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Contribution à  l'évaluation de la croissance en hauteur du corps et de l'aptitude physique d'un groupe d'adolescents camerounais

( Télécharger le fichier original )
par Jean Marcel BINDZI
Institut national de la jeunesse et des sports Cameroun - En vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive ( CAPEPS II ) 2008
  

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CONTRIBUTION A L'EVALUATION DE LA

CROISSANCE EN HAUTEUR DU CORPS ET DE

L'APTITUDE PHYSIQUE D'UN GROUPE

D'ADOLESCENTS CAMEROUNAIS

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix À Travail - Patrie

*********

REPUBLIC OF CAMEROON Peace À Work - Fatherland

*********

MINISTERE DES SPORTS ET DE L'EDUCATION PHYSIQUE
*********
INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
*********
DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DES ACTIVITES
PHYSIQUES ET SPORTIVES

*********

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET DE L'EDUCATION SP

*********

MINISTRY OF SPORTS AND PHYSICAL EDUCATION

*********

NATIONAL INSTITUT OF YOUTH AND SPORTS

*********

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNIQUES OF SPORTS AND PHYSICAL ACTIVITIES

DEPARTMENT BIOLOGY AND SPORTS EDUCATION

*********

Mention Très bien avec félicitations du

jury !

Mémoire Rédigé et présenté en vue de l'obtention du Certificat d'aptitude au Professorat d'Education Physique et Sportive (CAPEPS II)

Par :

Jean Marcel BINDZI

Etudiant en 5e année STAPS Maîtrise en Biochimie

Sous la direction de :

Maurice TADJORE NDJOCK
Ph.D en Sciences de l'activité
physique
Professeur Certifié d'EPS
Enseignant associé à l'INJS

Assisté de:

Macias DOHBOBGA
Professeur Certifié d'EPS
DESS - ESHN
Enseignant permanent à l'INJS

Juillet 2008

I

I

IN MEMORIAM

Nous aurions tant aimé savoir à nos côtés, en ces moments particuliers, notre feu père ELANGA BITOMO, notre feue mère EKILA Joséphine et notre grande soeur la regrettée EKILA Angeline ; seulement, à l'impossible nul n'est tenu.

DEDICACE

II

A ma famille, pour son amour et son encadrement !

III

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail est l'aboutissement de trois années de dur labeur. Qu'il nous soit permis d'exprimer nos actions de grâce à Dieu Tout-puissant pour sa protection et notre profonde reconnaissance à :

- Dr. TADJORE NDJOCK Maurice qui malgré ses responsabilités n'a pas ménagé son temps pour guider nos premiers pas dans l'univers de la recherche ,
·

- monsieur DOHBOBGA Macias, pour l'initiative et le suivi du protocole qui a inspiré les présents travaux ,
·

- madame MIBO'O Pascale, qui malgré ses nombreux engagements n'a jamais ménagé ses efforts pour répondre promptement à nos multiples sollicitations ,
·

- la direction et l'ensemble du personnel enseignant de l'INJS qui ont su agrémenter notre séjour long de trois années au sein de cette institution ,
·

- monsieur ELANGA Gilles, afin qu'il trouve en ce mémoire le couronnement de ses inestimables sacrifices ,
·

- monsieur BITOMO Guillaume, pour tout son appui fraternel ,
·

- les Révérends ESSISSIMA Abel, KONGO David, NKOA Pascal et DJITE Raphaël pour leur soutien spirituel.

- les honorables NNANGA Delphine et BALA Augustin pour leur sollicitude ,
·

- M. NDZIE Clément, pour toutes ses marques d'amitiés ,
·

- Junior et Abdoulaye DJIDA qui nous ont épaulés pendant ces difficiles années ,
·
- BEMELINGUINE A., BEYALA C., BITOMO EVOUNA J., NGONO BITOMO N.,

EKILA J., ELANGA MENGUE J., NKWINGA et AYINDA G. pour leurs contributions

diverses,
·

- tous les camarades de la PEPS 2 pour la convivialité qui a régné pendant toute la durée de la formation.

Que tous ceux dont les noms ne figurent pas dans la liste ci-dessus et qui ont contribué à l'élaboration du présent travail, trouvent ici l'expression de toute notre gratitude.

IV

Table des matières

IN MEMORIAM I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

LISTE DES ABREVIATIONS VII

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES FIGURES IX

RESUME X

ABSTRACT XI

CHAPITRE I: INTRODUCTION 1

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE 5

I. DEFINITIONS DES CONCEPTS 5

II. CROISSANCE 7

II.1 MÉCANISME DE LA CROISSANCE 7

II.1.1 ETAPES DE LA CROISSANCE 7

II.1.1.1 CROISSANCE EMBRYONNAIRE ET FOETALE 8

II.1 .1.2 CROISSANCE APRÈS LA NAISSANCE 8

II.2 LOIS DE LA CROISSANCE 10

II.3 FACTEURS DE LA CROISSANCE 11

II.3.1 FACTEURS GÉNÉTIQUES 11

II.3.2 FACTEURS EXTERNES 11

II.3.3 FACTEURS INTERNES 11

II.3.1 ACTIVATEURS DE LA CROISSANCE 12

II.3.2 INHIBITEURS DE LA CROISSANCE 12

II.3.2.1 ALIMENTATION INADAPTÉE 12

II.3.2.2 PATHOLOGIES LIÉES À LA CROISSANCE EN HAUTEUR 13

II.3.3 PARAMÈTRES DE LA CROISSANCE 13

II.3.3.1 PARAMÈTRES ANTHROPOMÉTRIQUES 13

II.3.3.1.1 LARGEUR BIACROMIALE OU DIAMÈTRE BIACROMIALE 14

II.3.3.1.2 PÉRIMÈTRE THORACIQUE 14

II.3.3.1.3 PÉRIMÈTRE ABDOMINAL 14

II.3.3.1.4 PÉRIMÈTRES ARTICULAIRES 14

V

II.3.3.1.5 QUELQUES PÉRIMÈTRES DE SEGMENTS 14

II.3.3.1.6 PLIS 14

II.3.3.2 INDICES ANTHROPOMÉTRIQUES 15

II.3.3.2.1 INDICES DE LARGEUR DES ÉPAULES 15

II.3.3.2.2 INDICE DE LARGEUR DU BASSIN 15

III. CROISSANCE EN HAUTEUR 16

III.1 IMPORTANCE DE L'ÉTUDE DE LA CROISSANCE EN HAUTEUR 16

III.1.1 SUR LE PLAN MÉDICAL 16

III.1.2 SUR LE PLAN NUTRITIONNEL 17

III.1.3 SUR LE PLAN DES APS 17

III.2.1 STATURE OU TAILLE DEBOUT 19

III.2.2 TAILLE-ASSIS 19

III.2.3 LONGUEUR DU MEMBRE SUPÉRIEUR 19

III.2.4 INDICES DE CROISSANCE 20

III. 2.4.1 INDICE DE LONGUEUR DU MEMBRE INFÉRIEUR (IMI) : 20

III. 2.4.2 INDICE DE LONGUEUR DU MEMBRE SUPÉRIEUR (IMS) : 20
III.3 NORMES ANTHROPOMÉTRIQUES DISPONIBLES SUR LA CROISSANCE

EN HAUTEUR DES ADOLESCENTS 20

IV. APTITUDE PHYSIQUE 23

IV.1 EPREUVE PROGRESSIVE DE LÉGER ET BOUCHER 23

IV.2 TEST DES 12 MINUTES DE KENNETH COOPER 24

IV.3 EPREUVE PROGRESSIVE DE COURSE NAVETTE DE 20 M 24

IV.4 VOMAX ET CROISSANCE EN HAUTEUR 25

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 26

I. MATERIEL 26

I.1 SUJETS 26

I.1.1 CARACTÉRISTIQUES DES SUJETS 26

I.2 INSTRUMENTS DE MESURE 27

I.2.1 MATÉRIEL DE MESURES ANTHROPOMÉTRIQUES 27

I.2.2 MATÉRIEL DE MESURE DE L'APTITUDE PHYSIQUE 28

II. METHODES 28

II.1 FORMATION DES TRANCHES D'ÂGE 28

VI

II.2 MESURES DES PARAMÈTRES ANTHROPOMÉTRIQUES 29

II.3 EVALUATION DE LA VITESSE DE CROISSANCE ANNUELLE 31

II.4 CALCUL DES INDICES ANTHROPOMÉTRIQUES 31

II.5 MESURE DE L'APTITUDE PHYSIQUE 32

II.6 COMPARAISON AUX NORMES DE RÉFÉRENCE NCHS/OMS 32

III. ANALYSE STATISTIQUE 33

CHAPITRE IV: PRESENTATION DES RESULTATS 34

I. PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES 34

II. ACCROISSEMENT ANNUEL DES PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES 41

III. INDICES ANTHROPOMETRIQUES 43

IV. APTITUDE PHYSIQUE (PERFORMANCE AU TEST DE COOPER) 44

V. COMPARAISON AVEC LA REFERENCE NCHS/OMS 45

CHAPITRE V : DISCUSSION 47

CONCLUSION 56

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57

ANNEXES I

VII

LISTE DES ABREVIATIONS

APS: Activités Physiques et Sportives

Cm : Centimètre

EPS: Education Physique et Sportive

ET : Ecart-type

FE.NA.S.SCO: Fédération Nationale du Sport Scolaire

H : Heure

I.N.J.S: Institut National de la Jeunesse et des Sports

IC : Indice cormique

IMI : Indice de longueur du membre inférieur

IMS : Indice de longueur du membre supérieur

IS : Indice skélique

Kg: Kilogramme

Km : Kilomètre

LMI : Longueur du membre inférieur

LMS : Longueur du membre supérieur

M2 : Mètre carré

Min : Minute

Ml : Millilitre

NCHS: National Center for Health Statistics

O.M.S: Organisation Mondiale de la Santé

VO max : Consommation maximale d'oxygène

VIII

LISTE DES TABLEAUX

N° TITRES PAGE

1. Mensurations idéales de 13 à 17 ans : chiffres moyens et extrêmes (PEETERS, 1984).

19

2. Effectif des sujets étudiés par âge et par sexe. 25

3.

31

33 33 35 35 38

41

Moyenne #177; écart-type de la stature, la taille-assis, la longueur du membre inférieur (LMI) et la longueur du membre supérieur gauche (LMS) des garçons (G) et des filles (F) camerounais âgés de 13 ans à 17 ans.

4. Distribution par moyenne du paramètre taille À pour - âge #177; écart type (ET) chez les garçons (G) camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

5. Distribution par moyenne du paramètre taille À pour - âge #177; écart type (ET) chez les filles (F) camerounaises âgées de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

6. Distribution par moyenne #177; écart type (ET) de la taille-assis en fonction de l'âge chez les garçons (G) camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

7. Distribution par moyenne #177; écart type (ET) de la taille-assis en fonction de l'âge chez les filles (F) camerounaises âgées de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

8. Accroissement annuel moyen (en Cm/an) de la stature, la taille-assis, la longueur du membre supérieur (LMS) et la longueur du membre inférieur (LMI) des garçons (G) et des filles (F) âgés de 13 ans à 17 ans.

9. Valeurs moyennes de l'indice cormique, de l'indice skélique, des indices du membre supérieur et du membre inférieur des garçons (G) et des filles (F) camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans.

IX

LISTE DES FIGURES

N° TITRES PAGE

1 Mesure de la stature des enfants et des adolescents (Paediatr Child 27
Health, 2004).

2 Variation de la stature en fonction de l'âge et du sexe. 32

34

36

37

39

40

42

43

3 Variation de la taille-assis en fonction du sexe et de l'âge des
adolescents camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans.

4 Variation de la longueur du membre inférieur en fonction de l'âge et
du sexe.

5 Variation de la longueur du membre supérieur en fonction de l'âge et
du sexe.

6 Accroissement annuel de la stature, de la taille assis et du membre
supérieur des garçons camerounais.

7 Accroissement annuel de la stature, de la taille-assis (TA), et du
membre supérieur des filles camerounaises.

8 Evolution de la performance (Test de Cooper) en fonction du sexe et
de l'âge des adolescents camerounais.

9 Z-score de la stature des adolescents camerounais âgés de 13,5 à 17,5

ans.

X

RESUME

La présente étude a pour but d'évaluer les caractéristiques anthropométriques de la croissance en hauteur et l'aptitude physique chez un groupe d'adolescents camerounais scolarisés, afin d'établir des tables de croissance longitudinale des populations âgées de 13 à 17 ans. Il s'agissait d'une enquête transversale portant sur 209 adolescents scolarisés ayant participé à l'opération INJS Sports-Loisirs-Vacances édition 2007, soient 105 garçons et 104 filles. Les huit caractéristiques anthropométriques étudiées étaient : la stature, la taille-assis, les longueurs du membre inférieur et supérieur, l'indice cormique, l'indice skélique et les indices des membres inférieur et supérieur. La comparaison aux standards internationaux s'était faite par l'utilisation des Z-scores. Le test des 12 minutes de Cooper avait permis d'estimer l'aptitude physique des sujets.

L'analyse statistique a permis de comparer respectivement à l'aide des tests t de Student (p<0,05) et Turkey HSD, l'échantillon masculin et féminin.

D'une manière générale, les résultats de la présente étude révèlent que la stature des sujets est normale comparée à la norme de référence car elle présente des valeurs de Z-score voisines de #177; 1ET (écart-type). Les valeurs observées chez les garçons pour toutes les variables étudiées sont supérieures à celles des filles. Les résultats montrent aussi que les adolescentes camerounaises atteignent la fin de leur croissance en hauteur à 14 ans, soit 2 ans plus tôt que les filles de race blanche de même âge. Pour les deux genres, l'aptitude physique des adolescents de l'étude est satisfaisante.

Les présents standards staturaux peuvent servir de référence aux médecins, aux encadreurs sportifs pour l'efficacité de leurs interventions.

