II.3.1 Qualité des soins
1
II.3.2 La confiance dans les compétences
des prestataires de soins
1
II.3.3 La distance géographique
1
II.3.4 Le choix des structures de
soins
1
II.3.5 Modalités d'affiliation et
prestations offertes aux membres
1
2.4.1 Cadre conceptuel de
l'étude
1
2.4.2 Cadre opérationnel
1
2.6 Définition opérationnelle des
variables
1
2.6.1 Déterminants socioculturels et
démographiques de la faible adhésion des ménages
à mutuelle de santé :
1
2.6.2 Déterminants économiques
de la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
1
2.6.3 Déterminants liés à
la mutuelle de santé et aux institutions sanitaires de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
1
CHAPITRE TROISIEME : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
1
III.1 Type de l'étude
1
III.2 Population de l'étude
1
III.3 La population cible
1
III.4 Détermination de la taille de
l'échantillon
1
III.5 Outils et techniques de récolte
des données
1
III.5.1 Outils de collecte des
données
1
III.5.2 Techniques de récolte des
données
1
III.6 Recrutement, sélection et
formation des enquêteurs
1
III.7 Pré-test du
questionnaire
1
III.8 Logiciels utilisés
1
III.9 Considérations d'ordre
éthique
1
III.10 Difficultés
rencontrées
1
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DE
RESULTATS
1
IV.1 Déterminants socioculturels et
démographiques de la faible adhésion des ménages à
la mutuelle de santé
1
IV.2 Déterminants économiques de
la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
1
IV.3 Déterminants liés à
la mutuelle et institutions de santé de la faible adhésion
à la mutuelle de santé
1
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES
RESULTATS
1
V.1 Déterminants
socioculturels et démographiques de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
1
V.2 Des déterminants économiques
de la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
1
V.3 Quant aux déterminants liés
à la mutuelle de santé et institutions sanitaires de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
1
CHAPITRE SIXIEME : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
1
VI.1 Conclusion
1
VI.2 Recommandations
1
VI.2.1 Les responsables de la Musamu
1
VI.2.2 Aux responsables de
ménages
1
VI.2.3 Gouvernement congolais
1
VI.2.4 Aux partenaires
1
VI.2.5 Au BCZ Miti-Murhesa et BDOM
gestionnaires de la mutuelle de Murhesa
1
VI.2.6 Recherche
1
BIBLIOGRAPHIE
1
RESUME
L'objectif général de ce travail était
d'identifier les déterminants favorisant la faible adhésion
à la Mutuelle de santé pour contribuer à l'utilisation des
services de santé à Murhesa. Nous avons utilisé des
méthodes telles que l'observation active, analyse documentaire,
entretien, questionnaire d'enquête. L'étude descriptive et
transversale. L'échantillon était de 113 mutualistes. Des
outils de recherche tels que l'ordinateur, une calculette, papiers
duplicateurs, bics, latte, registres des adhérents de la mutuelle de
santé. Le traitement et l'analyse de données ont
été faits à l'ordinateur sous les programmes : Word
pour la saisie de texte, Excel pour les tableaux, Epi-info pour encodage
des données récoltées sur terrain.
v Des résultats en rapport avec les déterminants
socioculturels et démographiques de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé à Murhesa
Seulement 2451 mutualistes ont été
enregistrés en 2012 soit 8% d'une population estimée à
27. 777 habitants de l'aire de santé de Murhesa reparti dans
3.968 ménages notre cible. De taux de d'adhésion à
la mutuelle au sein de son public cible de 2008 était de 3 %, 2009
d'environ 4%. En 2010, ce taux est passé à 3,9% contre 8 ,3%
des effectifs. En avril 2012 pendant notre recherche ; ce taux
était d'environ 8,4% (soit une progression de 0,1%). Notre étude
a relevée que les femmes mariées se soucient de
l'adhésion à la Musamu soit 56,6% et 54% sont jeunes, 8%
des étudiants. Les consacrés sont à 3,3 %, les
cultivateurs ont 38%, 27,9% ont d'autres recours avant de retirer le
bons de soins médical, les protestants 19,5%%, les chrétiens
catholiques s'approprient la mutuelle de santé à 78,8%.
v Au regard des déterminants économiques de la
faible adhésion des ménages à la mutuelle de santé
à Murhesa
La Musamu est limitée dans son
développement par quelques contraintes liées au fonctionnement
interne, la faible et baisse économique et ou capacité
contributive des ménages à 50% dont la taille moyenne de 5
enfants à 54,1%. Heureusement 57,7% ont vu leurs factures revu au
rabais et le remboursement des soins de 59,3% .La faible qualité de
soins perçue disponible ou non par les mutualistes déjà
pauvres, montant d'affiliation acceptable à 43,4% ,La
reconnaissance de l'implication de l'Etat de 50%, le temps d'observation 3mois
à 50%, bonne gestion de 31,3%, mobilisation des nouveaux 39,8% .
v Quant aux déterminants liés à la
mutuelle de santé et institutions sanitaires de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé
à Murhesa
En ce qui concerne l'accueil des patients 34,2%, la
prescription et la disponibilité des médicaments 16,2%, ainsi que
l'efficacité et la rapidité du traitement (15,9%) influencent
faiblement l'affiliation. Aussi le manque de confiance par les mutualistes aux
prestataires de soins (31%) et l'obligation de verser les cotisations en une
fois tend à décourager les ménages soit à 50%.
Proche de la moitié soit 41,6% ont opté pour le recouvrement des
cotisations pendant les grandes vacances de juillet en septembre
à Murhesa en RDC. La Musamu avait sensibilisée ses
membres à 54% sauf que ces responsables doutent d'un échec
précompétitif de 27,7%, pourtant la mutuelle respecte ses
conventions à 87,5%, obstacle pour adhérer 39,3%, choix des FOSA 58,9%.
ABSTRACT
The general objective of this work was to identify the
determinants favoring low adhesion to the Mutual Health to assist in the use of
health services in Murhesa Zone health. We used methods such as participant
observation, documentary analysis, and interview survey. The type of
descriptive transversal, 113 mutual was the Sample Rate. Research tools such as
computer, calculator, paper duplicating, pens, latte, and registers of members
of the health insurance. Processing and data analysis made ??on computer
programs: Word for text input, Excel for spreadsheets, Epi-info for encoding
data collected in the field.
v Results in relation to the sociocultural and demographic
determinants of poor adherence to the mutual household health Murhesa
Only in 2451 were registered mutual in 2012 from 8% to an
estimated population of 27. 777 inhabitants of the area health Murhesa left in
3968 our target households. Rate of accession to the mutual in its target
audience of 2008 was 3% in 2009 to about 4%. In 2010, this rate rose to 3.9%
against 8, 3% of the workforce. In April 2012 during our research, this rate
was approximately 8.4% (an increase of 0.1%). Our study found that married
women are concerned with adherence to Musamu 56.6% and 54% are young people, 8%
of students. Are consecrated to 3.3%, farmers 38% Catholic Christians
appropriated the Mutual to 78.8%, the protestant 19,5%, other remedies before
removing the good medical care for 27.9%.
v In view of the economic determinants of low participation of
households in the mutual health Murhesa
The Musamu is limited in its development by some constraints
to the inner workings, the low economic and fuck and or ability to pay 50% of
households with an average size of 5 children at 54.1%. Fortunately 57.7% had
seen their bills at a discount and reimbursement of 59.3%. Weak perceived
quality of care is not available by mutual already poor Affiliate acceptable
amount to 43.4%. Recognition the involvement of the State 50%, 3 months
observation time to 50%, good management of 31.3%, 39.8% new mobilization.
v As determinants related to mutual health and health
institutions of the poor adhesion of households to mutual health Murhesa
Regarding the reception of patients 34.2%, and
prescription drug availability 16.2%, and the efficiency and speed of
processing (15.9%) weakly influence affiliation. Also the lack of confidence by
the mutual care providers (31%) and the obligation to pay contributions at once
tends to discourage households is 50%. Close to half or 41.6% opted for the
collection of contributions during the summer holidays from July to September
Murhesa DRC. The Musamu had sensitized its members to 54%, except that they
suspect a failure precompetitive 27.7%, yet the mutual respect its conventions
to 87.5%, 39.3% obstacle to join, and choice of FOSA 58, 9%.
SOMMAIRE
La présente étude est intitulée
Déterminants de la faible adhésion des ménages dans la
mutuelle de santé à Murhesa dans la Zone de santé
Rurale de Miti- Murhesa. La question de recherche était la
suivante : « Quels sont les déterminants de la
faible adhésion des ménages à la Mutuelle de santé
à Murhesa » ?
Spécifiquement :
1. Quels sont les déterminants socioculturels et
démographiques à la base de la faible adhésion de
ménages à la mutuelle de santé ?
2. Quels sont les déterminants économiques qui
favorisent la faible adhésion des ménages à la mutuelle
de santé ?
3. Quels sont les déterminants liés à la
mutuelle de santé et institutions sanitaires de la faible
adhésion de ménages à la Mutuelle de santé à
Murhesa ?
Nos hypothèses de la recherche donnent une lecture en
exergue :
- Les déterminants socioculturels et
démographiques des ménages tels que : le niveau
d'éducation, ethnie, religion, croyances culturelles, la profession du
chef des ménages, les recours thérapeutique, perception de la
sante des leaders communautaires, l'état matrimonial,
détermineraient la faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
- Les déterminants économiques des
ménages tels que : la capacité financière des
ménages, le pouvoir d'achat des ménages, montant de
l'adhésion et cotisation, profession du chef des ménages, le
manque de l'appui et implication de l'Etat dans l'organisation de la mutuelle
de santé détermineraient la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
- Les déterminants liés à la mutuelle de
santé et institutions sanitaires de la faible adhésion de
ménages à la Mutuelle de santé à Mutuelle de
santé tels que :
La qualité des soins de santé, la confiance des
populations dans les compétences des prestataires de soins, la
proximité géographique des centres de santé
conventionnés et ou partenaires, le choix des structures de
santé , les modalités d'affiliation et les prestations
offertes aux membres , périodicité de cotisations, prestations
offertes, règles internes, la confiance dans la Mutuelle, information et
compréhension des principes mutualistes favoriseraient l'adhésion
des ménages à la mutuelle de santé de santé .
Des objectifs de recherche préalablement fixés
pour ce travail sont entre autres :
Globalement ; identifier les déterminants la
faible adhésion des ménages à la Mutuelle de santé
pour contribuer à l'utilisation des services de santé à
Murhesa.
Et spécifiquement ;
· Identifier les déterminants socioculturels et
démographiques qui induisent la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé à Murhesa
· Déterminer les déterminants
économiques qui entrainent l'incapacité de l'adhésion
massive des ménages à la Mutuelle de santé
· Objectiver les déterminants liés
à la mutuelle de santé et institutions sanitaires qui concurrent
à la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé à Murhesa.
ü Des résultats en rapport avec les
déterminants socioculturels et démographiques de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé
à Murhesa.
La population de Murhesa se souci moins de
l'adhésion à la mutuelle de santé qui, déjà
réalise ses cinq années de fonctionnement. En
référence au tableau 3, nous remarquons directement que seulement
2451 mutualistes ont été enregistrés en 2012 issus
de 350 ménages soit 8% d'une population estimée à
27. 777 habitants de l'aire de santé de Murhesa.
L'automédication est parmi les cause de faible adhésion, soit
27,9% avant de retirer le bons de soins médical, les
étudiant se font représenter par 8% pendant que les protestants
sont les membres aussi moins avec 19,5%. L'analyse du tableau 2 indique de
faibles taux de pénétration de la mutuelle au sein de son public
cible de 2008 était de 3 %, 2009 d'environ 4%. En 2010, ce taux est
passé à 3,9% contre 8 ,3% des effectifs en 2011. En avril 2012,
la mutuelle de santé de Murhesa présentait un taux de
d'adhésion d'environ 8,4% (soit une progression de 0,1%). L'on constate
donc que le niveau des adhésions évolue très faiblement
par rapport aux effectifs sur la population et en plus cette évolution
n'est pas soutenue. Pourtant, les services de santé sont
fréquentés par les mutualistes de Murhesa.
ü Au regard des déterminants économiques
de la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé à Murhesa
En premier lieu, un large consensus entre les
différentes études se dégage concernant deux
déterminants d'adhésion majeurs. D'une part, il est claire que le
faible niveau de revenu des populations limite leur capacité
contributive et affecte l'adhésion des ménages dont 50% des
ménages vit de moins de 50$ par mois et la taille de ménage est
supérieur à 5 enfants. En d'autres termes, le manque de
ressources financières demeure la principale raison invoquée par
les ménages pour expliquer leur non participation à une mutuelle
de santé (et ce, dans tous les aires couverts par notre étude).
De façon étrange et a priori contradictoire, les populations
cibles considèrent pourtant que le montant des primes d'adhésion
et/ou des cotisations est juste et abordable à 28,6% et 16,8%. La
contradiction n'est cependant qu'apparente car la plupart des
enquêtés demandent aux populations cibles dans quelle mesure le
montant de la cotisation est jugé juste ou acceptable en regard des
prestations auxquels ces cotisations donnent accès. Sur ces questions
précises, les adhérents, comme les non membres, concèdent
généralement qu'il ne s'agit pas de cotisations trop
élevées, en particulier sur base de leur connaissance des
coûts qui leur seraient imposés par les formations sanitaires en
dehors de tout circuit mutualiste. Par contre, il n'en demeure pas moins que
pour l'ensemble des membres d'un ménage, voir une partie seulement de
celui-ci, le paiement effectif des cotisations s'avère souvent
impraticable.
ü Quant aux déterminants liés à la
mutuelle de santé et institutions sanitaires de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé
à Murhesa
Les déterminants relatifs aux soins de santé et
aux relations avec les prestataires de soins constituent également
importants de l'adhésion à une mutuelle de santé. Tout
d'abord, une mauvaise qualité des soins dispensés (en ce qui
concerne l'accueil des patients 34,2% , la prescription et la
disponibilité des médicaments 16,2%, ainsi que
l'efficacité et la rapidité du traitement (15,9%) influencent
faiblement l'affiliation. Ensuite, le scepticisme des populations à
l'égard des compétences du personnel sanitaire renforce leur
manque de confiance envers ces derniers (86,7%). En outre, les doutes quant
à la capacité de l'organisation à améliorer cette
qualité des soins contribue également au non affiliation. Les
raisons du manque de confiance de (31%) dans la mutuelle peuvent aussi tenir
à des expériences antérieures négatives ou une
suspicion de malhonnêteté, de détournement à
l'égard des responsables mutualistes. D'autres déterminants, bien
que moins souvent observés, semblent aussi jouer un rôle
significatif dans la dynamique de l'adhésion. Tout d'abord, l'obligation
de verser les cotisations en une fois tend à décourager les
ménages soit à 50%. A l'inverse, le fait de prendre en compte les
fluctuations saisonnières des revenus incite un plus grand nombre
à adhérer à (41,6%) ont opté pour la saison de
recouvrement des cotisations pendant des grandes vacances de juillet en
septembre à Murhesa en RDC. Ensuite, il arrive très souvent
que seuls quelques membres du ménage adhèrent effectivement. Ceci
semble indiquer que l'adhésion globale et obligatoire de toute la
famille est considérée comme déraisonnable sur le plan
financier. Par contre, les ménages préfèrent
généralement des primes individuelles à tarifs
différenciés pour les enfants et les adultes.
Des services pris en charge par la mutuelle ; ils sont
généralement décidés en accord avec les populations
cibles de 58,9% en fonction du montant qu'elles sont prêtes à
verser. Elles en sont donc généralement satisfaites. La
décision d'adhérer peut également être liée
à des caractéristiques plus individuelles. L'influence de
l'éducation, un niveau élevé garantissant une plus grande
ouverture à l'innovation que constitue l'assurance maladie et une
meilleure compréhension du système mutualiste et des avantages
qu'il comporte ; ce qui en est le contraire à Murhesa car les
enseignants 15% et les étudiants 8% sont souhaités user des leurs
facultés pour faciliter les illettrés. De même,
l'appartenance ethnique et la religion peuvent également avoir une
influence. Mais il est possible que ces paramètres soient en
réalité secondaires et qu'ils soient associés à des
facteurs plus décisifs comme le niveau de revenu ou l'appartenance
religieuse des organisations initiatrices de la mutuelle de santé. C'est
pourquoi les chrétiens catholiques représentent eux mêmes
78% pour cette étude.
Pour d'autres déterminants, soit ils font l'objet de
divergences entre les recherches, soit aucune influence ne peut être mise
en évidence. Ils n'apparaissent donc pas pour nous comme
déterminants, mais des études plus approfondies seraient
peut-être utiles surtout dans le cadre de la fidélité de
membres dans la mutuelle de santé de Murhesa.
En terme des suggestions et recommandations, nous avons
sollicité l'implication de tous les acteurs de :
Les responsables de la Musamu
· Rechercher l'implication des leaders communautaires
pour le développement de la mutuelle de santé
· Créer une équipe mobile sur terrain pour
régulariser les questions sensibles et harmoniser avec ceux-ci
· Installer des sous bases relais de la Mutuelle de
santé dans la Z S R de Miti-Murhesa et environnants
· Intensifier et renforcer la sensibilisation des
étudiants dans leur milieu universitaire pour adhérer nombreux
à la Musamu
· Diffuser le message de l'adhésion dans toutes
les écoles et églises de Miti-Murhesa sans discrimination
· Plaidoyer pour un financement et construction du centre
communautaire.
Mais si l'inclusion d'un nouveau service peut attirer de
nouveaux membres, l'exclusion d'une prestation peut écarter certains
membres de la mutuelle ; ect ...
Aux responsables de ménages
· Mieux utiliser les services mis en leur
disponibilité en adhérant massivement dans la Musamu.
· S'approprier les services offerts par la mutuelle de
santé
· S'impliquer dans la collaboration entre responsable de
la Musa pour le bien-être de la communauté.
· Encourager la communauté à s'unir en
mutualité solidaire.
Gouvernement congolais
Les gaps sont énormes à combler dans le secteur
de la santé en RDC. Les résultats de ce travail n'est pas de
frustrer le peuple et ne se limitera pas seulement à la simple
publication scientifique, la coordination intersectorielle et interpersonnelle
y sont pour quelques chose afin d'arriver à implanter les bonnes
expériences qui ont reçues ailleurs au pays. Nous
sollicitons :
· Aux honorables élus du peuple, de voter d'une
loi admettant la subvention et mesures d'accompagnement des mutuelles de sante
en RDC.
Aux partenaires
On attend par « partenaires » des
organismes bilatéraux et multilatéraux, les ONG et autres
intervenants. Leur role est de compléter la vision du gouvernement en
assurant la mise en oeuvre des politiques adoptées, de mobiliser les
ressources et de développer les capacités locales.
· D'améliorer l'appui à la mutuelle de
santé
· Surveiller les indicateurs de performances de la
Musamu avec les FOSA conventionées.
Au BCZ Miti-Murhesa et BDOM gestionnaires de la mutuelle de
Murhesa
· Appliquer les conventions de collaboration en
consortium avec les leaders communautaires et responsables de formations
sanitaires conventionnées
· Que la cellule d'appui du BDOM intègre cette
activité dans le programme pour opérationnalisation aux BCZS
et développer un mécanisme de surveillance et de
vérification sur les traitements mutualistes à la base.
EXECUTIVE SUMMARY
This study aims at sorting out the weak adhesion determiners
of households from the health association at Murhesa in the Rural of the
transversal descriptive sort has been carried out during the period from
January to October 2012 with a sample of 113 members from MUSAMU. Accurate
researches have been made about third study on the basis of the following
questionnaires:
What are determiners related to the weak adhesion of
households at the health mutual association of Murhesa?
- What are the sociocultural and demography determiners which
are the root causes of the weak adhesion of households to the health mutual
association?
- What are the economic determiners which influence the
household's weak adhesion to the health mutual association?
- What are the mutual and health institution which determine
the households weak and adhesion the health mutual association of Murhesa?
Our research hypotheses state the following:
ü The households' socio-cultural and demography
determiners such as, education level, ethnic ,religion, cultural beliefs , the
households irresponsible's profession, therapeutic uses, community health
leaders perception, matrimonial status, might determine the households' weak
adhesion to the health mutual association
ü The economic determiners such as households' financial
capacity, composition of the family, households' purchasing capacity, lack of
support, adhesion fees, contribution, and the involvement of the Government in
the organization of the health association might determine the health weak
adhesion to the health association.
