Memoire Online - Place publique: urbanité et morphologie ; étude comparative de deux places

Ministère De L'enseignement Supérieur De La Recherche Scientifique Et De La Technologie Université De Carthage

Institut Supérieur des Technologies de l'Environnement de l'Urbanisme et du Bâtiment

Mémoire de fin d'etudes pour l'obtention du diplôme national en Urbanisme et Aménagement

Place Publique: Urbanité et Morphologie
Etude Comparative de deux places
dans les quartiers d'El Menzah

Résumé

'espace public est aujourd'hui une réalité complexe au coeur de la vie sociale pour ce que porte de symbolique et d'images. Entendue dans son sens territorial et non au sens abstrait, sans notamment faire ignorer les liens entre les deux,

la place publique en milieu urbain fut ainsi l'objet de cette recherche. Les pratiques qui se déroulent dans les lieux sont incluses dans l'étude car aujourd'hui de plus en plus d'activités culturelles et sociales sortent de mur et se libèrent en prenant la place publique pour scène.

Ceci étant à travers l'étude de deux places publiques dans le quartier El Menzah, des résultats imprévisibles et curieux domineraient la première partie et contribueraient dans le choix de dispositif performantiel de perception pour

expliquer l'effet de la forme construite sur l'usage et l'appropriation du lieu. D 'affirmer que la composante morphologique de l'espace dans son aspect immatérielle est le vecteur de l'urbanité pour ce qu'elle renferme de lien entre le social et le spatial...

Abstract

The public space is today a complex reality in social life for what symbolism and images that it has.

The square in urban zones was so the object of this research. Practices which take place in places are included in the study because today more and more cultural as social activities overtake wall and release themselves by taking the square for scene.

It would be interesting to measure the degree of civility in our squares in particular, its capacity to be a place of sharing and life.

Being this through the study of two public places in the district El Menzah, unpredictable and curious results would dominate the first part, and would contribute in the choice of perception as a device to explain the effect of the shape built on the custom and the appropriation of the place.

To assert that the morphological constituent of the space in its immaterial aspect is the vector of the civility for what it contains of link between the social and the spatial one ...

Sommaire

INTRODUCTION 1

CHOIX DE SUJET:Formes et Urbanité dans la place publique, aujourd'hui à Tunis:

II- Programme d'aménagement de deux places de quartier entre le « public » et le

2-1- Une représentation composée à partir de l'environnement dans la place Menzah9 43

2-2- Une représentation interne et concentrée sur le lieu dans la place Menzah6 44

Table des matières

CHOIX DE SUJET:Formes et Urbanité dans la place publique, aujourd'hui à Tunis:

II- Programme d'aménagement de deux places de quartier entre le « public » et le

2-2- Nombres et durée de visites plus grands dans la place Menzah6 que dans la place

2-1- Une représentation composée à partir de l'environnement dans la place Menzah9 43

2-2- Une représentation interne et concentrée sur le lieu dans la place Menzah6 44

INTRODUCTION

La ville est souvent assimilée à un lieu d'échange et de partage, qui fait naître la recherche d'urbanité comme principe essentiel de compréhension et de mesure du caractère social de l'espace.

Ainsi l'espace public est venu prendre une place en premier plan, notamment dans la manière de le créer et de le concevoir, en tant qu'espace fédérateur d'activités et support visible de mixité et de partage dans la ville.

Quelle que soit la forme : rue, square, place ou même jardin ; il s'agit d'espaces ouverts publics conçus pour être des lieux accessibles pour tous , où se dérouleait la vie collective des citadins, et sont souvent porteurs de symboliques et d'identité dans la ville.

A l'heure où la société tend à se libérer et affirmer son existence en ville la place publique en tant que tel, doit être mise en question et révisée comme étant porteuse et déterminante de développement social. Ainsi, les évènements du 14 janvier ont conforté mon choix de m'interesser aux places publiques et de les comprendre en tant qu'élément du processus social et porteurs de notre révolution. Plusieurs espaces publics ont supporté l'expression du peuple et ont marqué la vie sociale : parler de la place et de la rue est devenue un partage devant être aujourd'hui mis en évidence tout en dépassant le caractère formel.

Dans la littérature urbaine, la place souvent décrite comme un espace public ouvert est une oeuvre générique d'essence collective associée à la notion de « vivre ensemble », une notion qui caractérise la sphère urbaine et traduit l'urbanité.

A travers l'histoire, la place publique oeuvre au débat, au partage et à la tolérance a joué le rôle du moteur de vie démocrate et de citoyenneté dans les grandes villes depuis l'antiquité. Son rôle était régit par sa situation, sa forme et sa symbolique. Aujourd'hui avec le renouvellement social qui aura ses répercutions sur la ville on s'attend à ce que la place publique soit un déterminant de l'avenir de nos villes.

Quelles réalités présentent aujourd'hui les places publiques au coeur de la vie urbaine ? sont elles vraiment génératrices d'urbanité ? surtout qu'elles connaissent un renouvellement dans les recherches fonctionnelles et de

traitement voire du Design de l'espace extérieur urbain...et qu'on voit apparaître de nouveaux concepts d'aménagement régit surtout par un besoin de déplacement, de mobilité, de marketing ou même de promouvoir l'art en ville quit à s'exprimer. Nous entendons parler de jardins parkings, des places parking et des parkings paysagers ainsi que des places théatres...

Toutefois la mise en oeuvre d'une place publique est accompagnée d'une situation urbaine programmée de vie en dehors des murs, alors qu'en réalité nous apercevons que ces lieux ne sont pas socialement tous "réussits " et que plusieurs places ne sont même pas utilisées alors que d'autres sont appropriées et font objet de référence chez les citadins.

Penser l'urbanité dans une place publique est à la fois un enjeu de qualité de vie, de communication et d'organisation spatiale qui conduit à poser une série de questions corrélées se rapportant à la définition de l'objet social dans la place ou même de saisir et qualifier l'ambiance de l'espace dans sa dimension sociale.

Il est interessant de montrer à cette cause qu'au-delà de l'espace à proprement parler, il y a une sorte d'appropriation et d'identification du lieu par les citadins, véhiculées par tous ce qui porte le projet de formes à liens riches en signes codifiées et compréhensibles par l'individu qui pratique l'espace.

Choix de sujet

Formes et Urbanité dans la place publique, aujourd'hui à Tunis: pourquoi ?

La dimension sociale et humaine de la ville prend lieu dans les espaces publics dans leur diversité, et s'exprime au nom de l'urbanité. Les places publiques représentent alors un bon support de recherche en tant que tels.

Ces espaces, dans la conception initiale (projet), sont voulus des lieux de vie et d'échange qui se traduits par un effort conceptuel et de recherche morphologique, générateurs d'ursages et de pratiques.

Dans un discours "ambitieux " les concepteurs de l'espace public (architecte, paysagiste , urbaniste...) prétendent, par le jeu de formes et de textures, créer des espaces générateurs de pratiques et d'ambiances urbaines. Nous entendons parler de création de lieux de rencontre soulignés par le marquage au sol, par une recherche de matériaux ou par la conception d'une ambiance lumineuse par un design du mobilier...ou même de création d'espace multifonctionnel et transformable par les installations et les spectacles. Une recherche morphologique doublée par un discours poétique tel que square, esplanacde ou place publique.

Mais la réalité urbaine contredit ce discours ; et nous assistons dans la ville à plusieurs places publiques désertées , d'autres sont devenues des friches urbaines et parfois connaissent des détournements de leur fonction d'origine. Cela dit, certains projets connaissent une "réussite" urbaine et remplissent parfaitement leurs fonctions d'origine.

Cette étude tente alors de comprendre pourquoi certaines places publiques connaissent un "succés" de la part des habitants, alors que d'autres sont très peu pratiquées et appropriées ? Un questionnement que nous posons tout en intégrant la composante matérielle de l'espace , à savoir l'urbanité se traduisant dans l'usage, les pratiques et l'appropriation des lieux.

Dans cette perspective, l'étude se présente comme une comparaison entre deux places publiques dans les quartiers d'El Menzah, qui connaissent deux niveaux d'urbanité très éloignés : une place pratiquée et apprpriée contre une autre désertée, bien qu'elles présentent certaines similitudes : date de création récente, populations simlaires (catégorie socio-professionnelle et niveau de vie), présence de centres commerciaux tout autour.

Par ces similitudes, les deux places Menzah6 et Menzah9 constituent un exemple fort interessant pour amener des éléments de réponse pour la question de départ à savoir, la relation entre morphologie spatiale et pratiques des places publiques.

Cette recherche tente donc expliquer, selon le mode d'appropriation de l'espace, les dualités : forme/pratiques, conception/usages. Elle permet de dévoiler cette relation ambigüe entre le projet, en tant que produit véhiculé par les aménageurs de l'espace, et les habitants des lieux.

DISPOSITIFS DE LA RECHERCHE

v- Concepts et notions de base :

L'objectif de cette partie est de délimiter le champ théorique de l'étude par la définition de quelques concepts de base qui nous servirons ensuite d'outils .

a. Qu'est ce que la place publique ?

Mots clés : espace public, ville, fonctionnel, social, vie collective, partage, activités, représentations, relations.

La place publique représente dans les sociétés humaines et urbaines, l'ensemble des espaces de passage et de rassemblement, à l'usage de tous. La place publique est donc mise en cause en tant que générateur de vie urbaine : un « lieu public dans un espace découvert généralement entouré de constructions »².

Elle constitue un espace de vie collective des citadins où les formes locales de cette vie la marquent de manière multiforme : l'aménagement, l'ambiance, les couleurs et les décorations, les activités économiques ou collectives (terrasses, jeux, processions, carnavals, etc.) et préservent plus ou moins le statut social et l'anonymat de chacun. Aujourd'hui l'espace public est au centre de nombreuses problématiques, notamment, le développement des villes, des médias audiovisuels et de masse ainsi que des relations publiques généralisées.

Un espace ouvert et élément structurant de l'espace urbain : souvent vu assimilé à l'espace vide entre les édifices, dans le tissu urbain, elle constitue un lieu de respiration aménagé au coeur de la ville.

C'est un élément de structuration qui permet de préserver la continuité urbaine en assurant la jonction entre les éléments bâtis.

Un espace partagé : un espace ouvert que l'ensemble de la collectivité a en partage. Il est accessible à tous, sans aucune discrimination. Espace partagé,

2 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

3 : Camille DEPLEY, AMTER/PDM : fiches notion d'espace public, MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

Un espace que s'approprient les individus par leurs activités : souvent considérée comme une partie du domaine public affectée à l'usage de tous. Il s'agit de l'espace dédié au passage, à la détente ou au loisir, et ne « sont pas nécessairement explicitement définies : Chacun est libre d'y faire ce qu'il veut dans les limites de la loi ».

Un lieu de représentation et de mise en scène de la vie de la collectivité : un élément constitutif de l'image de la ville par son aménagement, qui met souvent en scène l'identité culturelle ou paysagère de la ville. C'est aussi un lieu de représentation au sens où il est le théâtre d'une dynamique de ville: des interactions des individus entre eux, mais également des individus avec leur espace qu'ils s'approprient.

Et enfin, un lieu d'interactions humaines : L'espace public est aussi un facteur fondamental de cohésion sociale, dans la mesure où il est dédié à la communauté. Il s'agit d'un espace de médiation des rapports humains, lieu de rencontre et d'interactions sociales. C'est un espace de mixité grâce à l'égal accès de tous à l'espace public et mixité des usages par la diversité des activités que chacun est libre d'y mener.

La place publique est donc un support de vie et de partage par définition, mais la réalité urbaine se traduit par l'observation de l'urbanité, notamment la mesure du degré de présence des caractères déjà cités en villeet précisemment dans le place publique.

b. L'urbanité mode de vie et de représentation dans le lieu public:

Mots clés : vécu, usage, pratique, appropriation, territoire, place publique, vie, cllectivité, lieu.

individus ou des sociétés, elle ne peut pas être rapportée à des agents physiques. On s'en sert néanmoins,..., comme synonyme d'ambiance urbaine

raffinée »⁴. C 'est aussi les opportunités offertes de se familiariser avec
« l'usage du monde ».

4 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

Dans le cadre de cette recherche l'urbanité sera une mise en question de la réalité de l'espace en tant que porteur de signes d'ambiance et de vie. Elle sera alors traitée sous un angle de vue empirique qui rapporte cette notion à l'usage,et aux comportements de l'individu dans les lieux publics : la qualité du lieu à être un support de vie et de partage.

Ainsi le concept de la place publique peut être mis en relation avec les usages, les pratiques sociales et les comportements, en tant qu'espace social de mode de vivre ensemble et de connaissance dans la sphère urbaine publique.

L'urbanité renvoit ainsi à évoquer les notions suivantes se rapportant à l'usage de l'espace :

Les pratiques de l'espace : C'est l'interaction et le produit social du premier ordre dans l'espace, comprenant des activités concrétes tel que le travail, la consommation, la fréquentation, les relations sociales y compris leurs représentations... se traduisant et influant la vie quotidienne et le vécu de l'espace.

Les pratiques de l'espace se traduisent aussi par les comportements, les les attitides, les gestes et les réseaux de relations...

L'appropriation de l'espace : Le dictionnaire de l'urbanisme définit l'appropriation de l'espace comme « une action consistant à prendre possession d'un objet physique ou mental...par analogie, l'expression désigne les conduites qui assurent aux humains un maniement affectif et symbolique de leur environnement spatial »⁵. C'est un processus fondamental d'actions et

5 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

d'interventions sur l'espace pour le transformer et le personaliser, se traduisant par les relation de possession et d'attechement au lieu.

La territorialité : C'est le résultat de l'appropriation de l'espace par un individu. En effet le territoire est définit comme « étendu d'un espace appropié par un individu ou une communauté »⁶. C'est l'espace sur lequel s'exerce l'autorité d'une personne ou plusieurs, et elle implique aussi la dimension temporelle de l'appropriation et de l'usage ; "ici/maintenant", et la présence de limites et frontières précises de coexistance.

L'urbanité exprime alors un pouvoir d'exprimer la présence de l'homme dans le lieu et ses représentations, ce qui affirme l'interaction perpetuelle avec le milieu dans lequel il se trouve.

c. La morphologie caractéristique et démarche :

Mots clés : forme, géométrie, objet, matériel, sensible, perception, lisibilté, vision, couleurs, textures, lumières.

La morphologie se rapporte à la réalité des formes physiques des objets permettant de définir des situations spécifiques d'usage.

