Maître-Assistant au
DGAT/FLASH/UAC
Soutenu le 23 /05/2012
MEMOIRE DE MAITRISE
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH) DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE
(DGAT)
Campus d'Abomey-Calavi
LABORATOIRE D'ETUDES DES DYNAMIQUES URBAINES ET
REGIONALES
(LEDUR)
Option : Géographie Humaine et
Economique
IMPACTS-SOCIO ECONOMIQUES DE
L'ECOTOURISME SUR LA PAUVRETE A
GANVIE (AU BENIN)
Présenté par : Sous la direction de :
DONOUVI K. Arsène Dr. Germain GONZALLO
Sommaire
Dédicace ..3
Remerciements 4
Sigles et Acronymes 5
Résumé/Abstract .7
Introduction 9
Chapitre : Cadre théorique de
l'étude et démarche méthodologique 12
I Cadre théorique de l'étude .13
I.1. Problématique .13
I.2. Hypothèses de recherche et objectifs de
l'étude .16
I.3 Recherche documentaire ..17
II Matériels et méthodes 20
II.1 Matériels 20
II.2 Méthodes .21
Chapitre II : Fondements naturels et humains
du tourisme à Ganvié .26
I. Localisation 27
II. Caractéristiques biophysiques 30
III. Fondement humain .35
Chapitre III : Effets socioéconomique
de l'écotourisme à Ganvié3 38
I. La politique tarifaire 39
II. La répartition des ressources financières
..41
III.L'utilisation et les réalisations issues des
ressources financières .51
IV. Problèmes 57
V. Suggestions .58
Conclusion 62
Bibliographique 64
Liste des figures, photos et tableaux .68
Annexes 70
Table des matières ..81
II
Dédicace
Je dédie ce travail à
? La mémoire de ma Mère DONOUVI Gnaholé
Félicité Née FOLLYVI qui s'est battue pour le devenir de
sa progéniture.
? Mon père DONOUVI Faustin.
? Aux familles, COOVI, DOCHAMOU, DONOUVI et ZEOUNKPE
Clément Roger pour leur assistance particulière.
III
Remerciements
Ce travail n'aurait vu le jour sans la contribution et les
conseils édifiants de certaines personnes que nous ne pouvons pas tous
remercier ici. Nous avons l'insigne honneur de présenter nos
sincères remerciements à tous ceux qui d'une manière ou
d'une, ont contribué à la réalisation de ce travail. Nous
voulons particulièrement adresser nos remerciements :
A la Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines et
partant de là à tous les enseignants de notre Département
de Géographie et Aménagement du Territoire pour la formation
qu'ils nous ont donnée pendant les quatre années
d'étude.
Au Docteur Germain GONZALLO qui a accepté diriger nos
travaux malgré ses multiples occupations et par ses précieux
conseils tout au long de la rédaction ce travail.
Au Doctorant Maurice AZANLIN qui a accepté suivre nos
divers traitements et analyses de données avec un grand engouement, nous
faisant profiter de ses connaissances scientifiques et pour son assistance et
conseils tout au long de la rédaction de ce travail ;
A notre ami Aïtchédji DOSSOU pour son soutien
inconditionnel et ses multiples prières ;
A nos frères, soeurs, cousins et cousines pour leur
soutien indéfectible ;
Nous ne saurions terminer cette page de remerciements, sans
penser à tous nos amis (es) qui n'ont cessé de nous encourager
durant ce travail.
A chacun et à tous, nos vifs remerciements.
iv
Sigles et Acronymes
ABE : Agence Béninoise pour
l'Environnement
ANPE : Agence Nationale de la Protection de
l'Environnement
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Economique
ANT : Administration Nationale du Tourisme
CBRST : Centre Béninois de la Recherche
Scientifique et Technique
CC : Conseil Communal
CNSR : Centre National de Sécurité
Routière
CSA : Centre de Santé d'Arrondissement
CSC : Centre de Santé Communal
DCC : Débits Caractéristiques de
Crues
DDEPN : Direction Départementale de
l'Environnement et de la
Protection de la Nature
DDMEE : Direction Départementale des
Mines de l'Energie et l'Eau
DDSP : Direction Départementale de la
Santé Publique
DDT : Direction de Développement du
Tourisme
DTH : Direction du Tourisme et de
l'Hôtellerie
DG-Eau : Direction Générale de
l'Eau
DGAT : Département de Géographie
et Aménagement du Territoire
EIE : Etude d'Impact sur l'Environnement
ENS : Ecole Normale Supérieure
EMICoV : Enquête Modulaire
Intégrée sur les Conditions de Vie
GPS : Global Positioning System
IGN : Institut Géographique National
LABEE : Laboratoire de Biogéographie et
d'Expertises
Environnementales
MEHU : Ministère de l'Environnement, de
l'Habitat et de l'Urbanisme
V
MEPN : Ministère de l'Environnement et de
la Protection de la Nature MISD : Ministère de
l'Intérieur, de la Sécurité et de la
Décentralisation PDC : Plan de Développement
Communal
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitation STC : Service Technique
Central
Résumé
A l'heure de la décentralisation, chaque commune doit
s'auto développer afin d'assurer le bien-être de sa population sur
tous les plans. Dans le contexte actuel de la gestion durable des ressources,
l'écotourisme est important pour un développement durable de
Ganvié. Sur le plan économique le tourisme occupe 45,07
% de la population active. Des alternatives doivent êtres
recherchées pour satisfaire en même temps la population et
maintenir les bases écologiques de l'écotourisme.
La « Venise d'Afrique » présente une
diversité écotouristique encore très peu exploitée.
C'est pour cela que nous avons choisi d'étudier les impacts
socioéconomiques de l'écotourisme sur la pauvreté à
Ganvié l'étude qui permettrait de ressortir tout au
moins de façon partielle la diversité touristique et les
réalisations issues des ressources financières touristique et
d'évaluer leur contribution dans la vie de la population
locale.L'objectif de travail est de contribuer à une meilleure
connaissance des impacts socioéconomiques de l'écotourisme et
apprécier leur importance dans la réduction de la pauvreté
dont l'indice est de 52,5% « la pauvreté non monétaire
» (EMICoV, 2010).
La méthode utilisée pour effectuer les travaux
de recherche s'appuie sur la bibliographie disponible dans les centres de
documentation des organismes spécialisés, des institutions
publiques, sur les enquêtes de terrain et les analyses de données.
Pour corriger ces disparités Ganvié a choisi comme mode
de gestion la mise en place d'un système d'information sur les
ressources en eau pour garantir la durabilité de cet
écosystème lacustre.
vi
Mots clés : Ganvié ;
pauvreté ; écotourisme ; tourisme ; gestion durable.
Abstract
At the time of decentralization, each municipality must if
auto expand to ensure the well-being of its people on all plans. In the current
context of the sustainable management of resources, it is impossible to
eco-tourism for sustainable development of the tourism site of Ganvié.
Economic tourism holds 45.07% of the active population. Alternatives should be
sought to meet at the same time the population and maintain the ecological
bases of ecotourism.
The "Venice of Africa" has an eco diversity still little
exploited. It is for this that we have chosen to study the socio-economic
impacts of ecotourism on poverty to Ganvié a study that would highlight
all at least in partial way tourism diversity and tourism from achievements of
financial resources and to assess their contribution in the life of the local
population.The purpose of work is to contribute to a better understanding of
the socio-economic impacts of ecotourism and appreciate their importance in the
reduction of poverty whose index is 52.5% "non-monetary poverty" (EMICoV,
2010).
The method used to perform research relies on the bibliography
available in the centres for the documentation of the specialized agencies,
public institutions, of field investigations and analyses of data. To correct
these disparities Ganvié has chosen as a way of managing the
implementation of a system of information on water resources to ensure the
sustainability of the Lake ecosystem.
VII
Key words: Ganvié, poverty, ecotourism, tourism;
sustainable management.
Introduction
1
2
Le tourisme, considéré actuellement comme la
plus importante industrie à l'échelle mondiale, est aussi l'un
des secteurs de l'économie à croissance rapide. En effet le
tourisme s'est imposé ces dernières années comme une
ressource considérable et rivalise avec le pétrole la
première place du commerce mondial (Harde, 1998).
En Afrique, l'arrivée des touristes est estimée
à vingt neuf (29) millions en 2002, avec des recettes
évaluées à plusieurs centaines de millions de dollars
(STI, 1995). Selon l'OMT (2000), et Visser (2000) le nombre arrivé de
touristes internationaux atteindra 1,6 milliard en l'an 2000. L'Afrique, par sa
prodigieuse diversité, exerce sur le touriste une véritable
fascination à travers les sites touristiques (Whelan, 1993). Si
l'émergence du tourisme engendre une extrême diversité
d'initiatives qui aboutissent à des installations, des
équipements et des activités, il est important de se pencher sur
les effets et ces initiatives sur les milieux où elles sont
implantées en vue de garantir une durabilité du tourisme.
L'écotourisme est actuellement l'un des secteurs
à forte demande dans l'industrie des voyages au Bénin (Pofagi et
al, 2000). Il peut apporter une solution aux problèmes de
conservation et de développement des ressources naturelles qui sont
prioritairement les produits touristiques sur lesquels le Bénin peut
compter. L'exploitation écotouristique constitue une des formes
efficaces de conservation des espaces protégés (Bousquet,
1992).
Les infrastructures écotouristiques actuelles ainsi que
les réalités historiques et culturelles des populations qui y
vivent représentent également des atouts certains. L'étude
du marché du tourisme béninois montre que l'écotourisme
est important au niveau de la demande touristique (Worou, 2002). Il grandit
3
la conservation des ressources naturelles,
génère des bénéfices et préserve le
bien-être des populations locales (Mama, 1998).
L'arrondissement de Ganvié (commune de
Sô-Ava, département de l'Atlantique), de par sa situation
géographique, sa culture, son histoire et ses ressources naturelles est
bien placé pour tirer profit de ses potentialités
écotouristiques. Plusieurs études ont déjà
apporté des contributions remarquables à la connaissance du
tourisme en tant que secteur de réduction de la pauvreté.
