INTRODUCTION
Les nouvelles sociétés africaines nées de
la rencontre avec l'occident continuent de faire leur mue. Sous l'influence
d'une histoire hybride, elles sont et se font d'avatars divers. L'on assiste
alors, ça et là, à l'émergence d'espace
d'ambiguïté qui échappent même aux esprits les plus
avertis : superposition des comportements et attitudes, attentes des uns
et des autres, diversité quant à l'interprétation et
à la compréhension des règles de la vie communautaire. En
d'autres termes, l'Afrique s'offre aujourd'hui comme une nébuleuse qui,
sous de dehors de modernisme, cache en son sein, les reliques d'une mutation
qui traîne à s'opérer véritablement.
Les rapports communautaires, hier articulés autour des
valeurs cardinales de solidarité et d'entraide tendent aujourd'hui
à disparaître. Ainsi donc, des mécanismes de
régulation de la cohésion sociale, naguère simples, se
sont complexifiés en fonction des intérêts particuliers.
Il est ainsi du mariage, des droits des ayants cause
notamment, la pension de réversion et du capital décès.
Conçus comme moyens pour assurer le soutien de la famille
nucléaire après le décès du fonctionnaire en
général, et du policier en particulier, les droits sont devenus
de nos jours, une source de problèmes, de divisions et de conflits
autour desquels, la tradition et les dispositions juridiques s'entrechoquent
inlassablement.
En effet, les conflits liés à la perception des
droits pécuniaires sont récurrents dans nos
sociétés et constituent une difficulté pour le juriste, en
dépit des dispositions juridiques établies par le
législateur. Pour le travailleur social, le problème reste
également posé. C'est pour tenter de remédier à
cette situation que nous avons choisi de mener une étude sur le
sujet : « Activités psycho éducatives, moyen de
prévention des conflits liés aux droits des
ayants-cause ». Cette étude vise à proposer l'examen
d'une situation qui nous est d'une réalité totale. En effet, le
décès d'un policier dans plusieurs familles est cause de litiges
qui peuvent avoir pour corollaires la déscolarisation, la prostitution
et l'émergence du phénomène des enfants de la rue.
Face aux diverses fortunes qu'ont connu les
différentes propositions de solution, notre approche se veut un moyen
visant à prévenir ces crises qui ternissent le climat familial.
C'est d'ailleurs dans cette vision que s'inscrivent les actions du service de
l'Assistance Social de la S/DASP du ministère d'Etat, Ministère
de l'Intérieur, en faveur des familles du défunt policier.
Le stage de fin de formation que nous avons effectué,
a été une occasion d'expérimenter cette approche
éducative au service des ayants cause des policiers
décédés. Celle-ci s'articule autour de trois grandes
parties :
La première expose les bases théoriques de la
recherche
La deuxième indique la méthodologie mise en
oeuvre pour la collecte des données exigées pour la
vérification des hypothèses de travail émises.
La troisième présente et analyse les
résultats obtenus en vue d'une proposition d'actions
concrètes.
CHAPITRE 1:
CONSIDERATIONS THEORIQUES
Ce chapitre permet, d'abord, d'identifier le problème
à l'étude et de tenter d'en cerner les contours
(problématique). Ensuite, ce problème est inscrit dans une
théorie appropriée (cadre théorique). Ce chapitre, enfin,
permet d'explorer les travaux antérieurs (revue des travaux) et de
dégager les hypothèses de recherche.
1.1. PROBLEMATIQUE
La loi ivoirienne N°95-695 du 7 septembre 1995 portant
statut général des militaires et le régime
général des pensions militaires dispose en son article 165
que : « les droits acquis par un militaire en matière de
pension font l'objet d'une réversion à ses ayants cause. Si le
défunt était marié légalement, ses ayants cause
sont la veuve et les enfants mineurs c'est-à-dire en dessous de 21 ans,
ou le cas échéant, les ascendants au premier degré (le
père et la mère). Par contre, s'il vivait en concubinage notoire,
les ayants cause sont alors les enfants du de cujus (le défunt)
conformément aux dispositions de l'article 167 de la loi
susmentionnée.
Quant au droit relatif au capital décès, il est
fondé sur l'arrêté de l'A.O.F N°4428 F du 15 juin
1954, portant réglementation des secours. Cet arrêté
présente le capital décès comme une allocation
pécuniaire accordée aux ayants cause (les mêmes que dans le
cadre de la pension de réversion) d'un fonctionnaire ou agent de l'Etat
décédé en activité. Ces dispositions permettent
à chaque membre de la famille de connaître sa position dans la
perception des droits après la perte d'un proche fonctionnaire et
partant de préserver la cohésion familiale.
Mais, l'application de ces dispositions susmentionnées
n'est pas toujours aisée. En effet, en Côte d'Ivoire, face
à la pauvreté et à l'influence considérable des
traditions, toutes ces dispositions sont foulées aux pieds. La mort d'un
fonctionnaire en général et d'un policier en particulier, autour
duquel était bâti certainement tous les projets de
développement constitue un choc terrible pour les membres de la famille.
Dès lors, tous les conflits autrefois latents ou manifestes se
révèlent dans toutes leurs contradictions et prennent le pas sur
la nécessité de préserver l'unité qui existait.
Grawitz M. (1999) définit le conflit comme une
opposition, une incompatibilité entre les composantes structurées
d'un comportement, des rapports interindividuels et de groupe. La conduite d'un
individu est en interaction constante avec son milieu socioculturel,
interaction qui peut connaître des ruptures dans ses mécanismes
habituels.
Selon Sillamy N. (1985), il faut entendre par conflit, une
lutte de tendance, d'intérêts, une situation dans laquelle se
trouve un individu qui est soumis à des forces de direction
opposées et de puissances à peu près égales.
On retient de ces définitions que le conflit correspond
à l'interaction de personnes indépendantes qui perçoivent
des oppositions de but.
En nous référant aux usagers du service
Assistance Sociale de la Police Nationale, on peut avancer que les conflits
dont il est question sont des oppositions entre les membres de la famille
élargie du défunt, et de sa famille nucléaire dont chacun
s'arroge du statut d'ayant cause.
Un ayant cause est une personne physique à qui les
droits et les obligations d'une autre personne sont transmis.
Dans le cadre de la pension de réversion et du capital
décès en bénéficient dans l'ordre, la veuve, les
enfants mineurs et le cas échéant les ascendants au premier
degré que sont le père et la mère. Quant aux droits des
ayants cause, ils concernent la succession relative aux biens matériels
laissés par le défunt. La pension de réversion qui est la
partie de la pension dont bénéficiait ou aurait
bénéficié le fonctionnaire qui est reversée au
conjoint survivant et aux orphelins. Le capital décès, lui est un
secours de l'Etat à la famille du défunt reparti à hauteur
de deux tiers aux enfants et de un tiers à la conjointe, etc.
De ces définitions, on peut retenir que les conflits
liés aux droits des ayants cause dans les familles des policiers
décédés sont des désaccords, des conflits
d'intérêts. En effet, certains membres de la famille du de cujus
s'engagent dans une lutte de tendance d'intérêts afin de
s'approprier les biens (dans le cadre de notre étude, ses biens et
droits concernent essentiellement le capital décès et la pension
de réversion car se sont les droits traités au service
Pension-Retraite) légalement échus aux enfants et au conjoint
survivant.
Ces pratiques se font généralement au
mépris, d'une part, de la loi N°95-695 du 7 Septembre 1995 portant
statut général des militaires et le régime
général des pensions militaires et d'autre part, de
l'arrêté n°4428 F du 15 juin 1954, portant
réglementation des secours qui désignent les conditions de
perception des droits des ayants cause d'un fonctionnaire de Police.
Ces dissensions sont dues à la méconnaissance ou
à une mauvaise interprétation du code de la famille relatif aux
droits des ayants cause et sont sujets à bon nombre d'ennuis au sein de
la famille du de cujus. Elles se manifestent généralement soit
par la répudiation de la veuve (souvent traitée de
sorcière donc à la base du décès de leur fils) et
des enfants du défunt, soit par la confiscation des pièces
administratives du disparu et/ou par le choix du ou des
bénéficiaires de la pension selon la coutume.
Le dénouement de ces litiges peut prendre plusieurs
années et va entraîner ainsi la forclusion des dossiers relatifs
au capital décès et à la pension de réversion. Ce
qui prive parfois la veuve et les enfants de ressources pour subvenir à
leurs besoins. Il en est de même quand les règles
coutumières arrivent à s'imposer. Femme et enfants sont
dépouillés de leurs droits sans pour autant que les
bénéficiaires de la pension assument les responsabilités
que leur impose la tradition : s'occuper de la veuve et des enfants.
La Sous Direction de l'Assistance Sociale et de la Pension
(S/DASP), de par sa compétence est maintes fois sollicitée pour
le règlement des litiges familiaux. Ainsi, des dix (10) personnes qui
constituent notre groupe de travail, il ressort que le dossier n'est pas encore
traité. La cause c'est que l'une des parties s'approprie des dossiers,
ce qui pourrait dégénérer en conflit, si on y prend garde.
A ce titre, les statistiques qu'elle a établies montrent que durant ces
dix (10) dernières années, pour plus de la moitié des
policiers décédés, soit 53.81%, les ayants cause n'ont pas
encore entamé la procédure de liquidation des droits à
pension et de recouvrement du capital décès, et 40% des conflits
enregistrés, sont relatifs à la perception des droits
après le décès du fonctionnaire de police. Ces
désaccords sont constatés d'une part, entre la famille
nucléaire (femme et enfants) et la famille étendue du
défunt ; et d'autre part, ils sont observés entre les
ex-concubines du défunt du fait des enfants qu'elles ont chacune de
lui.
Dans la tentative de prévenir ce
phénomène, plusieurs auteurs ont proposés des
solutions.
Birama S. (2008) dans ses actions visant à
prévenir les conflits dans la société traditionnelle
malienne, préconise la parenté à plaisanterie entre
groupes interethniques tirée des traditions culturelles.
Offoumou K. (1998) quant à elle, dans
sa quête perpétuelle de protection de la gent féminine,
fait remarquer qu'elles sont non seulement spoliées de ce qui leur
revient de droit, mais très souvent ces dernières sont
livrées à elles-mêmes, à l'indifférence des
parents du défunt. Par conséquent, elle préconise
l'application stricte de la loi 64-379 du 7 Octobre 1964 dans le
règlement des conflits familiaux se rapportant à la succession.
Cette loi dispose que « si le défunt est marié, les
héritiers sont dans l'ordre les enfants, la veuves, les parents et les
collatéraux. S'il vit en concubinage, les héritiers sont les
descendants, les ascendants et les collatéraux ».
La S/DASP, dans sa politique de prévention de ce
phénomène a initié des rencontres de sensibilisation dans
les cités policières sur la question des droits de succession.
Cette action visait à alerter les fonctionnaires de police et leurs
familles sur les conséquences liées aux litiges dans la
perception des droits.
A ce jour, toutes ces stratégies n'ont pu donner les
résultats escomptés, parce que le problème demeure.
