République Démocratique du
Congo
Ministère de l'Enseignement Supérieur,
Universitaire
et Recherche Scientifique
UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CEPROMAD
« UNIC/MATADI »
AGREE PAR DECRET PRESIDENTIEL N° 06/0106
FACULTE DE MANAGEMENT ET SCIENCES ECONOMIQUES
B.P 768 KINSHASA XI
LA PROBLEMATIQUE DU PALUDISME ET LA REPONSE DU
POUVOIR PUBLIC FACE A LA GESTION DES FLEAUX SOCIAUX ET PROTECTION SANITAIRE
Une analyse managériale de la lutte menée
au Bas - Congo de 2007 à 2012
Par
Didier NGOMA MABIALA
ANNEE ACADEMIQUE 2012 - 2013
i. In
memoriam
A toi ma regrettée maman Gérardine
BUANGA, que la mort nous a arrachée inopinément alors
que le monde des vivants avait encore besoin de tes conseils pleins de sagesse
et de tendresse ;
La rive de la vie mène inévitablement vers la
rivière de la mort et de l'autre rive, la couronne de la vie ;
Que la terre de nos ancêtres te soit douce et
légère.
ii. Epigraphe
« Un leader doit rêver de changer le
monde ;
Il doit avoir une vision inspirée et claire des
changements qu'il veut faire et être prêt à y consacrer
toutes ses énergies. » De nos jours, la
capacité de communiquer ses objectifs est indispensable pour susciter
chez des collaborateurs éventuels l'enthousiasme nécessaire
à la constance dans l'action.
iii.
Dédicace
A toi ma chère compagne de la vie Pélagie
NDEDE MAVUNGU,
Tu m'as donné des roses, des sucreries et autres cadeaux
précieux ;
Ton coeur est le plus beau cadeau de ma vie ;
Ton amour et ton soutien me donnent le gout et le sens de
père ;
Merci d'avoir accepté d'être une mère
à mes cotés et surtout de participer à mes
rêves ;
A vous mes chers enfants : Claire-Alice NGOMA, Blaise-Merlin
NGOMA, Pierre- Exodis NGOMA, Gédéon NGOMA ;
Que ma vision de l'excellence en toute chose soit pour vous un
principe de vie ;
A mes aînés Roger MABIALA et Abbé Lambert
NDANGI,
Que la détermination pousse chacun à bien
méditer la parabole des talents et bannir la loi du moindre effort car
le manager peut tout s'il veut oser sans avoir peur ;
A mes chers cadets Bruno et Edith,
Que ma conviction de transformer la famille soit pour vous un
credo de tous les jours ;
A toute la famille NGOMA et à ceux qui croient au
développement ;
Je dédie ce mémoire.
Didier NGOMA
iv.
Avant Propos
A l'issu de notre deuxième cycle de formation en
Management et Sciences Economiques, le présent travail est le
couronnement des efforts conjugués de plusieurs personnes ayant
consenti des sacrifices et des privations divers.
De prime à bord, nos remerciement vont au Professeur
Docteur N'SAMAN-O-LUTU, promoteur et recteur de l'Université Catholique
du CEPROMAD pour l'avoir mis à notre disposition.
Nous exprimons également notre gratitude très
profonde au Directeur Général, le professeur Docteur N'KWIMI AKOL
pour avoir assuré la direction de ce travail scientifique malgré
ses multiples occupations.
Nous tenons à remercier de tout coeur le Doctorant Daudet
GONDA-di-GONDA pour avoir voulu nous encadrer tout au long de
l'élaboration du présent travail
Nos remerciements s'adressent aussi à tout le corps
académique et scientifique de l'université du CEPROMAD pour
toutes formes d'encadrement dont nous avons été
bénéficiaires durant notre formation
Nous remercions les autorités de la Division provinciale
de la santé et en particulier au Médecin Chef de service
provincial de lutte contre le paludisme pour toutes les instructions et
documentation qui nous ont permis de produire ce travail.
Enfin, que tous nos amis, camarades de promotion en
général et en particulier l'oncle Jean-Marie MINGA, Eric MALENGO,
Noé KADIMA, Mr LELO, Tity MANANGA, les Jumelles NSIMBA et NZUZI , Mamans
BUEYA et BIENGA, Guy THOMBO, Jean-Claude KALENGA, Nadine NSUMBU , Sylvain
KAMBETU ,LE Vieux Paul KUNGA et le jeune PATRICK trouvent ici l'expression
de notre amour.
Didier NGOMA
v. Sigles et
abréviations
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONG : Organisation non gouvernementale
PALU : Paludisme
PNLP : Programme national de lutte contre le paludisme
CPN : Consultation prénatale
DG : Directeur Général
FRP : Faire reculer le paludisme
PCIME : Prise en charge intégrée des maladies
de l'enfant
PEV : Programme élargi de vaccination
LMTE : Lutte contre les maladies transmissibles de
l'enfance
PNUD : Programme des nations unies pour le
développement
BM : Banque mondiale
UNICEF : Organisation des nations unies pour l'enfant
VIH/SIDA : Virus de l'immunodéficience humaine et
Sida
DSCRP : Document des stratégies de croissance et de
réduction de la pauvreté
IPS : Inspection provinciale de la santé
MILD : Moustiquaire imprégnée d'insecticide
à longue durée d'action
APID : Assainissement péri et intra domiciliaire
TPI : Traitement préventif intermittent
HGR : Hôpital général de
référence
IRA : Infection respiratoire aigue
PMA : Paquet minimum d'activités
CDC : Centre de contrôle et de prévention des
maladies.
JMP : Journée mondiale du paludisme
CAAMEBO : Centrale d'achat et d'approvisionnement en
médicament essentiels du
Bas-Congo Ouest
CAAMEKI : Centrale d'achat et d'approvisionnement en
médicament essentiels de
Kisantu
ZS : Zone de santé
INTRODUCTION GENERALE
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La crise économique dans laquelle sont plongés
de nombreux pays africains a non seulement fait baisser des revenus
déjà faibles et des conditions de vie déjà
médiocres, mais elle a aussi porté un coup à la
capacité du secteur de la santé à y faire face, en
freinant les dépenses publiques des médicaments et des
fournitures médicales.
C'est devant cette évidence et par rapport à la
situation qui prévaut en République Démocratique du Congo
que nous avons choisi le thème ayant des rapports étroits avec la
problématique de la crise économique et celle de la protection de
la population par le pouvoir public face à certaines maladies dont le
paludisme.
C'est partant de cet objectif que se dégagent les
motivations du choix et intérêt de la présente
étude.
Notre formation de manager nous dispose naturellement à
nous préoccuper sur la problématique de la gestion par le pouvoir
public du fléau palustre.
De deux, notre qualité en tant que professionnel de
santé nous dispose à parler mieux de notre secteur par rapport au
problème récurrent du paludisme en République
Démocratique du Congo et plus particulièrement au Bas Congo.
Enfin, la présente étude est d'une portée
capitale dans la mesure où elle soulève la grande question du
développement liée à la santé des
populations ; car font remarquer plusieurs observateurs et analystes du
développement ,que la capacité des gouvernements de faire face
aux problèmes de santé des populations et de lutte contre les
épidémies constitue des indicateurs objectifs d'évaluation
des politiques en matière du développement durable.
D'ailleurs, estiment les analystes de la banque mondiale,
parmi les indices de la pauvreté sont marqués le taux de
mortalité infantile et la recrudescence de certaines maladies
endémo-épidémiques qui sont déjà
éradiquées dans d'autres mondes.
Cette étude est une brèche ouverte pour que
quiconque s'évertue dans la recherche intellectuelle des solutions
durables à la gestion par les gouvernements congolais qui se
succèdent de ce grand phénomène sanitaire ; le
paludisme qui tue des milliers et des milliers des congolais tout âge
confondu.
2. REVUE DE LA LITTERATURE
Dans son mémoire de fin de cycle de licence en
management et sciences économiques à l'UNIC MATADI au cours de
l'édition 2011-2012 intitulé « Place du management dans
la gestion de la santé, cas de la distribution des moustiquaires
imprégnées dans la zone de santé rurale de SEKE -
BANZA » ,Bienvenu MUNTU a mis en exergue les cinq fonctions du
management selon FAYOL comme préalables dans le chef des dirigeants pour
réussir une action d'intérêt public.
Le point de départ est une bonne planification qui
tient compte des données disponibles pour fixer les objectifs avec une
bonne maîtrise de la population bénéficiaire.
La détermination de la cible, la mobilisation des
ressources en fonction des besoins et la participation communautaire sont des
atouts majeurs pour atteindre les niveaux souhaités quant à
l'impact de l'action.
Il termine par suggérer la nécessité
impérieuse d'organiser un sondage de comportement des communautés
avant la validation des plans locaux étant donnée la
présence dans certaines communautés des pratiques et coutumes qui
sont de nature à s'opposer à l'action publique en matière
de santé(1(*)).
Loin d'avoir marré dans le même sens que notre
prédécesseur, notre étude a la particularité
d'avoir interpellé l'opinion publique, le pouvoir étatique ainsi
que les institutions privées par rapport à la gestion du
phénomène paludisme face aux moyens mis en place dont le recours
à la moustiquaire ; en soulevant la question de la gestion des
contingences liées au comportement des populations face à ces
moyens ou à cette technique proposée par l'OMS.
Il va de soi que le phénomène paludisme est une
réalité avec laquelle les congolais commencent à
s'accommoder et que pour la combattre, il faut des stratégies
managériales appropriées.
3. PROBLEMATIQUE
L'Afrique en
général et particulièrement la République
Démocratique du Congo connait des sérieux problèmes de
santé et parfois persistants notamment les maladies tropicales
endémiques.
L'environnement comme nous l'avons si bien dit
caractérisé par des crises économiques à
répétitions qui ne peuvent permettre un assainissement
planifié et conséquent n'a fait que favoriser la survie des
vecteurs comme les moustiques.
Les questions que soulève la présente
étude sont les suivantes :
- Qu'est ce que le fléau paludisme ?
- Nécessite -il une lutte appropriée ?
- Qui sont concernés dans cette lutte ?
- Comment peut-on entreprendre efficacement cette lutte en RDC
et plus précisément au Bas Congo et à Matadi ?
4. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Selon Madeleine GRAWITZ et PINTO, l'hypothèse d'un
travail constitue la substance des réponses anticipatives aux questions
soulevées à travers la problématique (2(*)).
En effet, l'homme est à la fois la fin et le moyen du
développement.
Si alors l'amélioration de la santé est une fin
en soi, des êtres humains en bonne santé dotés d'une solide
formation, disposant des moyens conséquents et enfin appuyés par
des programmes gouvernementaux budgétisés, le problème du
paludisme peut trouver des solutions.
Concrètement, les stratégies managériales
appuyées par le management par objectif qui implique la participation de
l'Etat, des structures de santé, de la population ; lutter contre
le paludisme serait gérer ses causes profondes avant de s'attaquer
à ses conséquences car dit-on : Il vaut mieux
prévenir que guérir et d'ajouter que gouverner, c'est
prévoir.
5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
La méthodologie est une science par excellence qui
étudie les démarches intellectuelles utilisées par un
chercheur pour étudier un phénomène afin d'arriver aux
résultats ou à une certaine conclusion.
La méthodologie comporte aussi bien les méthodes
que les techniques.
5.1. Les méthodes
Selon le Professeur LONGANDJO dans un séminaire sur les
méthodes scientifiques à l'Université de LUBUMBASHI estime
qu'il ya un éventail des méthodes en sciences si bien que cette
évidence constitue un problème pour le chercheur quant au choix
à opérer facilement par rapport à son étude
(2(*)).
Pour ce qui est de la présente étude, nous avons
recouru à deux méthodes :
La première est la méthode analytique ;
celle-ci nous a permis d'appréhender le paludisme comme un fléau
et à l'analyser par rapport au comportement du pouvoir public et celui
de la population victime de ses méfaits.
La deuxième est la méthode
systémique : la systémique tient à présenter
un problème dans sa dimension de totalité ou de globalité
et de considérer la démarche vers l'aboutissement à une
solution comme une chaîne de maillons qui s'interconnectent, qui
s'imbriquent.
Une analyse managériale de la lutte contre le
fléau palustre efficace implique une démarche rationnelle de
participation responsable du pouvoir public en terme des lois, des mesures, des
programmes, des budgets ;de l'engagement des structures de santé
spécialisées, de la population et des partenaires privés
ou officiels(ONG, Entreprises...)
5.2. Les techniques
Nous avons recouru aux techniques suivantes :
- L'interview : c'est la technique la
plus usitée par le fait qu'elle procède d'un simple dialogue ou
conversation entre le chercheur et le sujet de l'enquête.
La présente technique nous a été utile
dans la mesure où elle nous a permis de récolter les avis ou les
opinions de plusieurs catégories des personnes intéressées
par le fléau palustre.
- La technique documentaire : Par
celle-ci nous avons dû constituer une banque riche des données
théoriques, des écrits, des publications en management, en
développement communautaire, en santé sur le paludisme.
- La technique d'échantillonnage :
Nous avons constitué des échantillons sur des
populations face à certaines dispositions matérielles du pouvoir
public contre le paludisme.
- La technique l'observation participative :
Nous sommes professionnel du secteur de la santé, notre
expérience suffit amplement pour renseigner notre étude en toute
objectivité.
- La technique d'observation indirecte :
Nous vivons au Bas- Congo et sommes victimes jour et nuit des désastres
en perte des vies humaines causés par le paludisme. Nous sommes
prêts pour renseigner notre étude sur les constats faits par
rapport aux moyens mis par le pouvoir public, à son comportement et
celui de la population face à ce fléau.
6. DELIMITATION DU SUJET
Toute étude scientifique est circonscrite dans le temps
et dans l'espace.
Du point de vue de l'espace, nous parlons du fléau
palustre au Bas-Congo avec comme siège des institutions sociales et
provinciales à Matadi qui abrite le pouvoir exécutif provincial,
l'Assemblée provinciale, les organismes publics de santé ;
bref Matadi est le centrifuge du pouvoir public sur la gestion de la lutte
engagée contre ce phénomène dans la province du
Bas-Congo.
Dans le temps, nous sommes partis de l'an 2007 à 2012,
soient six ans correspondant à l'attention provoquée par le
fléau palustre dans la province du Bas-Congo et les résultats
escomptés après la mise en oeuvre du plan stratégique
2007-2011 repris dans la période d'étude.
7. DIFFICULTES RENCONTREES
Mener une étude scientifique par le temps qui court en
République Démocratique du Congo confrontée aux crises
socio-économiques n'est pas une mince affaire.
Nous avons été confronté à des
importantes difficultés d'ordre financier ; le pouvoir d'achat et
nos maigres revenus partagés entre la survie et les études.
La deuxième difficulté est celle de la
pauvreté de nos bibliothèques de Matadi nous obligeant de nous
rendre à Kinshasa avec tous les frais liés au transport et au
séjour.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction générale bouclée par
une conclusion générale, notre étude est notre travail
comporte deux parties comprenant chacune deux chapitres.
Dans la première partie qui parle des
généralités, le premier chapitre s'attèle à
la compréhension des sens des concepts de base repris dans
l'intitulé du travail et le deuxième aborde le management
public des fléaux sociaux.
Par ailleurs, dans la seconde partie qui procède
à l'analyse managériale de la lutte contre le paludisme en RD
Congo, le troisième chapitre s'attèle au contrôle du
paludisme en République Démocratique du Congo suivi du
quatrième qui présente la gestion du fléau palustre dans
la province en proposant les stratégies managériales, leur
application correcte dans la lutte contre le paludisme dans la province.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
INTRODUCTION
Deux chapitres sont développés dans cette
première partie à savoir l'approche conceptuelle et
théorique ainsi que celui des généralités sur le
management public des fléaux sociaux.
Cette partie revêt une importance capitale dans la
mesure où des notions fondamentales vont être
développées afin de permettre une compréhension facile du
sens des concepts principaux repris dans l'intitulé de l'étude
et aussi de savoir l'évolution de la pensée du management.
A la lumière de notre thème, les
différents concepts ci-après valent la peine d'être rendus
explicites :
- Paludisme ;
- Pouvoir public ;
- Politique publique ;
- Fléaux sociaux.
Enfin, les principes universels sur la gestion des
fléaux sociaux vont être expliqués et enfin, un accent sera
mis sur l'impact des politiques publiques.