ü The mutual and health institution determiners such as
the quality of the treatment , the population trust towards the competences of
the health treatment providers, the geographic proximity of the health care
centers which are agreed upon or partners the choice of the health structures ,
affiliation modalities and the services provided to the members ,the
contribution periodicity, internal rules ,trust in the association, association
principles information and comprehension might favor the households adhesion to
the health association.
The research objectives prior set up for this study have
been:
Entirely, this study focuses on the identification of
determiners the weak adhesion to the MUSAMU.
And specially;
· Determine the sociocultural and demography determiners
which lead to the households' weak adhesion to the health association of
Murhesa
· Determine the economic which hinder the capacity of
households' massive adhesion to the health association
· Be aware of the health mutual and health institution
determiners which influence the household's weak adhesion to the health
association of Murhesa
Closed questionnaire was submitted to 113 members from the
health association .This technique might help ask questions to interviewees who
freely answered them orally or written.
- Active observation
It has helped to observe the behavior of the health
association members (direct health treatments beneficiaries) on one land and on
the other hand the nursery staff (health services providers).
- Documentary analysis
The documentary riding has been carried out at the register
books from the members' adhesion to the association, protocols, follow up from
of the health association members, their affiliation cards, and Receipt pass-
books of members.
The registrars have allowed us exactly to have the picture of
the number of the health association members according to their origins, sex
and age, dependents, health centers which have signed agreements of
reimbursement of the health treatments bills with MUSAMU for the profit of its
members.
We have also read difference books, articles, report,
dissertation, internet webs etc dealing with the thematic aspects of our
study.
- Interaction
Has consisted in interaction with some members from Murhesa
community about the collaboration between the health association and FOSA
conventions one other hand. Our hypotheses have brought light on certain
result figures:
§ The results in relation to the sociocultural and
demography the low household membership to the mutual health Murhesa
The population from Murhesa hard appreciates the adhesion of
the table of the health association which has already lasted for 5 years. With
reference to the table 3 giving the progress the members' adhesion, we notice
directly that only 2451 members have been registered in 2012, form 350
households which give 8% of the population estimated of 27.777 inhabitants of
Murhesa health zone.
Self - health care is one of the causes of the weak adhesion ,
gives 27,9% before collecting the health treatment ticket, students are
represented by 8,8% whereas protestants constitute a portion of members with a
less score of 19,5%. The analysis of the table 2 indicate a low rate of the
health association penetration in the public selected area of 2008 was 3%, 2009
around 4%.In 2010, this rate was increased to 3,9% against 8,3% made of
members' in 2011.In April 2012,the health association of Murhesa had an
adhesion rate of around 8,4%( which gives a progress of 0,1%).It is noticed
that adhesion rate progresses very slowly comparatively to the population
number and in addition this adhesion progress is not support thought the health
services are regularly used by the health association members of Murhesa.
§ In view of the economic determinants of low
participation of households in the mutual health Murhesa
Firstly, a large consensus between the different researches is
sorted out concerning two major determinant adhesions. On one hand, it is clear
their contribution capacity and affects the households adhesion among 50% per
month whereas the household members of financial resources remains the major
reason given by the households to explain their non participation to the health
association (and this concerns alls the Ares under our study).In a known way
and priori contradiction, the amount of adhesion money and /or contribution is
exact and a bit easy to get at 28, 6% and 16,8%. The contraction, never the
less, is not apparent as the majority of members concerned with the
contribution amount are assessed exact and acceptable with regards to the
health services to which these contributions give right. For these issues, the
adherers and as well as non adherers think that general the contributions are
not very considerable, particular in terms of their knowledge about the cost
bills which might the imposed to them by the health care centers out of the
health association concerns .However, it is worth mention that in many
households members, or some members of the households, the effective payment of
the contributions is assessed hard to get.
§ As determinants related to mutual health and health
institutions of the poor adhesion of households to mutual health Murhesa
Determiners related to the health treatments and collaboration
with the health treatment providers constitutes as well important determiners
to the health association adhesion. First of all bad health treatments
provided( with regards the patients' can gives 34,2%, prescription and
availability of medicine 16,2% ,and the treatment efficiency and in timely
manner influence weakly the adhesion).In addition, the population's skepticism
towards the health staff's skills increases their lack of trust in the latter
and therefore scores 86,7%. Furthermore, the doubts related to the
organization capacity improvement of the treatment quality also contribute to
the non affiliation. The reasons for the lack of trust of 31% in the
association may also originate from the previous negative backgrounds, or
misstatement suspicion, embezzling of the members, funds by their
representatives.
Secondly, other determiners ,through not offer noticed ,also
to play a signification role in the adhesion dynamics, First of all, the
obligation to give all the fees once leads to the discouragement of the
households, gives 50%.In the contrary, the fact of taking into consideration
income bills stimulate adhere very considerable number of the population to
adhere at ( 41,6%) which given forth the harvest season and the students
holidays generally in the months of July and September in Murhesa DR Congo.
Moreover , it often happens that only few households members
adhere effectively .This seems to incite that the entire and obligatory adhere
of the whole family is considerate as non reasonable as per the financial
aspect .In the contrary ,households generally prefer individuals payment with
differents costs for children and adults . As for the services provided by the
association, generally they are fixed in accordance with the concerned
population of 58, 9% with regard to the amount of money they are able to give
.Therefore, and they are generally satisfied of it.
The adhesion decision may also be linked to characteristics
which are very individual: education influence, a high level guaranteeing a
high open mind to the innovation that make the medical assurance and an
outstanding understanding of the association system and as well as advantages
it offers, which is contrary at Murhesa for the teachers (14%) and students
could be expected to use their intellectual abilities to help illiterate people
understand the system quit well. Likewise, ethnic origin and religion may also
have influence .But, it is possible that these parameters may truly be minor
and may be associated to high decisive factors such as the income level or
religious relation/affiliation of the health association initiative
organizations. It is the reason why catholic Christians represent 78% for this
study.
§ In terms of suggestions and recommendations :
- We solicits the involvement of all stakeholders those
responsibility. Find the involvement of community leaders for the development
of mutual health and create a Mobil team to regularize the sensitive for the
community
- Install relay bases under the Mutual Health ZSR
Miti-Murhesa, develop and strengthen the awareness of students in their
academic to join the Musamu Spread the message of membership in all schools and
churches Miti-Murhesa without discrimination.
- Advocacy for funding and construction of the community
center. If the inclusion of a new service can attract new members, the
exclusion of a benefit may exclude certain members of the mutual
- Managers of households, better then use the services of
their availability by joining heavily and acquire the services offered by the
health insurance scheme, get involved in the collaboration between Musamu
responsible for health and well-being of the community, and unite in mutual
solidarity. The gaps are enormous to fill in the health sector in RDC. Les
results of this work is not to frustrate the people and not be limited to
simple scientific publication, intersectional coordination and interpersonal
are a few things to arriving to implement good experiences elsewhere in recues
who solicit countries that the Honorable elected by the people to vote a law
admitting subvention and accompanying measures of mutual health in the DRC
- The mutual Murhesa showing greater flexibility in sampling
and frequency of contributions and the terms of membership would create more
government participation by reducing the dues in the form of taxes or taxes and
value added taxes or VAT.
- Partners: Expected by partners of bilateral and multilateral
agencies, NGOs and other stakeholders. Their role is to complement the
government's vision of ensuring the implementation of policies, mobilize
resources and develop local capacity. Monitor the performance indicators
Musamu with FOSA. The BCZ Miti-Murhesa BDOM managers of the mutual
Murhesa, implement collaborative consortium agreements with community leaders
and managers of health facilities - As support BDOM integrates this
activity in the program for the operationalization BCZS and develop a mechanism
for monitoring and verification of the treatment based on Murhesa mutual.
CHAPITRE PREMIER :
INTRODUCTION GENERALE
Ce chapitre comprend les parties suivantes : informations
générales, la problématique de l'étude, question de
recherche hypothèses de recherche, objectifs de recherche, choit et
interet du sujet, la délimitation spatio-temporelle et la
définition opérationnelle des concepts clés.
I.1. Informations
générales sur le sujet
I.1.1 Aperçu
général sur le sujet
La dernière décennie fait l'objet d'un
intérêt croissant dans l'introduction et l'expansion des
systèmes de solidarité basés sur le financement de soins
de santé en Afrique. OMS (1993), Ahrin (1995), Schneider et Al
(2000).
La raison souvent évoquée dans la promotion de
ses systèmes et leur potentiel comme sources de revenue stable et
additionnels au financement des structures de santé et leur
capacité à réduire les barrières financières
à l'utilisation des services de santé ainsi que leur effet
ré distributif.
Il est apparu évident que l'engouement d'un regain
d'intérêt national dans la promotion des systèmes
traditionnels de financement de soins de santé en Afrique au Sud du
Sahara n'est ni une forme équitable, ni efficace comme option de
politique de financement dans la plus part de cas, seuls les employés du
secteur formel sont pris en compte dans ce genre de système.
VOGHEL (1990) a parcouru les systèmes de financement de
soins de santé dans 23 pays en Afrique au Sud du Sahara et a abouti
à la conclusion que ces systèmes ne pourraient pas une grande
équité dans l'accès aux soins de santé par les
pauvres.
QUAT LARNIE a confirmé ce résultat en analysant
l'allure et les problèmes de système de sécurité
sociale en Afrique, il a été confronté en reconnaissant en
partie que les frais de santé affectent négativement le but
important de la politique de santé d'équité et de plus
grande accessibilité des pauvres aux services de santé.
I.1.2 Présentation de
milieu d'étude
Notre étude a été
réalisée au sein de la Mutuelle de santé de Murhesa,
situé à 10 m de l'hôpital portant le même nom dans
la zone de santé Rurale de Miti-Murhesa. Cinq sur Sept centres de
santé périphériques et d'autres formations sanitaires en
hors zone sont partenaires de la mutuelle de santé. Ces centres de
santé forment ce qu'on appelle « le complexe
Murhesa ». Il s'agit des centres de santé de Murhesa, Kajeje,
Mulungu/INERA, Muganzo, Bushumba, Kalwa et Cifuma.
I.1.3 Origine de la Mutuelle
de santé de Murhesa
L'idée de la mise en place des mutuelles de
santé est une réponse des chrétiens de Bukavu à la
problématique d'inaccessibilités aux soins pour des personnes
dont le contexte qui était celui du Congo en 1990 : crises
socio-économiques et politiques dont le secteur de la santé en
est resté affecté.
Les congolais payaient le plus lourd tribut. Le projet est
pensé en 1992 au cours d'un synode diocésain. En 1996, un
partenariat avec la mutualité chrétienne de TOURNAI actuellement
Mutualité chrétienne Hainaut Picardie permet de penser au
lancement des mutuelles de santé au Sud-Kivu.
La première mutuelle de santé verra le jour en
1997 à Idjwi-Sud avec l'appui du partenaire Belge. Après qu'une
expérience venait d'échouer à Murhesa en 1995 et dans
toute la zone de santé rurale de Katana, sous le guide des Messieurs
Olivier et Somo Théophile suite au défi des familles dite
nombreuses qui avaient entraînaient la surconsommation des soins.
Dès lors, 26 mutuelles de santé sont opérationnelles et
d'autres en plein lancement. En 1998, la demande d'une mutuelle de santé
est émise par la population de Murhesa par la facilitation des
Révérends Abbés François d'Assise BASINYIZE et
KABAZANE, soumise à l'appréciation de la cellule d'appui aux
mutuelles de santé, un des services du BDOM/Bukavu qui analysait et
diligentant une étude de faisabilité. Cette dernière
dégageant l'approbation de l'ouverture à MURHESA de la mutuelle
de santé. En 2012, cette mutuelle sanitaire est fonctionnelle.
Tableau 1. Evolution des adhésions à la MUSAMU
2008 - 2012.
Années Mutualistes
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
2008
|
845
|
3
|
2009
|
1239
|
4
|
2010
|
1104
|
3,9
|
2011
|
2314
|
8,3
|
2012
|
2451
|
8,4
|
Tableau 2. Répartition de l'échantillon selon les
aires de santé conventionnées avec la Mutuelle de
santé de Murhesa
Murhesa
|
Miti
|
Kalwa
|
Cifu ma
|
Muganzo
|
Kavumu
|
Kajeje
|
Bushumba
|
Chombo
|
H Zone
|
Total
|
1.254
|
356
|
150
|
121
|
76
|
69
|
53
|
44
|
14
|
314
|
2451
|
Tableau 3. Répartition de l'échantillon dans la
ZS de Miti- Murhesa en 2012
|
Aire de santé conventionées
|
Population mutualiste
|
Cible par aire de santé
|
|
MURHESA
|
1254
|
67
|
|
MITI -MULUNGU
|
356
|
19
|
|
KALWA
|
150
|
8
|
|
CIFUMA
|
121
|
7
|
|
KAVUMU
|
69
|
3
|
|
BUSHUMBA
|
44
|
2
|
|
MUNGANZO
|
76
|
3
|
|
KAJEJE
|
53
|
3
|
|
CHOMBO
|
14
|
1
|
|
TOTAL
|
2137
|
113
|
Source : Données MUSAMU (2012).
I.1.3.1 Situation démographiques
La mutuelle santé de Murhesa désert une population
de 59.659 habitants et des zones voisines (Population de la zone de
santé rurale de Miti-Murhesa), soit 27.777 habitants pour l'air de
santé de Murhesa. (Dénombrement population de la zone en 2008, ce
qui ne reflète pas la réalité actuelle.
La population de Murhesa est hétérogène
composée en majorité par les Bashi, Nande avec leurs langues
ethniques. Malgré cette diversité de langue, le français,
swahili, Mashi aussi vernaculaires sont les plus parlées. La population
est croyante car nous y rencontrons les catholiques, protestants, musulmans et
autres.
I.1.3.2 Situation géographiques
La mutuelle de santé de Murhesa est située au
Nord de Bukavu à 22 km sur la route nationale Bukavu-Goma, à 7 km
du lac Kivu.
Bénéficie d'un climat tempéré de
Montagne, avec superficie de 10.800 m². Aux environs de celle-ci se trouve
les centres de santé périphériques dit « Le
complexe Murhesa », Il s'agit :
Au Sud : le centre de santé de Kajeje proche de
PNKB.
A l'ouest : le centre de santé de Mulungu - INERA,
MUNGANZO et BUSHUMBA, le CH KAVUMU et le CS CHOMBO
Au Nord : les centres de santé de MURHESA, KALWA,
CIFUMA, le HGR de Murhesa.
La Mutuelle de santé est située
à :
20 km de l'HGR provinciale de Bukavu,
28 km de l'HGR FOMULAC Katana,
16 km de l'HGR de MUKONGOLA/KABARE,
37 km de l'hôpital pédiatrique de CRSN/LWIRO.
I.1.3.3 Données socioculturelles et
économiques
Des universités telles que l'UCB/Kalambo,
ISTD/Mulungu, ISGI MURHESA, ULPGL BUKAVU et extension KAVUMU, les deux
grands séminaires de Philosophie et Théologie, plusieurs
écoles secondaires, primaires.
I.1.3.4 Economique
La population vit essentiellement de l'agriculture,
l'élevage du petit bétail et la pêche, y inclus le petit
commerce. A cause de la pauvreté issue du chômage et au sol peu
productif, la mosaïque, l'insécurité dans certains coins,
les revenus des quelques famille sont médiocres. Si l'on compare la
production de chaque ménage, certains ne sont pas à mesure de
couvrir le coût de soins médicaux.
I.1.3.5 Données sanitaires et
environnementale
Le paludisme, Castro - entérites, le choléra,
syndrome méningé, Diarrhée sanglante, Hépatite B,
VIH/Sida, Filariose, infections des voies respiratoires, MST, TBC, Malnutrition
modérée et sévère, anémie, affections
ophtalmiques, goitre, diabète, verminose, carie dentaire,
épilepsie, etc.
Les cas de viols et violences sexuelles faites aux femmes sont
aussi signalé dans le milieu.
I.1.3.6 Organisation administrative de la mutuelle
de Murhesa
ASSEMBLEE GENERALE
BUREAU PERMANENT
CONSEIL DE GESTION
NOYAU DE SOLIDARITE MUTUALISTE
ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUES
JEUNESSE MUTUALISTE
Source : Archives de la Mutuelle de santé de
Murhesa
I.1.3.7 Fonctionnement de la Musamu
- Assemblée Générale
Elle est l'organe suprême de la mutuelle de
santé et a pour fonction :
Définir la mission de la mutuelle de santé
et tient des réunions au moins deux fois le mois
Réunir l'ensemble membres titulaires de la
mutuelle de santé
- Conseil de Gestion
Est parmi les membres de la mutuelle de santé lors de
l'assemblée générale , le mandat de ce conseil est de
trois ans en se référent au règlement d'ordre
intérieur .Ce conseil a pour rôle de faire suivi, un
contrôle de gestion par le biais du bureau permanent ,il convoque
et prépare l' assemblée générale ,
représente la mutuelle et fait rapport au membres qui, en sont ses des
conseillers bénévoles (donc ils sont volontaires ) .
Cellule d'appui au Mutuelle de santé
Est le bureau technique de l'Archidiocèse de Bukavu
à travers le BDOM qui s'occupe de d'appui aux mutuelles de
santé .Elle est membre du conseil de gestion de chaque mutuelle de
santé en qualité de conseillère.
Le bureau permanant
A comme role de gérer au quotidien les
différèrent es activités dela mutuelle de santé,
rend compte au conseil de gestion et assure la sensibilisation des membres et
non membres ; les animateurs sont recrutés et gèrent le dit
bureau.
Le Nosomu
Est un noyau de solidarité mutualiste, un groupe de
membres adhèrent selon qu'ils habitent un même village ou
quartier ou qu'ils travaillent ensemble dans une même institution.
Le Nosomu compte au maximum quinze ménages, tout membre
doit participer aux réunions de son noyau, celle qui se tient une fois
par mois.
Jeunesse mutualiste
C'est une catégorie des membres par noyau de
solidarité des jeunes mutualistes regroupés en âges. Ils
parviennent à aider la mutuelle à faire l'animation.
Activités génératrices de revenues.
Regroupent les projets initiés par les
mutualistes financés par les amis du Père François
D'Assisse dans le domaine de l'élevage et agriculture ; dela
scolarisation des enfants vulnérables.
Ressources de la mutuelle de santé
Etant une personne morale, la mutuelle de Murhesa a des
ressources qui lui permettent de converger vers ses objectifs
entres :
Les ressources humaines
Les ressources humaines constituent dans toute organisation
la source la plus complexe à gérer des aspects très
divers mais se base avant tout sur motivation des individus .Parmi les
éléments jugés les plus importants dans la gestion de
ressources humaines d'une mutuelle de santé nous pouvons
épingler :
Un animateur permanent,
Un COGES dont : un président, un secrétaire,
un commissaire aux comptes et enfin les conseillers.
a. Les ressources matérielles
Nous avons les mobiliers notamment les chaises, coffres fort,
tables, les registres des membres, cahiers des suivi des malades embulatoire et
en hospitalisation, cahier de compte, et livre de caisse, cahier des
présences à la réunion des COGES.
b. Les ressources financières
Elles sont fonction des éléments importants
suivants ci-dessous :
a. cotisation des membres
b. Frais du fonctionnement qui provient dela mutuelle
chrétienne dela Belgique
c. Des activités génératrices
des revenues
Après avoir présenté notre milieu
d'étude et expliqué les concepts aux quels nous ferons recours
dans notre étude ; rendons nous d'abord compte de ce que nos
données sont déjà écrit sur l'un des aspects de
notre thématique.
I.2 Problématique
de l'étude
Le système
de protection sociale est intimement associé à l'histoire sociale
européenne du 19e siècle. La Révolution
industrielle en Europe a entraîné une augmentation
considérable du nombre de salariés, centrés dans les
nouveaux centres industriels et confrontés à une énorme
misère sociale. Les revendications croissantes du mouvement ouvrier et
la montée du socialisme ont alimenté les inquiétudes au
sein de l'établissement (Politique, économique et même
religieux). Les risques de dislocation de la société ont
obligé l'Etat à reconsidérer son rôle et à se
transformer en puissance protectrice
« Etat-Providence ».
La société mutualiste tend vers
l'individualisme et la surconsommation. C'est particulièrement le cas
dans le secteur de soins de santé, où les services tel que des
maisons de repos, des cliniques spécialisés dans le monde entier.
Le taux d'adhésion reste estimé entre 68% et 54% dans le monde
rural.