Dès lors, certaines solutions comme les activités psycho
éducatives ne pourraient-elles pas être des approches dans la
prévention des conflits ?
A étudier ces situations que vivent les familles dans
le cadre de la perception des droits, la prévention s'avère
indispensable. Elle permettrait d'éviter bon nombre de
désagréments. Ainsi, nous semble-t-il opportun de prévenir
ces conflits qui dégradent la cohésion familiale voire sociale
par des activités psycho éducatives.
Widermann et Coll. cité par Lincoln (2007),
définissent l'activité psycho éducative comme une
intervention didactique et psychothérapeutique conçue pour les
patients et leurs familles à propos d'une maladie, de son traitement, de
son évolution, de ses causes, de ces conséquences et des mesures
pour faire face à la maladie.
Amangoua A. (2007), quant à elle définit
l'activité psycho éducative comme toute action d'intervention, la
mise en oeuvre de moyens sur l'écoute, la communication, les conseils et
l'accompagnement pour secourir les usagers. Il s'agit de leur donner un appui
indispensable en terme d'aide, de capacité à résoudre
leurs conflits personnels et ceux avec leurs prochains.
Nous retenons à la suite de ces définitions que,
l'activité psycho éducative est un ensemble de diligences
à mener pour aider les usagers au moyen d'écoute,
d'échanges, des micro-enseignements afin de les rendre plus responsables
pour un changement de comportement durable.
Dans le cadre de notre projet, l'activité psycho
éducative consiste, dans un premier temps, à donner un
micro-enseignement aux usagers sur les droits des ayants cause du fonctionnaire
de Police décédé, en nous appuyant sur les lois et textes
élaborées par les pouvoirs publics.
Dans un deuxième temps, il est question de
sensibiliser les deux parties en les informant des conséquences des
querelles sur les dossiers et par ricochet sur les enfants laissés par
le défunt. En effet, bon nombre de familles méconnaissant ces
textes, ignorent qu'à cause des litiges le capital décès
alloué par l'Etat peut être perdu si les dossiers exigés ne
sont pas fournis à temps (3 ans). Il en est de même pour la
pension de réversion, pour lequel le délai de forclusion est de
cinq ans. Une action d'éducation des familles des policiers
s'avère nécessaire pour la prévention des conflits
liés aux droits des ayants cause.
Cette étude revêt plusieurs
intérêts
Sur le plan social, ce sont de nombreuses dislocations de
famille qui seraient réduites avec l'avantage de voir s'amoindrir les
`'déchets sociaux'' issus de ces conflits. Les enfants et les veuves,
souvent les grands perdants, réussiraient mieux leur maintien dans le
tissu familial et social.
Au niveau juridique, les lois relatives à la pension
de réversion et au capital décès qui, du fait d'une
mauvaise interprétation de la tradition sont constamment foulées
aux pieds, seraient mieux comprises et respectées.
Au plan institutionnel, ce projet est une contribution aux
initiatives du Service Assistance Sociale de la Police Nationale. En effet, le
personnel pourra s'en inspirer pour mieux faire face aux conflits entre les
familles des policiers décédés.
L'objectif visé par ce projet est de prévenir
le problème récurrent des conflits liés à la
pension de réversion et au capital décès à la
Police Nationale.
Pour y parvenir, il convient de déterminer le cadre
théorique dans lequel s'inscrivent les stratégies.
1.2- CADRE THEORIQUE
Notre étude a pour objectif d'amener, au moyen
d'entretiens et de formations fondés sur la législation en
vigueur, les familles de policiers défunts à adopter un
comportement nouveau. Ce qui éviterait les conflits dans la perception
de la pension de réversion et du capital décès. Ainsi,
nous semble-il opportun de nous orienter vers des théories qui peuvent
soutenir notre projet notamment la théorie psychologique pour le
changement de comportement développée par Lewin K. citer par Hess
R. (2004). Cet auteur s'est interrogé sur la question du changement de
comportement. En effet, sa préoccupation était de savoir comment
introduire les changements dans les groupes. C'est-à-dire comment amener
les membres d'un groupe à modifier leurs attitudes dans un domaine
donné.
En réponse, Lewin affirme que le changement peut
s'obtenir par une augmentation des forces qui vont dans le sens voulu ou par
une réduction de l'intensité de celles qui s'y opposent. De
façon pratique, il préconise des réunions de groupes et
l'association des intéressées au processus du changement
prévu, l'échange d'information et l'expression des craintes. La
proposition des suggestions fait intervenir de nouvelles données dans le
champ cognitif des participants et transforme la relation imaginaire qu'ils ont
de l'objet du changement. Du coup, le changement devient possible au sein du
groupe et non dans l'isolement. La théorie psychologique pour le
changement de comportement met l'accent sur les acteurs du changement,
c'est-à-dire les individus ou les groupes, voire les relations entre
eux, qui doivent changer.
Cette théorie symbolise le changement de comportement
par un stimulus externe. C'est une approche de la psychologie sociale à
travers l'étude des interactions de l'individu avec le milieu
(environnement). L'auteur se concentre sur l'étude du comportement
observable et du rôle de l'environnement en tant que déterminant
du comportement de l'individu.
Le comportement dont il est ici question n'est pas l'attitude
ou la manière d'être de l'usager (c'est le sens usuel du mot quand
on dit qu'il doit améliorer son comportement). Il s'agit de la
manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance, celle qui
permettra de s'assurer que l'objectif visé est atteint.
Notre action, s'appuyant sur cette théorie, consiste
à rassembler un groupe de dix (10) membres composé de la veuve et
du chef de la famille du défunt afin de leur donner un
micro-enseignement. Cet enseignement s'articule autour des droits des ayants
cause du fonctionnaire de la Police pour un changement de comportement chez
notre système bénéficiaire ; Désormais, non
pas fondé sur les traditions, mais sur le droit. Ce qui permettra de
prévenir les conflits récurrents liés aux droits des
ayants-cause du policier décédé.
Une autre théorie nous apparaît nécessaire
dans cette approche éducative. Il s'agit de la théorie de la
perception du risque ou « Health Belief Model » (HBM).
Cette théorie a été développée par un groupe
de psychologues américains. C'est Rosenstoc (1960) qui l'a
appliqué le premier au domaine de la santé. Cette théorie
de la perception du risque est utilisée pour concevoir et évaluer
les actions d'éducation pour la santé. A ce titre, depuis plus de
30 ans, elle est beaucoup utilisée par des médecins, des
infirmiers et des dentistes. Selon cette théorie, « un
individu adopte un comportement de prévention ou observe un comportement
de soin s'il est conscient de la gravité du problème, s'il se
sent concerné, et si le comportement à adopter présente
pour lui plus d'avantages que d'inconvénients ».
Appliqué à notre étude, il s'agit de
faire un jeu de rôles sur les conséquences des querelles
auxquelles se livrent les familles dans la perception des droits à
pension et du capital décès aux ayants cause dans un
deuxième temps. En effet, les litiges auxquelles se livrent les deux
parties ont des impacts négatifs sur celles-ci et sur les enfants du
défunt, notamment, la forclusion des dossiers donc la perte du
pécule générée par le recouvrement des droits. La
présentation des risques liés aux conflits, permet à nos
usagers de comprendre qu'ils ont plus à gagner en évitant les
conflits. Désormais, la tendance aux litiges laissera place à un
accompagnement pacifique et sans intérêt des ayants cause pour la
liquidation de leurs droits.
C'est donc par ces approches si nécessaires que nous
comptons oeuvrer à la prévention de ces litiges aux
conséquences incommensurables qui ternissent le climat familial
après le décès du policier.
1.3- REVUE DES TRAVAUX
Bon nombre de travaux se sont penchés sur la question
de prévention des conflits. Dans le cadre de notre étude, nous
nous intéresserons aux travaux abordés selon l'axe, familial,
culturel et juridique.
Bédi A. (2009) expose son projet de recherche
mené au centre social de Port-Bouët. Ces recherches font
état de 429 cas de conflits familiaux en 2008 pour des motifs divers.
Elle a donc travaillé à la prévention de ces conflits au
moyen d'une éducation pour les parents en conflits. Cette
stratégie consiste en des séances de sensibilisation de ceux-ci
axées sur la qualité de la communication dans le foyer et une
éducation à la vie familiale. Ces activités ont permis
à Bédi de restaurer l'harmonie de 4/5 des familles dont- elle
avait la charge.
Pour sa part, Gbaka B. (2008) mène ses travaux de
recherche sur les conflits familiaux. Il dénombre 239 cas de conflits
conjugaux enregistrés au centre social de Koumassi avec pour motif
principal, la garde des enfants après que les deux conjoints se soient
séparés. Il a donc oeuvré à la promotion des droits
des enfants mineurs pour la prévention des conflits conjugaux. Son
action a portée sur la sensibilisation des usagers afin de leur montrer
les répercussions des litiges familiaux sur le développement
intellectuel de l'enfant. L'acteur social de part son action, a pu apporter des
aptitudes à une meilleure attente qu'auparavant dans la relation entre
conjoints.
Ces auteurs ont axé leurs travaux sur les conflits
conjugaux. Leur action est surtout préventive. Ils pensent à
raison qu'il ne faut pas attendre que la plaie ne survienne dans le foyer pour
intervenir. Ce sont des actions utilisées dans le cadre de la
sensibilisation des parents pour l'harmonie dans le couple. Il reste
néanmoins que la vérification de leur efficacité dans la
prévention des conflits liés aux droits des ayants cause est
à venir. D'autres travaux s'intéressent aux axes culturels
abordés pour la prévention des conflits dans nos
sociétés.
Djibril T. (2005), a pratiqué son action sur les
conflits à répétition dans nos sociétés
africaines au sud du Sahara. Mettre fin à ces conflits, instaurer la
bonne gouvernance constituent un défi fondamental. Face à ce
problème aux conséquences dramatiques, il préconise la
parenté à plaisanterie entre groupes interethniques tirée
des traditions culturelles comme moyen de prévention des conflits dans
nos sociétés. La parenté à plaisanterie est un
ensemble de liens conviviaux, privilégiés établis par
l'Ancêtre, activés dans une démarche personnelle
renouvelée et qui fonctionne sur la base de l'humour et la
dérision. Ainsi, dans la guerre fratricide qui opposait le Mali et le
Burkina Faso dans les années 1970, le Président Sékou
Touré invita les Présidents Moussa Traoré et
Sangoulé Lamizana à une conférence à Conakry.
L'illustre griot Sory Kandia Kouyaté dans une belle évocation du
passé rappela le pacte d'amitié entre Samogo et Bambara, clans
des Présidents Lamizana et Moussa Traoré. Le rappel du pacte
ancestral eût le don de calmer le courroux guerrier des deux chefs qui
s'embrassèrent devant la foule médusée. Ainsi fut
enterrée la hache de guerre entre ses deux Etats voisins jusqu'à
présent.