Comment peut-on évaluer l'impact de
l'écotourisme sur la pauvreté ? Cette question à
l'avantage de permettre d'appréhender les diverses stratégies
mises en oeuvres au niveau local.
La rédaction de ce travail s'articule autour de trois
chapitres essentiels. Après avoir abordé le cadre
théorique de la recherche et la démarche méthodologique,
il est présenté les fondements naturels et humains du tourisme.
Ce qui a permis dans le troisième chapitre d'aborder les effets
économiques de l'écotourisme à
Ganvié dans le processus du développement local.
Enfin, il est relevé les contraintes de la gestion des revenus du
tourisme dans la commune et les perspectives pour l'épanouissement de la
population.
4
Chapitre I :
Cadre théorique de l'étude et
démarche méthodologique
5
Ce chapitre montre d'une part, le cadre théorique et la
démarche méthodologique.
I. Cadre théorique de l'étude
Le cadre théorique de l'étude présente la
problématique, les hypothèses, les objectifs et la recherche
documentaire.
I.1 Problématique
Avec l'émergence de nouvelles préoccupations
sociales et environnementales, l'industrie du tourisme est de plus en plus
confrontée à la question de sa comptabilité avec le
développement des communautés locales et de la meilleure gestion
de l'environnement (Pofagi et al, 2000).
Sur le plan mondial, selon l'Organisation Mondial du Tourisme
(OMT, 2000), six cent quatre-vingt dix huit (698) millions d'arrivées
touristiques ont été enregistré, dont vingt quatre (24)
millions pour l'Afrique. Selon les statistiques publiées par l'INSAE en
2000, le Bénin a enregistré cent soixante trois mille (163 000)
arrivées correspondant à une recette de vingt trois (23)
milliards de francs, ce qui fait du tourisme la 2ème
filière porteuse de devise après le coton. Le
développement du secteur touristique est particulièrement
rentable par rapport aux autres secteurs.
Le tourisme malgré ce qu'elle rapporte, ne se
développe pas. Certaines populations d'accueil abandonnent leurs valeurs
traditionnelles et préfèrent adopter celles de l'étranger,
d'où le phénomène d'acculturation qu'on ne saurait
considérer comme une retombée positive (Tchabi, 2004). Par
ailleurs, la fréquentation massive de certains sites par un grand nombre
de touristes peut entraîner des dégradations physiques et la
pollution (Fabre, 1980).
Le tourisme comme secteur économique, gros pourvoyeur
de devise et d'emploi, doit en principe participer à la synergie des
actions pour le
6
développement durable (Agbokou, 1998). Si le tourisme
continuait à se développer sous sa forme classique, quelles en
seraient les conséquences pour le développement durable ? Mais,
le développement effréné du tourisme peut constituer un
risque dangereux s'il n'est pas rendu responsable par une participation accrue
des populations locales et par son intégration à la situation
sociale, culturelle et écologique des peuples, afin de leur permettre
l'accès au marché du tourisme et de jouir pleinement de ses
avantages (Chodaton, 2004).
En effet, réduire la pauvreté grâce au
tourisme durable est, depuis le sommet mondial pour le développement,
une priorité pour le développement et pour l'OMT. S'il est un
domaine qui, en Afrique, est promis à un bel avenir, c'est bien celui de
l'écotourisme. Secteur en pleine expansion, ce produit à forte
valeur ajoutée s'adresse plutôt à une clientèle
aisée. (Jeune Afrique n°6, 2004). L'intérêt
grandissant du public pour l'environnement et les voyages orientés vers
le plein air, couplé avec la croissante insatisfaction envers le
tourisme de masse, a montré à l'industrie du tourisme qu'il y
avait une place pour l'écotourisme (Petrequin, 2003).
L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature
(UICN) définit l'écotourisme comme étant des «
voyages et visites respectueux de l'environnement dans des sites naturels
relativement intacts, motivés par l'observation et l'appréciation
de la nature, qui encouragent la conservation, réduisent au minimum
l'impact des visiteurs et prévoient la participation
socio-économique active de la population locale » (OMT, 2004).
Selon le rapport de stage à Cotonou en décembre 2005 sur «
Ecotourisme et développement durable au Bénin »,
l'écotourisme est une activité transversale qui concerne tous les
domaines socio-économique et plus encore tous les acteurs de la
communauté. Une bonne organisation est donc importante pour le
développement et la réduction de la pauvreté.
7
Malheureusement, son impact socio-économique reste
difficile à quantifier, tout comme sa part dans le tourisme en
général. Comme le note (Lemaistre J-P, 2004) « on ne sait
à quel moment le touriste franchit la frontière et s'inscrit dans
la démarche à la quelle renvoie l'écotourisme ».
Toutefois, de nombreux pays en voie de développement n'en tirent pas
grand avantage, l'essentiel des recettes engendrées par les sites
touristiques bénéficient, dans la majorité des cas, aux
pays industrialisés d'Amériques du Nord, d'Europe et d'Asie. Et
cela pénalise les populations locales en déséquilibrant
l'économie locale par le biais de l'inflation et de la
spéculation foncière (de Villiers, 2004).
Enfin, on peut évoquer le bouleversement sociologique
qu'il occasionne souvent en perturbant l'organisation sociale des
sociétés traditionnelles. Il peut être organisé de
façon à rapporter de revenus et des emplois
supplémentaires en particulier aux communautés rurales en
participant ainsi à la réduction de la pauvreté.
Bien que l'écotourisme soit le segment le plus
dynamique du tourisme, il n'en reste pas moins un marché de niche (OMT,
2002). La clientèle éco-touristique dans le monde est bien en
deçà du potentiel du marché touristique dans son ensemble.
Les destinations qui disposent d'atouts écotouristiques sont de plus en
plus nombreuses, ce qui réduit d'autant le volume de la clientèle
(Defos du Rau, 2004).
L'écotourisme est né de la nécessité
de prendre en compte la dimension écologique et environnementale du
tourisme (Millier, 2008), c'est une forme de tourisme qui implique la visite
des sites naturels intacts, bien conservés.
Des constats énumérés plus haut, il se
dégage quelques questions fondamentales :
8
- Quelles sont alors les conditions pour une durabilité
de l'écotourisme dans le développement local ?
- Quelle est la perception locale de l'écotourisme ?
- Quels sont les effets socio-économiques de
l'écotourisme à Ganvié?
- Les mécanismes de gestion sont-ils suffisamment
opérationnels pour induire et renforcer convenablement les
opportunités pour la réduction de la pauvreté ?
C'est dans le but de répondre à ces questions
que le sujet « Impacts socio-économiques de l'écotourisme
sur la pauvreté à Ganvié » a
été choisi.
Ganvié est retenu, en raison de son site
touristique naturel. Il représente le village lacustre du Sud
Bénin, situé sur le Lac Nokoué au Nord de la
métropole de Cotonou. Ganvié est l'une des plus
importantes citées lacustres d'Afrique. Cette localité du
Bénin, bâtie sur pilotis, n'est pas une citée comme les
autres ; déclaré patrimoine mondial 1992 par l'UNESCO elle est
surnommée la « Venise d'Afrique » et représente
potentialité de développement de l'écotourisme. Toutes ces
potentialités pourront être mises en valeur pour contribuer
essentiellement au développement local et la réduction de la
pauvreté.
I.2 Hypothèses de recherche et objectifs de
l'étude I.2.1 Hypothèses
? Le développement local se traduit par les effets
socio- économiques de l'écotourisme ;
? La mauvaise gestion du potentiel éco touristique est
la cause de la l'accentuation du sous développement de la
localité;
? Les méthodes de gestion rationnelle sont capables de
relever les défis majeurs de l'écotourisme sur
l'environnement.
9
I.2.2 Objectifs
I.2.2.1 Objectif global
Contribuer à une meilleure connaissance des impacts
socio-économiques de l'écotourisme sur la pauvreté
à Ganvié.
I.2.2.2 Objectif spécifiques
De façon spécifique, il s'agit de :
? analyser les impacts socio-économiques de
l'écotourisme sur le développement local;
? identifier les contraintes du développement de
l'écotourisme à Ganvié;
et
? proposer les méthodes de gestion rationnelle des
composantes environnementales pour un écotourisme durable.
I.3 Recherche documentaire I.3.1 Clarification
conceptuelle
La notion d'écotourisme est
définie pour la première fois en 1983 par le mexicain Hector
Céballos-Lascurain, actuel Directeur de la commission
d'écotourisme de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la
Nature). Ce fut d'abord un concept créé pour décrire un
voyage de découverte dans une nature préservée. L'accent
était mis sur l'éducation et la sensibilisation au milieu.
Et pour une définition plus complète,
l'écotourisme ou tourisme vert est un tourisme écologique dont
l'objectif principal est de protéger la nature, ou d'approcher des
espèces particulières (les lions ou les éléphants
au Kenya, par exemple, etc.). L'activité doit comporter une part
d'éducation et
10
d'interprétation, et aider à faire prendre
conscience de la nécessité de préserver le capital naturel
et le capital culturel. L'écotourisme doit avoir de faibles
conséquences environnementales et doit contribuer au bien-être des
populations locales. Le tourisme est l'un des secteurs qui connait le plus fort
taux de développement dans le monde, l'écotourisme
représente un moyen très puissant pour valoriser la
biodiversité.
Impact: C'est l'ensemble des effets d'une
activité humaine (passée, en cours ou en projet) sur son
environnement. L'impact sur l'environnement est une modification
appréciable (bonne ou mauvaise) de la santé et du bien-être
de l'homme (y compris du bien-être des écosystèmes dont
dépend la survie humaine), qui résulte d'un effet sur
l'environnement et qui est lié à la différence entre la
qualité de l'environnement tel qu'il existerait « avec » et
« sans » la même intervention (Munn, 1975).
Ecosystème : C'est un milieu
relativement homogène et stable dans lequel l'ensemble des êtres
vivants entretient des relations alimentaires et territoriales entre
eux-mêmes et avec le milieu (OMT, 2004)
I.3.2 Point des connaissances
Divers ouvrages, fruits de longues recherches, ont
été réalisés sur l'écotourisme par plusieurs
auteurs de part le monde entier. La documentation existante dans les centres et
institutions nous a permis de faire le point sur les diverses études qui
ont été menées à travers des thèmes dont l'
(éco) tourisme, l'écotourisme et le développement durable
ainsi que l'écotourisme et la réduction de la pauvreté.