La morphologie s'interesse aux formes des objets, leurs natures, les ressemblances et les différences que peuvent présenter ainsi que les déterminations extérieurs de ces objets. Elle a pour point de départ l'espace concrèt comme elle se rapporte à la composition de l'espace, la conception et l'agencement des formes, à savoir les lignes et les points.

Les recherches sur la morphologie servent de facteurs explicatifs des résultats de l'expérience individuelle de l'objet. Le but est le retour à la forme physique et spatiale en essayant de trouver en lui des réponses à une situation psychologique donnée. Ainsi, comme caractéristique intrinsèque elle permet de définir les formes stylistiques et de traitement de l'espace en tant que variable déterminant de la représentation de ce dernier chez l'individu. Ainsi, elle dépasse la dimension matérielle de forme ou de géométrie à une dimension immatérielle en relation avec le caractère sensible d'interaction entre l'homme et l'espace :

6 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

La perception : Le mot perception désigne la capacité sensitive, soit le processus de recueil et de traitement de l'information sensorielle ou sensible qui se transmet par contact direct avec le milieu physique et conditionne alors sa représentation ; sans nier le facteur idéologique de l'individu.

La perception traduit la composante sensible de l'espace diffusée par des codes et des signes lisibles et compréhensibles par l'individu.

L'exploration sensible de l'espace « tente de définir la notion d'espace comme un sentiment. Mais c'est un sentiment qui puise davantage à la géographie qu'à la psychologie, à travers une forte présence des villes, le souci de l'urbanisme, le goût pour la scénographie et l'architecture :

C'est alors le cinéaste qui, en variant les paysages traversés par le même déplacement du jeune homme, qui fait danser la ville. Double effet de la greffe chorégraphique : les corps découvrent un langage précis et nuancé, les lieux

La lisibilité : c'est le caractère de ce qui est lisible, un terme qui a été transposé dans le champ des études urbaines pour désigner les conditions formelles facilitant la visibilité et la lecture de l'espace. Elle est ainsi posée comme valeur clé de l'environnement et conditionne l'interaction avec le lieu.

La lisibilité est conditionnée par l'ouverture, la lumière et les caractéristiques de traitement de l'espace (couleurs, texures, matériaux...)

7 : Faire apparaitre les formes d'une ville. Extrait de l'article à propos de Celui qui aime a raison. Cyril Neyrat - Cahiers du Cinéma N°612 - Mai 2006

vi- Problématique et questionnement de recherche:

Cette étude explore la relation entre la forme et la pratique de la place publique en tant que lieu riche en valeur d'usage et de vie collective qui porte en soi le caractère d'urbanité. Nous sommes amenées à ce questionnement par un constat révélateur d'une différence de degré de pratique et d'appropriation de places publiques : celles de la place Menzah6 et Menzah9.

Cette étude propose d'étudier ces deux afin de démontrer la relation entre la forme construite, sa perception, sa pratique et son appropriation.

La réalité de ces deux places publiques présente des différences sur le plan des pratiques, et des ressemblances frappants dans leurs formes et les fonctions qu'elles supportent.

Ce constat, fait de ces deux espaces un bon support de comparaison en vue de déterminer s'il existe, des corrélations entre la forme et l'usage de l'espace urbain.

Dans cet objectif, la problématiqque pose les questions suivantes : Quelles formes d'urbanité peut-on trouver dans ces deux places publiques ? y-a-t-il des similitudes ou des différences dans les pratiques et les formes d'appropriation de l'espace?

Retrouve-t-on dans ces deux places des pratiques régies par les fonctions originelles attribuées à la place publique, ou assistons- nous à de nouvelles formes de pratiques témoignant d'un autre degré d'appropriation et de térritorialité et qui dénote le détournement de fonctions de la place ? Quelles perceptions ont les usagers de ces deux places ? et quelles relations peut-on dégager entre la perception et les pratiques de ces deux places ?

Selon quelle logique les deux places ont été conçues et composées et de quelles formes sont elles résultantes ?y-a-t-il concordances entre la morphologie dégagée du plan de place et la perception réelle de l'espace ? Et a quel point la représentation de l'espace à savoir l'ambiance générée

par ces composantes caractéristiques, influe-t-elle les pratiques de
l'espace ?

La réponse à cet ensemble de questions et la comparaison des deux places nous permettra d'atteindre l'objectif premier de cette recherche à savoir,

le degré d'influence de la morphologie sur la perception et de là sur les pratiques et l'appropriation d'une place publique, et notamment l'urbanité ?

vii- Méthode et techniques :

Jusqu'ici, j'ai essayé après avoir définit les concepts clés, de poser les limites du champ de l'étude et de montrer l'intérêt de l'aborder. Et afin de mettre en oeuvre ce travail, se présente cet état d'art sur les méthodes et les techniques d'analyse utilisées pour répondre à l'objectif premier de cette étude à savoir le traitement de la relation entre la forme et l'usage.

L'objectif de la recherche n'est pas de présenter un état de lieu sur les réalités des places publiques ou de décrire un lieu, mais de présenter les resultats d'analyse et d'études sur terrains de façon comparative tout en essayant de solliciter les situations rencontrées à une situation universelle et connue et carctéristique de la place publique, celle de pouvoir être support de vie collective et de partage.

A cette fin, la recherche est construite suivant une démarche comparative sur deux grandes parties allant de la réalité sociale de la place à sa représentation physique.

a. La comparaison comme mode de connaissance :

c'est un mode de connaissance utilisé dans les disciplines scientifiques en vue de classer, de relativiser ou même de comprendre. De façon objective, la démarche scientifique consiste à rapprocher deux ou plusieurs objets appartenant à un même environnement, et en faire ressortir les différences et les ressemblences pour pouvoir améliorer la connaissance de l'un soit de chacun.

Dans cette recherche la comparaison est entre deux places publiques dans un même quartier et comprenant les même fonctions, ce qui les rend comparables.

Dans cette recherche, la méthode comparative obéit à un modèle intégral, multicritère. Il vise notamment à ramener la diversité, si elle existe, entre deux objets à une rationalité en dégageant le principe général qui ordonne les figures variées entre les deux, à savoir les variables de mesure et de vérification calssées en deux catégoeries :

Des variables sociales se rapportant au vécu de l'espace ( la population, les usages, les images, les pratiques...)

L'étude comparative doit être accompagnée d'une echelle empirique (corrélations statistiques, relations typologiques, vérification de causalités...), à travers lesquelles, seront ressorties de nouvelles questions et par conséquents des réponses permettant d'atteindre nos objectifs

b. Organisation du mémoire :

Dans un premier lieu, une représentation du contexte général de la recehrche mettant en relief les spécificités communes des deux places publiques à savoir, leur situation, leur forme et leur programme.

Ensuite, dans une première partie nous prétendons répondre aux questions se rapportant aux formes de pratiques et d'usages qui existent dans la place publique, notamment si l'urbanité se présente de même dans les deux places. Et si ces formes sont régies par les fonctions usuelles de la place ou de la présence de nouvelles pratiques greffées.

Il sera évoqué à ce niveau l'usage de la place publique en tant que lieu ouvert et accessible à tous à partir de l'analyse du vécu de chaque place, notamment les pratiques usuelles et occasionnelles ainsi que le produit social tel que l'appropriation de l'espace et la territorialité. Nous vérifions aussi la représentation de ces espaces chez les individus et leur perception du lieu.

Seront à ce niveau utilisées comme technique d'investigation : le questionnaire, l'entretien, les cartes mentales et les observations in situ.

Dans une deuxième partie, sera menée une réflexion sur la contribution de l'objet spatial sur les pratiques dégagées dans les deux places. Cela à travers la détermination de la logique de conception des deux places à savoir les formes, les textures, l'environnement, les éléments repérables....A ce niveau sera expliquée l'action de la morphologie sur les pratiques à partir de l'analyse de la composante formelle et les spécificités d'ambiance qui peuvent faire différence entre les deux places et varier la mesure de l'urbanité.

A cette réflexion s'ajoute la recherche sur la perception et l'image du lieu, permettant de traduire la manière dont l'individu peut appréhender l'espace. Sera proposée en ce sens une analyse qui se rapporte à la psychologie de l'espace et à la perception du lieu, qui se prétend expliquer que l'espace est principalement appréhendé par la vue. Tout en considérant que l'observateur se déplace et que chacun a son idéologie propre seront introduites quelques

notions de visibilité et d'accessibilté permettant de comprendre mieux la question de la recherche.

Et pour terminer, je conclus ce mémoire en rappelant les principaux resultats obtenus montrant le rapport entre la forme et l'usage et en détaillant quelques voies possibles daméliorer l'appréciation de nos places publiques.

c. Techniques utilisées :

Souvent utilisée, cette technique commence par des entretiens qualitatifs larges et ouverts, afin de recueillir un maximum d'informations générales à partir d'un guide d'entretien (voir annexe). Elle se prolonge ensuite au moyen d'un questionnaire ; à partir des analyses de contenu réalisées, seront repérés les points à détailler ou à approfondir.

Le questionnaire est beaucoup plus fermé, plus restreint d'usage, il permet le codage et une réponse plus ciblée, et alors de quantifier et de hiérarchiser tout ce qui n'a pas été fait avec la méthode de l'entretien et en particulier ce qui a été abordé du symbolique.

Le questionnaire est effectué en situation, avec un échantillon de 30 individus dans chaque place, et dont les questions portent sur :

- La description de l'autre, du lieu et des pratiques à partir de l'expérience de chacun

Il s'agit de décrire la représentation intellectuelle mémorisée ou imaginée par l'individu d'un objet physique de chaque place. C'est une forme de recherches empiriques sur les perceptions et la pratique de l'espace par les individus.

La carte mentale définit par kevin Lynch traite la représentation symbolique de la ville à partir une interprétation en terme de repères, de limites,

des noeuds et des axes de références. C'est le produit d'une représentation organisée qu'un individu se fait de son environnement. Elle constitue ainsi une forme de lecture de l'usage d'un espace et l'adéquation entre la façon dont il est aménagé et la façon dont il est utilisé.

Deux phases constituent la méthode : au départ, une question qui porte sur la perception de la place et dont les réponses seront exprimées par un dessin, est posée aux individus : "comment vous voyez la place ?"

Le travail est accompagné d'entretiens réalisés en même temps pour recueillir des informations sur ce qui est dessiné. Vient ensuite un travail d'interprétation qui permet de voir comment se restitue sa perception de l'espace et quelle signification elle en donne par la restitution des limites, des repères et des territoires.

L'observation en situation est une technique directe d'investigation qui sert à observer habituellement un groupe de façon non directive, en vue de faire un prélèvement qualitatif pour comprendre des attitudes et des comportements. L'observation est systématique s'il s'agit d'une description exacte des comportements et leur prédiction.

L'observation en situation peut prendre plusieurs formes tel que la forme participante. Une méthode basée sur l'insertion dans la vie des gens qu'on étudie, tout en cherchant à ne modifier d'aucune façon la situation. L'observation participante permet en particulier de vivre la réalité des sujets observés et de pouvoir comprendre certains mécanismes puisqu'on y participe au même titre que les acteurs.

Comprendre les significations émotionelles et l'identification de ces biens chez eux.

Cela consiste à recueillr les informations codifiées dans l'espace et la lecture des signes tel que les tags, les graffitis et l'affiche pour ce qu'ils portent de signes d'usage et d'appropriation de lieu.

Dans les espaces publics le graffiti hip-hop et l'événement qu'il entraîne constitue une forme esthétique et structurée socialement en tant que configuration de présence ici/ maintenant. L'espace devient alors un médiateur dans « la constitution d'un monde commun et dans l'organisation de l'action collective. »8

Le graffiti est employé pour communiquer un message, et il renferme en soi une identité des usagers et pratiquants des lieux ainsi de nombreuses raisons expliquent son existence et peut passer à l'aspect communitaire.

Pour ce faire, l'analyse des deux places est basée sur les méthodes usuelles de représentation. A travers la description locale des deux espaces sera mise en oeuvre une analyse formelle et paysagère tout en se basant sur la décomposition de chaque place par la géométrie descriptive, l'étude des formes et de leurs effets. Il s'agit ensuite d'une analyse sensible à partir de l'image pour montrer l'effet sensible du lieu (textures, couleurs, lignes,

8 : QUERE L. [1995], « L'espace public comme forme et comme événement », in JOSEPH I. (Textes réunis par), Prendre place : Espace public et culture dramatique, (Colloque de Cerisy), Paris : Ed Recherches Plan Urbain, pp.93-110

lumière...) et l'importance de la visibilité dans le vécu de la place public. Ainsi sera évoquée la notion de l'ouverture et de l'accessibilité visuelle.

A travers la perception de l'espace, le travail d'analyse sera basé sur les variations morphologiques entre les deux places et leurs effets. Et le fait de faire intervenir le composante visuelle, peut fournir une indication sur les représentations sensibles de l'espace et ses pratiques.

viii- Présentation des supports de la recherche :

Dans cette partie je tends à définir et présenter le support spatial de la recherche, les deux places publiques Menzah6 et Menzah9, en vue de montrer leurs similitudes de point de vue, situation, forme, composantes et fonction dans le tissu urbain...

III- Deux places publiques de quartiers d'El Menzah :

pour leurs zones centrales où se concentrent les centres commerciaux et les boutiques et s'insèrent les deux places publiques en question.

Centralité, image de marque et services caractérisent alors cette portion de ville qui attirait un grand nombre de population résidante et passagère. Pour les deux places le contexte est semblable caractérisé par la dominance d'espaces clos à vocation tertiaire et commerciale, la présence de composante habitat ainsi que d'un flux remarquable due à la présence d'axes structurants et à la centralité de l'espace⁹.

La place Menzah 6 : ou l'esplanade est entourée par les centres commerciaux Menzah Palace et 50 Boutiques, la municipalité, les locaux de

services (banques, cafés, restaurants...) et un ensemble de villas et
d'immeubles denses ; pas loin du lycée et du centre culturel.

La place Menzah9 : est entourée de centre Makni, carrefour Market, centre Aida, centre X et centre d'esthétique médicale ainsi que des immeubles denses d'habitat ; pas loin du lycée et de l'école du quartier .

constructions, est un élément constitutif et de structuration de l'espace urbain. Elle permet de préserver la continuité urbaine par ce qu'elle assure de jonction entre les éléments bâtis.