Des mouvements émergent ou
phénomènes dans la problématique d'accès aux soins,
au cours de deux décennies en Afrique. La dégradation des
conditions économiques a été accompagnée par une
détérioration de l'Etat de santé des populations. Dans la
foulée des programmes d'ajustement structurels, la réduction des
dépenses publiques de santé a eu une répercussion
négative importante sur la disponibilité des soins offerts
à la population.
Face à cette situation, OMS et UNICEF ont lancé
en 1997 « l'initiative de Bamako » dont le but état
« d'assurer à l'ensemble de la population l'accès aux
services de soins la santé publique ».
Pour atteindre ce but, des nouvelles orientations ont
été définies visant une augmentation de
l'efficacité des services de santé, une limitation de leurs
coûts et leur disponibilité permanente.
L'initiative de Bamako avait instauré une participation
des communautés tant dans la gestion que dans le financement des centres
de santé. L'adhésion des Pays d'Afrique Centrale et de l'Ouest
à cette initiative s'est concrétisée à travers la
mise en place des comités de gestion des centres de santé,
l'adoption des médicaments essentiels génériques et la
généralisation du recouvrement des coûts de soins par la
facturation du recouvrement des coûts de soins par la facturation aux
usagers , tant au niveau des soins de santé primaires qu'au niveau
des soins hospitaliers. Ces décennies ont également
été marquées par l'apparition aux côtés de
l'Etat, du secteur privé : cabinets médicaux, cliniques et
pharmacies se sont rapidement multipliés dans les villes.
Si ces nouvelles politiques ont effectivement permis la
disponibilité des soins de santé, la facturation directe aux
patients, conjuguée aux effets de la dévaluation du Franc
Congolais en 1997 en RDC, a eu pour effet de créer une importante
barrière financière aux soins de qualité. En effet, seules
quelques catégories professionnelles (fonctionnaires et salariés
du secteur privé) bénéficiaient d'une protection sociale
organisée. Elles ne représentent pas plus de 10% de la
population, environ 30% active dans le monde rural et dans le secteur urbain
informel, il n'existe presque aucun mécanisme de financement collectif
de soins de santé.
Il s'en est suivi une baisse généralisée
de la fréquentation de centres de santé et hôpitaux,
malgré les efforts pour rationnaliser les soins et rendre les
médicaments essentiels disponibles.
Des mutuelles de santé sont une alternative pour
l'accès aux soins par les pauvres. Elles ont pour vocation
d'être :
Des alternatives au financement de la santé et outils
de protection ;
Une forme de plus en plus rependu d'assurance santé
volontaire auquel a recours les populations surtout à faibles
revenus ;
Des structures ayant une organisation propre, permettant de
garantir leur propre prise en charge de soins de santé.
Ainsi, beaucoup de partenaires et décideurs nationaux
s'investissent dans ce mouvement, même si les résultats
escomptés ne correspondent pas toujours aux attentes.
L'équation financière des mutuelles de
santé communautaires, l'utilisation des celles-ci comme mécanisme
alternatif de financement des soins de santé connait autant un
engouement que des résultats mitigés. Certains pays d'Afrique tel
que le Rwanda font des émules aujourd'hui en la matière.
Les défis du
financement des mutuelles sont toujours nombreux dans le pays en
développement. Certains pays ont obtenus aujourd'hui des
résultats très concluant dans l'amélioration de
l'accès aux soins de santé à travers le
développement des mutuelles de santé comme mécanismes de
financement.
Au Rwanda en plus, la population couverte par les mutuelles de
santé est passée de 7 % en 2003 à 76 % en 2006. S'il est
vrai que ces prouesses sont dues à la mise en place des
mécanismes institutionnels et organisationnels conséquents, il
est vrai aussi que ces mécanismes ont résolu en même temps
ces problèmes de financement de façon structurelle. Le taux de
l'adhésion des ménages africains à la mutuelle de
santé est en moyenne de 21,8% bien que le Rwanda représente
96%.
En République
Démocratique du Congo, comme dans plusieurs autres pays en
développement, plusieurs problèmes de santé publique se
posent avec ampleurs. Ces problèmes justifient la mortalité et
morbidité très élevés en RDC.
Face à ce problème, le ministère de la
santé de la RDC a procédé aux stratégies de
renforcement du système de santé afin de consolider les soins de
santé primaires et favoriser l'accessibilité de la population aux
soins de base au niveau opérationnel.
A ce niveau, la qualité de soins se mesure par trois
dimensions techniques à savoir :
La dimension économique (coût des services),
La dimension institutionnelle (Responsabilité des
acteurs),
La dimension de couvrir les charges propres liées
à l'acte des soins.
Toutes ces dimensions impliquent la qualité des
infrastructures sanitaires, la qualité des prestataires et
qualité des matériels de soins et médicaments
essentiels.
La politique nationale de santé fait la
stratégie des soins de santé primaire son option fondamentale et
la zone de santé son unité fonctionnelle, ce qui reste bien
justifié dans le contexte de la RDC étant donné que c'est
le moyen qui permet l'ensemble de la population d'avoir un niveau de soins qui
lui permet de mener une vie socialement et économiquement productive.
L'objectif social « santé pour
tous » que les pays membres de l'OMS étaient fixés est
idéal qui reste loin d'être une réalité dans
beaucoup de pays en développement à l'instar de la
RDC. (Didier Bachibola Munganga ; Qualité des soins de
santé primaires et viabilité du Centre Hospitalier de Murhesa
sous l'approche d'agence d'achat des performances, AAP), étude
évaluative 2009, inédit.
Dans le souci de promouvoir la santé de la population
et d'améliorer la couverture et prestations des soins au niveau de la
base, la politique sanitaire en RDC en application des différentes
stratégies. Parmi elles, nous pouvons citer « l'approche
d'appui de Mutuelles de santé » qui, est une approche de soins
de santé basée sur la solidarité et entraide des membres
adhérents. Cette approche mutualiste permet d'améliorer
l'accès aux services de santé ainsi que la motivation des
prestataires soucieux de la bonne utilisation de leurs services par la
communauté sous forme des performances.
Cependant, le succès de la contractualisation
basée sur les mutuelles de santé exige une redéfinition du
système de district et, il demande un engagement politique soutenu, une
flexibilité et une recherche opérationnelle progressive.
Des résultats encourageants de préfinancement
communautaire des soins de santé comme alternativement à
l'accès aux soins de santé de qualité des populations
vulnérables comparés aux mécanismes traditionnels de
financement de type in put ont été observés à
l'hôpital de Bwamanda en RDC (ex-Zaïre).
Parmi ces résultats observés, on note le
système de financement autonome par augmentation de la mobilisation des
ressources des services de santé dans la région. Mais, par
contre, la principale faiblesse de cette approche était qu'elle avait
entraîné un accès inéquitable aux soins de
santé entre membres et non membres du système. (La mutuelle de
santé de Bwamanda, DR Congo, Moens 1990, Criel et al 1999.)
Bien plus, il était apparut des possibilités de
hasard moral en ce sens que les membres du système avaient tendance
à une sur consommation des services offerts dans la mesure où le
coût inhérent à un tel comportement était assez
moindre pour eux comparativement à celui que pourrait supporter les
non-membres. Il est également apparu possible que les risques de
sélection adverse existe ; c'est-à-dire, la tendance pour
les personnes malades de s'intéresser beaucoup plus ou comparativement
aux personnes bien portantes. (KUTZIN & BAMUM, Les déterminants de
l'adhésion aux mutuelles de santé en Afrique subsaharienne ;
Monde en développent vol 39-2011/1-n°153) 1992.
La question de micro-assurance santé en RDC est
embarrassante, Le développement de la micro-assurance santé au
Congo est l'un des plus anciens en Afrique. Les premières
expériences datent de la fin des années 50. En 1958 une loi sur
les associations mutualistes a été promulguée
(Décret du 15 avril 1958 sur les associations mutualistes). Ce texte est
toujours d'application mais un processus de relecture de ce texte est en cours
depuis 2008. Cependant ce premier développement des mutuelles a
été fortement affecté dans les années 70 lors de
l'instauration du parti unique qui a eu pour corollaire la dissolution et le
regroupement de toutes les mutuelles existantes en une mutuelle unique qui a
progressivement décliné ainsi que toutes les infrastructures de
soins qu'elle gérait pour finalement devenir moribonde. Depuis 2000, il
semble cependant y avoir une croissance de nouvelles initiatives même si
l'extension du phénomène «mutualiste » reste encore
relativement limitée - dans la mesure où ceci peut être
apprécié en l'absence d'un inventaire fiable.
Le mouvement mutualiste en RDC reste aujourd'hui (encore) peu
structuré, dispersé et hétérogène. Il y a
une typologie des systèmes de micro-assurance santé au Congo qui
diffère de ce que l'on voit habituellement en Afrique de l'Ouest
francophone. Ainsi, au Congo le modèle cogéré par les
prestataires et/ou les équipes cadres de district d'une part, et les
représentants des bénéficiaires d'autre part est assez
répandu. Le Congo, plus que ce n'est le cas en Afrique de l'Ouest, mais
déjà plus en ligne avec ce que l'on voit en Afrique de l'Est, est
un environnement où les gestionnaires des systèmes locaux de
santé (c'est-à-dire les zones de santé) jouent un
rôle important dans le développement de mécanismes de
financements alternatifs aux paiements directs.
Cependant, depuis quelques années, des mutuelles de
santé organisées sur une forme plus traditionnelle où
l'accent est mis sur l'appropriation de la gestion par les membres sont
également mises en oeuvre, notamment dans la ville de Kinshasa. Dans ce
cas, un accent particulier a été mis sur la qualité et la
professionnalisation de la gestion : des gestionnaires salariés ont
été recrutés et assument les fonctions de direction et de
gestion de l'organisation sous le contrôle de Conseils d'administration
composés de membres élus. La qualité de la gestion s'est
considérablement améliorée et a renforcé la
crédibilité de ces organismes auprès des populations de la
capitale. Actuellement ces mutuelles restent confrontées à des
tarifs de soins prohibitifs contractualisés auprès des
prestataires de soins sous forme de forfait qui constituent une barrière
financière importante à une accessibilité du plus grand
nombre à la solution de l'assurance maladie mutualiste dans la capitale
de la RDC. Un programme de subventions dégressives des cotisations
mutualiste - écart entre montant du forfait de soins et montant de la
cotisation - est à l'étude et pourrait amener à
solutionner ce problème dans un proche avenir.
Le très faible pouvoir d'achat de la grande
majorité des Congolais aujourd'hui, et les multiples besoins auxquels
ils font face, sont des obstacles importants à l'adhésion
à une micro-assurance santé. Par contre, l'existence de
structures qui jouent un rôle d'interface entre services de santé
et population sont un atout considérable pour le développement
harmonieux de systèmes «mutualistes». On retrouve de telles
structures au Congo dans certaines équipes cadres de zones de
santé (les BCZS), ou encore dans les structures d'appui tel que le
Bureau Diocésain des oeuvres Médicales (BDOM).
Quelle est le nombre exact des mutuelles de santé de la
RD Congo? Quel est le taux de couverture par les mutuelles de santé
congolaise? Quel est le taux de couverture par les soins et services de
santé en RD Congo? Quels sont les types d'assurance maladie
trouvés en RD Congo?
Quelles sont les avantages lies à l'adhésion
à une mutuelle de santé ?
Afrique en général et en RDC en particulier, les
taux d'adhésion aux mutuelles de santé restent
généralement à des niveaux très faibles
estimé à 10% .Et d'après les experts du
développement ; les mouvements sociaux sont une voie prioritaire de
lutte contre le sous développement, lorsqu'ils sont bien
organisés .La situation des mutuelles de santé dans nos
milieux est dégradante et l'on ne parvient pas à mutualiser
les dépenses de santé en RDC. Près de 90% de la population
n'ont pas accès aux soins de santé primaire en RDC, selon le
ministère national de la santé publique ; ce qui
nécessite la création des mutuelles de santé en
RDC. ( Dr Anatole Mangala , Directeur du programme national
de promotion des mutuelles de santé , 12 Avril 2011,sous parole
aux auditeurs ,capté sur radio okapi et Simon Ilonga, le chef de
division administrative au centre de gestion et accompagnement technique des
risques maladies , 2 Aout ,2011,sous National, okapi, service) .
Dans la province du Sud-Kivu et dans la zone de santé
rurale de Miti-Murhesa, le BDOM/Bukavu a implanté l'approche d'appui des
mutuelles de santé pour améliorer la qualité de soins de
la population et l'accessibilité. Pendant l'année 2012, la
mutuelle de Murhesa est opérationnelle avec un taux d'adhésion de
8,3% en 2011. Pourquoi est ce que malgré leur fréquentation
du service de soins et face aux atouts que présente la mutuelle, les
ménages y adhèrent moins ? Pourtant, le service de
santé conventionnées fréquentent la mutuelle de
santé de Murhesa?.
I.3 Question de
recherche
Notre étude voudrait répondre à la
question principale suivante :
I.3.1. Question
générale.
« Quels sont les déterminant la faible
adhésion des ménages à la Mutuelle de santé
à Murhesa ?
I.3.2. Questions
spécifiques.
De cette question principale de recherche découle les
questions spécifiques suivantes :
1. Quels sont les déterminants socioculturels et
démographiques à la base de la faible adhésion de
ménages à la mutuelle de santé ?
2. Quels sont les déterminants économiques qui
favorisent la faible adhésion des ménages à la mutuelle
de santé ?
3. Quels sont déterminants liés à la
mutuelle de santé et institutions de santé de la faible
adhésion de ménages à la Mutuelle de santé à
Murhesa ?
I.4 Hypothèses de la
recherche
ü Les déterminants socioculturels et
démographiques des ménages tels que, le niveau
d'éducation, ethnie, religion, croyances culturelles, la profession du
chef des ménages, les recours thérapeutique, perception de la
sante des leaders communautaires, l'état matrimonial ;
détermineraient la faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
ü Les déterminants économiques des
ménages tels que : la capacité financière des
ménages, le pouvoir d'achat des ménages, montant de
l'adhésion et cotisation, profession du chef des ménages, le
manque de l'appui et implication de l'Etat dans l'organisation de la mutuelle
de santé détermineraient la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
ü Les déterminants liés à la
mutuelle de santé et institutions sanitaires de la faible
adhésion de ménages à la Mutuelle de santé à
Mutuelle de santé tels que :
La qualité des soins de santé, la confiance des
populations dans les compétences des prestataires de soins, la
proximité géographique des centres de santé
conventionnés et ou partenaires, le choix des structures de
Santé , les modalités d'affiliation et les prestations
offertes aux membres , périodicité de cotisations, prestations
offertes, règles internes, la confiance dans la Mutuelle, information et
compréhension des principes mutualistes favoriseraient l'adhésion
des ménages à la mutuelle de santé .
1.5 Objectif du
travail
I.5.1 objectif global
L'objectif général de ce travail
est d'identifier les déterminants favorisant le faible des
ménages adhésion à la Mutuelle de santé pour
contribuer à l'utilisation des services de santé à Murhesa
I.5.2 Objectif
spécifique.
· Déterminer les causes socioculturelles et
démographiques qui induisent la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé à Murhesa
· Déterminer les causes économiques qui
entrainent l'incapacité de l'adhésion massive des ménages
à la Mutuelle de santé
· Connaitre les déterminants liés à
la mutuelle de santé et institutions sanitaires de la faible
adhésion de ménages à la Mutuelle de santé à
Mutuelle.
Cette étude qui est descriptive et transversale a
été menée durant la période de janvier en octobre
2012 et au près de 113 membres de la MUSAMU. Dans le contexte qui est le
notre, la mutuelle de santé est une association d'entraide et de
solidarité pour un financement communautaire des soins par les membres
et leurs dépendants et la categorie de personnes concernées par
cette étude sont les membres de la mutuelles de santé de
2012.
1.6 Délimitation
spacio -temporelle
Dans le temps ; notre sujet d'étude à une
période allant de janvier en octobre 2012.
Dans l'espace, notre sujet d'étude se limite au Mutuelle
de santé de Murhesa dans la Zone de santé Rurale de
Miti-Murhesa.
Notre domaine de Recherche est en Economie de la
santé.
1.7. Choix et
intérêt du sujet
Nous venons de porter un choix particulier à ce sujet
« Etude des déterminants de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé de Murhesa » car
nous avons constaté que la population adhère
difficilement ; elle présente une sorte de
réticence .Cet extrait présente un certain
intérêt en ce sens qu'il va proposer à ceux qui le peuvent,
certaines recommandations et stratégies pouvant les aider à faire
adhérer les siens au Musamu. Et cela n'est ni un
préjugé.
1.8. Définition des
concepts clés
Ici, nous définissons les
concepts qui cadrent avec le sujet de notre étude. Pour une meilleure
compréhension du sujet de l'étude, nous avons jugé bon de
définir quelques concepts clés qui sont les suivants :
Déterminants : Action de
déterminer, résultat d'une décision, attitude d'une
personne qui agit sans hésitations selon les décisions qu'elle a
prises. (le Robert, Dictionnaire de Français, 65 000 mots
définitions exemples et 300 noms propres, 122 pages)
La mutuelle de santé :
c'est une association à but non lucratif, basée sur les principes
de solidarité et d'entraide entre des personnes physiques qui y
adhèrent de façon libre et volontaire. Elle a pour objectif de
mener des actions de prévoyances dans le domaine de la santé au
moyen des cotisations des membres et à leur profit. Les membres
définissent les objectifs, les modalités d'organisation et les
activités de leur mutuelle et participent à son fonctionnement.
Ils versent des cotisations qui ne sont pas liées à leur risque
personnel de tomber malade. Grâce aux cotisations, la mutuelle garantit
à ses membres le paiement (ou le remboursement) de tout ou partie du
coût de leurs soins de santé. Ceux-ci sont fournis par des
prestataires avec lesquels la mutuelle a conclu, le plus souvent, des accords
portants, entre autres, sur les tarifs et la qualité des soins (Bureau
international du Travail 2002).
Adhésion, Adhérent (d'une
mutuelle) : c'est toute personne qui s'affilie à une
mutuelle et s'engage à en respecter les statuts et le règlement
intérieur et à verser ses cotisations. Il peut ouvrir le droit
aux services de la mutuelle à un certain nombre d'individus
dépendants directement de lui que l'on appelle « personne
à charge ». Ce sont en général son ou sa
conjoint(e) et ses enfants, jusqu'à un certain âge, ses ascendants
au premier degré, etc.
Adhésion : Action
d'adhérer, approbation réfléchie. (Le Robert,
Dictionnaire de Français, 65 000 mots définitions exemples
et 300 noms propres, 7 pages)
Ménage : les choses
domestiques, travaux d'entretien et de propreté (dans des loc.) vie en
commun d'un couple. Scène de ménage se mettre en ménage,
vivre en ensemble. Faire bon, mauvais ménage avec quelqu'un, s'entendre
bien ou mal, Couple constituant une communauté domestique.
Mutualité : prévoyance
volontaire par assurance réciproque ; qui implique un rapport
double et simultané, un échangé, un adjectif :
Mutuellement (le Robert Dictionnaire de Français, op cit.
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE
DE LA LITTERATURE
Ce chapitre nous permet de voir les résultats des
hypothèses des problèmes des recherches antérieurs. Les
problèmes traités dans cette littérature cadrent
directement avec la recherche que nous effectuons aujourd'hui sur les
déterminants de la faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé à Murhesa.
II.1 Déterminant
socioculturels et démographique de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé :
II.1.1 L'âge et le
sexe :
Les études s'accordent généralement sur
le fait que l'adhésion ne semble pas liée au genre (De Allegri et
al. 2006 b, Jütting 2005 ; Musanga et al, 2004 ; Dubois, 2002).
Par contre, des résultats contradictoires sont relevés en ce qui
concerne l'âge des individus. Dubois (2002) constate un nombre important
des personnes âgées (plus de 60 ans) parmi les mutualistes mais
cette enquête ne couvre qu'une mutuelle. D'autres études indiquent
que l'âge semble ne pas exercer d'influence, les plus jeunes, comme les
plus âgés, n'étant jamais sous ou
sur-représentés parmi les adhérents (De Allergri et al.
2006 b ; Jütting, 2005). Enfin, Griel (1998) rapporte le fait que les
personnes âgées sont davantage exclues économiquement et
socialement de la communauté et éprouvent donc plus de
difficultés à participer à la MUSA.