Defos du Rau (2004) a présenté les
potentialités de développement de l'écotourisme dans la
zone intercommunale. De là, elle a montré comment
l'activité touristique se déroule au Bénin et estime que
l'écotourisme
11
constituerait donc une activité complémentaire
qui viendrait en renfort aux autres activités déjà
présentes et les qui militent pour son développement.
Agbokou et Weizenenegger. (1997) pour leur part, ont
abordé les potentialités du tourisme comme contribution au
développement durable et la place importante qu'occupe
l'écotourisme dans sa composante de développement durable. A
l'aide de plusieurs exemples, ils ont présenté les avantages et
également les pièges éventuels de l'écotourisme
dont il faut tenir compte pour mieux assurer la protection du patrimoine
naturel et culturel pour les prochaines générations.
Un inventaire a été fait sur les prestations de
l'écotourisme dans les zones humides du Sud-Bénin pour le
développement socio-économique des communautés locales par
Chodaton (2004). Il énumère les enjeux et opportunités
pour le développement local. Au terme de sa réflexion, il
réalise que l'écotourisme est une forme de développement
durable. Concrètement, il propose toute une gamme de mesures, de
stratégies et de méthodes à suivre pour son
développement durable souhaité et attendu par tous au niveau du
monde rural.
Selon Amadou (2009), dans son mémoire de Master en
développement communautaire sur « La problématique de la
communication dans la gouvernance locale au Bénin : le cas de la commune
de Savè », le développement local pour être durable,
est une oeuvre collective impliquant ainsi les populations à la base,
l'insuffisance de communication et d'information de la part des responsables,
ne favorise pas la participation de la société civile à la
gouvernance locale. Sur ce point, il insiste sur l'importance de la
communication dans le développement local : « il n'y a pas de
développement local sans la communication». La communication est un
facteur important de développement à la base.
12
Djidogbé et al. (2005) ont
présenté l'importance de la prise en compte des populations
locales et /ou riveraines des zones qui accueillent les projets
écotouristiques et leur degré d'implication dans les initiatives
écotouristiques. Aussi, ont-ils fait une analyse des interrelations
entre les différents acteurs (externes et internes), des contraintes aux
initiatives écotouristiques pour le développement durable et
enfin proposé des possibilités pour une meilleure organisation
socio-institutionnelle de l'écotourisme. Ces différentes
études qui restent générales nous ont permis de cerner les
concepts clés et les contours de notre sujet, d'approfondir nos
connaissances par rapport aux impacts socio-économiques de
l'écotourisme sur la pauvreté.
Tous ces acteurs ont abordé, chacun à sa
manière, des aspects spécifiques de l'écotourisme. En
clair, aucune étude spécifique portant sur les impacts
socio-économiques de l'écotourisme sur la pauvreté n'a
été menée à Ganvié.
II. Matériels et méthodes
II.1 Matériels et outils de collecte des
données
Pour réaliser le travail, le matériel
nécessaire a été :
- des questionnaires et des guides d'entretien pour recueillir
les
informations sur les préoccupations des riverains.
- Des cartes topographiques.
- Un ordinateur pour la saisie et le traitement des
données. - Un GPS pour la prise des coordonnées
géographiques.
II.2 Méthodes
La méthodologie adoptée pour effectuer les
travaux de recherche s'appuie sur la bibliographie disponible dans les centres
de documentation des
13
organismes spécialisés et des institutions
publiques, sur les enquêtes de terrain et les analyses des
résultats.
II.2.1 Recherche documentaire
Cette phase a permis de recenser, de consulter les
études antérieures qui ont abordé certains aspects du
thème. Bref, elle a permis de faire le point des connaissances et des
concepts relatifs à la thématique. Les centres de documentation
visités à cet effet, la nature des documents et les types
d'informations recueillies sont présentés dans le tableau I.
Tableau I : Centres de documentation et
informations recueillies
Centres de documentation
|
Nature des documents
|
Types d'informations recueillies
|
Centre de documentation de l'ABE
|
Rapports
|
Données sur les études d'impacts
environnementaux
|
Centre de documentation du MEPN
|
Livres, thèses, articles et rapports
|
Données sur les zones humides et sur la gestion
de l'environnement
|
Mairie de Sô-Ava
|
SDAC, PDC
|
Informations générales sur la commune
|
Centre de documentation de la FLASH
|
Mémoires et thèses
|
Informations générales
à caractères méthodologiques
|
Bibliothèque centrale de
l'UAC
|
Livres, thèses et mémoires
|
Informations générales
à caractères méthodologiques
|
Centre de documentation de la Direction des
Pêches
|
Rapports
|
Informations sur l'Hydrologie et les zones humides du Sud
Bénin
|
Centre de documentation de l'INSAE
|
Atlas monographique des communes du Bénin
|
Données sur la commune de Sô-Ava et sur la
dynamique de la population
|
Source : Enquête de terrain (Juin 2011)
II.2.2 Travaux de terrain
14
Les travaux de terrain se sont déroulés en deux
phases : une phase exploratoire et une phase d'enquêtes proprement dites
pour la collecte des données.
? Echantillonnage
En tenant compte de la diversité des informations
à recueillir et de la multiplicité des acteurs, il a
été considéré comme population d'étude
l'ensemble des acteurs directs et indirects du site touristique, il a
été identifié quatre (4) groupes cibles :
- les touristes (interne et externe) du site
touristique ; - les riverains: intervenant sur le site;
- les autorités locales (commune,
arrondissements et villages) du site;
- les personnes ressources impliquées
dans la gestion du site touristique.
Deux méthodes ont été utilisées
pour constituer l'échantillon de l'étude : il s'agit du choix
raisonné qui a permis de faire la typologie des acteurs du secteur
d'étude et de sélectionner les zones de déroulement des
enquêtes et du choix aléatoire pour la sélection des
enquêtés au sein de chaque catégorie d'acteurs.
La population totale de Ganvié I et II est
près de (20568 habitants). Les effectifs variant par catégories
d'acteurs, pour déterminer l'échantillonnage, compte tenu de
l'importance de la population un taux de sondage de 5 % a été
appliqué aux riverains. Les personnes ressources, les touristes et les
autorités locales ont été considérées dans
leur intégralité à cause de leur faible effectif.
15
Soit, deux cent dix (1029) personnes (soit 5% de l'effectif
total) ont été interviewées. Ces enquêtes ont permis
de recueillir d'importantes informations sur les différents sites
touristiques, les activités pratiquées de même que leurs
impacts tels qu'ils sont perçus par les différentes
catégories socioprofessionnelles.
? Techniques et outils de collecte de
données
Deux types d'enquêtes ont été
effectués par sondage : il s'agit des enquêtes
socio-économiques et environnementales au moyen de questionnaires et de
guides d'entretien.
L'enquête par questionnaire a concerné les
ouvriers qui travaillent sur le site et le personnel des institutions retenues
pour la surveillance du site; cette technique a permis de recueillir
auprès d'eux des informations précises.
L'entretien : ce sont les autorités locales et les
personnes ressources qui ont été soumises à l'entretien au
moyen de guide d'entretien ; ceci leur a offert une plus grande liberté
d'expression.
Ces enquêtes qui font suite aux travaux
d'échanges et d'observations sur le terrain ont permis de rechercher des
informations complémentaires pour mieux comprendre un certain nombre de
faits explorés. Ainsi, des groupes cibles ont été
identifiés et l'échantillonnage a été
constitué.
? Phase exploratoire
Au cours de cette phase, les données contenues dans la
documentation et sur les supports graphiques ont été
vérifiées sur place par l'observation directe sur le terrain et
par des échanges avec les autorités communales, les personnes
ressources, les riverains et les responsables des institutions en charges des
sites touristiques. Ces échanges et observations ont permis :
16
- d'identifier les principaux sites devant accueillir les
touristes;
- d'identifier et d'apprécier les outils et techniques
utilisées dans l'activité;
- de prendre les points géo
référencés au GPS puis les reporter sur une carte.
II.2.3 Dépouillement, traitement des
données et analyse des résultats
Un dépouillement minutieux des fiches d'enquêtes
a été fait. Les résultats issus du dépouillement
constituent une partie de la base de données à exploiter. Les
données statistiques recueillies à la Direction de
Développement et du Tourisme, à l'INSAE et sur le terrain ont
complété cette base de données. C'est à partir de
cette base de données que le traitement des données et l'analyse
des résultats ont été faits.
Le logiciel Word a été utilisé pour la
saisie des textes, Excel pour le traitement des données et
l'élaboration des graphiques et tableaux et Arc View pour la
réalisation des cartes.
Après la saisie des textes, l'élaboration des
graphiques, tableaux et cartes, il a été procédé
à l'analyse et au commentaire de ces derniers.
Enfin, il importe de noter que l'état de santé
des riverains a été analysé avec les données
recueillies de tous les centres de santé du secteur d'étude.
II.2.4 Difficultés rencontrées
Les limites de l'étude prennent en compte les
difficultés rencontrées sur le terrain.
? La première est liée à la non
disponibilité des responsables touristiques pour accorder une attention
particulière à nos
17
préoccupations afin de nous fournir des informations par
rapport aux données existantes à leur niveau;
? Les réticences ou le refus systématique
observé au niveau des autorités communales ;
? Certains personnes ressources ont considéré les
enquêtes comme des montages du gouvernement pour les empêcher de
bénéficier à nouveau des financements des partenaires au
développement ;
? Le refus de certains responsables pour des prises de photos
pour raison de cybercriminalité ;
Ces diverses difficultés n'ont pas permis
d'enquêter tous les groupes cibles. Cependant, l'étude a pris en
compte l'essentiel.
18
Chapitre II :
Fondements naturels et humains du
tourisme à Ganvié
19
Les fondements naturels et humains dans le cadre de cette
recherche regroupent les traits physiques, les données
démographiques, les activités économiques et
l'organisation administrative.