Entourée de voies de circulation de quatre cotés, la place Menzah 9 s'insère au coeur de la trame viaire principale du quartier. Occupant le centre elle permet la diffusion dans l'espace à partir de voies secondaires issues de l'avenue principale Tahar Ammar qui traverse la place elle-même.

La place permet la transition entre différents lieux et crée de multiples relations de continuité :

La voie principale qui traverse la place assure la relation avec les autres quartiers

Les deux accés principaux de la place ont pour issues les entrées respectives de centre Makni et de centre X ce qui crée un axe piéton important

Entourée seulement de trois cotés par les voies, la place Menzah6 constitue un dégagement devant les centres commerciaux. Elle assure la transition entre la zone résidentielle et la zone commerciale à travers un axe piéton qui la longe.

Des accés multiples se succèdent reliant la place aux zones environnantes Est , Ouest et Nord ; avec un seul accés au sous sol pour les véhicules.

Une zone de stationnement au nord assure la continuité avec le parking du centre commercial

L'accès principal nord, est en face de l'entrée du centre Menzah Palace Les accès à l'est sont en face des locaux de services

A l'ouest l'accès est agencé par rapport aux immeubles avec déviation de l'accès principal vers l'extrémité de l'ilot

Par contre le sud de la place est bordé par un mur séparatif par rapport aux locaux administratifs qui en constituent une limite.

IV- Programme d'aménagement de deux places de quartier entre le « public » et le « fonctionnel » 10 :

Outre son rôle physique d'organisation du tissu urbain, la place publique vient remplir plusieurs fonctions urbaines de services, de partage et de vivre ensemble...dans un lieu accessible à tous dans le temps et dans l'espace.

De même les deux places Menzah 9 et Menzah 6 permettent à travers le contrast que crée ce "vide", le jeu de haut et de bas, ainsi que l'agencement de formes souples pittoresques, de créer un espace non seulement fonctionnel mais paysager et de respiration au coeur de la ville se présentant comme suit.

1- Un modèle régit par le besoin de stationnement et de déplacement :

Dans les deux places sujets de la recherche, mobilité et déplacement sont deux concepts fondamentaux d'aménagement :

Les axes et allées piétonnes : d'importance variable assurent la transition d'un lieu à un autre à travers la place qui permet l'organisation de la circulation tout autour et la séparation des modes de déplacement en créant un espace rassurant pour le piéton

La station de bus : constitue un noeud important de transfert de voyageurs et d'usagers de la zone ainsi que de la place, installé de manière repérable et lisible

Le parking : élément qui borde la place avec les équipements de payage sui donne au lieu un sens de privatisation

La dalle : les deux places sont conçues sur deux niveaux, tout en profitant du site accidentéde. Une dalle de béton couvre ainsi un parking en "sous-sol" dans chaque place.

véhicules dans les zones centrales. Les places publiques sont envahies par les voitures, ainsi leur forme est devenue fonction de besoin de déplacement et de stationnement ; le parking en sous sol, les jardins parkings et les parkings paysagers, sont devenus composantes fonctionnelles reconnaissables et sans doutes présentes dans l'aménagement des places centrales même dans les grandes villes :

Ce type d'aménagement permet de profiter du parking et de le traiter de manière à l'insérer dans la dynamique de la ville.

2- Traitement paysager de places parkings en zones centrales :

Les deux places Menzah6 et Menzah9 présente un étendu ouvert de forme régulière au sein d'un tissu urbain dense. Ces deux places constituent un élément de l'image de cette portion de ville et mettent en scène l'identité du site par des vues et des représentations différentes.

L'espace est aménagé et organisé de façon à être « vu », par l'introduction de repères :

La fontaine surmontée d'un oeuvre d'art métallique qui représente le système solaire dans la place Menzah6

Dans la mesure où elles sont dédiées à la communauté, les deux places offrent un lieu d'interactions des habitants. Dans la place Menzah 6 plusieurs sous espaces sont aménagés pour le repos et la détente :

Dans la place Menzah 9, la zone de repos se trouve au niveau de la dalle sous forme d'escalier.

Toutefois, le modèle spatial que présente les deux places Menzah6 et Menzah 9, est fonction de leur emplacement dans les zones centrales à forte fréquentation et nécessité de de stationnement.

La place est par conséquent, un lieu public support de comportements et de représentations dont l'usage, individuel ou collectif la transforme en espace de vie, un « lieu » reconnu et familier aussi bien que fonctionnel. Un modèle utilisé alors pour minimiser l'effet de la voiture et du gigantisme en ville en vue d'assurer l'urbanité, à savoir la pratique et l'appropriation de l'espace.

Quelles réalités présentent alors les deux places ? assurent-elles vraiment une vie urbaine et de partage ? et à quel point sont elles appropriées par les citadins ?

Etude du vécu dans les deux places publiques

Les pratiques de l'espace traduisent l'usage des lieux et des représentations matérielles de l'espace. La place en tant qu'espace public ouvert , constitue un lieu accessible à tous, libre d'accés et de descrimination

Ainsi l'urbanité définit en tant que qualité de l'espace à supporter une vie collective de partage et de pouvoir vivre ensemble en ville, sera qualifiée par les pratiques ; produit d'interactions collectives et d'experiences individuelles des lieux : « Chacun a sa propre histoire avec et dans la ville ; elle est le support d'une infinité de souvenirs, de vies, d'expressions, de ressentis »¹¹.

Explorere l'espace "vécu" dans les deux places à partir de l'analyse de la composante sociale : la population, la fréquentation, les usages et pratiques qui se produisent dans le lieu, les relations et les réseaux d'ambiances...en vue de vérifier si le modèle spatial de place publique, est accompagné par les mêmes formes de pratiques et d'appropriations?

Comme dans toute place publique de ville, il y arrive de rencontrer des gens qui passent, d'autres qui se reposent ou se retrouvent, des enfants et des adolescents qui jouent, un couple amoureux... comme il y arrive souvent de ne trouver personne. Deux situations différentes et imprévisibles, mais réelles relevées dans les deux lieux : alors qu'elles sont presques similaires de point de vue matériel et fonctionnel, les deux places en question présentent deux "vécus" différents.

Suivant une démarche constructive et ascendante, les techniques utilisées pour l'étude du vécu dans les deux places publiques présentent deux niveaux :

11 : Nicolas HOSSARD et Magdalena JARVIN, C'est ma ville ! De l'appropriation au détournement de l'espace public, p21

I- Résultats et interprétations statistiques :

Un questionnaire auprès d'un échantillonde 30 usagers dans les deux places Menzah6 et Menzah9 a donné les résultats suivants mettant en lumière les spécificités de la population qui fréquente ces deux lieux, ainsi que leurs pratiques dans le temps et dans l'espace.

1- Identification des usagers de la place publique :

Les premiers résultats s'interessent à la composition sociale des usagers des deux places à partir de l'identification des classes d'âge dominantes, de leurs situations socio-économiques, de modes de déplacement et de lieu de résidence.

1-1- Population plus jeune dans la place Menzah6 que dans la place Menzah9 :

Dans la place Menzah6, la population dominante est celle des enfants, des adolescents et des jeunes adultes avec des taux respectifs de 13%, 27% et 33%. Environ la moitié de la population pratiquant la place (40%) ne dépasse pas l'âge 18 ans.

Cette population jeune est composée d'un grand nombre de lycéens et d'élèves qui présentent respectivement 25%.

Graphique 2:répartition des usagers selon la
catégorie socio-professionnelle dans la place
Menzah6

Quant au place Menzah9, la population dominante est d'âge variable entre 19 et 30 ans avec un taux de 43%. Cette classe se présente alors comme la moyenne d'âge de la population qui fréquente la place.

Graphique3: Répartition des usagers par classes d'âge dans la place Menzah9

Graphique4: répartition des usagers selon la fonction dans la place Menzah 9

Contrairement à la place Menzah6, la classe des enfants et des adolescents représente seulement 25% : la place est marquée par la présence des étudiants et des adultes.

1-2- Population résidente dans la place Menzah6 contre
une population passagère dans la place Menzah 9 :

Dans la place Menzah 6 : 61% habitent dans les quartiers d'El Menzah, 21% habitent les quartiers environnants tel que Ariana, Elghazela, Borj Louzir...et 18% habitent dans les gouvernorats environnants

Dans la place Menzah9 : 52% habitent dans les quartiers d'El Menzah, 16% habitent les quartiers environnants et 32% habitent dans les gouvernorats environnants

Ceci explique la répartition par modes de déplacement marquée par la dominance d'utilisation de moyen de transport dans la place Menzah9, où 28% des personnes rencontrées utilisent la voiture particulière et 22% le transport en commun (bus), contre 47%qui se déplace à pieds pour venir dans la place.

Inversement, dans la place Menzah6 70% des usagers se déplacent à pieds, 10% par bus et 20% par voiture, et ce du fait de leur âge et leur situation socio-économique(adolescents et lycéens très jeunes).

2- Fréquentation de la place publique :

Par l'analyse de variables ordinales, cette partie, présente combien de fois la place est fréquentée, quand, avec qui et pour combien de temps

2-1- la place Menzah6 plus fréquentée que la place Menzah9 :

Bienque la fréquentation journalière des deux places soit égale (27%), l'ordre de fréquentation reste supérieur dans la place Menzah 6 ; visitée de façon presque quotidienne : le cummul des fréquences des deux premières classes dépassent les trois quarts de l'échantillon, avec 27% qui viennent à la place pour une fois ou plus par jour et 56% qui viennent plus qu'une fois par semaine.

Les enquètés qui visitent la place occasionnellement ne représente que 17%. Par contre, dans la place Menzah9, les enquètés sont presque tous des passagers qui viennent rarement à cet espace et présentent 37% de l'échantillon. Nous dirons que la place Menzah6 a plus de fidèles qui commencent à s'approprier l'espace. La suite de l'enquète sur les pratiques va confirmer ce résultat.

2-2- Nombres et durée de visites plus grands dans la place Menzah6 que dans la place Menzah9:

La courbe de l'évolution de nombre d'usagers et de visites durant la journée dans les deux places, montre une allure semblable pour les deux places avec des piques pendant les pointes journalières (matin, midi, soir), et ce de fait de l'emplacement des deux places.

De même l'évolution dans la place Menzah6 est plus modérée, la pente est moins importante par rapport à la place Menzah9.

Graphique8 : Evolution de visite de la place par horaire pendant la journée

Les enquètés rencontrés dans la place Menzah6 viennent pour une durée moyenne à longue (d'une à quatre heures) avec des taux respsctifs de 47% et 33%, contrairement à ceux de la place Menzah9 dont 77% viennent pour une courte durée (ne dépasse pas les 15 minutes). Ainsi personne n'a indiqué qu'il vient pour une longue durée.

2-3- La place Menzah6 utilisée plus en groupe que la place Menzah9 :

La plupart des enquêtés dans les deux places indiquent qu'ils fréquentent l'espace tout en étant « seul ».

Dans la place Menzah 9 ceux qui viennent en couple sont en deuxième classe avec un taux de 18% contrairement à la place Menzah6 où 29%des usagers viennent « en groupe » et 9% « en couple ».

Cela s'explique par la présence de population plus jeune dans la place Menzah6 et qui cherche à se retrouver dans la place, contrairement à la place Menzah9 dont la population est plus âgée.

3- Usages et pratiques:

Cette partie s'intéresse aux types d'usage dans chacune des deux places publiques étudiées ainsi que des endroits et sous espaces fréquentés, créés et définis par les enquêtés.

3-1- Le motif d'usage :

3-1-1- Rencontre et partage dans la place Menzah6 :

Ici, les enquêtés viennent pour se retrouver et se divertir : nous retrouvons notamment, 19% des réponses indiquant comme raison de "retrouver ses amis et de se divertir", avec 15% en raison de présence d'un évènement dans la place tel que les concerts musicaux ou les installations de jeux.

Graphique 11 : Répartition des usagers selon le motif de l'usage dans la place Menzah6

La fréquence des motifs de déplacement et de passage est de l'ordre de 25% se répartissant entre le stationnement et le transport.

Ceci est explique la forte fréquentation de la place en groupe et pour une longue durée ainsi que la dominance des piétons.

3-1-2- Passage et déplacement dans la place Menzah9 :

Contrairement à la place Menzah6, ici les motifs et les raisons d'usage dominants sont le stationnement de 10%, le transport collectif de 17%, et le passage de 22% ; dont le cumule des fréquences correspond à la moyenne (49%).

Graphique 12 : Répartition des usagers selon le motif de l'usage de la place Menzah9

Retrouver ses amis et se divertir et repos ne sont indiqués respectivement que par 3% et 1% des réponses. Cependant, un grand nombre d'enquêtés mentionne "autres" comme motifs et indiquent en majorité qu'ils viennent " boire un café dans l'un des centres environnants" ou qu'ils restent dans leurs voitures.

Cependant, les enquêtés ignorent la présence d'un évènement ou d'un spectacle, contrairement à la place Menzah6.

3-2- Usage interne de la place Menzah6, usage externe de la place Menzah9 :

La majorité des réponses recueilles dans la place Menzah9 indiquent que les usagers viennent profiter de l'extérieur (faire les courses, boire un café dans l'un des centres commerciaux) de la place et des espaces réservés pour le passage ou le stationnement, et nous retrouvons alors que l'usage du trottoir est le principal avec 29%, suivi par 18% pour la station et 12% pour le parking.

A l'intérieur de la place, seules les allées qui sont les plus fréquentées, et l'absence des bancs dans la place est un facteur explicatif du taux nul.

Cette répartition est en fonction de la nature des usages (dominé par les déplacements et le passage) et des usagers (passagers et en voitures).

Cependant les usagers de la place Menzah6 concentrent leurs réponses sur les zones internes de la place, et où la fréquentation la plus importante est celle de l'espace centrale et de l'intérieur de la place ; avec 26% pour l'espace central, 16% pour les allées et 11% pour les bancs.

Il est indiqué ainsi un taux de 14% pour la réponse "autres", concernant l'occupation des marches d'escalier et des emmarchements de la place.

Cela montre un fonctionnement interne de la place et ce en raison de motifs et raisons déjà indiqués (jeu, rencontre, repos...).

4- Synthèse des informations:

Suite à ces résultats de la première partie du questionnaire, qui concerne l'identification des usagers et de leur raison de pratiques dans chaque place, il est impératif de croiser les données recueilles avant de passer à l'analyse des données sur l'image du lieu et les références des usagers.