Kouyaté S. (2003) dans le but de prévenir les
conflits dans nos familles et entre les peuples qui fondent nos
sociétés, propose le cousinage à plaisanterie. Cela se
caractérise par des équivalences entre patronymes. Par exemple
N'diaye devient homonyme de Diarra, Diata et Condé ;Diop devient
homonyme de Traoré, Dembelé ; Gueye devient homonyme de
Cissoko, Doumbouya ; Fall devient homonyme de Coulibaly. Dans cette alliance,
il y a, non seulement la raillerie et la plaisanterie, mais on ne doit pas
faire de mal à un cousin à plaisanterie, on ne doit pas verser
son sang, on n'a même pas le droit de lui faire une injection de
piqûre, on doit aider et protéger le cousin à plaisanterie.
Ainsi la convivialité est sous-tendue par un échange de bons
services.
Ces auteurs ont travaillé sur les conflits manifestes
sur le continent et dans les familles. Ils ont utilisé des
stratégies sociales différentes, mais ont abouti à des
résultats probants pour le bien de leur système
bénéficiaire. Toutefois, l'application des ces stratégies
pourrait rencontrer des obstacles, car, toutes les sociétés
contemporaines sont régies par des lois modernes non fondées sur
les alliances interethniques. Ces lois s'imposent de gré ou de force sur
toutes les actions et ont primauté sur les alliances.
C'est ainsi que d'autres travaux envisageant des solutions
juridiques aux conflits ont été menées.
Les travaux de Kesterman. N. (1992) indiquent la voie
judiciaire comme mode de règlement des conflits familiaux. Ainsi, pour
elle, l'arbitrage et la requête conjointe ont en commun de permettre de
préciser le contour du litige, puis d'étudier
l'éventualité de le porter devant un juge arbitral (arbitrage) ou
judiciaire (requête conjointe) et enfin de décider si, pour
trancher le différend, le juge arbitral ou judiciaire doit respecter les
règles de procédure ou s'en détacher. Les
procédures sont longues et coûteuses et peuvent devenir fortement
inquisitoires avec l'entrée en scène des forces de l'ordre, des
acteurs judiciaires (magistrats, huissiers).
Dans le cas des conflits familiaux liés à la
succession, OBLE J. (1984), mentionne que dans la société
traditionnelle patrilinéaire, les héritiers du défunt ne
sont ni les enfants, ni l'épouse légitime, ni même les
ascendants mais son frère. Tout ceci est à la base de nombreux
conflits qui se sont maintes fois terminés tragiquement. Car, il est
inconcevable que sous le fallacieux prétexte de suivre une tradition
obsolète, l'on accepte de voir des enfants et leur mère croupir
dans la misère pendant que les héritiers coutumiers roulent
carrosse. Pour cela, l'auteur milite pour une application stricte de la loi
64-379 du 7 octobre 1964 relative à la succession pour le
règlement des conflits y afférents.
Ces auteurs nous ont éclairés sur la question
des conflits de tribu, de familles et de succession. Ils préconisent la
voie judiciaire comme unique moyen pour le règlement des litiges dans le
foyer.
Toutefois, les décisions judiciaires en matière
de succession faisant toujours grief à une partie, leur application
devient difficile. C'est ce que ODINETZ O. (1992) qualifie de décision
parfois inopérante. En effet, les décisions judiciaires, loin de
constituer des solutions aux conflits familiaux en général et
ceux relatifs aux droits des ayants cause en particulier, se
révèlent parfois être le début de nouveaux conflits.
Ainsi, elles offrent le spectacle de personnes se tournant complètement
le dos ; c'est que les protagonistes sortent très souvent du tribunal plus divisés qu'en y
entrant.
Cependant, il n'apparait guère dans ces travaux,
l'aspect prévention des conflits. C'est pourquoi, nous nous investissons
dans le champ de la prévention des conflits liés aux droits des
ayants cause afin de maintenir voire de préserver un climat paisible et
quiet dans la cellule familiale.
Notre action se démarque de celle menée par
Balet F. (2009) qui a oeuvré avec les veuves dans la prévention
des conflits liés à la succession. Son action a permis de faire
connaître aux veuves leurs droits dans l'héritage. La notre repose
sur la prévention des conflits liés à la pension de
réversion et du capital décès des policiers
décédés. En effet, notre projet s'effectuant dans un
service de l'administration publique, en occurrence la S/DASP, il nous
appartient d'oeuvrer sur la pension de réversion et le capital
décès. Car, ces deux droits demeurent les sources de conflits les
plus récurrentes au service Assistance Sociale. Aussi, semble-il
opportun pour nous de prévenir ces litiges par des activités
psycho éducatives. Ces activités portent sur l'aspect
éducatif basé sur la législation en vigueur pour un
changement de comportement durable chez notre système
bénéficiaire.
Mais, cette contribution ne peut s'entreprendre sans des
hypothèses préalablement définies.
1.4- HYPOTHESES DE RECHERCHE
Les hypothèses se déclinent en une
hypothèse générale et en deux (02) hypothèses
opérationnelles.
- Hypothèse générale
Les activités psycho éducatives
préviennent les conflits liés aux droits des ayants cause.
- Hypothèse opérationnelle
HO1 : le micro-enseignement
sur le capital décès et la pension de réversion permet au
bénéficiaire de citer les ayants cause d'un policier
décédé.
HO2 : le jeu de
rôles montrant les conséquences des querelles permet
bénéficiaire de s'engager verbalement à renoncer aux
conflits liés aux droits des ayants cause.
En somme, le premier chapitre a mis en exergue le
problème, les caractéristiques, l'intérêt et
l'objectif de la prévention des conflits liés aux droits des
ayants cause. Cette étude a conduit au choix de la théorie
sociale cognitive. Ces axes abordés nous permettent de prévenir
les conflits liés aux droits des ayants cause par des activités
psycho éducatives. Il ne nous reste plus maintenant qu'à
déterminer notre cadre d'étude et à montrer nos
activités menées.
Si dans la recherche, l'analyse théorique du
problème oriente vers les résultats attendus, la
méthodologie a pour rôle d'assurer ou non à ces
résultats leur crédibilité. Les procédures et les
opérations méthodologiques ainsi mises en oeuvre, dans une
recherche, prennent une importance capitale.
Pour cela, il serait convenable d'abord, de définir
les variables de la recherche, de présenter la population et le groupe
de travail choisi ; ensuite, d'examiner le matériel, les
instruments et la procédure de collecte de données ou
expérimentation et enfin, de faire la recension des difficultés
rencontrées au cours de la recherche.
CHAPITRE 2 :
CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES
2.1- PRESENTATION DES VARIABLES
A cette étape de notre travail, il sera question de
donner l'éclairage nécessaire sur la variable indépendante
et la variable dépendante.
2.1.1- Variable indépendante
La variable indépendante selon Fortin (1998) est un
stimulus, une activité, ou encore une intervention manipulée par
le chercheur pour créer un effet sur la variable dépendante. Dans
le cadre de notre travail, la variable indépendante s'intitule
« Activité psycho éducative ».
En psychopédagogie, l'activité est une puissance
d'agir, c'est le pouvoir et l'exercice de cette faculté.
En sciences sociales, Grawitz M. (2000) définit
l'activité comme une succession d'actions qui se fait selon un besoin,
qui répond à un intérêt qui est
déclenché par un désir.
En psychologie, selon Lafon B. (1957), l'activité est
l'ensemble des phénomènes psychologiques tels que l'instinct, les
tendances, les volontés, l'habitude qui constitue une des trois
caractéristiques de la psychologie classique à côté
de la sensibilité (vie affective) et de l'intelligence (vie
intellectuelle).
En somme, nous retenons que
l'activité est un ensemble d'actions et d'opérations humaines
visant un but déterminé. Ainsi, dans le cadre de notre projet
l'activité désigne le stimulus qui permettra à nos usagers
composés des parents du défunt et de la veuve d'atteindre
l'objectif visé par l'éducateur qui est le changement de
comportement afin de prévenir les divergences et autres querelles dans
la procédure de liquidation des droits à pension.
Le terme psycho éducatif est une combinaison de deux
mots, psycho qui vient du grec « psukhê » qui
signifie âme et éducation et qui vient du latin
« educare » (élever, avoir soin de), et de
« educere » (conduire hors).
Le terme éducation vient du verbe éduquer qui
est la mise en oeuvre de moyens propres à former, à
développer physiquement, affectueusement, socialement une personne
vivant avec une difficulté. L'approche éducative correspond aux
actions que l'éducateur met en place afin de prendre en charge de
façon adéquate les difficultés identifiées chez sa
population cible. C'est aussi l'action de former, d'instruire, de dispenser, de
mettre en oeuvre cette formation.
La psychologie de l'éducation vise une application de
la psychologie de l'éducation. Elle s'intéresse au
développement psychosocial, elle vise la prévention des
problèmes d'adaptation et leur traitement grâce à divers
moyens d'intervention.
La thématique activité psycho éducative
est un ensemble d'actions se traduisant par la mise en oeuvre de moyens
basés sur l'écoute, la communication, les conseils et
l'accompagnement pour secourir des personnes en difficulté. Il s'agit de
leur donner un appui indispensable en terme de confort, de relation à
résoudre leurs conflits personnels et ceux avec leurs prochains. C'est
aussi selon Renou M. (2000) une activité comprise à
l'intérieur d'une structure d'ensemble particulière, impliquant
des composantes bien définies et précisées, chacune en soi
d'abord et par plusieurs des interactions possibles entre elles ensuite. En
effet, c'est toutes opérations ou processus par lequel l'être
humain comprend et intériorise tout au cours de son existence, les
éléments socioculturels de son milieu, les intègre
à la structure de sa personnalité par l'influence d'agent social
et, s'adapte à l'environnement social du milieu où il doit
vivre.
L'activité psycho éducative s'intéresse
au développement psychosocial et vise la prévention des
problèmes d'adaptation et leur traitement grâce à divers
moyens d'intervention. Les psychos éducatrices et psychos
éducateurs de part leurs actions, se démarquent des autres
spécialistes de la relation d'aide particulièrement par leurs
connaissances approfondies du phénomène et parleurs interventions
directes auprès des bénéficiaires dans leurs
différents contextes de vie.
Dans le cadre de cette recherche, il sera question dans un
premier temps, de donner un micro-enseignement aux personnes susceptibles
d'entrée en conflits dans le recouvrement des droits après le
décès du policier. Cette action consistera à emmener nos
usagers à la connaissance du droit de la famille relative aux ayants
cause. Car, bien que ceux-ci soient issus de milieux culturels avec des
compréhensions parfois divergentes des notions de `'succession'', le
droit est formel en la matière. L'on profitera de cette phase pour
éclairer la lanterne des concernés sur certaines notions
juridiques. Ce que le législateur écrit doit être compris
et respecté par les différentes familles afin d'éviter des
blocages qui très souvent débouchent sur des conflits ouverts.
Dans un deuxième temps, il s'agira pour nous d'informer
nos bénéficiaires sur les conséquences des conflits
familiaux qui ont des répercussions sur la liquidation des droits et
partant sur le devenir de la conjointe survivante et des enfants laissés
par le de cujus.