I. Localisation
La cité lacustre de Ganvié est
située dans le département de l'Atlantique, de la commune de
Sô-Ava d'une superficie de 209Km2 (RGPH, 2002), elle
est localisée entre 6°27'24» et 6°30 de la latitude est
et entre 2°23'20»et 2°30' de la longitude nord, limitée
au nord par l'arrondissement de Sô-Ava, au sud par le lac
Nokoué, à l'Ouest par la commune de Calavi et à
l'est par le lac Nokoué. Elle est composée de onze (11)
quartiers : Dakomé, Guêdèvié, Ahouanmongao,
Dossougao, Agbongamey, Kpassikomey et Gounsoédji qui
constituent l'arrondissement de Ganvié 2 avec une population de
12584
selon la projection (RGPH3) tandis que Sokomey,
Kpassikomey, Agoundankomey, Agonmèkomey et Tohocomey
qui forment l'arrondissement de Ganvié 1 avec une
population de 12595 (RGPH 3)
20
Figure1 : Situation de la commune de
Sô-Ava
21
Figure 2 : Carte administrative
du secteur d'étude
22
II. Caractéristiques biophysiques
II.1 Climat
La cité lacustre de Ganvié jouit d'un
climat subéquatorial caractérisé par l'alternance de deux
saisons de pluies et de deux saisons sèches. La grande saison de pluie
s'étend de mars à juillet et la petite, de septembre à
novembre. La moyenne pluviométrique annuelle est de 1200 mm. Les
températures varient entre un minimum de 22°C et un maximum de
35°C. L'humidité relative s'établit à 69% en saison
sèche (Novembre à mars) et à 90% en saison humide.
II.2 Hydrographie
Sur le plan hydrologique, la cité lacustre de
Ganvié est arrosée par la rivière Sô
et le lac Nokoué. Compris entre les parallèles
6°20' et 6°30' Nord, les méridiens 2°20' et 2°35'
Est, long de 20 km d'est à ouest (Kétonou-Abomey-Calavi)
et large de 11 km dans sa direction Nord-Sud
(Ouédo-gbadji-Cotonou), le lac Nokoué a une
superficie d'environ 160 km2 en période de hautes eaux. D'une
longueur de 84,4 km, la rivière Sô prend sa source dans
le lac Hlan et est reliée à l'Ouémé
par des marigots. Ses plus forts débits sont observés
pendant les crues. Ganvié se caractérise par sa richesse
en eau d'où son appellation de cité lacustre de
Ganvié.
23
Figure 3 : Carte hydrographique du
secteur d'étude
II.3 Sols et végétation
Sô-Ava se situe dans le bassin
sédimentaire du Bas-Bénin plus spécifiquement sur les
formations récentes. Ces formations sont constituées d'une part
de sable d'origine marine avec en profondeur de l'argile vaseuse, et d'autre
part des alluvions provenant de la vallée de
l'Ouémé.
La végétation se caractérise par trois
espèces à savoir : aquatiques (: Pistia stratiotes
(laitue d'eau), Eichornia crassipes (Jacinthe d'eau), Azolla
africana, Ceratophyllum dormersum et Nympheas lotus), semi-
aquatiques (Ipomoea aquatica, Echinochloa pyramidalis et Alchornea
cordifolia) et les espèces des terres exondées et
levés de berge : Paspalum distichum (graminée),
Paspalum vaginatum, Cyperus papyrus et Typha australis. Sur
ces mêmes levées de berge les autochtones ont sauvegardé
quelques îlots forestiers sacrés. (photo 1 et 2).
Photo 1 : La végétation semi
aquatique : la jacinthe d'eau (Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011)
Photo 2 : La végétation des
terres exondées (Cliché : DONOUVI A. ; Juin 2011)
24
Le sous équipement, le manque de professionnalisme,
l'ignorance de la transformation de la jacinthe d'eau empêche la
circulation de la population et
25
cela est à la base de la diminution des
activités et qui empêche le développement du secteur
touristique à Ganvié.
Les conséquences des eaux de crue et la
prolifération de la jacinthe d'eau sont des catastrophes naturelles.
II.4 Géologie et ressources naturelles
Comme nous avons signalé au niveau de la pêche,
les principales ressources naturelles exploitables dans les arrondissements de
Ganvié sont les plans d'eau avec leurs ressources halieutiques.
A cela s'ajoutent les bas fonds, le sable de la rivière
Sô. La gestion de ces ressources naturelles est peu rationnelle
à l'heure actuelle. Il en est de même de la faune halieutique qui
est en disparition progressive à cause de la surexploitation et de
l'utilisation des engins de pêche prohibés.
Les plaines sont périodiquement inondées en
temps de crue enrichissant ainsi les trous à poissons et amenant des
jacinthes d'eau ce qui empêche ainsi la circulation de la population
26
27
III. Fondement humain
III.1 Effectif de la population et type d'habitat III.1.1
Effectif de la population
Selon les résultats de la projection du Recensement
Général de la Population et de l'Habitation conduit par l'INSAE
en 2010, la population de la cité lacustre de Ganvié
(Ganvié I et Ganvié II) est 25179 habitants dont
12721 hommes et 12459 femmes. Les ethnies présentes sont les Toffin
(70%), Fon et Aïzo (20%), Yoruba (08%) et
autres (2%). On note une coexistence de plusieurs religions telles que
l'animisme, le christianisme et l'islam.
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
Hommes
Femmes
RGPH-2
RGPH-3
RGPH-2 RGPH-3
Figure 5: Histogramme de la population
en 2002 et la projection de 2010
III.1.2 Type d'habitat
Les habitats sont toujours groupés. Les maisons sont
des habitations traditionnelles sur pilotis et sont généralement
en "ébène rouge", bois qui résiste plus à la
dégradation par l'eau.
Les toits sont encore dans leur grande majorité en
chaumes ou en herbes des marécages (Paspalum vaginatum) qui les
rendent plus fraîches et plus
résistantes. Cependant, la tôle ondulée
semble par endroit se généralisée, malgré sa
vulnérabilité à la rouille (Photo 3et 4)
Photo 3 : Les habitats sont construits sur
pilotis et groupés (Cliché . · DONOUVI A. , Juin
2011)
Photo 4 : Les habitats sont toujours
groupés. Les maisons sont des habitations traditionnelles sur pilotis et
sont généralement en "ébène rouge", bois qui
résiste plus à la dégradation par l'eau.
(Cliché . · DONOUVI A. , Juin 2011)
28
Les cases de ces villages lacustres sont construites en rotin,
couvertes de paille et de tôles et haut perchées sur pilotis
profondément enfoncées dans le fond de lac où la
circulation se fait en pirogue entre les villages. Le mauvais état des
habitations le long du circuit touristique est l'un des facteurs qui limitent
le développement du secteur à l'heure actuelle.
III.2 Activités économiques
Les populations de Ganvié s'adonnent à
plusieurs activités telles que la pêche, le commerce et le
tourisme.
La pêche est exercée exclusivement par les
hommes. Les plans d'eau exploitables constituent la principale ressource
naturelle de la localité et les populations disposent pour leur
exploitation, des techniques et des
29
équipements variés. Des groupes professionnels
de pêcheurs fonctionnels existent dans la localité où les
crues périodiques améliorent les rendements des trous à
poissons et des acadja. Les espèces dominantes dans les plans
d'eau de Sô Ava sont : Tilapia, Parachana, Ethmalose
Chrysichtys, Mugyl, Crevettes, Elops, crabes, etc.
Le commerce est dominé par les femmes et les jeunes
filles déscolarisées qui mènent des activités
génératrices de revenus très diversifiées. Les
sources de financement sont les tontines traditionnelles, les institutions de
micro finances et les ONG. La facilité de communication avec le
Nigéria par voie fluviale contribue au dynamisme du commerce à
Ganvié où s'animent des marchés flottants
(l'achat et la vente se font en pirogue sur l'eau voir photo n°8 du
document). Dans cette localité, les infrastructures marchandes se font
toujours avec les pirogues.
Cité lacustre, Ganvié dispose
d'importantes potentialités touristiques. Ganvié est
reconnu par l'UNESCO comme patrimoine mondial (1992). Malheureusement, les
activités touristiques sont surtout limitées à ces deux
arrondissements. Le mauvais état des habitations le long du circuit
touristique ajouté à la mauvaise presse qui est faite au site
liée à l'insalubrité de l'environnement et à
l'insuffisance d'infrastructures d'accueil sont autant de facteurs qui limitent
le développement du secteur à l'heure actuelle.
L'aménagement de l'embarcadère
d'Abomey-Calavi en cours et le projet de réalisation d'un
aéroport international à Glo-Djigbé constituent
des opportunités pour l'amélioration du tourisme à
Ganvié. Ce mauvais état des infrastructures
hôtelières et l'environnement dégradant du milieu
expliquent aujourd'hui la baisse croissante des touristes et recettes à
Ganvié.
30
Effets socioéconomiques de
l'écotourisme à
Ganvié.
31
Pour les effets socioéconomiques dans le cadre de cette
recherche nous étudierons : la politique tarifaire, la
répartition des ressources financières, l'utilisation et les
réalisations issues des ressources financières.
I. La politique tarifaire
La Direction du Développement Touristique (DDT) est
l'organisateur principal de ces ressources. Mais quels sont les
différents tarifs et comment sont-ils repartis ? A la STC, de
différentes politiques tarifaires sont appliquées en
référence à la note de service n°
156/MCAT/DC/DIVIS/DTH/SIS/ du 03 septembre 2001 à la suite d'une longue
négociation entre les transporteurs de Calavi et la Direction
du Tourisme et de l'Hôtellerie (DTH), qui avaient organisé et
procédé à la fixation d'un tarif raisonnable de transport
des touristes vers Ganvié. Au nombre de ces politiques, nous
pouvons citer le tarif dégressif appliqué aux touristes
étrangers, celui appliqué aux Béninois, aux
écoliers, aux élèves et aux étudiants. Ces
différents tarifs sont résumés dans le tableau II
Tableau II : Tarif de visite à
Ganvié
Effectif
Type
d'Embarcation
|
1 Personne
|
2- 4
Personnes
|
5-9
Personnes
|
10-15 Personnes
|
Barque Motorisée
|
7050FCFA Par Personne
|
5050FCFA Par Personne
|
4050FCFA Par Personne
|
3050FCFA Par Personne
|
Pirogue à voile ou à rame
|
6050FCFA Par Personne
|
4050FCFA Par Personne
|
3050FCFA Par Personne
|
2550FCFA Par Personne
|
Source : Enquête de terrain (juin 2011)
32
Il ressort du tableau II, que les tarifs de transports
appliqués diminuent en fonction du nombre de touristes. Ainsi, ils
varient de 7050 FCFA pour une personne à 3050 FCFA pour 10 et plus en ce
qui concerne les barques motorisées. Ces tarifs évoluent de la
même manière dans la pirogue à rame ou à voile. Ils
varient de 6050 FCFA par personne à 2550 FCFA pour 10 personnes et plus.