CHAPITRE I. APPROCHE CONCEPTUELLE ET THEORIQUE
Section 1. APPROCHE DEFINITIONNELLE
1.1. LE PALUDISME
Le paludisme est une érythrocytopathie (maladie des
globules rouges du sang) due à un hématozoaire du genre
plasmodium, transmis par un moustique du genre anophèle femelle
infectée (3(*)).
Le concept « Faire Reculer le paludisme »
désigne :
- Un mouvement mondial visant à mobiliser un soutien
aux initiatives locales ;
- Un partenariat diversifié agissant de concert pour
atteindre des buts communs ;
- Des stratégies multiples visant à
répondre aux besoins locaux de lutte antipaludique ;
- Une approche coordonnée visant à renforcer les
soins de santé publics et privés.
1.2. POUVOIR PUBLIC
L'expression "pouvoirs publics" désigne le
gouvernement
et l'ensemble des services chargés de l'
administration
d'un
Etat ou d'une
collectivité
territoriale. Elle peut aussi désigner plus spécifiquement
telle ou telle administration. La notion de "pouvoirs publics" ne s'applique
que dans le cadre d'un Etat, à l'intérieur d'un territoire
délimité dirigé par des institutions, dans les domaines
politique, judiciaire, économique, ou social (4(*)).
1.3. FLEAUX SOCIAUX
Un fléau social est un grand malheur d'origine
naturelle ou humaine qui frappe et ravage une collectivité ; ce qui
détruit, ravage.
Toute grande calamité ou souffrance ou encore chose
néfaste, pénible ou très désagréable
(5(*)).
1.4. POLITIQUE PUBLIQUE
Les politiques publiques (ou stratégie publique) se
définissent comme un ensemble d'actions coordonnées, mises en
oeuvre avec pour objectif d'obtenir une modification ou une évolution
d'une situation donnée. Les politiques publiques sont mises en oeuvre
par les
institutions
publiques et les
administrations
publiques.
En d'autres termes, les politiques publiques sont une
stratégie conduite par les institutions et administrations publiques
avec un ensemble de moyens (humains, financiers et matériels) pour agir
sur une situation structurelle ou conjoncturelle déterminée
(infrastructure, santé, famille, logement, emploi, formation
professionnelle, recherche, fonction publique, crise, déficit), afin
d'atteindre un ensemble d'objectifs préalablement fixés
(égalité, justice, santé publique, bien-être social,
résorption de la crise, du déficit budgétaire) et dont
l'évaluation est faite sur la base de la qualité et de
l'opportunité de l'intervention publique (6(*)).
1.5. MANAGEMENT
1.5.1. Définitions
Le mot management est un concept anglo-saxon qui s'emploie
actuellement en français tout en sachant qu'il n'ya pas un terme
français qui le traduit fidèlement.
Il se définit comme la manière de diriger, de
gérer, d'organiser les activités, d'en fixer les objectifs afin
de bâtir les stratégies dans le but ultime d'accroitre
l'efficacité et la performance.
Nous pouvons donc dire en d'autres termes que le management
est un processus qui consiste à dire aux autres comment ils doivent
faire.
Signalons que le management s'applique à tous les
domaines d'activités d'une organisation et que l'amélioration des
résultats en constitue le souci permanent.
Plusieurs auteurs ont défini le management selon les
écoles d'appartenance, ainsi nous pouvons citer quelques uns :
Peter DRUCKER a défini le management
comme étant tout ce qui est nécessaire pour bien mener une
affaire petite ou grande, indépendante ou non.
Il poursuit avec l'affirmation selon laquelle le but du
management n'est pas seulement l'efficacité de la gestion mais aussi la
production dans l'intérêt de l'homme, de l'économie et de
la société (7(*)).
ELTON MAYO et Abraham MASLOW
définissent le management comme l'art de combiner les ressources tant
matérielles, humaines que techniques ainsi que les facultés
intellectuelles et morales pour atteindre les objectifs.
Henri FAYOL pour sa part souligne que le
management est l'implication de la planification, l'organisation, le
commandement et le contrôle des activités.
Bernard GALAMBAUD affirme que le management
désigne le processus par lequel les résultats sont obtenus de
façon efficace lorsqu'il écrit : « manager,
c'est transformer le travail des autres en performance durable »
(8(*)).
Pour Mac NAMARA, le management est
l'organisation du changement orienté vers la création des
richesses à travers la satisfaction plus perfectionnée des
besoins de l'homme.
Pour G.Terry et S.Franklin,
le management est un processus spécifique consistant en activités
de planification, d'organisation, d'impulsion, de contrôle visant
à déterminer et atteindre les objectifs définis
grâce à l'emploi d'êtres humains et la mise en oeuvre
d'autres ressources. Une définition qui résume les fonctions
prédominantes du management.
Enfin, NSAMAN-O-LUTU définit le
management comme : construire les choses de façon efficace,
efficiente et performante.
C'est aussi une aptitude à faire exécuter un
travail par quelqu'un d'autre de manière rationnelle avec implication
d'un système de communication adéquat.
Il ajoute également que définir le management,
c'est demander aux aveugles de toucher l'éléphant et le
définir ; ce qui revient à dire que le management est une
science pluridisciplinaire et une démarche qui se résume en
quatre mots clés à savoir : l'efficacité,
l'efficience, la rationalité et la performance ;
c'est-à-dire atteindre l'objectif à moindre cout (9(*)).
- Management : Science et Art
Le management est une discipline éclectique incluant
certains aspects d'art et de science.
Nous affirmons donc que le management demeure une science et
un art.
- Management :Science
En tant que science, le management est constitué d'un
ensemble des connaissances méthodiques systématiques,
accumulées pour comprendre des vérités
générales. Ces connaissances peuvent être coulées en
principes, normes, lois, théorèmes et théories.
Le management est une science en ce qu'il consiste à
étudier la manière d'accroitre l'efficacité et
l'efficience des organisations à partir de l'analyse sur les
manières d'exécuter les taches, les comportement des travailleurs
et les stratégies à mettre en place pour les amener à
réaliser les meilleurs d'eux-mêmes.
Le management développe des principes, des
méthodes et des techniques qui peuvent être appris et contribuer
à faire acquérir ou développer les compétences de
manager.
Cette discipline n'est donc pas une science exacte comme les
mathématiques, la chimie ou la physique ; elle est une science
sociale dérivée de l'éclatement de la philosophie.
- Management :Art
Certainement, le Bon Dieu a placé en chacun des talents
sinon des capacités spécifiques qui le distinguent des autres.
Le management ayant pour cible l'homme avec ses talents et ses
connaissances est de même une profession doublée de l'art.
Ce dernier exige des aptitudes et des talents particuliers
à l'autorité naturelle, la capacité de jugement et le sens
humain etc.
Il existe des gens qui n'ont pas suivi une formation classique
de management mais qui ont réussi à diriger efficacement leurs
organisations.
Ces cas poussent les chercheurs à conclure que le
management est un art et que la performance de chaque manager ou dirigeant est
liée à ses capacités innées et sa
personnalité intrinsèque.
La réalité la plus fréquente à
coté de nous est que la plupart des créateurs d'emploi et leaders
des organisations sont ceux qui n'ont pas été à
l'école du management.
Les exemples sont très éloquents dans nos
milieux ou nous trouvons des personnes qui n'ont pas développé
des connaissances en management mais qui ont réussi à diriger
efficacement les organisations.
Aussi, le fait d'agir même lorsque toutes les
données importantes font défaut constitue des exemples
d'application de l'art de manager (10(*)).
Ce qui revient à dire que certaines personnes
possèdent des doigtés et des flairs dans les affaires ; des
aspects artistiques qui leur confèrent un déterminisme et une
émulation exemplaire.
Nous affirmons avec J.J SERVAN-SHEIBER que le management est
en fin de compte le plus créateur de tous les arts, car c'est l'art
d'organiser les talents en vue d'atteindre les objectifs et résultats
escomptés.
Le management art est un don inné, c'est faire le
management sans l'apprendre.
Toutefois, s'il est établi que la science enseigne les
connaissances, l'art enseigne les pratiques.
1.5.2. EVOLUTION DU MANAGEMENT
Le management remonte du début de
l'humanité ; sur le plan empirique, il s'est inspiré des
réalisations Egyptiennes, du peuple Hébreux, des Chinois, des
Grecs et de la Bible.
Son évolution a donc suivi l'évolution
historique des organisations car plusieurs auteurs s'accordent pour reconnaitre
que l'existence des organisations remonte des périodes primitives les
plus reculées.
C'est vers les
années 1868 et 1870 que le terme management sera utilisé en
Angleterre pour définir la conduite d'une entreprise.
Le premier auteur à avoir parlé du management
fut TAYLOR, dans l'organisation scientifique du travail et est
considéré comme le père du management en son temps.
Sur le plan empirique, chaque civilisation du monde ancien a
laissé quelque chose sur le management par rapport à leur
façon de voir les choses mais comme nous l'avons dit ci-haut, les
apports les plus considérables viennent des peuples Egyptiens, des
Hébreux, des Chinois et de la Bible.
1.1.1.1. L'apport de la Bible
La bible est la source de toutes les inspirations et les
sciences entre autre le management. Le livre de Matthieu au chapitre
25 :14-30 nous présente la parabole des talents.
L'auteur nous présente les deux premiers collaborateurs
qui ont fait montre d'un esprit managérial et qui ont fait la joie de
leur maitre tandis que ne dis rien de spécial du troisième qui a
fini par susciter la colère de son maitre par manque d'un esprit
managérial et ne gagna rien de ce dernier.
Selon Matthieu, le
maitre lui a arraché tout ce qu'il détenait au profit de ceux qui
avait bien travaillé.
Constatons ensemble qu'il ya de similitude entre le
comportement d'un vrai manager et celui de ces deux premiers serviteurs
(11(*)).
Nous pouvons
évoquer en outre que si la tour de Babel s'était
élevée jusqu'à provoquer le mécontentement de Dieu
qui a délibéré de mettre fin à cet ouvrage, c'est
toujours grâce à un esprit managérial dont étaient
animés les initiateurs de la dite tour (12(*)).
1.1.1.2. L'apport Egyptien
Dans l'Egypte antique de 4.000 à 2.000 avant
Jésus-Christ, les grands travaux de construction étaient
effectués et exigeaient plus ou moins deux millions des blocs pour un
million d'hommes pendant 20 ans.
Sans planification, organisation, motivation, coordination,
sélection et contrôle, un tel travail ne peut se
réaliser
Ces genres de pratiques ne
pouvaient provenir que d'une application du management puisqu'elle a
nécessité de la planification, de l'organisation, de la
coordination, de la communication, de la motivation, de la
délégation du pouvoir et du contrôle, fonctions qui
relèvent du management
1.1.1.3. L'apport Chinois
Cinq cent ans avant Jésus-Christ, les chinois parlaient
de la personnalité et du rôle du chef, celui-ci ne doit pas
être loin de ceux qui exécutent ses ordres.
Ils ont ainsi développé un esprit de
commandement et de personnalité.
Ils ont mis en application les principes tels que
l'organisation, la communication et le contrôle, les chinois ne pouvaient
pas réussir l'autosuffisance alimentaire au regard du surpeuplement.
1.1.1.4. L'apport Hébreux
Au quinzième siècle avant Jésus-Christ,
les Hébreux ont introduit l'idée de scalar principal qui signifie
la notion de principe hiérarchique.
Cette conception mettait l'accent sur la notion du chef en
d'autres termes, la notion d'échelle du pouvoir qui consiste à
déléguer le pouvoir et la responsabilité au sein de
l'entreprise, une des pratiques du management.
1.5.3. ECOLES DES PENSEES EN MANAGEMENT
Plusieurs écoles des pensées du management ont
existé et continuent à être pratiquées par les
organisations.
Dans le cadre de notre travail, nous avons retenu deux
classifications : l'une de Bernard TURGEON, l'autre de Georges TERRY et
Stephen FRANKLIN.
Notons qu'à ces différentes classifications nous
ajouterons l'école de l'excellence de Thomas J.PETERS et Robert
WATERMAN. Ces différentes écoles nous donnent une vision globale
du management.
1.1.1.5. CLASSIFICATION DES ECOLES SELON BERNARD
TURGEON
Reconnaissons qu'à travers l'histoire
spécialisée en management, plusieurs théoriciens nous ont
légué un riche héritage inhérent au comportement et
surtout aux rôles joués par les gestionnaires (13(*)).
Bernard TURGEON nous les présente en termes
d'approches. Il s'agit de :
- L'approche du management scientifique ;
- L'approche des relations humaines ;
- L'approche des principes universels ;
- L'approche systémique ;
- L'approche du management situationnel ;
- L'approche d'Amae (14(*)).
1.1.1.5.1. Ecole du management
scientifique
Fréderic Winslow TAYLOR (1856-1915) de
nationalité Américaine a été qualifié de
père de cette école. Il pensait que la gestion et non la main
d'oeuvre constituait un problème à l'industrie.
De sa part TAYLOR observait que les travailleurs croyaient que
l'exécution rapide de leurs taches supprimait leur emploi.
Il appelait à une révolution mentale qui
fusionne les intérêts des dirigeants et ceux des travailleurs en
un tout gratifiant pour les deux parties.
TAYLOR avait demandé aux dirigeants et leurs
collaborateurs d'avoir une compréhension sur la quantité et la
qualité du travail à réaliser au cours d'une
journée honnête de travail.
Il a ainsi considéré qu'il n'y a qu'une
façon efficace d'accomplir chacune des fonctions placées sous
l'égide d'un gestionnaire car celui-ci doit :
- Déterminer les méthodes de travail les plus
efficaces.
- S'assurer que les travailleurs ont accepté les
procédures retenues
Cette école, qui historiquement est associée
à des considérations économiques telles que les
coûts, l'utilisation du temps et l'efficience n'a pas manqué de
récolter des sévères critiques autour du travail en
chaîne et la satisfaction attendue par l'employé qui sans doute
serait restreinte.
Cette école figure également dans la
classification de TERRY et FRANKLIN.
1.1.1.5.2. Ecole des relations humaines
Cette école qui privilégie les relations
humaines est aussi appelée l'école de comportement dans la
typologie de G.TERRY et FRANKLIN.
Le père de cette école est Elton MAYO et cette
école est née des réactions au mouvement de management
scientifique.
Elton MAYO et Fritz ROETHLISBERGER ont mené des
célèbres études à l'usine de Hawthome Works of the
western Electric Co en 1924. Ces recherches consistaient à
déterminer les effets des facteurs environnementaux sur la
productivité de la main d'oeuvre.
L'essentiel des résultats est que l'on ne
découvrit aucune relation systématique.
Elton MAYO et ses collaborateurs sont appelés à
étudier ce phénomène et ont tenté d'introduire des
innovations entre autres : période de pause, dîners
collectifs, semaine de travail raccourcie. Contrairement à leur attente,
ces innovations n'ont pas produit des effets négatifs sur la
productivité plutôt que positifs.
La publication de ces résultats en 1939 salua une
ère nouvelle appelée l'Ecole des relations humaines dans laquelle
les conclusions suivantes ont été tirées :
- Le travail est une activité à la fois sociale
et physique ;
- L'organisation informelle dans le milieu de travail
crée et renforce ses propres normes et codes de comportement.
1.1.1.5.3. Ecole des principes universels
Le père de cette école est le français
Henri FAYOL (1845-1925), un des rares Européens à avoir
étudié les organisations formelles lors du courant des
pensées du management scientifique.
Dans son ouvrage intitulé
« Administration générale et industrielle »
publié en 1916, ce grand responsable d'une entreprise de charbon
définit l'administration comme l'activité consistant à
diriger des individus dans des contextes variés et ses principes.
Il subdivise les activités en six catégories
dont : activités techniques, commerciales, financières,
administratives, de sécurité et de comptabilité.
C'est dans les activités administratives qu'il va
parler de cinq fonctions du management définies par cinq infinitifs qui
sont :
- Prévoir : pour pouvoir le
préparer par un programme d'action.
- Organiser : construire une structure
avec une définition claire des responsabilités et l'unité
de commandement.
- Commander : assurer le fonctionnement
de l'organisation.
- Coordonner : tous les actes de
l'entreprise.
- Contrôler : pour vérifier
si tout est conforme au programme, aux ordres, aux principes.
Les principes définis par FAYOL gardent encore leur
valeur scientifique dans le management actuel.