Pour ce faire le tableau suivant résume simultanément les spécificités de l'échantillon enquêté dans chaque place.

· Fréquentation maximale durant le matin et les heures de pointes tout en étant seul ou en couple · Fréquentation occasionnelle ainsi que journalière pour les usagers indiquant qu'ils travaillent dans la zone		· Pratique de passage, de déplacement et de stationnement plus que de partage · Pratiques qui profitent de la proximité des zones de services et non pas de la place · Pratiques externe de la place : trottoir, allées, parking, station

II- La représentation mentale de la place :

1- Représentations sémantiques12 distinguées:

A partir des données qualitatives regroupées dans la deuxième partie du questionnaire explorant l'image et la perception de la place par les usagers, une analyse contextuelle est réalisée pour chacune des deux places. Cela permet à travers des liens conceptuels de construire une image à partir de leurs expériences individuelles dans le lieu.

L'interprétation des questions posées se fait par d'abord par classement et détermination des occurrences et de termes de réponses selon leurs fréquences. Ensuite par une interprétation qualitative du contenu de réponse représentée par l'élaboration de nuages de mots.

1-1- Deux niveaux de satisfaction différents :

Les réponses des enquêtés sur les questions de satisfaction posées, notamment : "Décrivez ce que vous plait dans le place ou ce que vous déplait?", "Est ce que la place répond à vos besoin et vos attentes ?"... permettent de voir si les deux places Menzah9 et Menzah6 répondent au besoin des usagers.

En matière d'attente et de satisfaction, les résultats nous donnent un taux plus élevé dans la place Menzah6 90%, contre 73% dans la place Menzah9

Tableau 2: classement thématique des réponses à la question "ce que vous plaît?"

*Place Menzah9* *Place Menzah6*			Pour la place Menzah9, les usagers indiquent des préférences qui se rattachent au passage, au déplacement et au stationnement ainsi qu'au service, beaucoup plus qu'au partage. Cependant, les usagers de la place Menzah6 se rattachent à la place elle-même ; "espace", avec une satisfaction modérée entre les différentes composantes et nous entendons ici parler de "l'ambiance" et de "l'animation". Les préférences dépassent dans la place Menzah6 les fonctions de passage ou de stationnement et se présente sous formes de partage et de qualité de vie. "Nsp" situation neutre mais significative et se présente plus dans le premier cas impliquant la méconnaissance du lieu.
	Figure 40: nuages de mots réponses à la question "ce que vous plaît?"
Thème Comportement Usage Comportement Aménagement de l'espace Nsp		Occurrences dans la place Occurrences dans la Menzah9 place Menzah6
		10%		34%
		8		12%
		10%		9%
		34%		25%
		38%		20%

Tableau 3: classement thématique des réponses à la question "ce que vous déplaît?"

Les usagers de la place Menzah9 expriment leurs craintes vis-à-vis l'encombrement, la station et les voitures, notamment la vitesse. Il indique aussi une étroitesse et illisibilité du lieu par "fermée", ainsi que le manque de mobilier. Par contre, dans la place Menzah6, les usagers sont mécontents de "l'aménagement" et du comportement. Nsp" se présente de la même façon mais est accompagnée dans la place Menzah6 d'une grande satisfaction, alors qu'elle résulte de la méconnaissance du lieu.

Thème

Rencontre et partage
Activité/ambiance et animation
Passage et stationnement
Aménagement et paysage
Proximité de Services
Nsp

Occurrences dans la
place Menzah9

30% 35% 16% 13% 2% 4%

Occurrences dans
la place Menzah6

15% 15% 48% 16% 10%

Tableau 4: classement thématique des réponses à la question "besoin et attentes?"

Selon leurs attentes les usagers trouvent que la place répond à leur besoin différemment dans les deux places.

Dans la place Menzah9 elle représente pour eux un besoin fonctionnel de déplacement et de passage ainsi que de stationnement, bien qu'un rôle esthétique de "jardin".

Cependant la place menzah6 accomplit plus que le besoin de se déplacer, un besoin de rencontre et d'échange en tant qu'espace pour "tous".

1-2- Deux niveaux de connaissance de "l'autre" très variés :

situations différentes d'une place à l'autre, qui influe la perception de la place.

	24%
30	27%
15%	29%
20%	20%

Tableau 5: classement thématique des réponses à la question "comment décrivez-vous les usagers?"

Dans la place Menzah9 les usagers se connaissent de façon peu profonde et ce en raison du réseau relationnel faible rencontré. Ainsi ils se voient "passagers", "nombreux", "jeunes" et "amoureux".

Cependant les usagers de la place Menzah6 se définissent bien entre eux et se connaissent par leurs âges, leur nombre important et leurs caractères.

Figure 43: nuage de mots réponses à la question "comment vous décrivez les gens dans la place?"

1-3- Symboles et références distinguées :

Au niveau de cette question, il était demandé aux enquêtés de décrire la place à travers des adjectifs qui expriment leur perception.

	24%
30%	18%
25%	32%
15%	26%

Tableau 6: classement thématique des réponses à la question "comment décrivez-vous la place?"

La place Menzah9 représente chez ses usagers un espace clos, vide et sombre comparé à un jardin.

Ils insistent à le qualifier de "médiocre" et à travers des connotations négatives, connue surtout comme parking.

Contrairement, la place Menzah6 est perçue grande et connue et est assimilée à un parc ou à un manège, très animée et qui regroupe beaucoup de monde.

Tableau 7: classement thématique des réponses à la question "qu'est ce quevous rapelle la place?"

Figure 45: nuage de mots réponses à la question "qu'est ce que vous rappelle la

La place Menzah 9 tient lieu chez ses usagers d'un jardin, d'une station ou d'un parking, des fonctions qui ne révèlent pas un rattachement sensible au lieu. Elle est beaucoup plus repérable par ses fonctions de proximité aux centres commerciaux. Cependant elle est confondue à mage de l'obélisque, élément qui la caractérise. Elle ne représente également "rien" pour un

grand nombre des enquêtés.
Contrairement, la place Menzah6 est symbole de mixité et de vie publique très dynamique. Musique, sport, amis, évènement....marquent la mémoire collective des usagers et construisent l'image d'un lieu "vivant".

2- Deux images mentales distinguées13 :

la place. Il s'agit de leur demander de dessiner "une représentation de la place"

13 : Travail personnel à partir de la superposition des cartes mentales effectuées par les enquêtés de chaque place (voir annexe)

ou une carte mentale, dans laquelle ils peuvent exprimer par des illustrations les différentes composantes de l'environnement à un point donné.

Au début l'expérience était un peu particulière mais appréciée surtout pour les adolescents et les jeunes dans la place Menzah6, qui ont essayé de marquer ces cartes par des éléments d'identification et des codes très significatifs.

Les cartes mentales m'ont permis de comprendre la composition de l'espace autrement à travers l'analyse des repères, des limites, des axes et des territoires indiquées.

2-1- Une représentation composée à partir de l'environnement dans la place Menzah9:

L'image que se font les usagers de la place est détournée vers les espaces environnants et les points de services dans la place (voir carte fig.11).

Les noeuds et les repères en tant que lieux identifiables sont concentrés sur la station, le kiosque, l'affiche et enfin l'obélisque. Très spontanés, les enquêtés ont traités de façon significatives les trois premiers objets de référence, alors que l'obélisque était moins importante pour eux et sa représentation occupe un plan intermédiaire.

Les axes et les chemins font squelette dans la majorité des cartes et renvoient sur la nature d'usage de lieu pour motif de déplacement. Ces axes sont pourtant reliés aux espaces environnants à travers la place.

Figure 47: exemple de carte mentale élaborée par un jeune rencontré
dans la place Menzah9

Les limites de la place sont représentées par les bâtiments, environnants qui prennent une partie importante de la surface du dessin et arrivent en premier plan, tout en intercalant la place.

Représentée par la composante végétale et les arbres, la place ne se présente pas clairement chez les usagers, seul un axe intermédiaire qui la relie aux autres voies qui est représenté.

Pas très bien connue, la place Menzah9 est en fait repérée à partir de son environnement elle n'est définissable chez les usagers de cet espace qu'à partir des bâtiments tout autour. La place n'est pas appropriée par le citadin mais fait partie d'une image globale du lieu.

2-2- Une représentation interne et concentrée sur le lieu dans la place Menzah6:

L'image retracée par les cartes mentales des usagers de la place Menzah6 est une image axée sur l'espace même de la place. La composition des images récoltées se caractérisent généralement par une description

détaillée des composantes de la place ; témoignant d'une parfaite connaissance des lieux, marqué d'un premier degré d'appropriation.

Le noeud et le repère identifié par les usagers est la fontaine marquée par concentration ponctuelle et une identification schématique. En premier plan, cette composante constitue une référence qui permet aux usagers de se localiser. Ensuite arrivent le Monoprix, le lycée, le café et le centre culturel comme éléments de situation en dehors de la place. Les marches d'escaliers ainsi que les bancs sont une composante importante dans les images regroupées, c'est un lieu de regarder et d'être regardé.

Les axes et les chemins sont identifiés par une représentation spontanée de l'axe piéton et par la disposition d'autres éléments. Légèrement représentés, le parking et la station sont notamment une information qui vient en deuxième plan.

L'environnement et les limites de la place sont représentés par les bâtiments et les arbres qui en constituent une limité virtuelle, le quartier.

Figure 49: exemples de cartes mentales élaborées par des jeunes rencontrés
dans la place Menzah6

Les représentations font apparaitre un état de mouvement et de vie dans la place qui occupe une partie centrale de l'image et arrive en premier plan, souvent expressifs les images sont occupés par les jeunes : skateurs, chanteurs, danseurs... qui eux même constituent un repère et une référence pour les usagers. En effet les différentes cartes analysées, présentent une description dynamique du lieu ce qui montre que la place est un "lieu de vie" connu et approprié à partir duquel se dégagent un état sensoriel (représentation des symboles et instruments de musique, des couples amoureux, des dédicaces et expressions sentimentales...).

Jusqu'ici, les deux places publiques ont présenté une différence de formes d'usages et d'appropriation, qui sera confortée et expliquer par une expérience personnelle du lieu (observation et reportage photos) relatée dans la partie qui suivra.

III- Observations et mise en scène de la place publique :

Les pratiques ou les usages dans les deux places peuvent alors être analysées de part leur temporalité et ou leur transcription dans l'espace.

En fait, ce travail d'observation dans ces deux lieux extérieurs comprenait un lot de défis et de complication parvenant de la nature ouverte et imprévisible des deux places qui semblaient jusqu'ici « connues ».

L'expérience quotidienne dans les deux places a donné lieu aux résultats suivants, à partir desquels nous pourrions différencier le niveau d'a entre les deux places. Cela dépasse la simple comparaison de fréquence ou de raison d'usage, dans la mesure où nous nous intéressons le plus à l'appropriation du lieu.

1- Usage et « non pratique » dans la place Menzah9 :

Le quotidien de la place Menzah9 est marqué par la dominance de "tout va", très peu sont ceux qui profitent de l'espace en soi.

1-1- La mobilité, vecteur de pratiques ordinaires et permanentes :

A pieds, par bus ou en voiture, les usagers de la place sont en mouvement permanent. Leur présence dans la place fut uniquement expliquée par le besoin de stationnement et de passage d'un centre à un autre où notamment vers l'extérieur du quartier.

1-1-1- Trouver une place pour sa voiture :

Les usagers rencontrés dans la place viennent en majorité à la recherche d'une place pour garer leurs voitures. La place offre ainsi une proximité spatiale auprés de grands centres commerciaux à fort besoin de stationnement.

De ce fait, la place est plus pratiquée de l'extérieur ; au niveau de ses abords, notamment le trottoir, les espaces réservés au stationnement et le sous sol.

1-1-2- Prendre le bus :

les heures de pointes : « le matin on vient, le soir on rentre, la diffusion se fait à partir de la place » témoigne un jeune homme rencontré lors de l'observation. Le besoin de se déplacer est un motif d'usage important qui crée un effet de centralité et de concentration postée à l'attente de bus.

1-1-3- Passage et déplacement à pieds :

Les piétons, généralement pressés, traversent la place pour passer d'une rive à l'autre sans faire attention à l'intérieur de l'espace.

Le passage se fait en suivant le cheminement "le plus court " que permet la place.

Les usagers pratiquent souvent les trottoirs et évitent d'entrer à la place, en fonction de leur destination : pressés ils cherchent le chemin le plus court, notammant le plus lisible et le plus rassurant.

1-2- Le produit social dans la place :

1-2-1- Rencontre et partage :

L'observation des comportements des usagers et notamment les relations qui se créent entre eux et dans la place, montre que rares sont les usagers qui se connaissent.

Le réseau relationnel entre les gens est très faible, cela est lisible à partir des distances entre eux et de la dominance des pratiques individuelles.

Les rencontres et le partage au niveau de la place sont de courte durée, souvent pour un rendez-vous. Il n'y a presque pas d'usage de longue durée ou en groupe.

1-2-2- Lieu de commerce:

Le travail est une pratique qui s'effectue dans la place de façon permanante : produit d'interaction entre les citadins en vue de se rendre service dans un lieu central.

Au niveau des deux kiosques (fleuristes et vente de produits alimentaires) se rendent les usagers de la place et les passagers du quartiers : la présence de cette activité commerciale crée une sorte d'identification du lieu par rapport au service qu'il offre.

1-2-3- Intimité et espace personnel:

Pratique repérée dans la place, l'intimité, définie comme étant « la partie la plus profonde, la plus secrète », est une sorte d'appropriation du lieu.

Au niveau des recoins et des lieux sombres de la place les couples « amoureux » se retrouvent souvent dans une sphère personnelle.

1-2-4- Produit artistique basique; le Tag :

La lecture des traces des usagers de la place s'est faite à partir de l'analyse des graffitis postés sur les "murs" de la place. Technique graphique courante d'expression se présente ici sous sa forme la plus simple le «tag».

Inconscients et spontannés, des tags parfaitement lisibles ( et ce pour les graffeurs et les initiés en graphisme « une sorte de vandalisme et de l'échec symbolique... le graffiti se doit à un traitement spécifique et d'identité illisible et incompréhensible... »).

Théoriquement, la deuxième étape de créativité graphique communicative n'est pas achevé : cette étape consiste à ce que « la marque doit être déposée et enregistrée dans le milieu », ce qui permet le maintient d'un réseau à partir de symboles. Et selon Tania Cruz, qui affirme que le tag est « une forme de communication..., par des symboles..., qui permet d'interagir socialement » non seulement avec l'espace urbain ou la société en sa totalité mais aussi avec une communauté spécifique qui a pour référence, ce lieu.