II.1.2 Le niveau de
l'éducation
L'éducation influence la participation à une
mutuelle de santé (De Allegri et al. 2006 b ; Jütting et al,
2003, Dubois, 2002). L'hypothèse de Dubois (2002) est que les individus
ayant bénéficié d'une instruction formelle accorderait une
grande attention aux risques sanitaires, seraient plus ouverts à
l'innovation et auraient de plus grandes facultés à comprendre
l'intérêt du système mutualiste.
L'étude de Jütting (2005) au
Sénégal indique que plus est élevé le niveau
d'éducation, plus la probabilité d'adhérer à une
mutuelle de santé est grande, que l'on mesure le niveau
d'éducation en nombre d'années de scolarité ou en termes
d'aptitude à lire et à écrire. Ainsi, parmi la population
couverte par la recherche, environ 80% des individus ayant suivi des
études secondaires et 90% des individus ayant un titre universitaire
sont membres d'une mutuelle de santé. Les chefs de ménages ayant
reçu un minimum d'instruction formelle sont plus enclins à
participer. De même, les personnes
Sachant lire et écrire sont davantage susceptibles
d'adhérer à une mutuelle de santé que les personnes
(respectivement 70 % et 55 % d'adhérents).
II.1.3 Ethnie
Deux études empiriques constatent une grande
affiliation de certaines ethnies au MUSA (De Allegri et al. et Jütting,
op.cit). Une recherche menée au Burkina-Faso par De Allegri
relève un lieu significatif entre l'ethnie Bwaba à la MUSA en
évoquant une ouverture d'esprit plus grande des Bwaba face à
l'innovation, notamment en matière de santé et leurs perception
du risque maladie différente de celle des autres ethnies. Selon
Jütting (2005) au Sénégal, l'ethnie Wolof présente un
taux de participation à la MUSA nettement supérieur 90 % à
celui d'autres ethnies, comme les sévères 68% et les Peuls 35%.
Tout comme les Bwaba du Burkina-Faso, les Wolof seraient en
général davantage ouverts à l'innovation. Une autre
explication possible réside dans le fait que les Wolof ont en moyenne un
niveau de vie plus élevé que les autres groupes ethniques (leurs
dépenses moyennes étant deux fois plus élevés que
les autres groupes ethniques, les sévères, par exemple). La
faible adhésion des Peuls paraît, quant à elle, assez
logique : nomades, ces populations sont moins inclus à
adhérer à une mutuelle de santé en raison de leur
difficulté à recourir aux services conventionnés,
très spécifiquement localisés.
II.1.4 Religion
Bien qu'elle soit envisagée comme déterminant
d'adhésion dans les études sélectionnées, la
religion paraît également avoir une influence sur
l'adhésion des ménages à un système de financement
communautaire pour la santé (Jütting, Dong et al, op.cit.). Ainsi,
selon l'enquête réalisée par Jütting (2005) dans la
région de Thies au Sénégal, le pourcentage de la
population chrétienne adhérant à un système
d'assurance santé 80% et plus élevé que celui de la
communauté musulmane 50%.
Par ailleurs, parmi les mutualistes, 60% étaient de la
religion chrétienne contre 35% des musulmans. Le niveau de vie ne semble
pas ici en cause, les musulmans ayant un revenu moyen plus important que celui
des chrétiens. Mais cet engagement plus conséquent plus de la
communauté chrétienne peut s'expliquer par l'appui important du
diocèse dont à bénéficier la MUSA
étudiée.
En effet, il apparaît que la promotion des
activités de l'organisation mutualiste a été plus intense
dans les villages où l'Eglise catholique était présente et
active. Ainsi, si la population musulmane semble moins motivée que la
communauté chrétienne, elle est aussi moins bien informée.
Des niveaux de sensibilisation différents pourraient donc in fine
également expliquer ces taux d'adhésion fort
différente.
II.1.5 Croyances
culturelles
L'influence éventuelle des croyances culturelles sur
l'adhésion à une mutuelle de santé est peu
envisagée dans les différentes empiriques. Celle de De Allergi et
al. (2006 a) mentionne que les individus interrogés (adhérents ou
non) sont réticents à expliquer les faibles taux
d'adhésion par certaines croyances qui décourageraient les
adhérents potentiels. Néanmoins, la plupart d'entre eux pensent
que le fait d'épargner (ou de contribuer à l'avance) pour la
santé comporte le risque d'attirer la maladie, bien qu'ils disent ne pas
se reconnaître dans une telle croyance, systématiquement
attribuée à d'autres. Selon Jütting (2005) cette conception
de l'épargne pour la santé, fréquemment
évoquée au Sénégal, constitue un réel
obstacle à l'adhésion à un système d'assurance.
II.1.6 Statut professionnel du
chef de ménage
Au sens strict, le métier du chef de ménage
semble ne pas exercer l'influence sur la décision d'adhérer ou
non à la mutuelle de santé (Musango et al. 2004), si ce n'est que
Peuls, comme on l'a déjà dit, s'affilieraient peu en raison de
leur mode de vie nomade.
II.1.7 Taille du
ménage
Concernant la taille des ménages, les travaux
empiriques présentent des résultats quelque peu contradictoires,
même s'il semble que cette taille ne soit pas toujours
appréhendée de manière identique. Selon Dubois (2002), la
taille des ménages n'aurait pas d'influence significative. Si une
participation plus importante des ménages de grande taille peut
être constatée (Musango et al. 2004, Dubois 2002), elle tiendrait
essentiellement au niveau de revenu plus important de ceux-ci, les familles de
petite taille ayant globalement une capacité contributivement plus
faible. A l'inverse, d'autres études mentionnent la plus grande
difficulté des ménages de grande taille à participer
à un système de mutualisation des risques maladies (Basaza et al.
2008 ; Criel & Waelkens, 2003 ; Fonteneau, 2003 ; Criel et
al. 2003). Bien que ces familles ne soient pas considérées comme
parmi les plus pauvres au sein de la communauté, elles se voient
généralement dans l'incapacité de supporter les
cotisations pour l'ensemble des ménages.
II.2 Déterminants
économiques de la faible adhésion des ménages à
la mutuelle de santé
II.2 .1 Capacité
financière des ménages
Le niveau de revenus de ménages apparaît comme
un paramètre essentiel de l'adhésion. Encore renforcées
par un travail récent de Gnawali et al. (2009), la plus part des
études qu'une faible capacité contributive des ménages
constitue un frein majeur à l'affiliation à une mutuelle de
santé (Brasaza et all, (2008) ; De Allegri et al, 2006 a,
Jütting 2005 ; Criel & Walkens, 2003 ; Fonteneau,
2003 ; Criel et al. 2002, Tine, 2000 ; Criel, 1998). Le manque de
ressource financière est souvent la première raison
invoquée tant par les mutualistes que par les non mutualistes pour
expliquer la faible participation à la MUSA. Il ressort d'ailleurs de
plusieurs études que le niveau socio-économique des
adhérents est plus élevé celui de non adhérents.
Bien que les individus considèrent le plus souvent que le montant de la
cotisation individuelle est juste ou « abordable » (surtout
comparable aux frais à supporter sans affiliation). Nombre d'entre eux
ne peuvent prendre en charge les cotisations pour l'ensemble du ménage
(De Allegri et Jütting, op.cit.) évalue le niveau de vie des
ménages en prenant en comptant trois indicateurs distincts : les
revenus les dépenses annuelles et la perception qu'ils ont de leur
état de richesse par rapport à celui des autres villages. Les
trois indicateurs permettent d'établir que les ménages les plus
pauvres sont beaucoup moins représentés dans la mutuelle de
santé que les ménages plus aisés. L'étude avait
relevé, par ailleurs, que les ménages adhérents
possèdent des maisons mieux équipées et d'avantages des
biens et outils que les ménages non-adhérents. Néanmoins,
une étude de Criel (1998) indique que non seulement les ménages
les plus pauvres, mais également les plus aisés, de la
communauté sont davantage représentés parmi les
non-membres. Pour le second groupe, deux types d'explications peuvent sans
doute être avancés. Il est probable que les plus riches ont moins
d'appréhension quant à leur capacité future à
supporter des frais de santé sans affiliation mutualiste. Il se peut
aussi qu'ils craignent de participer pleinement à un système dans
lequel certains membres moins aisés éprouvent des
difficultés à payer régulièrement leurs
cotisations.
II.2.2 Régime
matrimonial
Aucune étude n'indique aujourd'hui que le
régime matrimonial aurait un impact sur la participation à une
MUSA. Dubois (2002) souligne par ailleurs que, parmi les mutualistes, les
proportions de ménages monogames et polygames sont relativement
semblables et proches des statistiques nationales. Néanmoins, Dong et
al. (2003) indiquent que la disposition à payer des hommes mariés
pour une mutuelle de santé est plus élevée que celle des
non mariés.
II.2.3 Etat de santé
moyen du ménage
Deux études indiquent que l'état de
santé moyen des membres du ménage n'exerce pas d'influence sur
l'adhésion. De Allegri et al. 2006 b ; Musango et al. 2004). Ainsi,
dans le district de Kabutare, au Rwanda, la morbidité des ménages
des membres et de non-membres n'est pas significativement différente
(respectivement 43%). De même, une proposition identique de mutualistes
85% et de non-mutualistes (84%). A l'inverse, Dubois constate que l'Etat de
santé des mutualistes est globalement meilleur que celui de non
adhérents, mais une fois encore, ce résultat ne concerne pas la
seule mutuelle de Zabré au Burkina-Faso.
II.2.4 Recours
thérapeutiques et perceptions de la santé
Selon Dubois, les adhérents à la MUSA accordent
d'avantage d'importance à la santé que les non-membres. En outre,
les résultats d'une autre recherche au Burkina-Faso indiquent que les
adhérents à une MUSA ont une perception plus négative des
soins traditionnels que le non-adhérents, le jugement souvent
médiocres ou inefficaces. (De Allegri et al, op.cit.), un recours
antérieur aux services de santé ne semble pas influencer une
décision d'adhésion, membres ou non ayant des recours
thérapeutiques relativement analogues. Ainsi, Jütting (2005)
constate que, dans la région de Thies, 90% des individus ont pour
recours le centre de santé local, sans qu'il y ait de différence
entre les adhérents et non adhérents. En ce qui concerne les
mesures de prévention de la maladie, l'étude de Jütting et
Tine (2000) indique que les adhérents recourent davantage que les
non-adhérents à des techniques telles que l'épuration de
l'eau ou l'utilisation de moustiquaires. Néanmoins, ces
différences tiendraient essentiellement au niveau de revenus plus
élevé des adhérents.
II.2.5 Cohésion du
groupe cible
Des divergences apparaissent entre les auteurs quant à
l'impact de la cohésion du groupe cible sur l'adhésion à
une MUSA. Selon certaine le climat de confiance et la solidarité au sein
de la communauté ne semblent pas avoir d'influence sur la
décision d'adhérer ou non à une MUSA. Ainsi dans la MUSA
de Thiès, au Sénégal, adhérents ou
non-adhérents évaluent de manière identique le
degré de confiance et de solidarité au sein de leur village
(Jütting (2005). De même, les valeurs de solidarité et
d'entraide semblent similaires chez les membres et non-membres de la MUSA de
Zabré. Par contre, Atim (2000) indique que, parmi les MUSA à
adhésion volontaire couverte par son étude, seules deux mutuelles
dont le groupe cible était restreint et particulièrement
soudé sont parvenues à atteindre un taux de
pénétration élevé (supérieur à 50%).
On reconnaîtra toutefois que la cohésion d'un groupe, à
l'instar de la notion de capital, ne se prête guère à une
interprétation univoque.
Les études ne s'accordent pas non plus quant au
rôle joué par les leaders communautaires. Selon Dubois, op.cit.,
la participation des leaders communautaires influence positivement
l'adhésion, 41% des membres de la MUSA disait s'être inscrits sur
les conseils d'une personne influente. Cependant, dans la MUSA de Thiès,
seul un très faible pourcentage des membres a adhéré en
raison de la participation de leader (Jütting, 2005).
II.2.6 Passé
associatif
L'existence d'associations informelles de partage de risque
semble faciliter l'implantation d'une mutuelle de santé (De Allegri,
Jütting, Dubois, op.cit.). Néanmoins, la logique des institutions
traditionnelles d'entraide étant différente, elle pourrait aussi
induire des malentendus et des déceptions chez les adhérents. A
ce sujet, Criel et Waelkens constatent pourtant que les adhérents comme
les non-adhérents distinguent clairement les spécificités
propres à la mutuelle de santé et aux systèmes
traditionnels d'entraide (Criel & Waelkens, 2003). D'Allegri et al, indique
que l'introduction d'une assurance santé communautaire est plus
aisée dans les communautés déjà habituées au
partage de risque. Toutefois, comme ils trouvent parmi les membres et non
membres une proportion identique d'individus impliqués dans un autre
système formel ou informel de partage de risque, selon l'étude de
ce facteur sur l'adhésion reste douteuse. A l'inverse selon
l'étude de Dubois, les membres de la mutuelle de santé sont
d'avantage impliqués dans la vie associative de la communauté que
les non-membres. Ainsi 58% des adhérents de la MUSA de Zabré sont
membres d'une de deux associations à l'origine de la création de
la MUSA. L'influence positive de l'expérience associative des individus
s'expliqueraient notamment par les prédispositions plus grandes des
membres à s'impliquer dans un système de partage communautaire,
par effet d'entraînement des personnes participant déjà
à une association, par une sensibilisation accrue au profit de la MUSA
au sein des systèmes préexistants et par la quasi-obligation
d'adhésion à la MUSA pour ne pas perdre l'argent investi dans
l'une des associations initiatrices. Néanmoins, comme on le verra plus
loin, des expériences antérieures négatives peuvent
altérer la confiance des populations et constituer un frein à
l'adhésion à une mutuelle de santé (Basaza et al. 2008,
Schneider, 2005, Criel & Waelkens, 2003, Criel et al. 2002, Dubois,
2002).
II.3 Déterminants
liés à la mutuelle et institutions sanitaires de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
II.3.1 Qualité des
soins
La qualité des soins de santé peut être
abordée sous un double aspect : d'une part, elle peut constituer
une condition indispensable au succès des mutuelles de santé,
d'autre part, ces dernières peuvent contribuer à
l'amélioration de la qualité des soins dispensés dans les
formations sanitaires conventionnées Waelkens & Criel, 2004, Atim,
2000).
La qualité « objective » des soins
vus la perception plus subjective qu'en ont les populations peut motiver, ou
décourager, celles-ci à s'affilier à un système de
mutualisation des risques santé. L'adhésion serait toutefois
davantage influencée par la perception qu'ont les usagers de la
qualité de l'offre.(Waelkens& Criel (2004) or, il ressort des
études empiriques que les populations sont généralement
insatisfaites de la qualité de soins de santé, en particulier
dans les structures sanitaires publiques. Les principaux critères
d'évaluation de la qualité de l'offre de soins concernent
l'accueil (disponibilité des prestataires de soins, temps d'attente,
respect et considération de la part des soignants), la prescription et
la disponibilité des médicaments, ainsi que la rapidité
des résultats du traitement. Alors que certaines études stipulent
que les principales critiques émises par les adhérents tiennent
à la mauvaise qualité des médicaments prescrits (Criel et
al. 2002) et aux ruptures. Walkens et Criel (2004) soulignent que la
pauvreté des expériences de ces types ne permet pas d'attester
qu'une amélioration de la qualité de soins survient souvent
grâce à la mise en place d'une mutuelle de santé. Le poids
des mutuelles de santé serait encore plus faible pour pouvoir exercer
une réelle influence sur les comportements des agents de santé.
D'une part, nombre de mutualiste (et de non-mutualistes) ne percevraient que
trop peu de rôle de contre-pouvoir que pourraient jouer les mutuelles de
santé auprès des prestataires de soins. D'autre part, les agents
de santé, peu habitués à dialoguer avec les populations,
ne seraient pas suffisamment préparés à établir ce
type de relation avec les usagers. Par ailleurs, une certaine résistance
des prestataires de soins est parfois constatée lors de la mise en place
de systèmes mutualistes. Ainsi, une amélioration de la
qualité de soins nécessite un changement de comportement de la
part des professionnels de santé, bien que la capacité
d'incitation des mutuelles de santé ne soit pas contestée. Nous
reviendrons dans la section finale de ce travail sur le rôle structurel
que pourraient jouer les mutuelles de santé dans la construction d'une
relation de service plus satisfaisante pour les différentes parties
prenantes.
II.3.2 La confiance dans les
compétences des prestataires de soins
Outre l'insatisfaction des usagers concernant l'attitude des
soignants à l'égard des patients, des recherches empiriques
attestent de la méfiance des populations à l'égard des
agents de santé. Selon Schneider (2005), adhérents ou non se
plaignent d'incompétences techniques des stocks de produits, d'autres
mentionnent que le mécontentement de bénéficiaires et
davantage lié aux sur prescriptions de médicaments et à la
façon dont les agents de santé traitent différemment les
patients selon leur statut, socio-économiques. Enfin, certains
mutualistes se plaignent également du fait d'être moins bien
traités que les non-mutualistes. Selon eux, cette différence de
traitement entre mutualistes et non-mutualistes tient à la perte
d'avantages pour les agents de santé, résultant de la
présence du nouvel acteur qu'est la mutuelle (sans elle, il est plus
facile d'imposer aux patients des paiements supplémentaires en
espèces ou en nature). En outre, certains adhérents
déclarent qu'ils ne renouvelleront pas leur adhésion si la
qualité de soins dispensés dans les centres de santé
conventionnés ne s'améliore pas. Ainsi, une médiocre
qualité de l'offre sanitaire apparaît bien comme un facteur
prépondérant de non adhésion et un motif important de
désaffiliation d'une mutuelle de santé.
Malgré tous les manquements qui persistent du
côté des institutions sanitaires, bien des
bénéficiaires reconnaissent que les mutuelles de santé
contribuent souvent à renforcer et à faciliter l'accès aux
centres de santé, notamment en termes de rapidité et de
fréquence de consultations (Schneider, 2005 ; Criel & Walkens
2003). Certaines mutuelles parviennent même à obtenir des
résultats en termes d'amélioration de la qualité de
l'offre de soins. En effet, des bénéficiaires constatent parfois
qu'un meilleur accueil leur est réservé dans les centres de
santé conventionnés depuis leur adhésion à la
mutuelle. (Fonteneau, 2003 ; Atim 2000). En outre, une mutuelle de
santé peut envisager de mettre en place ses propres services sanitaires
afin de garantir une offre de qualité (Atim 2000) de la part des
prestataires de soins. Certains bénéficiaires reprochent
également à ceux-ci de ne pas respecter leurs engagements
à l'égard du système mutualiste. L'étude
suggère que le scepticisme des communautés envers le personnel
des formations sanitaires altère leur confiance dans la mutuelle et a
donc un effet négatif sur l'adhésion.
Pour Walkens et Criel (2003), la compétence des
soignants est trop souvent associée aux seules prescriptions des
médicaments. Si ceux-ci s'avèrent inopérants, les
soignants sont facilement accusés d'incompétence. Criel et al.
(2002) indiquent que cette compétence est aussi perçue à
partir de l'expérience, de la capacité à poser un
diagnostic et de la communication avec le patient. Ainsi, la confiance en un
agent de santé se fonde avant tout dans son expérience
professionnelle et dans sa capacité d'écoute et d'information du
malade.
II.3.3 La distance
géographique
Les résultats des enquêtes sur l'influence que
peut avoir la distance à parcourir pour rejoindre des centres de
santé conventionnés divergent. Certaines mettent en avant la
barrière géographique comme obstacle non négligeable
à l'adhésion, voir comme motif de désaffiliation. D'autres
indiquent que la distance séparant les mutualistes de la formation
sanitaire ne constitue pas un frein pour les mutuelles de santé (De
Allegri et al, op. cit). Des recherches dans un système d'assurance
communautaires au Burkina Faso indiquent même que l'adhésion
serait plus élevée dans les communautés plus
éloignées du centre de santé. Ce résultat a priori
étonnant s'expliquerait d'une part, par la campagne de promotion intense
menée auprès des populations les plus distantes, et d'autre part,
par la prise en charge des frais de transport par la mutuelle de santé.