1.1.1.5.4. Ecole systémique
Cette approche place l'accent sur les interdépendances
des éléments constitutifs du système et entre les autres
systèmes en interaction dans un environnement donné.
Une organisation comme l'entreprise existe en soi mais pour
bien en comprendre le fonctionnement, il faut comprendre les
éléments extérieurs qui l'affectent comme : la
concurrence, les lois, les fournisseurs, les clients d'une part et d'autre part
les éléments intérieurs comme des groupes qui la
constituent, les diverses taches du gestionnaire et de chacun.
Dans ce contexte, l'analyse s'intéressera
à :
- Définir l'organisation en tant que
système ;
- Identifier des systèmes plus vastes ;
- Créer des sous systèmes
organisés ;
- Etablir des communications entre les sous
systèmes ;
- Intégrer les éléments du
système.
Cette approche est également abordée par G.TERRY
et S.FRANKLIN
1.1.1.5.5. Ecole situationnelle
Elle est appelée école de contingence.
L'apologiste reconnu de cette approche est R.P.LAWRENCE. Le terme contingence
est perçu dans le sens de la dépendance.
Cette école part de la théorie systémique
qui reconnait l'interdépendance des éléments constitutifs
d'un système et cherche à saisir quel élément est
sujet à quel facteur de l'influence dans l'organisation.
Lawrence invite les gestionnaires à utiliser des
techniques et la philosophie du management qui correspondent aux circonstances
comme il n'ya pas deux systèmes identiques mais au moins semblables.
Cette école s'inscrit en faux contre la jurisprudence
qui se réfère aux jugements rendus par d'autres cours et
tribunaux. Les adeptes de cette école affirment que la suprématie
du leader dépend de trois facteurs à savoir :
- Les relations entre le leader et les membres ;
- La structure des taches (objectifs clairs) ;
- La force et la position du leader.
De ces trois facteurs dépendent l'efficacité et
le style de direction.
Cette approche est la plus acceptée et la plus
répandue comme une des méthodes du management.
1.1.1.5.6. Ecole d'AMAE
La paternité de cette école est attribuée
à William OUCHI qui s'est inspiré des théories de X et Y
de DOUGLASS, Mc GREGOR pour en faire la théorie Z.
L'accent est mis ici sur la structure sociale puisque le mot
AMAE désigne une tradition profondément ancrée dans la
société japonaise et impliquant des rapports hiérarchiques
dans la famille et dans la communauté sans exclure l'entreprise.
OUCHI affirme que les gestionnaires et autres dirigeants des
entreprises japonaises reçoivent une formation en management au
delà de leur carrière et continuent à suivre la formation
pendant la carrière.
Il va sans dire que l'implication, la coopération, la
confiance, l'amour, la motivation remarquée au sein de l'entreprise
japonaise découlent selon lui de l'existence des conditions reprises ci-
dessous :
- Emploi garanti à vie ;
- Système de promotion très lent ;
- Carrière généralisée ;
- Contrôle explicite peu nombreux ;
- Décision et responsabilité des
groupes ;
- Intérêt à l'égard de la personne
employée.
En guise de confirmation de la performance enregistrée
dans cette approche, James HIGGINS nous offre sept éléments
caractéristiques du management japonais :
- Le style participatif ;
- L'analyse et la spécification de l'emploi ;
- Le recours aux méthodes quantitatives ;
- La recherche de l'efficacité et
l'efficience ;
- La participation du groupe à la prise des
décisions ;
- La considération humaine des travailleurs ;
- La recherche de la coopération et l'harmonie dans le
milieu de travail.
1.1.1.6. CLASSIFICATION DES ECOLES SELON G.TERRY ET
S.FRANKLIN
Au cours de la présente
classification, six écoles vont faire l'objet de notre étude.
1.1.1.6.1. Ecole Sociale
Cette approche s'intéresse à la gestion d'un
système d'interrelations culturelles. Elle vise à identifier les
différents groupes sociaux oeuvrant dans une organisation et à
les adapter avec leurs relations culturelles dans le système social
complet.
Cette école s'apparente à l'école des
comportements ou des relations humaines qui ont tiré leur source dans
l'application des sciences du comportement.
La recherche des solutions consiste à utiliser chaque
fois une unité sociale où d'une façon idéale les
membres communiquent et participent efficacement et s'engagent à
contribuer à l'aboutissement vers un objectif commun.
Cette approche met l'accent sur les éléments
suivants :
- L'interaction et l'intégration entre les membres
d'une unité sociale ;
- Les comportements organisationnels rationnels et non
irrationnels ;
- Des recherches empiriques comme fondements scientifiques.
Max WEBER, le père de la bureaucratie, Durkheim et
Wilfredo PARETO sont les piliers de cette école.
1.1.1.6.2. Ecole fondée sur
décisions
Cette école de pensée managériale
comprend plusieurs partisans dont les principaux sont les suivants :
Hebert SIMON, Luther GULICK et Lyndall URWICK.
Cette approche managériale concerne plus les dirigeants
dans la prise des décisions, étant donné leur apanage en
cette matière.
La prise des décisions est un processus dans lequel le
dirigeant se heurte devant un défi de décider ce qu'il faut faire
et la façon de le faire.
La stratégie reste celle d'identifier les
problèmes, les risques et les résultats prévisibles pour
chaque possibilité. Il est accepté par tous que les aspects de
l'activité humaine relèvent de la prise des décisions. Les
tenants de cette théorie s'attaquent essentiellement à des
décisions liées au diagnostic et aux prescriptions relatives
à l'amélioration des communications, des incitations et des
réactions des membres dans un groupe donné.
Cette école s'intéresse plus à
l'étude de toute l'entreprise à travers l'examen des
décisions au lieu de se concentrer uniquement à la prise des
décisions.
La conceptualisation contemporaine des décisions
concerne tous les domaines de la vie. Ainsi la préoccupation importante
dans un cas quelconque consiste à appréhender la base de la prise
de décision qui comprend l'ensemble des aspects.
D'importants individus pensent qu'une décision
managériale porte non seulement sur ce qu'il faut faire mais
également sur la manière et le moment raisonnable de le faire.
1.1.1.6.3. Ecole de mesure quantitative
L'approche quantitative n'est pas différente de
l'approche scientifique. Elle s'intéresse essentiellement à la
prise de décision qui constitue la source d'inspiration des techniques
à utiliser. Nous citons à titre d'exemple la théorie de
simulation et la programmation linéaire.
Cette approche permet au manager de recourir aux
méthodes quantitatives spécialement à la recherche
opérationnelle pour résoudre les problèmes de gestion.
L'approche quantitative est caractérisée entre
autres par :
- L'optimisation ou la minimisation des moyens de production
engagée par rapport au produit ;
- L'utilisation des modèles mathématiques pour
la résolution des problèmes ;
- L'utilisation des ordinateurs dans la prise des
décisions.
Cette approche managériale était beaucoup
utilisée dans le domaine de la planification et celle de la production.
Actuellement, elle est d'une utilisation intense dans
l'analyse financière, l'étude du marché et la
sélection du personnel.
L'approche quantitative aide le manager à minimiser le
risque, à multiplier les opportunités et à mieux
réaliser la sélection du personnel.
1.1.1.6.4. Ecole du processus de gestion
Cette école est fondée sur les fonctions
essentielles du management. Les tenants de cette école
considèrent les fonctions fondamentales du management comme étant
des sous activités de l'activité managériale proprement
dite.
Ces fonctions sont : la planification, l'organisation,
l'impulsion et le contrôle. L'école du processus de gestion
constitue pour ses adeptes l'épine dorsale du management et un cadre
idéal de gestion pour les novices.
La quintessence de chaque fonction se présente de la
manière suivante :
- La planification : consiste à
définir les objectifs et à déterminer les orientations
à suivre ;
- L'organisation : permet la
répartition des taches entre membres du groupe, l'identification et la
mise en place des relations nécessaires ;
- L'impulsion : c'est l'incitation des
membres à la réalisation des objectifs ;
- Le contrôle : vise à
suivre la réalisation pour des corrections éventuelles et
à vérifier que les activités sont conformes aux plans
1.1.1.6.5. Ecole de processus de gestion
modifié ou rénové
Cette école fait une synthèse harmonieuse des
toutes les écoles développées antérieurement avec
un accent sur les ressources de base symbolisées par
« six M » à savoir :
- M : moyens humains ;
- M : matières ;
- M : machines ;
- M : méthodes ;
- M : monnaie ;
- M : marchés
Comme les activités d'un manager ; planifier,
organiser, impulser et contrôler sont les activités fondamentale
de la gestion. Ainsi l'école du processus de gestion offre un cadre
d'excellence non seulement pour le management mais également pour
l'intégration des contributions intéressantes découlant
d'autres théories des pensées.
A cette recherche s'ajoute même les ressources de base,
l'objectif ultime étant de prendre ce qu'il ya de meilleur dans la
pensée fondée sur la gestion managériale et de l'adapter
à la gestion modifiée ou rénovée.
1.1.1.6.6. Ecole d'excellence
L'approche d'excellence est le fruit du travail de Thomas
J.PETER et Robert WATERMAN. Cette approche a été introduite dans
le management par la publication en 1982 de
l'ouvrage : « In seaech of excellence » ou le
prix de l'excellence.
Huit attributs caractérisant l'approche de l'excellence
ont été ciblés après une sérieuse
étude des entreprises à savoir :
- Elles ont le parti pris de l'action ;
- Elles restent à l'écoute du client ;
- Elles favorisent l'autonomie ;
- Elles favorisent l'esprit novateur ;
- Elles associent la productivité à la
motivation du personnel ;
- Elles se mobilisent autour d'une valeur clé ;
- Elles préservent une structure simple et
légère ;
- Elles lient la souplesse et la rigueur (15(*)).
Section 2. ROLE DU MANAGER
Mintzberg identifie dix rôles principaux du manager,
qu'il regroupe en trois grandes catégories :
- Les rôles de contact ;
- Les rôles d'information ;
- Les rôles de décision (16(*)).
1.5.4. Les rôles de contact ou
interpersonnels
Les rôles de contact ou interpersonnels correspondent
à trois fonctions essentielles du manager :
- celle de représentant de l'entreprise,
- celle de chef (ou de leader),
- celle de liaison entre tous ses employés.
Les deux premiers rôles sont explicites : le
rôle représentatif consiste, notamment, à accomplir des
fonctions officielles (discours de présentation de la
société, accueil des personnalités de passage,
déjeuné avec des clients importants) ; celui de chef est
d'embaucher, de former et de motiver ses employés.
Le troisième rôle, celui de liaison, concerne la
gestion du réseau de relations que s'est créé le
dirigeant, au dehors et dans l'organisation, ainsi que le maintient de son
propre système d'information.
1.5.5. Les rôles de décision
Les rôles de décision sont
considérés par Mintzberg comme les plus importants et se
répartissent en quatre activités :
- Entreprendre ;
- gérer les troubles ;
- répartir les ressources ;
- négocier.
En tant qu'entrepreneur, le manager cherche à
améliorer la performance de son unité et à l'adapter aux
changements de l'environnement, s'occupant de plusieurs projets
différents à la fois (lancer une campagne de relations publiques,
améliorer une mauvaise position de trésorerie, réorganiser
un département faible ou surveiller une acquisition dans ses
différents stades de développement).
En tant que gestionnaire, le manager réagit aux
événements et aux changements qui échappent à son
contrôle ou qu'il n'avait pas prévus (une grève, la
faillite d'un important client ou la défaillance d'un fournisseur).
1.5.6. Les rôles d'information
Mintzberg divise les rôles d'information du manager
entre :
- guide (la recherche permanente d'informations sur ce qui se
passe) ;
- de propagateur (la transmission des informations
essentielles à ses subordonnées) ;
- porte-parole (la communication publique des informations
apparaît comme le centre nerveux de l'organisation).
Il ne peut pas tout savoir, mais il sait
généralement plus qu'aucun autre membre de son équipe. La
plupart de ses contacts se font avec ses homologues, il est le centre nerveux
de l'organisation.
C'est ainsi que le dirigeant peut exploiter une importante
base de données d'information. Le traitement de l'information est alors
l'un des rôles clés de la fonction de dirigeant.
Pour remplir ses différentes activités, et
notamment pour prendre ses décisions stratégiques, le manager a
besoin de consulter des sources d'informations, à la fois en interne et
en externe. Selon de nombreux auteurs, le réseau de relations du
dirigeant constitue une des principales sources d'informations.
Les sources d'information du manager peuvent être
internes ou externes :
- Sources internes : Les
réunions, les entretiens face à face, les discussions
informelles, lecture de rapports internes, le téléphone, les
déjeuners avec les membres de l'entreprise
- Sources externes : Les congrès,
les lectures de journaux, les face à face, les associations
professionnelles et les clubs de dirigeants, les déjeuners clients -
fournisseurs, les déjeuners avec d'autres dirigeants / presse /
politique / finances, les petits déjeuners et les dîners
d'affaires, le téléphone, les voyage.
Figure représentant les taches du manager
(17(*)).
Le premier chapitre que nous voulons clôturer s'est
attelé à mettre en relief le management comme
générique de notre travail et présenter celui-ci comme la
voie obligée des moyens théoriques efficaces de lutte contre le
paludisme.
Chapitre II. GENERALITES SUR LE MANAGEMENT PUBLIC
DES
FLEAUX SOCIAUX
Section 1. ROLE DU GESTIONNAIRE ET SON
ENVIRONNEMENT
2.1.1. L'art d'être un bon gestionnaire
Le travail d'un gestionnaire repose sur trois
dimensions : son savoir, son savoir-faire et son savoir-être. Un
gestionnaire doit à la base posséder des connaissances du secteur
ou de l'entreprise dans lequel il travaille, il doit également savoir
comment gérer en jouant sur les différents axes traditionnels de
gestion :
- planifier,
- organiser,
- diriger,
- contrôler.
Le gestionnaire doit instaurer un climat favorable à la
cohésion des membres, assurer la libre circulation de l'information et
favoriser la contribution de toutes les parties prenantes à la
réalisation des objectifs poursuivis.
2.1.2. L'environnement et le développement
durable
Pour l'AFNOR en 2012, un Etat est dit durable si les
composantes de l'écosystème et leurs fonctions sont
préservées pour les générations présentes et
les futures (18(*)).
Dans cette définition, les composantes de
l'écosystème incluent entre autres : les êtres humains
et leur environnement physique, les plantes et les animaux.
Pour les êtres humains, ce concept sous entend un
équilibre dans la satisfaction des besoins essentiels à
savoir : les conditions sociales, environnementales, économiques et
culturelles d'existence au sein d'une société.
Il s'agit du développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre à leurs
propres besoins.
Nous soulignons ici la notion des besoins essentiels des plus
démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande
priorité.
Parmi ces besoins essentiels, on retiendra les besoins
indispensables de l'être humain en tant qu'élément de base
vivant dans un environnement défini et que l'on appelle besoin primaires
ou physiologique définis par MASLOW.
Pyramide de la hiérarchie des besoins selon
les analyses sur la motivation selon A. Maslow (19(*)).
2.1.3. Une nouvelle démarche : agir local,
penser global
Le développement durable qui se veut réconcilier
l'homme, la nature et l'économie à long terme a pour
finalité d'assurer le bien être de tous les êtres humains
qui vivent aujourd'hui et qui vivront demain sur la terre en harmonie avec
l'environnement dans les quels ils évoluent.
Ceci passe par un triple objectif à savoir :
- Maintenir l'intégrité de l'environnement pour
la santé et la sécurité des communautés humaines et
préserver l'écosystème qui entretient la vie ;
- Assurer l'équité sociale ;
- Viser l'efficience économique.
Ces trois rôles sont dévolus au pouvoir public et
à la communauté toute entière.
Pour y arriver, l'on en appelle à la conscience
individuelle et collective afin que chacun se fasse le souci de protéger
le milieu où il vit et penser avec les autres de la même
façon pour un environnement sain.
Trois piliers sont les ingrédients indispensables du
développement durable : l'environnement, le social et
l'économie
Section 2. LA POLITIQUE PUBLIQUE
2.2.1. Introduction
Les politiques publiques occupent une place centrale dans
l'action de l'Etat. Elles constituent le principal moyen d'intervention des
gouvernements. Elles leur permettent de se trouver au plus proche des
préoccupations des populations à la tête desquelles ils ont
été placés.