La valeur symbolique de ces graffitis ne dépassent par ailleurs l'affirmation de la présence dans le lieu à un moment précis : le chiffre indique le quartier et la réaction pendant les évènements du 14 Janvier, évènement collectif et générique qui ne se rapporte pas à la place elle même.

2- De « pratiques » à l'appropriation dans la place Menzah6 :

Le quotidien de la place Menzah6 est marqué par un usage permanent. Un mouvement interne s'y produit à chaque instant, montrant la relation étroite avec le lieu en tant qu'espace de partage, notamment appropriable.

2-1- Pratiques ordinaires dans la place :

2-1-1- Trouver une place pour sa voiture :

Plusieurs usagers se rendent aux abords de la place pour le parking. Pressés, s'interessent peu à la place elle-même, il y a même ceux qui restent pour longtemps dans leurs voitures et regardent de loin.

L'usage du parking est à rythme temporel continu (24/24h)pour quelques usagers qui gardent leurs voitures en sous sol pour raison de sécurité. Aux abords de la place, le rythme est posté et est en évolution au cours de la journée.

Les usagers, ne viennent pas à la place mais pour rejoindre les centres commerciaux, ainsi déclarent les gens rencontrés à ce niveau qu'ils « ne connaissent pas le lieu »

2-1-2- Prendre le bus :

Les habitants du quartier et les gens qui travaillent à proximité se rendent quotidiennement à la station, attendent le bus tout en tournant le dos à la place. Les usagers se concentrent le plus aux heures de pointe : le matin, à midi et le soir.

2-1-3- Passage et déplacement piéton :

Les passagers sont en mouvement permanent dans la place, ils se déplacent dans tous les sens à l'intérieur de ce lieu qui offre pour eux le " chemin le plus court ".

Les passagers qui sont très nombeux, sont surtout des habitants du quartier ou ceux qui y travaillent.

Uniquement en raison de traverser d'une rive à une autre, de façon rapide et rassurante, l'usage de la place pour le passage se fait surtout de façon individuelle.

2-1-4- Oisiveté , repos et lecture:

Usage très rencontré dans la place, au niveau des escaliers ou des structures auto-bloquantes aux entrées de la place. Cette pratique présente tout au long de la journée, dure dans le temps et dans l'espace qui se transforme en une sphère individuelle et personnelle Ces usagers sont ainsi les plus agés, des jeunes et des adultes qui « se reposent dans la place ». Certains parmi eux remplissent leur temps par la lecture d'un journal ou d'une magazine.

2-1-5- Jouer et se divertir :

pratique souvent rencontrée pendant mon parcours dans la place, qui offre aux habitants du quartier un espace libre et de jeu.

Plusieurs enfants accompagnés de leurs parents ou seuls, viennent pour jouer avec les vélos et les trotinettes.

De même, la place est le lieu privilégié pour le skating, une activité préférée chez les adolescents et les lycéens, et fut quotidienne : les skateboards et les schoes-skate, sont des éléments de partout dans la place qui « ressemble à un skate-parc, chose qu'on ne trouve pas dans le coin », comme la témoigne ainsi, un skateur.

2-2- Pratiques occasionnelles et évènements fêtâtes dans la place :

2-2-1- Spectacles artistiques et musicaux14 :

Dans la place Menzah6, se déroulent les concerts musicaux et les spectacles artistiques folkloriques et modernes. elle constitue un lieu de rencontre des artistes et des amateurs de l'art moderne : les hip-hop, les rockeurs, les punks, les métals, les D-Js et les rappeurs font de la place un lieu d'exposition et d'expression en public.

Une pratique qui accompagne les festivals et la période estivale de l'année, permet aux usagers de la place de s'exploser.

l'interaction entre artiste et citadin, qui résulte d'une grande conscience de l'importance de l'art en société urbaine.

2-2-2- Marketing et médiatisation15 :

est aujourd'hui présente dans plusieurs espaces centraux, notamment les places publiques. Ainsi, la place Menzah6 avec son image "jeune" et "in", qui

regroupe un nombre important d'usagers est la cible pour les grandes marques et produits.

Ici se lève le rideau sur les nouveaux produits et se font les spectacles et les installations publicitaires et d'essaie pour célébrer la consommation. Cette pratique est bien attractive et parmi les plus réussites, celle de Nokia, Orange et Fanta pource qu'elles ont apporté d'originalité et d'intégration dans le lieu.

Cette pratique est utilisé pour des raisons économiques et pour véhiculer un produit dans la société en large.

2-2-3- Installations et aires de jeux :

Pendant les vacances et la période estivales, la place est annexée d'installations et de structurse légères pour les enfants qui se rendent ici pour jouer. Le plateau principal devient un espace priviligié pour les enfants contrairement aux jours ordinaires où il est occupé le plus par les plus agés.

2-3- Produit social et d'appropriation de la place :

2-3-1- Rencontre et rassemblement :

Retrouver ses amis, rencontrer l'autre et partager le quotidien... sont des pratiques presqu'ordinaires dans la place Menzah6 et qui se font pour une durée relativement longue.

Cette pratique regroupe plus la classe des adolescents et des jeunes qui viennent chaque jour pour se retrouver.

la place est pour autant le lieu de production de liens étroits, la présence des groupements concentrés est très remarquable avec des distances faibles entre les individus au moment où s'établit un réseau relationnel fort. Là, elle devient territoire où ses groupes s'identifient.

2-3-2- Travail :

Travailler dans la place était une pratique repérable et distincte, un jeune homme ambulant vient chaque jour vendre les légumes et les fruits. Ils se déplacent d'un coin à un autre à la recherche des clients.

Cette même personne se rend fréquemment à l'intérieur de la place pour se reposer et regarder les passagers qui le connaissent, sans pour autant établir des relations étroites.

A celui-ci se rajoute une autre personne de référence dans la place monsieur "W" ; un jeune adolescent qui a pour pratique de faire les" percing" pour les adolescents qui fréquentent la place.

2-3-3- Graffiti d'aspect tribal et communautaire :

Les graffitis rencontrés au niveau de la place véhiculent un aspect de territorialité et d'appropriation de l'espace par différents groupes. En plus des

Tags, il y a les logos qui dépassent l'ordre de simple écriture. Avec aérosol et marqueurs les usagers de la place ont signés leur présence dans le temps et dans l'espace.

Ce sont des marques déposés dans le lieu, les pseudonymes et sur-noms se rapportent à une population d'adolescents qui se rendent tous les jours dans la place.

Le type de graffiti dominant est le Throw-up ou le flop, qui est une forme intermédiare entre le tag et la fresque, de grands dessins de lettres exécutés rapidement et surtout sans soin particulier.

Les différentes typologies rencontrées assurent le processus de communication graphique demandé, permettant d'intéragir socialement d'abord avec l'espace urbain, en se marquant la présence et la possession du lieu du fait que le signe ait ici et maintenant. Ensuite avec la communauté en général par le message que véhicule en public indiquant l'appartenance et la possession du lieu.

Mais le plus surprenant et incontournable, c'est qu'en faisant attention nous pouvons retrouver ces graffeurs qui s'approprient réellement cet espace et en font référence !

Leur dialogue visuel possessif véhicule des relations entre les membres d'un réseau strict et fermé :

En premier lieu, un réseau global du « quartier» Menzah6, posté sur une pierre "affiche", à l'entrée de la place. Une indication qui transmet un sentiment d'intrus pour tous ceux qui n'habitent pas dans le quartier ou même que cet

espace appartient aux habitants et que ceux qui sont là habitent le quartier : une sorte de marque que se donnent les individus.

Ensuite l'échelle du lycée et de la classe, étant donné que les élèves se rendent en récréation dans la place.

A noter aussi que le lieu est approprié par les artistes hip-hop, les punks et les métals qui trouvent comme lieu de signature les marches de l'escalier pour se faire connaitre auprés du public.

De même, la place fut un lieu de vie et de développement de pratiques secretes et de réseau de jeunes "émos"¹⁶, qui trouvent dans la place un lieu pour leur rituel intime et sensoriel : la place fut pour eux un territoire approprié à défendre.

Cette catégorie d'usagers utilisent les panneaux publicitaires existantes pour s'afficher et marquer leur présence et leur possession du lieu du fait de leur "exclusion" par la communauté.

Partout dans la place, ils se distinguent par les cheveux, les couleurs, les habits...ainsi que leurs pratiques intimes très distinguées (rapport d'homosexualité et références de prédateur animal).

à partir de relations qu'ils établissent : toujours en se référant à la place, ils

16 : L'émo est une catégorie de jeune mâle humain qui démontre une capacité fulgurante à s'enfiler des adolescents

essayent d'accroitre leur nombre par des relations amoureuses. Ils font la connaissance avec l'autre sexe à travers le réseau internet et se donnent rendez-vous dans la place , et la scène commence !

2-3-4- Auto-animation et mise en scène de l'espace :

La fréquentation de la place par les chanteurs, les danseurs ou même les skateur, crée une certaine ambiance.

Le samedi, un jour remarquable dans le cycle de vie de la place, beaucoup de monde se regroupent et témoignent les représentations scèniques de la place.

Les usagers de la place se donnent parfois rendez vous par internet et via Facebook et se retrouvent l'après midi dans ce lieu célèbre.

Skating est une scène corrégraphique permanente, avec le bruit que génère et l'effet brusque et impressionnant ; ces adolescents attirent un grand nombre de spectateurs autour des escaliers

Les danseurs, et les rappeurs se rendent aussi sur scène pour montrer leur talent en plein public : la place se transforme en théatre, les spectateurs s'installent dans tous les sens et se mettent à regarder, et même ceux qui ne participent pas, se donnent à le faire par le simple regard.

Synthèse

deux places Menzah6 et Menzah9, nous avons su différencier à parrtir des enquètes, des analyses mentales et des observations, que les formes d'usages et de pratiques dans les deux places sont différentes ; nous trouvons alors des pratiques régies par le projet de la place ainsi que de produit d'interaction avec l'espace.

En premier lieu, la population qui pratique chaque place se distingue par son âge et sa catégorie socio-écomnomique qui par la suite influe l'usage et la perception de la place :

Dans la place Menzah9, nous retrouvons des usagers âgés et adutes beaucoup plus que des jeunes, qui fréquentent la place pour une durée courte tout en étant seul, et pour des raisons de déplacement et de passage. Toutefois, les endroits extérieurs qui bordent la place (station, trottoir et parking) sont les plus utilisés.

La perception de la place par les usagers se limite à un jardin clos et peu lisible et repéré par une oeuvre, l'obélisque.

Les usagers se voient ainsi, nombreux et passagers mais peu reconnus du fait de l'absence de production d'un réseau relationnel fort dans la place.

C'est un lieu réduit à un besoin de transition, dominé par son environnement et peu symbolique.

Un lieu d'usage apprécié pour les besoins qu'il assure mais non approprié par le citadin.

Dans la place Menzah6, nous retrouvons des usagers plus jeunes et en majorité des enfants et des adolescents, qui fréquentent la place de façon quotidienne tout en étant en groupe et y restent pour une durée longue. La place est ainsi pratiquée de l'intérieur et précisemment au niveau de la zone basse, de la fontaine et des esclaires. La place assure la transition des piétons de manière rassurante et sécurisée comme elle est un lieu de rencontre et de partage.

Elle est souvent assimilée à la vie collective, qui rappelle l'ambiance et l'animation par les évènement mémorables qu'elle a supportés.

La place est une image bien définie chez les usagers, par ses composantes et son caractère multifonctionnel ; notamment son pouvoir de se transformer en Skate-parc, en manège ou en théatre. Elle est aussi l'image de ses usagers artistes et sportifs, jeunes et "in". La place est un lieu repérée et approprié qui devient territoire pour ses usagers.

Selon quelle logique d'aménagement ces deux places sont-elles alors conçues pour être si différentes?

Quelles variables agissent-elles sur le degré d'accueil dans chaque place et dans son appropriation par les usagers ?

Quels sont les facteurs formels générateur d'ambiance et d'animation dans la place ? existent t-elles de même dans les deux places ?

Quelle est la relation entre les images définies par les usagers et la représentation réelle de la place ?

Il y a-t-il des liens sensibles à l'espace qui expliquent les types du produit social retrouvé ?

En vue de répondre à l'ensemble de ces questions nous nous proposons dans la partie suivante une analyse paysagère et sensible des deux places explorant le rôle de la morphologie dans la différenciation de l'appropriation de ces deux espaces dont la fonction est "public", de partage et support d'urbanité.

Analyse paysagère des deux places publiques

D'après ce qui a précédé, l'espace est régit du produit social qu'il génère. Cependant « Il y a des rapports entre la production des choses et celle de l'espace. L'espace n'est pas un objet scientifique détourné par l'idéologie...C'est une représentation littéralement peuplée d'idéologie».¹⁷

Expliquer la différence du niveau de perception et par conséquent l'usage, entre les deux places publiques Menzah6 et Menzah9 à travers une analyse sensible de la composante physique et de l'organisation de l'espace.

Dans ce contexte, nous suivons dans cette partie une forme d'analyse morphologique de nature performantielle plûtot que physique, où nous entendons contraindre le milieu en raison de son influence sur l'usage, notammant l'appropriation de la part des citadins.

Il s'agit de mettre en jeu quelques topologies en relation avec la psychologie de l'usage de l'espace et « se fonde ainsi, sur une analyse phénoménologique de la perception, une série de propriétés subjectives mais objectivables, car elles sont attachées au grand nombre des êtres et liées à la topologie propre de ces lieux. En fait, on peut dire qu'il y a là une convergence avec la notion de pouvoir des lieux (Genius loci de Norbert Schultze), pour laquelle nous avons fourni des échelles de profils de polarité»...¹⁸

Dans ce contexte, l'espace est le résultat d'organisation de plusieurs composantes qui transparaissent dans leurs formes et les images qu'elles nous laissent.

Dans cette perspective, nous tentons d'élaborer les conséquences de nos propres hypothèses à travers une démarche exploratoire (voir fig.36) qui évoque le rôle de l'interface visuelle au niveau de cette approche sensible. Toutefois, nous mettons en évidence le premier lien qu'entreprend l'individu avec l'espace et qui est d'ordre visuel. Ce que nous voyons est conditionné tout d'abord du milieu : lumière, lisibilité des formes, obstacles visuels...

