CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce chapitre, il sera question d'une part, de
définir les mots clés pour une meilleure compréhension du
sujet, et d'autre part de parcourir le point de vue des auteurs ayant
abordé des aspects liés au présent sujet dans des travaux
antérieurs.
I. DEFINITIONS DES CONCEPTS
L'EVALUATION est l'action de
déterminer approximativement une quantité ou une qualité
(Dictionnaire universel, 1998). Elle aide à explorer les aptitudes d'un
sujet et peut servir à la détection sportive. De ce fait en
anthropométrie, l'évaluation se fonde sur la technique de
mensuration du corps humain et de ses différentes parties.
Aussi, l'expression NORMES ANTHROPOMETRIQUES peut
être comprise comme la formulation des techniques de mensuration du corps
humain et de ses parties. Il est cependant important de noter que les
mensurations d'un corps donné changent au fil du temps, surtout pendant
les premières années de la vie et cette évolution
émane du phénomène de la croissance.
La CROISSANCE est le processus par lequel les
organismes vivants grandissent, au travers de transformations morphologiques et
fonctionnelles jusqu'à atteindre leur maturité physiologique
(ENCARTA, 2004). La croissance représente un phénomène
vital, universel et répond à un double processus : une
multiplication cellulaire (hyperplasie) et une augmentation du volume
cellulaire ou hypertrophie (PALAU, 1993). Pour CRAPLET (1986), la croissance
est l'ensemble des phénomènes faisant passer l'oeuf, cellule
unique résultant de la fécondation à l'organisme adulte
composé de dix mille milliards de cellules.
Aussi, la CROISSANCE EN HAUTEUR (ou en
longueur) serait donc cette augmentation de la taille du corps due à
l'allongement des os au fil des années. La croissance en hauteur
dépend de la croissance du squelette. Ce
6
dernier est une structure rigide ou semi-rigide soutenant les
tissus mous de l'Homme et des animaux et jouant un rôle important dans le
fonctionnement des muscles (ENCARTA, 2004). MARIEB (2005) note également
que les os en croissance doivent s'épaissir à mesure qu'ils
s'allongent et que le processus de croissance en longueur des os s'articule
autour de plusieurs évènements qui se produisent au cours de
l'ossification à partir du cartilage. La croissance en longueur
s'accompagne d'un remaniement presque continu des extrémités
épiphysaires ; ce qui a pour effet de conserver des proportions
adéquates entre la diaphyse et les épiphyses (MARIEB, 2005). Les
dimensions des os longs et des vertèbres déterminent la taille en
hauteur. Cette croissance varie selon la période de la vie.
La PUBERTE désigne l'ensemble de
modifications morphologiques, physiologiques et psychologiques chez
l'être humain au moment du passage de l'enfance à l'adolescence
(Le dictionnaire de poche français, 1992). La puberté va de 12
à 15 ans pour LEBOEUF (1974) alors que PALAU (1993) déclare que
la phase pubère oscille chez la fille entre 13 et 15 ans et chez le
garçon entre 14 et 17 ans. OLIVIER (1967) affirme que c'est par la
puberté que débute l'adolescence.
L'ADOLESCENCE est, selon l'OMS, l'intervalle
de temps compris entre 10 à 19 ans (COGILL, 2003 ; SERNIT, 1998). Il
existe par ailleurs une adolescence dite « juvénile » (17
à 20 ans) correspondant à cette période de la vie pendant
laquelle la courbe de croissance s'infléchit avec une croissance
staturale de 2 cm par an (PALAU, 1993). Cependant, LEBOEUF (1974) situe
l'adolescence juvénile entre 16 et 18 ans. En d'autres termes,
l'adolescence correspond au passage d'un individu dépendant à un
individu indépendant dont l'identité va lui permettre de
communiquer avec les autres d'une manière adulte (ENCARTA, 2004). Cette
période de la vie présente un énorme potentiel physique
à explorer pour les APS.
7
L'OMS définit ainsi l'APTITUDE PHYSIQUE
comme cette capacité d'accomplir un travail musculaire de
façon satisfaisante et dans les conditions aérobies. En
physiologie, la même expression peut être comprise comme l'ensemble
des qualités naturelles et héréditaires d'un sujet.
L'évaluation de l'aptitude physique d'un sujet donné peut passer
par l'estimation du VOmax c'est-à-dire la
quantité maximale d'oxygène qu'il est capable de consommer au
cours d'un exercice musculaire intense (CRAPLET, 1986).
|