L'Institut des Hautes Etudes en Administration Publique
(IDHEAP), institut suisse, définit les politiques publiques
comme l'ensemble des décisions et des actions prises par des
acteurs institutionnels et sociaux en vue de résoudre un problème
collectif.
Yves Mény et Jean-Claude Thoenig, dans leur ouvrage
« Les Politiques Publiques », nous proposent une autre
définition : « programme d'action gouvernementale dans un secteur
de la société ou dans un espace géographique »
(20(*)).
Ces définitions permettent donc de bien
apprécier la place centrale des politiques publiques.
Une série de questions s'impose alors:
- Qu'est-ce qui amène un gouvernement, et plus
généralement une autorité publique, à se pencher
sur un problème, sur un thème en y consacrant une
réflexion et, le cas échéant, en mettant en oeuvre une
politique publique pour agir en la matière ?
- Dès lors, quand cette autorité décide
d'intervenir, comment cela se met-il en oeuvre ?
- Quel est le processus de mise en oeuvre d'une politique
publique ?
2.2.2. Etapes de mise en oeuvre des politiques
publiques
Les différentes étapes d'une politique publique
nous montrent comment les autorités publiques interagissent avec leur
population.
Selon les différents auteurs en matière de
politique publique, le nombre précis d'étapes varie entre 4 et 6.
Nous en retiendrons, quant à nous, 5 principales :
- la mise sur agenda,
- l'élaboration de l'action,
- le processus décisionnel,
- la mise en oeuvre,
- l'évaluation (21(*)).
v La mise sur agenda
C'est l'étape première de toute politique
publique. Elle en est la condition. La mise sur agenda correspond au moment
où les autorités publiques prennent un problème, un
thème en considération et l'inscrivent à court, moyen ou
long terme comme l'une des actions qu'ils auront à mener.
Qu'est-ce qui peut pousser des responsables à
s'intéresser à un problème ?
Selon Larry N.Gerston
,
il existe trois conditions alternatives à la mise d'un problème
sur agenda :
- la portée : nombre de personnes concernées par
le problème ;
- l'intensité : importance de l'impact du
problème ;
- la durée : depuis quand se pose le
problème.
Les problèmes qui vont faire l'objet d'une mise sur
agenda peuvent être de deux types différents.
Tout d'abord, il peut s'agir d'un problème tout
à fait nouveau dont la portée et/ou l'intensité vont
amener les responsables politiques à s'y intéresser.
A l'inverse, il peut s'agir d'un problème existant mais
dont le traitement (voire l'absence de traitement) est remis en question.
Le rôle des responsables politiques est alors de
requalifier le problème c'est-à-dire d'en redéfinir les
causes et les responsabilités pour agir autrement (22(*)).
Au-delà de cela, l'élément essentiel de
la mise sur agenda, ce sont les acteurs.
Leur intervention va considérablement nuancer le
processus. Tous ces acteurs ont des rôles différents dans la mise
sur agenda et leur moyen d'action ne sont pas les mêmes.
- les citoyens : ils peuvent pousser à
la mise sur agenda par la manifestation, la pétition, la menace de
sanction électorale,...
- les associations et groupes
d'intérêts : par les cercles d'influence, leurs carnets
d'adresses, le poids qu'ils représentent,... ils vont défendre
leurs intérêts auprès des responsables publics.
- le monde universitaire : centre de
recherches, organisation de groupes de réflexion, production
d'études en tous domaines,... Tout ceci peut influencer les
décisions des responsables publics.
- les médias : leur rôle est
considérable. Ils peuvent, par leur intérêt pour une cause
et le relais qu'ils lui apportent, rendre ou non un problème public. Ils
participent énormément à la sensibilisation de l'opinion
publique.
- les gouvernements : par leur volonté
d'agir ou pas, ils sont évidemment un acteur primordial. Il faut noter
que l'immobilisme conscient d'un gouvernement peut être
considéré comme un politique à part entière.
La mise sur agenda est donc fondamentale car elle est le point
de départ de toute politique publique. Une fois le problème pris
en considération, vient alors le temps de l'élaboration de
l'action.
v L'élaboration de l'action :
La mise sur agenda correspondait à la phase durant
laquelle une question passait au stade de problème public. Dès
lors il convient de rechercher des solutions à ce problème.
Dans la majorité des cas, la mise sur agenda
résulte d'une mobilisation de certains secteurs de la
société. Comme nous l'avons vu précédemment, cette
mobilisation va prendre différentes formes en fonction du type d'acteurs
qui va la mener.
Ainsi, celle des citoyens peut prendre la forme de
manifestations ou encore de pétitions, celle des universitaires va
être la production d'études dont les conclusions soulèvent
l'existence d'un problème et celle des groupes d'intérêt va
être de sensibiliser directement les responsables en jouant de leur poids
(idéologique, économique,...), ou de leur réseau.
Pour les pouvoirs publics, la première action sera donc
d'étudier les solutions proposées par les acteurs
concernés (23(*)).
Dans tous les cas, les solutions imaginées ou reprises
par les responsables devront être confrontées et soumises aux
acteurs avant décision.
v Le processus décisionnel :
Il s'agit ici d'un stade très délicat. En effet,
il est fait de consensus, de compromis, de concertation,...
Une fois les solutions imaginées, le processus
décisionnel est le moment où tous les acteurs (responsables
politiques, groupe de pression, associations,...) vont se retrouver autour de
la table.
L'unanimité étant très rare, il va
falloir que chacun des acteurs soit prêt à faire certains
compromis pour aboutir à des solutions efficaces. A ce titre, certaines
questions mettent longtemps à être réellement
traitées par un manque de consensus dans le processus
décisionnel.
En effet, certains secteurs de la société
peuvent avoir des intérêts à défendre et ainsi
bloquer toute prise de position des pouvoirs publics.
Les exemples de ce type de comportement sont nombreux : en
matière de politique environnementale, de la politique de santé
et d'autres où l'on dénonce un manque à gagner.
Une fois donc ce consensus trouvé, vient le moment de
la mise oeuvre de la politique publique.
v La mise en oeuvre :
Selon Mény et Thoenig, la mise en oeuvre d'une
politique publique se définit comme « un ensemble
d'activités individuelles et organisationnelles transformant des
conduites dans le cadre d'un contexte prescriptif établi par une
autorité publique mandatée » (24(*)).
Plus simplement, on peut noter que la mise en oeuvre d'une
politique publique repose sur deux « piliers » essentiels : un
ensemble normatif et un système d'acteurs.
Le pendant normatif est constitué de l'ensemble des
mesures prises par les pouvoirs publics pour règlementer certains
comportements et activités. Cela va prendre la forme de lois, de
règlements, de décrets,...
Le système d'acteurs est quant à lui
composé de l'ensemble des personnes qui vont agir pour l'application de
la politique publique. En fonction de l'échelle à laquelle a
été décidée la politique publique, on va retrouver
ce système d'acteurs à différents niveaux : national,
régional, local,... Ils peuvent être publics ou privés.
v L'évaluation :
L'évaluation est un point essentiel des politiques
publiques. Sans cela, toute politique publique perd de son sens : la
réponse à des besoins identifiés de certains secteurs de
la société.
L'évaluation c'est d'abord mesurer l'efficacité
d'une politique publique à l'aide d'indicateurs, d'outils dont la
rigueur doit être le plus scientifique possible.
Nous retenons ici 6 principaux critères
d'évaluation d'une politique :
- La cohérence,
- L'atteinte des objectifs,
- L'effectivité (impact d'une politique),
- L'efficacité,
- L'efficience (rapport entre coût et efficacité)
- La pertinence.
L'évaluation d'une politique se doit donc d'être
plus qu'un suivi. C'est elle qui va permettre l'amélioration de la
politique évaluée.
Les finalités de l'évaluation des politiques
publiques sont multiples et relèvent tant de préoccupations
sociales que politiques.
Dans le processus des politiques publiques, il faut noter
l'existence de certaines limites, voire obstacles, au sein des
différentes étapes comme au niveau de la mise sur agenda
où à titre d'exemple les médias ont un poids énorme
dans la prise en compte d'un problème par les responsables politiques
notamment car ils constituent un relais important de l'opinion publique mais
aussi car ils participent de la formation de celle-ci. En cela les
médias peuvent parasiter le débat et ils sont un moyen
relativement efficace de manipulation de l'opinion publique. Ils créent
une représentation de la société qui peut être
faussée par la défense de certains intérêts.
2.2.3. Protection sanitaire et lutte contre les
fléaux sociaux
Si l'on s'attache à rechercher les compétences
spécifiques des collectivités locales en matière de
santé publique, c'est-à-dire celles qui leur ont
été dévolues par les lois régissant l'intervention
en santé publique, on s'aperçoit que ces compétences sont
relativement peu importantes. La santé publique a été peu
concernée par le transfert des compétences aux
collectivités locales de la décentralisation, beaucoup moins que
l'aide et l'action sociale par exemple.
Il est difficile de retrouver la logique qui a
présidé aux choix qui ont été faits pour les
compétences entre différents échelons du pouvoir public.
Secteurs et chefferies ont essentiellement conservé des
compétences que les pouvoirs locaux exerçaient déjà
assez largement en matière de salubrité publique et les
départements se sont vus attribuer la responsabilité de quelques
services. Quant aux provinces, elles n'ont pas de compétence
spécifique en santé publique. Mais il convient de relever que les
provinces qui représentent le niveau intermédiaire de la pyramide
ont pour rôle de promouvoir le développement économique,
social, sanitaire, culturel et scientifique de la province suivants les normes
et directives émises par le pouvoir central.
La réglementation en matière du code de la
santé publique prévoit des actions du pouvoir public en
matière de :
- La prévention des maladies transmissibles
- La salubrité des habitations, des
agglomérations et de tous les milieux de vie de l'homme
- L'alimentation en eau destinée à la
consommation humaine
- L'exercice d'activités non soumises à la
législation sur les installations classées pour la protection de
l'environnement
- L'évacuation, le traitement, l'élimination et
l'utilisation des eaux usées et des déchets
- La lutte contre les bruits de voisinage et la pollution
atmosphérique d'origine domestique
- La préparation, la distribution, le transport et la
conservation des denrées alimentaires (25(*)).
Dans la phase de mise en oeuvre de ces différentes
interventions de santé, le pouvoir public doit utiliser le pouvoir de
police représenté par la police d'ordre public local.
On distingue trois éléments certains composant
d'une police d'ordre public local : la tranquillité, la
sécurité et la salubrité publique.
Ainsi on distingue quatre types de police d'ordre public local
:
- La police de la salubrité
publique : Elle peut être définie comme la
réglementation édictée en vue de protéger la
santé des citoyens ; les mesures prises à l'avance afin de lutter
contre les sources et les foyers d'insalubrité, les supprimer ou les
réduire. S'y rattachent, entre autres, la police de la vente des
denrées alimentaires, celle des abattoirs et celle des eaux
stagnantes.
- La police de sécurité
publique : Dans celle-ci, certaines interventions se rattachent
à des préoccupations sanitaires : ainsi l'intervention de la
commune en matière de secours médicaux d'urgence ou
l'intervention à l'égard des malades mentaux dangereux.
- La police de tranquillité publique :
La lutte contre le bruit s'y rattacherait.
- Les polices sanitaires spéciales :
D'autres interventions de l'Etat se rattachent à des polices
sanitaires spéciales comme (police des établissements dangereux
incommodes et insalubres, police des cours d'eau non navigables ni flottables,
police des débits de boissons, police du camping et caravaning)
(26(*)).
2.2.4. Du contrôle à la responsabilisation
- De l'état de bouc émissaire des
couches populaires à la définition du public
bénéficiaire
Les épidémies dans l'histoire se trouvent
à l'origine d'un triple processus qui domine tour à tour les
grands fléaux sociaux successifs (peste et choléra/syphilis et
tuberculose, paludisme, sida...) :elles sont l'occasion et le support d'une
réorganisation des pouvoirs sur la société : en premier
lieu les pouvoirs urbains car ce sont la qualité de l'air, la
promiscuité et l'aménagement de l'espace, en fait les conditions
de vie et d'habitat des couches populaires, qui se trouvent incriminées
quant aux conditions facilitant le développement de
l'épidémie ; la réévaluation de la place de
l'État intervient en second lieu car il est nécessaire de
mobiliser des moyens à la mesure du fléau, pour limiter son
expansion et gérer ses effets sur les populations.
La recherche de boucs émissaires du côté
des classes populaires est un phénomène récurrent dans
l'histoire des épidémies et autres grands fléaux sociaux :
dès les choléras du début du XIXe siècle,
l'infection des pauvres est désignée comme la cause du mal. La
volonté d'agir spécifiquement en direction de cette population
cible se trouve à la base de la constitution de l'hygiène
publique : l'hygiène se construit sur l'évaluation des «
fléaux sociaux » ; tous maux attribués à quelque zone
inquiétante où la misère propagerait l'infection
(27(*)).
- Dramatisation et faiblesse des capacités
publiques : l'appel à la responsabilisation
L'exagération de l'importance des fléaux aux
fins d'impressionner l'opinion publique tend à produire une distorsion
dans le rapport à la réalité de diffusion et de
manifestation des épidémies.
La technique de la dramatisation dans le développement
de l'hygiène publique se trouve à la base de la mise sur pied
d'outils d'intervention se proposant d'agir conjointement sur le plan sanitaire
et moral (création des programmes nationaux de santé
spécialisés dans la lutte contre certaines grandes
endémies locales comme le paludisme).
Nous retrouverons cette technique avec le paludisme, une
maladie très vieille et pour laquelle la population est encore loin de
s'approprier des moyens et mesures de luttes universels et la tension qui se
développe entre les impératifs de santé publique et les
libertés individuelles créent un trouble qui couvre partiellement
la difficulté des pouvoirs publics à se doter des moyens
d'intervention ,de diagnostic et de traitement adéquats. Cette tendance
renvoie très directement à une faiblesse constitutive de
l'État qui, malgré son monopole d'intervention sur les
fléaux sociaux, laisse la place, en pratique, à l'initiative
privée et à celle des collectivités territoriales.
Cela a été enregistré clairement pour ce
qui est de la tuberculose et le sida. Ces éléments permettent de
pondérer une vision trop manichéiste d'un État
tout-puissant se servant des opportunités ouvertes par les
épidémies pour étendre le champ du contrôle social.
D'autant que l'époque moderne se caractérise par
une inversion de la logique de domination sur le terrain sanitaire et social :
depuis le début du siècle s'expérimente un autre
paradigme, celui de la responsabilisation et de l'autonomisation des usagers du
système de santé qui doivent devenir capables de pratiquer
l'autoprotection et l'auto-soin. À côté de cette
évolution deux enjeux demeurent : la difficulté à
réellement faire entrer dans cette problématique les personnes
les plus précarisées, les plus désaffiliées et le
rôle que jouent et pourraient jouer les mobilisations dites
communautaires sur le plan des dynamiques collectives.
Section 3. MANAGEMENT DES ORGANISATIONS PUBLIQUES
2.3.1. Introduction
Se préoccuper du management, c'est chercher à
répondre à une question simple mais souvent complexe à
mettre en oeuvre sur la grande question : comment conduire et
organiser une action collective efficace.
Historiquement, les états sont les premières
grandes organisations concernées par des questions d'ordre
managérial :
- Mode de gouvernement ;
- Elaboration des stratégies ;
- Collecte et allocation des ressources ;
- Contrôle juridique et financier ...
Depuis le 19è siècle, les progrès
techniques et évolutions sociétales entraînent le
développement d'entreprises et d'institutions publiques de plus en plus
grandes et complexes.
Le management étant au carrefour des
préoccupations pragmatiques et scientifiques afin de guider et
théoriser l'action collective.
2.3.2. D'un management par les règles à un
management intégré
Max WEBER (1864-1920), dans son étude sur le pouvoir et
le gouvernement distingue trois grands types d'autorités
légitimes :
- Autorité traditionnelle : liée au respect
des coutumes établies (traditions, histoire, mythes et rites
religieux)
- Autorité charismatique : liée aux
qualités exceptionnelles et au rayonnement personnel de son
détenteur
- Autorité rationnelle légale : liée
au respect de règles formelles acceptées par tous,
rationnellement établies en fonction des buts de l'organisation.
De sa part, Henri FAYOL
met en évidence une opération négligée dans les
entreprises et les ministères, la fonction administrative qu'il
définit par les cinq fonctions : prévoir, organiser,
commander, coordonner et contrôler.