Une telle action bien menée a pour objectif la
prévention des conflits liés aux droits des ayants cause, qui
constitue notre variable dépendante.
2.1.2- Variable dépendante
Cette variable est exprimée par le droit des ayants
cause qui, en raison des conflits, ont vu leurs dossiers bloqués donc ne
pouvant aboutir à des résultats probants.
Le conflit selon Balet F (2009), est une relation antagonique
entre deux ou plusieurs unités dont l'une a tendance à dominer le
champ social de l'autre.
Quant à Filakembo C. (2006), il définit le
conflit comme étant une situation dans laquelle deux ou plusieurs
êtres ou groupes humains cherchent activement à se contrecarrer
les objectifs et à empêcher la satisfaction des
intérêts au point de se faire mal ou de détruire
l'autre.
On retient de ces définitions que le conflit correspond
à l'interaction des personnes indépendantes qui perçoivent
des oppositions de but. Ainsi, les conflits liés aux droits des ayants
cause dans les familles des policiers décédés sont des
désaccords, des conflits d'intérêts. En effet, certains
membres de la famille du de cujus (défunt) s'engagent dans une lutte de
tendance d'intérêts afin de s'approprier des biens (dans le cadre
de notre étude, ses biens et droits concernerons essentiellement le
capital décès et la pension de réversion)
légalement échus aux enfants et au conjoint survivant.
Nous nous proposons d'aller à présent en
profondeur dans la connaissance du site qui a abrité nos travaux ainsi
que les veuves et parents de défunt qui constituent notre population
cible.
2.2- CADRE D'ETUDE ET GROUPE DE TRAVAIL
La situation géographique, la spécificité
de notre cadre d'étude ainsi que les caractéristiques de notre
groupe de travail constitueront l'ossature de cette partie.
2.2.1- Cadre d'étude
Notre stage de fin de formation s'est déroulé
à la S/DASP sis au Ministère de l'Intérieur dans la
commune du Plateau.
Cette commune fait partie des treize (13) communes du district
d'Abidjan. Elle a une superficie de 430 hectares et sa population est
estimée à environ 10.365 habitants, selon l'Institut National de
la Statistique (1998). La commune du Plateau a été
érigée en commune de plein exercice par la loi N°80-1180 du
17 octobre 1980 relative à l'organisation communale en Côte
d'Ivoire. Elle abrite de nombreux services de sécurité dont, la
Direction de la Police Economique, la Direction de la Police Criminelle, la
Direction Générale de la Police Nationale et la
sûreté, le lieu où est logé le service Assistance
Funéraire.
Outre ces services, la commune regorge plusieurs
infrastructures.
Sur le plan sanitaire, elle abrite l'hôpital de la
Police Nationale. En plus de cette structure, on peut aussi citer des
établissements financiers, notamment la MUGEFCI, la CGRAE. Ces
structures sont visitées par les policiers et leur famille pour des
questions de santé et sont également utiles aux ayants cause
lorsqu'il s'agira d'établir des dossiers pour le recouvrement de la
pension de réversion et du capital décès, notamment la
CGRAE.
Le pouvoir judiciaire est fortement représenté
dans la commune par le Palais de justice, la Cour suprême et de nombreux
cabinets d'Avocats et d'Huissiers de la justice. Pour la constitution des
dossiers de pension ainsi que pour le règlement des conflits liés
aux droits des ayants causes tels que la succession, la pension de
réversion et le capital décès.
Au niveau administratif, nous notons la présence de la
quasi-totalité des institutions de l'Etat. Plusieurs cabinets
ministériels y sont logés, dont le cabinet du Ministre d'Etat,
Ministre de l'Intérieur. Ce cabinet est situé à
côté de la Préfecture de Police, non loin de la cité
administrative et de la cathédrale Saint-Paul d'Abidjan. Il a en son
sein la Direction du Personnel de la Police Nationale (D.P.P.N) qui
elle-même abrite la S/DASP, notre lieu de stage. C'est le service le plus
visité par les policiers et leurs familles dans le cadre de leur prise
en charge psychosociale et le recouvrement de leurs droits.
La S/DASP est dirigée par un Commissaire de la Police
qui coordonne toutes les activités du service social. Les
différents services de la S/DASP ont pour tâche, la gestion de
tous les agents de la Police Nationale qui sont repartis sur toute
l'étendue du territoire national. Ce qui confère à cette
Sous-direction, une compétence territoriale.
La S/DASP comprend quatre (4) services qui sont : le
service Pension et retraite, le service Assistance Funéraire, le service
Chancellerie et le service de l'Assistance Sociale.
Le service Pension-Retraite compte quatre agents, dont deux
(2) officiers et deux (2) sous-officiers qui sont chargés
d'élaborer les dossiers de pension et de tous les types de rente des
fonctionnaires de police, de leurs ayants droits ou ayants cause. Ils sont
également appelés à recevoir les dossiers des policiers
qui sont appelés à passer devant la Commission de
Réforme.
Le service Assistance Funéraire, lui, est animé
par deux (2) officiers et huit (8) sous-officiers a pour mission la gestion des
obsèques des agents de police décédés,
d'établissement des arrêtés de radiation.
Le service chancellerie est animé par un (1) officier
et deux (2) sous-officiers qui sont chargés de l'organisation des
cérémonies de décoration.
Le service d'Assistance Sociale est constitué de deux
(2) Inspecteurs d'Education Spécialisée, une Assistance Sociale,
deux (2) officiers et huit (8) sous-officiers. Ils ont pour tâche la
gestion des conflits familiaux, les questions de mutation, la prise en charge
psychosociale des victimes de guerre, les dossiers de maladies, des Visites
à Domicile (V.A.D) des policiers malades et tous les policiers de toute
la Côte d'Ivoire.
C'est précisément au Service de l'Assistance
Sociale que nous avons effectué notre stage de fin de formation. Nous y
avons observé que le décès d'un fonctionnaire de police,
dans nombre de cas, est sujet de querelles. Ces conflits sont relatifs à
la perception de la pension de réversion et du capital
décès. Il nous a semblé que certains parents de policiers
décédés, ignorant les textes qui régissent la
pension et le capital se livrent à des litiges aux fins de s'en
approprier. D'autres par contre, se servent de la tradition et en usent pour
spolier la veuve et des enfants du de cujus.
Cette situation semble avoir des incidences fâcheuses
sur les relations inter et intra familiales, sur la vie des enfants et de la
veuve. D'où la présence récurrente de certaines veuves et
orphelins au Service de l'Assistance Sociale pour expliquer leur angoisse et
les souffrances qu'ils endurent ; notamment le rejet des parents du
défunt, la menace de ceux-ci de s'accaparer des enfants et aussi les
difficultés financières auxquelles elles sont confrontées
dans la prise en charge de leur progéniture. Mais dans le cadre de notre
projet, nous travaillerons non pas sur l'ensemble des usagers du service, mais
sur les veuves et les parents de policiers décédés dont
nous préciserons les critères de choix et les
caractéristiques.
2.2 GROUPE DE TRAVAIL
Notre groupe de travail est constitué de dix (10)
usagers dont trois (03) mariées légalement, deux (02) concubines
et de cinq (05) parents de défunts policiers.
Ainsi, cette composition se subdivise en deux
catégories et répond à certains critères.
- Critères de choix
La veuve
· Avoir été conjointe d'un policier,
qu'elle ait été mariée légalement ou simple
concubine, pourvu qu'elle ait vécu avec ce dernier dans le même
domicile.
· Avoir son mari décédé au cours
des mois de janvier et de Février et déjà inhumé
justifiant ainsi d'un intérêt légitime récent pour
appartenir à notre groupe de travail,
· Résider à Abidjan ; ceci par souci
d'efficacité dans la disponibilité et la mobilité de nos
usagers à nos différentes rencontres,
· ignorer le droit relatif à la pension de
réversion et au capital décès ou en avoir une idée
vague,
· Eprouver des difficultés financière
après le décès de son conjoint,
· Etre concubine avec des enfants mineurs ; il
s'agit ici de la femme qui vivait en concubinage notoire avec le de cujus avec
qui elle a eu des enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de 21 ans
révolus.
Le parent ou le chef de la famille du
défunt
· Avoir un lien de parent avec le défunt,
· Résider à Abidjan ; ceci par souci
d'efficacité dans la jonction de nos usagers et dans leur
régularité à nos différentes rencontres,
· Ignorer le droit relatif à la pension de
réversion et au capital décès ou en avoir quelques
idées.
2.3 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES DU GROUPE DE
TRAVAIL
Tableau I : Caractéristiques des
membres du groupe de travail
|
F1
|
F2
|
F3
|
F4
|
F5
|
Noms Codés
Rensei-
Gnements
|
Père A.C
|
Veuve F.L
|
Père K.J
|
Veuve M.P
|
Père K.S
|
Veuve A.V
|
Père BOT
|
Veuve MIR
|
Père DID
|
Veuve SAM
|
AGE
|
50 ans
|
25 ans
|
52 ans
|
22 ans
|
49 ans
|
25 ans
|
53 ans
|
28 ans
|
53 ans
|
25 ans
|
PROFESSION
|
Machiniste
|
Secrétaire
|
Maçon
|
Commerçante
|
Plombier
|
Couturière
|
sans emploi
|
Sans emploi
|
Policier
|
Commerçante
|
Niveau d'étude
|
troisième
|
terminale
|
CM2
|
Cinquième
|
sixième
|
Première
|
troisième
|
CM2
|
Seconde
|
Sixième
|
Nombre d'enfants à charge
|
07
|
03
|
09
|
02
|
03
|
01
|
10
|
04
|
06
|
02
|
Détenteur de la garde des enfants
|
|
veuve
|
|
veuve
|
|
veuve
|
|
veuve
|
|
veuve
|
Situation matrimoniale
|
|
Mariée
|
|
Concubine
|
|
concubine
|
|
Mariée
|
|
Mariée
|
Lieu d'Habitation
|
Adjamé
|
Koumassi
|
Abobo
|
Cocody
|
Port-Bouët
|
Adjamé
|
Yopougon
|
Yopougon
|
Marcory
|
Port-Bouët
|
Avoir une notion de droit de la famille
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
NON
|
Source : entretiens
Au regard de ce tableau, il ressort que notre groupe de
travail est composé de dix (10) usagers dont l'âge est compris
entre 22 et 53 ans et n'ayant aucune notion de droit. En outre, pouvons-nous
noter que le groupe est composé de cinq veuves dont trois (03)
légalement mariées et deux (02) vivant en
concubinage.Tableau II : Evaluation des acquis de veuve
et du père du défunt (F) en début du
projet.