A cause du carburant et du monteur, la barque motorisée a une
différence de mille francs (1000 FCFA) sur la pirogue à voile ou
à rame.
Par ailleurs, pour répondre aux nombreuses
sollicitations des usagers, des tarifs spécifiques sont appliqués
aux Béninois, notamment les élèves, les écoliers et
étudiants. Ces tarifs se présentent comme l'indique le tableau
IV
Tableau III: Tarifs de groupe (au moins dix
personnes)
Catégorie de Personne
|
Groupe de Béninois
|
Groupe d'étudiants
|
Groupe d'écoliers
et d'élèves
|
Barque Motorisée
|
2025 FCFA Par Personne
|
1525 FCFA Par Personne
|
1275 FCFA Par Personne
|
Pirogue à voile et à rame
|
1525 FCFA Par Personne
|
1275 FCFA Par Personne
|
1025 FCFA Par Personne
|
Source : Enquête de
terrain (juin 2011)
L'examen du tableau III, montre les différents tarifs
que payent les nationaux qui n'ont pas de grands moyens. Ils viennent souvent
en groupe dans le but d'une excursion. Ce sont surtout les écoles
privées qui l'organisent.
Toujours dans le but de satisfaire davantage les besoins des
touristes étrangers qui aimeraient passer plus de temps à
Ganvié en vue de se
33
détendre, des tarifs spécifiques de
demi-journée et d'une journée entière sont prévus.
Ces tarifs sont résumés dans le tableau IV ;
Mais notons qu'une barque motorisée ne peut contenir que
douze (12) touristes tandis que la pirogue à rame ou à voile
contient sept (7) personnes au maximum dans ce cas.
Tableau IV : Location d'embarcation de
demi-journée et d'une journée à la STC
Tarif
Type
d'Embarcation
|
DEMI-JOURNÉE
|
JOURNEE ENTIERE
|
Barque motorisée
|
30.500F CFA
|
42.750 FCFA
|
Pirogue à rame et à voile
|
25500F CFA
|
30.500 FCFA
|
Source : Enquête de terrain (juin 2011)
Sur ces différents tarifs appliqués à la
STC, une répartition est faite selon une clé fondée sur
les termes d'une bonne entente entre les trois (3) grands acteurs qui
interviennent dans le tourisme à Ganvié.
II. La répartition des ressources
financières
De cette bonne entente entre la DDT, l'Administration
Nationale du Tourisme (ANT) et la collectivité locale de
Ganvié en partenariat avec l'Association des transports des
touristes de l'embarcadère de Calavi (ATTEC-
Finignon), une somme de six cent cinquante (650 FCFA) est prise dans
la vente d'un ticket sur un touriste qui désire visiter ce village.
Cette somme est repartie comme suit :
34
- Une somme de cinquante (50 FCFA) qui servira à
l'entretien des villas témoins ou Francophonie 95;
- Une somme de deux cent vingt cinq francs (225 FCFA) à
l'Administration Nationale du Tourisme qui est chargée de faire la
promotion de la cité lacustre de Ganvié ;
- Une somme de soixante quinze francs (75 FCFA)
destinée à
l'entretien régulier des infrastructures de
l'embarcadère de Calavi;
- Une somme de deux cent vingt cinq francs (225 FCFA) pour la
collectivité locale de Ganvié qui est chargée de
réaliser les infrastructures sociocommunautaires dans la cité;
- Enfin, une somme de soixante quinze francs (75 FCFA) qui est
destinée à la circonscription Administrative de So-Ava
au titre du droit de visite dans la commune.
Pour les tarifs de groupes appliqués aux
Béninois, la taxe prélevée sur chaque ticket vendu
s'élève à trois cent trente cinq francs (335FCFA) et qui
se repartisse de la manière suivante
Tableau V : Les taxes perçues des tarifs
appliqués aux Béninois
|
PT
|
CLG
|
CAS
|
EIE
|
EVF
|
Taxes
|
115 FCFA
|
115 FCFA
|
35 FCFA
|
35 FCFA
|
35 FCFA
|
Source : SISD (juin 2011)
PT : Promotion Touristique
CLG : Collectivité Locale de Ganvié
CAS : Circonscription Administrative de Sô-Ava EIE
: Entretien des Infrastructures de l'Embarcadère EVF : Entretien des
Villas de la Francophonie
35
Les données consignées dans ce tableau V portent
sur les différentes taxes qui reviennent à chaque structure
intervenant dans la gestion des ressources touristiques.
II.1 L'évolution des flux touristiques et des
ressources financières à Ganvié
Par manque de documents sur les ressources financières
d'origine touristique et les informations à la DDT et l'ANT depuis 1990,
l'année à laquelle les collectivités locales de
Ganvié ont commencé par percevoir des recettes, notre
travail a couvert une période de quatorze ans (14 ans)
c'est-à-dire de 1995 à 2009 suivant les données qui nous
ont été fournies par la DDT
II.2 L'évolution des flux touristiques à
Ganvié
Comme l'a dit le Vice-président de l'Organisation
Mondiale du Tourisme dans son allocution à Ganvié en
Mars 2004, lors de la journée mondiale du tourisme, et organisé
par le Directeur du Développement Touristique que la cité
lacustre de Ganvié n'existe nulle par ailleurs ; elle vaut la
peine d'être visitée. Un touriste qui désire visiter le
Bénin mais ne visite pas Ganvié, a raté plus de
50 % de sa visite, nous a rapporté un touriste espagnol que nous avons
rencontré à la STC lors de nos enquêtes. Un autre touriste
français nous a fait comprendre que la cité lacustre de
Ganvié mérite d'être visitée.
En effet, le village de Ganvié draine beaucoup
de touristes pour le Bénin. Il contribue au développement des
structures touristiques telles que : les routes, les hôtels et le
perfectionnement des produits artisanaux dans la partie méridionale du
pays et aussi l'entrée des recettes étrangères.
Cette cité favorise la visite des capitales des pays
limitrophes. Elle est la principale cause des voyages des touristes sur Togo. A
l'intérieur du pays,
36
Ganvié permet la visite d'autres sites comme
les grottes de Datta-Ouri, les Tatas Somba, les parcs de
la Pendjari et du «W» et les musées
témoins de notre civilisation.
Elle enrichit le Bénin et le Togo voisin par ses
apports humains et financiers. C'est ce qui a permis l'arrivée de plus
de 15175 touristes en 1996. Elle constitue une source importante de revenus
pour le Bénin et pour le village car ces touristes dépensent en
achetant les produits locaux.
Cependant le nombre des arrivées des touristes dans ces
dernières années est en baisse. Ainsi de 15175 touristes en 1996,
ils sont arrivés à 5124 touristes en 2004.Ces nouvelles
données ont montré effectivement que l'activité
touristique à Ganvié a connu une baisse
considérable certainement liée aux conditions défavorables
dues aux acteurs impliqués dans le développement du Tourisme
à Ganvié.
Par ailleurs, les efforts actuels que fournissent les ATTEC,
les autorités locales et nationales ne sont pas encore visibles sur le
terrain. La renommée de Ganvié comme la Venise africaine
est aujourd'hui ternie par les mauvaises prestations des guides et conducteurs,
la dénaturation de ce site par les constructions des locaux modernes, la
vétusté des matériels de transports et un mauvais accueil
réservé sont à la base de cette baisse touristique.
L'histogramme montre les arrivées à
Ganvié
16000
14000
12000
10000
4000
8000
6000
2000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008 2009
ARRIVEES DES TOURISTES A GANVIE
ARRIVEES DES TOURISTES A GANVIE
Figure 6 : Arrivées des touristes
à Ganvie de 1995 à 2009
38
IL montre les statistiques relatives aux arrivées
durant les quatorze années c'est-à-dire de 1995 à
2009.Nous avons constaté qu'il y a une nette croissance à
Ganvié ; de 15.175 touristes à 5124 en 2004 à
10250 touristes en 2009. De ces données, nous pouvons dire que
l'arrivée des touristes à Ganvié a
considérablement baissé dans les années 2000 à 2004
avant sa reprise en 2005.
Mais si ces nombres d'arrivées ont chuté, on se
demande là où ces touristes vont?
Mais quelles sont les raisons fondamentales qui expliquent
cette décroissance des arrivées et des recettes
financières touristiques à Ganvié de 2000
à 2004 ?
A côté des problèmes auxquels est
confrontée aujourd'hui la cité Lacustre de
Ganvié, on note d'autres raisons qui sous tendent cette
décroissance observée chaque année.
D'abord la République du Togo, était le vrai
fournisseur des touristes à Ganvié. Les
sociétés TROPICANA-TOURS, SARA-KAWA-TOURS
étaient togolaises. Elles sont chargées de fournir des
touristes à Ganvié parce que les togolais disaient que
la cité lacustre de Ganvié était leur patrimoine
et qu'un touriste qui visite Togo sans se rendre à Ganvié
n'est pas venu au Togo. Ainsi tous les touristes qui venaient à
Lomé étaient convoyés vers Ganvié par des
bus Togolais. Les Togolais avaient aménagé tous leurs sites
touristiques et qui attiraient bien les touristes. Depuis les années 90,
ces sociétés ne sont plus fonctionnelles. Le Bénin a
changé de dénomination et a réclamé haut et fort
son patrimoine.