Enfin, le problème de la distance géographique se poserait, pour
certains bénéficiaires, à travers la non-visibilité
des bienfaits du système mutualiste pour les non-membres. Criel (1998)
rapporte que l'équipe responsable du système d'assurance
hospitalisation de Bwamanda en République Démocratique du Congo
(RDC) avait remarqué que les coûts indirects (transport,
nourriture, logement de la famille, etc....) d'une prise en charge
étaient plus élevés pour les individus les plus
éloignés de l'hôpital de district. Ceux-ci avaient par
ailleurs, moins souvent recours à l'hôpital. Face à ce
constat, un système d'échelle mobile selon la distance entre le
centre de santé et l'hôpital fut instauré : plus la
distance séparant le centre de santé et l'hôpital
était grande, plus la prime d'admission était faible.
Néanmoins, la mise en place de ce système n'a pas eu d'impact sur
le recours des membres les plus éloignés, indiquant que la
distance géographique demeure un frein important à la
participation à la mutuelle de santé.
II.3.4 Le choix des structures
de soins
De Allegri et all. (2005) mentionnent le mécontentement
des adhérents face à l'assignation d'un centre de santé
qu'ils n'ont pas choisi. Selon les bénéficiaires, cette
décision découragerait les ménages d'adhérer
à la MUSA en raison de la qualité des soins proposés et
les relations avec les prestataires.
Ainsi, certains préféreraient se rendre dans un
centre de santé plus éloigné, mais où ils ont plus
d'affinités avec les soignants. Le choix du centre de santé
conventionné par les communautés elles-mêmes influencerait
positivement l'adhésion, la difficulté résidant ici dans
l'offre limitée de structures sanitaires en milieu rural (Fonteneau,
(2003).
II.3.5 Modalités
d'affiliation et prestations offertes aux membres
II.3.5 .1 Montant de l'adhésion et des
cotisations
Comme évoqué précédemment, les
montants de cotisations et des primes d'adhésion sont juges acceptables
par les individus, malgré le manque de ressources financières de
nombre d'entre eux. Le ticket modérateur ne serait pas remis en
question, principalement en raison du faible montant qu'il représente.
Toutefois, selon Criel (1958), les usagers semblent ne pas bien comprendre le
motif pour lequel il a été instauré.
II.3.5.2 Périodicité des
cotisations
La périodicité du paiement de la cotisation
semble influencer l'adhésion. En effet, il apparaît que
l'obligation de verser la prime et/ou les cotisations en une fois constitue un
frein important, en particulier pour les familles nombreuses. Des
ménages expriment ainsi la volonté d'une possibilité
d'échelonnement des cotisations et des primes d'adhésions. La
période durant laquelle les primes d'adhésion et/ou les
cotisations annuelles sont collectées peut également favoriser
l'adhésion ou au contraire, constituer une barrière, selon
qu'elle tient compte ou non des fluctuations saisonnières des revenus.
Toutefois, la collecte des cotisations en période de récolte,
plus appropriée dans certains contextes, ne garantit pas la
capacité des personnes à verser la somme due à
l'affiliation à la mutuelle de santé.
II.3.5.3 Affiliation familiale ou seulement
partielle
L'affiliation obligatoire semble constituer un réel
obstacle, d'autant plus que les adhérents n'établissent pas de
lien entre une telle formule et la nécessité pour la mutuelle de
contrer une « sélection adverse » des risques (qui
survient que si le chef de ménage n'affilie que les membres les plus
vulnérables de sa famille, ce qui déséquilibre
évidemment le système d'assurance) Criel & Walkens, op.
Cit.). On constate que seuls, certains membres du ménage sont
également inscrits à la mutuelle, ce qui suggère que
l'adhésion familiale est presque comme financement déraisonnable.
Par ailleurs, les adhérents se plaignent des primes soit
différenciée pour les adultes et pour les enfants, ceci
étant perçu comme un moyen culturellement approprié pour
contrebalancer la tendance à favoriser les adultes dans l'allocation des
ressources, souvent limitées, pour les soins de santé. La
définition de la famille acceptable, ne reflèterait pas
correctement les processus de décisions familiales au quotidien et ne
prendrait pas suffisamment en compte le contexte de polygamie et de composition
changeant des ménages. Une étude de De Allegri et al. (2000) au
Burkina Faso, mentionne à ce sujet la critique adressée par les
adhérents concernant la définition du ménage
appliquée par la mutuelle de santé. De même, à
propos du projet PRIMA en Guinée Conakry, Walkens et Criel souligne que
la définition de la « famille » n'est pas
suffisamment précise.
II.3.5.4 Prestations offertes
Le panier de services proposés par la mutuelle de
santé semble globalement apprécié par les membres.
Toutefois, apprécié les membres et non membres de la mutuelle
reconnaissent relativement peu des services offerts par la mutuelle, bien
qu'ils sachent que certains services sont exclus en raison du faible niveau des
cotisations et du nombre peu élevé des mutualistes. Certains
expriment leur souhait de voir s'élargir le panier de prestations avec
le temps. Ainsi, le fait d'inclure une prestation supplémentaire dans le
panier de services de la mutuelle aurait une influence positive sur
l'adhésion. Par exemple, durant les trois premières
années, la mutuelle de Werwerlé à Thies ne prenait pas en
charge les accouchements, malgré la demande des populations. Les
responsables craignaient de devoir trop augmenter le niveau de cotisation. Cet
obstacle a finalement pu être contourné en modifiant
légèrement le taux de prise en charge afin de maintenir
l'adéquation du couple cotisation-prestation. L'introduction de la prise
en charge des soins liés à la maternité a eu des effets
positifs sur l'adhésion Fonteneau, 2003). A l'inverse, la non-prise en
charge des certaines prestations constituerait un obstacle à
l'affiliation des certaines individus. Selon Basaza, le fait que la mutuelle de
santé Ishaka, en Ouganda, ne prenne pas en charge les maladies
chroniques et le transport en ambulance apparaît comme l'une des causes
des faibles taux d'adhésion. A fortiori, l'exclusion d'un service
exercerait un effet négatif sur la dynamique de l'adhésion.
II.3.5.5 Règles internes
Enfin, la rigidité de certaines règles
instaurées par la mutuelle de santé freinerait également
l'adhésion. Ainsi, les deux systèmes micro-assurance santé
étudiés par Basaza et al. (2008) en Ouganda, imposent que 60% du
groupe cible ou 100 villageois adhèreront avant que les membres ne
puissent bénéficier des prestations. Bien qu'elle constitue une
mesure contre la sélection adverse, cette sélection perçue
par les communautés comme trop rigide et non adaptée.
II.3.5.6 La confiance dans la mutuelle de
santé
La confiance dans la mutuelle de santé influence
également la décision de s'affilier ou non. Walkens et Criel, op.
Cit. Distinguent deux dimensions de la confiance des populations cibles
à l'égard de la mutuelle de santé : d'une part, la
confiance dans la gestion de la mutuelle et d'autre part, la confiance de la
mutuelle à atteindre les objectifs énoncés.
L'étude menée par De Allegri et al. Indique que
les adhérents établissent eux-mêmes un lieu entre la
décision d'adhérer et la confiance qu'ils ont dans la gestion de
la mutuelle.
Les documents reçus lors de l'inscription, le soutien
d'une organisation extérieure, le caractère collectif de la
mutuelle et l'adhésion d'autres membres de la communauté
constituent autant d'éléments contribuant à renforcer la
confiance des populations dans la mutuelle de santé.
Les populations cibles adopteraient fréquemment une
attitude prudente lors du lancement d'une mutuelle de santé
préférant observer avant l'adhérer. Ce comportement
s'expliquerait essentiellement en raison d'expériences
antérieures de gestion malhonnête dans d'autres systèmes
d'épargne ou de crédit, coopératives, associations
informelles Tontine etc..., si ce type de suspicion explique des
adhésions tardives à une mutuelle de santé, elle
n'apparaît pas pour certains, comme un motif majeur de non
adhésion. Par contre, d'autres études indiquent que les doutes
quant à l'honnêteté des responsables de la mutuelle ou des
expériences antérieures de détournement de fonds auraient
bien un impact négatif sur l'adhésion. Diverses études
indiquent aussi que l'intégrité des responsabilités des
responsables et les compétences des gestionnaires du système
mutualiste, tant sur le plan administratif qu'organisationnel, ne sont pas
remises en cause par les membres. Cependant, un reproche majeur peut alors
tenir à fait que l'organisation ne respecte pas ses engagements et
n'atteint pas ses objectifs.
L'impact de l'information et de la sensibilisation des
populations est surtout envisagé en termes de confiance. Assez
logiquement, selon De Allegri et al. (2006 a), un faible degré de
connaissance contribuerait à renforcer le scepticisme des populations
à l'égard de la mutuelle et exercerait une influence
négative sur l'adhésion. A l'inverse, une bonne campagne
d'information contribuerait à construire la confiance des
communautés à l'égard des promoteurs et les responsables
de la mutuelle de santé. Dans le même sens, compréhension
des principes mutualistes que les non-adhérents, suggérant
l'influence directe des compagnes d'informations et de sensibilisation sur
l'adhésion. Quant à l'étude de Jütting (2005) au
Sénégal, elle indique que 15% de la population ignorent purement
et simplement l'existence des mutuelles de santé dans la région
de Thiès, en raison d'une information lacunaire de certaines franges de
la communauté. Il arrive cependant aussi, comme pour la MUCAS en
Guinée Conakry, que les non-adhérents, comme les
adhérents, aient une bonne compréhension du fonctionnement, des
avantages et des inconvénients du système mutualiste. Ceci
pourrait tenir à l'ampleur et à la qualité des campagnes
préalables d'information et de sensibilisation. Cependant, aucune
étude ne décrit vraiment les méthodes d'information mises
en place pour promouvoir la mutuelle de santé et sensibiliser les
communautés.
II. 3.5.7. Conclusion de la littérature
Bien que le mouvement mutualiste ne fait que
se développer au monde, en Afrique subsaharienne, RD Congo, le
taux de pénétration demeure relativement faibles, mettant surtout
en question la viabilité aussi des institutions sanitaires .Les
limites d'en connaitre exactement les causes majeurs de cette faible
participation sans perdre de vue sont énormes.
Il est à noter que les modes d'adhésion à
la mutuelle de santé ne pas mystérieux, étant
donné que la mutuelle de santé était créée
par initiative d'intervenants extérieurs, la participation des
mutualistes se fait avec réticence, la crédibilité de la
communauté nécessiterait d'etre étudiée plus
profondément.
Notons ici que cette étude n'envisage pas
détailler la mutuelle de santé de Murhesa et son environnement
plus global tel le contexte national , régional ,l'espace
occupée par l'organisation qui l'initie le BDOM BUKAVU ou encore le
système sanitaire national .Ces sont tant d'elements qui
mériteraient des analyses approfondies , il peut s'agir d'abord
d'envisager les mécanismes pour l'institution qui encadre ; le
developpement de la mutuelle de santé . Ce donc un questionnement
à l'égard de la responsabilité du gouvernement de la RD
Congo en matière de tutelle, de contrôle, de financement et
appui au secteur de santé. Et ce, d'autant plus que divers auteurs,
à l'instar d'Ekman (2004), souligne la difficulté des mutuelles
à atteindre les segments les plus pauvres de la population et leur
role au mieux complémentaires dans le financement des systèmes de
santé.
2.4.1 Cadre conceptuel de
l'étude
Variables indépendantes
Variables dépendantes
1. Déterminants socioculturels et démographiques
dela faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
2.Déterminants écononiques dela faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé
3.Déterminants liés à la mutuelle de
santé et institutions sanitaires dela faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
|
La faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
|
2.4.2 Cadre
opérationnel
Variables indépendantes
Variables dépendante
La faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
|
- Déterminants socioculturels et démographiques de
la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé : l'âge et sexe, le niveau d'étude, ethnie,
religion, croyances culturelles, recours thérapeutique,
perception de la santé des leaders communautaires,
l'état matrimonial
-Déterminants économiques dela faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé :
la capacité financière des ménages, taille de la famille,
le pouvoir d'achat des ménages, la profession du chef des
ménages, le manque de l'appui et implication de l'Etat dans
l'organisation de la mutuelle de santé
- Déterminants liés à la mutuelle de
santé et les institutions sanitaires de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé :la qualité des
soins de santé, la confiance des populations dans les compétences
des prestataires de soins, la proximité géographique des centres
de santé conventionnés et ou partenaires, le choix des structures
de santé , les modalités d'affiliation et les prestations
offertes aux membres, périodicité de cotisations, prestations
offertes, règles internes, la confiance dans la Mutuelle, information et
compréhension des principes mutualistes
|
2.6 Définition
opérationnelle des variables
2.6.1. Déterminants
socioculturels et démographiques de la faible adhésion des
ménages à mutuelle de santé :
2.6.1.1. L'âge et le sexe dans ce
travail :
Il est vrai que l'adhésion ne semble pas liée au
genre. Nous sommes conscient que les personnes âgées sont
davantage exclues économiquement et socialement de la communauté
comme les enfants éprouvent donc plus de difficultés à
participer à la MUSAMU surtout s'ils sont des veufs et orphelins y
inclus les moins de cinq ans dont leurs consentement à adhérer
à la mutuelle relève de la décision des parents.
2.6.1.2. Le niveau de l'éducation dans ce
travail:
L'éducation n'influence la participation à une
mutuelle de santé à Murhesa, un constat fait pendant un stage
d'un mois donne impression que les individus ayant
bénéficié d'une instruction formelle n'accorderaient une
grande attention aux risques sanitaires, ne seraient plus ouverts à
l'innovation et n'auraient de plus grandes facultés à comprendre
l'intérêt du système mutualiste
2.6.1.3. Religion
Bien qu'elle soit envisagée comme déterminant
d'adhésion, la religion paraît également avoir une
influence sur l'adhésion des ménages à un système
de financement communautaire pour la santé. Ainsi, selon les entretiens
reçus avec les chrétiens des différentes Eglises, ces
derniers reconnaissent la mutuelle de santé en une organisation des
prêtres catholiques
2.6.1.4. Croyances culturelles dans ce travail
Mentionnons que les individus interrogés
(adhérents ou non) sont réticents à expliquer les faibles
taux d'adhésion par certaines croyances qui décourageraient les
adhérents potentiels. Néanmoins, la plupart d'entre eux pensent
que le fait d'épargner (ou de contribuer à l'avance) pour la
santé constitue un réel obstacle à l'adhésion
à un système d'assurance et la période d'observation au
cours de la quelle les adhérents ne bénéficient pas
encore les soins à travers la mutuelle.
2.6.2. Déterminants
économiques de la faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
2.6.2.1. Statut professionnel du chef de ménage
pour ce travail
Au sens strict, le métier du chef de ménage
semble exercer l'influence sur la décision d'adhérer ou non
à la mutuelle de santé comme nous remarquons à
Murhesa les enseignants et les ouvriers des communautés
religieuses sont membres d'honneur de la Musamu lorsque celles- ci contribuent
au compte des salaires de leurs agents et leurs dépendants la
cotisation de la mutuelle de santé.
2.6.2.2. Capacité financière des
ménages dans ce travail
Le niveau de revenus de ménages apparaît comme un
paramètre essentiel de l'adhésion. Encore renforcées par
un travail récent. Une faible capacité contributive des
ménages constitue un frein majeur à l'affiliation à une
mutuelle de santé. Le manque de ressource financière est souvent
la première raison invoquée tant par les mutualistes que pour
expliquer la faible participation à la MUSAMU.
2.6.2.3. Taille du ménage dans ce
travail
Concernant la taille des ménages, elle n'aurait pas
d'influence significative. Si une participation plus importante des
ménages tiendrait compte essentiellement au niveau de revenu plus
important de ceux-ci, les familles de petite taille ayant globalement une
capacité contributive plus grande. Et donc difficulté des
ménages de grande taille à participer à un système
de mutualisation des risques maladies.
2.6.2.4. Régime matrimonial dans ce travail
Parmi les mutualistes, les proportions de ménages
monogames et polygames sont relativement semblables. Néanmoins, la
disposition à payer des hommes mariés pour la mutuelle de
santé est plus élevée que celle des non mariés
à majorité des voyageurs.
2.6.2.5. Etat de santé moyen du ménage
L'Etat de santé des mutualistes est globalement
meilleur que celui de non adhérents, mais pas forcement à cause
de épidémies et infections opportunistes dont les voyageurs en
sont l'hôte intermédiaire pour la plupart des cas ; ces
ménages ont un niveau bas de santé lorsque le chef est
permanemment absent en famille qui du reste un frein pour s'engager à
l'adhésion à la mutuelle de santé.
2.6.2.6. Recours thérapeutiques et perceptions
de la santé dans ce travail
Les adhérents à la MUSAMU accordent d'avantage
d'importance à la santé que les non-membres.
2.6.2.7. Cohésion du groupe cible dans ce
travail
Sans ignorer le rôle joué par les leaders
communautaires. Leur participation influence positivement l'adhésion
des membres de la MUSAMU s'ils sont soudés dans les relations avec leurs
sujets et dans les contrées ou l'animation est effective, les conseils
d'une personne influente est pour quelque chose pour activer l'adhésion
directe dans la MUSAMU
2.6.2.8. Passé associatif dans ce travail
Le système de gratuité instauré par les
organisations humanitaires dans les domaines de la santé et de
sécurité alimentaire mais aussi l'échec de la
première mutuelle de santé dans l'ancienne zone de santé
de Katana à Murhesa en 1995, l'échec du centre d'encadrement pour
les veufs et orphelins « CEFEVO , escroquerie de la
Tontine kimbanguiste de 2005 serraient une des causes de la faible
adhésion à la mutuelle de santé .
2.6.3. Déterminants
liés à la mutuelle de santé et aux institutions sanitaires
de la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé
2.6.3.1 Qualité des soins dans ce
travail
Alors que des lamentations des certaines mutualistes ; la
prescription des médicaments sur ordonnances hors prise en charge de la
mutuelle de santé décourageraient l'adhésion à la
mutuelle de santé ; les principales critiques émises par les
adhérents la mauvaise qualité des médicaments prescrits
et aux ruptures intempestives. Aussi, les prestataires de soins devront placer
une différence entre la mutuelle de santé et l'Agence d'achat de
performances /AAP qui se réfère aux aspects de forte motivation
financière que la MUSAMU.
2.6.3.2 La confiance dans les compétences des
prestataires de soins
Outre l'insatisfaction des usagers concernant l'attitude des
certains soignants à l'égard des patients, adhérents ou
non se plaignent d'incompétences techniques des quelques prestataires
des soins peu performent aussi placés aux cheveux des malades.
2.6.3.3. La distance géographique dans ce
travail
Nos observations sur l'influence que peut avoir la distance
à parcourir pour rejoindre des centres de santé
conventionnés divergent. Certaines mettent en avant la barrière
géographique comme obstacle non négligeable à
l'adhésion, voir comme motif de désaffiliation. D'autres
indiquent que la distance séparant les mutualistes de la formation
sanitaire ne constitue pas un frein pour les mutuelles de santé.car
nombreux membres et non membres fréquentent des FOSA plus
éloignés de chez eux lorsqu'ils éprouvent une certaines
sympathie envers les membres de l'organisation et son organisation
efficace.
2.6.3.4. Le choix des structures de soins pour ce
travail
Des mécontentements des adhérents face à
l'assignation d'un centre de santé qu'ils n'ont pas choisi. Selon les
bénéficiaires, cette décision découragerait les
ménages d'adhérer à la MUSAMU en raison de la
qualité des soins proposés et les relations avec les
prestataires.
Ainsi, certains préféreraient se rendre dans un
centre de santé plus éloigné, mais où ils ont plus
d'affinités avec les soignants.
2.6.3.5. Modalités d'affiliation et prestations
offertes aux membres
Montant de l'adhésion et des cotisations
pour ce travail
Les montants des primes d'adhésion sont jugés
acceptables par les individus, malgré le manque de ressources
financières de plusieurs d'entre eux. Le ticket modérateur
ne serait pas remis en question, principalement en raison du gros montant
qu'il représente. Toutefois, les usagers semblent ne pas bien comprendre
le motif pour lequel il a été instauré et pourquoi il ne
subit pas de modification à la baisse afin de rencontrer les
attentes des plus pauvres et les vulnérables.
Périodicité des cotisations dans
ce travail
La périodicité du paiement de la cotisation
semble influencer l'adhésion. En effet, il apparaît que
l'obligation de verser la prime et/ou les cotisations en une fois constitue un
frein important, en particulier pour les familles nombreuses. Des
ménages expriment ainsi la volonté d'une possibilité
d'échelonnement des cotisations et des primes d'adhésions ;
la collecte des cotisations en période de récolte, plus
appropriée dans certains contextes, les grandes vacances des
élèves garantissent la capacité des personnes à
verser la somme due à l'affiliation à la mutuelle de
santé.