Il serait souhaitable que des recherches soient menées sur un échantillon encore plus large afin d'établir la référence camerounaise en matière de croissance en hauteur du corps des enfants et des adolescents.

Mots clés : Adolescence ; stature ; taille-assis ; indice cormique ; indice skélique ; croissance en hauteur ; aptitude physique.

XI

ABSTRACT

This study has as goal to evaluate the anthopometric characteristics of the body growth height and the physical aptitude of a group of cameroonian adolescents, in order to establish the longitudinal growth table of Cameroon adolescent of ages between 13 and 17 years. 209 scolarised adolescents thus 105 boys and 104 girls participated in this study. All the children black in color were participants of the 2007 edition of the INJS holiday sports and leisure operation. The height anthropometric parameters measured included heights (standing), sitting heights, lengths of the inferior and superior segments, cormic index, skelic index and index of the inferior and superior segments. Physical aptitudes of the children were estimated using the 12 minutes Cooper test. The comparison was made through the Z-scores.

The statistical analysis helped to compare the male and female samples through the t Student test (p < 0.05) and the Turkey HSD test to estimate the effect of age on the studied characteristics.

We generally noticed that the height (stature) of the children was normal compared to the reference of NCHS/OMS presenting values of Z-score standard deviation (SD) between À1 SD and +1 SD. Values observed in boys for all the parameters and indices studied were superior to those of the girls. The study shows that Cameroonian girls end their growth height at 14 years, 2 years earlier than reference ages of the same age.

The present height standards can serve as references to physicians, trainers and physical education teachers to plan their work well.

It is our wish that other studies be conducted on a larger population in order to establish a Cameroonian reference on children's and adolescent's body growth heights.

Key words: adolescence; stature; sitting height; cormic index; skelic index; growth in height; physical aptitude.

1

CHAPITRE I: INTRODUCTION

Savoir tirer le meilleur parti de son corps doit être donné à chacun (HARICHAUX, 1990). Pour y parvenir, la pratique des activités physiques et sportives (APS) en est un moyen puisque le corps humain y est particulièrement sollicité. Ainsi, la nécessité d'explorer les caractéristiques anthropométriques d'une population ouverte aux APS s'avère ainsi capitale. En effet, ces données permettent d'avoir un ordre d'idée sur les potentialités physiques des sujets concernés. C'est dans cette optique que de nombreuses études relatives à l'établissement des normes anthropométriques des populations adultes ou jeunes ont été menées en Occident et en Amérique. PEETERS (1984) a ainsi pu établir les mensurations idéales pour la taille, la taille-assis, le poids des enfants de 0 ans à 18 ans. Sempé et al (1979) ont mis sur pieds en France des références qui continuent d'être appliquées. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le National Center for Health Statistics (NCHS) ont établi des normes de référence pour les enfants de 0 à 19 ans. Ces normes NCHS/OMS concernent la taille, le poids et l'indice de masse corporelle notamment (www.who.int/growthref). En Afrique noire, des recherches ont pu être effectuées en Côte d'Ivoire sur la croissance staturale des enfants de 08 à 12 ans (LAREM et PIGEARIAS, 1990). Au Sénégal, SERNIT (1998) a comparé la capacité physique des filles urbaines et rurales âgées de 13 à 15 ans. Sur le plan local, quelques recherches exploratoires ont été réalisées en vue de contribuer à l'établissement de références anthropométriques camerounaises chez les enfants et les adolescents (ORSTOM, 1965 ; DOHBOBGA, 1991 ; BONANE, 1991 ; MBAMDO, 2002 et SANGO, 2005). Lesdits travaux n'ont pas étudié de manière spécifique la croissance en hauteur des adolescents camerounais. L'adolescence est pourtant ponctuée, au point de vue biologique, de transformations majeures sur le plan physique ou morphologique. Ces transformations relèvent de la croissance qui résulte elle-même des phénomènes complémentaires que sont la multiplication

2

des cellules et l'augmentation de leur taille.

L'étude de la croissance en hauteur dépend d'un certain nombre de valeurs anthropométriques et parmi celles qui sont utiles aux APS, il y a notamment la stature, la taille assise, l'indice cormique (rapportant la longueur du tronc à la stature), l'indice skélique qui compare la longueur des membres inférieurs à celle du tronc (HARICHAUX et MEDELLI, 1990). Ces paramètres morphologiques ont une incidence importante sur la détection et l'orientation des adolescents dans la pratique des APS. En effet, Gérard et al (1991) montrent que la taille est un facteur déterminant de la performance. Ainsi, les différences de poids et de taille entre athlètes peuvent expliquer certaines différences de performance sportive (FOX et MATHEWS, 1981). D'où WEINECK (1992) affirme que les variations dans les proportions corporelles caractéristiques des périodes de développement de l'individu influencent, d'une certaine façon, la capacité de performance sportive. Ce qui précède incite à s'intéresser au rythme de croissance et à l'aptitude physique des jeunes camerounais. Au Cameroun, il existe très peu d'informations de cette nature chez des adolescents scolarisés (ORSTOM, 1965).

But de l'étude

La présente étude a pour but d'évaluer les caractéristiques anthropométriques de la croissance en hauteur et l'aptitude physique chez un groupe d'adolescents camerounais scolarisés, afin d'établir des tables de croissance longitudinale des populations âgées de 13 à 17 ans.

Question de recherche

Il est donc question de savoir à travers la présente étude, d'une part quel est le profil de croissance en hauteur des adolescents camerounais âgés de 13 à 17 ans et d'autre part savoir quel est le degré d'applicabilité des normes anthropométriques de référence, établies en Occident, à cette population de type africain.

3

Objectif général

L'étude menée porte sur l'évaluation du profil anthropométrique relatif à la croissance en hauteur de 209 adolescents camerounais des deux genres inscrits à l'opération « INJS Sport - Loisirs - Vacances 2007 ».

Objectifs spécifiques

Plus spécifiquement, il est question :

- d'évaluer chez un groupe d'adolescents camerounais, des deux sexes âgés de 13 à 17 ans, les paramètres anthropométriques suivants: la stature, la taille - assis, la longueur du membre inférieur, la longueur du membre supérieur gauche;

- d'apprécier la vitesse de croissance annuelle des différents paramètres étudiés;

- de calculer l'indice cormique, l'indice skélique et les indices des membres inférieur et supérieur relatifs aux paramètres mesurés;

- d'évaluer leur capacité aérobie (prise de performance au test de Cooper) ;

- de comparer les paramètres anthropométriques obtenus aux standards disponibles.

Intérêt de l'étude

Les présents standards staturaux peuvent servir de référence aux encadreurs sportifs, aux enseignants d'EPS et aux médecins pour la planification et l'efficacité de leurs interventions.

Délimitation de l'étude

La présente étude est préliminaire à un vaste programme de recherche devant être mené par la coopération INJS de Yaoundé À Université de Lyon afin

4

d'établir des tables de référence sur les normes anthropométriques des enfants camerounais scolarisés. Le choix de l'opération « INJS sport - Loisirs - Vacances » est dû au fait que celle-ci rassemble chaque année un nombre considérable de jeunes scolarisés d'origines diverses et s'intéressant à la pratique des APS.

5

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, il sera question d'une part, de définir les mots clés pour une meilleure compréhension du sujet, et d'autre part de parcourir le point de vue des auteurs ayant abordé des aspects liés au présent sujet dans des travaux antérieurs.

I. DEFINITIONS DES CONCEPTS

L'EVALUATION est l'action de déterminer approximativement une quantité ou une qualité (Dictionnaire universel, 1998). Elle aide à explorer les aptitudes d'un sujet et peut servir à la détection sportive. De ce fait en anthropométrie, l'évaluation se fonde sur la technique de mensuration du corps humain et de ses différentes parties. Aussi, l'expression NORMES ANTHROPOMETRIQUES peut être comprise comme la formulation des techniques de mensuration du corps humain et de ses parties. Il est cependant important de noter que les mensurations d'un corps donné changent au fil du temps, surtout pendant les premières années de la vie et cette évolution émane du phénomène de la croissance.

La CROISSANCE est le processus par lequel les organismes vivants grandissent, au travers de transformations morphologiques et fonctionnelles jusqu'à atteindre leur maturité physiologique (ENCARTA, 2004). La croissance représente un phénomène vital, universel et répond à un double processus : une multiplication cellulaire (hyperplasie) et une augmentation du volume cellulaire ou hypertrophie (PALAU, 1993). Pour CRAPLET (1986), la croissance est l'ensemble des phénomènes faisant passer l'oeuf, cellule unique résultant de la fécondation à l'organisme adulte composé de dix mille milliards de cellules.

Aussi, la CROISSANCE EN HAUTEUR (ou en longueur) serait donc cette augmentation de la taille du corps due à l'allongement des os au fil des années. La croissance en hauteur dépend de la croissance du squelette. Ce

6

dernier est une structure rigide ou semi-rigide soutenant les tissus mous de l'Homme et des animaux et jouant un rôle important dans le fonctionnement des muscles (ENCARTA, 2004). MARIEB (2005) note également que les os en croissance doivent s'épaissir à mesure qu'ils s'allongent et que le processus de croissance en longueur des os s'articule autour de plusieurs évènements qui se produisent au cours de l'ossification à partir du cartilage. La croissance en longueur s'accompagne d'un remaniement presque continu des extrémités épiphysaires ; ce qui a pour effet de conserver des proportions adéquates entre la diaphyse et les épiphyses (MARIEB, 2005). Les dimensions des os longs et des vertèbres déterminent la taille en hauteur. Cette croissance varie selon la période de la vie.

La PUBERTE désigne l'ensemble de modifications morphologiques, physiologiques et psychologiques chez l'être humain au moment du passage de l'enfance à l'adolescence (Le dictionnaire de poche français, 1992). La puberté va de 12 à 15 ans pour LEBOEUF (1974) alors que PALAU (1993) déclare que la phase pubère oscille chez la fille entre 13 et 15 ans et chez le garçon entre 14 et 17 ans. OLIVIER (1967) affirme que c'est par la puberté que débute l'adolescence.

L'ADOLESCENCE est, selon l'OMS, l'intervalle de temps compris entre 10 à 19 ans (COGILL, 2003 ; SERNIT, 1998). Il existe par ailleurs une adolescence dite « juvénile » (17 à 20 ans) correspondant à cette période de la vie pendant laquelle la courbe de croissance s'infléchit avec une croissance staturale de 2 cm par an (PALAU, 1993). Cependant, LEBOEUF (1974) situe l'adolescence juvénile entre 16 et 18 ans. En d'autres termes, l'adolescence correspond au passage d'un individu dépendant à un individu indépendant dont l'identité va lui permettre de communiquer avec les autres d'une manière adulte (ENCARTA, 2004). Cette période de la vie présente un énorme potentiel physique à explorer pour les APS.

7

L'OMS définit ainsi l'APTITUDE PHYSIQUE comme cette capacité d'accomplir un travail musculaire de façon satisfaisante et dans les conditions aérobies. En physiologie, la même expression peut être comprise comme l'ensemble des qualités naturelles et héréditaires d'un sujet. L'évaluation de l'aptitude physique d'un sujet donné peut passer par l'estimation du VOmax c'est-à-dire la quantité maximale d'oxygène qu'il est capable de consommer au cours d'un exercice musculaire intense (CRAPLET, 1986).

II. CROISSANCE

Les changements dans les dimensions du corps témoignent de la santé et

du bien-être en général des individus et des populations. L'anthropométrie est utilisée pour évaluer et prédire la performance, la santé et la survie des individus et reflète le bien-être économique et social des populations (COGILL, 2003).

II.1 Mécanisme de la croissance

Le processus de croissance résulte de deux phénomènes

complémentaires : la croissance en longueur (la multiplication des cellules) et la croissance en largeur caractérisée par l'augmentation de la taille des cellules (ENCARTA, 2004). Ce processus est accentué pendant les premières années de la vie c'est-à-dire pendant l'enfance et l'adolescence. En effet, les os longs s'allongent uniquement sous l'effet de la croissance interstitielle des cartilages épiphysaires et tous les os s'épaississent sous l'effet de l'activité du périoste selon un processus de croissance par apposition (MARIEB, 2005).

II.1.1 Etapes de la croissance

L'enfant n'est pas un adulte en réduction, mais un être en cours de

développement. Toute étude le concernant tant sur les biologiques, médicaux, psychiques, qu'éducatifs nécessite une connaissance des étapes de sa croissance (HARICHAUX et al ; 1986 cités par SANGO, mémoire, 2005).

On distingue ainsi deux phases dans la croissance humaine : une embryonnaire et une phase post-embryonnaire, après la naissance (ENCARTA,

8

2004). Les processus de croissance se subdivisent en plusieurs périodes ou âges chronologiques dont certaines limites correspondent à des phases caractéristiques du développement de certains organes ou tissus (PALAU, 1993).

II.1.1.1 croissance embryonnaire et foetale

Certaines des étapes les plus marquantes de la croissance se déroulent avant la naissance, puisqu'une seule cellule indifférenciée (la cellule oeuf issue de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde) se développe pour devenir un organisme complexe. Chez l'homme, au cours de la seconde moitié de la gestation, le foetus passe d'environ 45 g à 3,5 kg. Pendant cette période, la croissance dépend de deux hormones, l'insuline et la thyroxine (ENCARTA, 2004).

II.1 .1.2 Croissance après la naissance

L'une des manifestations les plus évidentes de la croissance au premier âge est le développement de la longueur du tronc et des membres par rapport à celle de la tête. Cela est dû au fait que la quasi-totalité des cellules du cerveau s'est développée avant la naissance. Il existe plusieurs périodes de croissance au cours d'une vie.

- la période néo À natale (10 jours suivants la naissance) : à la naissance, l'hématose placentaire (échanges respiratoires) est brutalement remplacée par l'hématose pulmonaire. (PALAU, 1993)

- la 1ère enfance ou petite enfance (10 jours à 2,5 ans): la tête, volumineuse, représente environ le quart de la taille du corps du nourrisson. Tous les points d'ossification principaux sont présents à la naissance. Le squelette reste malléable dans son ensemble, sans relief musculaire et le pied est plat (PALAU, 1993).