E.MAYO souligne le lien étroit entre les sentiments et
les comportements, l'influence du groupe sur le comportement et la
nécessité pour le manager de comprendre les facteurs de
motivation.
2.3.3. Quels leviers pour le manager public ?
Le statut et la fonction de commandement des managers
constituent toujours des leviers utiles pour permettre à ceux-ci de
nouer des relations avec toutes les parties prenantes dans l'action.
Ainsi pour réussir son action, le manager public peut
faire recours à quatre logiques dont :
- Une logique instrumentale : elle est
basée sur la capacité du manager à inciter la
coopération et à instaurer des rapports de force ; c'est le
pouvoir statutaire.
- Une logique stratégique : le
manager doit développer vis-à-vis de ses interlocuteurs des
comportements fondées sur le contrôle des ressources et des zones
d'incertitude ; c'est le jeu de pouvoir.
- Une logique fondée sur des
valeurs : Se faire respecter du fait de sa position sociale ou
son expertise, de la cohérence de ses comportements et de ses
capacités à communiquer et faire adhérer ; c'est le
pouvoir basé sur la légitimité et la confiance.
- Une logique fondée sur les
sentiments : Donner envie à son entourage de vous suivre
du fait de votre charisme, votre ascendance sur les autres ; c'est la
pouvoir basée sur des capacités relationnelles.
L'approche managériale dans le cas d'espèce ne
doit pas être analytique mais structurelle sinon conformiste ou
appropriée.
En effet, nous avons eu dans l'optique d'une approche
systémique à interpeller divers instances impliquées dans
la lutte contre le paludisme.
Toutefois, toute proportion réunie ;l'approche
managériale la plus indiquée s'inscrit dans la démarche du
management situationnel ou celui des contingences qui consiste à
résoudre un problème par des moyens appropriés en tenant
compte des réalités du terrain tout en faisant des projections
dans l'avenir qui n'excluent nullement des éventualités de tout
bord.
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE MANAGERIALE DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME EN
RD CONGO
INTRODUCTION
Le paludisme, connu depuis l'antiquité, reste un
problème d'ampleur mondiale et demeure une préoccupation majeure
de santé publique pour la RDC, et en particulier la province du
Bas-Congo.
Selon le rapport mondial sur le paludisme, les pertes
économiques liées au paludisme sont estimées à plus
de 12 milliards de dollars américains par an à travers les pays
affectés.
A la suite de la prise de conscience à l'échelle
planétaire sur les conséquences sanitaires et
socio-économiques de cette endémie, d'importants progrès
ont été réalisés au niveau mondial depuis un
certain temps. Ces progrès visent la mise en place des programmes de
prévention et de traitement pour les personnes les plus touchées
par cette maladie dévastatrice.
Au cours des deux dernières décennies, la charge
du paludisme s'est alourdie en Afrique en raison de la résistance du
parasite aux médicaments antipaludiques usuels et bon marché, de
la détérioration des services de santé primaires et de
l'apparition, chez le moustique, des souches résistantes aux
insecticides utilisés pour lutter contre le vecteur.
Cette deuxième partie de notre travail comporte deux
chapitres, le premier nous décrit les différentes
stratégies et directives en matière de contrôle du
paludisme en RD Congo et le second se penche sur un état de lieu de la
gestion du fléau palustre dans la province du Bas-Congo en proposant les
stratégies managériales pouvant conduire à la gestion
efficace de ce fléau qui ne cesse de décimer les populations.
CHAPITRE III. LE CONTROLE DU PALUDISME EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU
CONGO
3.1. DEFINITION
Le paludisme est une maladie du globule rouge due à un
parasite, le Plasmodium.
L'infection se transmet habituellement par la piqûre de
l'anophèle (moustique) femelle infectée. Le Plasmodium falciparum
est l'espèce la plus répandue pratiquement partout en Afrique. Il
est à l'origine de 98 % des cas de paludisme et responsable d'une
morbidité et une mortalité importantes (28(*)).
D'autres espèces, notamment le plasmodium malariae et
ovale, sont responsables de 2% des cas. Le plasmodium vivax est très
rare en Afrique, bien qu'en Éthiopie il représente 40% des cas de
paludisme.
Le paludisme se manifeste cliniquement par une fièvre
parfois accompagnée de maux de tête, de frissons, d'un
affaiblissement général et d'une transpiration abondante. Les
tableaux cliniques du paludisme vont des formes asymptomatiques de paludisme
simple au paludisme grave.
3.2. EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME
Étude de la fréquence, de la distribution et des
facteurs déterminants des problèmes de santé ou
phénomènes liés à la santé de la population
dans le but de maîtriser ces problèmes
Le niveau d'endémicité du paludisme en Afrique
varie d'un pays à l'autre et parfois d'une région à
l'autre dans le même pays.
Au nombre des facteurs responsables des variations de
l'endémicité figurent :
· la pluviométrie ;
· l'altitude ;
· la température.
Une pluviométrie élevée s'accompagne
d'une forte transmission du paludisme, tandis que les endroits situés en
altitude élevée et connaissant des températures basses
tendent à être caractérisés par des taux
transmission plus faibles.
Le paludisme est dû à 5 espèces du
parasite à savoir :
ï Plasmodium falciparum,
ï Plasmodium malariae,
ï Plasmodium vivax,
ï Plasmodium ovale.
ï Plasmodium Knowlesi
Le Plasmodium falciparum ; plus fréquent dans notre
pays et plus dangereux. Il est responsable des accès palustres graves
qui engendrent les décès.
En 2004, on comptait 107 pays et territoires avec risque de
transmission du paludisme avec environ 3,2 milliards de personnes vivant dans
ces régions à risque.
Dans le rapport mondial sur le paludisme de 2005, il ressort
que chaque année l'on enregistre :
§ 350 à 500 millions d'épisodes palustres
cliniques ;
§ Plus d'un million de morts (enfants essentiellement)
avec 80% de morts en Afrique dont les 18 % des décès concerne les
enfants de < 5 ans ;
§ Le paludisme représente 25 à 35 % des
motifs de consultations ambulatoires ;
Cette pathologie est le motif de 20 à 45 % des
hospitalisations
Quant à la femme enceinte, le paludisme est une cause
importante de mortalité maternelle, anémie, poids faible à
la naissance et de mortalité périnatale (29(*)).
« Un mort toutes les 30 secondes »
soient « 3000 morts par jour » à travers le
monde
Source : Plan stratégique national de lutte
contre le paludisme, PNLP, RDC, 2007-2011
Source : Plan stratégique national de lutte
contre le paludisme, PNLP, RDC, 2007-2011
3.3. LA RD CONGO, UN PAYS ENDEMIQUE
Le paludisme est la principale cause de Morbidité et de
Mortalité en République Démocratique du Congo en ce que
les données en sont très éloquentes.
Chez les enfants de moins de 5 ans soit les 18,9% de la
population totale, le paludisme représente :
§ 59 % de motifs de consultations externes ;
§ 58,5 % de l'ensemble des cas du paludisme ;
§ 48 % des hospitalisations ;
§ 37 % des décès survenus en
hospitalisations ;
§ 85 % des transfusions sanguines dues au
paludisme ;
§ 41 % de motif de consultations externes chez les femmes
enceintes ;
§ 54 % des hospitalisations chez les femmes enceintes
(30(*)).
Les données des enquêtes les plus
récentes ont permis la publication des quelques indicateurs.
Chez les enfants de moins de 5 ans, la prévalence de la
maladie a été évaluée à :
§ 41 % (MICS 2, 2001) et 37% en 2006 ;
§ 67% de motif de consultations externe ;
§ 47 % des décès chez les < 5 ans
(31(*)) ;
§ 65 % des transfusions sanguines ;
§ 6-10 épisodes fièvre PALU /an (32(*)).
3.4. SITUATION DU PALUDISME AU BAS CONGO
Le paludisme constitue la principale cause de
morbidité et de mortalité et un important facteur de
pauvreté en République Démocratique du Congo en
général et au Bas Congo en particulier. En effet, la
totalité de la population est exposée au risque paludique dont
100% vit dans les zones à paludisme stable, caractérisé
par les faciès tropical.
Source : Plan stratégique national de lutte
contre le paludisme, PNLP, RDC, 2007-2011
Le paludisme est toujours considéré comme la
maladie prioritaire au Bas Congo.
3.5. MODES DE TRANSMISSION DU PALUDISME
La transmission se fait par :
· Piqûres des moustiques du genre anophèle
femelle ;
· Transfusion du sang infecté ;
· De la mère à l'enfant, si la mère
n'a pas suivie la CPN au cours de laquelle elle doit recevoir le traitement
préventif intermittent.
Il est à signaler qu'il existe un environnement
favorable à la reproduction des anophèles ; celui-ci est
constitué des facteurs suivants :
ï Sang
- Femelle fécondée ;
- Ponte des oeufs après un repas sanguin
ï Eau
- Gîtes de ponte: Collection d'eau, permanente ou
temporaire (+10 jours)
ï Chaleur
- Zone tempérée : Ponte pendant la belle
saison ;
- Zone équatoriale (chaude et humide) :
Activité de ponte permanente ;
- Zone tropicale : Activité de reproduction
limitée pendant la saison sèche (réduction du nombre de
gîtes).
3.6. LE FARDEAU DU PALUDISME
Le paludisme tue un million de personnes chaque année,
surtout les enfants de moins de 5ans.
Trois mille (3000) personnes meurent chaque jour de paludisme
à travers le monde
Quatre vingt pour cent (80 %) des cas de paludisme et 90 % des
décès par paludisme surviennent en Afrique.
Ces décès sont dus entre autres à
l'insuffisance des systèmes de santé, la résistance du
parasite aux médicaments et celle du vecteur aux insecticides
Environ 500 millions de personnes souffrent de paludisme
chaque année, dont 75% dans les zones de transmission stable, 17% lors
des épidémies, 8% dans les zones de faible transmission.
Le paludisme est un problème grave dans plus de la
moitié des pays du monde
Le paludisme est responsable de 10% du fardeau de la
morbidité en Afrique (33(*)).
- Sur le plan médical
1. Chez l'enfant, le paludisme est responsable des cas
d'anémie, des séquelles neurologiques de rretard de croissance et
des décès.
2. Chez la mère, il provoque des avortements, des
accouchements prématurés, des Mort-nés des faible poids
à la naissance et des décès maternels.
- Sur le plan socio-économique
1. L'Absentéisme scolaire (49/220 jours en moyenne) qui
occasionne l'échec scolaire
2. Absentéisme au travail (10 jours si palu grave) avec
pour conséquence ;la réduction de revenu et le risque de
perte d'emploi
3. Appauvrissement en considérant que ;
q La prise en charge du cas de paludisme simple
équivalent à 15-25$
q La prise en charge du cas de paludisme grave = 75- 100 $
(34(*)).
q Si décès il faut prévoir au moins
300$
Le paludisme est donc un frein au développement
v Les enfants et les femmes enceintes sont
particulièrement vulnérables
Plus de 700 000 enfants meurent du paludisme chaque
année ;
Le paludisme est responsable d'un quart des
décès d'enfants en Afrique
Ces décès surviennent souvent dans les 2 jours
suivant l'apparition des symptômes
Seul ou associé à d'autres maladies, le
paludisme tue un enfant toutes les 30 secondes,
Dans le pays d'endémie, les femmes enceintes courent
quatre fois plus de risque des souffrir de paludisme, et un risque 2 fois plus
grand d'en mourir.
v Les populations démunies sont les plus
touchées par le paludisme.
Le paludisme frappe le plus fort pendant la saison des pluies
au moment des semences et des récoltes.
Il prive les agriculteurs de leur récolte
Les études montrent que les familles touchées
par le paludisme n'obtiennent que 40% des récoltes dont elles
bénéficieraient si elles étaient en bonne santé.
v Le paludisme entrave le
développement
Le coût direct et indirect du paludisme pour l'Afrique
est estimé à 2 milliards de dollars US par an
Les pertes économiques dues au paludisme ont
été estimées à 12 milliards de dollars US en
2000(35(*)).
Dix pour cent de cette somme pourraient faire contrôler
le paludisme
v Une maladie particulièrement dangereuse dans
les pays riches
Dans les pays du Nord peu habitués à la maladie,
les symptômes du paludisme passent souvent inaperçus et ne sont
décelés que trop tard.
Genève, Bruxelles et Oslo ont connu récemment
des flambées de "paludisme d'aéroport"
v Une tragédie évitable
Les décès dus au paludisme pourraient être
réduits de moitié au moyen des solutions abordables actuellement
disponibles.
Nous pourrions obtenir beaucoup plus au moyen des
médicaments, des outils et des stratégies existants
En renforçant les soins de santé, on peut faire
reculer le paludisme.
v Faire Reculer Le Paludisme / Roll Back
Malaria
Faire reculer le paludisme est l'une des plus grandes
priorités de l'OMS
"Je propose qu'ensemble nous fassions reculer le paludisme.
Non pas dans le cadre d'un programme vertical rénové mais en
élaborant une nouvelle approche l'échelle du secteur de la
santé pour lutter contre la maladie.
Pourquoi maintenant ? Parce que le moment s'y prête.
Nous disposons maintenant de suffisamment de connaissances, de
compétences et d'outils pour lancer un nouvel effort concerté."Dr
Gro Harlem Brudtland, DG de l'OMS
v Qu'est ce que Faire Reculer le paludisme
?
Un mouvement mondial visant à mobiliser un soutien aux
initiatives locales
Un partenariat diversifié agissant de concert pour
atteindre des buts communs
Des stratégies multiples visant à
répondre aux besoins locaux de lutte antipaludique
Une approche coordonnée visant à renforcer les
soins de santé publics et privés
v Les objectifs de FRP dans la Région
Africaine
D'ici l'an 2005
50% des ménages dans les districts cibles ont au moins
une moustiquaire imprégnée d'insecticide,
25% des fièvres de l'enfant sont correctement prises en
charge en utilisant l'approche PCIME
Les pays indemnes de paludisme en 2001, resteront toujours
indemnes
D'ici l'an 2010
Réduction de la morbidité du paludisme de 50%
par rapport au niveau de 2000
Réduction de la mortalité du paludisme de 50%
par rapport au niveau de 2000(36(*))
3.7. LE PALUDISME ET LES OMD
Le paludisme continue à peser de manière
inacceptable sur la santé et le développement économique
de plus de 100 pays à travers le monde4. Toutes les 30 secondes, un
enfant meurt du paludisme et on estime à 350-500 millions, le nombre de
cas annuels. Une lutte antipaludique bien conduite au niveau national est
primordiale dans la poursuite des objectifs du Millénaire pour le
développement. Le paludisme touche essentiellement les pays pauvres : 58
% des cas surviennent dans les 20 % les plus pauvres de la population mondiale.
La conférence de consensus de Copenhague a classé les options de
développement de tous les secteurs en fonction de leur coût ,
l'efficacité et les investissements dans la lutte antipaludique sont
classée parmi les quatre premiers.
Le plan stratégique mondial se concentre sur les
résultats qui sont atteints par différents systèmes de
distribution dépendant du contexte local. De nombreux secteurs
contribueront à la bonne exécution de ce plan et en retireront
des bénéfices. Les secteurs concernés sont
l'environnement, l'agriculture, la santé, l'éducation et les
infrastructures. Il y a pourtant un important fossé à combler
entre ce que l'on sait fonctionner même dans un environnement à
faibles ressources et le niveau de la mise en oeuvre actuelle des programmes de
lutte. Il faut néanmoins exploiter systématiquement toutes les
opportunités qui se présentent pour la mise à disposition
d'interventions au plan national.
Les experts du développement déclarent
que : « une lutte anti paludique efficace conditionne l'atteinte
de six objectifs du millénaire sur les huit »,et en le
parallélisme :
3.8. HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LE
PALUDISME EN RD CONGO
A titre de rappel historique de la lutte antipaludique dans
notre pays il est à retenir les temps forts ci-après :
ï Juillet 1998, lancement conjoint de l'initiative
« Faire Reculer le paludisme » OMS, PNUD, UNICEF, BM et
partenaires.
ï Création du fonds Mondial de lutte contre le
VIH/SIDA, tuberculose et paludisme
ï Avril 2000, adoption par les chefs d'états et
des gouvernements africains à Abuja (Nigeria) de la déclaration
d'Abuja (la mise en oeuvre de l'initiative faire reculer le paludisme dans la
région africaine de l'OMS.)