Affiliation familiale ou seulement partielle pour
ce travail
L'affiliation obligatoire semble constituer un réel
obstacle, d'autant plus que les adhérents n'établissent pas de
lien entre une telle formule et la nécessité pour la mutuelle de
contrer une « sélection adverse » des risques qui
survient que si le chef de ménage n'affilie que les membres les plus
vulnérables et des malades chroniques de sa famille, ce qui
déséquilibre évidemment le système d'assurance.
Prestations offertes pour ce travail
L'amalgame de services proposés par la mutuelle de
santé semble globalement apprécié par les membres.
Toutefois, apprécié les membres et non membres de la mutuelle
reconnaissent relativement peu des services offerts par la mutuelle, bien
qu'ils sachent que certains services sont exclus en raison du faible niveau des
cotisations et du nombre peu élevé des mutualistes.
Règles internes dans ce
travail
Enfin, la rigidité de certaines règles
instaurées par la mutuelle de santé freinerait également
l'adhésion.
La confiance dans la mutuelle de
santé
La confiance dans la mutuelle de santé influence
également la décision de s'affilier ou non. Cette confiance
constatée par les membres dans la gestion de la mutuelle aujourd'hui
reste une des motivations des personnes d'adhérer à la Musamu.
Dans le registre d'inscription, le caractère collectif
de la mutuelle et l'adhésion d'autres membres de la communauté en
hors zones et des membres de plusieurs communautés ecclésiales
constituent autant d'indicateurs contribuant à renforcer la confiance
des populations pour adhérer à la mutuelle de santé.
CHAPITRE TROISIEME :
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Pour Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, la méthode est
l'ensemble des « opérations intellectuelles par les quelles
une discipline cherche à atteindre les vérités ; les
démontre et les vérifie ».
III.1. Type de
l'étude
La présente étude s'inscrit exactement dans le
contexte des déterminants de la faible adhésion des
ménages dans la mutuelle de santé à Murhesa. c'est une
étude descriptive et transversale. Descriptive car elle décrit
les déterminants de la faible adhésion des ménages
à la mutuelle de santé. Elle est transversale car elle
était effectuée sur une courte durée.
III.2. Population de
l'étude
L'étude portait sur 27.777 habitants de l'aire de
santé de Murhesa. Elle cible les ménages de Murhesa qui
s'évaluent à 3968 ménages.
III.3 La population
cible
Notre population cible était de 2137 ménages
ayant adhérés à la mutuelle de santé jusqu'en
Avril 2012.
III.4 Détermination
de la taille de l'échantillon
Partant de la formule de LYNCH ci-après, nous calculons
l'échantillon :
N = Population totale d'étude est de 27.777
habitants/7 = 3.968 ménages.
Taille de la population cible est de 2137
P = 2137 : 27777×100 = 8% soit 0.08
q = 92% = 0.92
z = Constante 1,96 correspondant au degré de
confiance
d = Marge d'erreur choisi soit 5%
= 113
La taille de l'échantillon est de 113 mutualistes, et
ou chefs des ménages.
En faisant le rapport entre le nombre des ménages
adhérents à la mutuelle de santé et la population totale
des ces aires de santé concernées ; nous avons
trouvés p qui est utilisée pour la formule ci - haut. Certes que
la proportion de ménages qui adhérent à la mutuelle
de santé en milieu rural en RDC est faiblement, inconnu et ne pourrait
dépasser 50%.
III.5 Outils et techniques
de récolte des données
III.5.1. Outils de collecte des
données
De l'ordinateur, une calculette, papiers duplicateurs,
bics, latte, registres des adhérents de la mutuelle de
santé.
III.5.2 Techniques de
récolte des données
3.5.2.1 Questionnaire
Un questionnaire fermé, adressé à 113
membres de la mutuelle de santé. Cette technique permet de poser des
questions aux enquêtés qui y répondent librement oralement
ou par écrit.
3.5.2. 2 Observation active
Elle permet d'observer le comportement de notre population de
l'étude dont les mutualistes (bénéficiaires directes des
soins) d'une part et les personnels soignants (prestataires de soins) d'autre
part.
3.5.2.3 Analyse documentaire
La lecture documentaire a été faite à
partir des registres d'adhésion des membres à la mutuelle de
santé, les protocoles, les fiches de suivi des mutualistes, leurs cartes
d'affiliation, les carnets de reçus etc.
Le registre nous a permis exactement de nous fixer sur
l'effectif des membres mutualistes selon leurs milieux de provenance, sexe et
âge, dépendent, et des formations sanitaires qui avaient
signées des conventions de collaborations de remboursement des factures
de soins médicaux avec la MUSAMU au profit de ses membres. Nous avons
aussi consulté différents ouvrages, articles, rapports,
mémoires, des sites internet traitant de notre thématique.
3.5.2.4 L'entretien
A consisté à échanger avec quelque
membres de la communauté de Murhesa quant à la collaboration
entre responsables de la mutuelle de santé d'une part et les celles des
FOSA conventionnées afin d'essayer d'améliorer l'adhésion
des ménages à la mutuelle de santé.
III.6. Recrutement,
sélection et formation des enquêteurs
Afin de mener à bon port les enquêtes, 4
enquêteurs ont été recrutés et formes sur les
procédures de conduire les enquêtes. Au cours de briefing ;
la leçon a portée sur les comportements à adopter tout au
long de l'enquête, les éventuelles difficultés qu'on
pourrait rencontrer et comment y faire face.
Le questionnaire avait subi une lecture individuellement, puis
collectivement expliqué.
III.7 Pré-test du
questionnaire
Un pré - test aux près de certains membres
de la mutuelle de santé des mères au cours d'une séance
de consultions préscolaire était réalisé sous forme
de sondage. Lors de celle-ci, il a été question
d'apprécier les éléments méthodologiques
suivants : flexibilité de la traduction, la réaction des
répondants par rapport aux aspects d'ordre culturel et temporel.
III.8 Logiciels
utilisés
Le traitement et l'analyse de données ont
été faits à l'ordinateur sous les programmes :
- Word pour la saisie de texte
III.9
Considérations d'ordre éthique
Avant d'entrer dans la communauté, une attestation de
recherche nous a été donnée par l'ULPGL, laquelle nous a
permis de bien entrer en contact avec la communauté .Nous avons
commencé par expliquer le bien fondé de notre recherche aux
répondants. Nous leurs avons garanti l'anonymat de reponses qu'ils vont
fournir. Notre étude nous permettra de saisir des informations
concernant le niveau de l'appropriation de la mutuelle par la
Communauté de MURHESA afin d'y ressortir des
propositions visant à améliorer le niveau d'adhésion des
ménages dans la MUSAMU sans discrimination.
III.10.
Difficultés rencontrées
Nous nous sommes heurtés à quelques
difficultés au cours de notre recherche telles que :
- Les études combinées au travail de nuit
(service successivement de Gardiennage et Opérateur Radio) exigeant une
permanence,
- Les charges familliales et ses corollaires en milieu
urbain restaient aussi une impasse qui avait compliquée notre auto-prise
en charge des frais académiques durant le cursus universitaire.
CHAPITRE QUATRIEME :
PRESENTATION DE RESULTATS
Dans ce chapitre, nous avons présenté les
différents résultats de notre étude selon les principales
caractéristiques se rapportant aux déterminants de la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé de
Murhesa.
IV.1 Déterminants
socioculturels et démographiques de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
Question 1. Quel est votre l'âge ?
Tableau n° 04 Répartition des répondants
selon leur âge
Age
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 5 ans
|
24
|
21,3
|
Plus de 14 ans
|
61
|
54
|
25 ans et plus
|
4
|
3,1
|
60 ans et plus
|
24
|
21,3
|
Total 113
100
D'après ce tableau, effectivement 54 % de nos
répondants son jeunes.
Question n° 2 Quel est votre sexe ?
Tableau n° 5 Répartition des répondants
selon leur sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Féminin
|
48
|
42,5
|
Masculin
|
65
|
57,5
|
Total
|
113
|
100
|
Ce tableau reflète que 57,5% des répondants sont
de sexe masculin contre 42,5%.
Question 3. Quel est votre état civil
Tableau 6 : Répartition des répondants
selon l'état civil
Etat civil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Marie
|
64
|
56,6
|
Célibataire
|
35
|
31,0
|
Divorce(é)
|
1
|
0,9
|
Veuf(e)
|
9
|
8,0
|
Consacré(e)
|
4
|
5,5
|
Total
|
113
|
100
|
Pour ce tableau, 56,6% soit 64 répondant sont des
mariés.
Question 4.Quelle est votre profession ?
Tableau 7 : Répartition des répondants
selon la profession
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans profession
|
17
|
15,7
|
Cultivateur (trice)
|
41
|
38,0
|
Enseignant(e)
|
15
|
13,9
|
Commerçant (e)
|
8
|
7,4
|
Menuisier
|
2
|
1,7
|
Motard (conducteur moto)
|
3
|
2,8
|
Couturier (ère)
|
2
|
1,7
|
Maçon
|
6
|
5,6
|
Chauffeur
|
1
|
0,9
|
Cordonnier
|
18
|
16,7
|
Total
|
113
|
100,0
|
Ce tableau fait montre que les cultivateurs à 38 %,
les cordonniers 16%, les enseignants 13.9 % sont aussi
représentés parmi les mutualistes.
Question 5. Quel est votre niveau d'instruction ?
Tableau 8: Répartition des répondants selon leur
niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans
|
25
|
31,0
|
Primaire
|
23
|
20,4
|
Secondaire
|
45
|
39,8
|
Universitaire
|
10
|
8,8
|
Total
|
113
|
100
|
Question 5. Quelle est votre religion ?
Tableau 9: Répartition des répondants selon la
religion
Religion
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Catholique
|
89
|
78,8
|
Protestante
|
22
|
19,5
|
Musulmane
|
1
|
0,9
|
Kimbanguiste
|
1
|
0,9
|
Total
|
113
|
100
|
De ce tableau, nous remarquons que 78,8% de nos
enquêtés sont chrétiens catholiques contre 19,5 % des
protestants.
Question 6. Quelle est votre ethnie ?
Tableau 10 : Répartition des répondants
selon leur ethnie
Ethnie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
N'nshi
|
104
|
94,5
|
Rega
|
3
|
2,7
|
Nande
|
2
|
1,7
|
Hunde
|
2
|
1,7
|
Autre
|
2
|
1,7
|
Total
|
113
|
100
|
Au regard de ce tableau, 104 de notre cible soit 94,5 % sont
des Bashi.
IV.2. Déterminants
économiques de la faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
Question 7. Quelle est la capacité financière
mensuelle de votre ménage ?
Tableau n°11 : De la capacité
financière mensuelle du ménage
Capacité manuelle du ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Inférieur à 50$
|
56
|
50,0
|
51 - 100$
|
27
|
24,0
|
101-250$
|
20
|
18,0
|
250- 500$
|
7
|
6,0
|
Supérieur à 500$
|
3
|
3,0
|
Total
|
113
|
100
|
Le tableau n°12 montre que
50% entre membres de la mutuelle de santé vivent de moins de
50$ par mois, 3 chefs de ménages.
Question 8 .Quelle est la taille de
votre ménage ?
Tableau n° 13 : Taille de ménage
Taille de ménage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
< ou = 5 personnes
|
58
|
54,1%
|
> 5 personnes
|
55
|
45,9%
|
Total
|
113
|
100,0%
|
Le résultat du tableau n° 11 montre que les chefs
ménages qui ont moins de 5 dépendants dans la mutuelle
représentent 54,1% contre 45,9%.
Question 9. La mutuelle de santé vous aide - t- elle
à l'avance pour votre santé ?
Tableau n° 14 : Rôle de la mutuelle de
santé
Importance de la mutuelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Epargner ou de contribuer à l'avance pour votre
santé
|
25
|
22,5
|
Améliorer la santé de membres
|
15
|
13,5
|
Diminuer les frais de la facture des soins médicaux
|
64
|
57,7
|
Autres
|
9
|
7,9
|
Total
|
113
|
100,0
|
A la lumière de ce tableau, des enquêtés
nous signalent que la mutuelle de santé diminue sensiblement les frais
de la facture des soins médicaux à 57,7%.
Question 10. Quel est votre recours
thérapeutique et ou recours aux soins en cas de maladie ?
Tableau15 : Recours thérapeutique des membres
Recours thérapeutique
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Au centre de santé ou dispensaire local proche de
vous
|
74
|
66,7
|
Automédication
|
31
|
27,9
|
Les plantes médicinales et /ou soins
traditionnels
|
2
|
1,8
|
Chez les guérisseurs
|
1
|
0,9
|
Dans les chambres de prière
|
3
|
2,7
|
Total
|
111
|
100,0
|
Le résultat du tableau fait état de 66,7% des
mutualistes recourant directement au centre de santé plus proche de chez
eux et seulement 27,9% trouvent asile aux pharmacies pirates du village avant
d'aller réquisitionner le bon de soins médicaux.
Question 11.Comment êtes-vous entré dans la
mutuelle de santé ?
Tableau n° 16 : Mode d'entrée dans la
mutuelle de santé
Mode d'entrée dans la mutuelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Par information à la radio -télévision
|
8
|
7,1
|
Notre association de développement
|
6
|
5,3
|
Communiqué aux l'église
|
36
|
31,9
|
Relais communautaires
|
2
|
1,8
|
Sensibiliser par l'animateur de la mutuelle de santé
|
61
|
54,0
|
Total
|
113
|
100,0
|
Ici, certains répondants ont eu le flash
d'information à travers les séances d'animation soit 54%, le
communiqué aux églises était parvenu aux membres de la
Musamu de l'ordre de 31,9%.
Question 12. D'après vous,
quelles sont les causes de l'échec de la mutuelle de santé?
Tableau n° 17 : Difficultés
influençant l'échec d'une mutuelle de santé
Causes de l'échec de la mutuelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
La surconsommation des soins par les non membres de la
mutuelle de santé
|
26
|
23,2
|
La mauvaise gestion par les responsables de la mutuelle de
santé et de l'hôpital conventionné
|
29
|
25,9
|
Si la population ne connaissait pas l'importance et
l'intérêt de la mutuelle de santé
|
31
|
27,7
|
Le détournement de fond et/ou des biens
communautaires
|
15
|
13,4
|
Autres à spécifier
|
12
|
10,6
|
Total
|
113
|
100,0
|
Au vu de ce tableau les avis sont partagés,
l'ignorance de la population sur l'importance et interet de la mutuelle de
santé sont les causes d'échec à 27,7%, la mauvaise gestion
conduisant au détournement des biens communautaires représentent
respectivement 25,9%.
IV.3. Déterminants
liés à la mutuelle et institutions de santé de la faible
adhésion à la mutuelle de santé
Question 13. Quelle est le
degré de l'accueil réservé aux membres de la mutuelle de
santé?
Tableau n° 18 : Degré d'accueil des membres
par les prestataires des soins
Degré d'accueil des membres
|
Effect if
|
Percentage
|
Les poignant sont acueillants
|
38
|
34,2
|
Les soignants respectent le temps d'attente
|
7
|
6,3
|
Sont disponibles dans l'acte de soins aux malades
|
6
|
5,4
|
La prescription et la disponibilité des
médicaments essentiels
|
18
|
16,2
|
La rapidité de sortir les résultats des examens
de laboratoire
|
18
|
15,9
|
Autres (à precise)
|
26
|
23,4
|
Total
|
113
|
100,0
|
Il a été démontré par ce tableau,
que 34,2% des enquêtes sont satisfaits de l'accueil qu'on leur
réserve. La prescription et la disponibilité des
médicaments représentent 16,2%.
Question 14. Avez-vous confiance dans les compétences
des prestataires (soignants) des soins ou vous êtes soignés ?
Tableau n° 19 : Confiance des membres à la
mutuelle
Confiances aux compétences soignantes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
98
|
86,7
|
Non
|
15
|
13,3
|
Total
|
113
|
100,0
|
Visiblement 86,7% de nos enquêtés ont confiance
aux compétences des prestataires.
Question 15. Comment appréciez-vous la collaboration
entre la mutuelle de santé et le centre de santé dans le quel
vous êtes soigné ?
Tableau n° 20 : Du
respect des conventions de collaboration mutuelle de santé et
l'hôpital.
Appréciation de la collaboration
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
98
|
87,5
|
Non
|
15
|
12,5
|
Total
|
113
|
100,0
|
Pour ce tableau, 87,5% de nos répondants affirment
apprécier la collaboration entre mutuelle de santé et formations
sanitaires conventionnées.
Tableau n° 19 : Du
remboursement des soins médicaux par la Musamu à ses membres
Du remboursement des soins médicaux
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Payez-vous seulement la moitié des frais de toute la
facture (soit 50% de frais) en embulatoire?
|
31
|
27,4
|
L'hôpital /centre de santé prends- il en
charge 80% de la facture de soins si le malade était en hospitalisation
sans discrimination ?
|
67
|
59,3
|
Autres (à préciser)
|
15
|
1 3,3
|
Total
|
113
|
100,0
|
La catégorie des
mutualistes en hospitalisation ont vu leur facture réduit à la
baisse à 59,3% et les embulatoire juste à 27,4%.
Question16 : Quels sont les obstacles de
l'adhésion à la mutuelle ?
Tableau n° 21: Obstacles de l'adhésion à
la mutuelle de santé
Les obstacles à l'adhésion au Musamu
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cout des soins très élevés
|
23
|
20,5
|
La distance géographique
|
7
|
6,3
|
Manque des frais d'adhésion 4$ par an par personne
|
32
|
28,6
|
Ma famille est nombreuse
|
44
|
39,3
|
Autres
|
6
|
5,4
|
Total
|
112
|
100,0
|
Ce tableau fait allusion aux familles nombreuses pour 39,3%
empêchant l'adhésion des ménages au Musamu. Le manque des
frais 4$ par personne par an est aussi l'un des obstacles à
28,6%.
Question 17 : Les formations sanitaires
conventionnées sont elles choisies par le membre de la Musamu ?
Tableau n° 22 : Du choix
des formations sanitaires conventionnées par les mutualistes.
Choix des formations sanitaires
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
66
|
58,9
|
Non
|
47
|
41,1
|
Total
|
113
|
100,0
|
A la lumière de ce tableau, 58,9% de nos
enquêtés affirment été concerter avant le choix pour
eux des formations sanitaires conventionnées contre à 41,1%.
Question 18 : comment la mutuelle de santé
organise t- elle l'affiliation de nouveaux membres ?
Tableau n° 23 : De
l'organisation des affiliations des adhérents
Organiser l'affiliation des membres
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Montant de l'adhésion abordable
|
19
|
16,8
|
Montant de l'adhésion non Abordable
|
49
|
43,4
|
Très cher
|
3
|
2,7
|
Autres
|
42
|
37,2
|
Total
|
113
|
100,0
|
Ce tableau fait ressortir que 43,4% des enquêtés
ont jugé le montant (frais) d'adhésion non abordable.
Question 19: La période choisie par la mutuelle de
santé pour donner sa cotisation vous arrange-t - elle ?
Tableau n°24 :
Période de cotisation souhaitée par les membres
Période de cotisation souhaitée
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Début septembre en fin décembre (septembre en
fin décembre (période de faim) ?
|
18
|
15,9
|
De juillet en septembre (période de
récolte) ?
|
47
|
41,6
|
De janvier en juin ?
|
22
|
19,5
|
De janvier en novembre ?
|
18
|
15,9
|
Autre
|
8
|
7,1
|
Total
|
113
|
100,0
|
Par ce tableau, il est remarquable que 41,6% de nos
enquêtés voudraient donner leur contribution pendant la
période de récolte (de juillet en septembre) .
Question 20 : Comment
appréciez-vous les soins offerts aux mutualistes ?
Tableau n° 25: Appréciation des soins offerts aux
membres
Appréciation des soins
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Appréciables
|
15
|
13,4
|
Satisfaisants
|
68
|
60,7
|
Médiocres
|
26
|
23,2
|
Autres
|
4
|
3,1
|
Total
|
113
|
100,0
|
Ce tableau affiche 60,7% de membres de la Musamu satisfaits
des soins leurs accordés par les prestataires des soins au sein des
formations sanitaires conventionnées et 23,2% les trouvent
médiocres.
Question 21 : Est-ce que les règles internes de la
mutuelle de santé vous encouragent -elles l'adhésion à la
mutuelle de santé?