- la 2eme enfance ou moyenne enfance (2,5 ans à 6-7) : au début de cette étape, l'enfant possède les attributs de la personne adulte tels que la préhension, la marche, le langage et la conscience de soi. La taille et le poids s'accroissent

9

d'une manière plus ralentie puisque la progression annuelle ne dépasse guère 5 à 6 cm pour la taille et 1 à 1,5 kg pour le poids. De ce fait, les enfants de cette classe ne doivent pas être soumis à des manoeuvres de force (PALAU, 1993).

- la 3eme enfance ou grande enfance (6-7 ans à 12-13 ans chez la fille ; 14-15 ans chez le garçon): ici, la croissance de la taille se manifeste par un allongement des membres inférieurs et le rythme général de la croissance est légèrement ralenti soient 5 cm/an d'augmentation pour la taille et un gain d'environ 2 kg/an pour le poids. C'est une période de fatigabilité et de fragilité au cours de laquelle l'enfant ne doit pas accroître sa résistance foncière car (PALAU, 1993).

- la croissance à la puberté et à l'adolescence (jusqu'à 18-20 ans) : Elle se caractérise par un bouleversement morphologique, physiologique et psychologique qui va transformer un être jusqu'alors infantile en un être capable de reproduire l'espèce. On note une importante poussée de croissance staturale (15 à 20 cm en 2 ans) au cours de la première phase de la puberté (11-13 ans pour les filles ; 13-15 ans, pour les garçons). Au cours de cette phase, l'activité hormonale est importante avec différenciation morphologique entre filles et garçons et la fragilité de l'appareil tendineux, osseux, cartilagineux et ligamentaire constitue un facteur limitatif à supporter un effort physique ou sportif (PALAU, 1993).

Dans la deuxième phase de la puberté (13-17 ans pour les filles ; 14-18 ans pour les garçons), la croissance en largeur semble prendre le dessus sur la croissance en longueur (WEINECK, 1992). De toutes les façons, la poussée de croissance se poursuit durant la deuxième phase de la puberté à raison d'environ 1 à 2 cm par année (Programme national de certification des entraîneurs 3M, 1989). L'instabilité motrice et psychologique perceptible à cette tranche d'âge recommande de privilégier l'aspect qualitatif des activités physiques (PALAU, 1993).

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II.2 Lois de la croissance

A la lecture des différents ouvrages faisant état de la croissance humaine, il s'en dégage deux types : la croissance en hauteur (ou en longueur) et la croissance en largeur. La croissance en longueur est la conséquence de l'évolution du squelette des membres inférieurs, du tronc, du cou et de la tête. La croissance en largeur quant à elle relève de la croissance des ceintures pelvienne et scapulaire ainsi que la croissance des cellules du corps (PALAU, 1993).

La croissance générale de l'individu est liée et subordonnée au développement de sa charpente squelettique et il existe, aux différents âges, une harmonie entre la croissance osseuse et la croissance des muscles et des organes (PALAU, 1993). Les lois de la croissance se répartissent en quatre groupes (PALAU, 1993) :

- les lois pubertaires qui stipulent que : la taille doit son maximum de développement aux membres inférieurs avant la puberté et au tronc après la puberté.

- la loi des alternances basée sur le fait que la croissance évolue non pas sur toutes les parties d'un membre en même temps mais seulement sur un segment du membre (un os long s'allonge et grossit alternativement et non simultanément).

- la loi des proportions qui définit trois phases dans l'évolution des variations représentées par les proportions de longueur et de largeur du corps : 1ère phase (0 à 6 ans), 2e phase (6 à 15 ans) et la 3e phase (15 ans à l'âge adulte).

- la loi des asymétries, plus spécifique aux membres, précise qu'une asymétrie corrélative due à l'hyperfonctionnement règne entre les organes doubles (chez le droitier, le membre supérieur droit est plus long que le gauche).

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II.3 Facteurs de la croissance

Globalement, la croissance est influencée par des facteurs comme l'âge

gestationnel, le poids de naissance, le type d'alimentation, la stature des parents, l'environnement, la nutrition, la maladie chronique ou les besoins de santé spéciaux (Paediatr Child Health, 2004).

PALAU (1993) classe en trois groupes les facteurs qui influencent les processus de croissance.

II.3.1 Facteurs génétiques

L'enfant reçoit de ses parents des caractères et des qualités. C'est à ces

facteurs qu'on doit imputer l'allure de la croissance et les différences de taille significatives constatées entre les différentes races (PALAU, 1993).

II.3.2 Facteurs externes

Ils sont d'ordre nutritionnel car dépendent de l'alimentation et du niveau

socio-économique. Les besoins nutritionnels de l'enfant et de l'adolescent sont plus importants que ceux de l'adulte car le métabolisme de base est d'autant plus élevé que l'organisme est jeune (PALAU, 1993). Les sujets jeunes ont une activité spontanée plus intense que celle de l'adulte et la néoformation des tissus dépense de l'énergie. En outre, l'hygiène, le grand air, une éducation physique et sportive rationnelle et une gymnastique respiratoire adaptée représentent autant de facteurs favorables à une bonne croissance (PALAU, 1993).

II.3.3 Facteurs internes

Ils sont propres à l'individu et représentés par l'influence de certaines

glandes endocrines (qui secrètent les hormones de croissance) et notamment de leur rôle dans la croissance osseuse et au cours des différentes étapes de la croissance. Les hormones sont les facteurs internes de la croissance les plus importants (PALAU, 1993).

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II.3.1 Activateurs de la croissance

Les activateurs permettent à la croissance de se dérouler normalement ou

plus vite. Parmi ceux-ci, il y a l'hormone de croissance qui est une protéine nécessaire à la croissance des animaux vertébrés et de l'Homme. L'hormone de croissance agit sur la croissance en général et sur celle du squelette en particulier, favorisant le développement des os. La croissance de l'os dépend de celle d'une forme particulière de cartilage, le cartilage de conjugaison, situé aux extrémités des os longs et sur le pourtour des os plats (comme ceux du crâne). L'hormone stimule la synthèse des protéines dans le cartilage de conjugaison. Elle stimule également la sécrétion par le foie de la somatomédine, hormone qui, en retour, augmente la multiplication des cellules de l'os. Ces cellules utilisent les protéines nouvellement fabriquées pour former du tissu osseux (ENCARTA, 2004). Une autre hormone, la thyroxine, produite par la glande thyroïde, favorise l'action de l'hormone de croissance sur la synthèse des protéines. La sécrétion d'hormone de croissance est augmentée par l'exercice physique et par le stress ; elle est diminuée par l'action d'autres hormones comme l'insuline et les oestrogènes. Dans la plupart des cas, l'hormone de croissance agit en synergie avec d'autres hormones pour optimiser ses effets. Des hormones de croissance sont aujourd'hui produites en industrie et servent tout aussi à corriger ou à activer le rythme de croissance chez les jeunes (ENCARTA, 2004).

II.3.2 Inhibiteurs de la croissance

Généralement, une grande taille est rarement un problème chez les

garçons parce qu'elle est bien acceptée (TADDEO et GIRARD, 2007). La petite taille peut, quant à elle, causer chez le sujet concerné des frustrations d'ordre affectif telles que la dépréciation de l'image de soi. Le retard de croissance staturo-pondérale est dû à divers facteurs.

II.3.2.1 Alimentation inadaptée

Faute d'une alimentation adaptée, des troubles de la croissance sont à

redouter (ENCARTA, 2004). En effet, la malnutrition provoque un retard de

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croissance, un ralentissement de la maturation osseuse et un retard pubertaire ( www.academie-tchie.com). Des pathologies de ce type peuvent également être liées à une anomalie de la synthèse ou de la sécrétion des hormones, elles aussi indispensables à la croissance. Par ailleurs, les glucocorticoïdes inhibent la croissance (ENCARTA, 2004).

II.3.2.2 Pathologies liées à la croissance en hauteur

Les états pathologiques associés à une sécrétion anormale de l'hormone

de croissance causent des troubles importants. Les pathologies les plus connues sont :

- l'acromégalie (trouble de croissance qui se caractérise par l'hypertrophie et l'épaississement des régions osseuses des extrémités des membres supérieurs et inférieurs),

- le nanisme (trouble de croissance aboutissant à une petite taille finale avec proportions corporelles normales),

- le gigantisme (trouble caractérisé par une croissance exceptionnellement rapide du corps et l'atteinte d'une taille excessive),

- le crétinisme (trouble de croissance se manifestant par une petite taille et des proportions anormales). En outre, le cancer qui est une prolifération anarchique de certains tissus, empêche ceux-ci d'assurer la régulation de la croissance (ENCARTA, 2004).

II.3.3 Paramètres de la croissance

D'une manière générale, il s'agit des paramètres anthropométriques

mesurables directement et les indices anthropométriques obtenus après calcul.

II.3.3.1 Paramètres anthropométriques

De nombreux paramètres sont généralement mesurés à l'effet d'apprécier

la croissance d'un individu. Parmi ceux-ci il y a le poids, la taille, la taille-assis, la surface corporelle. De nombreuses mensurations des segments corporels servent également à mieux caractériser l'individu.

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II.3.3.1.1 Largeur biacromiale ou diamètre biacromiale

C'est la largeur des épaules (ou la carrure). La mesure peut se faire par

une méthode directe grâce à un coupon anthropométrique ou par une méthode indirecte. Pour ce dernier cas, la largeur biacromiale se déduira par calcul de la mesure du périmètre des épaules.

II.3.3.1.2 Périmètre thoracique

Il est mesuré à l'aide d'un mètre ruban, on vérifie l'horizontalité la

meilleure possible du pourtour qu'il décrit (HARICHAUX et MEDELLI, 1990).

II.3.3.1.3 Périmètre abdominal

Chez les sujets standards, ce paramètre représente le périmètre abdominal

au niveau ombilical. Chez les sportifs, il correspond à la partie rétrécie de la taille.

II.3.3.1.4 Périmètres articulaires

Ce sont les périmètres du coude, du poignet, de la hanche, du genou et de

la cheville. Le pourtour de chacune de ces parties est pris à l'aide d'un mètre ruban.

II.3.3.1.5 Quelques périmètres de segments

Il s'agit de mesurer les périmètres du bras, de l'avant-bras, de la cuisse, et

des mollets. Le périmètre crânien ou tour de tête est aussi déterminant : la croissance de l'enfant s'accompagne d'une augmentation du pourtour de sa tête.

II.3.3.1.6 Plis

Les plis peuvent être mesurés à plusieurs endroits privilégiés du corps

humain pour estimer la densité corporelle ou le pourcentage de masse grasse (HARICHAUX et MEDELLI, 1990). Ils permettent de faire des estimations de la densité corporelle tant chez l'homme que chez la femme (HARICHAUX et MEDELLI, 1990). Plusieurs autres plis peuvent être mesurés permettant d'estimer le pourcentage de masse grasse. Ce sont les plis : bicipital, tricipital, sous scapulaire, abdominal, supra iliaque, de la cuisse et du mollet.

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II.3.3.2 Indices anthropométriques

Il existe une pléthore d'indices pour apprécier la croissance chez un individu.

II.3.3.2.1 Indices de largeur des épaules Largeur biacromiale

I= x 100

Taille debout en cm

Les conditions étant: I 22 individu faible ; 22 I 23 individu moyen
et si

I 23 individu fort.

II.3.3.2.2 Indice de largeur du bassin

Largeur bicrétale

I= x 100

Taille debout en cm

I 16 bassin étroit ; 16 I 18 bassin moyen ; I 18 bassin

large.

II.3.3.2.3 Indice acromio - iliaque

Largeur bicrétale

I = x 100
Largeur bi acromiale

I 70 sujet de forme trapézoïdal, 70 I 75 sujet intermédiaire et I 75
sujet rectangulaire.

II.3.3.2.4 Indice de masse corporelle IMC ou indice de QUETELET

Poids (Kg)

IMC =

(Taille en m) 2

Cet indice permet d'avoir une idée assez précise sur le degré de risque d'obésité pour un sujet donné et est exprimé en kg/m2. La classification selon QUETELET chez l'adulte étant :

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IMC<18 état de maigreur, 18<IMC<25 état normal, 25<IMC<30 surpoids et IMC>30 état d'obésité.

II.3.3.2.5 Surface corporelle (SC)

Elle est calculée selon la formule de MOSTSELLER et exprimée en m2. [4 x poids (kg) + 7]

SC = + 90
Poids (kg)

III. CROISSANCE EN HAUTEUR

L'augmentation de la taille de l'adolescent est tributaire de la croissance

des différents segments corporels (Programme national de certification des entraîneurs 3M, 1989).

III.1 Importance de l'étude de la croissance en hauteur

La manière dont grandit un enfant renseigne sur sa santé et souvent, la

croissance d'un enfant qui a des troubles de santé ou d'alimentation est ralentie (Paediatr Child Health, 2004). .

III.1.1 Sur le plan médical

Les normes anthropométriques de référence peuvent permettre aux

parents et éducateurs de suivre la trajectoire de croissance des enfants soumis à leur contrôle; ceci dans l'optique d'éviter les retards de croissance chez ces jeunes (ARNOLD À RICHEZ, 2001 ; LAREM et PIGEARIAS, 1990 ; www.med.univ-angers.fr). En effet, les raisons incitant la prise en charge d'un retard de croissance sont diverses :

- le retard de croissance peut être le premier signe d'un processus pathologique qui peut mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel de l'enfant.

- un retard de croissance pendant l'enfance peut conduire à une petite taille à l'âge adulte.

- certains retards de croissance peuvent entraîner des conséquences psychologiques chez le sujet telle que la dépréciation de l'image de soi.