18 : Autobiographie d'Abraham Moles.- Le cursus scientifique d'Abraham Moles

A partir de l'approche biologique, l'oeil humain est un recevant et transformateur en informations intelligibles, de la lumière.

Cette sensilbilité à la lumière diffusée par les surfaces visibles est fonction d'organisation spatiale des objets, mais aussi de quelques formants et qualifiants du réseau optique tel que la structure de l'espace (texture/couleur/mouvement...). De même, Gibson introduit le terme « offrande », désignant tous ce qu'offre un objet à celui qui le perçoit. Cette notion met en évidence les caractéristiques de l'objet (l'angle de vue, la distance, la superposition des plans, les obstacles visuels...) beaucoup plus que de l'oeil.

Toutefois nous ademettons que cette perception de l'espace reste tributaire d'autres filtres personels culturels et sociaux directement dictés du vécu de l'observateur qui viennent se supeposer sur les formes et les composantes du paysage pour donner une multitude de perception de l'espace de la place. Volontairement nous décomposons artificiellement le processus perceptuel afin de mieux l'analyser et cerner les apports de chaque filtre et de chaque stimilu séparémant. Les résultats de cette phase d'analyse seront cofrontés aux resultats de la représentation mentale des deux places relévés de l'expérience réelle des usagers de la place afin de répondre au objectif arrétês en amont de cette étude.

Par conséquent, la place publique n'est pas seulement un objet d'usage ou un support d'activités, ses propriétés se constituent lors de l'expérience et de l'interaction avec l'individu. Ainsi son caractère public et de partage est rendu sensible à partir de la perception. Toutefois, les composantes de la place publique (organisation et propriété d'ambiance) définissent un état sensible voire sensoriel à partir duquel se définissent les pratiques.

Ceci rend impératif de passer tout d'abord par l'analyse de la composition formelle des deux places et de leurs composantes avant d'aborder la dimension sensible.

I- Analyse de la forme construite :

1-1- Etude de la composition de l'espace :

Dans cette section, la description géométrique est mise en oeuvre pour déterminer les caractéristiques formelles de chaque place en vue de définir les rapports mutuels tendus entre la représentation de l'espace et son usage. Les places Menzah6 et Menzah9 présentent toutes les deux une entité de forme régulière à base du rectangle, mais dont la répartition interne des proportions, des lignes et des points sont différentes. Le maillage de l'espace et l'utilisation des caractéristiques du rectangle pour l'analyse sont adoptés comme un dispositif de rapprochement.

Et malgré un principe d'organisation et des composantes formelles semblables, les deux places dégagent une répartition et une lecture spatiale différentes ; une qui offre une composition où il est facile de reconnaître les points forts et d'identifier les zones par effet de dominance spatiale. La seconde est par contre composée avec un trop de direction générant plusieurs points qui ne font que s'affaiblir mutuellement, les zones crées se mêlent et leurs limites ne sont pas lisibles.

1-2- Composition entrecroisant dominée dans la place Menzah9 19 :

La place se présente sous forme d'un rectangle parfait avec une répartition proportionelle entre largeur et hauteur où : H= 2 x L

L'analyse de la jonction des formes et des lignes donne les résultats suivants.

1-1-1- Axialité et tension concentrée :

La composition est dominée par la diagonale, une ligne de force caractéristique dans un rectangle, comme elle traverse tout l'espace. Cette ligne Nord/Sud de direction Est/Ouest domine la composition et crée une certaine déchirure comme étant une ligne de force.

Cet axe est d'une largeur importante (voie principale) en comparaison avec le reste des axes de la composition. Ainsi, les lignes horizontales et verticales qui normlement créent les liaisons et apaisent la tension sont de moindre importance et occupent un espace légèrement définissable. Avec une composition dont les entrecroisements sont peu nombreux l'espace est dominé par un seul axe, ici la diagonale, avec un réseau de relations très faible.

Cette faiblesse revient à ce que les forces ne sont pas partagées de manière équilibrée comme le montre le schéma suivant, où la force n'est pas réduite et la coupure reste importante. La force globale dans le rectangle est adoucie par la multitiplication des lignes horizontales et verticales et se créent par la suite un réseau de liaisons internes, alors qu'ici le manque d'entrecroisements avec la diagonale favorise la tension.

De même la dominance de cet axe revient à sa nature en tant que voie principale et rapide à dynamique véhiculaire trés élevée, alors que les liasons internes de type piétonnes sont faibles.

1-1-2- Entités et proportions en faveur de stationnement :

La composition est par conséquent répartie en deux triangles équivaux dont les proportions sont dominées par un espace rigide réservé au stationnement. Le traitement souple de l'espace est le résultat d'entrecroisement rayon interne qui crée un espace sinueux et de promenade. Cependant cette portion qui occupe 4/9 de l'espace est composée de façon concentrique et fermée.

alors que l'espace réservé au piétion est de 1/9 seulement et sans oublier que la voie occupe elle aussi 1/9 de la composition en entité ferme et continue.

1-1-3- Concentration ponctuelle :

Les principaux points qui coincident avec les points d'or du rectangle représentent les accés de la place, dont chacuns occupe une position géométrique (1/3, 2/3) et détiennent la composition.

Le centre géométrique, milieu de la diagonale rejoint un noeud important : la station de bus. Un point central dans la composition et concentrique dans l'espace et coinside avec la diminution de la pente.

Par intersections des axes internes, se crée un autre point fort centre des cercles directifs de la promenade.

Un autre point important est celui l'équidistant des points d'insertion et qui représente l'orthocentre du triangle, occupé par un obélisque.

Les points d'insertion constituent aussi des points fort voire des angles forts permettant la diffusion dans l'espace et le maintien de la composition dans le tissu environnant.

1-3- Composition entrecroisant stable dans la place Menzah6 20 :

La place se présente sous forme d'un quadrilatère : trapèze rectangle, dont les deux droites parallèles ne sont pas égales, et un angle droit.

En vue d'analyser la composition, l'espace peut être rapproché à un rectangle avec H= 2 x L.

Les résultats topologique et de jonction de formes se présentent alors comme suit.

1-2-1- Axialité et tension modérée :

La composition est traversée par un axe oblique pivot, dont la tension est modérée par une série de lignes horizontales avec forts interrompants verticaux. De cette façon, les mouvements mutuels opposés réduisent la force générée par la diagonale.

Et entre stabilité horizontale et force verticale, la tension générée par la diagonale en tant que ligne de force est interrompue en plusieurs points.

Ligne de force oblique: la diagonale, pivot et axe de composition affaiblie axe piéton

Courbe et demi cercle se produisant à l'intersection cercle/droite au niveau de la portion d'or

point fort et angle fort fontaine et oeuvre décoratif «centre » de l'esplanade C'

discordante et dans tout les sens, Figure 73: le colimaçon élément dynamique

Cette structure assure un équilibre dans la répartition des forces. De même elle permet d'adoucir la coupure que peut créer l'oblique et de construire un réseau en travers par multiplication.

Cependant, l'axe donnant sur la voie, en face du centre commercial est aussi un axe important fort surlequel se croisent la majorité des lignes toutefois un réseau dynamique se crée entre cet axe et l'oblique par les verticales.

En effet, la composition crée un mouvement modéré et pluriel qui favorise la pénétration dans l'espace et de relier toutes les composantes, une dynamique incontournable et rassurante surtout que tous ces axes forts sont de nature piétonne et ne permettent pas une circulation véhiculaire.

1-2-2- Entités et proportions :

En fait la composition est divisée en plusieurs sous espaces et principalement deux triangles, dont le premier couvre la zone haute et le deuxième la zone basse de la place. Au niveau des deux triangles se produisent également plusieurs sous entités, avec un espace sinueux créé au "centre" tout en reliant les deux niveaux par des cercles. Cependant, les formes rigides sont beaucoup plus importantes que les souples .

En effet la composition est répartie de façon modérée : 8/9 de l'espace est réservé pour l'esplanade et 1/9 pour l'axe piéton, alors que le parking n'occupe que 2/9 de la surface et est en totalité en sous-sol.

1-2-3- Les intersections :

Les points forts de la composition, points d'or dans le rectangle sont repérables dans l'espace et sont occupés par la fontaine et un oeuvre de repère

ainsi que les accés par les escaliers. Aussi, une entrée axiale à l'intersection de la verticale principale avec la base (façade Nord/Est) de l'espace.

De même, le centre de colimaçon, rejoint l'orthocentre du triangle bas, un point équidistant des trois sommets représentant les accés à la place.

Quatre angles forts, sont aussi dégagés, sont ceux à l'intersection des segments du trapèze et des digonales et notamment des axes obliques.

1- Répartition minéral/végétal :

dans les caractéristiques de traitement du sol et de végétations en tant qu'éléments déterminants de l'espace public urbain.

1-4- Dominante verte dans la place Menzah921 :

Dans la place Menzah9, la composante minérale est de moindre importance par rapport à la composante végétale. Cette répaprtition est fonction de la typologie de l'espace, ainsi l'espace de circulation est totalement minéral, alors que la promenade est bordée de végétation.

Toutefois, se crée une discontinuité spatial par changement de matériau et de texture de façon linéaire : le trottoir en pavé béton borde la place et la sépare de l'environnement faisant intermédiare la chaussée en asphalte.

Un traitement linéaire et continu tout au long de la diagonale et des axes structurants favorise l'isolation de la place, et la coupure en deux parties.

A l'intérieur, le traitement au sol est constant dans chaque partie, nous trouvons dans la partie ouest une dalle à galets plats alors que la partie Est est en béton colorée rouge.

La présence de l'asphalte au niveau du parking crée une discordance et dévise la place.

Quant à la végétation, elle se répartie en fonction de l'hauteur. Ainsi, le dallage, au dessus du parking, est couvert en pelouse, alors que les arbres et les arbustes sont plantées à l'extremité et au niveau de la placette est.

Cette réparttion est d'ordre fonctionnel et esthétique permettant de dégager ainsi cet état :

minéral << végétal une dominance végétale faisant d'une grande partie de la place un espace vert clôturé et délimité par une rangée d'arbres. L'espace minéral est relativement pauvre avec ses textures d'asphaltes et de pavé en béton

Des entités signalées par des massifs denses et des plantes arborecentes ne laissant voir que les axes de pénétration à la place. Une zone gazonnée de détente interne ouverte sur les bâtiments environnatns.

La place est par conséquent un espace boisé qui crée des obstacles pour les accés et la lisibilité suite à l'absence d'un vrai dégagement.

1-5- Dominante minérale dans la place Menzah6 22:

Dans la place Menzah6 la composante minérale est plus importante que la composante végétale.

Le revêtement et les textures sont de types diverss avec en continuité avec l'environnement. Cette répartition est fonction de la nature de l'espace et des fonctions qu'ils présente. Toutefois la répartition des revètements au sol accompagne la structure linéaire de l'espace et son caractère peu constant ce qui génère un espace structuré en plusieurs parties.

Les matériaux avec leur diversité se greffent à l'espac extérieur, ainsi le béton drainant multicolore au niveau de l'axe principal piéton rejoind directement la chaussée en créant une concordance. Au niveau de l'espace gazonné, la continuité est assurée par un pavé en béton gazon. Cependant la zone haute est en carrelage marbré et en basalte avec des briques en verre qui servent de lumière pour le sous sol ; une manière de créer des relations lisibles entre les différentes parties de la place.

La végétation qui vient en deuxième plan, est introduite de façon ponctuelle faisant de la place un étendu minéral. Ainsi pour effet de signalisation se trouvent des massifs végétals et des arbres taillés au niveau des entrées de la place. Cependant, au niveau de la zone haute nous rencontrons un aménagement vert conçu selon les notions d'un jardin zen.

Une répartition végétale-minérale équilibrée qui accentue la volonté formelle et qui va de paire avec les fonctions d'une place publique. Par une recherche de textures et de matériaux l'espace minéral est mis en valeur et devient agréable et lisible.

2- Synthèse :

En effet, cette description physique élaborée pour chaque place permet de contourner le projet et servira ensuite de support pour l'analyse de l'effet sensible de l'espace sur les usagers, étant donné que ces caractéristiques sont détéctées par le citadin et impliquent par la suite l'usage de l'espace .

Equilibre spatial	+	Forces réparties entre les axes de la composition	+-	Axe dominant la composition
	+	Proportions modérées et qui respecte l'échelle de l'homme	+-	Prportions et entités favorisant la voiture
	+	Repères, noeuds et accés occupent les points forts de la composition	+-	La station de bus occupe un point fort, le repère et les accés sont de moindre importance
Dégagement	+	Etendu minéral	-	Composante végétale dominante

Les dispositifs spatiaux déjà présentés et les ambiances générées définissent des situations et des contextes sensibles qui permettent aux expériences urbaines et pratiques de se dépoyer. Ainsi, cette partie sera une corrélation entre les dimensions physiques et sensibles permettant de mettre en évidence tout ce que peut induire la forme construite comme pratiques des individus et des groupes.

II- Perception et image de l'espace :

Déjà évoquée, la notion de perception de l'espace est un facteur déterminant de l'usage et de la pratique en milieu urbain, elle intervient notamment dans l'appropriation et le partage de la place publique.

Dans le cas de cette recherche la méthode sensible d'analyse est déclenchée lors des observations et des interprétations du vécu dans chaque place qui ont montré des rapports fins à l'espace dépassant les simples formes et fonctions.

Comment interagissent les différentes caractéristiques physiques (la continuité, le dégagement minéral, la végétation, les lignes, les couleurs...) avec l'observateur et quel effet immatérielle génèrent elles ?

1- Accessibilité physique et continuité :

L'insertion dans le site et la continuité qu'établi la place avec le tissu urbain environnant, ou même son rôle dans l'organisation de la circulation, peuvent être une variable de mesure du degré d'attractivité en tant que lieu public accessible et de cohabitation.

1-1- Dénivelée et insertion dans le site :

Les deux places Menzah6 et Menzah9 sont implantées dans un terrain accidenté, et pour assurer la continuité et l'insertion dans le site le choix était de couvrir une partie dans chaque place par une dalle au dessus du parking.

1-1-1- La place Menzah6 s'insère parfaitement dans le site :

La transition de haut en bas est assurée de façon indirecte, en reliant les points A et B se situant au niveau le plus haut, au point C le plus bas par des escaliers et suivent une pente légère interne qui n'entrave pas la vue.