Tableau n° 26 : De la
motivation des chefs des ménages de contribuer pour tous ses
dépendants et observer 3 mois avant de bénéficier les
soins par le client.
Motivation des chefs des ménages à contribuer
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
56
|
50,0
|
Non
|
56
|
50,0
|
Total
|
113
|
100,0
|
Il est clarifié le partage d'opinions, soit 50% de
nos enquêtés aimeraient payer pour tous leurs dépendants.
Question 22 : Comment les membres évaluent la
gestion de la mutuelle de sante?
Tableau n° 27 : Du mode
de gestion observé par les mutualistes
Mode de gestion observé
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bonne gestion du système mutualiste
|
35
|
31,3
|
Capacité des autorités de la mutuelle
d'atteindre les objectifs énoncés
|
19
|
17,0
|
Plus d'intérêt ni confiance et donc
décidé de ne plus renouveler ma contribution de 2013
|
8
|
7,1
|
Il y a d'ailleurs discrimination entre mutualistes et non
mutualistes c.à.d. les non mutualistes sont mieux soignés au
détriment des membres par les centres de santé
conventionnés
|
49
|
43,8
|
Autres (à préciser)
|
1
|
0,9
|
Total
|
112
|
100,0
|
Les 43,8% des nos enquêtés subissent une
discrimination sous coulisse de la part des prestataires des soins au
détriment de non membres de la mutuelle de santé, 31,3% d'eux
témoignent la bonne gestion de la Musamu. L'on note cependant que 7,1%
ne pourraient renouveler la contribution de 2013.
Question 23 : Par quel moyen
vous pouvez attirer les autres à adhérer prochainement à
la mutuelle de santé?
Tableau n° 28 : Techniques de sensibilisation
à utiliser pour augmenter l'adhésion de nouveaux membres
à la Musamu
Sensibiliser pour adhésion de nouveaux membres
à la Musamu
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Leur parler de bouche à oreille sur les
intérêts de la mutuelle de santé
|
38
|
33,6
|
Organiser une campagne d'information et de sensibilisation
|
18
|
15,9
|
Un message diffusé à la radio-
télévision
|
7
|
6,2
|
Un des rôles des relais communautaires
|
1
|
0,9
|
A l'occasion des séances de CPN et CPS
|
1
|
0,9
|
Lancer des communiqués aux églises et
écoles à Murhesa
|
45
|
39,8
|
Autres
|
3
|
2,7
|
Total
|
113
|
100,0
|
Par un communiqué à la radio à
39,8 % nos enquêtés disent que les messages parviendront au
grand public, aux églises à 33,6%, aussi de bouche à
bouche comme moyen facile de communication à 16%.
Question 24 : L'état congolais a-t-il un
rôle dans l'organisation de la Musamu ?
Tableau n° 29 :
Existence du rôle de l'Etat Congolais dans l'organisation de la
Musamu?
Implication de l'Etat congolais
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
56
|
49,6
|
Non
|
57
|
50 ,4
|
Total
|
113
|
100,0
|
Ce tableau fait ressortir les avis partagés quant
à l'implication de l'Etat dans la subvention de la mutuelle de
santé.
CHAPITRE CINQUIEME :
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie de notre travail, nous avons comparé
les résultats d'autres recherches avec les hypothèses des
recherches de l'autre part tout en apportant un commentaire
spontanément.
V.1 Déterminants
socioculturels et démographiques de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
L'analyse du tableau 3 indique de faible taux de
pénétration de la mutuelle au sein de son public cible de 2008
était de 3 %, en 2009 d'environ 4%, 2010, ce taux est descendu à
3,9% contre une augmentation d'environ 8 ,3% des effectifs en 2011. En avril
2012 pendant nos recherches, la mutuelle de santé de Murhesa
présentait un taux de pénétration d'environ 8,4% (soit une
progression de 0,1%). L'on constate donc que le niveau des adhésions
évolue très faiblement par rapport aux effectifs sur la
population et en plus cette légère évolution n'est pas
soutenue.
Comme alternative, la population recourt à
l'automédication soit 27,9%, la médecine communautaires 1,8%,
les chambres de prière 2,7% sont d'autres recours aux soins par les
membres de la mutuelle de santé. (Tableau n°14). Les chefs de
ménages sont cultivateurs majoritaires parmi les membres de la mutuelle
de santé de Murhesa (41%), suivi des cordonniers (18%), enfin quelques
enseignants à (15%) s'intéressent de la mutuelle de santé.
Il a été découvert que 57,5% sont des femmes, 56,6 %
mariés, 78,8% des chrétiens catholiques 94,8% sont N'shi parmi
les membres de la mutuelle de Murhesa.
Cela explique exactement sans préjugée une
certaine réticence pour certaines couches de la population à
l'instar des étudiants soit 8,8%.
Il ya risque d'impact négatif sur l'utilisation des
services des santés qui présenterait un caractère
d'exclusion des uns et des autres avec comme corolaire l'incapacité
de la charge propre des services des soins dans ces formations sanitaires
conventionnées. Le rôle et importance de la Musamu sont moins
connus par nombreux ménages, c'est une cause majeure qui pourrait
conduire l'échec de la Musa à 27,7% et portant. Ce rôle
est double tout comme ailleurs : intervenant dans la lutte contre la
pauvreté, elle vise à offrir une couverture contre les risques et
à permettre aux personnes disposant peu de ressources de
bénéficier des soins de santé de base, voir d'avantage.
Elle est également des actrices de changement de comportement ,sociale
et politique, par les espaces de participation qu'elle représente et par
les possibilités qu'elle offre de faire pression sur le pouvoir public
afin de parvenir à une couverture universelle à la quelle chacun
contribuerait selon ses moyens et dont chacun bénéficierait selon
ses besoins.
Cette réalité fait croire que le niveau
d'écoute active par les mutualistes est bas. Encore une fois, ce qui
réduit les chances et degré de changement des comportements
positifs, de démotivation de ne pas renouveler la cotisation
ultérieure si l'on n'appartient pas à une catégorie
sociale bien déterminée conformément au tableau n°27
dont 43,8% des nos enquêtés subissent une discrimination sous
coulisse de la part des prestataires des soins au détriment de non
membres de la mutuelle de santé.
Les études menées par KUTZIN et BAMUN
(1992) , selon les quelles des résultats encourageants de
préfinancement communautaire des soins de santé comme alternative
à l'accès aux soins de santé de qualité des
populations vulnérables comparés aux mécanismes
traditionnels de financement de type in put ont été
observés à l'hôpital de Bwamanda en RDC
(ex-Zaïre).Parmi ces résultats observés, l'on avait
noté le système de financement autonome par augmentation de la
mobilisation des ressources des services de santé dans la région.
Mais, par contre, la principale faiblesse de cette approche était
qu'elle avait entraîné un accès inéquitable aux
soins de santé entre membres et non membres du système. Bien
plus, il était apparut des possibilités de hasard moral en ce
sens que les membres du système avaient tendance à une sur
consommation des services offerts dans la mesure où le coût
inhérent à un tel comportement était assez moindre pour
eux comparativement à celui que pourrait supporter les non-membres. Il
est également apparu possible que les risques de sélection
adverse existe ; c'est-à-dire, la tendance pour les personnes
malades de s'intéresser beaucoup plus ou comparativement aux personnes
bien portantes.
Par ailleurs, 31,3% membres
pensent que la Musamu est bien gérer par les responsables et ils
possèdent des capacités leurs permettant d'atteindre les
objectifs préétablis à 17% mais 7,1% des membres
manifestent un mutisme et ne pourraient renouveler la cotisation de
l'année prochaine. Et, par le fait même ils peuvent affecter
l'utilisation des services de santé car cet effectif approche
proportionnellement (8%) de notre population d'étude.
Nous confirmons l'hypothèse selon la quelle ;
l'âge et le sexe, le niveau d'éducation, ethnie, croyances
religieuses, le statut professionnel favorisent l'adhésion à la
Mutuelle de santé à Murhesa.
V.2 Des
déterminants économiques de la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
Les mutualistes fréquentent les formations
médicales conventionnées de la MUSAMU et celle-ci leurs
remboursent les factures des soins médicaux. Selon les
résultats au tableau 19, 39,3% chefs des ménages n'ont pas la
facilité de payer les frais de l'adhésion et qualifient leurs
ménages des familles nombreuses contre 28,6% qui disent que cela est
facile. Tandis que 20,5% des membres pensent en plus que la facturation est
très chère. La taille de la famille et régime matrimoniale
étant des éléments socio- économiques
influençant la santé moyenne du ménage dont 45,9% disent
avoir plus de 5 enfants et 54,1% en ont moins (tableau n° 13). La moyenne
de la composition du ménage reste estimer à 7 enfants dans ce
milieu.
Au tableau 20, 43,4% des adhérents disent que le cout
des soins est non abordable contre 16,8% les qualifient non cher, puis,
les autres sont de l'ordre de 37,2% en absentions.
Nous confirmons la deuxième hypothèse selon la
quelle la capacité financière des ménagés, la
taille des familles sont des facteurs favorisant la faible adhésion
des ménages à la mutuelle de santé à
Murhesa.
V.3. Quant aux
déterminants liés à la mutuelle de santé et
institutions sanitaires de la faible adhésion des ménages
à la mutuelle de santé
La tarification des soins est fixée en fonction du
prix d'achat des médicaments et selon la gravité de cas, la
prescription et la disponibilité des médicaments sont de 16,2%,
la disponibilité dans l'acté des soins aux patients sont
observées à 6%, 23,4% des adhérents disent que cela est
forfaitaire (tableau n°19).
De la qualité des soins offerts aux membres de la
mutuelle de santé, 60,7% restent satisfaits des soins leurs
accordés par les prestataires au sein des formations sanitaires
conventionnées et 13,4% les trouvent médiocres.
En plus, 86,7% de nos enquêtés ont confiance aux
compétences des prestataires contre seulement 13,3%.
Les 58,9% de nos enquêtés sont concertés
avant que le responsable de la mutuelle de santé choisisse à
leur compte des formations sanitaires conventionnées contre 41,1%, la
proximité géographique influence l'accessibilité aux soins
à 6,3%.
Le recours thérapeutiques tardifs a une
répercussion sur la facture des soins ;66,7% représentent
les ménages qui acheminent directement le malade au centre de
santé proche de chez eux avant de recquisionner le bon de soins
médicaux au bureau de la Musamu qui, autorise les soins de mutualiste
seulement dans les formations sanitaires conventionnées.
Cette hypothèse était
aussi confirmée par VOGHEL (1990), lorsqu'il avait parcouru les
systèmes de financement de soins de santé dans 23 pays en Afrique
au Sud du Sahara et avait abouti à la conclusion que ces systèmes
ne pourraient pas une grande équité dans l'accès aux soins
de santé par les pauvres.
Quant au remboursement des soins, les membres ont
soulignés la grande satisfaction aux frais d'hospitalisation et
éprouvent des regrets avec grande amertume quant aux traitements
ambulatoire qui sont leurs remboursés à seulement 5$ qui, ne
correspondent pas à 50% de la facture convenue dans le protocole sans
compter l'ordonnance médicale pour des médicaments absent sur le
plateau médical qui revient à la charge du malade.
Parmi les obstacles à l'adhésion dans la
mutuelle de santé cités ci-haut. A part des familles dites
nombreuses avec 39,3%, le chômage vient d'aggraver le tableau et ne
permet plus aux chefs de ménages de payer systématiquement pour
tous dépendants 4$ par personne et durant l'année.
Parmi les enquêtés par entretien aux prestataires
des soins, un certains nombre important des responsables des centres des
santés parlent de la faible utilisation de leurs services bien que ce
soient les partenaires de la mutuelle des santés, les malades se font
soigner dans les hors zones. Ils vont ailleurs pour plusieurs raisons
ci-après : Tarification chère par rapport à
l'hôpital générale de Mukongola voisin, le trajet
très long pour certains qui habitent les zones montagneuses, la mutuelle
ne dispose pas de moyen de transport, ces centres de santé sont moins
équipés en médicaments essentiels. Tous ces facteurs sont
susceptibles d'attirer les nouveaux et anciens membres à ne plus
adhérer dans la mutuelle de santé.
Aussi nous n'avons pas tenu compte de manière exhaustive de trois
principales dimensions pour apprécier la qualité des soins au
sein des formations sanitaires conventionnées :
- Le personnel soignant : sa qualité et son
effectif
- L'équipement en médicaments et
matériels essentiels en termes d'adéquation et
d'inadéquation.
- L'infrastructure d'accueil : adéquate ou
inadéquate
Pour rappel, d'autres dimensions de viabilité des SSP
sont :
- Dimension technique : elle reprend les aspects
suivants :
- Accessibilité
- Qualité du plateau technique
- Complémentarité des activités
médicales
- Rationalisation des processus et démarches de
soins
- Adéquation des ressources humaines
- Permanence des services
- Qualité de l'accueil des patients
- Dimension économique présente :
- Prix des prestations
- Capacité de finance interne
- Recouvrement des recettes
- Utilisation rationnelle des recettes
- Réparation du budget et fonctionnement
- Dimension institutionnelle, consiste à :
- Identification des principaux acteurs internes et
externes
- Existence de cadre définissant les rôles de
chacun.
- Existence d'instances démocratiques (transparence et
aptitude à rendre compte)
- Capacité de ces instances
- Existence de services d'appui externes
- Gestion des litiges et plaintes des clients
- Image perçue auprès des clients
- Modes de collaboration avec les acteurs externes
- Potentiels d'acquisition de nouvelles activités et
équipements
Une innovation dans ce travail pour stimuler l'implication des
autorités et développement de la mutuelle de santé
à Murhesa :
Des entretiens avec un groupes de parents au centre de
santé de Cinjoma ; le souhait de la quasi-totalité de chefs
des ménages contactés au sujet des facteurs favorisant la
faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé ; ceux-ci pensent que si les frais forfaits leurs pouvaient
infliger aux seuls responsables de ménages par l'Etat congolais sous
forme de l'impôt, serait une possibilité d'enrôler
massivement tous leurs dépendants au sein de la mutuelle de
santé.
Il en est du libre choix par eux-mêmes des formations
sanitaires de recours thérapeutiques à 58,9%.
La période de cotisation souhaitée par les
mutualistes est de juillet en septembre exprimés par 41,6% contre 19,5%.
Les parents espèrent aux récoltes qu'ils accumulent durant cette
saison sèche afin de suppléer la cotisation au Musamu sans
oublier les grandes vacances des enfants qui favoriseront l'épargne
et /ou contribution à l'avance pour la santé à 22,5%
d'après le tableau n°12.
Outre, 57,7% reconnaissent que la Musamu diminue la facture
des soins.
Le tableau n° 23 justifie exactement la
volonté des chefs des ménages de faire adhérer l'ensemble
de leurs dépendants au Musamu mais des avis partagés à 50%
lorsqu'ils se rendent comptent que parmi les règles internes de la
Musamu ; par solidarité, après qu'on ait payé les 4
$ ; il est impérieux d'observer 3 mois avant d'accéder aux
soins. D'aucun se demande si jamais l'on tomber malade, sa contribution par
avance des soins aurait-elle raison d'exister. Les membres
préfèrent se recoquiller sur eux-mêmes et ont l'obligation
de payer très cher les soins lorsqu'il s'agira que par malheur un des
dépendants tomberait malade. Nous pouvons réaliser qu'en se
référant aux arguments du tableau n°28, que les
bénéficiers sont d'accord sur le rôle à jouer par
l'Etat dans l'organisation de la Musamu, des avis sont partagés à
50%.
Comme pour BISMARCK cité par Rimlingers(1971): la mise
en place d'un système de sécurité sociale était
obligatoire, subsidié par l'Etat (et donc dépendait de
lui) ; était un instrument de contrôle sociale et
politique : Plus d'égalité sociale afin de garantir une
loyauté des travailleurs vis-à-vis de l'Etat.
L'intention était de contrer l'influence politique des
socialistes et d'endiguer les risques d'émeutes et de révolution,
en répondant certaines exigences du mouvement ouvrier (Rimlingers, G,
V., 1971).
L'émergence de l'Etat Providence à la fin du
19e siècle apparaît donc comme une réponse face
au péril constitué par des masses populaires
paupérisées mais de plus en plus organisées et capables de
se faire entendre dans la presse, dans la rue, voire dans les instances
parlementaires. L'intervention de l'Etat était censée maintenir
et non pas changer cette fonction de protection sociale ; il fallait
cependant que l'Etat dispose de l'autorité nécessaire pour
imposer et faire respecter le caractère obligatoire du système
d'assurance, d'une administration efficace pour gérer et finalement des
ressources financières nécessaires pour le subsidier.
Nous nous joignons aussi aux recherches de PARHE et
DAMASCENE (2005) qu'au Rwanda, l'émergence des mutuelles de
santé a été une réponse de la communauté
à la réintroduction des paiements par les usagers (user fees)
dans les dispensaires publics ou privés, et ont été
soutenus par des autorités sanitaires et les ONGS. Le nombre des
mutuelles avait augmenté de six en 1998 à 76 en 2001 et 226 en
novembre 2004. La couverture des groupes à faible revenu n'a seulement
été possible qu'après que le Ministère de la
santé ait commencé à subventionner les frais
d'adhésion pour les 10% des personnes le plus pauvres de la population.
Cette mesure avait permis d'amplifier la couverture des mutuelles de 70% en
2007, mais trop de personnes parmi les populations pauvres en ont encore
exclues (MUSA et FRITSCHE 2007). En janvier 2007, les frais d'assurance pour
les mutuelles ont été fixés à 1,70$ par personne et
chaque ménage a été obligé d'enregistrer tous ses
membres. Un tel système devenu contraignant avec une cotisation
supérieur à plus de 1$ restait hors d'atteinte pour des
populations déjà très vulnérables, même comme
il semblait incapable de financer des services de santé suffisamment
attractifs. Ainsi, sous un financement suffisant du secteur de la santé,
il est plus que probable que le fardeau de financement de la santé
continuait à peser en grande partie sur les épaules des
utilisateurs. Par ailleurs, des études menées par Shepard et al.
(1992) puis, Shneider al. (2000) sur le développement et l'implantation
des systèmes de préfinancement au Rwanda ont montré que
les systèmes de préfinancement des soins de santé
apparaissaient comme outils viables dans l'augmentation de l'autonomie
financière des structures de santé et dans l'amélioration
de l'accessibilité au service de santé de ces communautés.
R. Paul SHAN en 1989 a montré que la population rurale
de Mozambique était disposé de payer le coût
supplémentaire des soins de santé à conditions que les
services de santé améliorent leur niveau d'organisation, afin
d'améliorer sensiblement la qualité des soins.
Et voici donc certain nombre de facteurs à l'origine
de non viabilité et de faible adhésion des ménages
à la mutuelle de santé à Murhesa aux quels l'Etat pourrait
jouer un role régulateur et financier :
L'inexistence de meilleure expression de la volonté
politique par l'assainissement de l'environnement institutionnel pour mieux
affirmer le role de l'Etat et ses démembrements,
Non implication effective des collectivités du fait de
leur incompétence sur des questions de santé dans les aires de
couverture,
Manque de promotion des « joint ventures »
pour la viabilité de la mutuelle de santé afin d'assurer des
possibilités d'injection d'hommes minimum de fonds (couvrant les
coutions avant de s'engager dans la mise en place de ces structures),
Non institutionnalisation de la FBR (Financement Basé
sur les résultats) et renforcement de synergie entre mutuelle de
santé et la FBR pour résoudre le problème d'accès
aux soins de plus déminus,
Pas de création ou développement de la synergie
entre organisations de producteurs, structures de micro-finance et la mutuelle
de santé à Murhesa. Bien sur il ne suffit pas de la
présence des ces initiatives aussi leurs redynamisation
nécessiterait une implication plus soutenu des autorités à
travers la mise en place des mécanismes appropriés permettant
à la Musamu de jouer son role dans l'atteinte des OMD et dans la lutte
contre la pauvreté.
Partant de ces données , nous confirmons notre
troisième hypothèse selon la quelle la qualité de soins
,la confiance des populations dans les compétences des prestataires de
soins , le choix des bonnes structures de santé, la proximité
géographique , la faible implication de l'Etat congolais dans
l'organisation dela mutuelle de santé favorisent la faible
adhésion des ménages à la mutuelle de santé et
l'accessibilités aux soins de qualité à Murhesa .