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III.1.2 Sur le plan nutritionnel

Une alimentation équilibrée permet la constitution de réserves énergétiques dans le muscle, le foie et les tissus adipeux autorisant une activité physique régulière (LACOSTE et al ; 1998). La taille sera ainsi fonction du stockage des protéines ingérées dans les tissus ; en effet, il n'y a pas de croissance normale sans nutrition correcte. En effet, la quantité d'aliments nécessaires dépend des besoins énergétiques qui sont directement liés à la croissance et à l'activité physique (FOX et MATHEWS, 1981). Durant les années de croissance rapide (l'adolescence), il y'a augmentation des besoins alimentaires (FOX et MATHEWS, 1981). D'après ce qui précède, il est clair qu'une alimentation inadéquate aura de graves conséquences physiques et psychiques qui peuvent apparaître plus tard dans la vie et sans possibilité de rattrapage (CRAPLET, 1986). Il est, de ce fait, recommandé environ 2000 calories par jour pour une croissance normale ( www.academie-tchie.com).

III.1.3 Sur le plan des APS

L'encadreur sportif joue un rôle important dans l'éducation de l'enfant. Aussi, il est indispensable qu'il se réfère dans sa tâche aux données de l'anatomie, de la physiologie et de la psychologie afin d'aboutir à une connaissance globale de l'enfant (PALAU, 1993). Ce d'autant plus que l'exercice physique améliore la nutrition des articulations mises en jeu : les apports nutritifs s'accroissent avec l'augmentation des apports de liquide synovial dans le cartilage (LACOSTE et al ; 1998).

De nombreuses applications sont donc faites de la croissance en hauteur sur les APS : notamment la détection sportive. Sachant que la taille finale de l'individu est la conséquence de son type de croissance, les recherches anthropométriques appliquées aux sports, réalisées, de nature descriptive, cherchent le plus souvent à établir des profils morphologiques par spécialité sportive dans une perspective d'évaluation des athlètes (DUFOUR et al ; 1988). Ainsi, les sportifs de haut niveau, indépendamment de leur genre, présentent une

18

morphologie particulière et spécifique à la discipline dans laquelle ils excellent (PHILIPPE, 1991). FOX et MATHEWS (1981) affirment que les différences de poids et de taille peuvent expliquer, du moins en partie, certaines différences de performance. Ils ajoutent que les différences de taille entre les deux sexes sont minimes chez les enfants avant la puberté ; cependant la femme adulte est de 7 à 10 cm plus petite que l'homme adulte. Ainsi, le rapport de performance augmente avec l'âge, atteignant son niveau maximum autour de 16 ans. C'est aussi à cet âge que les différences de taille et de composition corporelle sont presque maximales (FOX et MATHEWS, 1981). Pour D'AMOUR (1988), la sédentarité durant la croissance peut mener à une ossature plus étroite : tandis que les enfants actifs se font remarquer par des os larges par rapport à leurs congénères moins actifs. Le même auteur ajoute que la pratique d'une activité physique s'avère essentielle pour la croissance et le développement du squelette. Ainsi, il a été démontré que la croissance et le maintien des structures osseuses sont très influencés par les contraintes mécaniques subies par l'os (LACOSTE et al ; 1998).

En gymnastique, en patinage artistique et en ski alpin, les personnes les plus petites sont avantagées ; alors qu'au basket-ball, en athlétisme et au volley-ball, ce sont les grands qui sont avantagés (WEINECK, 1992).

Une étude sur la natation a permis d'établir un lien entre la taille des nageurs (garçons et filles) et leur vitesse de nage ; montrant ainsi que la différence de temps de parcours entre les filles et les garçons est plus liée au dimorphisme sexuel (différenciation entre les facteurs de la capacité physique ainsi qu'entre les caractéristiques morphologiques chez les deux sexes) qu'à une qualité de nage (DUFOUR et al ; 1988). Dans une autre étude sur des joueurs de handball, DUFOUR et al (1988) ont abouti à la conclusion que le profil morphologique des handballeurs était bien résumé par leur taille debout et l'empan de la main porteuse de la balle.

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Les normes anthropométriques, notamment la croissance en hauteur, permettent par ailleurs de caractériser les individus selon leur âge (COGILL, 2003). C'est ainsi qu'au Cameroun, une commission de morphologie a été mise sur pied dans le cadre des jeux de la Fédération Nationale du Sport Scolaire ou FENASSCO ( www.lemessager.net).

III.2 Paramètres entrant dans l'étude de la croissance en hauteur

Plusieurs paramètres anthropométriques mesurables sont généralement utilisés pour déterminer spécifiquement le rythme de croissance en hauteur chez un sujet. Ce rythme dépend de l'accroissement (ou vitesse de croissance) qui est l'augmentation avec l'âge d'une dimension corporelle : taille, poids et longueur des membres (CRAPLET, 1986).

III.2.1 Stature ou taille debout

La stature se mesure en mètre ou en centimètre à l'aide d'une toise. La

stature est l'un des signes distinctifs de tout individu et l'un des critères couramment utilisés pour connaître ou reconnaître quelqu'un (HEUZE et al ; 2003). Quand ce paramètre évolue en fonction de l'âge, on parle du paramètre taille-pour-âge.

III.2.2 Taille-assis

La taille-assis est la distance entre le haut du crâne et les 2 ischions.

La différence entre les deux paramètres ci-dessus permet d'obtenir la longueur des membres inférieurs (LMI) ou segment inférieur :

LMI = (Taille debout) - (Taille - assis)

III.2.3 Longueur du membre supérieur

Il s'agit de mesurer la longueur du membre supérieur gauche ou droite. Elle

se mesure généralement en Cm. Le sujet est debout et la mesure se fait du bord externe de l'acromion à l'extrémité inférieure du médius (OLIVIER, 1971).

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III.2.4 Indices de croissance

Des paramètres anthropométriques évoqués ci-dessus, il est possible de déterminer des indices (HARICHAUX et MEDELLI, 1990).

III. 2.4.1 Indice de longueur du membre inférieur (IMI) :

Longueur des membres inférieurs

IMI= x 100
Taille debout

III. 2.4.2 Indice de longueur du membre supérieur (IMS) :

(Longueur du membre supérieur)

IMS = x 100
(Taille debout)

III. 2.4.3 L'indice skélique (IS) :

Taille debout À (Taille - assis)

IS = 100 X

Taille À assis

III.2.4.4 Indice cormique (IC)

Taille-assis

IC = x 100
Taille debout

III.3 Normes anthropométriques disponibles sur la croissance en hauteur des adolescents

Les normes de référence NCHS/OMS existent pour les enfants de 0 à 18 ans, mais elles sont les plus exactes lorsqu'elles sont appliquées à des enfants jusqu'à l'âge de 10 ans (COGILL, 2003). Cependant, les normes de référence semblent mieux s'identifier et s'adapter aux populations sur lesquelles elles ont été établies (ORSTOM, 1965). C'est pour cette raison que chaque pays devrait disposer de ses propres normes pour adolescents.

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Il existe d'autres standards disponibles à l'instar des premières courbes de croissance réalisées en France par SEMPE et al (1979) encore utilisées aujourd'hui comme référentiels de croissance (BRUS et al ; 2006).

Un ouvrage écrit et revu par PEETERS (1984) présente des statures et taille-assis de référence qu'il qualifie de « mensurations idéales » pour les enfants de 0 à 18 ans. Les chiffres proviennent de deux enquêtes effectuées aux Etats-Unis sur une population originaire de l'Europe occidentale. Le tableau I donne une vue des mensurations idéales pour la taille debout et la taille-assis (PEETERS, 1984).

Tableau I : Mensurations idéales de 13 à 17 ans : chiffres moyens et extrêmes (PEETERS, 1984).

minimum

Garçons moy.

maximum

 

minimum

Filles
moy.

maximum

 
 
 

13 ans

 
 
 

142,2

155

169,5

T

143,7

157,1

168,4

73,3

79,6

88,1

TA

75,2

81,8

88,2

 
 
 

14 ans

 
 
 

146,4

162,7

177,1

T

148,2

159,6

170,7

75,6

82,9

91,4

TA

77,9

84

89,8

 
 
 

15 ans

 
 
 

151,7

167,8

181,8

T

150,2

161,1

171,6

78,5

86,3

93,7

TA

80

85,2

90,4

 
 
 

16 ans

 
 
 

156,5

171,6

185,6

T

150,8

162,2

172

82

88,9

95,3

TA

81,2

85,9

90,6

 
 
 

17 ans

 
 
 

159

173,7

186,6

T

151

162,5

172,2

83,9

90,4

96,4

TA

81,6

86,2

90,8

P =poids en Kg, T=taille en cm, TA=taille À assis en cm.

Pour comparer les paramètres d'une population donnée à ceux de la référence, plusieurs méthodes sont disponibles. Si l'on tient compte de l'âge et du sexe, les différences de mesures peuvent être exprimées d'un certain nombre

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de manières : en unités d'écart type ou Z-score, en pourcentage de la médiane ou en percentiles (COGILL, 2003).

Les Z-scores sont plus couramment utilisés par la communauté internationale de la nutrition. Le Z-score ou l'unité d'écart type (ET) est défini comme la différence entre la valeur observée pour un individu et la valeur médiane de la population de référence pour le même âge, divisée par l'écart type de la population de référence. L'équation est la suivante :

(Valeur observée) À (valeur de référence médiane)

Z-score =

Écart type de la population de référence

III.4 Application des données de la croissance staturale sur les APS

Les données anthropométriques disponibles dans certains pays permettent généralement de détecter et d'orienter les jeunes vers différentes disciplines sportives. Plusieurs études tendent à démontrer que chez les adolescents, un rapport staturo-pondéral favorable est souvent associé au succès dans de nombreuses disciplines sportives (DUCHE et al ; 1993 ; MALINA, 1986 ; SHUCK, 1962 cités par visio.univ-littoral.fr). En effet, la croissance de la taille et du poids influence considérablement la capacité d'effort physique chez un sujet donné (FOX et MATHEWS). C'est ce que confirme WEINECK (1992) en notant que de tous les paramètres anthropométriques, la taille est l'un des plus importants car elle apporte un avantage conséquent dans de nombreuses disciplines. Le même auteur souligne que les variations dans les proportions corporelles caractéristiques de chacune des périodes de développement influencent, d'une certaine façon, la capacité de performance sportive. Cependant une prise excessive de taille et de poids chez certains individus due à l'excès de sécrétion des hormones thyroïdiennes pourrait plutôt influencer négativement leur degré de motricité et compromettre leur capacité d'effort

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(HARICHAUX et al ; 1986 cités par SANGO, mémoire, 2005). TADDEO et GIRARD (2007) stipulent que le début de la puberté peut avoir des répercussions sur la réussite des garçons dans les sports. Ainsi, ceux dont la puberté se produit plus tôt ont leur poussée de croissance et développent leur masse musculaire et leur force avant les autres. À l'opposé, ceux qui commencent leur puberté tardivement risquent de ne pas être choisis pour faire partie de certaines équipes et d'être ainsi marginalisés. Ils peuvent donc abandonner le sport prématurément.

En somme, de nombreuses données expérimentales disponibles démontrent un lien étroit entre l'aptitude physique et les normes anthropométriques (THILL et al ; 1986).

IV. APTITUDE PHYSIQUE

Selon D'AMOUR (1988), l'endurance est à la fois un facteur de performance et de santé. De manière générale, la capacité d'endurance est mieux exprimée par la consommation maximale d'oxygène ou VOmax (WEINECK, 1992). En effet, la pratique des APS impose des contraintes physiologiques (cardiorespiratoires, endocriniennes). L'apport de l'oxygène au muscle est lié à la fonction cardiovasculaire et la production d'énergie dépend, au niveau cellulaire, de l'oxydation d'un métabolite.

L'évaluation de l'aptitude physique se fait à travers des tests d'effort qui sont de deux types : les tests de laboratoire et les tests de terrain (LACOSTE et al ; 1998). Les tests de terrain complètent les premiers mais ne peuvent les remplacer. Les tests de terrain permettent d'explorer les puissances maximales aérobie et anaérobie. Il existe divers types de tests de terrain pour l'évaluation de la consommation maximale d'oxygène d'un sujet.

IV.1 Epreuve progressive de Léger et Boucher

Elle a été mise sur pied en 1981. Il consiste à faire courir les sujets autour d'une piste de 200, 300 ou 400 mètres étalonnée par des plots tous les 50 mètres.

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Un magnétophone puissant donne au sujet toutes les indications du programme de vitesse croissante, enregistré préalablement sur une cassette.

IV.2 Test des 12 minutes de Kenneth Cooper

Il a été mis sur pied en 1968. Il s'agit de déterminer la puissance maximale aérobie (PMA) d'un sujet. Le sujet doit parcourir sur terrain plat la plus grande distance possible en 12 minutes à sa vitesse maximale aérobie ou VMA. La distance parcourue est ensuite mesurée au terme des 12 minutes d'effort puis, tenant compte de l'âge du sujet, donne la VMA du sujet ainsi que sa valeur physique (HARICHAUX et MEDELLI, 1990).

La formule de Cooper pour calculer le VOmax est : VOmax =

0,022D+10,39

Avec D = distance parcourue par le sujet sédentaire en mètres. Cette formule de Cooper sous-estime la valeur réelle du VOmax chez les sujets entraînés.

Des critiques démontrent que le test de Cooper est inapte à évaluer le VOmax puisque le sujet doit être préalablement entraîné ; ce test donne une corrélation aléatoire avec le VOmax en fonction de l'âge (BILLAT, 2003 ; HARICHAUX et MEDELLI, 1990). En outre, 12 minutes correspondent à une durée supérieure à celle que la moyenne des coureurs est capable de soutenir à VMA et VOmax (BILLAT, 2003). Par contre, le Cooper teste la capacité à soutenir un fort pourcentage du VOmax dans l'hypothèse que la course se fait à vitesse constante. Cependant, pour apprécier l'évolution de la capacité d'endurance avec l'âge pendant l'enfance et l'adolescence, la mesure de la performance de course par le test de COOPER constitue un moyen plus adéquat que la détermination de la capacité maximale d'absorption d'oxygène (WEINECK, 1997).