De touts les cotès le niveau est le même ce qui donne une sorte de continuité et d'insertion comme le

Cependant le volume architectural ne présente pas de limites matérielles définissables en soi, mais il fait partie de l'environnement et est introduit doucement de manière à faire croire à l'usager que c'est en sous sol alors que c'est le même niveau.

De même, le point « C » d'intersection haut-bas et d'accés au « sous sol » est marqué par la présence d'une masse végétale et d'arbres qui rejoignent le même niveau de la toiture tout en étant implanté en élévation.Une coupe à ce niveau montre bien l'insertion du volume dans le site de façon douce et par superposition de plans. Le volume apparait donc de façon

successive en se déplaçant vers l'intérieur de la place et n'est pas en contact direct avec la voie, ce qui n'entrave pas la vue et invite à y entrer.

1-1-2- La place Menzah9 appuie la différence de niveau :

Dans la place Menzah9, la continuité est assurée entre les points hauts A et B et le bas C, de façon plus directe où le volume architactural qui couvre le parking est en contact directe avec la voie.

Ainsi, cette typologie retrace une certaine discontinuité, malgré son insertion au niveau des points A et B.

Toutefois la continuité et la superposition du haut et du bas est très faible notamment au niveau du point C, où la place fait l'objet d'un fragment à part et dont les limites sont

matérialisées par le volume qui entrave l'accessibilité en créant une coupure spatiale.

1-2- Le système de circulation :

1-2-1- Commodité de la circulation au niveau de la place Menzah6 :

Les voies de circulation qui entourent la place seulement de ses trois cotés sont de type secondaire et tertiaire. La place assure l'organisation de la circulation par la création d'interface piétonne et la régulation de flux véhiculaires .

En double sens, la circulation est par conséquent modérée et incite

à traverser vers la place, une
variable efficace qui assure l'accessibilté et l'accueil de la place.

Figure 82:circulation en double sens

1-2-2- Effet giratoire décourageant de la place Menzah9 :

La place est ceinturée de voies secondaires en sens unique et est traversée par une avenue principale à flux véhiculaire imoprtant.

Les rues en sens uniques créent un effet giratoire de la place et incitent à rouler à grande vitesse.

Une mesure efficace de
désencourager les citadins de s'y rendre et de réduire notamment l'accessibilité de la place.

Insertion et
continuité

Espace

accessible et
accueillant

Circulation

Espace rassurant
et accueillant

2- Accessibilité visuelle et ouverture de l'espace :

La lisibilité de l'espace et son exposition nette à l'oeil permet une accessibilité meilleure pour ce qu'elle porte de représentations claires pour l'usager. Ainsi, ce caractère qui s'exprime dans la superposition des plans et la lisibilité des différentes composantes spatiales, est conditionné par la présence des obstacles physiques et visuelles.

La méthode utilisée ici sera la détermination du visible et du non visible dans chaque place à partir des isovists²³, qui permettent l'analyse du niveau de contrôle visuel offert par différentes position dans un espace donné. Le niveau de contrôle étant considéré comme une variable psychologique est un facteur déterminant de notre perception.Cette notion se traduit par la présence des obstacles physiques et visuelles dans l'espace et met en jeu le degré d'ouverture et d'étendu.

23 : C'est une méthode inventée par Benedict, qui définit un isovist E d'un point P l'ensemble de points visibles à partir de ce point

2-1- Etendu et espace libre dans la place Menzah6 :

Une découverte visuelle de la place à partir de différents points permet de dégager ce qui est visible dans la place et montre que la dominance de la composante minérale et le dégagement sont un facteur de visibilité et d'accueil.

Les polygones de visibilité ont une surface imporatnte et une profondeur dans la place. A partir de différentes situations de l'environnement la visibilité est presque totale. Les composantes de la place sont définissables.

A partir des entrées de la place les polygones couvrent une surface importante mais également une profondeur dérigée par la différence des niveaux . La lisibilité est totale pour un observateur qui se situe au niveau d'un de ces points d'accés.

Les polygones de visibilité interne de l'espace sont d'une profondeur importante. Cependant, le haut et le bas définissent des situations variables de vues et impliquent un effet de vu et de non vu qui explique la répartition des pratiques dans la place.

En fait, le dégagement que représente la place est un facteur déterminant de cette visibilité libre et celà montre que l'espace ne renferme pas d'obstacles perturbants la vue et empèchant l'accessibilité.

La place représente un espace ouvert à accés multiples, ainsi les obstacles physiques et visuels rencontrés ne sont pas génants mais sont d'ordre sécuritaire et rassurant faisant limite pour la voiture et transformant la place en espace appropriable pour les piétons.

dense, la perspective profonde ..) réussit un niveau de contrôle visuel très élevé qui permet à l'observateur de voir clairement toutes les composantes de l'arrière plan.

Plusieurs points de contact, continus et lisibles sont traités pour accéder à l'intérieur de la place : Le traitement de ces points (végétation basse et peu

2-2- Fermeture et obstacles visuels dans la place Menzah9 :

Une découverte visuelle de la place à partir de différents points permet de dégager ce qui est visible dans la place et montre que la dominace de la composante minérale et le dégagement sont un facteur de visibilité et d'accueil.

Les polygones de visibilité à partir de l'environnement sont très étroits et ne couvrent pas la place. En se situant à l'extérieur, la place n'est pas lisible et les façades des centres commerciaux dominent le paysage avec leurs formes et couleur imposantes.

En se situant aux entrées de la place, la lisibité est encore peu importante. Les champs visuels très étroits et bloqués ne permettent pas une vision précise des composantes de la place qui apparaissent en second plan dominé par la végétation, les façades et

La visibilité à partir de l'intérieur de la place couvre une surface plus au moins importante. Cependant, la différence de niveaux assure une vision panoramique sur le quartier. De même, elle est dirigée vers les façades environnantes qui restent dominantes même à l'intérieur de la place.

La place Menzah9 représente notamment, un espace "clôturé" qui n'est accessible qu'à partir des points précis. Plusieurs obstacles physiques sont rencontrés à ce niveau créant de la place un espace fragmenté et peu continu.

La place est marquée par la présence des obstacles physiques de nature variable : barrière métallique, clôture en bois, et arbres

Pour entrer à la place, il y a seulement sept points de contact, le nombre est ainsi peu significatif mais ce qui nous interesse sont les caractéristiques de ces entrées.

En plus de la situation peu lisible
qu'occupent ces points, ils constituent des ouvertures au niveau de "la cloture" de la place et ils représentent un traitement spécifique marqué par des massifs végétaux et des marches d'escalier qui indiquent la possibilité de pénétrer

Ces entrées constituent cependant des obstacles visuels et ne permettent pas une lisibilité parfaite de l'intérieur de la place qui reste en arrière plan et couverte de végétation : obstacle devant l'usage de la place et transmet un sentiment de non franchissable, ce qui augmente le caractère répulsif chez l'observateur.

La vision est cependant dirigée vers les centres commerciaux et renvoyèe à l'extérieur tout en faisant apparaitre en arrière plan les bâtiments avec des couleurs contrastées et attractives. Les accés sont alors des sorties et des issues vers les espaces environnants comme il coincident avec les entrées principales de ces derniers. De plus leur situation face aux entrées principales des centres commerciaux fait de ces derniers un point d'appel extérieur.

Le problème que pose cette typologie d'accés est que l'usager sera vite invité à s'en sortir par effet d'efficacité externe introduite par les espaces environnants. L'espace peut être ainsi assimilé à une labyrinthe où l'usager cherche à trouver des issues pour s'en sortir du fait du manque de lisibilité interne.

Ouverture de l'espace et
accessibilté visuelle due à une
lisibilité complète et continue

Le tableau suivant résume l'effet de la visibilité sur la perception de la place :

Espace repérable et bien
définit
Les espaces vus et non vus
présentent des territoires et
des limites

3- Dynamique spatiale :

A partir de la représentation des formes et des lignes dans l'espace, nous pouvons dégager les signes de mouvement les relations suivantes.

3-1- Mouvement et continuité dans la place Menzah6 :

De loin la place est repérée par effet de contrast :

Une forme souple au front d'un bâtiment ferme et compact avec des lignes droites et une couleur froide

Une couleur distinguée

Un plan horizontal qui se croise avec l'environnement

Figure 91: mouvement distingué de la place

Ce mouvement repérable à partir du quartier annonce l'existence d'un espace différent.

La place est marquée par la présence de lignes et de directions dans tous les sens. Aucun axe ne domine la composition, et en se situant dans n'importe quelle position des lignes tracent la continuité visuelle et cassant la dominance l'axe "principal" de la place. Ce mouvevement tracé par les lignes fait qu'on y accède à la place visuellement bien avant d'y entrer.

Malgré la variation des couleurs et des matériaux, notamment la présence de plusieurs sous espaces, la continuité et la liaison sont assurées.

Par le marquage coloré au sol, se crée un réseau de relations linéaires concentriques à partir de la fontaine qui devient un élément accessible et abordable par un pont métallique.

Au niveau du jardin zen et par des marches en pierres naturelles, se crée une relation avec cette partie et le reste de la place : à travers un chemin souple qui perturbe l'ensemble et crée un évènement lisible.

Au niveau de la pelouse aussi, sont créés des cheminements par introduction de pierres permettant de relier visiblement cet espace à l'axe de circulation.

Ces relations physiques entre les différentes parties de la place créent une ambiance de partage et d'ouverture. A travers les lignes qui se croisent et les traçés de différentes couleurs (jaune, rouge) se crée une continuité visuelle faisant que l'espace est perçu dans sa globalité : Un espace ouvert et accueillant.

De même, une instabilité au niveau des lignes crée de la dynamique et du mouvement dans la place impliquant sa transformation pour d'autres fonctions qui trouvent dans cette forme une incitation chorégraphique .

Ce mouvement linéaire et de compétition peut être assimilé à un terrain de jeu ou de sport extrême surtout avec le traçage de la rompe, du haut et du bas ainsi que des chemins.

La place est alors un espace en mouvement perpetuel, définit à travers sa représentation, notamment la continuité de ses lignes, ses couleurs et ses formes.

3-2- Stabilité et coupure dans la place Menzah9 :

Malgré sa fonction de point d'appel, l'élément de repère dans la place ne présente pas de grand contrast : sa couleur et sa forme demeurent dominées par le mouvement extérieurs des façades environnantes.

évènement très important dans la place. La place est marquée par des lignes stables et des croisements faibles, avec un seul axe qui domine l'espace et qui concentre les mouvements de va et vient en sens dicté et direction imposée. Ainsi les cheminements lisibles sont des itinéraires dont le mouvement stable et fonctionnel est de type " circuler."	Figure 95: mouvement peu repérable

	Figure 96: mouvement fonctionnel
Cela implique un manque de relations physiques à l'intérieur de la place surtout que le changement de couleurs et de matériaux est peu remarquable. Au centre de la place, le traçage au sol existant peu lisible et discontinu ne crée pas un mouvement disntigué. Cette stabilité favorise un aspect calme du lieu et
une tension concentrée sur la voie véhiculaire à forte vitesse.		Figure 97: relations physiques incomplètes

Le mouvement souple introduit au niveau de la promenade, peu lisible, se trouve en discontinuité avec le reste de la place et ne crée pas d'energies.

4- Scénographie de l'espace :

"la scénographie est l'art d'organiser les points de vue et de découper l'espace qui s'offre au regard." (M. Freydefont)²⁴

Les places publiques ont toujours fait l'objet d'une recherche scénique ainsi Vitruve, architecte de Jules César et d'Auguste ²⁵ indique que« La grandeur des places publiques doit être proportionnée au nombre du peuple... la largeur doit être telle qu'ayant divisé la longueur en trois

24 : Grégoire CHELKOFF, les formes sensibles de l'espace public, écologie de l'environnement construit

25 : Dossier documentaire sur LA PLACE PUBLIQUE, VITRUVE, Les dix livres d'architecture, traduit par Claude Perrauld 1684, Editions Mardaga, p148.

parties, on lui en donne deux... Cette disposition donnera plus de commodité pour les spectacles.»

3-3- La place Menzah6, modèle scénique et de spectacle :

L'espace central de la place est organisé autour d'une scène repérable, lieu où se déroule un évènement important. La disposition des éléments de façon concentrique crée une mise en scène permanente et une exposition de l'espace au regard et à l'observation.

La place est assimilé à un théatre, les gestes et les comportements ainsi que les pratiques usuelles sont observables.

Et comme nous l'avons précisé, cette place représente une étendue libre et neutre qui permet d'accueillir les installations et les scènes dans la partie supérieure. Le lieu se transforme alors en évènement mémorable et de publicité dans la ville. Ce modèle spatial contribue dans le cycle de vie de le place et son rôle de théatre, une tendance de promouvoir l'ambiance à travers des éléments "mobiles".

L'organisation de la palce, obéit ainsi aux règlex de la scénographie par l'organisation de différents points de vue et la répartition des plans qui se donnent au regard.

Une géométrie frontale, l'organisation des points de vue (hauteur/distance), le contrast figure/fond et les textures faibles .

3-4- La place Menzah9, traitement scénique faible :

Le traitement scènique de la place Menzah9 est de moindre importance ; la scène couvre une surface très réduite, avec une très faible exposition au regard due à la présence des obstacles et à la position peu favorable de cette partie de la place.

scénographie

Effet sur la perception

Place Menzah6

Points de vue organisés

Espace d'observation et
d'exposition
Espace transformable et
thétrale

Place Menzah9

Faible exposition à la vue

Espace fermé de "non vu"

De point de vue grandeur, l'espace ne peut pas servir aux spectacles ni accueillr des installations surtout qu'il ne comprend pas d'espace dégagé et que l'observation est très réduite.

5- Image et symbolique de la place :

L'image de l'espace et son symbolique se traduisent souvent par les éléments de repères et de signalisation. Dans ce but nous essayerons de comprendre l'effet transmit par les éléments repéres dans chacune de deux places qui cependant mettent en jeu les éléments symboliques : eau, pierre et temps.

5-1- Image hi-tech et futuriste dans la place Menzah6 :

Par superposition, les éléments fontaines, scène et oeuvre métallique se concentrent la tension dans un point fort de la place.

L'élément eau introduit par la fontaine et sa couleur bleue crée unn effet de viatlité et d'energie.

centre représente par
miniature le système solaire ; corps orbitant autour du soleil et se divisant en trois classes : les planètes naines, les petits corps célestes planétaires et les étoiles.

