CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats des différents paramètres
ayant servi à l'étude de diagnostic de la mosaïque africaine
du manioc (MAM) dans la cité de Bunia et ses environs sont
présentés dans ce chapitre. Ces résultats sont relatifs
aux conditions culturales dans la zone d'étude, aux connaissances
relatives à la MAM dans le milieu et à l'évaluation de
l'incidence et sévérité de la MAM.
III.1. Conditions culturales
III.1.1. Système cultural dans la zone
d'étude
Le tableau ci-après reprend les données
relatives au système cultural de manioc dans la zone d'étude.
Tableau 2 : Système cultural de manioc à
Bunia
Système cultural
Site
|
Monoculture
|
Association (Polyculture)
|
BANKOKO
KINDIA
MUDZIPELA
SIMBILYABO
?
%
|
8
2
10
10
30
37,50
|
12
18
10
10
50
62,50
|
L'examen du tableau 2 montre que la majorité (62,50%)
des champs de manioc enquêtés dans la cité de Bunia et ses
environs sont cultivés en association. Seulement quelques champs
(37,50%) parmi ceux visités sont en monoculture.
Dans la zone d'étude, le système cultural le
plus courant est le manioc en association avec d'autres plantes
vivrières (haricot, maïs, taro, arachide, ...). Cela est
appuyé par JANSSENS (2001), qu'il existe de nombreuses cultures que
l'on associe au manioc.
Sur les plateaux de l'Afrique orientale, on associe souvent
la patate douce au manioc en culture ; celle-ci, ayant un port rampant,
protège bien le sol.
Dans la région du Pool (Congo-Brazzaville), le manioc
s'associe différemment selon la topo séquence. Sur la galerie
forestière, on associe au manioc, la culture principale : du
maïs, des légumes locaux et parfois des ananas et les bananiers.
Dans les régions tropicales fraiches, comme dans certaines parties de la
RDC par exemple, la plantation du manioc va souvent de pair avec une culture de
haricot qui couvre rapidement le sol et le protège. En savane, les
associations manioc et d'autres cultures vivrières comme maïs,
haricot sont pratiqués respectivement en première et
deuxième saison culturales rapporte le même auteur (JANSSENS,
2001).
Les associations de culture de manioc présentent
quelques avantages à ne pas négliger avec d'autres cultures comme
le riz, l'arachide, maïs mais le plus souvent avec le haricot. Cette
dernière association couvre rapidement le sol et procure un rendement
financier supplémentaire (LOKOMBE ,2004)
Selon M0NDE (2011), les associations culturales, outre leurs
effets bénéfiques bien connus en agriculture, jouent un
rôle important dans la baisse de l'incidence de la maladie à
travers la diminution de la population de vecteurs. On note que l'association
manioc-maïs diminue l'incidence de la MAM.
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