IV.3 Epreuve progressive de course navette de 20 m

Il a été mis sur pied en 1981 par Léger. Il s'agit aussi d'une épreuve progressive, mais ne nécessitant qu'un terrain plus petit sur lequel sont tracées

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deux lignes parallèles distantes de 20 mètres. il s'agira pour le sujet d'effectuer une série d'allers-retours, en bloquant chaque fois un pied derrière une de ces deux lignes, et à un rythme de course progressivement croissant et imposer par une cassette. Les vitesses vont de 8 à 18,5 km/h par paliers (HARICHAUX et MEDELLI, 1990).

IV.4 VOmax et croissance en hauteur

Le VOmax est proportionnel à la taille ou à la masse d'un sujet donné, il est également proportionnel à l'intensité de l'exercice que le sujet effectue (HARICHAUX et MEDELLI, 1990). Il existe le VOmax exprimé en ml/min/kg qui est le meilleur indicateur de la capacité de performance en endurance des enfants et des adultes (WEINECK, 1992) ; il ne varie pas chez le garçon entre 6 et 16 ans. Il existe également le VOmax exprimé en l/min qui suit parfaitement la courbe de croissance des garçons et des filles; cependant, les variations sont à tout âge plus marquées chez le garçon (WEINECK, 1997).

D'après tout ce qui précède, il apparaît important pour un pays de disposer d'une maîtrise des caractéristiques anthropométriques propres de sa population. En effet, celles-ci influencent l'aptitude physique des sujets et sont par conséquent déterminantes pour la performance sportive ; par ailleurs, ces données varient en fonction du temps : c'est l'évolution séculaire ou décennale (BODZSAR et al ; 2006).

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CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES

Le présent protocole a bénéficié au préalable de l'accord de la hiérarchie, notamment la Direction des Etudes, des Stages et de la Recherche, par l'octroi d'une attestation de recherche. L'expérimentation s'est faite sous la coordination du chef de département de l'éducation physique de l'INJS et en collaboration avec le personnel de la santé exerçant à l'infirmerie dudit établissement. Avant de procéder à la prise des paramètres des sujets, ceux-ci et leurs parents ou accompagnateurs ont été informés verbalement sur les objectifs du protocole.

I. MATERIEL

Il s'agit d'une part du matériel humain et d'autre part des instruments qui ont permis la

réalisation du présent protocole.

I.1 Sujets

D'après AKTOUF (1987) cité par ABONDO (mémoire, 2005). La population cible est l'ensemble indifférencié des éléments parmi lesquels sont choisis ceux sur qui s'effectueront les observations. Dans le cadre de la présente étude, il s'agissait d'adolescents âgés de 13 ans à 17 ans aptes à la pratique des APS.

I.1.1 Caractéristiques des sujets

Selon AKTOUF (1987) cité par ABONDO (mémoire, 2005), l'échantillon est une petite quantité d'un produit destinée à faire connaître les qualités ou à les apprécier.

L'échantillon collecté du 24 Juillet au 31 Août 2007 était constitué de 209 sujets mélanodermes (105 garçons et 104 filles) exclusivement camerounais et scolarisés provenant des différents quartiers de la ville de Yaoundé. Les garçons étaient âgés de 15 #177; 2 ans avec une taille moyenne de 166,0 #177; 5,70 cm et un poids moyen de 59,66 #177; 7,75 kg. Les filles étaient âgées de 15 #177; 2 ans avec une taille moyenne de 161,63 #177; 1,0 cm et un poids moyen de 60,17 #177; 2,96 kg. Il

27

s'agit exclusivement d'adolescents camerounais issus des diverses couches socio - ethniques du pays.

Les sujets malades ou atteints d'une malformation n'ont pas participé à la constitution de l'échantillon. Il s'agit d'une « population saine » dans le sens médical du terme.

Les sujets métis ou mulâtres, de race blanche, jaune ou rouge ont été exclus pour leurs caractéristiques extérieures (phénotypes).

Le métissage entre les grands groupes ethniques camerounais n'a pas été exclu. Il s'agit donc d'adolescents camerounais présents à Yaoundé au moment du protocole. Les africains noirs ne sont pas rentrés dans la composition de l'échantillon. Chaque groupe d'âge est ainsi composé d'enfants différents et non des mêmes sujets mesurés à intervalle régulier (méthode transversale). Le tableau II présente la distribution des effectifs et fréquences en fonction du sexe et de l'âge des sujets étudiés :

Tableau II : Effectif des sujets étudiés par âge et par sexe.

Age (années)

13

14

15

16

17

Garçons

28

23

19

20

15

Filles

20

13

27

23

21

Total

48

36

46

43

36

Fréquence (%)

22,97

17,22

22,02

20,57

17,22

I.2 Instruments de mesure

Il s'agit de matériel de mesures anthropométriques et de l'aptitude

physique, ainsi que du matériel de traitement des données.

I.2.1 Matériel de mesures anthropométriques

La stature et la taille-assis ont été prises au millimètre près avec une toise

rigide et démontable de type GM, graduée à 1/10e de 0 à 250 cm.

La longueur du membre supérieur droit a été mesurée à l'aide d'un ruban métrique Butterfly Brand gradué de 0 à 150 cm.

Le poids a été pris avec une balance mécanique de marque Yamato

28

Kaloor fabriquée au Japon et calibrée à 0,2 kg. I.2.2 Matériel de mesure de l'aptitude physique

Les tests se sont déroulés sur la piste d'athlétisme longue de 350m entourant le terrain de football du Lycée Général Leclerc de Yaoundé.

Un sifflet de marque Fox 40 a été utilisé pour signaler le début et la fin d'exercice.

Le temps a été pris au chronomètre manuel de marque Geonaute, 60 temps alors que la distance parcourue était mesurée à l'aide d'un pédomètre de standard international muni d'un compteur électronique.

07 plots ont servi à baliser le parcours pour faciliter la mesure de performance.

I.2.3 Matériel de traitement des données

Une fiche individuelle pour la collecte et un ordinateur Pentium IV équipés des logiciels Excel 2003 et R 2.4.0 ont été utilisés pour le traitement des données recueillies.

II. METHODES

II.1 Formation des tranches d'âge

La population couvre cinq tranches d'âges de 13 à 17 ans, correspondant

chacune à une année légale, soient 12 mois. L'âge acquis à son dernier anniversaire est le critère retenu pour définir l'appartenance du sujet à un groupe d'âge. De ce fait, les classes d'âge avaient respectivement pour valeur centrale : 13,5 ans ; 14,5 ans ; 15,5 ans ; 16,5 ans et 17,5 ans.

Diverses données anthropométriques ont ainsi été recueillies: notamment des variables squelettiques (stature, taille Àassis et longueur du membre supérieur droit), musculo-lipidiques c'est-à-dire le poids (BRUS et al ; 2006) ; la capacité de performance d'endurance chez les garçons et les filles a aussi été évaluée (WEINECK, 1997).

29

II.2 Mesures des paramètres anthropométriques

Pour l'approche de la croissance en hauteur du corps, pendant la période de l'adolescence comprise entre 13 ans et 17 ans, cinq mensurations ont été prélevées à raison de deux prises chacune puis la moyenne à été calculée (COGILL, 2003). Un poste de prélèvement a été créé pour chaque paramètre. Chaque poste était occupé par le même expérimentateur en charge d'effectuer le même type de mesure sur les sujets. Le rendez-vous avec les participants avait lieu tous les jours ouvrables de 11 heures à 13heures 30 dans les mêmes conditions de températures et de pression.

Les cinq mensurations se déroulaient dans l'ordre suivant :

II.2.1 Prise de poids

Les participants montaient sur la balance et restaient immobiles. Ils étaient vêtus d'un justaucorps pour les filles ou d'un short léger, torse nu pour les garçons. La lecture se fait directement sur le cadran.

II.2.2 Mesure de la stature ou taille debout

La stature a été prise avant midi car selon OLIVIER (1971), la taille diminuerait de 2 cm environ le soir par rapport à une prise dans la matinée. Cet auteur recommande que les prises de taille et de poids se fassent le matin deux heures environ après le réveil. La diminution de la stature est due aux charges de la journée qui favorisent le tassement des vertèbres (OLIVIER, 1971).

Pour la mesure, le sujet, déchaussé, doit appuyer ses talons et l'occiput contre la toise. Il est en stature droite corrigée sur une surface plane rigide (HARICHAUX et MEDELLI, 1990).

30

Figure 1 : Mesure de la stature des enfants et des adolescents (Paediatr Child Health, 2004).

II.2.3 Mesure de la taille À assis

Le sujet est assis sur un banc de 40 cm de hauteur, le buste bien dressé, les jambes tendues et l'occiput contre la toise (HARICHAUX et MEDELLI, 1990). II.2.4 Mesure de la longueur du membre supérieur gauche

Cette mesure se fait avec le mètre ruban et part de l'acromion à l'extrémité du majeur de la main droite. Le sujet est debout, le membre bien droit et les doigts serrés.

II.2.5 Mesure de la longueur du membre inférieur droit (LMI)

Cette valeur s'obtient par calcul de la différence entre la stature et la tailleÀ assis.

31

II.3 Evaluation de la vitesse de croissance annuelle

A partir des données ci-dessus, une différence a été effectuée entre les moyennes de chacune des deux classes d'âge les plus proches et ainsi de suite de proche en proche, cet écart correspond à l'accroissement annuel des paramètres anthropométriques. Les cinq tranches d'âge obtenues ont été réparties en quatre périodes d'accroissement annuel: [13.5 ; 14,5[, [14,5 ; 15,5[, [15,5 ; 16,5[et [16,5 ; 17,5[.

II.4 Calcul des indices anthropométriques

A partir des dimensions anthropométriques mesurées, il a été calculé :

II.4.1 Indice cormique (IC)

Taille-assis

I = x 100

Taille debout

I 51 buste court (brachycorme), 51 I 53, buste moyen (métricorme) et I 53 buste long (macrocorme). Cet indice traduit la proportion du tronc par rapport au corps du sujet.

II.4.2 Indice de longueur du membre inférieur (IMI) Longueur des membres inférieurs

IMI= x 100

Taille debout

L'indice du membre inférieur est moyen pour 55,0<IMI<56,9 ; faible quand

IMI< 55 et fort quand IMI> 56,9.

II.4.3 Indice de longueur du membre supérieur (IMS)

(Longueur du membre supérieur)

IMS = x 100
(Taille debout)

32

Ce rapport à la stature est moyen entre 45,0 et 46,9.

II.4.4 Indice skélique (IS)

Taille debout À (Taille - assis)

IS = 100 X

Taille À assis

II.5 Mesure de l'aptitude physique

Elle se résumait en l'application du Test de Cooper aux participants. Il s'agissait de les faire courir pendant 12 minutes à une valeur proche de leur VMA autour d'une piste d'athlétisme de 350 m. Les signaux de début et de fin d'exercice étaient donnés par un coup de sifflet. Le sujet devait courir à un rythme qui lui permettait de tenir pendant la durée du test. Au terme des 12 minutes, les positions finales de chaque sujet étaient repérées et la distance séparant cette position de la ligne de départ était mesurée à l'aide d'un pédomètre. A cette dernière distance, était ajoutée le produit du nombre de tours n par 350 m à l'effet de connaître la distance totale D parcourue : D = n x 350

m.

L'évolution de la capacité d'endurance avec l'âge est mieux appréciée par la mesure de la performance de course par le test de COOPER que la détermination du VOmax (WEINECK, 1997). En effet, l'évolution des performances de course dans le cadre du test de COOPER n'est pas en corrélation étroite avec le VOmax chez les adolescents de 11 à 18 ans (WEINECK, 1997).

II.6 Comparaison aux normes de référence NCHS/OMS

Pour ce faire, le Z-score a été calculé pour évaluer l'écart qui sépare les

données obtenues localement aux standards internationaux, notamment les normes de référence NCHS/OMS. Pour calculer le Z-score d'un sujet, la moyenne et l'écart type de référence, pour l'âge et le sexe correspondant, seront utilisés. La technique suivante proposée par Cogill (2003) a été utilisée :

33

- soustraire de la taille effective de l'individu la taille moyenne de référence;

- diviser le résultat obtenu par l'écart type pour l'âge et le sexe de l'enfant. Le calcul des Z-scores obéit à la formule suivante :

(Taille mesurée) À (Taille de référence médiane)

Z-Score =

Écart type de la population de référence

Si -1 < Z-score < 1, la taille est normale ; la valeur nutritionnelle est normale.

III. ANALYSE STATISTIQUE

Les statistiques descriptives (moyenne arithmétique #177; écart-type) ont été

calculées pour l'ensemble des variables. Les comparaisons entre les groupes furent réalisées, selon le cas, au moyen du test t de Student. Le seuil minimal de significativité a été établi à p < 0,05. Le Turkey Honest Significant Differences (Turkey HSD) a été appliqué au sein du même genre afin d'apprécier l'effet de l'âge sur les variables étudiées.

34

CHAPITRE IV: PRESENTATION DES RESULTATS

I. PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES

Le tableau III donne les valeurs standards des mesures anthropométriques des adolescents camerounais urbains vivants à Yaoundé.

Tableau III : Moyenne #177; écart-type de la stature, la taille-assis, la longueur du membre inférieur (LMI) et la longueur du membre supérieur gauche (LMS) des garçons (G) et des filles (F) camerounais âgés de 13 ans à 17 ans.

Stature (cm)

Taille-assis (cm)

158,80 #177; 8,13

76,27#177;

3,47

160,75#177;

6,32

76,90#177;

7,61

162,60#177;

8,59

78,48#177;

5,14

162,64#177;

6,46

79,69#177;

4,02

165,57#177;

6,35

81,05#177;

5,66

162,07#177;

5,88

80,03#177;

2,53

82,54#177; 5,72 74,36#177; 0,96

83,84#177; 9,60 75,05#177; 0,63

84,13#177; 5,85 77,86#177; 1,67

82,96#177; 4,47 76,47#177; 0,86

84,53#177; 3,98 79,75#177; 0,21

82,04#177; 5,11 76,81#177; 1,07

20 169,60#177; 7,63 81,98#177; 7,26 87,61#177; 7,25 82,21#177; 1,74

16,5 G

F 23 162,30#177; 7,80 80,62#177; 4,79 81,69#177; 7,37 77,93#177; 2,44

15 173,40#177; 5,35 86,33#177; 3,03 87,07#177; 4,10 83,32#177; 0,25

G

17,5

F 21 162,40#177; 4,69 79,86#177; 3,74 82,54#177; 5,12 80,19#177; 2,43

Age (ans) Sexe Effectif

G 28

13,5

F 20

23

14,5 G

F 13

19

15,5 G

F 27

LMI (cm) LMS (cm)

Les sections grises symbolisent l'existence d'une différence significative pour le même paramètre entre garçons et filles du même âge (p<0,05).