Domaine
|
Constats en début de projet
|
Activités proposées
|
Résultats attendus
|
Cognitif
|
Le bénéficiaire n'a pas de connaissance des ayants
cause de policier.
|
Un micro-enseignement sur la pension et le capital
décès
|
Le bénéficiaire cite les ayants cause d'un policier
décédé.
|
Le bénéficiaire ne connait pas les
conséquences liées aux litiges.
|
Un jeu de rôles sur les conséquences des
querelles
|
Le bénéficiaire s'engage verbalement à
renoncer aux conflits liés aux droits des ayants cause.
|
Au vu de ce tableau, nous pouvons dire que les membres de
notre groupe de travail n'ont pas une bonne notion des droits des ayants cause
et des conséquences des conflits familiaux. Les activités ainsi
proposées, doivent permettre à nos bénéficiaires de
connaître les ayants cause dans le cadre de la pension de
réversion et du capital décès afin d'éviter les
querelles dans la perception des droits.
La réalisation de ce travail a été
possible grâce aux informations que nous avons recueillies aux moyens
d'un ensemble de techniques d'investigation et d'outils de recherche.
2.4- MATERIELS ET TECHNIQUES DE LA RECHERCHE
Il s'agit ici de présenter et d'exposer les
méthodes et techniques auxquelles nous avons eu recours pour recueillir
les données contenues dans ce document.
2.4.1- Matériels et techniques de collecte de
données
Aux nombres des techniques utilisées pour recueillir
les données qui fondent notre étude, figurent en bonne place
l'observation, l'enquête, l'entretien et la recherche documentaire.
· L'observation
La première technique que nous avons utilisée
est l'observation simple. Elle nous a permis de recueillir des informations
générales sur le cadre de notre stage. Ces informations ont
été consignées dans notre cahier de bord. Nous y avons
enregistré de façon systématique et quotidienne des
observations, analyses et orientations, les critères de choix de la
population cible et les remarques faites lors des supervisions sur notre lieu
de stage. Cette technique que nous avons personnellement utilisée s'est
avérée nécessaire en début de projet pour mieux
cerner la population d'étude.
· L'entretien
C'est un procédé scientifique d'investigation
qui utilise un processus de communication verbale pour recueillir des
informations en rapport avec le but fixé. Il est conduit sur la base
d'un guide d'entretien. Dans le cadre de notre travail, nous nous sommes servi
de l'entretien semi-direct individuel pour connaître l'histoire
personnelle de chacun des usagers, leurs difficultés en
général. Cette base de données a permis d'établir
le calibre initial des membres du groupe, les acquis en débuts de
projet.
· L'analyse documentaire
Le terme « document » selon N'da P.
(2002), renvoie à toute source de renseignement déjà
existante, à laquelle le chercheur peut avoir accès. L'analyse
nous a permis d'obtenir des statistiques sur la moyenne des policiers
décédés, sur les dossiers n'ayant pas encore
entamés la procédure de liquidation des droits et le nombre de
conflits enregistrés chaque année, relatifs au reversement de la
pension et du capital décès. Elle nous a également permis
de rédiger notre mémoire à l'aide d'autres
mémoires, des ouvrages et dictionnaires spécialisés et des
sites web.
2.4.2- Matériels et techniques
d'expérimentation
Il s'agit de la fiche technique d'activité et de la
grille d'observation.
· La fiche technique
d'activité
C'est une fiche de préparation et d'exécution
d'une activité éducative dans le cadre de notre projet. Elle a
été utilisée pour présenter et résumer les
différentes activités.
· La grille d'observation
Elément indissociable de la fiche technique
d'activité, cet outil pédagogique nous a permis de consigner dans
un tableau divers comportements observables à partir d'items
élaborés en vue d'en faire une synthèse. La grille
d'observation permet d'évaluer le niveau des acquisitions des
bénéficiaires pour mieux centrer les situations d'apprentissage
et d'adapter la pédagogie aux réalités de leur
environnement.
2.5- EXPERIMENTATION
L'expérimentation est la partie du
travail de recherche où s'applique la connaissance pratique. C'est
à dire celle qui implique une transformation de la réalité
à partir d'un problème constaté. C'est le lieu où
toutes les actions menées en vue de prévenir les conflits
liés aux droits des ayants cause dans le cadre de la pension de
réversion et du capital décès vont être
éprouvées.
Elle s'est déroulée en deux (02) phases :
la phase de persuasion et la phase d'exécution proprement dite des
actions liées au thème.
- la phase de persuasion
Dès notre arrivée à la
S/DASP, nous avons, sur instruction des responsables, effectué une
tournée dans les différents services qui composent la
sous-direction. Nos observations au service décès et service
pension-retraite nous ont permis de constater que pour plusieurs
décès de policiers déclarés, un taux très
élevé de dossiers de liquidation des droits à pension et
du capital décès est soit sous le coup de la forclusion, soit n'a
pas encore été entamé. La raison à travers nos
recherches, est que de nombreux conflits éclatent dans les familles
après le décès du fonctionnaire de police. Ces dissensions
opposent généralement la veuve et les parents du défunt
dans la perception des droits à pension. En clair, les familles
disposent de peu de connaissance sur les droits des ayants cause dans le cadre
de la pension réversion et du capital décès. Cette
situation nous a interpelé et il nous est apparu nécessaire de
prévenir ces conflits aux conséquences importantes par des
activités psycho-éducatives. La transformation de cette
idée en projet s'est faite avec le concours des responsables de la
S/DASP.
Ainsi, une fois l'adhésion du Sous-directeur de
l'Assistance Sociale et de la pension obtenue, nous avons convoqué les
veuves et les parents des policiers décédés en
début d'année 2012 au Service d'Assistance Sociale pour une
rencontre. C'est donc à la suite de cette réunion que nous avons
fait le choix de notre groupe de travail qui se chiffre à dix (10)
bénéficiaires repartis comme-suit : cinq (05) veuves et cinq
(05) parents de défunts.
- Phase pratique
C'est la phase qui consiste à
l'exécution effective du projet. Elle permet de résoudre le
problème à l'étude. Dans le cadre de notre étude,
nous avons retenu deux activités qui nous ont permis de prévenir
les conflits liés aux droits des ayants cause.
Activité A : un micro
enseignement
Notre première activité est un micro
enseignement sur le droit des ayants cause. Cette activité ainsi
élaborée, se justifie par le fait que certains
bénéficiaires qui composent notre groupe de travail ont une
méconnaissance des textes régissant la liquidation des droits
à pension et au capital décès. D'autres par contre, se
conforment en l'application des us et coutumes afin de désigner une
tierce personne pour la perception desdits droits.
Cette activité vise à permettre aux usagers de
déterminer les ayants cause dans le cadre de la pension de
réversion et du capital, selon que le fonctionnaire de police soit
marié ou vivant en concubinage notoire. Cela permettra de
prévenir les conflits récurrents liés aux droits des
ayants cause du policier décédé. Cette activité
s'est déroulée dans le bureau du Service de l'Assistance Sociale.
Il s'agit ici de donner un micro-enseignement aux veuves et au parent du
défunt sur les textes régissant la pension militaire et
l'allocation au capital décès afin de permettre une
procédure de recouvrement des droits sans embûche.
Activité B : un jeu de
rôle
La seconde activité de notre projet est un jeu de
rôles montrant les conséquences des litiges. Cette activité
telle que conçue se justifie car 40% des conflits enregistrés au
Service d'Assistance Sociale depuis le début de l'année sont
relatifs à la perception des droits après le décès
du fonctionnaire de la police. Les parties en conflits ne mesurent pas la
portée des litiges auxquels ils se livrent sur les dossiers et partant
sur le sort des enfants laissés par le défunt.
Pour ce faire, l'intervenant s'appuie sur un jeu de
rôles qui montre les difficultés de la famille nucléaire
d'un défunt policier à se prendre en charge après que les
parties se soient livrées à des querelles interminables, cela
entraîne la forclusion des dossiers de pension et du capital
décès. L'éducateur leur présente à la suite
de ce jeu de rôles, les effets directs et indirects des litiges
liés aux droits des ayants causes sur le devenir de la
progéniture du disparu.
2.6- DIFFICULTES DE LA RECHERCHE
Toute oeuvre humaine rencontre presque toujours des
obstacles. La notre ne saurait faire exception à cette maxime. Il
convient donc d'en relever quelques points majeurs.
La première difficulté concerne la
documentation. Il faut noter qu'à la suite de la crise
postélectorale que notre pays a traversée, plusieurs
bibliothèques et autres lieux d'archivage ont été
durablement atteints, compliquant ainsi, la consultation des documents de
spécialité en conflit liés au droit des ayants cause. Mais
grâce à la bibliothèque de notre école, au Centre
National de Documentation Juridique (C.N.D.J) des deux Plateaux restés
intacts et les recherches sur l'internet, nous avons réussi à
surmonter cette difficulté.
La seconde difficulté à laquelle nous avons
fait face, concerne l'indisponibilité des parents des défunts
policiers. En effet, il était non seulement difficile de rentrer en
contact avec eux, mais lorsque cela était possible, il était
difficile de leur faire comprendre que la pension de réversion et le
capital décès concernaient les orphelins et la veuve
légalement mariée conformément à la loi et à
l'arrêté susmentionnés. Cette difficulté est du au
fait que certains membres de la famille du policiers
décédé s'adjugent le titre d'ayant droit en s'appuyant sur
la tradition. Grâce à l'approche individualisée
effectuée auprès de chaque usager, pour leur expliquer en des
termes très simples les dispositions en vigueur, nous avons pu pallier
à cet obstacle.
Dans ce chapitre, à travers les considérations
méthodologiques, nous avons présenté la variable
indépendante qui est `' activités psycho éducatives'', la
variable dépendante qui est les `'conflits liés aux droits des
ayants cause'' ; enfin, la composition de notre groupe de travail
constitué des veuves et des parents de policiers
décédés. Nous avons également exposé les
instruments de la recherche et énuméré quelques
difficultés.
Dès lors, en dépit de ces difficultés,
nous avons réussi à réaliser quelques activités
avec notre système bénéficiaire. Ce qui nous a permis
d'obtenir des résultats que nous allons présenter dans le
chapitre suivant.
CHAPITRE 3:
RESULTATS
Ce chapitre se subdivise en quatre parties. La
première porte sur l'exposé des différents
résultats obtenus lors de la mise en oeuvre des deux activités.
La deuxième est relative à l'interprétation des
résultats. La troisième partie est celle de la discussion et la
dernière donne les perspectives et orientations pour les travaux
futurs.
3.1- PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Il s'agit ici de fournir à travers des bilans partiels
dans des tableaux, les données précises qui ont sanctionné
l'exécution des activités du projet sur les deux périodes.
Les résultats des constats avant et après projet sont
consignés dans le tableau ci-après.
Eléments
Domaine
|
Constat en début de projet
|
Résultats attendus
|
Activités proposées
|
Résultats Obtenus
|
Cognitif
|
Le bénéficiaire n'a pas de connaissance sur les
ayants cause d'un policier décédé
|
Le bénéficiaire cite les ayants cause d'un policier
décédé
|
micro-enseignement sur la pension de réversion et le
capital décès
|
dix (10) bénéficiaires citent les droits des
ayants cause d'un policier décédé
|
Le bénéficiaire ne connait pas les
conséquences liées aux litiges.
|
Le bénéficiaire s'engage verbalement à
renoncer aux conflits liés aux droits des ayants cause.
|
Un jeu de rôles sur les conséquences des conflits
|
dix (10) bénéficiaires s'engagent verbalement
à renoncer aux conflits liés aux droits des ayants cause.
|
Tableau III : Evaluation des acquis des
bénéficiaires en fin du projet.