ï Février 2001, la RDC s'est engagé par une
déclaration du gouvernement à s'approprier cette initiative FRP
à l'issue du premier forum national de consensus organisé
à cet effet et a adopté le document de stratégie de la
croissance et de la réduction de la pauvreté (DSCRP)
3.9. LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE
PALUDISME
L'organisation de la lutte contre le paludisme en RDC a
évolué d'abord comme un projet du ministère de la
santé (Projet de Lutte Anti Paludique - PLAP de 1977 à 1982),
ensuite comme un volet de la Lutte Anti Paludique (LAP de 1982-1998) au sein du
Programme Elargi de Vaccination et de Lutte contre les Maladies Transmissibles
de l'Enfance (PEV/LMTE) et enfin comme Programme National de Lutte contre le
Paludisme (PNLP depuis 1998).
La politique de lutte antipaludique adoptée par le pays
s'inscrit dans le cadre global de l'initiative « Faire Reculer le
Paludisme » (FRP) et consiste en la réduction des souffrances
et de la pauvreté causées par cette endémie. Elle se base
sur la prise en charge de cas, la prévention, la surveillance et le
partenariat. Le but poursuivi étant de réduire la
morbidité et la mortalité due au paludisme au sein de la
communauté et en particulier chez les enfants de moins de cinq ans et
les femmes enceintes afin de contribuer à l'atteinte des objectifs du
millénaire pour le développement.
La coordination de la lutte contre le paludisme dans la
province du Bas Congo est assurée par la Division provinciale de la
santé à travers son service provincial de lutte contre le
paludisme qui fonctionne dans les installations de l'inspection médicale
provinciale du Bas Congo.
Le service Provincial de lutte contre le paludisme au Bas Congo
qui est l'émanation du PNLP central a vu le jour en 2004 par
l'Arrêté
Ministériel :N°1250/CAB./MIN./S.P./008/1998 du 22 juillet
1998, portant création, organisation et fonctionnement du PNLP en RDC
(38(*)).
Ce dernier a été mis en jour par
l'Arrêté Ministériel n°1250/CAB/MI/S/094/YS/RM/2003 du
30 décembre 2003 portant organisation et fonctionnement du PNLP
(39(*)).
v Le mandat
Consiste à définir la
politique générale de lutte contre le paludisme, faciliter le
partenariat avec les autres secteurs publics et privés, planifier et
coordonner les activités de lutte contre le paludisme, assurer le
plaidoyer de « Faire Reculer le Paludisme » pour
l'appropriation par les différents partenaires et la mobilisation des
ressources nécessaires pour la mise en oeuvre.
v La Mission
Consiste à adapter et à faire appliquer des
stratégies garantissant aux habitants de la Province,
particulièrement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes,
une vie avec un moindre risque de contracter ou de décéder du
paludisme et de contribuer ainsi à la réduction des pertes
socio-économiques attribuables à cette endémie.
Conformément au système sanitaire de la RDC, le
Service Provincial travaille en collaboration avec le 4ième
Bureau de l'IPS qui s'occupe de la lutte contre la maladie.
Le niveau intermédiaire où l'on trouve
l'équipe cadre provinciale du PNLP coordonne les activités et
apporte l'appui technique et logistique aux 31 zones de santé de la
province.
Le niveau périphérique, zones de santé,
constitue l'unité opérationnelle des activités de lutte
contre le paludisme. A ce niveau le Médecin Chef de zone, Coordonnateur
de l'Equipe cadre de zone est chargé d'intégrer les
activités de lutte contre le paludisme dans celles des Soins de
santé primaires.
Les
objectifs de la lutte antipaludique consistent à :
1. réduire la morbidité et la mortalité
dues au paludisme au sein de la communauté et en particulier chez les
enfants de moins de 5ans ;
2. réduire la morbidité et la mortalité
dues au paludisme chez les femmes enceintes ;
3. réduire le fardeau socio-économique dû
au paludisme.
L'organisation technique du PNLP tourne autour des axes
stratégiques suivants :
1) Quatre axes stratégiques majeurs à
savoir :
1) Renforcement des activités de prévention
grâce à des méthodes appropriées de protection
individuelle et collective par les Moustiquaires Imprégnées
d'Insecticide et tous les autres matériaux susceptibles d'être
traités, la pulvérisation intra domiciliaire d'insecticide
rémanent, la destruction des gîtes larvaires et
l'aménagement de l'environnement
2) L'application du traitement préventif intermittent
chez les femmes enceintes
3) Amélioration de la prise en charge rapide et
efficace des cas du paludisme à tous les niveaux de la pyramide
sanitaire
4) Renforcement de la préparation et de la riposte aux
épidémies dues au paludisme.
2) Sept axes stratégiques de
soutien à savoir :
1) Renforcement du processus de planification participative
à tous les niveaux, y compris le niveau communautaire ;
2) Formation
3) Approvisionnement en intrants de lutte contre le
paludisme
4) Amélioration de la gestion des ressources
5) Développement de la recherche
6) Renforcement de la promotion de la lutte antipaludique
7) Renforcement de la surveillance, du suivi et de
l'évaluation (40(*)).
3.10. ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA LUTTE CONTRE LE
PALUDISME EN RD CONGO
3.10.1. Prévention
- Utilisation du matériel traité à
l'insecticide (MILD et autres)
- Pulvérisation intra domiciliaire d'insecticide
à effet rémanent
- Gestion de l'environnement avec l'assainissement péri
et intra domiciliaire (APID)
3.10.2. Prise en charge des cas
- Précoce (endéans 24 heures dès
l'apparition des premiers signes de la maladie)
- Correct, suivant les directives de la politique nationale
- Médicaments efficaces
- Traitement Orientation/Recours (meilleure prise en charge)
- Dans les établissements de soins
- Dans la communauté Conseils (suivi du traitement et
prévention
3.10.3. Prévention et prise en charge du paludisme
pendant la grossesse
- Traitement préventif intermittent (TPI)
- Distribution gratuite des moustiquaires
imprégnées d'insecticide à longue durée d'action
(MILD)
- Traitement précoce et correcte des cas palustre
3.10.4. La surveillance et riposte aux maladies
- Prévention et gestion des épidémies
3.11. POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LE
PALUDISME
Le but de la politique de lutte contre le paludisme est
de :
ï Contribuer à l'amélioration de
l'état de santé de la population en général et plus
particulièrement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes
par la lutte contre le paludisme
ï Réduire la morbidité et la
mortalité dues au paludisme au sein de la communauté et en
particulier chez les enfants de moins de 5 ans
ï Réduire la morbidité et la
mortalité dues au paludisme chez les femmes enceintes
ï Réduire le fardeau socio-économique
dû au paludisme
Les résultats attendus en fin 2012 sont les
suivants :
ï 80 % des personnes à risque dorment sous
MILD ;
ï 80 % des maisons dans les zones ciblées en
pulvérisation intra domiciliaire d'insecticide rémanent sont
couvertes;
ï 80 % des femmes enceintes bénéficient
d'un traitement préventif conformément aux directives
nationales ;
ï 80 % des patients atteints du paludisme
bénéficient d'un diagnostic et d'un traitement conformes aux
directives nationales à tous les échelons de la pyramide
sanitaire ;
ï La coordination du programme de lutte contre le
paludisme est assurée
3.12. ATTENTES SPECIFIQUES ET CONCLUSION
Ø Application de la politique nationale dans les
ménages, la communauté, les lieux de service et les
établissements de soins.
Ø Vulgarisation de la politique à travers le
plaidoyer auprès des décideurs, la mobilisation des acteurs de
santé et la communication pour le changement de comportement
Ø Participation positive au partenariat privé
public à travers la formation, la supervision, le suivi et
évaluation ainsi que la mobilisation des ressources.
Au regard de ce qui vient d'être démontré
dans ce chapitre, nous pouvons affirmer sans l'ombre d'un doute que le
paludisme est un problème réel de santé publique, un frein
au développement socio-économique et qu'il ya une
nécessité d'agir ensemble et que nous devons agir dès
à présent.
CHAPITRE IV. LA GESTION DU FLEAU PALUSTRE AU BAS
CONGO
4.1. PRESENTATION DE LA PROVINCE DU BAS CONGO
La Province du Bas-Congo a une population estimée
à 3.188.619 Habitants reparties dans 31 zones de santé comprises
dans cinq districts sanitaires à savoir : Bas-Fleuve, Boma, Matadi,
Cataractes et Lukaya.
Elle est limitée :
- Au Nord-Ouest par la Province Angolaise de Cabinda et la
République du Congo au Nord-est par le fleuve Tshiloango
- Au sud par le fleuve Congo qui la sépare de la
République d'Angola dans la partie ouest ;
- A l'est par la ville Province de Kinshasa et la Province du
Bandundu ;
- A l'ouest la Province Angolaise de Cabinda et l'océan
atlantique sur une zone littorale de 35 Km.
Les voies d'accès et distance par rapport à la
capitale du pays :
- par route : distance 350 Km ; Etat : Bon
- par train : distance 366 Km ; Etat : Bon
mais moins fréquenté par les voyageurs parce que le train des
voyageurs n'existe plus.
- par avion : 55 minutes de vol ; longueur de la piste
1,5 Km
Le climat est tropical et caractérisé par deux
saisons : la saison de pluie qui part du 15 octobre au 15 mai
et la saison sèche qui allant du 15 mai au 15 octobre.
(Carte du Bas-Congo)
La province compte 31 Zones de Santé, 28 HGR et 374
Aires de Santé reparties dans 5 Districts Sanitaires de la
manière suivante : District de la Lukaya (6 Zones de Santé),
District des Cataractes (10 Zones de Santé), District de Matadi (2 Zones
de Santé), District de Boma (4 Zones de Santé) et District du
bas-fleuve (9 Zones de Santé).
Plus de la moitié des Zones de Santé de la
Province (19/ 31, soit 61%) ont une population inférieure à
100.000 habitants. Il s'agit essentiellement des zones rurales avec une faible
densité. En ce qui concerne les HGR, 16 sur 28 soit 60% sont
confessionnels. Le nombre d'Aires de santé passera de 374 à 384
avec le nouveau plan de couverture sanitaire des Zones de Santé
(41(*)).
v Situation épidémiologique
de la Province
Ci-dessous la situation épidémiologique de la
province au 31 décembre 2012 présentée par les principales
pathologies en termes de morbidité et de mortalité selon l'ordre
d'importance suivant le nombre des cas.
a. Selon la morbidité
- Le Paludisme
- Les infections respiratoires aigues (IRA)
- Les Anémies
- Les Infections sexuellement Transmissibles
- Les Diarrhées Simples
b. Selon la mortalité
- Le Paludisme
- Les Anémies
- Les Infections Respiratoires Aiguës (IRA)
- La Malnutrition
- La Tuberculose
Remarquons ensemble que le paludisme tient la première
place du profil épidémiologique de la province et
déclaré par conséquent la principale cause de maladie et
de décès dans la province. D'ou la nécessité
d'être un souci majeur du pouvoir public.
4.2. BUT, OBJECTIFS ET AXES STRATEGIQUES DE LUTTE
D'ici 2015, les objectifs de développement du
Millénaire, relatifs au paludisme devront être atteints. Le
paludisme ne devra plus être la cause majeure de mortalité. Il ne
devra plus faire obstacle ni au développement économique et
social ni à la croissance, nulle part dans le monde en
général et en particulier au Bas-Congo.
4.2.1. BUT
Le but du programme pendant la période du plan
stratégique 2007 - 2011 de lutte contre le paludisme est de contribuer
à l'amélioration de l'état de santé de la
population de la République Démocratique du Congo en
général et du Bas-Congo en particulier par la réduction
du fardeau humain et socioéconomique dû au paludisme.
4.2.2. OBJECTIF
L'objectif visé est de réduire de 50% la
morbidité et la mortalité spécifiques dues au paludisme
d'ici 2011 sur l'ensemble du pays et au Bas-Congo en particulier.
4.2.3. AXES STRATEGIQUES
4.2.3.1. Axes stratégiques de base
- Renforcement des activités de prévention
grâce à des méthodes appropriée de protection
individuelle et collective les moustiquaires imprégnées
d'insecticide et tous les autres matériaux susceptibles d'être
traités, les pulvérisations intra domiciliaire d'insecticide
rémanent, la destruction des gîtes larvaires et
l'aménagement de l'environnement ;
- Application du traitement préventif intermittent chez
les femmes enceintes ;
- Amélioration de la prise en charge rapide et efficace
des cas du paludisme à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
- Renforcement de la préparation et de la riposte aux
épidémies dues au paludisme.
4.2.3.2. Axes stratégiques de soutien
- Renforcement du processus de planification participative
à tous les niveaux, y compris le niveau communautaire ;
- Formation ;
- Approvisionnement en intrants de lutte contre le paludisme
;
- Amélioration de la gestion des ressources ;
- Développement de la recherche ;
- Renforcement de la promotion de la lutte antipaludique ;
- Renforcement de la surveillance, du suivi et de
l'évaluation.
4.3. RESULTATS ATTENDUS
Les résultats attendus sont les suivants :
- au moins 80 % des personnes à risque du paludisme
dorment sous moustiquaire imprégnée d'insecticide ;
- au moins 80 % des maisons dans les zones a risque
épidémique sont couvertes en pulvérisation intra
domiciliaire d'insecticide rémanent ;
- au moins 80 % des femmes enceintes bénéficient
d'un traitement préventif intermittent conformément aux
directives nationales ;
- au moins 80 % des patients atteints du paludisme
bénéficient d'un diagnostic et d'un traitement conformes aux
directives nationales à tous les échelons de la pyramide
sanitaire ;
- au moins 80% des épidémies dues au paludisme
sont maîtrisées conformément aux directives nationales ;
- la coordination du Programme de lutte contre le paludisme
est assurée ;
- les données sur les principaux indicateurs de la
lutte contre le paludisme sont régulièrement fournies (42(*)).
4.4. LA LOGIQUE DE L'APPROCHE DU PLAN STRATEGIQUE
Le paludisme continue à peser de manière
inacceptable sur la santé et le développement économique
de la province. Toutes les 30 secondes, une personne meurt du paludisme et on
estime à 350-500 millions, le nombre de cas annuels à travers les
zones affectées par la maladie.
Mais les enfants ne sont pas les seuls en cause. Les femmes
enceintes et les personnes vivant avec l'HIV présentent aussi des
risques particuliers liés au paludisme. Le paludisme est une des causes
principales de faible poids de naissance et ce facteur augmente le risque de
mortalité durant le premier mois de la vie.
On estime qu'en RDC en général et au Bas-Congo
en particulier que les dépenses consacrées au paludisme peuvent
atteindre 40 % des dépenses du secteur de la santé et que 20
à 50 % des admissions hospitalières lui sont imputables (OMS et
UNICEF, 2003).
Dans de plusieurs pays comme la RDC, le paludisme
représente un obstacle majeur au développement économique
et à l'amélioration du niveau de santé des populations.
Une lutte réussie contre le paludisme apporte de multiples
bénéfices en termes de prévention de la maladie et de
réduction des pertes de productivité et des dépenses
consacrées par les ménages au traitement de la maladie.
Une lutte antipaludique bien conduite est primordiale dans la
poursuite des objectifs du Millénaire pour le développement.
Le plan stratégique national se concentre sur les
résultats qui sont atteints par différents systèmes de
distribution dépendant du contexte local.
De nombreux secteurs contribueront à la bonne
exécution de ce plan et en retireront des bénéfices. Les
secteurs concernés sont l'environnement, l'agriculture, la santé,
l'éducation et les infrastructures. Il y a pourtant un important
fossé à combler entre ce que l'on sait fonctionner même
dans un environnement à faibles ressources et le niveau de la mise en
oeuvre actuelle des programmes de lutte contre le paludisme. L'approche
stratégique voudrait :
- Aider à améliorer rapidement l'accès
à une prévention et à un traitement antipaludiques
efficaces sur tout le territoire ;
- Améliorer la gestion des systèmes de soins de
santé pour que les bénéfices immédiats puissent
être consolidés à moyen et à long terme ;
- Maintenir le paludisme en position prioritaire dans l'agenda
du développement en exploitant une évaluation basée sur
les résultats obtenus ;
- Elaborer un agenda intégré de recherche,
allant du développement de produits jusqu'aux stratégies de mise
en oeuvre.