De plus l'embarcadère de Calavi était
le seul lieu où les touristes débarquaient pour se rendre
à Ganvié. Aujourd'hui, nous avons : l'hôtel du
Lac, (un embarcadère officiel) ; l'embarcadère de So-Ava
(non officiel, un
39
lieu où les conducteurs et guides tassent les
touristes); l'embarcadère de Djassin (Porto-Novo), (non
officiel). Tous ces embarcadères ne permettent pas à la DDT de
faire une fiche statistique adéquate sur le nombre exact des
arrivées vers Ganvié. Pour connaître la
statistique, la Direction se contente seulement de la STC. Face à toutes
ces raisons énumérées, la cité lacustre de
Ganvié connaîtra toujours de baisse de touristes et des
recettes financières car le nombre d'arrivée sera toujours
proportionnel au nombre de recettes.
A toutes ces raisons s'ajoute encore une autre plus grave que
les précédentes et qui ne cesse de creuser un grand fossé
entre les propriétaires des barques et le ministère. Toutes les
démarches entreprises par les propriétaires pour pallier ce
fléau n'ont jamais donné un résultat palpable. Il s'agit
de la signature de deux autorisations délivrées aux
hôtelleries (hôtel Germain et hôtel Carrefour) de «
conduire gratuitement » tous les touristes qui désirent visiter,
manger et dormir dans ces hôtels avec leurs barques. Or les chauffeurs
qui conduisent ces touristes vers la STC étaient anciens et
connaissaient ces hôteliers.
II.3 L'évolution des ressources financières
touristiques à Ganvié .
L'évolution des ressources financières
touristiques à Ganvié est fonction du nombre des
arrivées. Si les touristes arrivent en quantité suffisante, les
recettes financières touristiques augmenteront au même rythme. Ce
que nous avions constaté est une large diminution des ressources
financières. Voici les
recettes touristiques à Ganié
35000000
30000000
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008 2009
RECETTES TOURISTIQUES
RECETTES TOURISTIQUES
Figure 7: Statistiques des recettes
touristiques
41
La figure montre une nette évolution des recettes
évoluant en dents de scie de 1996 à 1999 et de 2000 à
2004.
Malgré la baisse croissante des recettes touristiques
à Ganvié, une répartition est faite entre les
différentes structures intervenant dans la gestion de ses ressources
financières d'origine touristique. Les calculs sont faits à base
des données de la SISD. Les différentes structures sont :
- EVF : Entretien des villas de francophonie
- ANT : Administration Nationale du Tourisme
- IE : Infrastructure de l'embarcadère
- CLG : Collectivité Locale de
Ganvié
- CAS : Circonscription Administrative de
Sô-Ava
3500000
3000000
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2008 2009
ARRIVEE EVF
ANT
IE
CLG
CAS
Figure 8 : Répartition des
Recettes touristiques entre les différentes structures.
43
44
Les données de la figure portent sur les
différentes recettes qui reviennent à chaque structure
intervenant dans la gestion des ressources financières d'origine
touristique. Ces recettes de dix ans se présentent comme suit :
- Entretien des villas de francophonie : 6.254.600 FCFA
- Administration Nationale du Tourisme : 28.145.700 FCFA
- Infrastructure de l'embarcadère : 9.381.900 FCFA
- Collectivité Locale de Ganvié :
28.145.525 FCFA
- Circonscription Administrative de Sô-Ava :
2.833.775 FCFA
Il ressort de cette analyse qu'à part les
propriétaires des barques et hôteliers, ce sont l'Administration
Nationale du Tourisme et la collectivité Locale de Ganvié
qui bénéficient de grosses recettes.
III. L'utilisation et les réalisations issues
des ressources financières
III.1 L'utilisation des ressources
Elle est l'ensemble des actes concrets posés et
visibles à l'aide des ristournes allouées par l'ANT à la
collectivité locale de Ganvié. Toutes les
réalisations (écoles, infrastructures hôtelières,
centre de santé, maison des jeunes, monuments,
bibliothèques,...etc.) pourront aider le village dans son
développement à base de ces ressources.
III.2 Les différentes personnes impliquées
dans la gestion
Ces personnes sont, entre autres, les propriétaires des
barques et pirogues, les membres de l'ADIG, les agents de la DTT (acteurs
n°1) et les hôteliers qui sont en amont et en aval pour le bon
développement touristique.
Quant aux propriétaires et guides, ils utilisent leurs
bénéfices pour des réalisations privées. Ils sont
les gros bénéficiaires des ressources. Faute de la statistique
des recettes des propriétaires, le travail a été fait sur
ce qu'ils perçoivent dans chaque barque après la visite des
touristes à Ganvié.
Voici les deux tableaux (VI et VII) qui illustrent ces
résultats.
Tableau VI : Montants perçus par les
propriétaires et la DDT après chaque tour (Barque
motorisée) en F CFA
Nombre de
touristes
|
Prix
|
Recettes de la DDT
|
Recettes des
propriétaires
|
1 personne
|
7.050
|
650
|
6.400
|
2 personnes
|
10.100
|
1.300
|
8.800
|
3 Personnes
|
15.150
|
1.950
|
13.200
|
4 Personnes
|
20.200
|
2.600
|
17.600
|
5 Personnes
|
20.250
|
3.250
|
17.000
|
6 Personnes
|
24.300
|
3.900
|
20.400
|
7 Personnes
|
28.350
|
4.550
|
23.800
|
8 Personnes
|
32.400
|
5.200
|
27.200
|
9 Personnes
|
36.450
|
5.850
|
30.600
|
10 Personnes
|
30.500
|
6.500
|
24.000
|
Source : Embarcadère d'Abomey-Calavi
(juin 2011)
45
Le prix alloué à une barque évolue en
fonction du nombre de touristes et cela arrange le propriétaire du
Barque et la DDT. Aussi c'est un atout pour les touristes. Alors pour les
visites, il serait mieux d'être en groupe.
Tableau VII: Montants perçus par les
propriétaires et la DDT après chaque tour (Pirogue à rame
ou à voile)
Nombre de touristes
|
Prix
|
Recettes de la DDT
|
Recettes des Propriétaires
|
1 personne
|
6.050
|
650
|
5.400
|
2 personnes
|
8.100
|
1.300
|
6.800
|
3 Personnes
|
12.150
|
1.950
|
10.200
|
4 Personnes
|
16.200
|
2.600
|
13.600
|
5 Personnes
|
15.250
|
3.250
|
12.000
|
6 Personnes
|
18.300
|
3.900
|
14.400
|
7 Personnes
|
21.300
|
4.550
|
16.800
|
Source : Enquête de terrain (juin 2011)
Le prix alloué à une pirogue évolue en
fonction du nombre de touristes et mais cela n'arrange pas propriétaire
du Barque et la DDT. Aussi, c'est une perte de temps aux touristes. Alors, pour
les visites il serait mieux de prendre une barque motorisée.
Les tableaux V et VI montrent les différentes recettes
qui reviennent aux propriétaires des barques et à la DDT puis les
la différence entre une barque motorisée et une pirogue à
rame ou à voile.
46
III.3 L'Association pour le Développement et
l'Intégration de Ganvié (ADIG)
Née en Février 1990, elle a pour but de lutter
pour que la cité lacustre de Ganvié ait une partie dans
les frais que les touristes paient pour leurs visites à
Ganvié. Depuis lors, une somme de deux cents vingt cinq francs
par touriste est attribuée à Ganvié. Ces fonds
sont destinés pour la réalisation des infrastructures
sociocommunautaires dans le village. Mais ces ressources financières
d'origine touristique sont-elles bien gérées ?
Voici nos enquêtes menées à
Ganvié sur la gestion consigné dans le tableau
VII
Tableau VIII : La qualité de la gestion
des ristournes attribuées à Ganvié
Modalités
|
Populations
|
Employés
|
Effectifs
|
Taux(%)
|
Effectifs
|
Taux(%)
|
Bonne
|
03
|
9,68
|
06
|
12,24
|
Mauvaise
|
25
|
80,64
|
38
|
77,55
|
Pas de réponse
|
03
|
9,68
|
05
|
10,20
|
Total
|
31
|
100
|
49
|
100
|
Source : Enquête de terrain (Juin 2011)
Les données consignées dans le tableau VII
portent sur la gestion des ressources financières touristiques à
Ganvié. Sur les 18 personnes enquêtées à
Ganvié 1, toutes les réponses que nous avions eues sont
négatives. De même sur les 13 personnes de Ganvié
2, seulement 3 personnes ont parlé d'une bonne gestion. Les 3
autres ont préféré le silence.
47
Au total, sur les 31 personnes, 25 ont critiqué la
gestion des ressources. Quant aux employés, ils ne sont même pas
initiés à la gestion de ces ressources. Sur les 49
enquêtés, 38 ont reconnu aussi une mauvaise gestion. De toutes ces
réponses, nous pouvons dire que la gestion de ces ressources
financières à Ganvié est négative.
III.4 Les réalisations
Elles ont pour but d'oeuvrer pour le bon développement
de Ganvié. Dans cette idée, de nombreuses
infrastructures sociocommunautaires ont vu le jour dans les deux
arrondissements de Ganvié. Voici la chaîne de ces
réalisations
Photo 5: Les premières
réalisations des ristournes touristiques (Construction d'une module de
classes : groupe B)
Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011
|
Photo 6: Les premières
réalisations
des ristournes touristiques (Construction d'une module de
classes : la réfection des toits du groupe A)
Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011
|
Les ristournes touristiques ont permis de réaliser des
modules de classes pour l'éducation des enfants de la localité.
Un bon cadre pour les enseignants afin de participer à la
réduction de l'analphabétisme.
Photo 7 : La construction de la maison des
jeunes pour les loisirs et les activités culturelles à
Ganvié.
Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011
Photo 8 : La construction du marché
flottant pour redonner la valeur touristique et ancestrale à la
cité lacustre.
Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011
48
La cité lacustre est pauvre en équipements
marchands et des centres de loisirs. Toutes ces constructions ont donné
une nouvelle image à Ganvié dans le monde à
travers la construction du marché flottant. Le bien-être d'un
individu passe également par les loisirs et la culture qui se
singularisent dans le milieu lacustre.