D'après le tableau III, hormis la longueur du membre inférieur qui stagne chez les filles, les valeurs des autres paramètres anthropométriques ont augmenté au cours des cinq années (13 à 17 ans).

35

La figure 2 représente la courbe d'évolution de la stature en fonction de l'âge et du sexe des adolescents de 13,5 à 17,5 ans.

1.76

1.74

y = 0.0362x + 1.5515 R2 = 0.998

1.72

1.7

1.68

1.66

1.64

y = -0.002x2 + 0.0149x + 1.5975 R2 = 0.6442

Age (années)

1.6

1.58

13.5 14.5 15.5 16.5 17.5

1.62

Garçons

Filles

Linéaire (Garçons)

Polynomial (Filles)

Figure 2 : Variation de la stature en fonction de l'âge et du sexe.

La figure 2 montre que chez les garçons, la courbe d'évolution de la croissance en hauteur présente une allure globale linéaire à pente positive de 13,5 à 17,5 ans.

Les résultats ci-dessus (figure 2) permettent d'obtenir une table de croissance staturale des adolescents des tranches d'âge comprises entre 13 et 17 ans.

36

Les tableaux IV et V présentent le paramètre taille-pour-âge d'après le Z-score calculé à partir des valeurs moyennes de la taille et de l'âge des garçons et des filles respectivement. Cette représentation est faite suivant la méthode NCHS/OMS.

Tableau IV : Distribution par moyenne du paramètre taille - pour - âge #177; écart type (ET) chez les garçons (G) camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

Z-scores (taille en cm)

Sexes Ages Moyenne ET -3ET -2ET -1ET Médiane +1ET +2ET +3ET

13,5 158,8071 8,13 134,4 142,5 150,7 158,8 166,9 175,1 183,2 14,5 162,6087 8,59 136,9 145,4 154,0 162,6 171,2 179,8 188,4

G 15,5 165,5789 6,35 146,5 152,9 159,2 165,6 171,9 178,3 184,6 16,5 169,6000 7,63 146,7 154,3 162,0 169,6 177,2 184,9 192,5 17,5 173,4000 5,35 157,3 162,7 168,0 173,4 178,8 184,1 189,5

Selon le tableau IV, la valeur médiane de la taille-pour-âge des garçons de 13,5 ans est de 158,8 Cm et elle est de 173,4 Cm à 17,5 ans.

Tableau V : Distribution par moyenne du paramètre taille - pour - âge #177; écart type (ET) chez les filles (F) camerounaises âgées de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

Z-scores (taille en cm)

Sexes Ages Moyenne ET -3ET -2ET -1ET Médiane +1ET +2ET +3ET

13,5 160,7500 6,32 141,8 148,1 154,4 160,8 167,1 173,4 179,7

14,5 162,6429 6,46 143,3 149,7 156,2 162,6 169,1 175,6 182,0

15,5 162,0741 5,88 144,4 150,3 156,2 162,1 168,0 173,8 179,7

F

16,5 162,3043 7,80 138,9 146,7 154,5 162,3 170,1 177,9 185,7

17,5 162,4000 4,69 148,3 153,0 157,7 162,4 167,1 171,8 176,5

Selon le tableau V, la valeur médiane de la taille-pour-âge des filles de 13,5 ans est de 160,8 Cm et elle est de 162,4 Cm à 17,5 ans.

37

La figure 3 présente la cinétique de la taille-assis chez les adolescents en fonction du sexe et de l'âge.

91

89

87

85

83

81

79

77

75

13,5 14,5 15,5 16,5 17,5

Ages ( en années)

Garçons

Filles

Figure 3 : Variation de la taille-assis en fonction du sexe et de l'âge des adolescents camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans.

La figure 3 montre que la taille-assis des garçons devient supérieur à celle des filles vers l'âge de 15 ans. Le test t de Student signale une différence significative pour la taille-assis entre les deux sexes à 17,5 ans (p < 0,05).

38

Le tableau VI présente le paramètre taille-assis en fonction de l'âge chez les

garçons d'après le Z-score calculé à partir des valeurs moyennes de la taille et de l'âge de la population.

Tableau VI: Distribution par moyenne #177; écart type (ET) de la taille-assis en fonction de l'âge chez les garçons (G) camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

Z-scores (taille-assis en cm)

Sexe Ages Moyenne ET -3ET -2ET -1ET Médiane +1ET +2ET +3ET

13,5 76,27 3,48 65,8 69,3 72,8 76,3 79,8 83,2 86,7 14,5 78,48 5,14 63,1 68,2 73,3 78,5 83,6 88,8 93,9

G 15,5 81,05 5,66 64,1 69,7 75,4 81,1 86,7 92,4 98,0 16,5 81,99 7,26 60,2 67,5 74,7 82,0 89,2 96,5 103,8 17,5 86,33 3,03 77,2 80,3 83,3 86,3 89,4 92,4 95,4

Selon le tableau VI, la valeur médiane de la taille-assis des garçons de 13,5 ans est de 76,3 Cm et à 17,5 ans elle est de 83,6 Cm.

Le tableau VII présente le paramètre taille-assis en fonction de l'âge chez les filles d'après le Z-score calculé à partir des valeurs moyennes de la taille et de l'âge de la population.

Tableau VII: Distribution par moyenne #177; écart type (ET) de la taille-assis en fonction de l'âge chez les filles (F) camerounaises âgées de 13,5 à 17,5 ans (Z-scores).

Z-scores (taille-assis en Cm)

Sexe Ages Moyenne ET -3ET -2ET -1ET Médiane +1ET +2ET +3ET

13,5 76,91 7,61 54,1 61,7 69,3 76,9 84,5 92,1 99,7 14,5 79,69 4,02 67,6 71,6 75,7 79,7 83,7 87,7 91,7

F 15,5 80,03 2,53 72,4 75,0 77,5 80,0 82,6 85,1 87,6 16,5 80,62 4,80 66,2 71,0 75,8 80,6 85,4 90,2 95,0 17,5 79,86 3,74 68,6 72,4 76,1 79,9 83,6 87,3 91,1

Le tableau VII signale que la valeur médiane de la taille-assis des filles de 13,5 ans est de 76,9 Cm et à 17,5 ans elle est de 79,9 Cm.

La figure 4 présente l'évolution du paramètre longueur du membre inférieur des adolescents de 13,5 à 17,5 ans en fonction de l'âge et du genre.

97 95 93 91 89 87 85 83 81

 

Garçons

Filles

Ages (en années)

39

13,5 14,5 15,5 16,5 17,5

Figure 4 : Variation de la longueur du membre inférieur en fonction de l'âge et du sexe.

86

84

82

80

78

76

74

D'après la figure 4, la longueur du membre inférieur est croissante entre 13,5 et 17,5 ans chez les garçons. Chez les filles, elle tend à se stabiliser. Le test t de Student montre cependant une différence significative (p<0,05) entre les deux genres à 16,5 et 17,5 ans.

La figure 5 présente l'évolution du paramètre longueur du membre supérieur des adolescents de 13 à 17 ans en fonction de l'âge et du genre.

Garçons

Filles

40

13,5 14,5 15,5 16,5 17,5

Ans

Figure 5 : Variation de la longueur du membre supérieur en fonction de l'âge et du sexe.

D'après la figure 5, le paramètre longueur du membre supérieur croit pendant les cinq années (13 à 17 ans) pour les deux sexes avec un avantage pour les sujets masculins.

41

II. ACCROISSEMENT ANNUEL DES PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES

Il s'agit ici de la croissance annuelle, c'est-à-dire le nombre de centimètres acquis en une année (Cm/an). Le tableau VIII donne l'accroissement annuel des mensurations se rapportant à la croissance en hauteur des adolescents camerounais.

Tableau VIII: Accroissement annuel moyen (en Cm/an) de la stature, la taille-assis, la longueur du membre supérieur (LMS) et la longueur du membre inférieur (LMI) des garçons (G) et des filles (F) âgés de 13 ans à 17 ans.

LMS

(Cm/an) (Cm/an) (Cm/an)

LMI (Cm/an)

Tranches d'âge (ans) Sexe Stature

Taille-assis

3,80 2,20 3,49 1,59

13,5 - 14,5 G

F 1,89 2,78 1,42 0,89

2,97 2,57 1,89 0,40

G

14,5 - 15,5

F -0 ,56 0,34 0,34 0,91

4,02 0,93 2,46 -3,08

G

15,5 - 16,5

0,23 0,59 1,13 -0,36

F

3,80 4,34 1,10 -0,55

G

16,5 - 17,5

0,1 -0,75 2,26 0,85

F

Le tableau VIII montre que la vitesse de croissance annuelle de la stature demeure comprise entre 3 cm et 4 cm par an à tous les intervalles. Chez les filles, cette vitesse s'annule pratiquement après 14,5 ans.

La figure 6 représente la variation de l'accroissement annuel des mensurations se rapportant à la croissance en hauteur des garçons de 13 à 17 ans.

5

4,5

4

3,5

3

2,5

2

1,5

1

Stature

Taille-assis

LMS

0,5

0

Tranches d'âge (en années)

13,5 - 14,5 14,5 - 15,5 15,5 - 16,5 16,5 - 17,5

42

Figure 6 : Accroissement annuel de la stature, de la taille assis et du membre supérieur des garçons camerounais.

La figure 6 montre qu'entre 13,5 ans et 17,5 ans, seule la stature des garçons présente une vitesse de croissance assez stable. Elle demeure comprise entre 3 et 4 cm par an. La taille-assis connaît une augmentation de sa vitesse pendant les cinq années considérées.

La figure 7 représente l'accroissement annuel des mensurations se rapportant à la croissance en hauteur des filles de 13,5 à 17,5 ans.

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

-0,5

13,5 - 14,5 14,5 - 15,5 15,5 - 16,5 16,5 - 17,5

Stature

Taille-assis

LMS

Tranches d'âge (en années)

43

-1

Figure 7: Accroissement annuel de la stature, de la taille-assis (TA), et du membre supérieur des filles camerounaises.

La figure 7 présente chez les filles une régression de la vitesse de croissance des paramètres stature et taille-assis au point de s'annuler après 14,5 ans.

III. INDICES ANTHROPOMETRIQUES

Que ce soit en longueur ou en largeur, les dimensions du corps évoluent en fonction de l'âge pendant l'enfance et l'adolescence. Le tableau VII donne les valeurs des indices se référant aux segments longilignes.

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Tableau IX : Valeurs moyennes de l'indice cormique, de l'indice skélique, des indices du membre supérieur et du membre inférieur des garçons (G) et des filles (F) camerounais âgés de 13,5 à 17,5 ans.

IMS IMI

46,82#177;2,34 51,97#177; 1,47

46,69#177; 1,93 52,16#177; 4,81

47,88#177; 3,04 51,74#177; 2,10

48,17#177; 1,83 51,05#177; 2,26

47,39#177; 1,92 50,62#177; 1,64

48,48#177; 2,18 51,66#177; 3,79

48,02#177; 0,03 50,33#177; 0,03

48,05#177; 1,53 50,21#177; 1,41

49,43#177; 2,24 50,80#177; 2,28

47,02#177;1,92 51,01#177; 1,65

Age (ans)

Sexe

Effectif

IS

IC

13,5

G

28

108,26#177; 6,43

48,03#177; 1,47

 

F

20

111,69#177; 31,04

47,84#177; 4,81

14,5

G

23

107,54#177; 8,99

48,26#177; 2,10

 

F

13

104,31#177; 7,22

48,99#177; 1,65

15,5

G

19

104,80#177; 9,07

48,95#177; 2,26

 

F

27

102,60#177; 6,92

49,38#177; 1,64

16,5

G

20

108,34#177; 19,54

48,34#177;3,79

 

F

23

101,83#177; 13,02

49,67#177; 0,03

17,5

G

15

100,95#177; 5,53

49,79#177; 1,41

 

F

21

103,73#177; 10,43

49,20#177; 2,28

Les cellules en gris (tableau IX) symbolisent l'existence d'une différence significative pour le même paramètre entre garçons et filles du même âge (p<0,05).

L'indice skélique et l'indice de longueur du membre inférieur ont sensiblement diminué pendant les cinq ans tant chez les filles que chez les garçons. Par contre, l'indice cormique et l'indice de longueur du membre supérieur ont sensiblement augmentés.

IV. APTITUDE PHYSIQUE (PERFORMANCE AU TEST DE COOPER)

Cette valeur est représentée pour chaque tranche d'âge par la figure 8. La performance moyenne #177; écart-type est représentée chez les garçons et des filles. L'allure de la capacité aérobie dans ce cas correspond à celle de la vitesse maximale aérobie (VMA) puisqu'il s'agit de la distance parcourue par unité de temps.

2600

2400

2200

2000

1800

1600

1400

2800

Garçons

Filles

45

13,5 14,5 15,5 16,5 17,5 Ages (en années)

Figure 8 : Evolution de la performance (Test de Cooper) en fonction du sexe et de l'âge des adolescents camerounais.

D'après la figure 8, la performance des garçons augmente de plus de 250,82 mètres alors que chez les filles, elle diminue de près de 429,35 mètres en 5 ans.

V. COMPARAISON AVEC LA REFERENCE NCHS/OMS

Il s'agit de la comparaison des tailles moyennes des adolescents camerounais âgés de 13 à 17 ans à celles des adolescents de référence (NCHS/OMS) de la même tranche d'âge. Cette comparaison est présentée dans la figure 9 sous forme de Z-score.