4.5. LE PARTENARIAT « FAIRE RECULER LE
PALUDISME »
Le partenariat FRP a été lancé en 1998
à l'initiative du directeur général de l'OMS, du fonds des
Nations unies pour l'enfance (UNICEF), de la Banque mondiale, du programme des
Nations unies pour le développement et autres.
Tous les groupes ayant adhéré aux objectifs du
plan stratégique mondial de FRP et qui contribuent à sa mise en
oeuvre sont considérés comme partenaires.
Le partenariat s'est enrichi de nombreux membres et ils
forment un fantastique rassemblement d'expertise, d'infrastructures et de fonds
pour combattre la maladie. Le partenariat est formé des entités
suivantes :
- Le pouvoir public partout où le paludisme est
endémique ;
- Les partenaires multilatéraux de développement
;
- Les pays donateurs ;
- Le secteur privé ;
- Les organisations non gouvernementales et les organisations
qui ciblent les communautés ;
- Les institutions universitaires et de recherche ;
- Le fonds mondial contre le SIDA, la tuberculose et le
paludisme.
4.6. SUIVI ET EVALUATION DES ACTIVITES
En vue de suivre et surtout d'évaluer les
activités réalisées les systèmes ci-après
sont utilités :
- Le système de suivi de routine ; il se fonde
principalement sur les indicateurs relatifs aux intrants et au processus.
- Le système de surveillance « Faire Reculer le
Paludisme » à travers les sites sentinelles
- La pharmacovigilance des médicaments
antipaludiques
- Le contrôle de qualité des médicaments
antipaludiques
- La recherche
- La supervision (43(*))
L'évaluation est la mesure du niveau d'atteinte des
objectifs du Programme. .
Les activités d'évaluation sont plus externes
pour une meilleure objectivité. Sans être exhaustif, les
évaluations sont réalisées par des organismes tel que
l'OMS, le CDC, l'Ecole de santé publique à travers les
enquêtes de base, dans les ménages, dans les formations sanitaires
et dans les officines pharmaceutiques.
Nous nous servirons des données du système de
suivi de routine pour présenter les avancés et progrès
voire la situation du paludisme dans la province à la fin de notre
période d'étude.
4.7. EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE DES STRATEGIES DE
LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU BAS CONGO
L'expérience des années 2000 à 2005 a
montré que la concentration des efforts sur une période courte ne
mène ni à un haut niveau de couverture, ni au stade de
viabilité. Persévérer dans cette voie reviendrait à
défendre un modèle contre-performant. C'est pourquoi, ce plan
propose deux approches complémentaires :
1. Sur le court terme, une augmentation rapide de la
couverture en interventions essentielles qui tirent un parti optimal des
capacités locales, d'un appui technique renforcé et d'un meilleur
financement des programmes de lutte antipaludiques ;
2. Une intensification du développement des
capacités locales et des systèmes de santé pour consolider
les résultats déjà obtenus à court terme.
Sept éléments stratégiques
nécessaires à la mise en pratique de cette approche
bidirectionnelle ont été identifiés. Ils sont
décrits ci-dessous.
· Les trois premiers éléments
concernent les modalités de prise du traitement préventif et
curatif recommandé par l'OMS ainsi que le déploiement des
stratégies de prise en charge des urgences et des
épidémies.
· Les quatre éléments suivants
expliquent l'action du partenariat pour que les ressources humaines et
financières nécessaires restent disponibles, que les produits
atteignent ceux qui en ont besoin, que l'engagement national et mondial pour la
lutte antipaludique reste fort et que l'on intègre la lutte
antipaludique à tous les secteurs.
4.8. LES INDICATEURS DE PROCESSUS EN FIN 2012 (44(*))
4.8.1. Couverture en PMA Paludisme
Graphique 1. Couverture des zones de santé
en « paquet minimum d'activités » de lutte
contre le paludisme au Bas-Congo.
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
4.8.2. Interventions de lutte par domaine
Graphique 2. Promotion de l'utilisation de
moustiquaires imprégnées d'insecticide
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
Graphique 3. Application du Traitement
Préventif à la Sulfadoxine Pyriméthamine chez les femmes
enceintes
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
Le traitement préventif intermittent n'est
appuyé que dans 11/31 zones de santé et les autres n'ont pas de
moyens pour cette intervention par manque de partenaire d'appui aux
activités de lutte contre le paludisme.
Graphique 4. La prise en charge des cas de
Paludisme
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
Cette graphique nous montre la couverture des zones de
santé en termes de formation sur la politique de prise en charge et en
approvisionnement en intrants de lutte.
Remarquons ensemble que ces écarts ne peuvent que
causer un fossé entre les résultats attendus et ceux
escomptés malgré les bonnes directives émises par le
politique nationale.
4.8.3. La communication pour le changement de comportement
en faveur en faveur de la lutte contre le Paludisme
- Plaidoyer
La célébration des éditions de la
Journée Mondiale du Paludisme (JMP) le 25 Avril de chaque année,
date de l'adoption et la signature de l'accord d'ABUDJA relatif au fléau
palustre dans le continent africain a été une grande
opportunité pour des plaidoyers.
- Mobilisation sociale
§ Organisation des émissions radio et TV à
travers les chaînes de proximité
§ Implication des medias de la province. Toutes ces
maisons de presse ont fait écho des problèmes du paludisme dans
la province et des moyens pour lutter contre cette maladie.
§ Organisation des jeux des jeux publics et des
théâtres forums ont été organisés sur le
paludisme
- Communication pour le Changement de
Comportement
Formation des relais communautaires sur le paludisme et
diffusion des messages éducatifs par ceux-ci à travers les
visites à domicile et les causeries éducatives dans les zones
appuyées.
4.8.4. Le système de surveillance, monitoring et
évaluation de « faire Reculer le Paludisme »
Il s'agit ici des activités ci- après :
- Organisation hebdomadaire des réunions de la cellule
technique provinciale de surveillance épidémiologique ;
- La réalisation des missions trimestrielles de
supervision et monitoring des activités dans les zones
appuyées ;
- La tenue des revues trimestrielles et annuelles de
validation des données.
Nous signalons que la première activité a
été réalisée avec plus de 80%, la seconde a
été faiblement réalisée à moins de 50% et
le troisième même nulle faute de financement, le programme ne
dépendant que des partenaires extérieurs sans financement
local.
4.8.5. Renforcement des capacités du personnel
Alors que la politique nationale de prise en charge des cas de
paludisme a changé depuis l'adoption de la nouvelle politique de prise
en charge des cas basée sur les combinaisons thérapeutiques
à base d'artémisinine, seules 21 sur les 31 de la province soient
67,7%,les 10 autres n'ayant pas de partenaire d'appui qui s'intéresse
aux activités de lutte contre le paludisme.
4.8.6. Situation du partenariat dans la lutte contre le
paludisme dans la province
Pour organiser la lutte à travers les zones de
santé, le service provincial de lutte contre le paludisme travaille avec
les partenaires techniques et les bailleurs des fonds dans son rôle de
coordination.
- Partenaires d'appui technique :
§ Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à
travers le bureau provincial
§ Différents bureaux de la division provinciale
de la santé
§ La task force provinciale de communication
§ Les Centrales d'achat et d'approvisionnement en
médicaments essentiels de Kisantu (CAAMEKI) et du Bas Congo Ouest
(CAAMEBO).
- Partenaires/bailleurs de fonds et d'appui
opérationnel aux zones de santé :
§ UNICEF
§ Fonds Mondial
§ Secours catholique France
§ Banque mondiale
§ Medicus mundii Navara
§ Secours catholique France
4.9. EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS
Pour suivre la mise en oeuvre des interventions retenues dans
le cadre du plan stratégique et juger le niveau de performance
réalisée, le programme national utilise des indicateurs de
résultats, de processus et d'impact qui permettra d'apprécier
l'état d'avancement des activités de lutte contre le paludisme
dans une entité et d'en mesurer la portée et l'impact.
Graphique 5. Evolution des cas de paludisme de 2005
à 2012 au Bas Congo
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
En analysant la courbe d'évolution des cas de paludisme
pendant notre période d'étude, nous remarquons une
évolution en dent de scie avec deux pics en 2009 et 2011.
La lecture à faire est que la tendance de
2007,année de début de mise en oeuvre du plan stratégique
2007-2011 se présente avec beaucoup de similitude à celle de 2012
alors que la courbe est ascendante en comparant 2007 à
2011,période qui correspond à ce plan quinquennal.
Etant donné la grande campagne de masse de
distribution des moustiquaires dans la province en 2011 et qui a couvert
l'ensemble des zones de santé, et vu l'influence de la MILD dans la
réduction de la morbidité nous pouvons attribuer cette
performance à la campagne de masse réalisée dans les 31
zones de santé car les résultats de 12 zones appuyées
pendant les 5ans sont diluées par les zones non couvertes.
Graphique 6. Morbidité proportionnelle palustre
de 2005 à 2012 au Bas Congo
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
L'analyse de cette graphique est presque la même que
celle de la première avec la seule particularité de montrer la
part du paludisme par rapport aux autres maladies.
Ce lourd fardeau du paludisme dont l'ensemble de la population
est victime a connu une baisse de 6% en faisant toujours remarquer le pic des
années 2009 et 2011 ainsi que l'évolution en dents de scie.
Graphique 7. Mortalité proportionnelle palustre
de 2005 à 2012 au Bas Congo
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
La tendance de la mortalité est presque la même
que celle de la morbidité et que les facteurs de succès sont
attribuables à l'effort fait dans l'encadrement des prestataires par
rapport à la prise en charge des cas conformément aux directives
du programme.
L'on pense que cette baisse de 11% pouvait être plus
élevée car l'analyse de la tendance en interne montre que les
zones non appuyées ont des taux plus élevées.
Graphique 8. Létalité palustre de 2005
à 2012 au Bas Congo
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
Il s'agit de la proportion des cas de paludisme qui meurent
dans les hôpitaux à la suite d'une hospitalisation pour cas de
paludisme grave.
Puisque une grande partie des prestataires n'est pas
formée et que les intrants ne sont pas rendus disponibles, la tendance
est restée la même en comparant 2007 à 2012.
Graphique 9. Couverture en MILD de 2005 à 2012
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
L'utilisation régulière et correcte de la MILD a
fait ses preuves dans les pays qui ont appliqué cette stratégie
de prévention à longue échelle, en ce que la
morbidité diminue au moins de 50% lorsque toute la population est
couverte à cause de son influence sur la protection individuelle et
même collective.
La persistance dans la province des pratiques non conformes
à l'utilisation correcte des MILD serait un facteur de nature à
réduire le bénéfice de la MILD dans la province
(utilisation des MILD dans les travaux de champs et d'élevage)
Graphique 10. Couverture en TPI de 2005 à 2012
au Bas Congo
Source : Rapports annuels PNLP 2006-2012
Le traitement préventif intermittent est consiste en
l'administration de deux doses de Sulfadoxine-pyriméthamine aux femmes
enceintes pour la prévention du paludisme étant donné les
effets néfastes de cette pathologie sur la santé de la
mère et du foetus.
Cet indicateur est restée la même pendant toute
la période de l'étude et cela se justifie par le fait que seules
11 zones sur les 31 ont été approvisionnées en cette
molécule ; les autres abandonnées à
elles-mêmes.
4.1. 4.10. APPROCHES CRITIQUES
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
1. Couverture des zones de santé
en « paquet minimum d'activités » de lutte
contre le paludisme
|
· 11 sur 31 (35.4%) ont un paquet minimum
d'activités complet avec l'appui du Fond Mondial
|
· 20 ZS n'ont pas eu d'appui aux activités de
lutte contre le paludisme
|
· Ajout de 9 zones de santé pour
bénéficier des appuis du Fond mondial au round 10 à partir
de 2013
|
· Les interventions dans 11 zones
|
2. Offre et utilisation des services par domaines
d'intervention
(Promotion de l'utilisation de moustiquaires
imprégnées d'insecticide, application du TPI chez les femmes
enceintes, la prise en charge des cas)
|
· Distribution des MILD chez les enfants de moins de 5
ans et les femmes enceintes dans les 11 ZS appuyées par le Fonds
mondial
· Distribution de masse des MILD dans les 31 Zones de
santé en 2011.
· Bonne prise en charge des cas selon la politique
nationale dans 11 zones seulement sur les 31
|
· Rupture fréquente des MILD dans les zones
appuyées
· Ruptures en médicaments antipaludiques dans
les zones appuyées
· 20 Zones de santé non approvisionnées en
intrants de lutte
|
· Partenariat avec les centrales pour stocker et
distribuer les médicaments et autres intrants dans les zones
appuyées
|
Des problèmes fréquents dans la gestion des
intrants dans les zones de santé
Non respect de la gratuité des intrants dans certaines
zones appuyées
|
3. La communication pour le changement de comportement
en faveur en faveur de la lutte contre le Paludisme
|
· Célébration des éditions de la
Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme chaque année
· Collaboration avec le secteur de communication et
presse
· Des activités de sensibilisation ont
menés dans les 11 zones de santé appuyées par le FM
grâce aux relais communautaires
|
· Insuffisance des moyens pour étendre les
activités de sensibilisation à travers toute la province
· Activités de communication non financée
par les partenaires traditionnels
|
· Implication des autorités politico
administratives
|
|
4. Le système de surveillance, monitoring et
évaluation de « faire Reculer le Paludisme
|
· Bonne collaboration entre la coordination provinciale
et les autres services de santé
· Présence d'un charroi automobile pour la
supervision des activités.
· Présence d'un kit informatique pour la gestion
de la base des données
|
· Activités de supervision faiblement
financées
· Non tenue des revues trimestrielles de consolidation
et de validation des données
· Manque des frais de fonctionnement du bureau provincial
du PNLP
· La reproduction des outils de collecte non
financée
|
· Présence d'une équipe cadre provinciale
avec un plan d'action qui intègre les aspects de lutte antipaludique
· Tenue régulière des réunions
hebdomadaires pour analyser les données épidémiologiques
|
Absence d'un logiciel de gestion des données de
lutte
|
5. Renforcement des capacités du
personnel
|
· Organisation des formations pour le renforcement des
capacités des acteurs au niveau intermédiaire et
périphérique des zones appuyées
|
· Absence d'un bon cadre de travail pour la coordination
provinciale
· Cadres et prestataires de 20 ZS non formés
/recyclés sur le paludisme
|
· Présence des autres partenaires dans la
province
|
Non prise en compte du paludisme dans le paquet d'intervention
de certains partenaires d'appui aux zones de santé
|
6. Situation du partenariat dans la lutte contre le
paludisme dans la province
|
· Insuffisance très remarquables des partenaires
d'appui aux activités de lutte contre le paludisme dans la province
|
· 8 ZS n'ont jamais intégré le PMA
paludisme faute de partenaire d'appui
· 12 ZS ayant intégré partiellement le PMA
ne sont pas recyclées
|
· Présence des autres partenaires dans la
province
|
Prise en compte de 9zones de santé
supplémentaires par le Fonds mondial en 2013
|
4.11. APPORT DU MANAGEMENT
Devant l'ampleur du fléau et au regard du comportement
des acteurs concernés dans la lutte dont la population, le pouvoir
public, les institutions privées ou internationales, le management loin
sans faut ne paraît pas une panacée mais plutôt une
démarche intellectuelle et rationnelle vers une issue favorable.
Nous pensons que l'approche managériale de Peter
DRUCKER dont le management par participation passe pour la plus plausible
fondée sur le regard aux deux types de management ;le management
opérationnel qui relève des actions effectives entreprises par
ceux qui sont engagés directement dans les opérations de lutte
contre le paludisme(il s'agira ici d'évaluer les moyens mis en oeuvre,
les ressources humaines, financières, matérielles, les
programmes, les budgets et les objectifs à court, à moyen et
à long terme).
Jusqu'en fin de l'année 2012, onze zones de
santé seulement sur les 31 que comporte la province ont
bénéficié effectivement des interventions du pouvoir
public en matière de lutte contre le paludisme et la population
concernée en témoigne, tandis que la différence en dit le
contraire.
D'emblée, les moyens ou les ressources rendus
disponibles : ressources humaines, financières, temporelles et
matérielles posent des sérieux problèmes. Ils sont
déficitaires et les différentes graphiques des indicateurs en
sont très éloquentes.