CHAPITRE SIXIEME :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VI.1 Conclusion
Nous avons mené au cours de l'année 2012 une
étude descriptive et traversable afin d'étudier les facteurs
favorisant la faible adhésion des ménages dans la mutuelle de
santé à Murhesa .Les données disponibles sur ce sujet sont
celles dont nous avons récoltées au sein de la mutuelle de
santé qui ont été complétées par des
descentes de terrain dans les villages habités par des mutualistes
dès lors qu'ils sont des aires des santé dans les quels sont
érigés les formations sanitaires conventionnées.
Notre question de recherche était
« Quels sont les facteurs déterminant la faible
adhésion des ménages à la Mutuelle de santé
à Murhesa ?
De cette question principale de recherche avait
découlé les questions spécifiques suivantes :
1. Quels sont les déterminants socioculturels et
démographiques à la base dela faible adhésion de
ménages à la mutuelle de santé ?
2. Quels sont les déterminants économiques qui
favorisent la faible adhésion des ménages à la mutuelle
de santé ?
3. Quels sont les déterminants liés à la
mutuelle de santé et institutions la faible adhésion de
ménages à la Mutuelle de santé à Murhesa ?
L'hypothèse de recherche stipulait que :
Les déterminants socioculturels et
démographiques des ménages tels que l'âge et sexe, le
niveau d'éducation, ethnie, religion, croyances culturelles, la
profession du chef des ménages, les recours thérapeutique,
perception de la santé des leaders communautaires, l'état
matrimonial, détermineraient la faible adhésion des
ménages à la mutuelle de santé
Les déterminants économiques des ménages
tels que : la capacité financière des ménages, taille
de la famille, le pouvoir d'achat des ménages, le manque de l'appui et
implication de l'Etat dans l'organisation de la mutuelle de santé
détermineraient la faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé
Les déterminants liés à la mutuelle de
santé et institutions de santé tels que : la qualité
des soins de santé, la confiance des populations dans les
compétences des prestataires de soins, la proximité
géographique des centres de santé conventionnés et ou
partenaires, le choix des structures de santé , les
modalités d'affiliation et les prestations offertes aux membres, montant
de l'adhésion et de cotisations, périodicité de
cotisations, prestations offertes, règles internes, la confiance dans la
Mutuelle, information et compréhension des principes mutualistes
favoriseraient l'adhésion des ménages à la mutuelle de
santé de santé .
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre nos
objectifs, nous avons d'une part administré un questionnaire
d'enquête aux membres de la mutuelle de santé de Murhesa
exclusivement de 2012 et un entretient avec les responsables des formations
sanitaires partenaires à la Musamu au moment de nos sondages. En plus
grace à l'analyse documentaire s'imprégner du mode de gestion
utilisé. Néanmoins, l'utilisation de services n'a pas fait
l'Object de cette étude en profondeur.
Pour récolter des données, nous nous sommes
servis des outils et techniques suivantes :
- La revue documentaire.
- Un Questionnaire d'enquête
- L'entretien
- Observation active
Les principaux résultats obtenus au cours de nos
recherches sont:
En ce
qui concerne les déterminants socioculturels, démographiques de
la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé à Murhesa.
Tout compte fait, en alternative la communauté recourt
à l'automédication avant d'accéder au bon de soins. Des
membres dont la majorité des chrétiens catholiques fait allusion
à une sorte d'exclusion des autres pourtant la santé n'a pas de
prix ni couleur, religion, tendance politique. La quasi-totalité parmi
eux des femmes mariées, cultivatrices, Bashi sont membres d'honneur de
la mutuelle de santé de Murhesa. Par rapport à cette situation,
il aurait risque de sous utilisation des services de santé dans les
aires de santé conventionnés.
Quant aux déterminants économiques de
la faible adhésion des ménages à la mutuelle de
santé à Murhesa
Les chefs des ménages éprouvent des
difficultés de faire adhèrer tous leurs dépendants qui
sont estimés à 7enfants. Les effectifs d'adhésion à
la Musamu à en 2012 est de trop bas proportionnellement de la population
totale.
Ce sont des familles nombreuses et, la facture des soins
médicaux jugée très chère par plus de
la moitie, le chômage, la pauvreté des chefs de
ménages, des personnes d'aure et déjà vulnérables
restent le goulot d'étranglement de l'adhésion des ménages
de Miti-Murhesa.
En fin pour les déterminants liés
à la mutuelle de santé et institutions de santé de la
faible adhésion des ménages à la mutuelle de santé
à Murhesa
La Mutuelle de santé de Murhesa est loin de respect des
procédures et stratégies des soins de santé Primaires, la
qualité de soins des ses membres est jugée bonne par
eux-mêmes ainsi que des fortes compétences des prestataires des
soins par des formations sanitaires conventionées respectives. Il ya de
quoi revoir quant au remboursement des factures des soins chez des malades en
embulatoire pour les quels la Musamu en a la charge partielle pour seulement
5$ en dehors de soins additionnels sur ordonnance médicale. Donc, ce
système ne pourrait pas une grande équité dans
l'accès aux soins de santé par les pauvres.
La notion de l'implication de l'Etat congolais dans
l'organisation de la mutuelle de santé est acceptable par une
moitié des membres et toute la population en tant que régulateur
et donateur de la Musamu.
Le droit à la santé et à la
sécurité alimentaire est garanti. La loi fixe les principes
fondamentaux et les règles d'organisation de la santé publique et
de la sécurité alimentaire, selon la constitution de la
République du Congo.
Quant à la Déclaration universelle des
droits de l'homme, qui constitue la source de tous les droits humains et
l'instrument de base en vigueur, elle
mentionne le droit à la santé dans son article
25 qui comprend toute une série d'autres droits économiques,
sociaux culturels :
« Toute personne a droit à un niveau de vie
suffisant pour assurer sa santé,
Son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour
l'alimentation, l'habillement, le
Logement, les soins médicaux ainsi que pour les
services sociaux nécessaires;
Elle a droit à la sécurité en cas de
chômage, de maladie, d'invalidité.
C'est donc au gouvernent que revient la tache à lui
de garantir ce droit à son peuple à travers l'appui au mutuelle
de santé.
La Musamu à son tour ,saisira des opportunités
des périodes de récoltes et des vacances des enfants pour
organiser le recouvrement de frais d'adhésion , cotisation dela nouvelle
année mutualiste à travers ses noyaux et, étudier des
stratégies qui évitent aux bénéficiaires la
période dite d'observation de trois mois qui leur a toujours
séparée d'accès au soins et dont ils regrettent sa perte
par rapport à l'échéance annuelle de prise en charge de
soins par la mutuelle de santé. D'aucun n'ignore les actions de la
mutuelle de Murhesa et de son existence depuis 2008, mais il faudra une
appropriation plus active et recentrée de celle-ci de la part de la
communauté entière sans se limiter au simple jeu de role par la
BDOM/Bukavu et ses partenaires Belge.
VI.2. Recommandations
VI.2.1. Les responsables de la
Musamu
- Rechercher l'implication des leaders communautaires pour le
développement de la mutuelle de santé,
- Créer une équipe mobile sur terrain pour
régulariser les questions sensibles et harmoniser avec ceux-ci,
- Installer des sous bases relais de la Mutuelle de
santé dans la Z S R de Miti-Murhesa et environnants,
- Intensifier et renforcer la sensibilisation des
étudiants dans leur milieu universitaire pour adhérer nombreux
à la Musamu,
- Diffuser le message de l'adhésion dans toutes les
écoles et églises de Miti-Murhesa sans discrimination,
- Plaidoyer pour un financement et construction du centre
communautaire.
VI.2.2. Aux responsables de
ménages
- Mieux donc utiliser les services mis en leur
disponibilité en adhérant massivement dans la Musamu.
- S'approprier les services offerts par la mutuelle de
santé
- S'impliquer dans la collaboration entre responsable de la
Musa et sanitaires pour le bien-être de la communauté.
- Encourager la communauté à s'unir en
mutualité solidaire.
VI.2.3 Gouvernement
congolais
Les gaps sont énormes à combler dans le secteur
de la santé en RDC. Les résultats de ce travail n'est pas de
frustrer le peuple et ne se limitera pas seulement à la simple
publication scientifique, la coordination intersectorielle et interpersonnelle
y sont pour quelques chose afin d'arriver à implanter les bonnes
expériences qui ont reçues ailleurs au pays. Nous
sollicitons :
- Aux honorables élus du peuple, de voter d'une loi
admettant la subvention et mesures d'accompagnement des mutuelles de sante en
RDC.
VI.2.4. Aux partenaires
On attend par « partenaires »,des
organismes bilatéraux et multilatéraux , les ONG et autres
intervenants .Leur role est de compléter le vision du gouvernement en
assurant la mise en oeuvre des politiques adoptées, de mobiliser les
ressources et de développer les capacités locales.
- D'améliorer l'appui à la mutuelle de
santé
Surveiller les indicateurs de performances de la Musamu avec
les FOSA conventionées.
VI.2.5 Au BCZ Miti-Murhesa et
BDOM gestionnaires de la mutuelle de Murhesa
Appliquer les conventions de collaboration en consortium avec
les leaders communautaires et responsables de formations sanitaires
conventionnées
- Que la cellule d'appui du BDOM intègre cette
activité dans le programme pour opérationnalisation aux BCZS et
développer un mécanisme de surveillance et de vérification
sur les traitements mutualistes à la base.
VI.2.6 Recherche
- L'oeuvre scientifique revêt un caractère
universel, nous recommandons d'autres recherches de continuer à
fouiller sur la fidélité des membres adhérents à la
mutuelle de santé pour évaluer son impact en économie de
la santé à Miti- Murhesa.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
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role des mutuelles » , in Alter Egaux n° 42, pp 2-4
2. Defourny et, Faillon J « les déterminants de
l'adhésion aux mutuelles de santé en Afrique
subsaharienne » : un inventaire des travaux empiriques, Mondes
en développement : n° 153, 2001, pp 7-26.
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Communautaire des soins de santé comme alternative à
l'accessibilité aux soins de santé de qualité des
populations vulnérables » : une évaluation du
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4. LAROUSSE, P, « Dictionnaire Encyclopédie
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5. PINTO GRAWITZ M, « Méthodes de
Recherche en Sciences Sociale », 4ème édition, Dalloz,
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6. Schneider P, Diop, Pand F, Bucyana S, 2000.
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7. KUNZIN et BAMUN, « les déterminants de
l'adhesion aux mutuelles de santé en Afrique subsaharienne : un
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8. Le Robert Dictionnaire de Français ; 65
000 mots définitions exemples et 300 noms propres, 283 pp
9. Le Robert Dictionnaire de Français ; 65
000 mots définitions exemples et 300 noms propres, 283 pp
10. Jean- JACQUES et PROTET, «Droit de la
sécurité sociale », 9ème éd,
Paris, Dalloz, 2000, p.10.
11. les mutuelles de santé en Afrique subsahariennes,
Etat de lieu et réflexions sur un agenda de recherche, HNP Advisory
services, 2004 ,85 pages.
Revues
1. Faisabilité de la mise en oeuvre de mutuelles
de Santé en République Démocratique du Congo,
Septembre-Octobre 2004. Rapport de mission. Ministère de la Santé
Publique, République Démocratique du Congo, Coopération
Technique Belge, Institut de Médecine Tropicale, Anvers, Belgique,
2004
2. OMS, Note technique sur le financement de la santé,
Régimes d'assurances maladie communautaires dans les pays en
développement : faits et problèmes et perspectives,
2ème version, OMS /EI, 2003, pp 40
3. Plans national de développement sanitaire PNDS
2001-2012, Ministère de la santé publique de la République
Démocratique du Congo.
4. Séminaire nationale « Réflexions
sur la reforme en cours en RD Congo
UNICEF -ZAIRE, le financement communautaire des soins
SSP, Initiative de Bamako, module de formation.
Inédits
1. UMURERWA C, Etude de faisabilité d'un régime
d'assurance maladie pour le secteur privé structuré dans la ville
de Kigali : cas de la caisse sociale du Rwanda, Kigali, Mémoire,
inédit, Université Libre Kigali, Faculté des sciences
économiques et gestion, 2004.
2. ATIM C, Vers une meilleure santé en Afrique,
étude comparée du financement communautaire et de la
mutualité, Bruxelles, Solidarité mondiale/wereldsolidariteit et
ANMC, 1996.
3. HELENE, Le risque maladie dans les assurances sociales :
bilans et perspectives dans les pays en voie de développement, DGCID,
Septembre 1990.
4. Ministère de la santé, Programme de mise en
place de l'initiative de Bamako au Rwanda, Rapport, Kigali, Décembre
2001.
5. DEHAENE J.L, Défis interne et externes auxquels les
mutuelles sont confrontées en Belgique in Alliance Nationale des
Mutuelles Chrétiennes, la mutualité aujourd'hui et demain, Paris,
DUCULOT.
6. MUKAYIRANGA J, L'impact de la mutuelle de santé sur
l'amélioration des conditions socio- économiques de la population
du milieu rural au Rwanda : cas du district administratif de NYAMATA,
Mémoire, Science Economique, ULK, 2006.
7. SALUMU Ibrahim, Couverture du risque maladie des
fonctionnaires et militaires dans les pays des grands lacs (R.D.Congo, Rwanda
et Burundi) Université Catholique de Bukavu
(UCB) - Licence 2007
8. Tshinko, B.L, Contandriopuls, A, fournier, P.A, 1995.
« Plan de payement anticipé des soins de santé de
Bwamanda (Zaïre) », comment a-t-il été mis en
place, sociale et and médecine 40(8), 1040-1052.
Web graphie
1. http://policy.who.int/cgibin/
2. www. Radio okapi .net,
Okapi
Service. Dernière mise à jour le 2 août, 20112.7
Cf.§1 et 2 du préambule de la Constitution de l'OMS, adoptée
par la Conférence internationale de la Santé, tenue à New
York du 19 juin au 22 juillet 1946,
9 § 1 de l'Observation générale n°
14 du CODESC, adoptée le 11 mai 2000 (voir annexe 1), consulter le 5
septembre 2012.
ANEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
CONSENTEMENT ECLAIRE
Ce Questionnaire vise à récolter des
données pour le mémoire à l'ULPGL Bukavu sur les
déterminants dela faible adhésion des ménages à la
mutuelle de santé à Murhesa/Zone de santé rurale de
Miti-Murhesa.
Consigne : veillez nous aidez en mettant
dans la case de bonne réponse et /ou compléter la ou c'est
demandé.
Votre participation est indispensable à cette
étude.
II. DETERMINANTS SOCIOCULTURElS, DEMOGRAPHIQUES
DES MENAGES DE LA FAIBLE ADHESION DES MENAGES A LA MUTUELLE DE SANTE
1. Age
2. Sexe
Masculin
Féminin
3. Etat civil
Marié
Célibataire
Divorcé (e)
Veuf (vé)
Consacré (e)
4. Profession :
Sans profession
Cultivateur (trice)
Enseignant (e)
Commerçant (e)
Menuisier
Motard (conducteur moto)
Couturier (ère)
Maçon
Chauffeur
Cordonnier
Autres à spécifier........................
Niveau d'éducation :
Aucun
Primaire
Secondaire
Université
5. Religion :
Catholique
Protestante
Musulmane
Kimbanguiste
Témoins de Jéhovah
Réveil
Autre
6. Ethnies
N'shi
Rega
Nande
Hunde
Autre
III.DETERMINANTS ECONOMIQUES DE LA FAIBLE ADHESION
DES MENAGES A LA MUTUELLE DE SANTE
7. Quelle est la capacité financière mensuelle
de votre ménage ?
Inférieur à 50$
51 et 100$
101 - 250$
250 - 500$
Supérieur à 500$
8. Quelle est la taille de votre ménage
9. La mutuelle de santé vous aide-t-elle
à :
Epargner ou de contribuer à l'avance pour votre
santé.
Amelioration de la santé de ses membres ?
Diminue les frais de la facture des soins médicaux
Autres.................................
11. Quel est votre recours thérapeutiques, ou recours
aux soins en cas de maladie ?
Au centre de santé ou dispensaire local proche de
vous.
Automédication.
Les plantes médicinales et ou soins traditionnels.
Chez les guérisseurs.
Dans les chambres de prière.
Autre (spécifier .................................
12. Comment êtes -vous entré dans la mutuelle de
santé ?
Par information à la radio
Notre association de developpement
Communiqué aux Eglise
Relais communautaires
Sensibiliser par l'animateur de la mutuelle de santé
13. D'après vous, quelles sont les difficultés
qui peuvent influencer l'échec d'une mituelle de santé ?
La surconsommation des soins par les non membres de la
mutuelle de santé.
La mauvaise gestion par les responsables de la mutuelle de
santé et de l'hôpital conventionné.
Si La population ne connaissait pas l'importance et
l'intérêt de la mutuelle de santé.
Le détournement de fond et ou des biens
communautaires
Autres à spécifier..................
IV. DETERMINANTS LIES A LA MUTUELLE DE SANTE
ET INSTITUTIONS SANITAIRES DE LA FAIBLE ADHESION DES MENAGES A LA MUTUELLE DE
SANTE
14. Quel est le degré de l'accueil
réservé aux membres de la mutuelle de santé dans le centre
de santé ou hôpital où vous êtes soigné sur
convention avec la Mutuelle de santé ?
Les soignants sont accueillants.
Les soignants respectent le temps d'attente.
Sont disponibles dans l'acte de soins aux malades.
La prescription et la disponibilité des
médicaments.
La rapidité de sortir les résultats et
traitements des malades.
Autres (à préciser) .....................
15. Aves-vous confiance dans les compétences des
prestataires (soignants) des soins où vous êtes
soignés ?
Oui
Non
16. Trouvez-vous que les prestataires de soins respectent les
conventions prises avec la mutuelle de santé ?
Oui
Non
17. Si oui, comment ?
Payez-vous seulement la moitié des frais de toute la
facture (soit 50% de frais) si vous n'aviez pas été
hospitalisé ?
L'hôpital/Centre de santé prend-il en charge 80%
de la facture de soins si le malade était en hospitalisation sans
discrimination.
Autres à spécifier..................
18. Quels sont les obstacles à l'adhésion
à la mutuelle de santé à Murhesa ?
Coût des soins très élevés.
La distance géographique.
Manque des frais d'adhésion 4$ par an par personne.
Ma famille est nombreuse.
Autres..................
19. Les formations sanitaires dans lesquelles vous êtes
soignés les membres de la mutuelle sont-elles choisies par la même
mutuelle de santé de Murhesa sans l'avis des membres ?
Oui
Non
20. Comment la mutuelle de santé organise-t-elle
l'affiliation et de ses membres ?
Montant de l'adhésion abordable.
Montant de l'adhésion non-abordable.
Très cher.
Autres à
(ajouter)......................................
21. La période choisi par la mutuelle de santé
pour donner sa cotisation vous arrange-t-elle ?
Début septembre en fin décembre (septembre en
fin décembre (Période de faim) ?
De juillet en septembre (période de récolte et
grandes vacances) ?
De janvier en juin ?
De janvier en novembre ?
Autre
............................................................
22. Les prestations ou les soins offerts aux mutualistes
sont-ils ?
Appréciables ?
Satisfaisants ?
Médiocres
Autres
23. Selon vous, est ce les règles internes de la
mutuelle de santé, par exemple donner sa contribution de 4$ par an
avant de bénéficier les soins encourage l'adhésion dans la
mutuelle de santé ?
Oui
Non
24. Qu'est ce les membres observent dans la mutuelle de
santé ?
Bonne gestion du système mutualiste.
Capacité des autorités de la mutuelle
d'atteindre les objectifs énoncés.
Plus d'intérêt ni confiance et donc
décidé de ne plus renouveler ma contribution de 2013.
Discrimination entre mutualistes et non mutualistes
c'est-à-dire les non-mutualistes sont mieux soignés au
détriment de membres par les centres de santé
conventionnés.
Autre (à préciser)
............................................
25. Par quel moyen vous pouvez amener les autres à
adhérer prochainement à la mutuelle de santé.
Leur parler de bouche à oreille sur les
intérêts de la Mutuelle de santé.
Organiser une campagne d'information et de sensibilisation.
Un message diffusé à la
Radiotélévision.
Un des rôles des relais communautaires.
A l'occasion des séances de CPN et CPS.
Lancer des communiqués aux Eglises et Ecoles à
Murhesa.
Autres
...............................................................
26. L'Etat congolais a-t-il un rôle à jouer dans
l'organisation de la mutuelle de santé à Murhesa ?
Oui
Non
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