A travers ce projet, le constat avant, comparé au
constat après projet révèle une compréhension des
notions de droits en matière de perception de la pension de
réversion et du capital décès et des conséquences
des conflits auxquels se livrent les familles après le
décès du fonctionnaire de Police. Les résultats sont donc
satisfaisants. De ce constat, une étude plus détaillée des
résultats obtenus est faite à travers la présentation et
l'analyse des résultats aux différentes périodes qui ont
marqué l'exécution de notre étude.
3.1.1- Synthèse des activités à la
première période
Activité A
Titre de l'activité : micro-enseignement
sur les droits des ayants-causes
Lieu : Bureau du Service de l'Assistance
Sociale
Effectif : 10
Nombre de séances : 3
Période1 : du 29 mars au 30 avril
2012
Objectif spécifique :
étant donné les informations sur la pension de réversion
et le capital décès, le bénéficiaire doit
être capable de citer les ayants causes d'un policier
décédé.
Code :
+= Comportement positif
- = Comportement négatif
0= Comportement non observé
N° des items
|
COMPORTEMENTS OBSERVES
|
NOMS CODES
|
TOTAL
|
A.C
|
F.I
|
K.J
|
M.P
|
K.S
|
A.V
|
BOT
|
MIR
|
DID
|
SAM
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Définit un ayant cause tel que contenu dans le
micro-enseignement
|
-
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
+
|
5
|
5
|
0
|
2
|
Cite au moins trois droits d'un ayant-cause de policier
|
+
|
+
|
-
|
-
|
-
|
+
|
0
|
+
|
-
|
+
|
5
|
4
|
1
|
3
|
Définit la pension de réversion telle que contenu
dans le micro-enseignement
|
-
|
-
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
6
|
4
|
0
|
4
|
Définit le capital décès tel que contenu
dans le micro-enseignement
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
5
|
5
|
0
|
5
|
Cite les ayants cause d'un policier célibataire qui ont
droit au capital décès et la pension de réversion
|
0
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
7
|
2
|
1
|
6
|
cite les ayants cause d'un policier légalement
marié qui ont droit au capital décès et la pension de
réversion
|
-
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
+
|
6
|
4
|
0
|
TOTAL
|
+
|
2
|
5
|
3
|
3
|
3
|
5
|
2
|
3
|
3
|
5
|
34/60
|
|
|
-
|
3
|
1
|
3
|
3
|
3
|
1
|
3
|
3
|
3
|
1
|
|
24/60
|
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
|
|
2/60
|
Tableau IV : Synthèse des grilles
d'observation de l'activité A à la première
période.
Globalement, au regard des chiffres inscrits dans le tableau,
cette activité a enregistré 60 comportements observés
repartis comme-suit : 34 comportements positifs contre 24 comportements
négatifs et 02 comportements non observés.
Nous observons que les items 1 et 4 enregistrent 5
comportements positifs contre 5 comportements négatifs et 0 comportement
non observé. L'item 2 a enregistré 5 comportements positifs
contre 4 comportements négatifs et 1 comportement non observé.
Concernant les items 3 et 6, ont enregistré 6 comportements positifs
contre 4 comportements négatifs et 0 comportement non observé.
Quant à l'item 5, il enregistre 7 comportements positifs contre 2
comportements négatifs et 1 comportement non observé.
Les bénéficiaires SAM, F.I et A.V ont obtenu le
meilleur score avec 5 comportements positifs contre 1 comportement
négatif et 0 comportement non observé. Quant à A.C et BOT,
ils ont obtenu 2 comportements positifs, 3 comportements négatifs et 1
comportement non observé. Au regard de ces résultats obtenus,
quelles analyses pouvons-nous apportées ?
D'une manière générale, les membres du
groupe ont montré un intérêt à l'activité
avec une participation effective car ils ont réagi positivement à
la moitié des items proposés. Ce grand nombre de comportements
s'explique par la régularité de certain de nos usagers aux
rencontres et par leur dynamisme pendant le déroulement de
l'activité. L'on observe tout particulièrement à l'item 1
et 4, une égalité des comportements positifs et négatifs.
Cela s'explique par le fait que nous sommes en début de formation, les
termes sont donc encore nouveaux pour les bénéficiaires.
Cette même raison explique les 4 comportements
négatifs et 1 comportement non observé à l'item 2. Les 4
comportements négatifs observés aux items 3 et 6 s'expliquent par
le fait que certains usagers ont inversé les réponses en citant
les ayants cause quand il s'agissait de les définir. Quant à
l'item 5, les 2 comportements négatifs se justifient par le fait que
qu'en plus des enfants cités K.J, et DID ont cité les parents
comme ayants cause. Le comportement non observé s'explique par le fait
que l'usager A.C est encore affecté par la disparition de son fils qui
constituait pour lui un soutien financier sûr.
Nous relevons de façon spécifique des scores
favorables chez les bénéficiaires SAM, F.I et A.V
manifestées par une importance des comportements positifs. Cela
s'explique par leur régularité aux séances
d'activités. Néanmoins, on note aussi un score
élevé de comportements négatifs chez A.C et BOT. Cela est
dû au fait que le bénéficiaire A.C est encore
affecté par la disparition de son fils qui constituait pour lui un
soutien financier sûr. Quant à BOT, il lui est difficile
d'admettre qu'il n'a aucune part dans la pension et le capital
décès octroyés par l'Etat uniquement à `'la veuve
et ses enfants''.
Au regard de la présence importante de comportements
négatifs et de comportements non observés à certains items
et certains usagers, une reprise de l'activité tout entière
s'impose.
De façon individualisée, nous approcherons
chaque usager afin de lui expliquer en des termes très simples ce que
dit la loi ivoirienne N°95-695 du 7 septembre 1995 portant statut
général des militaires et le régime général
des pensions militaires et l'arrêté de l'A.O.F N°4428 F du 15
juin 1954, portant réglementation des secours.
Activité B
Titre de l'activité :
Exploitation d'un jeu de rôles sur les conséquences des
querelles.
Lieu : Bureau du Service de l'Assistance
Sociale
Effectif : 10
Nombre de séances : 2
Période 1 : du 29 Mars 2012 au 30
Avril 2012
Objectif spécifique : A partir
d'un jeu de rôles montrant les conséquences des querelles, le
bénéficiaire doit s'engager à renoncer aux conflits
liés aux droits des ayants cause.
Code :
+ = Comportement positif
- = Comportement Négatif
0 = Comportement non observé
N° des items
|
COMPORTEMENTS OBSERVES
|
NOMS CODES
|
TOTAL
|
A.C
|
F.I
|
K.J
|
M.P
|
K.S
|
A.V
|
BOT
|
MIR
|
DID
|
SAM
|
+
|
-
|
0
|
1
|
cite les ayants cause d'un policier
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
2
|
indique le délai de forclusion d'un dossier de capital
décès
|
-
|
+
|
-
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
+
|
+
|
6
|
4
|
0
|
3
|
indique le délai de forclusion d'un dossier de pension de
réversion
|
+
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
+
|
-
|
+
|
-
|
6
|
4
|
0
|
4
|
identifie au moins deux répercussions des conflits sur les
ayants cause
|
-
|
+
|
+
|
-
|
-
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
6
|
4
|
0
|
5
|
s'engage à renoncer aux conflits liés aux droits
des ayants cause
|
+
|
+
|
+
|
-
|
0
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
7
|
2
|
1
|
TOTAL
|
+
|
3
|
5
|
4
|
2
|
2
|
4
|
3
|
3
|
5
|
4
|
35/50
|
|
|
-
|
2
|
0
|
1
|
3
|
2
|
1
|
2
|
2
|
0
|
1
|
|
14/50
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
1/ 50
|
Tableau V : Synthèse des grilles
d'observation de l'activité B à la première
période
La grille d'observation, montre sur un total de 50
comportements observés, 35 comportements positifs ; 14
comportements négatifs et 01 comportement non observé.
Concernant les items, l'on constate à l'item 1 que des
comportements positifs. Les items 2, 3 et 4 laissent apparaître 6
comportements positifs et 4 comportements négatifs. L'item 5 a
réalisé 7 comportements positifs, 2 comportements négatifs
et 1 comportement non observé.
Les bénéficiaires F.I et DID ont obtenu un
score avec 5 comportements positifs sur 5. Quand, A.C, BOT et MIR ont obtenu 3
comportements positifs et 2 comportements négatifs. Les
bénéficiaires K.J et SAM ont obtenu 4 comportements et 1
comportement négatif. Quant à K.S, il a obtenu 2 comportements
positifs contre 2 comportements négatifs et 1comportement non
observé.
Si l'item 1 a enregistré que des comportements
positifs, cela est dû au fait que le même item se retrouve dans
l'activité A. ce qui devient comme une répétition dans
cette activité. Les 4 comportements négatifs obtenus aux items 2,
3 et 4 se justifient par le fait que nous sommes en début de formation,
les informations sont encore nouvelles d'où la nécessité
d'une reprise.
Le manque d'intérêt sur la question des
délais de forclusion explique les comportements négatifs. Quant
à la réponse négative de BOT à l'item 5 parce qu'il
voudrait en savoir davantage sur son gain après le décès
de son fils.
Le score insuffisant chez le membre K.S se justifie par la
non compréhension des informations qui lui sont donné et le fait
de réclamer sa part dans la cotisation (pension) de son défunt
fils.
En somme, cette activité nous a permis de comprendre
à travers les comportements négatifs au niveau des items que nos
bénéficiaires ne connaissent pas les délais de forclusion
des dossiers. Cela explique la présence du fort taux de dossiers forclos
au service Pension-retraite de la Police Nationale.
Aussi, la présence de comportements négatifs et
non observé à l'item 5 nous présente-t-il que l'objectif
que nous nous sommes assignés n'est pas totalement atteint. Une reprise
de l'activité s'avère nécessaire. L'éducateur
prendra soin de revenir sur les items 2, 3, 4 en insistant sur les
répercussions des conflits sur les ayants cause notamment les enfants
laissés par le défunt.
3-1-2 Synthèse des activités à la
deuxième période
Il s'agit de la reprise des activités menées au
cours de la première période. Nous visons à cette
période, l'obtention de meilleurs résultats. Etant donné
que nos bénéficiaires n'ont pas le même niveau
intellectuel, nous y reviendrons en instant sur les mêmes
activités.
Activité A
Titre de l'activité : micro-enseignement
sur les droits des ayants causes
Lieu : Bureau du Service de l'Assistance
Sociale
Effectif : 10
Nombre de séances : 2
Période 2 : du 2 Mai au 28 Juin
2012
Objectif spécifique :
étant donné les informations sur la pension de réversion
et le capital décès, le bénéficiaire doit
être capable de citer les ayants causes d'un policier
décédé.