AUTRES REALISATIONS
Elles sont en grande partie financées par les touristes
visitant la cité lacustre de Ganvié. La construction des
modules de Classe a pour but d'aider la population en matière de
scolarisation des jeunes filles ou garçons, une barque motorisée
pour le transport et la construction des centres de santé pour les
soins. Elles sont pour la plupart réalisées à
Ganvié 2. Elles sont entre, autres :
Photo 9 : La construction du centre de
santé pour les soins et l'accouchement maternel
Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011
Photo10 : Une barque motorisée pour le
transport
Cliché : DONOUVI A. ; Juin
2011
49
Les revenus touristiques ont permis de mettre à la
disposition de la population une barque pour l'accès aux soins de
santé et aux services sociaux. Améliorer l'état de
santé de la population passe par la construction des centres de
santé. Tout cela participe au développement de Ganvié
et au soulagement de la population.
IV. Problèmes
> Le mauvais état des habitations le long du circuit
touristique ;
> Le conseil communal peu actif dans la promotion
touristique.
> Insalubrité généralisée due
à la divagation des animaux, à la
défécation dans la nature et à la mauvaise
gestion des ordures;
> L'insuffisance d'infrastructures d'accueil ;
> Les activités touristiques sont surtout
limitées à Ganvié 1 et Ganvié
2
dans la commune ;
> La production d'objets artisanaux est faible ;
50
> Le sous-équipement, le manque de professionnalisme,
l'ignorance des
techniques de transformation de la jacinthe d'eau.
> La période de la crue ;
> Les sources de financement de la commune sont très
limitées.
> Il y a peu de matières imposables et
d'équipements marchands.
> Une faible capacité d'investissement de la
collectivité.
Ces problèmes sont autant de facteurs qui limitent le
développement du secteur à l'heure actuelle.
V. Suggestions
La gouvernance locale récemment engagée ne
saurait être exempte d'insuffisances quand on sait que tout changement
requiert un minimum de temps et d'apprentissage de savoir-faire et de
savoir-être en vue d'une adaptation des différents acteurs. Ainsi,
tout porte à croire que la valorisation d'écotourisme par une
bonne gouvernance locale est une source de richesse pour la dite commune.
Plusieurs suggestions ont été faites. Entre autres, il y à
:
> Toutes les parties prenantes dans la gestion de
l'écotourisme doivent
être associées pour une planification
adéquate, en sorte que les plans élaborés répondent
tant aux besoins des touristes qu'à ceux des résidents. Parmi les
parties prenantes qui devraient être associées à la
planification figurent le gouvernement, les communautés locales, le
secteur privé, les organisations non gouvernementales(ONG), les
instituts de recherche, ainsi que les agences de développement ;
> La planification écotouristisque au niveau
national exige des
politiques globales, des stratégies de
commercialisation, une fiscalité, des mesures d'incitation, la mise en
valeur des infrastructures, des systèmes de
51
52
transport et une législation adéquate (en
matière de santé, de sécurité, d'emploi,
d'investissement de rapatriement des bénéfices) ;
> La planification écotouristique au niveau local
doit être alignée sur le
plan national, elle doit couvrir les centres d'informations
pour visiteurs et touristes, l'accès au financement, le soutien aux
entreprises, les infrastructures, la communication, le transport et les
installations et services écotouristiques ;
> La gestion de la destination couvre la commercialisation,
la qualité de
service et des expériences, la gestion des visiteurs,
la fourniture d'informations et de services d'interprétation, la mise en
valeur des infrastructures, la mise en valeur des capacités, le
financement, la préservation et l'entretien des ressources naturelles et
culturelles ;
> Créer des Organismes de gestion des destinations
(OGD) peut être
pour gérer les différentes parties prenantes ;
> La planification et prise de décisions au plan local,
gestion des
transports et des OGD ;
> Mise en valeur des réglementations, gestion de la
région, exploitation
des installations (zones protégées, monuments ...)
;
> Mesures d'appui au secteur privé comme par exemple,
d'études de
marché, investissements dans les infrastructures
écotouristiques, renforcement des capacités pour aménager
l'état des habitats le long du circuit touristique, la rénovation
et à la réhabilitation des ouvrages existants et ouvrir des
nouvelles voies ;
> Investissements dans les entreprises
écotouristiques (hôtels, voyagistes, transports) ;
> Gestion des ONG (préservation, sociales,
culturelles) pour mener des
actions de plaidoyer pour l'entretien, l'équipement et
la gérance libre de la villa de la francophonie;
> Faire appel à des partenaires techniques et
financiers pour voir dans
quelles mesures ils pourront aider la population pour la mise
en valeur des ressources naturelles et culturelles ;
> Conseiller les gestionnaires et financer
l'écotourisme pour la
valorisation des potentialités de la Venise d'Afrique
;
> Mieux organiser les gestionnaires du transport à
travers les formations
et les conseils pour qu'ils soient beaucoup plus
professionnels et aussi à l'entretien des voies fluviales tracées
;
> Faire l'entretien préventif qui consiste à
échanger en temps utile, les
pièces d'usures des barques pour faciliter le
fonctionnement quotidien et à éviter une usure
accélérée des autres organes de la barque;
> La commune devrait s'assurer de la qualité de
service en demandant
l'avis des touristes, en enregistrant et en analysant les
plaintes (la jacinthe d'eau qui empêche la circulation...) des touristes
;
> Création d'un site internet pour la valorisation
des atouts écotouristiques à Ganvié pour les
internautes, cela permettra de faire la promotion des sites touristiques et
attirer les investisseurs dans le secteur ;
> L'intégration des femmes et la participation des
communautés locales
afin de mieux comprendre leurs besoins et leurs souhaits .Il
s'agit d'une stratégie durable qui tient compte des facteurs
environnementaux, sociaux et économiques ;
53
? Et enfin, poursuivre les campagnes de sensibilisation
à l'endroit des
gestionnaires sur l'intérêt et s'organiser pour
une gestion équitable et raisonnable gage d'un développement
durable et la réduction de la pauvreté.
La réduction de la pauvreté n'est pas
automatique. Les interventions positives et mûrement
réfléchies peuvent considérablement accroître les
retombées positives de l'écotourisme sur les pauvres. Permettre
aux pauvres d'accéder aux marchés exige du secteur privé,
des spécialistes ainsi que le gouvernement, qu'ils oeuvrent de concert
à destination.
Conclusion
54
55
La prise en charge par les populations elles-mêmes du
développement de leurs localités constitue l'un des objectifs
majeurs de la décentralisation dans laquelle s'est engagé le
Bénin en 1995 après l'historique conférence des forces
vives de la nation de Février 1990.
Convaincus, que rien de concret ne peut se faire dans la
division, les différents acteurs du tourisme doivent être unis
autour des tâches de développement avec un respect mutuel des
convictions religieuses et politiques des uns des autres ce qui garantit la
durabilité du développement amorcé à
Ganvié. Ganvié la venise d'Afrique qui regorge
beaucoup d'atouts touristiques pour son développement et
l'épanouissement de sa population. Pour assurer l'efficacité des
outils mise en oeuvre, la participation de la population locale doit être
primordiale, ce qui est le mieux possible avec un état
démocratique des réformes.
D'après les analyses et les informations recueillies
sur ce thème, il ressort que Ganvié dispose d'un
potentiel touristique important mais beaucoup de contraintes entravent la
gestion rationnelle des composantes environnementales pour un tourisme durable.
Pour être effectif, la gouvernance locale, doit tenir compte de l'apport
de la population à la base. Etant donné que les autorités
locales travaillent pour la population, il est urgent qu'il y ait une gestion
concertée entre les deux parties afin d'assurer une bonne gouvernance
locale.
Les constats permettront sans doute aux autorités
locales et aux gestionnaires touristiques de Ganvié
d'élaborer un plan stratégique de gouvernance pour
l'écotourisme qui reste toujours précieux pour tout
développement social, culturel, économique et durable.
56
Bibliographie
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faisabilité sur les potentialités du tourisme comme contribution
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bibliographie. Abomey-Calavi: UNB/FLASH/DGAT, 9p.
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2ème édition, Porto novo, 62p.
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8- BOKO et al : Rapport de Stage Déc. 2005 :
Ecotourisme et développement durable : Organisation Socio-
institutionnelle de l'écotourisme dans le village
d'Avrlékété, Cotonou.
9-
57
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développement communautaire. Coopération de
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10- CHODATON P., (2004) : Contribution à
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lutte Contre la Pauvreté., (2002) : Document de stratégie de la
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17- ENGEL HARDE P. (1998) : L'Afrique miroir du monde ?
Plaidoyer pour une nouvelle économie. Paris : Arléa. Diffusion
Seuil, 224 p.
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touristiques dans les pays en développement. Paris, Ministère de
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19- GENY, P. & al (1992). Environnement et
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20-
58
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Bénin : une activité en pleine expansion, les cahiers
d'Outre-Mer, pp 226-237.
21- MADELEINE M., (2008) Les mots Clés de la
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22- MAMA A., (1998) Atouts et contraintes lies à
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23- MILLIER J.P.,(2008) Tourism impacts :the social cost of
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pauvreté : Recommandation pour l'action .Madrid, Espagne, Marcos,
55p.
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l'analyse spatiale du développement locale et des stratégies de
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29- PNUD. (2002) : Gouvernance locale dans la perspective de
la réduction de la pauvreté en Afrique, 40p
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59
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de gestion /Utilisation de l'eau. CEDA, 102p
31- PPEA. (2010) : Intermédiation sociale pour les
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2008, Bénin, 62p.
32- RIBOT J. (2002): Décentralisation africaine:
Acteurs locaux, Pouvoir et accessibilité. Démocratie, Gouvernance
et droit de l'homme. Genève: United Nations Research Institute for
Social Development (UNRISD) and International Development Research Centre
(IDRC). (Consulté le: 25.10.2010), 59p
33- TEVOEDJRE A. (1987) : La pauvreté richesse des
peuples. Paris : Les éditions ouvrières. Collection
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34- VISSER K. (2000) Les guides touristiques/tourisme coteau.