Par analogie, cette représentation de l'univers peut être assimmilée à la ville , lieu d'union des hommes à leurs différences.

Le lieu est symbole de partage, de mixité et de créativité universelle sans descrimination . une oeuvre à l'echelle humaine et accessible par voie du pont .

élément important en ville en un lieu révélateur de sens : vu, touché et entendu.

Il porte en lui le symbole de vie urbaine moderne et de partage, identifiable ainsi qu'elle porte une identité universelle et reconnaissable. Surtout avec le développement technologique et les franchissements de limites par les réseaux virtuels et les médias. La réduction du monde et de l'univers est devenue une tendance sociale et d'identité par laquelle les individus affirment leur existence. Cette référence à la technologie contribue à construire l'image d'espace de jeunes pour la place Menzeh 6

5-2- image nostalgique dans la place Menzah9 :

Par éloignement et répartition, les repères sont implantées de manière peu lisible à tension affaiblie.

La significativité de la fontaine est réduite à la présence du pont, avec absence de couleur signifiante ou un effet vitale.

L' obélisque, un deuxième élément, de type monumental moderne. OEuvre de maçonnerie et de béton qui surmonte la place de façon "démesurée".

Elle représente un élément sobre et rigide qui dépasse l'echelle de l'homme.

Un effet nostalgique est repérable à partir des graphismes décoratifs et d'ornementation.

Il en résulte un espace apprécié et repérée qui s'impose par sa taille. Un choix de repère ancré dans l'histoire antique semble donné une image figéé dans le temps à cette place.

L'analyse de la composition nous a permis de cerner la logique d'aménagement des deux places.

Une place publique est perçue comme accueillante quand son insertion dans son site et la continuité avec son environnement sont assurés. Dans ce sens, la la place Menzah6 constitue une entité avec son environnement, une place ouverte qui est facilement appropriable. Contrairement à la place Menzah9 , fermée et qui se détache de son environnement et reste un espace pas très connu ni pratiqué.

L'accessibilité et la fréquentation de la place sont conditionnées par le système de circulation. Ainsi, la place Menzah9 fonctionne tel un giratoire qui n'insite pas à être pratiquée. Aors que la place Menzah6 avec une circulation environnante modérée est plus accessible et accueillante.

La lisisibilité et le degré de contrôle visuel assure une perception meilleure du lieu. Cependant, la place Menzah9 fermée et clôturée révèle une image peu définissable chez les usagers, alors que la place Menzah6 ouverte et à faibles nombres d'obstacles est facilement appropriée. Le jeu de visibilité à généré des territoires, de "vu" et de "non vu". Ainsi, les pratiques d'intimités, d'appropriation ou de tribu déjà repérées coincident avec l'espace non vu, alors que l'exposition, l'expression et la publicité occupe les espaces "vus" et lisibles par l'ensemble de la communauté et des usagers de la place.

Les espaces pratiqués et définis par les usagers sont ceux les plus pratiqués exposés à l'observation et à la vue.

Les spécificités formelles et le traitement tel que les couleurs et les textures, le jeu de niveau et de disposition des éléments est un facteur d'explication des niveaux de différence de l'ambiance dégagée dans chaque place et des représentations.

La place menzah6 est ainsi assimilée à un skate-parc, aire de jeu ou même un théatre par effet de couleurs et de lignes génératrices d'ambiances et de mouvement.

Cependant, la place Menzah9est un espace stable et peu dynamique dont le rythme calme de couleur invariable est peu insitant.

Le traitement scénographique de la place est aussi un facteur d'ambiance qui la transforme en scène permanente. Toutefois, l'introduction de caractéristiques de la scénographie dans l'aménagement de la palce Menzah6 et l'étendue, lui permettent de supporter les installations et les spectacles et notamment l'auto-animation de la place et un cycle de vie caractérisé par l'animation. Dans la place Menzah9ce potentiel d'exposition est très faible et ne permet aucune possibilité d'animer la place.

Les images diffusées par les repères et les points d'appel génèrent elles aussi des effets d'ambiances.

Par effet de sa couleur et sa symbolique, le repère ( la statut avec le globe)dans la place Menzah6 a été bien défini et approprié. Une oeuvre qui exprime le quotidien des usagers et surtout les jeunes, un quotidien ouvert et universel, sans limite, symbole de développement technologique et de mondialisation où la place fait réseau et peut être assimilée à un mur d'expression dominé par un language "in" associé à celui du Facebook.

Par contre, la place Menzah9 reste une représentation de forme inspirée de l'histoire et qui s'impose par son effet de grandeur mais toujours peu appropriable et non signifiante pour une société qui tend à se libérer et franchir ses limites historiques en appuyant son appartenance à une vie futuriste et développée.

Conclusion

Jusqu'ici, nous avons pu répondre à notre question de départ, à savoir la relation entre la morphologie et l'urbanité ; dans le sens où cette dernière s'exprime dans les lieux publics, en terme de perceptions, de pratiques et d'appropriation.

Pour conclure, la comparaison des deux places publiques Menzah6 et Menzah9 a permis de dégager que l'urbanité est fonction de l'aménagement de la place. Toutefois, le projet de place publique, même s'il porte en lui des foctions de partage et de mixité peut être réduit à un simple usage de transition et de passage.

Les ambiances de vie collective en milieu public sont alors conditionnées du traitement de l'espace dans sa dimension matérielle et immatérielle. Il ne suffit donc pas de créer une place ou de remplir un vide par une fonction "public" ; raison pour laquelle Urbanistes, Architectes et Paysagistes sont aujourd'hui appelés à réussir des lieux de "vie" publique à l'heure où le citoyen affirme son existence dans la ville et en espaces extérieurs et s»approprie l'espace public qui devient support d'expression et de contestation sociale..

Eléments graphiques

Figure 1 : localisation de deux places publiques dans le quartier élaboration personnelle

Figure 5: nuages de mots réponses à la question "ce que vous plaît?" élaboration personnelle

Figure 6: nuage de mots réponses à la question "ce que vous déplaît ?" élaboration personnelle

décrivez les gens dans la place?" élaboration personnelle
Figure 9: nuage de mots réponses à la question "comment vous

décrivez la place?" élaboration personnelle
Figure 10: nuage de mots réponses à la question "qu'est ce que

Figure 11: interprétation des cartes mentales, place Menzah9 élaboration personnelle

Figure 13: interprétation des cartes mentales, place Menzah6 élaboration personnelle

Figure 18:relations sociales faibles entre les usagers de la place photo personnelle

Graphique 2:répartition des usagers selon la catégorie socioprofessionnelle dans la place Menzah6

Graphique 11 : Répartition des usagers selon le motif de l'usage dans la place Menzah6

Graphique 12 : Répartition des usagers selon le motif de l'usage de la place Menzah9

Graphique3 : Répartition des usagers selon l'espace dans la place LISTE DES TABLEAUX : (Élaboration personnelle)

Tableau 2: classement thématique des réponses à la question "ce que vous plaît?"

Tableau 3: classement thématique des réponses à la question "ce que vous déplaît?"

Tableau 4: classement thématique des réponses à la question "besoin et attentes?"

Tableau 5: classement thématique des réponses à la question "comment décrivez-vous les usagers?"

Tableau 6: classement thématique des réponses à la question "comment décrivez-vous la place?"

Tableau 7: classement thématique des réponses à la question "qu'est ce que vous rappelle la place?"

Notes de fin

2 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

3 : Camille DEPLEY, AMTER/PDM : fiches notion d'espace public, MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

4 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

5 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

6 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

7 : MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

8 : QUERE L. [1995], « L'espace public comme forme et comme événement », in JOSEPH I. (Textes réunis par), Prendre place : Espace public et culture dramatique, (Colloque de Cerisy), Paris : Ed Recherches Plan Urbain, pp.93-110

11 : Nicolas HOSSARD et Magdalena JARVIN, C'est ma ville ! De l'appropriation au détournement de l'espace public, p21

17 : http://biblio.recherche-action.fr/document.php?id=427 , Article : L'art d'intervenir dans l'espace public, LEFEBVRE H. [2000], Espace et politique : Le droit à la ville II, Paris : Anthropos, (ethnosociologie).

24 : les formes sensibles de l'espace public, écologie de l'environnement construit, Grégoire CHELKOFF

25: Dossier documentaire sur LA PLACE PUBLIQUE, VITRUVE, Les dix livres d'architecture, traduit par Claude Perrauld 1684, Editions Mardaga, p148.

Bibliographie

MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, 2^ème édition PUF, Paris 1988, 485 pages.

Jean-Ives Toussaint, Monique Zimmerman, User, Observer, Programmer et fabriquer l'espace public, collection science, technique, société, édition Presse Polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2001, 223 pages.

Michel Bassand, Vivre et créer l'espace public, PPUR presses polytechniques, 2001 - 223 pages.

Isabelle Pailliart, Pierre Chambat, L'espace public et l'emprise de la communication, ELLUG, 1995, 211 pages.

Guénola Capron, L'espace public urbain: de l'objet au processus de construction, Presses universitaires du Mirail, 2007, 276 pages.

Marcus Zepf, Pascal Amphoux, Collectif, Concerter, gouverner et concevoir les espaces publics urbains, PPUR presses polytechniques, 2004, 175 pages.

Nicolas Hossard, Magdalena Jarvin, "C'est ma ville!": de l'appropriation et du détournement de l'espace public, Editions L'Harmattan, 2005 - 284 pages.

François Tomas, Espaces publics, architecture et urbanité de part et d'autre de l'Atlantique, Université de Saint-Etienne, 2002, 262 pages.

Les formes sensibles de l'espace public, écologie de l'environnement construit, Grégoire CHELKOFF

Camille DEPLEY, AMTER/PDM : fiches notion d'espace public, MERLIN Pierre et CHOAY Françoise, Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement

MARRY Solène , Institut d'Urbanisme de Grenoble , Laboratoire Pacte (Politiques publiques, Action politique, Territoires) Territoire , UMR CNRS 5194 Modèle

expérimental d'évaluation d'espaces publics par les citadins à travers la perception spatiale et sonore

Anne Fournand, Images d'une cité. Cartes mentales et représentations spatiales des adolescents de Garges-lès-Gonesse / Images of a suburb. Mental maps and spatial representations of Garges-lès-Gonesse (France) teenagers In: Annales de Géographie. 2003, t. 112, n°633. pp. 537-550.

L'intimité dans l'espace public...éternelle dialectique, DIRECTION DE LA PROSPECTIVE, MILLENAIRE 3, 10.03.2005.

Place publique: urbanité et morphologie ; étude comparative de deux places

Résumé

Abstract

Sommaire

INTRODUCTION 1

Table des matières

INTRODUCTION

Choix de sujet

Formes et Urbanité dans la place publique, aujourd'hui à Tunis: pourquoi ?

DISPOSITIFS DE LA RECHERCHE

v- Concepts et notions de base :

a. Qu'est ce que la place publique ?

b. L'urbanité mode de vie et de représentation dans le lieu public:

c. La morphologie caractéristique et démarche :

vi- Problématique et questionnement de recherche:

vii- Méthode et techniques :

a. La comparaison comme mode de connaissance :

b. Organisation du mémoire :

c. Techniques utilisées :

viii- Présentation des supports de la recherche :

III- Deux places publiques de quartiers d'El Menzah :

IV- Programme d'aménagement de deux places de quartier entre le « public » et le « fonctionnel » 10 :

1- Un modèle régit par le besoin de stationnement et de déplacement :

2- Traitement paysager de places parkings en zones centrales :

Etude du vécu dans les deux places publiques

I- Résultats et interprétations statistiques :

1- Identification des usagers de la place publique :

1-1- Population plus jeune dans la place Menzah6 que dans la place Menzah9 :

1-2- Population résidente dans la place Menzah6 contreune population passagère dans la place Menzah 9 :

2- Fréquentation de la place publique :

2-1- la place Menzah6 plus fréquentée que la place Menzah9 :

2-2- Nombres et durée de visites plus grands dans la place Menzah6 que dans la place Menzah9:

2-3- La place Menzah6 utilisée plus en groupe que la place Menzah9 :

3- Usages et pratiques:

3-1- Le motif d'usage :

3-1-1- Rencontre et partage dans la place Menzah6 :

3-1-2- Passage et déplacement dans la place Menzah9 :

3-2- Usage interne de la place Menzah6, usage externe de la place Menzah9 :

4- Synthèse des informations:

II- La représentation mentale de la place :

1- Représentations sémantiques12 distinguées:

1-1- Deux niveaux de satisfaction différents :

1-2- Deux niveaux de connaissance de "l'autre" très variés :

1-3- Symboles et références distinguées :

2- Deux images mentales distinguées13 :

2-1- Une représentation composée à partir de l'environnement dans la place Menzah9:

2-2- Une représentation interne et concentrée sur le lieu dans la place Menzah6:

III- Observations et mise en scène de la place publique :

1- Usage et « non pratique » dans la place Menzah9 :

1-1- La mobilité, vecteur de pratiques ordinaires et permanentes :

1-1-1- Trouver une place pour sa voiture :

1-1-2- Prendre le bus :

1-1-3- Passage et déplacement à pieds :

1-2- Le produit social dans la place :

1-2-1- Rencontre et partage :

1-2-2- Lieu de commerce:

1-2-3- Intimité et espace personnel:

1-2-4- Produit artistique basique; le Tag :

2- De « pratiques » à l'appropriation dans la place Menzah6 :

2-1- Pratiques ordinaires dans la place :

2-1-1- Trouver une place pour sa voiture :

2-1-2- Prendre le bus :

2-1-3- Passage et déplacement piéton :

2-1-4- Oisiveté , repos et lecture:

2-1-5- Jouer et se divertir :

2-2- Pratiques occasionnelles et évènements fêtâtes dans la place :

2-2-1- Spectacles artistiques et musicaux14 :

2-2-2- Marketing et médiatisation15 :

2-2-3- Installations et aires de jeux :

2-3- Produit social et d'appropriation de la place :

2-3-1- Rencontre et rassemblement :

2-3-2- Travail :

2-3-3- Graffiti d'aspect tribal et communautaire :

2-3-4- Auto-animation et mise en scène de l'espace :

Synthèse

Analyse paysagère des deux places publiques

I- Analyse de la forme construite :

1-1- Etude de la composition de l'espace :

1-2- Composition entrecroisant dominée dans la place Menzah9 19 :

1-1-1- Axialité et tension concentrée :

1-2- Population résidente dans la place Menzah6 contre
une population passagère dans la place Menzah 9 :