46

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,60

0,40

0,20

0,00

0,35

0,24

-0,02 -0,06 -0,08

Garçons

Filles

Ages ( en années)

-0,20

-0,40

-0,60

-0,80

13,5

14,5

15,5

16,5

17,5

-0,12

-0,31

-0,48

-0,60

-0,71

Figure 9 : Z-score de la stature des adolescents camerounais âgés de 13,5

à 17,5 ans.

D'après la figure 9 ci-dessus, tous les Z-scores des garçons de 13 à 17 ans sont

négatifs. La plus faible valeur est obtenue à 15,5 ans. Cependant ces Z-scores

sont supérieurs à -1 ET de la référence. Chez les filles par contre, le passage de

valeurs positives à celles négatives se fait après 14,5 ans.

47

CHAPITRE V : DISCUSSION

La méthode transversale est défendue par JOHNSTON cité par LAREM et PIGEARIAS (1990), car les sujets sont examinés une seule fois, par conséquent l'enquête peut être menée sur une courte période ; de plus, le grand nombre d'observations donne lieu à des erreurs standards relativement petites et des intervalles de confiance étroits.

Le tableau III montre que durant les cinq années sur lesquelles s'étale la présente étude, la stature a augmenté de 14,60 Cm chez les garçons et de 1,65 cm chez les filles. Cette situation ferait penser que la sécrétion de l'hormone de croissance (GH) est plus importante pendant cette période chez les garçons que chez les filles. SERNIT (1988) montre que la croissance staturale des filles est influencée par la puberté car elle ne s'améliore pas dès la survenue des règles. L'analyse statistique montre une différence significative de la taille (p < 0,05) entre les deux sexes à partir de 16 ans; celle-ci serait due à l'arrêt de la croissance staturale observé dès 14 ans chez la fille alors que celle des garçons se poursuit. La figure 2 présente la courbe d'évolution de la croissance en hauteur chez les garçons avec une allure globale linéaire à pente positive de 13,5 à 17,5 ans.

Une courbe de tendance permet d'établir la relation suivante liant la stature (S) du sujet et son âge (A) : S = 0,0362x + 1,5515 ; son coefficient de détermination est R2= 0,998, soient 99,80% des variations de la stature sont dues à des variations de l'âge chez les garçons.

Les filles, quant à elles, présentent une croissance pratiquement polynomiale. Leur croissance offre l'allure d'une parabole d'équation :

S = -0,002x+ 0,0149x + 1,5975 et un coefficient de détermination R2 = 0,6442 : soient 64,42 % des variations de la stature sont dues à des variations de l'âge pour cette population. Les équations ci-dessus montrent bien que la croissance

48

staturale de la fille, dans cette période de la vie, dépend aussi en grande partie des facteurs autres que l'âge. Il s'agit notamment de la puberté avec l'activation de la sécrétion des hormones sexuelles (progestérone et oestrogène). Celles-ci entraînent la maturation (PALAU, 1993).

Par ailleurs, le test t de Student signale des différences respectivement significative à 16 ans (p < 0,05) et très significative à 17 ans (p < 0,001) entre sujets masculins et féminins.

La figure 9 compare les sujets de la présente étude aux références NCHS/OMS. Tous les Z-scores des garçons de 13 à 17 ans sont négatifs montrant ainsi que l'adolescent camerounais mélanoderme est plus petit que celui pris comme référence. L'écart le plus grand est obtenu à 15,5 ans. Cependant les Z-scores obtenus sont supérieurs à -1ET de la référence. Chez les filles par contre, le passage de valeurs positives à celles négatives se fait après 14,5 ans. Ces dernières présentent des valeurs de Z-score comprises entre -1ET et +1ET. Il ressort de cette comparaison que le jeune camerounais indépendamment du sexe et pour un âge compris entre 13 et 17 ans présente une croissance staturale normale ( www.med.univ-angers.fr). Pour Cogill (2003), de telles valeurs de Z-score sont le signe d'une bonne valeur nutritionnelle. Le passage d'un Z-score positif à un Z-score négatif juste après 14 ans (figure 9), pour les filles camerounaises âgées de 13 à 17 ans, confirme le fait que la croissance staturale de ces dernières s'arrête à 14 ans alors que celle des filles de références se poursuit au-delà de cet âge (www.who.int/growthref).

Comparé aux mensurations idéales de PEETERS (1984), l'adolescent camerounais de 13 ans présente une taille moyenne plus grande (3,80 Cm de plus), ce déséquilibre est rétabli et reversé dès 14 ans (tableau I et tableau III). Cette situation serait due aux raisons génétiques car les adolescents de race blanche continuent de bénéficier, au niveau du tronc, d'une bonne vitesse de croissance. Ce constat est en conformité avec les conclusions de MOREL (1962)

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citées par LAREM et PIGEARIAS (1990), pour lesquelles dès la seconde enfance, les leucodermes grandissent essentiellement par le tronc et les mélanodermes par les membres inférieurs. La plus grande accessibilité à une nutrition de qualité dans les pays développés pourrait aussi être une des causes de cette différence de croissance. Par contre chez les filles, l'adolescente camerounaise semble bénéficier d'un meilleur profil de croissance, malgré la stagnation de croissance remarquable dès 14 ans. Cependant, l'adolescente leucoderme poursuit sa croissance qui semble s'arrêter vers 17 ans. L'arrêt de croissance à 14 ans de l'adolescente camerounaise va à l'encontre de l'approche de WILMORE et COSTILL (2002) selon laquelle la fille atteint sa taille adulte vers 16,5 ans. En effet, il existe une différence de morphologie générale entre l'adolescente africaine et l'adolescente occidentale de même tranche d'âge (ALPUT et al ; 1982), ainsi la différence observée dans la croissance staturale serait tributaire des particularités génétiques. Par contre, les présents résultats confirment ceux de SERNIT (1998) et selon lesquels la stature est l'unique caractéristique anthropométrique des filles qui ne s'améliore pas avec la survenue des règles. En outre, les mesures ont été prises presque en mi-journée pour des raisons de disponibilité des participants au protocole ; ce qui pourrait avoir légèrement influencé les valeurs de la stature et de la taille-assis puisque la mesure de la stature donne sa meilleure valeur 2 heures après le lever (OLIVIER, 1971).

Pour la taille-assis, le tableau III montre que celle-ci a augmenté de 10,06 cm chez les garçons et de 2,96 cm chez les filles en cinq années. La figure 3 laisse voir que le tronc du garçon évolue en cinq ans trois fois plus vite que celui de la fille. La tailleÀassis du garçon devient supérieure à celle de la fille à l'âge de 15 ans. Cela relève sans doute de la puberté qui démarre plus tôt chez cette dernière, la croissance en hauteur du tronc tend à céder la place à celle en largeur (WEINECK, 1992). Dans l'ensemble, la « mesure idéale » du buste des

50

adolescents (Peeters, 1984) est largement supérieure à celle des camerounais du même âge. Ce constat appuie les travaux de MOREL (1962) cités par LAREM et PIGEARIAS (1990) et selon lesquels, les sujets leucodermes ont un segment supérieur (tailleÀassis) plus grand que celui des mélanodermes.

Selon le tableau III, la longueur du membre inférieur a augmenté de 4,53 cm chez les garçons alors que chez les filles, elle semble avoir régressé. Ce paramètre chez les filles diffère significativement (p < 0,05) de celle des garçons à 16 et 17 ans (figure 4), exactement comme le fait la stature. Ce qui laisse penser que l'arrêt de la croissance des membres inférieurs entraîne l'arrêt de la croissance staturale des filles. Cette situation confirme une fois de plus les travaux de MOREL (1962) cités par LAREM et PIGEARIAS (1990) et selon lesquels dès la seconde enfance, les mélanodermes grandissent essentiellement par les membres inférieurs. Les garçons continuent de croître au-delà de 14 ans parce que leurs membres inférieurs bénéficient toujours d'une bonne vitesse de croissance.

Le tableau III signale qu'en 5 ans, la longueur du membre supérieur augmente de 8,96 Cm chez les garçons et de 5,14 Cm chez les filles. La longueur du membre supérieur gauche (figure 5) augmente en fonction de l'âge et pendant les cinq années concernées par la présente étude. Les garçons présentent le meilleur profil de croissance pour ce paramètre : le test t de Student révèle en effet une différence significative (p < 0,05) entre les deux sexes. Le sexe a donc un effet significatif sur la longueur du membre supérieur. Cette différence serait liée à la puberté qui, lorsqu'elle s'installe, entraîne des changements morphologiques et un dimorphisme sexuel (PALAU, 1993 ; LAREM et PIGEARIAS, 1990).

Concernant la vitesse de croissance (figure 6 et tableau VIII), elle tend vers zéro chez les garçons à 17 ans pour la longueur du membre supérieur et la

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longueur du membre inférieur alors que la stature et la taille--assis bénéficient toujours d'une assez bonne vitesse d'accroissement vers 17 ans chez les garçons. La vitesse de croissance varie selon le paramètre ou l'indice considéré ; en effet cela pourrait s'expliquer par le fait que la maturation n'est ni uniforme, ni régulière pour toutes les parties du corps (OLIVIER, 1971). La poussée de croissance chez l'adolescent camerounais permet de confirmer les travaux de SEMPE et al (1979) qui montrent que la croissance de la stature se poursuit au-delà de 17 ans. Cependant à 14 ans, le garçon camerounais présente une très faible vitesse de croissance annuelle puisqu'elle est de 3,8 Cm (tableau VIII) comparée à celle d'un adolescent français de même âge qui présente un accroissement annuel de 10 Cm (SEMPE et al ; 1979). Les facteurs environnementaux, génétiques ou économiques peuvent expliquer ces différences (PALAU, 1993 ; ENCARTA, 2003). Chez les filles, la vitesse de croissance décroît pour la stature et la taille-assis ; elle augmente cependant pour la longueur du membre supérieur (figure 7). Le fait que ce dernier paramètre continue de croître jusqu'à 17 ans chez les filles confirme la non uniformité de la maturation des différentes parties du corps (OLIVIER, 1971).

La taille--assis permet d'évaluer l'indice cormique. Ce dernier sert à obtenir la longueur du buste et le pourcentage que représente ce dernier par rapport à la taille debout : c'est l'indice cormique. Le tableau IX montre que chez le garçon à 13,5 ans, l'ensemble tête, cou et tronc correspond à 48, 03 % de la stature et à 17,5 ans, cette valeur est de 49,79 %. Chez la fille à 13,5 ans, l'indice cormique est 47,84 % et à 17,5 ans, il passe à 49,20 %. Dans cet échantillon, tous les adolescents, indépendamment de l'âge et du sexe, présentent des bustes courts (brachycormes) puisque leur indice cormique est inférieur à 51. L'âge pour le même sexe n'a aucun effet significatif sur l'indice cormique ; par ailleurs, il n'existe aucune différence significative entre les garçons et les filles pour ce paramètre. Les données relatives à l'indice cormique

52

confirment les travaux de MOREL (1962) cités par LAREM et PIGEARIAS (1990) pour lesquels les sujets leucodermes ont un segment supérieur (tailleÀ assis) plus grand que celui des mélanodermes. Ces résultats permettent de déceler une importante disproportion entre les membres inférieurs et les membres supérieurs. Le fait que le tronc soit court par rapport aux membres inférieurs montre qu'il ne suffit pas de constater que des adolescents de même âge ont une même taille mais il faudrait également tenir compte des spécificités de leur croissance segmentaire (membres supérieurs et inférieurs). Les facteurs génétiques (PALAU, 1993) feraient que cet indice s'avère déterminant dans le cadre d'une détection ou d'une orientation sportive selon qu'on a affaire à une population d'adolescents mélanodermes ou leucodermes.

L'indice skélique est obtenu à partir des membres inférieurs, il les compare au tronc et quel que soit le sexe, il tend à diminuer en fonction de l'augmentation de l'âge des sujets. Selon le tableau IX, chez les sujets masculins à 13,5 ans, il est de 108,26% et baisse à 100,95% à 17,5 ans soit une baisse de 7,31unités. Chez les sujets féminins, cet indice est de 111,69% à 13,5 ans et passe à 103,73% à 17,5 ans soit une baisse de 10,51 unités. Ici, l'âge pour le même sexe, n'a aucun effet significatif sur la valeur de l'indice skélique. Il n'est également trouvé aucune différence significative entre les garçons et les filles pour cet indice (p < 0,05). L'indice skélique ne diffère pas en fonction du sexe (p > 0,05). Cependant, au sein du même sexe, il varie en fonction de l'âge. Les adolescents camerounais, indépendamment du sexe, présentent donc des membres inférieurs longs (macroskélie). Ce qui est normal pour une population mélanoderme (MOREL, 1962 cité par LAREM et PIGEARIAS, 1990). Ainsi au Cameroun, il est possible de disposer d'un important potentiel de candidats pour le volley-ball. Les présents résultats sont donc en accord avec ceux d'IVOILOV (1984) qui stipulent que les volleyeurs ont des jambes plus longues que leur

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train supérieur. Ce potentiel humain pourrait en général être orienté vers les disciplines exigeant des membres inférieurs longs.

Toujours d'après le tableau IX, l'indice de longueur du membre supérieur augmente avec l'âge jusqu'à 16,5 ans puis semble décliner chez les garçons. Chez la fille, cet indice augmente en fonction du vieillissement. A 13,5 ans, il est de 46,82% chez les adolescents pour atteindre 48,48% à 16,5 ans. Chez les adolescentes, il va de 46,69% à 13,5 ans et atteint 49,43% à 17,5 ans. Ces valeurs sont supérieures dans l'ensemble à 46,9% (valeur pour laquelle la longueur du membre supérieur est moyenne) ; ce qui fait que les adolescents camerounais ont un indice de longueur du membre supérieur de forte valeur. Le test t de Student montre une différence significative (p < 0,05) à tous les âges entre filles et garçons pour l'indice de longueur du membre supérieur : les valeurs étant plus élevées chez les garçons. L'écart observé entre les deux sexes pour ces tranches d'âge serait fonction de la différenciation sexuelle qui intervient avec la puberté. En effet, selon les travaux de LAREM et PIGEARIAS (1990), il n'existe aucune différence significative pour ce paramètre entre les deux genres avant l'apparition des caractères sexuels secondaires.