Cependant, le management stratégique est fondé
sur le management opérationnel pour faire des projections partant des
insuffisances, des incohérences, des faiblesses constatées dans
la mise en pratique des politiques publique en matière de gestion des
fléaux.
Ci-dessus un schéma du tableau de bord - Les
niveaux d'utilisation du management
Source : Module de formation en management des
soins de santé primaires, CEMUBAC, Mini santé
RDC ,2002
Le management stratégique ne relève pas de la
génération spontanée, c'est un management fondé sur
la vision, sur l'avenir et surtout soulève la question des contingences
prévisibles, visibles et imprévisibles.
Le management stratégique va axer ses démarches
sur le changement par rapport à ce qui ne fait pas avancer les choses
positivement vers les objectifs fixés.
Signalons par ailleurs que le processus de management dans sa
forme ascendante telle que présentée par le schéma
ci-dessous nous donnent trois niveaux de processus inhérents pour une
gestion efficace et efficiente.
L'élaboration des stratégies et la
définition de la politique qui relèvent du management
stratégique doit être suivi d'un management opérationnel
qui s'occupent de la mise en oeuvre à bon escient avec les supports
logistiques et les technostructures nécessaires.
Source : Module de formation en management des
soins de santé primaires, CEMUBAC, Mini santé
RDC ,2002
CONCLUSION GENERALE
Notre étude que nous avons l'honneur de conclure a
porté sur la gestion du fléau palustre en temps que principal
problème de santé dans notre pays et au Bas-Congo en
particulier.
Comme nous l'avons dit dans notre introduction, le choix de
notre thème de recherche se justifie non seulement par notre devoir de
présenter un mémoire à l'issu de notre second cycle en
management et sciences économiques, mais aussi et surtout par notre
désir de contribuer au développement des communautés en
ouvrant une brèche au tour de cette vielle maladie ; le paludisme
à l'intention de quiconque s'évertue dans la recherche
intellectuelle des solutions durables à la gestion de ce grand
phénomène sanitaire et d'interpeller par la suite la
communauté locale, nationale et les partenaires du développement
pour la mise sur agenda du paludisme qui tue à chaque minute.
Au cours de ce modeste travail, nous avons d'abord
expliqué les concepts de base de notre sujet de recherche ainsi que la
théorie sur le management suivi des généralités sur
le management public des fléaux sociaux ; nous avons
présenté par la suite les normes et directives en matière
de contrôle du paludisme en République Démocratique du
Congo avant de chuter par l'état de lieu sur la gestion du fléau
palustre au Bas-Congo en revenant sur les principaux résultats obtenus
pendant notre période d'étude.
Les résultats de notre enquête
révèlent que la couverture en interventions de lutte contre le
paludisme est encore très faible suite d'une insuffisance ou d'une
très faible disponibilité des ressources. Le paradoxe est que
cette pathologie qui domine le profil épidémiologique de la
province à plus de 50% des cas ne bénéficie pas d'une
attention particulière du pouvoir public et même de la population
qui est victime de ses dégâts en vue d'une mobilisation sociale et
surtout des ressources nécessaires pour une réponse
appropriée.
Le management en tant que clé de succès et de la
réussite nous présente ainsi les principes et les
stratégies susceptibles de rendre efficient, efficace et perspicace la
lutte contre le fléau palustre dans le Bas-Congo avec un accent sur
l'approche participatif.
Le management stratégique qui repose sur la vision
devra toujours tenir compte des contingences en appuyant ses démarches
sur le changement par rapport à ce qui ne fait pas avancer les choses
positivement vers les objectifs fixés.
Un management opérationnel s'avère ainsi
nécessaire pour suivre le processus et les procédures avec des
actions concrètes pouvant aboutir à des résultats
significatifs avec impact visible.
Face à ce tableau sombre et qui ne garanti pas
l'avenir, il s'avère très nécessaire au pouvoir public
ainsi que tous les acteurs du développement de se lever comme un seul
homme pour voir désormais le paludisme comme un ennemi en face en vue
d'une réponse appropriée notamment :
- En créant une structure multisectorielle de lutte
contre cette endémie
- L'allocation d'un budget conséquent pour une
couverture totale de la province en matière d'interventions de lutte
contre le paludisme de concert avec tous les partenaires du
développement avec la pleine participation et implication de tous les
secteurs concernés dans cette bataille.
- Enfin d'amener la population victime à s'approprier
des moyens et stratégies de lutte de la politique du pays étant
donné qu'ils ont prouvé leur efficacité dans des nombreux
pays autrefois à très forte endémicité.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
Bernard TURGEON, « La pratique du
management »,2è Edition MC GRAW-HILL
Montréal Toronto,
Canada 1989
COBB R.W., ROSS M.H., «Agenda setting and the
denial of agenda access»,
University Press of
Kansas, 1997
GERSTON Larry N., «Public Policy Making: Process
and Principles», New York, M.E.
Sharpe, 2004.
IBULA MWANA KATAKANGA, « La consolidation du
management public au Zaïre »,
Edition P.U.Z,
Kinshasa 1987
MAKUALA ma MAVAMBU, « Administration publique,
outil du développement de la
Nation
Congolaise, publication de l'Institut pour la
Démocratie et le leadership politique »,
Kinshasa,
Imprimerie Saint Paul,
2000
MENY Yves et THOENIG Jean-C, « Les
politiques publique »s, Paris, PUF, 1989.
R.PINTO et M.GRAWITZ, « Méthodes de
sciences sociales », 1ère Edition Dalloz,
Paris, 1964.
II. COURS ET MEMOIRES
LONGANJO, Séminaire sur les méthodes de
recherche, Faculté des Sciences
Sociales, UNILU, G2, 1995,
Inédit
MAMBA NDJILA, Cours de management approfondi, L1,
UNIC/Matadi.2011-2012,
Inédit
MBUYU, Séminaire des questions approfondies de
développement, L2,
UNIC/Matadi, Edition 2013, Inédit
MUNTU, Place du management dans la gestion de la santé,
cas de la distribution
des moustiquaires dans la Zone de santé
rurale de SEKE-BANZA, Mémoire
de licence, UNIC/MATADI, 2011-2012,
Inédit
MUTOMBO, Cours des questions spéciales de management,
L1, UNIC/Matadi,
2011-2012, Inédit
NSAMAN-O-LUTU, Cours approfondi de management, L2,
UNIC/Kinshasa, 2005,
Inédit
TSASA LUBENDO, Cours de psychologie médicale, G2,
IST/BOMA, 1998, Inédit
III. INTERNET ET AUTRES
Arrêté ministériel
N°1250/CAB./MIN./S.P./008/1998,RDC, du 22 juillet 1998
Arrêté ministériel
n°1250/CAB/MI/S/094/YS/RM/2003 du 30 décembre 2003
Manuel de formation sur la prise en charge du paludisme, PNLP,
RDC, 2005, Inédit
Module de formation en management des soins de santé
primaires, CEMUBAC, Mini santé RDC ,2002
MULUMBA et collaborateurs, Enquête sur le paludisme,
RDC, 2002
Rapport mondial sur le paludisme, 2005
Rapport d'enquête sur le paludisme, PNLP, RDC, 2001
Rapport d'Enquête sur le paludisme, Ecole de
santé publique, RDC, 2006
Plan stratégique mondial de lutte contre le paludisme,
2005-2015
Plan stratégique national de lutte contre le paludisme,
RDC, 2007-2011
Plan provincial de développement sanitaire, Division
provinciale de la santé Bas-Congo, RDC, 2011-2015
Rapports annuels PNLP, Bas-Congo, RDC, 2007-2012
www.who.int/entity/malaria/publications/world_malaria_report
www.rbm.who.int/countryaction/nsp/car.pdf
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Pouvoirs_publics.htm
www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/fleau/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_publique
TABLE DES MATIERES
IN
MEMORIAM...........................................................................................I
EPIGRAPHE
.............................................................................................II
DEDICACE..............................................................................................
III
AVANT
PROPOS......................................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS.........................................................................V
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................2
1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET.....................................................................2
4. REVUE DE LA
LITTERATURE................................................................3
5.
PROBLEMATIQUE................................................................................4
6. HYPOTHESE DU
TRAVAIL.....................................................................3
7. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL............................................................4-5
8. DELIMITATION DU
SUJET.....................................................................6
9. DIFFICULTES
RENCONTREES...............................................................6
10. SUBDIVISION DU
TRAVAIL....................................................................7
PREMIERE PART : GENERALITES
INTRODUCTION
PARTIELLE.......................................................................9
CHAPITRE I. APPROCHE CONCEPTUELLE ET THEORIQUE
Section 1. APPROCHE
DEFINITIONNELLE...................................................10
1.1. LE
PALUDISME................................................................................10
1.2. POUVOIR
PUBLIC............................................................................10
1.3. FLEAUX
SOCIAUX...........................................................................10
1.4. POLITIQUE
PUBLIQUE.....................................................................11
1.5.
MANAGEMENT...............................................................................11
1.5.1. DEFINITIONS
.............................................................................11-13
1.5.2. EVOLUTION DU
MANAGEMENT....................................................13-16
1.5.3. ECOLES DES PENSEES EN
MANAGEMENT........................................16
1.5.3.1. CLASSIFICATION DES ECOLES SELON BERNARD
TURGEON.........16
1.5.3.2. CLASSIFICATION DES ECOLES SELON G.TERRY ET
S.FRANKLIN...20
Section 2. ROLE DU
MANAGER..............................................................24-26
CHAPITRE II. GENERALITES SUR LE MANAGEMENT PUBLIC DES FLEAUX
SOCIAUX
Section 1. ROLE DU GESTIONNAIRE ET SON
ENVIRONNEMENT...............26-28
Section 2. LA POLITIQUE
PUBLIQUE.......................................................28-36
Section 3. MANAGEMENT DES ORGANISATIONS
PUBLIQUES...................36-38
DEUXIEME PARTIE
INTRODUCTION.......................................................................................40
CHAPITRE III. LE CONTROLE DU PALUDISME EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
3.12. DEFINITION
..................................................................................41
3.13. EPIDEMIOLOGIE DU
PALUDISME....................................................41
3.14. LA RD CONGO, UN PAYS
ENDEMIQUE.............................................43
3.15. SITUATION DU PALUDISME AU BAS
CONGO....................................44
3.16. MODES DE TRANSMISSION DU
PALUDISME.....................................44
3.17. LE FARDEAU DU
PALUDISME.........................................................45
3.18. LE PALUDISME ET LES
OMD ..........................................................47
3.19. HISTORIQUE ET ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
EN RD CONGO............................................................49
3.20. LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE
PALUDISME.......49
3.21. ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
EN RD CONGO............................................................50
3.22. POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LE
PALUDISME..............51
3.23. ATTENTES SPECIFIQUES ET
CONCLUSION.................................51-52
CHAPITRE IV. LA GESTION DU FLEAU PALUSTRE AU BAS
CONGO
4.1. PRESENTATION DE LA PROVINCE DU BAS
CONGO......................53-54
4.2. BUT, OBJECTIFS ET AXES STRATEGIQUES DE
LUTTE...................55-56
4.3. RESULTATS
ATTENDUS...................................................................56
4.4. LA LOGIQUE DE L'APPROCHE DU PLAN
STRATEGIQUE......................57
4.5. LE PARTENARIAT « FAIRE RECULER LE
PALUDISME ».......................58
4.6. SUIVI ET EVALUATION DES
ACTIVITES..............................................58
4.7. EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE DES STRATEGIES DE LUTTE
CONTRE LE PALUDISME AU BAS CONGO..................................59-60
4.8. LES INDICATEURS DE PROCESSUS EN FIN
2012...........................60-62
4.9. EVOLUTION DES PRINCIPAUX
INDICATEURS................................63-66
4.10. APPROCHES
CRITIQUES .........................................................67-68
4.11. APPORT DU
MANAGEMENT......................................................69-70
CONCLUSION
GENERALE.........................................................................71
BIBLIOGRAPHIE..................................................................................73-74
TABLE DES
MATIERES.........................................................................75-76
* (1) MUNTU,
Place du management dans la gestion de la santé, cas de la distribution
des moustiquaires
Imprégnées dans la Zone de
santé rurale de SEKE-BANZA, Mémoire de licence, UNIC/MATADI,
2011-2012, Inédit
* (2)R.PINTO et
M.GRAWITZ, « Méthodes de sciences
sociales », 1ère Edition Dalloz, Paris, 1964,
Pp 338-
339
* (2) LONGANJO,
Séminaire sur les méthodes de recherche, Faculté des
Sciences sociales, UNILU, G2, 1995,
Inédit
* (3) Module de formation sur la
prise en charge du paludisme, PNLP, RDC, Version 2005, Inédit
* (4)
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Pouvoirs_publics.htm
* (5)
www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/fleau/
* (6)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_publique.
* (7) MUTOMBO, Cours des
questions spéciales de management, L1, UNIC/Matadi, 2012, Inédit
* (8) WOT, Cours de conjoncture
des entreprises, L1, UNIC/Matadi, 2011, Inédit
* (9) NSAMAN-O-LUTU, Cours
approfondi de management, L2, UNIC/Kinshasa, 2005, Inédit
* (10) MAMBA
NDJILA, Cours de management approfondi, L1, UNIC/Matadi.2011-2012,
Inédit
* (11) J.MUTOMBO
MASAU, Op.cit, Page 12
* (12) MAMBA
NDJILA, Op.cit, Page 14
* (13 ) Bernard
TURGEON, « La pratique du
management »,2è Edition MC GRAW-
HILL
Montréal Toronto, Canada 1989
* (14) MAMBA
NDJILA, Op.cit, Page 14
* (15) MAMBA
NDJILA Op.cit, Page 14
* (16) MAMBA
NDJILA Op.cit, Page 14
* (17) Module de formation en
management des soins de santé primaires, CEMUBAC, Mini santé RDC,
2002
* (18 ) MBUYU, Séminaire
des questions approfondies de développement, L2, UNIC/Matadi, Edition
2012-2013, Inédit
* (19) TSASA LUBENDO, Cours de
psychologie médicale, G2, IST/BOMA, 1998, Inédit
* (20) MENY Yves et THOENIG
Jean-Claude, « Les politiques
publiques », Paris, PUF, 1989, P 391.
* (21) GERSTON Larry N.,
«Public Policy Making: Process and Principles», New
York, M.E. Sharpe,
2004, P184.
* (22 )COBB R.W., ROSS M.H. ,
Agenda setting and the denial of agenda access , University
Press of
Kansas , 1997
* 23 COBB R.W., ROSS M.H.
Op.cit, Page 30
* (24) MENY Yves et THOENIG
Jean-Claude, Op.cit, Page 28
* (25)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_publique,
Actualités et dossier en santé publique n° 12
septembre 1995
* (26)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_publique,
Actualités et dossier en santé publique n° 12
septembre 1995
* (27 )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_publique,
Actualités et dossier en santé publique n° 12
septembre 1995
* (28) Manuel de formation sur
la prise en charge du paludisme, PNLP, RDC, 2005, Inédit
* (29) Rapport mondial sur le
paludisme, 2005
* (30) Rapport d'enquête
sur le paludisme, PNLP, RDC, 2001
* (31) Enquête sur le
paludisme, Ecole de santé publique, RDC, 2006
* (32) Mulumba et
collaborateurs, Enquête sur le paludisme, RDC, 2002
* (33) Rapport mondial sur le
paludisme, 2005
* (34) Enquête sur le
paludisme, Ecole de santé publique, RDC, 2006
* (35) Rapport mondial sur le
paludisme, 2005
* (36) Plan stratégique
mondial de lutte contre le paludisme, 2005-2015
* (37) Plan stratégique
mondial de lutte contre le paludisme, 2005-2015
* (38) Arrêté
ministériel N°1250/CAB./MIN./S.P./008/1998,RDC, du 22 juillet
1998
* (39) Arrêté
ministériel n°1250/CAB/MI/S/094/YS/RM/2003 du 30 décembre
2003
* (40) Plan stratégique
national de lutte contre le paludisme, RDC, 2007-2011
* (41) Plan provincial de
développement sanitaire, Division provinciale de la santé
Bas-Congo, RDC, 2011-2015
* (42) Plan stratégique
national de lutte contre le paludisme, RDC, 2007-2011
* (43) Plan stratégique
national de lutte contre le paludisme, RDC, 2007-2011
* (44) Rapports annuels PNLP,
Bas-Congo, RDC, 2007-2012
|