Code :
+= Comportement positif
- = Comportement Négatif
0= Comportement non observé
Tableau VI : Synthèse des grilles
d'observation de l'activité A à la deuxième
période
.
N° des items
|
COMPORTEMENTS OBSERVES
|
NOMS CODES
|
TOTAL
|
A.C
|
F.I
|
K.J
|
M.P
|
K.S
|
A.V
|
BOT
|
MIR
|
DID
|
SAM
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Définit un ayant cause tel que contenu dans le
micro-enseignement
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
2
|
Cite au moins trois droits d'un ayant cause de policier
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
9
|
1
|
0
|
3
|
Définit la pension de réversion telle que contenu
dans le micro-enseignement
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
4
|
Définit le capital décès tel que contenu
dans le micro-enseignement
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
9
|
1
|
0
|
5
|
Cite les ayants cause d'un policier célibataire qui ont
droit au capital décès et la pension de réversion
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
6
|
Cite les ayants cause d'un policier légalement
marié qui ont droit au capital décès et la pension de
réversion
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
TOTAL
|
+
|
6
|
6
|
5
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
5
|
58/60
|
|
|
-
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
02/70
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
00/70
|
A la lecture des scores inscrits dans le tableau, notons que
sur un total de 60 comportements observés, nous enregistrons 58
comportements positifs et 02 comportements négatifs.
Les items 1,3, 5 et 6 ont enregistrés 10 comportements
positifs tandis que les items 2, 4 enregistrent chacun 9 comportements positifs
contre 1 comportement négatif.
Tous nos bénéficiaires ont réagi
positivement à tous les items, à l'exception des items 2 et 4
où nous n'avons pas atteint l'objectif avec K.J et SAM
Dans l'ensemble, il est à noter que beaucoup d'efforts
ont été fournis pour satisfaire à nos objectifs qui
consistaient en la détermination des ayants cause des policiers
décédés. Les réponses négatives obtenues par
K.J et SAM s'expliquent par le fait que ces termes apparaissent toujours
nouveaux pour eux. D'où la difficulté de les définir.
Les approches individualisées effectuées
auprès de notre système bénéficiaire, notamment
ceux ayant auparavant réalisé un grand nombre de comportements
négatifs et non observés ont été à la base
de ces résultats satisfaisants.
Activité B
Titre de l'activité :
Exploitation d'un jeu de rôles sur les conséquences des
querelles.
Lieu : Bureau du Service de l'Assistance
Sociale
Effectif : 10
Nombre de séances : 2
Période 2 : 2 Mai au 30 juin
2012
Objectif spécifique : A partir
d'un jeu de rôles montrant les conséquences des querelles, le
bénéficiaire doit s'engager verbalement à renoncer aux
conflits liés aux droits des ayants cause.
Code :
+ = Comportement positif
- = Comportement Négatif
0 = Comportement non observé
Tableau VII : Synthèse des
grilles d'observation de l'activité B à la deuxième
période
N°
des items
|
COMPORTEMENTS OBSERVES
|
NOMS CODES
|
TOTAL
|
A.C
|
F.I
|
K.J
|
M.P
|
K.S
|
A.V
|
BOT
|
MIR
|
DID
|
SAM
|
+
|
-
|
0
|
1
|
Cite les ayants cause d'un policier
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
2
|
Indique le délai de forclusion d'un dossier de capital
décès
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
9
|
1
|
0
|
3
|
Indique le délai de forclusion d'un dossier de pension de
réversion
|
+
|
+
|
+
|
+
|
-
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
9
|
1
|
0
|
4
|
Cite au moins deux répercussions des conflits sur les
ayants cause
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
5
|
S'engage à renoncer aux conflits liés aux droits
des ayants cause
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
+
|
10
|
0
|
0
|
TOTAL
|
+
|
5
|
5
|
5
|
5
|
3
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
48/50
|
|
|
-
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
02/50
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
00/ 50
|
La reprise de cette activité donne, sur un total de 50
comportements observés, 48 comportements positifs, 02 comportements
négatifs et 0 comportement non observé. Les items 1, 4et 5 ont
enregistré un score de 10 comportements positifs tandis que les items 2,
3 ont obtenus 9 comportements positifs et 2 comportements négatifs.
Nos bénéficiaires ont répondu
favorablement à notre attente en obtenant 5 comportements positifs sur 5
à l'exception de K.S qui a obtenu 2 comportements négatifs.
Ce résultat insuffisant de K.S s'explique par le fait
que son niveau intellectuel constitue une difficulté pour lui dans la
compréhension des termes techniques ; ce qui l'emmène
à inverser les réponses.
D'une manière générale, nous pouvons
dire que ces résultats satisfaisants obtenus par les membres du groupe
de travail sont la preuve de leur compréhension des droits des ayants
cause à travers les activités proposées. Cette
évolution des scores traduit le fait que les usagers cernent de mieux en
mieux les conséquences des conflits liés aux droits des
ayants-cause.
Toutefois, la présence de quelques comportements au
niveau des résultats nous emmène à recommander à la
S/DASP de continuer ce travail de formation des veuves et des parents des
policiers défunts. Ce qui permettra de prévenir bon nombre de
désagréments dans la procédure de recouvrement de la
pension de réversion et du capital décès.
3-1-3 tableau synoptique de l'activité A sur les
deux périodes
Ce tableau présente le bilan de l'activité A
sur les deux périodes
d'exécution.Codes : P1 :
Période 1
P2 : Période
Ecart= P2 - P1
Tableau VIII: Récapitulatif des
résultats de l'activité A sur les deux périodes
N°
des items
|
Comportements observés
|
comportements positifs
|
comportements négatifs
|
comportements non observés
|
P1
|
P2
|
Ecart
|
P1
|
P2
|
Ecart
|
P1
|
P2
|
Ecart
|
1
|
définit un ayant cause tel que contenu dans le
micro-enseignement
|
5
|
10
|
+5
|
5
|
0
|
-5
|
0
|
0
|
0
|
2
|
cite trois droits d'un ayant cause de policier
|
5
|
9
|
+4
|
4
|
1
|
-3
|
1
|
0
|
-1
|
3
|
définit la pension de réversion telle que contenu
dans le micro-enseignement
|
6
|
10
|
+4
|
4
|
0
|
-4
|
0
|
0
|
0
|
4
|
définit le capital décès tel que contenu
dans le micro-enseignement
|
5
|
9
|
+4
|
5
|
1
|
-4
|
0
|
0
|
0
|
5
|
cite les ayants cause d'un policier célibataire qui ont
droit à la pension et au capital décès
|
7
|
10
|
+3
|
2
|
0
|
-2
|
1
|
0
|
-1
|
6
|
cite les ayants cause d'un policier légalement
marié
|
6
|
10
|
+4
|
4
|
0
|
-4
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
34/60
|
58/
60
|
+24/60
|
24/60
|
02/60
|
-22/ 60
|
02/60
|
00/60
|
-02/ 60
|
Nous constatons une augmentation significative des
comportements positifs. De 34 à la 1ère période
ils passent à 58 à la 2ème
période ; soit une évolution de +24. Nous notons par
ailleurs, un recul des comportements négatifs qui passent de 24 à
la 1ère période à 02 à la
2ème période ; soit une nette régression
-22 ainsi que les comportements non observés qui sont passés de
02 à la 1ère période à 00 à la
2ème période.
Les difficultés des membres de notre groupe de travail
à assimiler les informations sur la pension de réversion et le
capital décès, traduit par un fort score des comportements
négatifs et non observés à la 1ère
période font place à la deuxième période, à
une meilleure appropriation de ce contenu. La reprise de l'activité, les
approches individualisées et l'explication en des termes très
simple sont à la base du résultat globale de 58/60.
3-1-4 Tableau synoptique de l'activité B sur les
deux périodes
Ce tableau présente le bilan de l'activité B sur
les deux périodes d'exécution.
Codes : P1 : Période 1
P2 : Période 2
Ec : Ecart = P2 - P1
Tableau IX: Récapitulatif des
résultats de l'activité B sur les deux périodes
N° des items
|
COMPORTEMENTS OBSERVES
|
Comportements positifs
|
Comportements négatifs
|
Comportements non observés
|
P1
|
P2
|
Ec
|
P1
|
P2
|
Ec
|
P1
|
P2
|
Ec
|
1
|
cite les ayants cause d'un policier
|
10
|
10
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
indique le délai de forclusion d'un dossier de capital
décès
|
6
|
9
|
+3
|
4
|
1
|
-2
|
0
|
0
|
0
|
3
|
indique le délai de forclusion d'un dossier de pension de
réversion
|
6
|
9
|
+3
|
4
|
1
|
-2
|
0
|
0
|
0
|
4
|
Cite au moins deux répercussions des conflits sur les
ayants cause
|
6
|
10
|
+4
|
4
|
0
|
-3
|
0
|
0
|
0
|
5
|
s'engage à renoncer aux conflits liés aux droits
des ayants cause
|
7
|
10
|
+3
|
2
|
0
|
0
|
1
|
0
|
-1
|
TOTAL
|
35/50
|
48/50
|
+13/50
|
14/50
|
02/50
|
-07/50
|
01/50
|
00/50
|
-01/50
|
Le tableau récapitulatif de l'activité B
révèle une variation des comportements observés lors des 2
périodes. Ainsi, l'on enregistre une hausse des comportements positifs
de 35 à la 1ère période à 48 à la
2ème période soit une augmentation de +13. Une
réduction des comportements négatifs 14 à la
1ère période à 2 à la
2ème période ; soit une baisse de -12 et une
disparition des comportements non observés passant de 1 à la
1ère période à 0 à la
2ème période.
Les résultats de ce tableau confirment que nos
bénéficiaires ont progressé dans l'ensemble de cette
activité. L'item 5 qui corrobore toute l'activité B est
passée de 7 comportements positifs à la 1ère
période à 108 à la 2ème activité.
Ce qui montre que nos bénéficiaires se sont engagés
à éviter les conflits dans procédure de recouvrement de la
pension et du capital décès.
3.2- INTERPRETATION DES RESULTATS
L'objectif qui sous-tend la présente étude est
de prévenir les conflits liés aux droits des ayants cause
après le décès du policier. Dans l'atteinte de cet
objectif, nous nous sommes heurtés à des difficultés
notamment la rareté des documents appropriés à notre
projet dans les bibliothèques et autres lieux d'archivage durement
atteints pendant la crise postélectorale. En outre, on peut ajouter
l'indisponibilité des parents des défunts, ce qui rendait
difficile nos rencontres. En dépit de ces difficultés
susmentionnées, nous avons pu mener des activités qui sont entre
autre, un micro-enseignement sur la pension de réversion et le capital
décès et l'exploitation d'un jeu de rôles montrant les
conséquences des querelles.