Communiqué de Presse. Paris. pp6
35- WHELAN T., 1993 : L'écotourisme : Gérer
l'environnement. Paris, France, Nouveaux horizons, 3ème
édition, 198p
36- WOROU O.N., 2002 : Atouts et contraintes techniques
relatifs à la promotion de l'écotourisme dans la forêt
classé de la Lama. Mémoire de DIT : CPU : UN du Bénin,
148p.
Sites internet :
www.google.com
www.gouvbénin.bj
www.omt.com
http://www.intracen.org/poverty-reduction/TLPRP
Tourism-
60
Liste des tableaux :
Tableau I: Centres de documentation et informations recueillies
.21
Tableau II : Tarif de visite a Ganvie ..39
Tableau III: Tarifs de groupe (au moins dix personnes) ..40
Tableau IV : Location d'embarcation de demi-journée et
d'une journée à la STC .41
Tableau V : Les taxes perçues des tarifs appliqués
aux béninois ..42
Tableau VI: Montants perçus par les propriétaires
et la DDT après chaque tour (Barque
motorisée) ..52 Tableau VII: Montants perçus par
les propriétaires et la DDT après chaque tour (Pirogue
à rame ou à voile) .53 Tableau VIII : La
qualité de la gestion des ristournes attribuées à
Ganvié .54
Liste des figures :
Figure 1 : Situation de la commune de Sô-Ava
....28
Figure 2 : Carte administratif du secteur d'étude ..29
Figure 3 : Carte hydrographique du secteur d'étude 31
Figure 4 : Formations géologiques et unités
géomorphologiques du secteur d'étude 34
Figure 5 : Histogramme de la population en 2002 et la projection
de 2010 .35
Figure 6 : Histogramme des arrivées à
Ganvié 1995 à 2009 .45
Figure 7 : La statistique des recettes touristiques à
Ganvié 1995 à 2009 .48
Figure 8 : Répartition des recettes touristiques entre les
différentes structures 50
Liste des photos :
Photo 1 : La végétation semi aquatique : la
jacinthe d'eau 32
Photo 2 : La végétation des terres exondées
..32
Photo 3 : Les habitats sont construits sur pilotis et
groupés .....36
Photo 4 : Les habitats sont toujours groupés. Les maisons
sont des habitations traditionnelles sur pilotis et sont
généralement en "ébène rouge", bois qui
résiste plus à la
dégradation par l'eau ..36 Photo 5: Les
premières réalisations des ristournes touristiques (Construction
d'une
module de classes : groupe B) 55 Photo 6 Les premières
réalisations des ristournes touristiques (Construction d'une module
de classes : la défection des toits du groupe A)
55 Photo 7 : La construction de la maison des jeunes pour les loisirs et les
activités
61
culturelles à Ganvié 56
Photo 8 : La construction du marché flottant pour redonner
la valeur touristique et
ancestrale à la cité lacustre 56 Photo 9 : La
construction du centre de santé pour les soins et l'accouchement
maternel .57
Photo10 : Une barque à voile pour le transport 57
Annexes
62
63
QUESTIONNAIRE :
A l'endroit des autorités locales
Ce questionnaire est établi dans le cadre d'une
collecte d'informations/données sur les impacts socio-économiques
de l'écotourisme sur la pauvreté à
Ganvié.
Date :
NOM :
Prénoms :
Titre :
1-Connaissance/Perception du touriste/écotourisme
2-Attribution et organisation dans le secteur
écotouristique.
3-Combien de touristes arrivent en moyenne dans l'arrondissement
par an ?
4-Hospitalité et accueil (Valeurs accordées aux
étrangers en général et aux touristes).
5-Quelles sont les périodes de grande affluence ?
64
6-Existe t-il des structures locales qui s'occupent de
l'activité écotouristique ?
7-Existe-il des guides officiels ?
8-L'accès au site écotouristique est-il payant ?
? Oui : Combien ? . ? Non
9-Quelle est la part du revenu écotouristique dans le
budget de
l'arrondissement ?
10-Quelle est la capacité des infrastructures dont
dispose votre Arrondissement ?
11-Cette capacité couvre-t-elle la demande ?
12-Quelle place occupe l'écotourisme dans le plan de
développement local ?
13-Intérêt des touristes pour votre
Arrondissement.
65
14-Effets bénéfiques induits par
l'écotourisme au plan individuel et au plan communautaire.
15-Ecotourisme : quelles sont les entraves à son
développement durable et sa participation active par la population
locale ?
66
QUESTIONNAIRE :
A l'endroit des institutions
Ce questionnaire est établi dans le cadre de collecte
des informations /données sur les impacts socio-économiques de
l'écotourisme sur la pauvreté à Ganvié.
Date :
NOM :
Prénoms :
Titre :
1-Connaissance /Perception du tourisme ; du touriste et
d'écotourisme.
2-Attribution et organisation de votre structure dans le
secteur écotouristique.
3-Quelles sont vos initiatives de développement
écotouristique dont l'arrondissement bénéficie.
4-Les acteurs et les promoteurs de ces initiatives.
67
5-Existence d'initiative locale spontanée.
6-Difficultés rencontrés dans le cadre de la
gestion environnemental avec la population.
7-Solutions envisagées et solutions mises en oeuvre de
l'écotourisme dans le développement local.
8-Perspectives d'amélioration de l'écotourisme
dans la réduction de la pauvreté.
9-Effets bénéfiques induits par
l'écotourisme : au plan individuel et au plan local.
10-La politique de développement durable de
l'écotourisme.
68
QUESTIONNAIRE :
A l'endroit de la population riveraine (chef
traditionnel)
Ce questionnaire est établi dans le cadre de collecte
des informations /données sur les impacts socio-économiques de
l'écotourisme sur la pauvreté à Ganvié.
Date :
NOM :
Prénoms :
Titre :
1-Historique du village
2-Connaissance liée au tourisme et à
l'écotourisme.
3-Valeurs civilisations et coutumes pouvant attirer les
touristes.
4-Ressources naturelles pouvant servir de base au
développement de l'écotourisme.
5-Quelles sont les activités de la population locale ?
69
6-Leçons retenues des expériences
précédentes éventuelles de l'écotourisme
7- Quels sont les changements apportés par
l'écotourisme sur l'environnement ?
8-Niveau d'implication et d'adhésion des
autorités traditionnelles dans la gestion de l'écotourisme pour
son développement local.
9-Problèmes entravant le développement de la
localité en général.
10-Changements désirés par la population par
rapport à l'écotourisme dans la réduction de la
pauvreté.
70
QUESTIONNAIRE :
A l'endroit du chef de village ou quartier de
ville
Ce questionnaire est établi dans le cadre de collecte
des informations /données sur les impacts socio-économiques de
l'écotourisme sur la pauvreté à Ganvié.
Date :
NOM :
Prénoms :
Profession :
1-Historique du village
2-Quelles sont les différentes fêtes
coutumières de votre localité ?
3-A quel moment précis de l'année sont-elles
célébrées ?
4-Quelles sont les différentes activités qui se
pratiquent dans votre localité ?
71
5-Comment et à quel moment de l'année se pratiquent
dans votre localité ?
6-Existe-il des structures locales qui s'occupent de
l'activité écotouristique ?
7-Quelles sont les périodes de grande affluence par les
touristes dans votre localité ?
8-Avantages et inconvénients de l'écotourisme dans
votre localité.
9-Effets bénéfiques induits par
l'écotourisme dans votre quartier.
10-Perspectives d'amélioration de l'écotourisme sur
le plan socio-
économique.
72
Fiche individuelle de collecte des
informations/données sur les impacts socio-économique de
l'écotourisme sur la pauvreté à
ganvié.
Date :
NOM :
Prénoms :
Profession :
Ecotourisme :
Avantages :
Inconvénients :
Rôles de la population :
73
Tables des matières
Sommaire .2
Dédicace ..3
Remerciements 4
Sigles et acronymes .5
Résumé/Abstract .7
Introduction 9
Chapitre I : Cadre théorique de
l'étude, matériels et méthodes 12
I. Cadre théorique de l'étude 13
I.1 Problématique ..13
I.2 Hypothèses de recherche et objectifs de
l'étude ..16
I.2.1Hypothèses .16
I.2.2 Objectifs 17
I.2.2.1 Objectif global 17
I.2.2.2 Objectif spécifiques 17
I.3 Recherche documentaire ..17
I.3.1 Clarification conceptuelle .17
I.3.2 Point des connaissances 18
II. Matériels et méthodes 20
II.1 Matériels et outils de collecte des données
.20
II.2 Méthodes .21
II.2.1 La recherche documentaire ..21
II.2.2 Les travaux de terrain ..22
II.2.3 Dépouillement, traitement des données et
analyse des résultats .....24
II.2.4 Difficultés rencontrées .24
Chapitre II : Fondements naturels et humains
du tourisme à Ganvié .26
I. Localisation 27
II. Caractéristiques biophysiques ..30
II.1 Climat .30
II.2 Hydrographie ..30
II.3 Sols et végétation 32
II.4 Géologie et ressources naturelles 33
III. Fondement humain .35
74
III.1 Effectif de la population et type d'habitat
|
.35
|
III.1.1 Effectif de la population
|
.35
|
III.1.2 Type d'habitat
|
.35
|
III.2 Activités économiques
|
..36
|
Chapitre III : Effets socioéconomiques de
l'écotourisme à Ganvié
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38
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I. La politique tarifaire
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39
|
II. La répartition des ressources financières
|
..41
|
II.1 L'évolution des flux touristiques et des ressources
financières
|
43
|
II.2 L'évolution des flux touristiques à
Ganvié
|
.43
|
II.3 L'évolution des ressources financières
touristiques à Ganvié
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48
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III. L'utilisation et les réalisations issues des
ressources financière
|
.51
|
III.1 L'utilisation des ressources
|
51
|
III.2 Les différentes personnes impliquées dans la
gestion
|
..51
|
III.3 L'Association pour le Développement et
l'Intégration de Ganvié (ADIG)
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54
|
III.4 Les réalisations
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..55
|
IV. Problèmes
|
57
|
V. Suggestions
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58
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Conclusion
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62
|
Bibliographiques
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..64
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Liste des tableaux
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..68
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Liste des figures
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.68
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Liste des photos
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.68
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Annexes
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.70
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