II-I-4- le projet de
restauration agronomique des sols salés du Saloum :
Le Projet PRASS.
Initié par l'ONG Africare en collaboration avec
l'Institut Sénégalais de recherche Agricole ISRA, l'Institut des
sciences de l'environnement ISE de l'UCAD, le programme International pour
plantes des régions arides (IPALAC, Israël), est financé
par le Centre de Recherche en développement International (CRDI). En
fait, il faut prendre en considération un PRASS 1 avec Atriplex
lentiformis et un PRASS 2 avec Tamarix aphylla var erectus,
Eucalyptus camaldulensus, Vitiveria zizanoïdes, Anacardium
occidentale, Zzizyplus mauritana et Districhlis spicala.
II-I-4-1- Le PRASS 1 avec
Atriplex lentiformis à Ndiaffate.
L'importance des Atriplex
Atriplex lentiformis est une plante ligneuse prend,
halophyte, assez haute et à enracinement profond. Elle peut atteindre
une hauteur allant jusqu'à 3m lorsque la nappe phréatique est peu
profonde (Conrad 1987).
Les Atriplex offrent la possibilité de
régénérer les pâturages dont la production est
irrégulière et limitée, de valoriser les sols salés
ou trop squelettiques pour les autres espèces Fourragères.
Les Atriplex permettent de créer des
réserves fourragères, en quelques années, pour stabiliser
la production animale. Atriplex peut aussi être utilisé
dans l'alimentation humaine : Les feuilles de certaines espèces
d'Atriplex peuvent être consommées comme de la salade ou
utilisées comme des épinards. Ce sont des espèces
très riches en protéines rares et indispensables comme la lysine.
Selon Franclet et Houérou (1971), il s'agit de plantes à
égalité avec les fournisseurs de protéines animales que
sont le lait, la viande et les oeufs pour la théonine, l'isoleucine, la
phénylalanine et la valine.
A Ndiaffate, station ISRA les premiers Semis ont
été effectués en juillet 2001.
La hauteur et le taux de survie ont été
évalués entre le 14 septembre 2001 et le 26 février
2002.
Les résultats ne semblent pas satisfaisants et les
chercheurs qui avaient au départ ciblé trois contraintes majeures
au développement des Atriplex à Ndiaffate,à
savoir le stress à la salinité, l'acidité et la
compacité, ont pu démontrer que les Atriplex somme
toute, ont pu vaincre la salinité et l'acidité, il ne reste donc
que la compacité pour expliquer la contre performance de l'espèce
à Ndiaffate ce qui devrait pouvoir amener à reconsidérer
leur mode d'implantation sur le sommet des diguettes plus compact et plus
sec.
Il est préconisé en conclusion d'étude,
que dans les travaux futurs, il serait intéressant d'associer
Atriplex avec des herbacés pour trouver un modèle de
régénération des tannes fondé sur le système
arbres/ herbes. El hadji Faye (2002).
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