La première activité nous a permis, au moyen
d'un micro-enseignement sur la pension de réversion et le capital
décès d'amener nos bénéficiaires à pourvoir
citer les ayants-cause d'un policier décédé. Nous avons pu
observer une croissance des comportements positifs. En effet de 34
comportements positifs à la première période, nous sommes
passé à 58 à la seconde période pour
l'activité A. Ce qui veut dire qu'il y a eu une meilleure
compréhension de la part de notre système
bénéficiaire. Cet objectif atteint confirme les hypothèses
déjà évoquées. Ainsi, une lecture psychologique
desdits résultats pourrait être faite au regard de la
théorie psychologique pour le changement de comportement
développée par Lewin. Ce théoricien préconise des
réunions de groupes et l'association des intéressées au
processus du changement prévu, l'échange d'information et
l'expression des craintes.
Quant à la deuxième activité, elle se
voulait un moyen pour faire prendre conscience à nos
bénéficiaires des conséquences des crises liées
à la perception des droits pécuniaires après le
décès du fonctionnaire de police.
En effet, cette activité devait leur permettre non
seulement de connaître les répercussions des conflits liés
aux droits des ayants cause, mais aussi de les engager à renoncer aux
conflits pour une procédure de recouvrement des droits sans litige. Au
vu des résultats obtenus, de la progression des comportements positifs
sur les deux périodes, nous pouvons dire que cet objectif a
été atteint. En clair, les veuves et les parents des
défunts se sont engagés à éviter toute dissension
et à permettre à la veuve ou au fils du défunt à
entreprendre toutes les démarches les démarches relatives
à la pension de réversion et au capital décès dans
les délais prescrits pour la prise en charge des enfants mineurs
laissés par le de cujus. L'atteinte de cet objectif s'inscrit dans la
théorie de la perception du risque. Cette théorie postule qu'un
individu adopte une attitude de prévention s'il est conscient de la
gravité du problème, s'il se sent concerné, et si le
comportement à adopter présente pour lui plus d'avantages que
d'inconvénients.
De tout ce qui précède, nous pouvons soutenir
que l'orientation théorique est judicieuse.
Toutefois, le sujet que nous traitons n'est pas inconnu du
monde scientifique, il serait intéressant de confronter les
résultats que nous avons obtenus à ceux des recherches
antérieures.
3.3- DISCUSSION
L'objectif de cette recherche est d'amener au moyen
d'activités psycho éducatives, les parents des défunts et
des veuves à déterminer les ayants cause d'un policier et
à renoncer à tous conflits liés à la perception de
la pension de réversion et du capital décès.
Notre première activité sur le droit des ayants
cause nous a permis d'éclairer la lanterne des membres de notre groupe
afin de déterminer les ayants cause d'un policier célibataire ou
légalement marié. Nous avons pu obtenir ces résultats
grâce aux micro-enseignements et aux approches individualisées
menées durant la matérialisation de ce projet. Les
réactions positives enregistrées au terme de cette
activité montre bien l'importance de la formation dans le cadre d'une
action d'envergure contre les conflits. Cela s'impose en intervention sociale
puisqu'il s'agit de sortir nos bénéficiaires de l'ignorance pour
une meilleure connaissance des textes relatifs à la pension et au
capital décès. Cette action, nous la découvrons avec
Bédi et Gbaka qui ont réussi dans leurs travaux à
sensibiliser les parents pour une prévention des conflits dans la
sphère familiale. Cette activité s'inscrit bien dans la
théorie psychologique pour le changement de comportement puisqu'elle a
consisté à rassembler un groupe de dix (10) membres
composés de la veuve et du chef de la famille du défunt afin de
leur donner une formation pour un changement de comportement.
D'autres auteurs nous ont rejoints dans le cadre de notre
action sur le jeu de rôles pour montrer à nos
bénéficiaires l'impact des conflits sur les ayants cause. Cette
activité a permis à notre système
bénéficiaire de connaître non seulement les
répercussions des conflits sur les ayants cause, mais aussi, de
s'engager à un renoncement aux querelles pour une procédure de
liquidation sans crise. Ces veuves et parents des défunts policiers,
sachant désormais les conséquences des litiges, ont
décidé, non pas d'entrer en conflits, mais de remettre tous les
dossiers nécessaires aux veuves ou aux fils pour le recouvrement des
droits. Ce qui permettra une meilleure prise en charge de la progéniture
du défunt.
Cette action, OBLE J. (1984), la mise en avant quand elle
mentionne que dans la société traditionnelle
patrilinéaire, les héritiers du défunt ne sont ni les
enfants, ni l'épouse légitime, ni même les ascendants mais
son frère. Tout ceci est à la base de nombreux conflits qui se
sont souvent terminés tragiquement.
Se penchant sur les conflits récurrents qui minent nos
sociétés, Djibril T. présente les conséquences
néfastes des conflits dans nos sociétés africaines au sud
du Sahara, avant de préconiser la parenté à plaisanterie
entre les groupes interethniques comme un moyen de prévenir ses
conflits. Ainsi, une lecture psychologique des travaux de ces auteurs pourrait
être faite au regard de la théorie de la perception du risque.
Cette théorie postule que l'individu adopte un comportement de
prévention s'il est conscient de la gravité du problème,
s'il se sent concerné, et si l'attitude à adopter présente
pour lui plus d'avantages que d'inconvénients.
Qu'il s'agisse de la formation aux dispositions
légales, ou à la présentation des répercussions des
conflits, l'on peut retenir que ces deux actions sont essentielles en
intervention sociale, lorsqu'il est question de prévenir les conflits.
Cela justifie leur choix dans les actions entreprises antérieurement
dans la conduite de notre projet.
Toutefois, en dépit de sa pertinence et de son
efficacité, cette étude n'a pas la prétention d'avoir
cerné tous les aspects et les contours du problème. Aussi
ouvre-t-elle la voie à d'autres propositions
3.4- PERSPECTIVES
Ce projet vise à la prévention des conflits
liés aux droits des ayants cause. Comme toute étude, la notre ne
peut être qu'une ébauche de solutions. Les résultats
obtenus au terme de cette étude sont certes révélateurs
des progrès accomplis par nos bénéficiaires
composés de la veuve et du père du défunt, mais dans un
souci de pérennisation des acquis, des recommandations s'imposent.
Au niveau de la pérennisation des acquis de nos
bénéficiaires, nous préconisons leur suivi par la cellule
psychosociale et éducative à travers des rencontres mensuelles en
associant au besoin d'autres familles. En outre, faire des visites de
proximité auprès de ces usagers pour s'assurer du bon
déroulement de la procédure de recouvrement des droits
pécuniaires.
Au niveau de la reproductivité à grande
échelle, nous proposons qu'à partir de ce projet, dès la
déclaration de décès d'un policier, les familles soient
convoquées pour une sensibilisation. Cette sensibilisation
précoce devra porter sur les conflits liés aux droits des ayants
cause. Notamment, la succession, la pension de réversion, le capital
décès. Aussi, recommandons-nous à la S/DASP,
l'élaboration d'un fichier contenant l'identité de la femme du
police, de ses enfants et d'un membre de sa famille étendue afin qu'au
décès, l'on puisse joindre la personne idoine pour la perception
des droits pécuniaires sans l'influence de la coutume.
Vu l'enthousiasme que ce projet pilote a suscité
auprès de notre système bénéficiaire, ces
propositions, loin d'être exhaustives, devraient rencontrer l'approbation
de tous, pour le bien-être des enfants de policier, de l'administration
policière et de la société entière.
CONCLUSION
L'objectif que nous visions en initiant ce projet
éducatif, était d'apporter notre aide aux femmes et enfants de
policiers qui, après le décès de leurs maris ou
pères, éprouvent des difficultés à enter en
possession des droits du fait des conflits récurrents qui surgissent.
C'est pour agir sur ce phénomène que nous avons initié des
activités psycho éducatives pour la prévention des
conflits liés aux droits des ayants cause.
Pour la bonne conduite d'une telle étude, nous avons
inscrit notre travail de recherche dans la théorie psychologique pour le
changement de comportement et la théorie de la perception du risque.
Prévenir les conflits a fait l'objet de travaux antérieurs
à ce projet. Sur le plan méthodologique, nous avons
présenté les variables indépendantes et dépendantes
que sont respectivement les activités psycho éducatives et la
prévention des conflits liés aux droits des ayants cause. En
outre, nous avons présenté la population d'étude ainsi que
les éléments de notre groupe de travail composé de cinq
veuves et de cinq parents de policiers décédés. Pour
conduire notre projet, nous avons eu recours à des techniques et
matériels de recherche tels que l'observation, l'entretien et la grille
d'observation. Toutefois, dans la conduite de cette étude, nous avons
été confronté à quelques difficultés
notamment l'indisponibilité de certains membres du groupe lors de nos
activités et le manque de documentations spécialisées
endommagées pendant la crise postélectorale.
Les résultats obtenus en fin de projet nous ont permis
d'évaluer l'impact de notre travail sur nos bénéficiaires.
Nous avons constaté une progression des comportements positifs contre
une régression des comportements négatifs. Cela est la preuve que
notre intervention éducative à permis d'éclairer la
lanterne de nos bénéficiaires sur les effets des conflits.
Cette évaluation nous a permis de vérifier la
conformité des résultats de nos activités avec les
hypothèses émises en début de projet. Ces résultats
corroborent certains travaux déjà réalisé dans le
cadre de la prévention des conflits en général et de ceux
liés aux droits des ayants cause en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
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2- Extrait du JORCI N°51 du 7 décembre 1995
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3- Décret N°2004-569 du 21 octobre,
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pensions militaires : CGRAE/Département Juridique et
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consulté le 12-04-2012 à 16h16
TABLE DES MATIERES
Pages
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
RESUME VII
LISTE DES SIGLES VIII
LISTE DES TABLEAUX IX
LISTE DES ANNEXES X
INTRDUCTION 1
CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS THEORIQUES 3
1.1- Problématique 4
1.2- Cadre théorique 11
1.3- Revue des travaux 13
1.4- Hypothèse de la recherche 18
CHAPITRE 2 : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES 20
2.1- Présentation des variables 21
2.1.1- Variable indépendantes 21
2.1.2- Variable dépendante 24
2.2- Cadre d'étude et groupe de travail 25
2.2.1- cadre d'étude 25
2.2-Groupe de travail 28
2.3- Caractéristiques des membres du groupe de travail
29
2.4- Matériels et techniques de la recherche 32
2.4.1- Matériels et techniques de collecte des
données 32
2.4.2- Matériels et techniques d'expérimentation
33
2.5- Expérimentation 34
2.6- Difficultés de la recherche 37
CHAPITRE 3 : RESULTATS 38
3.1- Présentation et analyses des résultats 39
3.1.1- Synthèse des activités à la
première période 40
3.1.2- Synthèse des activités à la
deuxième période 47
3.1.3- Tableau synoptique de l'activité A sur les deux
périodes 54
3.1.4- Tableau synoptique de l'activité B sur les deux
périodes 56
3.2- Interprétation des résultats 59
3.3- Discussion 61
3.4- Perspectives 63
CONCLUSION 65
BIBLIOGRAPHIE 67
TABLE DES MATIERES 71
ANNEXES
|