Le tableau IX présente un indice de longueur du membre inférieur diminuant dans l'ensemble pour les deux sexes. A 13,5 ans, la valeur de cet indice est de 51,97% chez les garçons pour descendre à 50,21% à 17,5 ans. Chez les adolescentes, il va de 52,16% à 13,5 ans et passe à 50,80% à 17,5 ans. Cet indice est faible chez les deux sexes car étant inférieur à 55 (valeur seuil en deçà de laquelle la longueur du membre inférieur est faible). A 17,5 ans, il existe une différence significative entre filles et garçons camerounais pour l'indice de longueur du membre inférieur (p < 0,05).

54

D'après la figure 8, la performance des garçons au test de COOPER a augmenté de plus de 250,82 mètres alors que chez les filles, elle semble avoir diminué de près de 429,35 mètres en 5 ans. Le test Turkey HSD montre qu'il existe une différence significative de performance entre les garçons des différentes classes d'âge. Il en est de même chez les filles. Ainsi, il serait possible de déterminer l'appartenance d'un garçon ou d'une fille à une classe d'âge donnée par la simple évaluation de sa performance physique. Le test t de Student révèle une différence significative entre les performances des filles et des garçons (p < 0,05) pour toutes les classes d'âge étudiées. De manière générale, les performances enregistrées chez les garçons demeurent supérieures à celles des filles quel que soit l'âge dans l'intervalle faisant l'objet de la présente étude. Dans l'ensemble, l'aptitude physique s'améliore avec l'âge et le sexe (WEINECK, 1992 ; LACOSTE et al ; 1998). L'apparition des caractères sexuels secondaires due à la puberté vient confirmer le dimorphisme sexuel entre les garçons et les filles (LACOSTE et al ; 1998). En effet, la puberté entraîne une sécrétion importante des hormones mâles (androgènes) chez les garçons. La testostérone, la principale hormone mâle, permet ainsi le développement de la masse musculaire et dont des capacités physiques (Mc ARDLE et al ; 1987). Pour les filles, il y'a augmentation de l'adiposité due à la forte sécrétion des hormones femelles : progestérone et oestrogène (Mc ARDLE et al ; 1987). L'augmentation des dépôts de graisse limite leur capacité aérobie (PALAU, 1993). En effet, la prise de poids pourrait influencer négativement le degré de motricité du sujet donné et compromettre sa capacité d'effort [HARICHAUX et al (1986) cités par SANGO, mémoire (2005)]. De plus, il a été démontré que les différences de poids et de taille pouvaient expliquer certaines différences de performance (FOX et MATHEWS, 1981). Par ailleurs, l'aptitude physique des sujets (des deux sexes) de la présente étude est inférieure à celle des adolescents pris comme modèle par APOR (1988) cité par WEINECK (1997). Ces derniers réalisent une performance moyenne de 2595

55

mètres à l'âge de 13 ans contre 2156 mètres pour les garçons camerounais du même âge. A 17 ans, les adolescents occidentaux réalisent une performance de 3021 mètres contre 2407 mètres pour les camerounais. D'après la classification de APOR (1988) cité par WEINECK (1997), les adolescents camerounais âgés de 13 à 17 ans présentent une aptitude physique satisfaisante. Les facteurs génétiques, les conditions d'expérimentation ou les conditions de nutrition pourraient avoir influencé les résultats des deux études. Le protocole appliqué aux jeunes camerounais se déroulait en mi-journée. Or CRAPLET (1986) affirme que le moment de la journée, le repos avant le test et une journée calme la veille du test, sont autant de facteurs capables de perturber les grandes fonctions organiques.

Les résultats de la présente étude confirment d'une part, la différenciation sexuelle qui apparaît avec la puberté entre les garçons et les filles et qui se manifeste par des disparités dans le rythme de croissance staturale et segmentaire ainsi que dans l'aptitude physique. Le rôle des hormones est important à cette période de la vie. D'autre part, il existe certaines différences anthropométriques liées à la race, au type de nutrition et aux conditions physiologiques (puberté).

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CONCLUSION

La présente étude portait sur l'évaluation de la croissance en hauteur de 209 adolescents camerounais des deux sexes inscrits à l'opération « INJS Sport - Loisirs - Vacances 2007 » dans le but de contribuer à la définition d'une norme camerounaise en la matière. Ce d'autant plus que les normes de référence disponibles sur le plan international ont été mises au point en Occident et que lesdites références ne s'appliquaient pas totalement à une population de type africain et mélanoderme.

Les résultats obtenus montrent que l'adolescente camerounaise atteint la fin de sa croissance à 14 ans, et donc la maturité, plus tôt que le garçon qui continue de grandir. Les valeurs des variables anthropométriques telles que la stature et la taille-assis et les variables biomotrices (performance au test de COOPER) présentent des différences par rapport aux standards internationaux ; les données moyennes de l'indice cormique montrent que l'adolescent camerounais mélanoderme est brachycorme alors que son pair leucoderme est macrocorme. Le portrait d'un adolescent camerounais se présenterait donc ainsi qu'il suit : une stature normale, un tronc court, des membres inférieurs longs, des membres supérieurs longs et une capacité aérobie satisfaisante.

Ces résultats suggèrent que :

- la croissance en hauteur, élément de santé important, devrait faire l'objet d'une attention particulière de la part des parents, médecins et encadreurs sportifs;

- il est nécessaire d'établir localement des tables anthropométriques de croissance devant servir au repérage, à la détection et à l'orientation sportive chez les jeunes.

- il serait souhaitable d'étendre ce type d'étude sur une plus grande échelle (des sujets ruraux et urbains scolarisés ou non) et d'y joindre une étude des éléments mésologiques (hygiène, habitat, nutrition) influençant la croissance.

57

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6. SANGO L. G. Contribution à l'établissement des normes anthropométriques des jeunes camerounais : étude transversale sur les sujets garçons âgés de neuf à douze ans, mémoire présenté en vue de l'obtention du CAPEPS II, INJS, Yaoundé, 2005.

59

7. SERNIT H. Comparaison de la croissance d'adolescentes sénégalaises selon leur milieu rural ou urbain et étude de leur activité, mémoire, DESS, académie Montpellier II, 1998.

ARTICLES ET REVUES

1. ALPUT B.J., FLOOD N.L. Response to ergonometer exercise on healthy biracial population children, J. Med 101, 1982.

2. BODZSAR E., ZSAKAI A., PAPAI J., SUSANNE C. Evolution séculaire de la croissance et de la maturation sexuelle en Hongrie, dans Antropo, Vol. 11, 2006, 93100.

3. BRUS A., HAUSPIE R., PANUEL M., BOËTSCH G., Analyse auxologique de données longitudinales féminines (Châteauponsac, Limousin, France), dans Antropo, Vol. 11, 2006,177-187.

4. CALVET et LACOMBE Principes d'anatomie et de physiologie appliqués à
l'éducation physique et aux sports,
J.Lamarre, 1960.

5. COGILL B. Guide de Mesure des Indicateurs Anthropométriques, Food and
Nutrition Technical Assistance Project (FANTA), Academy for Educational Development, 2003.

6. D'AMOUR Y. Activités physiques, Santé et Maladie, Amérique, Editions Québec, 1988.

7. DUFOUR A. B. PONTIER J. et ROUARD A. Morphologie et performance
chez les sportifs de haut niveau: Cas du handball et de la natation,
dans Cahiers d'Anthropologie et Biométrie Humaine, Paris, 1988.

8. HEUZE Y., BLEY D., BONNET D., La stature: mesure et perception d'un
caractère biologique,
dans Antropo, Vol. 5, 2003, 1-8.

9. LAREM A. et PIGEARIAS B. Evaluation de la croissance en hauteur du corps de l'enfant ivoirien abidjanais âgé de 8 à 12 ans, dans Médecine d'Afrique noire, Vol. 37, N°12, 1990, 746-753.

10. ORSTOM Essai pour une table de croissance des enfants camerounais, 14 B, 1965.

11. Paediatr Child Health, Les diététistes du Canada et Société canadienne de pédiatrie, Vol. 9, N° 3, March 2004.

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60

13. TADDEO D., GIRARD M. Le Médecin du Québec, Vol. 42, N° 4, avril 2007.

WEBOGRAPHIE

1. http://www.didac.ehu.es/antropo/

2. http://www.lemessager.net/details_articles.php?numero=4&code=3&code_art=11262 3. http://www.med.univ-angers.fr/discipline/pediatrie/Endoped0306/retstatcours.pdf 4. http://www.academie-tchie.com/croissance.pdf 5. http://visio.univ-littoral.fr/revue-staps/pdf/266.pdf

6. http://www.who.int/growthref/

i

ANNEXES

II

PARAMETRES ANTHROPOMETRIQUES DES ADOLESCENTS DE 13 A 17 ANS

Age (ans)

Effectif Sexe

Valeur

Poids (kg)

Stature (cm)

Taille-
assis
(cm)

Longueur
membre sup.
(cm)

Longueur
membre inf.
(cm)

Empan (cm)

Cooper (cm)

 

28

G

Moyenne

49,71

158,81

76,27

74,36

82,54

19,95

2156,25

 
 
 

Ecart-Type

9,79

8,13

3,48

0,96

5,72

0,15

205,68

13,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

F

Moyenne

55,58

160,75

76,91

75,05

83,85

20,10

1935,30

 
 
 

Ecart-Type

11,93

6,32

7,61

0,63

9,60

0,30

141,82

 

23

G

Moyenne

54,17

162,61

78,48

77,86

84,13

20,85

2088,30

 
 
 

Ecart-Type

9,59

8,59

5,14

1,67

5,85

0,43

156,80

14,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

13

F

Moyenne

60,11

162,64

79,69

76,47

82,96

19,97

1782,50

 
 
 

Ecart-Type

8,11

6,46

4,02

0,86

4,47

0,32

134,09

 

19

G

Moyenne

63,44

165,58

81,05

79,75

84,53

20,90

2300,74

 
 
 

Ecart-Type

12,10

6,35

5,66

0,21

3,98

0,20

297,16

15,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moyenne

61,35

162,07

80,03

76,81

82,04

20,05

2012,15

 

27

F

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ecart-Type

9,57

5,88

2,53

1,07

5,11

0,39

195,47

 

20

G

Moyenne

61,68

169,60

81,99

82,22

87,62

20,91

2088,25

 
 
 

Ecart-Type

7,57

7,63

7,26

1,74

7,25

0,34

159,68

16,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

23

F

Moyenne

63,72

162,30

80,62

77,93

81,69

20,60

1503,35

 
 
 

Ecart-Type

15,62

7,80

4,80

2,44

7,37

0,32

138,10

 
 
 

Moyenne

69,30

173,40

86,33

83,32

87,07

22,12

2407,07

 

15

G

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ecart-Type

5,25

5,36

3,03

0,25

4,10

0,13

138,80

17,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moyenne

60,08

162,40

79,86

80,20

82,54

21,44

1505,95

 

21

F

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ecart-Type

8,44

4,69

3,74

2,43

5,12

0,61

180,95

INDICES ANTHROPOMETRIQUES DES ADOLESCENTS DE 13 A 17 ANS

Age (ans)

Effectif

Sexe

Valeur

Indice
skélique

Indice
cormique

Indice du
membre sup.

Indice du
membre inf.

Surface
corporelle
(m2)

 

28

G

Moyenne

108,26

0,48

0,47

0,52

1,47

 
 
 

Ecart-Type

6,43

1,47

2,34

1,47

0,46

13,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

F

Moyenne

111,69

0,48

0,47

0,52

1,58

 
 
 

Ecart-Type

31,04

4,81

1,93

4,81

0,54

 

23

G

Moyenne

107,54

0,48

0,48

0,52

1,55

 
 
 

Ecart-Type

8,99

2,10

3,04

2,10

0,46

14,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

13

F

Moyenne

104,31

0,49

0,47

0,51

1,65

 
 
 

Ecart-Type

7,22

1,65

1,92

1,65

0,40

 

19

G

Moyenne

104,80

0,49

0,48

0,51

1,70

 
 
 

Ecart-Type

9,07

2,26

1,83

2,26

0,54

15,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

27

F

Moyenne

102,60

0,49

0,47

0,51

1,67

 
 
 

Ecart-Type

6,92

1,65

1,92

1,65

0,45

 

20

G

Moyenne

108,34

0,48

0,48

0,52

1,67

 
 
 

Ecart-Type

19,54

3,79

2,18

3,79

0,38

16,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

23

F

Moyenne

101,83

0,50

0,48

0,50

1,70

 
 
 

Ecart-Type

13,02

0,03

0,03

0,03

0,66

 

15

G

Moyenne

100,95

0,50

0,48

0,50

1,78

 
 
 

Ecart-Type

5,53

1,41

1,53

1,41

0,29

17,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 

21

F

Moyenne

103,73

49,20

49,43

50,80

1,65

 
 
 

Ecart-Type

10,43

2,28

2,24

2,28

0,41

III

Détermination des normes anthropométriques des adolescents camerounais

FICHE D'EVALUATION

N° Date

A. Identification

Age ans Nationalité .

Province d'origine du père

Classe Etablissements

B. Anthropométrie

Paramètre

Mesure 1

Mesure 2

Moyenne

Poids (kg)

 
 
 

Taille (centimètres)

 
 
 

Taille-assis (centimètres)

 
 
 

Longueur du membre supérieur droit (centimètres)

 
 
 

Longueur du membre inférieur (taille À taille-assis) : centimètres.

C. Aptitude physique

Distance parcourue (D) en 12 minutes :

D = nombre de tours x 350 m + mètres =

D = km/12 minutes






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore