Introduction
Le monde capitaliste est caractérisé par une
économie libérale. Dans ce contexte, l'économie est
ouverte à la concurrence, les entreprises se doivent de faire preuve
d'imagination, d'innovation et de créativité pour saisir les
opportunités qu'offre le marché. De ce fait, le client est de
plus en plus exigeant, il connaît ce qu'il veut, il se crée son
propre produit par l'expression de ses besoins. De toute évidence, comme
ayant été démontré par plusieurs experts en
sciences de gestion (surtout en marketing), il revient plus cher à une
entreprise de conquérir un nouveau client que d'en fidéliser un
ancien. Les entreprises sont donc tenues à plus d'efforts de marketing
pour rendre fidèle leurs clients actuels. Ces efforts conduisent au
succès commercial de l'entreprise. En fait, une entreprise ne vit que si
elle vend et elle ne vend que si elle adapte un plan commercial
c'est-à-dire son marketing mix à l'environnement externe.
En République du Congo, nous observons depuis quelques
années l'installation des entreprises privées ayant comme
activité, la commercialisation des bouquets de télévision
satellitaire. Particulièrement le marché de Brazzaville, sur
lequel se fonde l'objet de notre travail.
L'installation de ces entreprises, est, sans doute, due
à l'insatisfaction des consommateurs par rapport à la
qualité des programmes et des images diffusées par les
différentes chaines locales et celles de la République
Démocratique du Congo (RDC). Les deux Congo représentent
près de cinquante (50) chaines dont les trois-quarts (¾) sont de la
RDC.
La société CANALSAT est l'une des entreprises
présente sur le marché congolais des bouquets de chaines
satellitaires avec ses différentes offres et formules satellitaires.
L'arrivée de CANALSAT révolutionne le paysage audiovisuel
africain en général et congolais en particulier. Le bouquet de
télévision diffusé à l'origine sur le continent
africain est Canal+ AFRIQUE.
CANALSAT désigne un bouquet de télévision
initialement lancé sur la dénomination de canalsatellite en
version analogique puis numérique. Son activité principale est la
Télévision par satellite, télévision par ADSL,
télévision par câble et la TNT.
Etant leader sur le marché congolais et ayant une
grande part de marché dans la diffusion des chaines satellitaires,
CANALSAT est confronté, à ce jour, à un seul concurrent
sur le marché de Brazzaville, MOSAÏQ TV qui, offre des
chaînes satellitaires mais dans un registre moins important et à
prix très compétitif.
Face à cette concurrence qui pourrait s'avérer
redoutable, CANALSAT se doit de bâtir une stratégie marketing
conforme et adaptée à la nouvelle donne. Cette stratégie
consisterait à valoriser le produit, stabiliser le prix, redynamiser ses
canaux de distribution et promouvoir son produit par une communication de masse
adaptée à la cible.
Une telle stratégie ne peut être mise en
application que par la mise en oeuvre d'une politique marketing à
savoir, le marketing mix, qui est une démarche permettant l'application
cohérente des quatre variables fondamentales:
Ø Le produit (Product) ;
Ø Le prix (Price) ;
Ø La distribution (Place) ;
Ø La communication (promotion) ; tels sont les
quatre « P » de Jérôme McCarthy.
Le marketing mix est le maître-mot de notre travail de
par son importance au sein d'une entreprise en situation de concurrence.
De ce fait, notre thème intitulé
« L'impact de la politique marketing de CANALSAT à
Brazzaville » se justifie, car ce thème n'a pas
encore fait l'objet d'une étude au préalable
Notre étude permettra de cerner le marketing mix de
CANALSAT au niveau de Brazzaville afin d'en évaluer l'impact sur les
consommateurs, tel est l'objectif général de notre travail.
Sachant que toute entreprise évolue dans un
environnement dynamique, CANALSAT se devrait de revoir continuellement son
action marketing.
Par ailleurs, cette étude permettra d'atteindre trois
objectifs spécifiques à savoir :
· Analyser le marché de CANALSAT ;
· Connaître l'impact du mix marketing sur les
consommateurs à Brazzaville;
· Proposer les stratégies pour améliorer
son marketing mix.
La problématique poursuivie par notre étude
s'articule sur une question :
Ø Le leadership de CANALSAT serait-il dû à
une application concrète du marketing mix ?
Cette problématique nous conduit à examiner
l'hypothèse suivante :
Ø Hypothèse : Les ventes des produis
CANALSAT ne se feraient pas grâce à une application
concrète du marketing mix car ses messages publicitaires ne sont pas
orientés vers un public cible.
Pour mieux cerner le problème posé nous avons
consulté la documentation suivante :
Chirouze A. et Chirouze Y. dans leur ouvrage
`'INTRODUCTION AU MARKETING initiation à la
cybermercatique '' en plus de l'analyse sur le marketing
mix, ils intègrent la cybermercatique
Dans la 13e édition du `'
Marketing management'' de Kotler P. et Dubois B, les auteurs
traitent non pas seulement du marketing mix, mais aussi des stratégies
de construction d'une politique de produit et des stratégies de choix et
d'animation des circuits de distribution.
Jacques Lendrevie et Denis Lindon dans leur ouvrage `'
Mercator : Théories et nouvelles pratiques du
marketing'' souligne l'aspect marketing en montrant son
rôle, et en plus de cela, les moyens d'actions du marketing et les
différentes politiques du marketing.
Bakossika Lipika Claude P. dans son mémoire
« analyse du marketing mix du produit source mayo »
à Brazzaville, met l'accent sur le marketing mix du
produit source mayo ainsi que son application sur la SN PLASCO.
Kiesse Lyse F. dans son mémoire `' Le
marketing mix dans la micro entreprise congolaise : cas des ateliers de
vannerie de la ville de Brazzaville `' montre l'aspect de la
non applicabilité du marketing par les artisans et dégage les
avantages liés au marketing mix dans ce secteur.
BAMBOUS PENDA N. G. dans son mémoire
`'Analyse de la stratégie de vente des bouquets TV
satellitaires : cas de MOSAÏQ TV'' souligne les
différentes stratégies que l'entreprise met en oeuvre pour la
vente de ses bouquets et suggère une meilleure stratégie ;
vu le niveau de son concurrent.
Concernant l'approche de notre travail, notre réflexion
suit une méthode bipolaire de confrontation entre la théorie et
la pratique. La recherche documentaire et le travail sur le terrain nous ont
permis de recueillir des informations suivantes :
Ø La recherche documentaire nous a permis de mieux
comprendre ce qu'est le marketing mix par le biais des ouvrages, des travaux,
des cours à l'E.S.G.A.E et à l'internet ;
Ø L'enquête sur le terrain a consisté en
un sondage auprès du public avec comme population mère la
population de Brazzaville et un échantillon tiré au hasard
constitué de 90 individus avec une moyenne de 10 individus par
arrondissement. Nous avons pris comme caractéristique des
enquêtés, le sexe (féminin et masculin), la situation
géographique (les neuf arrondissements de la ville de Brazzaville), la
catégorie socioprofessionnelle (cadre moyen, supérieur,
élèves/étudiants, autres), l'âge (la tranche
d'âge choisie étant comprise entre 18ans et plus).
Pour traiter nos données nous avons
procédé par l'analyse statistique classique, qui repose sur les
statistiques des fréquences relatives. Les informations
collectées ont été dépouillées puis
analysées et les résultats de l'analyse ont permis de faire une
interprétation conformément aux objectifs poursuivis soit pour
infirmer soit pour confirmer l'hypothèse émise en supra.
Bien que l'on ne parvienne à rien sans efforts, dans ce
monde où rien n'est donné, mais il n'en demeure pas moins vrai
que les difficultés rencontrées sur le terrain sont
réelles.
La restitution de notre travail d'étude est
présentée en deux parties comportant chacune deux
chapitres, deux sections et deux paragraphes.
La première partie traite du cadre théorique. Au
chapitre premier, nous présentons la démarche marketing de sa
définition jusqu'à son champ d'action, suivie de la notion de
marché ; et du marketing mix avec ces 4P (produit, prix, place,
promotion) au deuxième chapitre.
La deuxième partie est consacrée à
l'analyse de notre étude. Le premier chapitre est réservé
à la présentation et l'analyse du marché de CANALSAT, le
deuxième chapitre est consacré à l'impact du marketing mix
de CANALSAT sur l'évolution des ventes à Brazzaville suivi des
suggestions.
Première partie : Cadre théorique et
conceptuel du marketing et du marketing mix
Cette première partie essentiellement théorique
est basée sur un rappel des généralités du
marketing et de la notion de marché au premier chapitre, suivie du
Marketing mix avec les quatre (4) P au chapitre II.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DU
MARKETING
Créé à partir de l'expression anglaise
market (marché), le terme marketing traduit l'idée de base qui
prend en compte l'opinion des consommateurs en amont d'une décision
d'entreprise ou de toute action commerciale. C'est la victoire de
l'économie de marché sur l'économie de production. La
production est ramenée au simple rang d'outil permettant
d'élaborer les produits ou les services correspondant aux besoins des
consommateurs.
La démarche marketing d'une entreprise se fait en trois
temps qui correspondent aux trois facettes du marketing : une
démarche d'abord analytique, puis stratégique (ces deux
démarches peuvent être regroupées sous le mot
« Mercatique »), et enfin une démarche
opérationnelle (Marchéage).
- La démarche analytique :
première phase de la démarche marketing, elle étudie les
différentes composantes du marché et de son environnement avant
toute décision stratégique.
Ces études, qualitatives et quantitatives, portent
généralement sur le marché : principaux acteurs
(fournisseurs, concurrents, clients), environnement produits, circuits de
distribution, mode de communication...
Une partie de l'étude porte également sur
l'entreprise, ses produits, ses marques, sa distribution, sa
communication...
- La démarche
stratégique : le marketing stratégique permet de
définir les objectifs généraux de l'entreprise, de choisir
un (ou plusieurs) marché-cible, d'adapter une stratégie de
segmentation du marché, de positionner les produits sur ce
marché... Il correspond à un élément de prises de
décisions concernant l'entreprise.
- La démarche
opérationnelle : le marketing opérationnel a pour
but de concrétiser les choix effectués
précédemment. Le responsable marketing doit en fonction de la
stratégie adoptée, développer un plan d'action pour chaque
composante du produit (ou service)
o Plan produit (élaboration du produit, de son
emballage...),
o Plan prix (détermination et test de prix),
o Plan distribution (Choix d'un réseau de distribution,
merchandising, management des forces de vente...),
o Plan communication (publicité, promotion des
ventes...).
Ce premier chapitre concerne le marketing, de sa
définition à son champ d'action en passant par son
évolution (première section) et de la notion de marché
à travers sa définition, ses caractéristiques ainsi que
les différents marchés d'une entreprise (deuxième
section).
Section 1 : Définition, évolution et
champ d'action du marketing
Dans cette section, il est question de donner une
définition du marketing, connaître son évolution au premier
paragraphe et son champ d'action au paragraphe 2.
Paragraphe 1 : Définition et évolution du
marketing.
A. Définition du marketing
Les définitions du marketing sont nombreuses, mais
elles traduisent toutes une même originalité. Le marketing
représente un nouvel état d'esprit s'appuyant sur des techniques
précises qui visent à satisfaire dans les meilleures conditions
les besoins de la clientèle.
C'est une démarche qui, fondée sur
l'étude scientifique des désirs des consommateurs, permet
à l'entreprise, tout en atteignant ses objectifs de rentabilité,
d'offrir à son marché-cible un produit ou un service
adapté1(*).
En 1948, L'American Marketing Association définissait
ainsi le marketing :
« le marketing est la réalisation des
activités de l'entreprise destinées et associées à
la diffusion de biens et services des producteurs aux consommateurs ou aux
utilisateurs »2(*)
Cette définition est la plus proche de
l'étymologie : to market, mettre sur le marché,
commercialiser. La fonction marketing était une pensée
unidirectionnelle : de l'entreprise vers le client. On était encore
loin du « concept marketing » qui a émergé
plus tard, selon lequel le rôle de l'entreprise est d'écouter et
de satisfaire les besoins des clients.
Des années 1970 jusqu'en 2004, la définition de
l'American Marketing Association, reproduite dans bon nombre de manuels,
était la suivante : « Le marketing consiste à
planifier et mettre en oeuvre l'élaboration, la tarification, la
promotion et la distribution d'une idée, d'un bien ou d'un service en
vue d'un échange mutuellement satisfaisant pour les organisations et les
individus ».
Cette définition descriptive soulignait un certain
nombre de traits significatifs :
- la double dimension stratégique et
opérationnelle du marketing ;
- les 4p : politiques de produit, de prix, de
distribution (placement) et de promotion-publicité ;
- les différents objets d'application : biens,
services et idées ;
- la finalité du marketing : créer de la
satisfaction mutuelle
C'est sans doute ce dernier aspect qui prête le plus
à discussion : la satisfaction des clients est-elle la
finalité du marketing ou un moyen obligé dans un contexte de
libre choix et de libre concurrence ? La définition de L'American
Marketing Association, dont le rôle est de promouvoir la profession, tend
à montrer le marketing sous un jour vertueux...
Lendrevie J., propose une définition condensée
plus « réaliste » du marketing :
« Le marketing est moyen d'action qu'utilise les organisations pour
influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles
dépendent »3(*).
Cette définition souligne que :
- Le marketing est essentiellement orienté vers
l'action ;
- Le marketing est un moyen à la disposition des
organisations au-delà des seules entreprises : les principes et les
techniques du marketing s'appliquent aux entreprises du secteur marchand tout
autant, avec les politiques et même aux institutions religieuses.
- Le marketing met en oeuvre une stratégie
d'influence : l'influence n'est pas nécessairement la
manipulation, mais elle s'inscrit clairement dans un jeu de pouvoir entre
l'organisation et ses publics
- Le marketing s'inscrit dans l'espace du choix et non de la
contrainte : dans un espace de libre discussion et de liberté de
pensée et d'action, chacun influence autrui par sa façon
d'être et d'agir. Ni les entreprises, ni les organisations n'ont le
monopole de l'influence et le marketing est une stratégie parmi tant
d'autres ; la liberté est de plus la condition nécessaire de
l'influence : le marketing n'a pas sa place dans un univers de contrainte
ou d'absence de choix.
Voici une définition développée du
marketing selon Lendrevie J4(*). « le marketing est l'effort
d'adaptation des organisations à des marchés concurrentiels, pour
influencer en leur faveur des comportements des publics dont elle
dépendent, par une offre dont la valeur perçue est durablement
supérieure à celle des concurrents ».
Dans le secteur marchand, le rôle du marketing est de
créer de la valeur économique pour l'entreprise en créant
de la valeur perçue par les clients. 5(*)
De cette définition découle que :
- Le marketing est un effort
d'adaptation : les organisations dépendent de leurs
publics et qu'elles n'ont pas de pouvoir de contrainte;
- Le marketing a pour rôle de créer une
valeur perçue supérieure à celle des
concurrents : sur des marchés concurrentiels, le meilleur
moyen d'influencer le comportement de ses publics est de proposer une offre
dont la valeur est perçue positivement par les clients. La valeur d'une
offre n'existe pas en soi, elle est toujours relative à celle des
concurrents. Le marketing s'inscrit dans un univers concurrentiel et la
meilleure offre, à un moment donné, peut cesser d'être le
lendemain par l'action des concurrents.
- Le marketing s'inscrit dans la
durée : il faut non seulement conquérir les clients
mais les fidéliser. C'est pourquoi la proposition de valeur qui est
faite aux clients ne doit pas seulement paraitre supérieure aux
concurrents avant l'achat, pour influencer la décision, mais
également à l'expérience et, après celui-ci, par le
biais d'un programme relationnel.
B. Evolution du marketing
Le marketing n'a pas toujours existé. Il trouve son
origine dans l'évolution de l'économie, au début du
siècle dernier : les mutations économiques majeures du XXe
siècle ont influé directement sur l'avènement et la
transformation progressive du marketing. Les mutations économiques du
siècle dernier.
- Jusqu'à la première guerre mondiale, dans les
pays développés, l'activité économique était
dominée par la production. L'offre était souvent
supérieure à la demande solvable. La vente était une
activité secondaire qui permettait l'écoulement des produits vers
les consommateurs.
- La crise de 1929 va modifier radicalement le paysage
économique. La surproduction due à la baisse de la demande
solvable pousse les entreprises à développer la vente des
produits pour écouler leur production. C'est l'époque de la
création des premiers magasins populaires en France (1929 :
Uniprix ,1931 : Prisunic, 1932 : Monoprix). Aux Etats-Unis, le
développement de la pratique du marketing s'accompagne d'une
réflexion sur la discipline ; la première
revue « Journal of marketing » nait en 1936.
- La reprise après la seconde guerre mondiale va encore
accentuer ce phénomène : la demande augmente fortement, les
capitaux affluent ; les capacités de production connaissent une
croissante très forte, la concurrence est de plus en plus vive. La vente
des produits va peu à peu supplanter la production et prendre une place
prépondérante dans l'activité économique. Le
développement de politiques des marques pousse les entreprises à
faire davantage connaitre leurs produits par la publicité et à
s'organiser pour les vendre de façon plus efficace. C'est dans les
années cinquante que le marketing se propage dans les économies
capitalistes évoluées, en France notamment, via les filiales des
sociétés américaines.
- Les années soixante consacrent l'avènement de
l'économie de marché, apparue dans le nord-est des Etats-Unis
dès les années 1920, et de la pensée marketing, ce que
Peter Drucker5(*) traduira
quelques années plus tard , dans son ouvrage « La
nouvelle pratique de la direction des entreprises »(Editions
d'Organisation, 1975) par une phrase devenue célèbre :
« Fabriquez ce que vous pouvez vendre, plutôt que
d'essayer de vendre ce que vous ne pouvez pas fabriquer
» .C'est le marché, et les besoins et
motivations des consommateurs (ensuite leurs critiques, avec la naissance du
consumérisme, qui vont déterminer la production.
Cette période voit la création et le
développement des premiers hypermarchés et grande distribution en
général.
- La crise du pétrole, en 1973 ; et ses incidences
en matière d'inflation, de chômage, de diminution de la
croissance, va entrainer une concurrence sévère sur le prix
(apparition des produits génériques dans les grandes surfaces) et
l'idée, en Allemagne, de la création d'une nouvelle forme de
distribution, le hard discount. Dans les économies
développées, le marketing de masse arrive à son
apogée dans les années soixante-dix. Les entreprises communiquent
de plus en plus sur leurs marques pour imposer leurs produits dans la grande
distribution.
- Vers la fin des années soixante-dix, la concurrence
grandissante favorise un virage vers un marketing plus segmenté :
de nombreuses entreprises cherchent à démarquer leurs produits de
la concurrence en les positionnant sur des créneaux moins porteurs mais
aussi moins concurrencés.
- Entre les années quatre-vingt-cinq et
quatre-vingt-quinze, le rééquilibrage progressif de
l'économie mondiale, la baisse généralisée de
l'inflation et la lente inflexion de la courbe du chômage vont permettre
un retour vers la qualité, le service, et marquer les prémices
d'un marketing plus adapté au client.
- Les dernières années du XXe siècle
voient à la fois une quasi mondialisation du marketing après
l'écroulement de presque tous les régimes communistes et
l'avènement, toujours aux Etats-Unis, de la « Nouvelle
économie » (internet, téléphonie), la
majorité des grands groupes de distribution propose peu à peu des
sites de vente de produits sur internet. Une réorganisation de ce
nouveau mode de distribution se dessine peu à peu.
Les mutations économiques du début du XX
siècle
Les années 2000 débutent avec un certain nombre
d'éléments économiques marquants :
- L'explosion de la « Nouvelle
économie » : le dégonflement de la
« bulle internet » entraine la fermeture de nombreux sites
de vente de produits économiquement non rentables ;
- La suprématie du « tout
numérique » : la technologie numérique s'impose en
force dans de nombreux domaines (télévision, photographie,
vidéo, internet, musique...) et bouleverse de nombreux marchés et
une multitude d'habitudes de la part des consommateurs ;
- L'augmentation du cours du pétrole, qui a atteint des
sommets historiques l'entrée de quelques grands pays émergents
dans l'économie mondiale :l'Inde, avec l'OPA réussie de
Mittal Steel sur Arcelor, la Chine, dont le budget de recherche et
développement se situe au troisième rang mondial derrière
ceux des Etats-Unis et de l'Union européenne, la République
populaire du Vietnam, qui vient d'intégrer l'Organisation mondiale du
commerce(OMC). Un rééquilibrage de l'économie mondiale est
en train de s'opérer.
- La prise de conscience des politiques de la
nécessité de préserver l'environnement des effets de
l'activité humaine.
La naissance d'un esprit marketing a entrainé des
modifications profondes dans la structure des entreprises.
Traditionnellement, l'organisation de l'entreprise
était structurée autour de la production, autour de laquelle
gravitaient des services administratifs et commerciaux.
L'entreprise fabriquait des produits pour un marché
qu'elle connaissait souvent peu car elle pouvait écouler toute sa
production sans se préoccuper beaucoup de ses clients.
Avec le marketing, l'organisation structurelle de l'entreprise
a été radicalement modifiée : le service marketing
(et avec lui la connaissance du marché) occupe une place centrale autour
de laquelle s'organisent les autres services de l'entreprise.
La production prend souvent une place de plus en plus
restreinte avec la multiplication des sous-traitants.
Cette nouvelle structuration permet à l'entreprise de
réagir beaucoup plus rapidement aux modifications de tendance du
marché.
Paragraphe II : Champ d'action du marketing
Jadis le marketing était spécifique aux
entreprises industrielles et commerciales pour la création et la vente
de leurs produits.
Mais de nos jours, avec la nouvelle conception du marketing,
on constate un élargissement du marketing dans des secteurs autres que
la production des biens.
Nous constatons de plus en plus l'émergence du
marketing dans le secteur des services.
Le marketing s'applique maintenant à la totalité
de la société en intégrant les collectivités
territoriales, les administrations, les associations, les parties politiques,
les syndicats,...
Tout comme l'entreprise industrielle, ces organisations ont
des produits à promouvoir tels les hommes politiques, les services. Et
elles utilisent les techniques réservées à l'origine aux
seules entreprises.
Section II : Notion de marché
Paragraphe I : Définition et
caractéristiques du marché
A. Définition du marché
Le marché peut être défini comme un lieu
de rencontre entre l'offre et la demande d'un bien. Au sens du marketing un
marché est un groupe de consommateurs qui possèdent des
caractéristiques communes en termes de besoins, de désirs et qui
constituent donc les acheteurs actuels ou potentiels, présents ou futurs
d'un produit spécifique.
Le marché d'un bien est selon ALBERTINI
T6(*).
Formé :
- Des clients actuels de l'entreprise,
c'est-à-dire du marché de la firme ;
- Des clients actuels des entreprises
concurrentes. Il convient ici de mener des actions marketing pour
« arracher » ces clients de la concurrence
- Des non-consommateurs relatifs (clients
potentiels). Ce sont des consommateurs qui n'achètent pas le produit
actuellement mais qui sont susceptibles de le faire plus tard. Ils constituent
une cible des efforts marketing.
- Des non-consommateurs absolus .Ces derniers
n'achètent pas et n'achèteront jamais le produit de l'entreprise
considérée, pour des raisons d'ordre physique, économique
ou philosophique.
B. Caractéristiques du marché
Un marché se caractérise par :
- La part de marché : elle est
l'indicateur d'efficacité commerciale pour une entreprise, la part de
marché désigne la position qu'occupe une entreprise sur un
marché.
- Le taux de pénétration :
il permet d'évaluer les possibilités de croissance d'un
marché. Autrement dit, il permet d'évaluer les
possibilités de ventes supplémentaires auprès des nouveaux
consommateurs ou au contraire si le marché est déjà
saturé.
- Les acteurs du marché : sont
acteurs sur un marché toutes personnes physiques ou morales qui sont
constamment en interrelation sur un marché. Autrement dit, ils agissent
les uns envers les autres sur le marché.
Paragraphe II : Différents marchés de
l'entreprise
Une entreprise en fonction de ses objectifs, ses
stratégies, ses secteurs d'activités, sa taille a principalement
cinq types de marchés, notamment :
- le marché principal :
constitué d'un ensemble des produits semblables au produit et
directement concurrent.
- Le marché
générique : composé d'un ensemble des
produits semblables et directement concurrents au produit du marché.
Exemple : le transport est le marché générique du
marché principal du chemin de fer ;
- Le marché environnant : est un
marché comprenant l'ensemble des produits différents du
marché principal mais répondant aux mêmes besoins et
satisfactions que ceux du marché principal ;
- Le marché support : concerne
l'ensemble des produits dont la présence est nécessaire à
la consommation du produit étudié ;
- Le marché
complémentaire : concerne l'ensemble des produits auxquels
recourt le marché principal.
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DU
MARKETING MIX
On désigne par le terme anglo-saxon
« marketing mix » le choix, puis le dosage aussi
cohérent que possible, que les gestionnaires effectuent parmi l'ensemble
des variables commerciales.
L'habitude a d'ailleurs été prise de regrouper
sous quatre rubriques principales ces moyens d'action. C'est ainsi qu'à
la suite de l'américain McCarthy on assimile le marketing mix à
la combinaison de quatre éléments, les
« 4P », soit en anglais :
« Product », « Price »,
« Promotion »,
« Place »7(*).
A cela s'ajoute la force de vente qui est de nos jours
considérée comme un élément essentiel du marketing
mix selon DEMEURE C8(*) , pour l'entreprise, la force de vente
représente une équipe d'hommes et de femmes dont le rôle
est de vendre des produits aux clients potentiels. Elle constitue le dernier
maillon, indispensable pour permettre à l'entreprise de gagner de
l'argent. Ce dernier maillon est aussi le premier et le seul en contact direct
avec le marché, d'où son importance en termes de remontées
d'informations au service marketing de l'entreprise.
D'autres éléments intègrent le marketing
mix de nos jours, tel que le cinquième P, le
packaging («
emballage »).
Généralement, celui-ci est considéré comme une
composante du produit. Toutefois cela ne concerne que les produits physiques,
et non pas les services qui représentent désormais la
majorité des échanges commerciaux et donc des actions marketing.
On considère le personnel comme un des P du marketing mix, il est
souvent pris pour le cinquième P.
Aujourd'hui, on voit apparaître les 5C (autre
segmentation arbitraire
pouvant aussi rendre l'analyse exhaustive) :
§ Company (Société) :
Gamme de produits - Image au sein du marché - la Technologie - la
culture de l'entreprise - les objectifs.
§ Customer (Clients) : la taille du
marché et sa croissance segments du marché -les sources
d'information sur le client - facteurs saisonniers processus d'achat (par
impulsion ou par prudence).
§ Competitors (Concurrents) :
direct, indirect - parts de marché les forces et les faiblesses des
concurrents.
§ Collaborators (Collaborateurs) :
distributeurs - fournisseurs détaillants, etc.
§ Context (Contexte) : facteurs de
macro environnement.
La légitimité du modèle des 4P est aussi
remise en cause concernant les services car elle parait insuffisante. C'est
pourquoi, il existe de nos jours un nouveau modèle.
Celui-ci tient compte des spécificités de la
`'SERVUCTION'' (création d'un service) qui sont l'intangibilité,
mais aussi l'hétérogénéité et le
caractère périssable de ceux-ci. Le modèle de 7P
ajouté, en plus des quatre catégories habituelles (Product,
Price, place, promotion), les suivantes :
- Process : caractérisée
par l'interaction avec le client (ex : accueil, conseil, horaires
d'ouverture etc.)
- People : capacité de la force
de vente (présentation, formation, etc.)
- Physical evidence ou « Physical
support » (support physique) : composantes
matérielles du magasin (vitrine, organisation des rayons etc.), du
service (ex : Rapport annuel pour un expert comptable ; relevé
de compte, carnet de chèque, ou carte bancaire pour une banque), ou
identifiant le personnel, qui fait partie intégrante de la production
pour un service (ex : uniforme ou tenue du personnel)
Section I : Produit et prix
Le produit et le prix constituent l'offre que fait une
entreprise aux consommateurs actuels et potentiels, cette offre se manifeste en
termes de biens que propose l'entreprise et du prix associé à ce
produit.
Paragraphe 1 : Produit
Le produit est l'une des composantes du marketing mix
traditionnel avec le prix, la distribution et la communication. La politique de
produit consiste à concevoir, organiser et renouveler ce que
l'entreprise vend ou propose à ses clients, qu'il s'agisse d'un bien ou
d'un service.
Le produit est souvent compris comme un bien fabriqué
et commercialisé par l'entreprise. Le marketing des produits consiste
alors à s'occuper de la conception et de la gestion des produits de
l'entreprise9(*).
La politique de produit comprend notamment les choix relatifs
aux caractéristiques des produits, à la politique de gamme, aux
choix des marques ou labels, au design et au packaging.
A. Définition du produit
Le produit est un ensemble d'éléments
matériels et immatériels remplissant des fonctions d'estime que
le consommateur désire pour les services qu'il rend et sa
capacité à satisfaire un besoin.
Il se définit par des éléments
matériels (technologie, qualités physiques, conditionnement,
etc.), des éléments fonctionnels (ce à quoi il sert),
auquel il est bon d'ajouter des éléments d'image, des
éléments immatériels qui résultent de l'ambiance
générale que le marketing a su utiliser pour entourer le
produit : valorisant ou non, jeune ou non, dynamique ou non.
Les éléments matériels sont les
caractéristiques techniques et physiques du produit, tandis que les
éléments immatériels sont des attributs qualitatifs et
symboliques perçus par le consommateur10(*).
Pour résumer, on peut retenir que le produit comporte
des aspects :
- Techniques : sa qualité intrinsèque, la
matière, la résistance, etc
- Psychologiques : l'intérêt
spécifique pour une personne, sa possibilité de se
réaliser ;
- Sociaux : l'image qu'il véhicule auprès
des autres
B. Eléments du produit
Un produit est une proposition de satisfaction offerte
à un certain prix. Il rend des services, ce qui fait dire qu'un produit
est un ensemble des services recherchés par l'utilisateur.
La classification11(*) des produits se fait
généralement en fonction de plusieurs caractéristiques. La
classification permet au décideur marketing d'orienter ses actions. Il y
a plusieurs classifications possibles pour les produits :
- La classification selon la durée de vie du
produit :
· Les biens durables
· Les biens périssables
· Les services
- La classification selon le comportement d'achat (grande
consommation)
· Produits d'achat courant
· Produits d'achat réfléchi
· Produits de spécialité
· Produits non recherché
- La classification selon la place dans le processus de
production (biens industriels)
· Les matières premières et composantes
· Les biens d'équipements
· Les fournitures et services
- La classification par fréquence d'achat
· Biens banals
· Biens anormaux
- La classification par degré de
nouveauté :
· Produits nouveaux
· Produits anciens
Un bien est considéré nouveau quand il est
nouveau pour le consommateur
A cela, peuvent s'ajouter quelques notions associées au
produit telles que :
- La personnalisation : de plus en plus
d'entreprises se différencient en proposant des produits
personnalisés en fonction des souhaits de chacun. La personnalisation
dans ce contexte est perçue comme étant un produit.
- La performance : elle correspond au
niveau de résultat obtenu avec les caractéristiques choisies pour
le produit. Elle devient un outil essentiel de différenciation au fur et
à mesure que les entreprises cherchent à proposer de la valeur,
correspondant au rapport entre la performance perçue et le prix
demandé.
- La conformité : elle exprime
dans quelle mesure un produit respecte, dans les conditions normales
d'utilisation, les spécifications préétablies.
- Le design : La notion de design est au
coeur de la conception d'un produit. Le design rassemble l'ensemble des
éléments qui affectent l'apparence et le fonctionnement du
produit pour son utilisation.
Pour l'entreprise un produit bien conçu est facile
à fabriquer et à commercialiser. Pour le client, il doit
être agréable à utiliser et à regarder, facile
à ouvrir, à installer, à maîtriser, à
réparer et, le moment venu, à abandonner
- L'assortissement : est l'ensemble des
gammes et articles proposés à la vente par une entreprise.
- La gamme : désigne un ensemble
de produits de la même catégorie commercialisés par la
même entreprise.
- Le conditionnement : est l'ensemble
des activités liées à la conception et à la
fabrication de l'emballage du produit.
Un bon conditionnement facilite l'utilisation du produit en
donnant envie de l'acheter et de l'utiliser.
- L'étiquette : c'est la partie
du conditionnement qui contient l'information décrivant le produit. Elle
apparaît sur le conditionnement ou à l'intérieur (comme
dans le cas de produits pharmaceutiques)
- Les garanties : les entreprises
doivent proposer des produits qui fonctionnent pendant une durée
minimale acceptable par les consommateurs.
C. Cycle de vie du produit
L'entreprise fabrique des biens en vue de satisfaire des
besoins, mais ces derniers changent, évoluent avec le temps. Les
produits ont donc une vie composée de différentes phases
comparables à celles de l'existence d'un être humain12(*).
On peut définir le cycle de vie du produit comme
l'analyse des grandes étapes de sa vie, de la conception jusqu'à
la décision finale de le maintenir sur le marché13(*)
Comme l'indique le schéma ci-dessus :
· Le lancement ou phase d'introduction :
Cette phase est caractérisée par un lent démarrage des
ventes, des profits négatifs et une absence de concurrence. Cette phase
se poursuivra sur une période plus ou moins longue selon la
réponse du consommateur, plus le consommateur modifiera promptement ses
habitudes, plus rapidement l'étape suivante du cycle de vie sera
atteinte. Par ailleurs, certains facteurs peuvent aussi retarder la
pénétration du marché : problèmes techniques
dans la production, résistance du réseau de distribution à
accepter le nouveau produit, capacité de production insuffisante,
vigoureux combat d'arrière-garde de la part de firmes vendant des
produits substituts... à mesure que la concurrence fera son apparition
et que le consommateur se familiarisera avec le produit, le nombre de
variétés de celui-ci grandira et un plus large éventail de
consommateurs sera atteint. En générale, le prix de vente de
cette innovation sera plus élevé à cette étape, en
terme relatifs, que lors des autres phases du cycle de vie.
Pour le lancement, il y a plusieurs stratégies de prix
possibles :
- Stratégie de haut de gamme :
lancer le produit à un prix élevé et avec une forte
campagne de promotion ;
- Stratégie de pénétration
massive : le prix du produit est relativement bas avec un budget
de promotion élevé ;
- Stratégie de bas de gamme : le
prix du produit est faible et le budget de la promotion aussi ;
- Stratégie de pénétration
sélective : Lancer le produit à un prix
élevé mais avec un effort promotionnel faible.
· La croissance : les ventes augmentent
et le marché s'élargit : le nombre de distributeurs s'accroit
mais la concurrence croit également, les entrées de
trésorerie se font plus importantes mais l'entreprise continue à
perdre de l'argent.
· La maturité : le marché
connaît une certaine saturation (tous les clients potentiels sont
maintenant acheteurs du produit), les concurrents se font plus agressifs mais
le produit dégage maintenant sa pleine rentabilité.
· Le déclin : les ventes
baissent, les produits concurrents gagnent des parts de marché, il faut
modifier le produit pour le relancer ou quitter le marché.
Paragraphe II : Le prix
A. Définition du prix
Le prix est la seule variable qui n'engendre pas de coût
et qui procure des recettes. Pour le client, le prix peut être vu
simultanément comme la somme des coûts, de la marge du vendeur et
des taxes diverses ou comme le montant qu'un client est prêt à
payer pour ce produit (selon les théories de l'école
autrichienne). La demande est généralement
élastique : le nombre d'achats évolue par rapport à
l'évolution du prix.
Le prix peut être également vu de manière
qualitative (fixe variable), de manière dynamique (politique de solde)
ou relationnelle (politique de fidélisation).
Le prix est : « La traduction économique de
la valeur d'un produit sur le marché » C'est aussi la seule
composante du marketing mix qui va permettre à l'entreprise de gagner de
l'argent. D'où son importance stratégique pour les entreprises et
pour le consommateur qui doit, lui, débourser cette somme d'argent pour
acquérir le produit.
B. Contrainte de l'entreprise en matière de
prix
La fixation d'un prix pour un produit à des
contraintes par rapport à l'entreprise. Ces contraintes sont les
suivantes :
- Le pouvoir des autres
firmes : s'aligner sur le prix de la
société leader pour éviter ou stopper une guerre des prix
(après une période de concurrence âpre)
- Les pouvoirs publics : les techniques
de contrôle de l'évaluation des prix.
C. Objectifs de fixation de prix
Selon Claude DEMEURE, les objectifs de la politique de prix
sont les suivants :
- Objectifs de rentabilité :
fixer un prix qui permet une bonne rentabilité sans avoir d'effet sur la
demande ;
- Objectifs de volume : les
quantités vendues dépendent du taux d'élasticité du
produit par rapport au prix. L'objectif d'augmentation des ventes sera atteint
par la fixation d'un produit peu élevé. L'objectif d'augmentation
du volume d'un chiffre d'affaires sera atteint par la fixation d'un prix
élevé ;
- Objectifs par rapport à la
concurrence : pour arriver à une certaine stabilisation
des prix des produits en concurrence ou pour s'aligner sur les concurrents.
- Objectifs liés à la ligne de
produits : le prix d'un produit peut entraîner des
conséquences sur les ventes d'un autre produit de la ligne.
On rencontre deux types de stratégies à ce
niveau :
· La stratégie de baisse des prix (La
politique de pénétration) : motiver par plusieurs
raisons entre autres, l'augmentation de la part de marché, la
répercussion d'une diminution des coûts, réponse à
la baisse des prix d'un concurrent, élimination d'un concurrent.
· La stratégie de hausse de prix (La
politique d'écrémage) : utiliser pour plusieurs
raisons telles que la répercutions d'une augmentation des coûts
(matière première par exemple), l'accroissement de la
rentabilité, l'augmentation de la demande (liée à une
saturation des capacités de production qui restent cependant
insuffisantes).
- Objectifs liés à la ligne de
produits : le prix d'un produit peut entrainer des
conséquences sur les ventes d'un autre produit de la ligne
Les objectifs de fixation de prix pour S. Delerm14(*), sont les suivants :
- Maximiser le profit : tel est
l'objectif décrit par la théorie économique : c'est
aussi le plus ambitieux de tous, car bien rares sont les situations qui
permettent de pratiquer le calcul de la marge ;
- Réaliser un taux de rendement des
investissements : ce taux est généralement
fixé à l'avance par les dirigeants afin d'obtenir un rendement
satisfaisant du capital employé. Cet objectif parait tout aussi
ambitieux que celui de maximisation du profit ; l'un comme l'autre
imposent, en effet, de mettre en place une lourde procédure
administrative afin de maîtriser les données financières et
commerciales de l'entreprise.
- Stabiliser les prix et les marges : la
plupart des entreprises redoutent les variations imprévisibles des prix
de vente et par conséquent des marges brutes ; l'une ou l'autre de
ces modifications sont dues par exemple à une guerre des prix entre
concurrents. Cette lutte profite aux consommateurs mais elle compromet la
rentabilité des entreprises. Aussi, les firmes peuvent-elles ; nous
le savons, chercher à stabiliser leurs marges, à la suite
d'accords tacites ou en vertu du respect de traditions
professionnelles ;
- Se situer au niveau de ses
concurrents : il s'agit du cas où l'entreprise ne peut pas
exercer d'influence sur le marché par ses prix ; elle porte alors
ses efforts sur d'autres variables commerciales (qualité distinctive du
produit, promotion, services joints, etc.) et ne fait qu'aligner ses prix de
vente sur ceux des concurrents ;
- Conquérir une part de
marché : les responsables marketing peuvent enfin tenter,
par le biais d'une politique de prix judicieuse, de s'emparer d'une part de
marché. Ce dernier objectif est généralement lié
à la recherche d'un développement des ventes ou d'une domination
des concurrents ;
- La responsabilité sociale :
dans certains cas enfin, la direction recherche à pratiquer, pour des
raisons de justice, de morale ou tout simplement d'image, des prix
équitables (entreprises publiques par exemple).
En résumé, on peut admettre que les
décisions de prix semblent généralement poursuivre deux
objectifs majeurs à terme relativement court :
- Soit des objectifs de rentabilité
- Soit des objectifs de conquête ou de stabilisation des
parts de marché.
Section II : Distribution et Communication
La distribution et la communication sont des moyens mis en
oeuvre par l'entreprise pour promouvoir son produit.
Paragraphe I : Distribution
Quelque soit notre lieu de résidence, nous sommes le
plus souvent très éloignés du lieu de production des biens
que l'on désire acquérir .Ses produits sont acheminés du
lieu de production au lieu de vente par ce que l'on appelle « la
distribution »15(*)
La distribution est un élément très
important dans la réussite de la commercialisation d'un produit quel
qu'il soit. En effet, elle constitue l'une des composantes du marketing mix
parmi d'autres tout aussi importantes comme les caractéristiques du
produit en lui-même ou encore son prix et la façon dont il est
promu auprès des clients cible. Elle est d'autant plus
stratégique que si elle est négligée ou
désorganisée, la distribution peut nuire aux ventes du produit en
question.16(*)
A. Définition de la distribution
Une entreprise qui fabrique un produit, le vend rarement de
manière directe aux consommateurs, car elle passe par des
intermédiaires plus ou moins nombreux pour mettre le produit à la
disposition du consommateur final.
Distribuer, c'est mettre à disposition d'un
consommateur intermédiaire (une entreprise) ou final (consommateur) des
biens, des services, des solutions selon l'échéance, le lieu, la
quantité et la prestation adoptés.
Pour ALBERTINI15 « la distribution est
l'ensemble des opérations par lesquelles un bien est mis à la
disposition du consommateur ou de l'utilisateur ».
Pour Lendrevie et Lindon (oeuvre de 1987), « la
distribution des produits, c'est les amener au bon endroit, en quantité
suffisante, avec le choix requis, au bon moment et avec les services
nécessaires à leur vente, à leur consommation, et le cas
échéant, à leur entretien ».
Selon DEMEURE C. « la distribution comprend
l'ensemble des opérations qui permettent d'acheminer le produit du lieu
de production jusqu'à la mise à disposition du consommateur ou de
l'utilisateur »
B. Concepts clés de la distribution
En matière de distribution, il est important de
distinguer trois notions essentielles le réseau, le circuit et le canal
de distribution. Et à ces notions s'ajoutent les intervenants dans le
processus de distribution.
1. Réseau de distribution
Le réseau de distribution se définit comme
étant un ensemble des personnes qui concourent à la vente d'un
bien ou d'un service, depuis le producteur jusqu'au consommateur final16(*).
Le réseau de distribution se définit comme
l'ensemble des personnes physiques ou morales qui assurent les fonctions
logistiques et commerciales permettant aux entreprises de diffuser leurs
produits aux consommateurs finaux.
Il existe deux catégories d'intervenants dans le
réseau de distribution :
- Les personnes physiques ou morales qui
interviennent dans la négociation (celles qui sont propriétaires
de la marchandise comme par exemple les entreprises louant des forces de vente,
les agents commerciaux, les courtiers etc.)
- Les commerçants (concrètement
ceux qui achètent pour revendre), comme les grossistes, les
distributeurs, les concessionnaires, etc. Ils constituent l'appareil
commercial.
2. Circuit de distribution
C'est l'ensemble des canaux de distribution par lesquels
s'écoule un bien entre le producteur et le consommateur.
On appelle circuit de
distribution : « l'ensemble des organisations
indépendantes qui interviennent dans le processus par lequel les
produits ou services sont mis à la disposition des consommateurs et des
utilisateurs »16(*)
Pour C.DEMEURE, le circuit de distribution
représente le chemin qui conduit un produit du producteur au
consommateur. Ce chemin est plus ou moins long selon le nombre
d'intermédiaires intervenants dans la distribution du produit
Exemple de circuit : Producteur
Grossiste Détaillant consommateur
3. Canal de distribution
Un produit franchit plusieurs étapes entre le moment
où il quitte le secteur de la production et celui où il parvient
au consommateur final. Le canal de distribution désigne souvent, comme
le font les anglo-saxons, l'ensemble des organisations interdépendantes
qui assument les fonctions nécessaires au transfert des produits du
producteur au consommateur.
C'est une composante d'un circuit de distribution. Il
représente une catégorie d'intermédiaires de même
nature qui participent à la distribution du produit.
Exemple : Les grossistes, les
hypermarchés
Le canal, en toute rigueur, est le chemin parcouru par un
produit pour atteindre le consommateur final.
On distingue trois canaux de distribution :
- le canal direct : il n'y a aucun
intermédiaire entre le producteur et le consommateur final (cela peut
être le cas en vente par correspondance) ;
- le canal court : on compte un
intermédiaire entre le producteur et le consommateur (exemple
d'intermédiaire : Grossiste) ;
- le canal long : il peut y avoir deux,
trois, voire plusieurs intervenants entre le producteur et le consommateur
(exemple, l'entreprise peut passer par une centrale d'achat qui vend à
des détaillants qui ensuite s'adressent au consommateur final, etc.)
C. Intervenants dans la distribution
Parmi les intervenants dans la distribution nous
avons :
- les grossistes : ce sont des
intermédiaires dans le commerce qui font recours au fabricant pour
l'achat de la marchandise pour revendre aux détaillants ;
- les semi-grossistes : ce sont des
intermédiaires de commerce qui achètent de la marchandise chez
les grossistes ou directement chez le fabricant mais en quantité
inférieure aux grossistes pour revendre au détaillant et/ou
consommateur final ;
- les détaillants : ce sont aussi
des intermédiaires de commerce qui achètent de la marchandise
auprès des grossistes (ou fabricant) en vue de la revendre aux
consommateurs finaux ou aux utilisateurs.
D. Stratégies de distribution
La stratégie de distribution est un ensemble de choix
concernant le mode de mise en marché du produit. Le choix d'une
stratégie de distribution repose sur de nombreux facteurs (humains,
financiers, commerciaux adaptation aux habitudes des acheteurs, etc.)17(*)
Une entreprise qui souhaite mieux distribuer ses produits sur
le marché, en utilisant des intermédiaires de la distribution, a
le choix entre plusieurs stratégies qui sont :
- La distribution intensive : qui
consiste à distribuer un produit dans le plus grand nombre de points de
vente possible. Elle convient aux produits de grande consommation, souvent en
parallèle avec une communication intensive. Le principal avantage de
cette stratégie est qu'elle permet de générer un chiffre
d'affaires important et de faire connaître le produit rapidement.
Mais, elle entraîne des coûts de distribution
importants et des difficultés de construire une image de marque
cohérente ;
- La distribution
sélective : elle est utilisée
quand un fournisseur approvisionne seulement quelques commerçants, qu'il
doit choisir en fonction de critères (taille, compétences). La
sélection d'un commerçant par le fournisseur n'empêche pas
au commerçant de vendre des produits concurrents. L'avantage pour le
fabricant est le moindre coût de distribution et l'assurance de vendre
son produit par l'intermédiaire des distributeurs correspondants aux
critères qualitatifs fixés.
- La distribution exclusive : La
distribution exclusive est un mode de distribution qui garantit une
exclusivité territoriale aux distributeurs. Cette exclusivité a
souvent pour contrepartie une exclusivité de la marque sur un univers
produit chez les distributeurs et le respect de certaines obligations relatives
au point de vente et aux services apportés aux clients. La distribution
exclusive est notamment couramment utilisée dans le domaine du luxe ou
des produits hauts de gamme pour garantir l'image des produits. La distribution
exclusive est étroitement encadrée par la loi.
Paragraphe II : Communication
Etudier un marché, fabriquer un produit et le
distribuer sont des étapes indispensables. Mais compter sur le bouche
à oreille pour faire connaître le produit aux consommateurs
potentiels ne suffit pas dans la plupart des cas. Il faut contacter ces
consommateurs en utilisant les médias (télévision, radio,
presse, affichage, cinéma) ou d'autres canaux de communication, dits
« hors médias » (promotion des ventes, relations
publiques, marketing direct...).
Le message destiné à inciter les consommateurs
à acheter le produit doit être étudié dans ses
moindres détails, en utilisant les techniques de création
publicitaire.
Tout cela va permettre, dans le cadre d'un plan de
communication, de faire connaître un produit aux consommateurs18(*).
A. Publicité
La publicité est concurrencée par le
développement des autres métiers du monde de la communication.
Elle doit s'adapter pour répondre à l'évolution des
médias, comme aux attentes des annonceurs. Elle bénéficie
toutefois d'un point de supériorité qui la rend
irremplaçable : sa capacité à créer des
émotions, à associer des imaginaires aux marques, à
construire du sens et de la différence. A ce titre, elle a encore de
beaux jours devant elle et reste souvent le moteur de la communication19(*).
A partir de son sens originel : « action de
rendre public », « état de ce qui est rendu
public », la publicité n'a pris sa signification moderne que
vers les années 1830. Cette date a son importance puisqu'elle lie le
développement de la publicité à celui de
l'industrialisation et à l'essor des marchés de grande
consommation.
« Ni science ni art », la publicité
est une technique largement empirique qui emprunte à l'
économie,
à la
sociologie et
à la
psychologie, qui teste
ses intuitions via des
panels et des
études de marché. La créativité en est le coeur
mais elle n'est pas un art. La
gratuité et l'
objectivité
lui font défaut. Si elle peut le devenir, ce n'est pas le but premier de
son commanditaire qui cherche, lui, en premier lieu, à faire passer un
message (vendre, inciter, faire agir...).
Outre les annonceurs, les agences et les
« consommateurs » de la publicité, divers acteurs
interviennent comme les
instituts de
sondage pour affiner, via des
études
de marché la compréhension du
marché, pour
valider le positionnement du produit et tester l'efficacité de la
publicité en phase de finalisation. L'investissement de sommes parfois
colossales incite à s'assurer de l'adéquation et de la perception
du message publicitaire avant sa diffusion.
Typiquement, la réalisation des spots publicitaires est
le fait de sociétés de production qui réalisent les films,
l'impression des affiches ou des dépliants, le fait d'imprimeurs,
etc.
L'annonceur, dans le langage publicitaire désigne
l'entreprise qui cherche à promouvoir son produit. Les dépenses
de publicité sont très concentrées.
La très grande majorité des annonceurs sont des
entreprises commerciales cherchant à accroitre la
notoriété de leur marque et la vente de leurs produits. Mais la
publicité sert aussi à lever des fonds pour financer les
activités des
associations
caritatives, aux
musées et
autres institutions culturelles afin d'augmenter leur fréquentation.
Elle sert aussi aux gouvernements pour promouvoir des thèmes ardus dont
les médias parlent mal ou peu,
protection
routière, promotion du patrimoine, promotion de
l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, etc.
Une agence quand à elle, est un organisme
composé de spécialistes chargés, pour le compte des
annonceurs, de la conception, de l'exécution et du contrôle des
actions publicitaires.
L'agence fait intervenir ses différents
départements dans le processus de création et d'exécution
d'une campagne publicitaire : le département commercial, en contact
avec le client, le planning stratégique, qui recherche la meilleure
adéquation entre la marque et les cibles visées par l'annonceur,
le département créatif, en charge de la conception graphique ou
audiovisuelle des annonces, et le département média, notamment
pour l'achat d'espace.
La publicité média recouvre les formes de
communication interactive utilisant un
support
publicitaire payant mis en place pour le compte d'un émetteur
en tant que tel. Pour être perçue, comprise et
mémorisée, la publicité a généralement
très peu de temps. Il lui faut simultanément capter l'attention,
la retenir, et faire passer son message. En ce sens, la publicité
pourrait être classée dans la catégorie des techniques de
manipulation.
B. Promotion des ventes et relations publiques
1. Promotion des ventes
La promotion des ventes à pour objectif de stimuler
l'efficacité de la force de vente et des revendeurs et de susciter les
achats des consommateurs au moyen d'opérations, limitées dans le
temps, permettant soit de diminuer le prix du produit, soit de modifier la
valeur globale de l'offre en apportant un avantage substantiel.
La promotion des ventes est un ensemble de techniques
destinées à stimuler la demande à court terme, en
augmentant le rythme ou le niveau des achats d'un produit ou d'un service
effectué par les consommateurs ou les intermédiaires
commerciaux19.
2. Relations publiques
Les relations publiques sont un ensemble de programmes mis en
place par une entreprise ou un organisme, afin d'établir ou
d'améliorer son image ou celle de ses produits auprès des
différents publics qui, à l'intérieur et à
l'extérieur de l'institution, conditionnent son
développement20(*).
Les relations publiques constituent un mode de communication
commerciale (d'information séduction) permettant de
« vendre » l'image la plus favorable possible d'une
entreprise et d'entretenir les meilleurs rapports avec ceux dont dépend
son avenir, par l'intermédiaire d'actions spécifiques
créées par l'entreprise auprès d'une cible
précise.
C. Sponsoring, mécénat et parrainage
médiatique
1. Sponsoring
C'est un moyen de communication qui consiste pour une
entreprise à contribuer à une action sociale, culturelle ou
sportive. Il y a plusieurs formes de contributions : financières,
matérielles, ou techniques. En retour, l'organisme ayant comme
partenaire l'entreprise, doit fournir une visibilité à
l'entreprise lui permettant d'améliorer ses valeurs, d'augmenter sa
notoriété et son image.
Le sponsoring est un contrat par lequel une entreprise finance
une activité culturelle, sportive, artistique ou scientifique en
échange d'une promotion et d'une publicité de sa marque.
2. Mécénat
Le mécénat correspond à la participation
financière (et/ou technique) d'une entreprise à une oeuvre, sans
recherche directe d'une quelconque contrepartie financière
(philanthropique), mais pour entretenir et améliorer (magnifier) son
image21(*).
Il consiste à financer une association, une
organisation
non gouvernementale, etc., pour assurer une visibilité et asseoir
un
positionnement. Il
recoupe une stratégie institutionnelle de valorisation sociale de
l'entreprise qui se veut perçue comme acteur civique.
3. Parrainage médiatique
Le parrainage consiste à créer ou soutenir une
entité indépendante de l'entreprise, et à s'y associer
médiatiquement en vue d'atteindre des objectifs de communication. Cette
entité peut être un événement, une activité,
une association, une fondation, un groupe de personne, un individu, voire une
émission audiovisuelle22(*).
Le parrainage correspond à la participation
financière matérielle et/ou technique d'une entreprise à
une manifestation sportive ou culturelle, en contrepartie de
bénéfices en termes d'image ou de notoriété. Il
consiste à rémunérer un client existant (le
« parrain ») pour tout client qu'il apporte.
Deuxième partie : Pratique du Marketing mix
à CANALSAT
Dans cette seconde partie il est question de faire une
présentation de CANALSAT et l'analyse du marché des bouquets
satellitaires au premier chapitre.
Evaluer l'impact du marketing mix de CANALSAT sur les
consommateurs à travers les résultats de l'enquête et
formuler des suggestions à CANALSAT en vue d'apporter un plus pour une
éventuelle amélioration du marketing mix au deuxième
chapitre.
CHAPITRE I : PRESENTATION DE CANALSAT ET ANALYSE
DE SON MARCHE
Dans ce chapitre, nous allons procéder à une
présentation de l'entreprise en donnant un aperçu sur
l'historique et l'organisation de CANALSAT (section1) puis l'analyse de son
marché s'en suivra à la deuxième section.
Section 1 : Présentation de CANALSAT
La société CANALSAT est une
société anonyme (SA) à caractère commercial. Son
siège est situé à Boulogne-Billancourt en France, elle
exerce une double activité celle d'éditeur de chaînes de
télévision payante, prémium et thématique et celle
de distributeur d'offres prémium et multi-chaînes, en France et
à l'étranger.
A Brazzaville, CANALSAT est située au centre ville rond
point de la coupole, face à l'ambassade de la République
Démocratique du Congo.
Paragraphe 1 : Historique et organisation de
CANALSAT
Dans ce paragraphe nous allons présenter l'origine de
CANALSAT ainsi que son organisation interne.
A. Origine de CANALSAT
CANALSAT désigne un bouquet de télévision
par satellite initialement lancé sous la dénomination
Canalsatellite en version analogique le 14 novembre 1992, puis en
numérique le 27 avril 1996.
Durant l'année
2006,
le bouquet absorbe son concurrent direct
TPS
(Télévision Par Satellite) et les deux offres fusionnent
dans le cadre d'un accord. Depuis
2007,
le bouquet est détenu à cent pour cent (100 %) par le
Groupe
Canal+
La société
Canal+ et
Europe1
Communication lancent le premier « bouquet »
satellitaire français en
analogique, le
14
novembre
1992 à
l'occasion de l'année des
Jeux
olympiques d'hiver d'
Albertville et le
baptisent « Le câble par satellite ». Ce lancement
intervient après l'échec du bouquet gratuit/payant
franco-allemand des satellites
TDF 1 (
TéléDiffusion de France) et TDF 2 lancé entre 1989 et
1992, dans lequel
Canal+ en
16/9 a
côtoyé
La Cinq,
La Sept, future
Arte, Euro musique, future
MCM,
Antenne
2 « Supervision », future
France 4, plusieurs
chaînes de télévision allemandes, ainsi qu'en projet, la
chaîne sportive européenne
TV Sport et Canal
Jeunesse, future
Canal J. Ce bouquet est
exploité sur les satellites Télécom 2A et 2B avec la
nouvelle norme
D2 Mac Paquet pour ses
chaînes cinéma, norme de transition entre le
SECAM et le
numérique
DVB, qui allait s'imposer
dès 1994. Les chaînes sont alors reçues grâce
à l'utilisation d'un décodeur Syster de Canal+.
Le bouquet en 1992 est composé des chaînes du
bouquet :
Ellipse
Câble, filiale de Canal+ et
Europe 1
Communication.
Le
27
avril
1996 marque
le vrai démarrage commercial de Canalsatellite : l'
analogique cède
sa place au
numérique et
le bouquet comporte alors davantage de chaînes, toujours
présentes.
Le
4
janvier
2007 intervient la fusion
effective entre une partie du Groupe Canal+, dénommé
« Canal+ France » (et pas seulement la filiale Canalsat)
avec
TPS (
Groupe TF1/
Groupe M6). Ces deux
diffuseurs devenant actionnaires minoritaires de ladite société,
respectivement à hauteur de 9,9 % et 5,1 %), ce qui
débouche sur un bouquet satellite dominant en France, en plus de l'offre
d'
Orange TV et celles
du
groupe AB,
Bis tv et
ABsat.
La nouvelle entité vise à consolider les
millions d'abonnés acquis depuis 1996, conquérir de nouveaux
abonnés et acquérir certaines exclusivités sportives et
cinématographiques en renforçant le pouvoir de négociation
face aux ayants droit (Sociétés de production de cinéma
françaises et internationales et les ligues de football). Pour compenser
le déficit créé, Canalsat entend privilégier la
commercialisation des chaînes
Canal+ et la
Vidéo
à la demande. Les cinéphiles doivent donc s'abonner à
l'offre « Premium » et acheter des films à la
séance pour satisfaire leur passion. Toutefois, dès l'annonce de
la fusion, plusieurs observateurs soulignent les risques de dérives de
cette stratégie.
En 2007, cette fusion doit permettre au groupe Canal+ de
devenir le seul acteur du marché de la télévision à
péage par satellite en France. Dans un premier temps, avec le maintien
des offres concurrentes du
groupe AB voire son
renforcement par le soutien du groupe TF1 d'une part, ainsi que
l'arrivée d'Orange et le développement de la
télévision via
Internet sur ce
marché d'autre part, Canalsat peut invoquer la libre concurrence qui a
été l'une des conditions essentielles pour l'autoriser à
prendre le contrôle de TPS.
Le
20
septembre
2011, événement
sans précédent dans l'histoire de la régulation de la
concurrence en
France, le groupe Canal+ est
contraint de remettre en question la fusion des bouquets Canalsat et de son
ex-concurrent
TPS.
Pour des raisons réglementaires et légales,
Canalsat n'a pas le droit d'intégrer l'offre des chaînes Canal+
à son bouquet. Les deux sociétés se doivent d'avoir une
politique de commercialisation totalement indépendante et distincte.
Ainsi, depuis son lancement en 1984, Canal+ et ses déclinaisons ont
été commercialisées séparément. Entre 1990
et 2000, Canal+ Numérique (devenu Canal+ Le bouquet puis Les
chaînes Canal+) a représenté près de 45 % des
abonnements du
groupe Canal+.
Le bouquet des chaînes Canal+ est constitué
de :
Ø Canal+,
chaîne premium du groupe
Ø Canal+
Cinéma, la déclinaison cinéma de la chaîne
premium
Ø Canal+
Sport, la déclinaison sport de la chaîne premium
Ø Canal+
Family, la déclinaison pour les enfants et leurs parents (Dessins
animés, films jeunesse
La TNTSAT est le bouquet qui permet de recevoir la
TNT gratuite
par satellite
.
B. Organisation et fonctionnement de CANALSAT
Nous présentons ici l'organisation de CANAL+ qui est
situé à Boulogne Billancourt en France. En Afrique,
particulièrement au Congo elle travaille avec des partenaires à
savoir Electra à Pointe-Noire et Burostock à Brazzaville qui sont
les distributeurs officiels des produits CANALSAT.
CANAL +
Boulogne
Afrique
Filiales en propre
Congo
Partenaires
Pointe-Noire
Brazzaville
Electra
Burostock
Distributeurs agrées
Boutique en propre
Clients
Source : CANALSAT
service commercial
C. Organigramme de CANALSAT
Au sein de CANALSAT chacun à ses responsabilités
bien définies. Nous notons qu'il nous a été difficile
d'obtenir un organigramme récent de CANALSAT.
1. Le Directeur Général (DG)
Il a pour rôle de diriger, coordonner et contrôler
l'ensemble des activités de la Société, il
représente la société auprès des organismes
extérieurs, de manière officielle, ainsi que dans les actes de la
vie civile et en justice, suit et contrôle l'application des
procédures de gestion.
2. Directeur Administratif et Financier (DAF)
Le DAF optimise la gestion des ressources financières de
la société, prépare la politique d'emprunt et
d'investissement. Elle met en oeuvre des systèmes efficaces de tenues de
comptes, de contrôle des flux financiers, d'analyse des coûts et de
la gestion budgétaire.
3. Le responsable ressources humaines
Il administre, gère et planifie les ressources humaines,
ordonne et commande les dépenses liées aux frais du personnel,
assure la gestion du personnel et la paie assiste le Directeur
Général dans la préparation, la négociation des
contrats et veille à leur exécution. Gère les contentieux
et les assurances de la société.
4. Le Directeur d'agence
Sous la direction du Directeur, le Directeur d'agence a pour
mission de veiller au bon fonctionnement du service commercial et coordonner
toutes activités de vente et technique au sein de la
société.
5. Le responsable commercial
Il a pour mission de définir la politique en
matière d'approvisionnement et de gestion de stocks, veiller à la
distribution et à la commercialisation des produits, met en place le
système de distribution contribue à la détermination de la
structure de prix des produits, suit l'évolution de la demande.
Organigramme général et commercial de CANALSAT
Source : CANALSAT
Paragraphe 2 : Analyse du marché de
CANALSAT
Depuis que le commerce existe, les hommes d'affaires se sont
surtout attachés à gérer l'argent, les biens et les
hommes. Moins d'attention a été accordée à la
quatrième ressource-clé : l'information.
Trois facteurs rendent plus nécessaire que jamais
l'adaptation de méthodes aux besoins d'information croissant:
- Le changement d'échelle de l'activité
marketing locale, devient nationale, même globale.
- La difficulté croissante de prédire le
comportement d'achat.
- L'extension de la concurrence par les prix à d'autres
termes de compétition.
C'est pourquoi, l'analyse du marché est un facteur
clé de la réussite. Elle consiste à :
- Étudier le marché et construire un
système d'information marketing.
- Analyser l'environnement
- Comprendre la consommation et le comportement d'achat.
- Comprendre la clientèle d'entreprise et l'achat
industriel.
- Analyser la concurrence.
Ce paragraphe porte d'une part, sur la présentation
des entreprises opérant dans le secteur des bouquets satellitaires et
d'autre part, sur la concurrence qui s'y exerce.
A. Présentation du marché de CANALSAT
Au sens économique le marché est le lieu de
rencontre de l'offre et de la demande d'un bien, d'un service ou de
capitaux dans un secteur déterminé et un environnement
donné ; au sens commercial large, le marché comprend tout
l'environnement d'un produit ou d'une entreprise : fournisseurs, clients,
banques, Etat, réglementations, technologie ; au sens commercial
étroit, le marché est l'ensemble des consommateurs d'un produit
sur un territoire géographique délimité et sur un laps de
temps précis.
Le marché de CANALSAT se concentre dans la vente des
bouquets satellitaires avec plusieurs formules d'abonnement à savoir
Access, Evasion, Privilège, Prestige et Excellence. Avec ses offres et
services, la société se démarque considérablement
de ses concurrents et occupe une grande part de marché dans la vente des
chaînes satellitaires soit près de 75% de la part de
marché.
B. Evolution du marché
Le marché des bouquets satellitaires est de nos jours
le marché de la télévision payante qui a une grande part
de marché et qui a largement évolué. Les offres de
CANALSAT sont celles qui connaissent un accroissement considérable.
Elle est fonction essentielle des changements au niveau des
représentations de la demande et de l'offre d'une part, et d'autres
parts, des évolutions des instruments de mesure qui précisent la
position des entreprises sur des marchés concurrentiels. Ces instruments
sont utilisés sous formes d'indicateurs à savoir :
L'évolution du marché peut se
caractériser en termes d'offre et de demande mais aussi en termes de
produits proposés par les uns et les autres offreurs.
1. Evolution du marché en termes
d'offre
L'offre est la quantité de biens qu'une entreprise met
sur un marché afin de satisfaire les besoins des consommateurs.
En termes d'offre, le marché des bouquets satellitaires
a connu une évolution considérable. Jusqu'en 2009, CANALSAT se
trouvait en situation de monopole, d'où il était le seul offreur
des bouquets satellitaires avec six formules d'abonnement à savoir
Access, Evasion, privilège, Prestige, grand prestige et excellence. Des
années plus tard, toujours dans le souci de satisfaire sa
clientèle CANALSAT réduit ses formules à cinq au lieu de
six avec une grande amélioration et des ajouts de chaînes avec des
prix meilleurs pouvant satisfaire la clientèle.
Il n'en demeure pas moins qu'en 2010, la société
s'est trouvée en situation de concurrence avec MOSAÏQ TV qui offre
des produits substituables et à des prix concurrentiels.
Depuis le 03 juillet 2012, la société CANALSAT a
modifié ses offres de cinq formules, le client a le choix maintenant sur
quatre formules à savoir Canal+, Access, Evasion et tout CANAL.
2. Evolution du marché en termes de
demande
La demande représente la quantité de biens ou de
services que les acteurs sur un marché sont disposés à
vendre en fonction des prix.
Le marché des bouquets satellitaires en termes de
demande a également connu une évolution, le client en demande
toujours un peu plus d'où l'évolution de l'offre. On constate
qu'à Brazzaville les trois-quarts (¾) des ménages ont un
abonnement satellitaire par rapport aux années antérieures
où se procurer un abonnement était le privilège des
classes sociales aisées.
Les entreprises en tenant compte de la hausse de la demande
ont amélioré leurs offres afin de satisfaire chaque Congolais en
tenant compte du pouvoir d'achat et du salaire moyen inter-Croissance (SMIC)
3. Evolution du marché en termes de produits
proposés par les autres offreurs
En parlant des autres offreurs nous faisons allusions aux
chaînes locales et nationales qui connaissent aussi une importante
évolution. Etant donné que les trois- quarts (¾) des
chaînes locales proviennent de la République Démocratique
du Congo, et compte tenu de la diversité des chaînes et des
besoins des consommateurs, on note de nos jours plus d'une cinquantaine de
chaînes en provenance de la RDC et cinq chaînes du Congo
Brazzaville (Télé Congo, DRTV, MNTV, TOP TV et Equateur TV).
Autrefois Brazzaville ne comptait que 3 chaînes, elles
évoluent et offrent des programmes pouvant satisfaire les besoins des
consommateurs au même titre que les chaînes satellitaires.
C. Analyse de l'environnement
Une entreprise évolue avec ses fournisseurs, ses
intermédiaires, ses clients, ses concurrents et ses publics dans le
contexte global d'une société. Les structures de cette
société ont un impact profond sur l'entreprise, mais celle-ci n'a
guère d'emprise sur elles. Ce sont des facteurs " incontrôlables "
auxquels l'entreprise doit s'adapter. On peut regrouper les forces du
macro-environnement autour de 4 principales dimensions :
- L'environnement démographique : La
population est la source des marchés de l'entreprise. CANALSAT se doit
de connaître l'environnement démographique afin d'adapter ses
offres.
- L'environnement économique : Un
marché ne se définit pas seulement par sa population, mais
également par son pouvoir d'achat. Celui-ci est fonction du revenu, des
prix, de l'épargne et du crédit. Concernant les prix des produits
CANALSAT, ils sont fixés en fonction du niveau de revenu moyen, ce qui
fait que l'aspect économique est donc un avantage pour le marché
des bouquets satellitaires
- L'environnement naturel : À partir
des années 60, on a commencé à s'inquiéter de
l'impact de l'activité industrielle sur le cadre naturel.
- L'environnement politico-légal : Une
entreprise ne peut que s'installer dans un pays où la loi est applicable
et n'ayant pas de menace en terme de guerre, attentat etc. CANALSAT a su faire
une étude avant de pouvoir mettre son produit sur le marché
Congolais.
Analyser l'environnement de l'entreprise, revient à
connaitre d'une part, son environnement interne en analysant ses forces et
faiblesses, et d'autre part, maitriser son environnement externe. L'entreprise
en étudiant cet environnement, lui permettra de connaitre les menaces
qui se présentent à elle et saisir les opportunités.
1. Environnement interne
L'analyse de l'environnement interne est une
nécessité absolue pour une entreprise qui voudrait évoluer
et ne pas être surprise par ses concurrents. En effet, l'entreprise,
CANALSAT doit connaitre ses forces c'est-à-dire quelles sont ses atouts
et quelles sont les stratégies qui ont permis que CANALSAT ait une
grande part de marché.
Les forces de CANALSAT sont d'une part sa situation de leader,
le fait qu'elle soit leader sur le marché des offres satellitaires lui
confère une force, d'autres part ses forces sont ses offres pouvant
satisfaire chaque catégorie sociale. Des chaînes avec des
thématiques permettant à chaque abonné de pouvoir suivre
le programme de son choix comme : cinéma, sport, fiction,
musique...
Nous pouvons analyser et présenter quelques faiblesses
de CANALSAT :
- Cryptage des chaînes lors des intempéries
(pluies, vent violent, excès de chaleur...)
- Disparition de certaines chaînes sans doute due au
signal.
2. Environnement externe
L'analyse de l'environnement externe consiste pour
l'entreprise à connaitre les menaces et les opportunités.
L'entreprise doit surveiller en permanence son environnement car, d'une part,
elle s'intègre dans cet environnement et, d'autre part, elle agit sur ce
même environnement.
L'entreprise doit surveiller de manière permanente
l'évolution des marchés des bouquets satellitaires, CANALSAT doit
avoir les informations sur la concurrence, connaître leur produits, les
politiques que les concurrents appliquent afin de ne pas être surpris.
Pour CANALSAT son principal concurrent est MOSAÏQ TV qui
offre les mêmes produits à des prix bas et des bouquets allant de
13 à 24 chaînes.
Il s'agit également d'identifier les risques de «
cassures » technologiques (apparition d'innovations majeures) ou
structurelles (nouveaux lobbies, nouvelle réglementation, Cette
surveillance (ou veille) se fait à l'aide des SIM (Systèmes
d'Information Marketing)
D'une manière générale, l'environnement
est à la source d'un certain nombre de contraintes pour l'entreprise.
Ces contraintes peuvent être externes ou résulter de
phénomènes économiques et sociologiques.
D. Analyse de la concurrence
D'après Philip DUBOIS l'expression concurrence dans le
langage courant, renvoie à l'idée de rivalité, de
compétition.
Pour KOTLER, la concurrence englobe toutes les offres rivales,
existantes ou potentielles qu'un acheteur peut envisager d'acquérir.
De ces définitions, nous pouvons dire que la
concurrence dans le secteur des bouquets satellitaires, est
caractérisée par les différentes pratiques que les
entreprises adoptent pour créer une différence soit dans
l'attraction des clients, soit en faisant du marketing. Elles arrivent donc par
ces techniques, à mettre à la disposition une offre qui fait la
différence entre concurrents.
A l'analyse, deux conceptions de la concurrence s'affrontent
: La concurrence au niveau du secteur d'activité c'est-à-dire
l'ensemble des entreprises qui offrent des produits se substituant les uns aux
autres, il s'agit là de MOSAÏQ TV offrant des produits
substituables de CANALSAT.
La concurrence au niveau du marché : L'analyse de la
concurrence peut se faire en termes de besoins et de clientèle cible,
une analyse de la concurrence permet d'identifier les concurrents et
d'évaluer leurs forces et leurs faiblesses respectives. En étant
conscient des actions des concurrents, on a une meilleure compréhension
des produits ou des services à offrir, de comment les commercialiser de
manière efficace, et de comment positionner l'entreprise.
1. Analyse de la concurrence directe
Analyser la concurrence directe, revient à
connaître toutes les entreprises qui offrent des produits tout à
fait semblables ou des produits appartenant à la même
catégorie de production et pouvant satisfaire le même besoin. Dans
le cadre des offres des bouquets satellitaires le concurrent direct de CANALSAT
est MOSAÏQ TV qui offre des produits tout à fait substituables.
CANALSAT offre une variété de programme à
savoir Cinéma, Sport, Fiction etc. avec dans son portefeuille cinq
formules Access, Evasion, Privilège, Prestige et Excellence dont les
prix varient de 4900FCFA à 39.500FCFA. Depuis le 3 juillet 2012, la
société CANALSAT pour le plaisir de ses consommateurs à
améliorer ses formules d'abonnement nous notons quatre formules à
savoir CANAL+, Access, Evasion et Tout CANAL avec l'ajout des nouvelles
chaînes dans chaque bouquets et l'augmentation des prix des formules
allant de 5.000 à 40.000 FCFA . Par contre MOSAÏQ TV qui vient de
se lancer sur le marché des offres satellitaires a, jusqu'à ce
jour deux bouquet à des prix défiant la concurrence.
Le premier Bouquet de MOSAÏQ TV a 14 chaînes
africaines, pour l'obtention de ces chaînes le client doit payer 5.500
FCFA le mois soient 16.500 le trimestre
Le second bouquet contient une variété de
chaînes soient 26 chaînes et 3 radios à 10.000 FCFA le
mois.
2. Analyse de la concurrence indirecte
Cette analyse fait allusion à tous les produits
appartenant à des segments différents et à des
marchés différents mais pouvant satisfaire concurremment un
même besoin auprès des clients. Ce type de concurrence, est
assimilé à la concurrence liée aux produits de
substitution dont la menace sur le secteur est souvent réelle. Dans ce
contexte de concurrence indirecte nous pouvons noter les chaînes locales
qui émettent en République Démocratique du Congo et la
République du Congo.
En République du Congo nous notons comme chaînes
Télé Congo, DRTV, Top TV, Equateur Service, en République
Démocratique du Congo, il y a près d'une cinquantaine de
chaînes dont nous pouvons énumérer quelques unes à
savoir : MIRADOR TV, Antenne A, RTGA, Molière TV, RTNC, B-ONE,
CCTV... Le constat à été fait que certains clients se
disent pouvoir suivre les mêmes programmes que CANALSAT offrent et avec
les Compact Disc (CD) ; le consommateur est à la une des
nouveautés sur le marché cinématographique, sport, fiction
et autres.
L'évocation suggéré ici est celle des
chaines locales captées par les Brazzavillois ont en compte 58 chaines
dont 7 chaines du Congo-Brazzaville et 51 de la République
Démocratique du Congo, elles audiovisualisent les programmes de trait
commun à celles de CANALSAT et la menace est effective.
Section 2 : L'offre et la demande des produits
CANALSAT
L'offre et la demande sont respectivement la
quantité de biens ou de services que les acteurs sur un
marché sont
disposés à vendre ou à acheter en fonction des
prix.
Cette section porte sur l'analyse des types de produits qui
sont offerts sur le marché ainsi que leur prix d'une part, et le
comportement des consommateurs de ces produits, c'est-à-dire, quel type
de produits les plus consommés et qui les consomment le plus ?
d'autre part.
Paragraphe1 : Présentation de la gamme de
produits CANALSAT
Le groupe CANAL+ est un acteur majeur du marché
audiovisuel français présent à l'international et
propose des offres de télévision payantes adaptées
à chaque marché.
L'offre c'est la quantité de biens et de services mis
sur le marché afin d'être vendu.
A. Les formules CANALSAT
Les formules représentent les différentes gammes
de produits que CANALSAT met à la disposition des clients.
1. Formules sans les chaînes CANAL+
Ces formules ne bénéficient pas des offres
CANAL+ d'où les coûts sont moins élevés par rapport
aux autres formules.
a. Formule Access
La formule Access présente 43 chaines et 13 radios
reparties sous forme thématique comme suit : Cinéma,
Sport, Jeunesse, découverte qui ont chacune une seule chaîne,
Divertissement et information ont chacune deux chaines,
Généraliste comporte trois chaines, Afrique comporte dix-huit
chaines, Musique une chaine et enfin treize Radios. Pour l'obtention de ces
chaînes le client doit payer 5.900FCFA/mois soit 14.700FCFA le trimestre
au lieu de 17.700 FCFA. L'avantage de ce bouquet c'est qu'il est accessible
à tout congolais compte tenu de son coût qui est moins
élevé.
b. Formule Evasion
La formule Evasion contient 53 chaines et 13 radios reparti
toujours sous forme thématique avec un ajout de 10 chaines,
Cinéma, Sport, Jeunesse, découverte ont un ajout d'une chaine
chacune, Divertissement et information ont un ajout d'une chaine chacune,
Généraliste et Musique un ajout de deux chaines chacune. Pour
l'obtention ces chaînes le client doit payer 9.800FCFA/mois soit un
montant trimestriel de 35.400FCFA au lieu de 38.800 FCFA. Dans ce bouquet
également il n'y a pas les offres CANAL+.
2. Formules avec les chaînes CANAL+
Les bouquets avec les chaînes CANAL+ ont un plus car ils
contiennent des exclusivités cinéma, des grands
évènements sportifs, émissions pertinentes, des
séries inédites... La particularité des bouquets avec les
offres CANAL+ c'est qu'il y a quatre chaînes premium d'exception à
savoir CANAL+CINEMA, CANAL+SPORT et CANAL+FAMILY. Avec CANAL+, c'est plus
d'innovation pour regarder la télévision.
a. Privilège
La formule n'est qu'entre autres les chaines Evasion avec ajout
de quatre chaines, qui fait un total de 57 chaines et 13 radios. A partir de
ce bouquet, le client payera 23.900FCFA/mois soit 35.400FCFA le trimestre et
il bénéficiera des offres CANAL+ à savoir : CANAL+,
+CINEMA, +SPORT, +FAMILY, d'où une grande diversité de
programmes.
b. Prestige
Ce bouquet est un prestige pour le client c'est-à-dire
une multitude de chaînes et radios soit 67 chaînes dont l'ajout de
10 chaines par rapport à privilège toujours sous forme
thématique on retrouve : Cinéma, Jeunesse, et
Découverte un ajout de deux chaines chacune ; Sport,
Généraliste, Divertissement et Information un ajout d'une chaine
chacune. L'avantage duré est de 23.900FCFA le mois et 68.700FCFA le
trimestre.
c. Excellence
La formule excellence encore appelée full chaines et la
formule qui contient plus de chaines, on compte 80 chaines et 13 radios dont
une addition postérieure toujours sous forme thématique de 13
chaines on retrouve : Jeunesse, Découverte,
Généraliste, Information un ajout de deux chaines chacune ;
Divertissement un ajout de trois chaines et enfin sur Musique une chaine,
à un prix mensuel de 39.500FCFA et trimestriel à 127.500FCFA.
B. Les options
Les options sont un ajout de chaînes qui n'existent pas
dans chaque formule satellitaire que le client peut souscrire. On note
plusieurs options à savoir Solo, Duo, Trio et multi dont les prix
varient de 4.000 FCFA à 8.000 FCFA.
1. Option High Tech
Certains programmes devront être occultés en cas
de non détention par la chaîne des droits de diffusion en Afrique.
(1) Hors coûts liés au décodeur
numérique et au matériel de réception (2) Options
accessibles à partir de la formule ACCESS, hors options 2ème
ECRAN, HD et Super Sport 3 accessibles à partir de la formule
PRIVILEGE. (3) Option accessible à partir de la formule
PRIVILEGE. (4) Réservée aux adultes. Code parental
nécessaire. (5) Option accessible à partir de la formule
PRIVILEGE sous réserve de disposer des matériels
nécessaires à la réception HD (décodeur et
téléviseur HD). (6) PVR : Personal
Video Recorder = enregistreur vidéo personnel. Option accessible sous
réserve de disposer d'un décodeur et d'un disque dur externe
compatibles. (7) Option accessible à partir de la formule
PRIVILEGE, sous réserve de disposer du matériel nécessaire
(décodeur, tête LNB et module).
C. Les cartes de recharges
Les cartes de recharges s'utilisent comme les cartes de recharges
téléphoniques. Elles sont à gratter et envoyer le
numéro par messagerie. Les cartes de réabonnement permettent aux
clients de ne pas être dans une fil d'attente pour pouvoir se
réabonner.
Paragraphe 2 : La demande des produits CANALSAT
La demande se compose de toutes les personnes qui exercent une
action dans l'acquisition du produit : consommateurs utilisateurs,
consommateurs acheteurs, prescripteurs. Mais la demande ne se limite pas aux
clients actuels de l'entreprise ; elle inclut également les clients
potentiels :
· les clients de la concurrence,
· les non consommateurs relatifs (qui ne consomment pas
encore mais sont susceptibles de le faire)
La demande se mesure grâce à différents
indicateurs :
· La demande en volume : quantité
moyenne achetée par personne X nombre d'acheteurs
· La demande en valeur : prix d'un
produit X quantités totales achetées
· Le taux de pénétration :
nombre de produits en service X 100) / marché potentiel du produit
· Le taux d'équipement : nombre
de produits en service X 100 / ensemble des consommateurs potentiels
· Le taux de renouvellement :
quantité des achats de renouvellement X 100 / ensemble des achats
· Le parc : nombre de biens en service
à une période donnée
La demande des produits CANALSAT correspond à l'analyse
des consommateurs des bouquets satellitaires. Cette analyse a permis de
comprendre ce qui pousse la population à préférer la
consommation de ces produits à d'autres produits.
A. Les différents profils des clients de
CANALSAT
Outre les ménages, l'entreprise CANALSAT a comme
clients les bars et les restaurants ainsi que les hôtels. Ces clients ont
des abonnements différents c'est-à-dire qu'ils n'ont pas les
mêmes formules que les particuliers.
1. Les bars/ restaurants
L'abonnement grand public est strictement
réservé à un usage privé. Pour les
établissements tels que les cafés, bars, restaurants qui
souhaitent diffuser les programme de CANALSAT, un abonnement spécifique
à été créé.
Les tarifs23(*) tiennent compte du nombre de
téléspectateurs potentiel (plus important dans un café,
bar ou un restaurant que dans un foyer). Et par conséquent, le montant
des droits à reverser aux chaînes est plus élevé.
Cependant les programmes permettent de créer du trafic et donc
d'augmenter la clientèle. De plus le coût de l'abonnement est
rapidement rentabilisé.
Exemple:
· Le tarif moyen d'une consommation : 1000
FCFA
· Coût de l'abonnement : 34 000 FCFA/mois
·
34 000/1000=34 consommations L'abonnement est amorti en un soir de match
Il y a 37 chaînes qui ont été
sélectionnées, dont le meilleur des chaînes musicales,
sportives et d'informations afin de répondre au mieux aux attentes de
tous clients et faire en sorte qu'ils se sentent bien.
Les bars/restaurants ont deux possibilités qui leur
sont offertes. Quand le client possède son matériel
c'est-à-dire décodeur et antenne, il paye 81.000 FCFA le
trimestre au lieu de 102.000FCFA soit 288.000 FCFA l'année.
Par contre, quand le client ne possède pas de
matériel il doit payer pour l'abonnement et le kit matériel un
montant de 112.400 le trimestre.
Cette image représente l'ancienne maquette qui
était offerte aux clients possédant des bars/restaurants
Source : CANALSAT service marketing
Source : CANALSAT service marketing, nouvelle maquette
des bars/restaurants
2. Les hôtels
Concernant les hôtels, les tarifs d'abonnement
diffèrent de ceux des bars/restaurants. La taxation d'un hôtel
dépend du nombre de chambres et du nombre de chaînes que le client
possède. Les formules hôtels sont les suivantes :
· Formule Silver : Elle offre cinq
chaînes à 2000 FCFA par chambre et par mois
· Formule Gold : Jusqu'à
huit chaînes à 4950 FCFA par chambre et par mois
· Formule Platinium : Cette formule
offre jusqu'à treize (13) chaînes à 6200 FCFA par chambres
et par mois
· A la carte : l'hôtel fait
le choix de ces chaînes, et les prix varient selon les chaînes et
le nombre de chambres
B. Evolution de la demande par rapport aux clients
L'évolution de l'offre en fonction de la demande des
clients24(*) s'est
développée. On note la diminution du prix du matériel de
plusieurs centaines de milliers de francs à 29.000 FCFA aujourd'hui
à savoir décodeur+parabole afin de permettre à chaque
Congolais de pouvoir avoir un abonnement CANALSAT chez soi.
CANALSAT à des offres de facilités de paiement,
en effet la société à un partenariat avec les MUCODEC, ce
partenariat permet aux sociétaires de MUCODEC de s'abonner à
CANAL+ à crédit, et de payer en 12 mensualités, cela
évite de devoir débourser trop à l'entrée.
Le client devenant exigeant, CANALSAT s'est plié aux
exigences de sa clientèle afin de satisfaire au mieux à leur
besoin en créant des packs adaptés à tous les besoins.
L'offre Access est à seulement 4.900 FCFA par mois, jusqu'à
Excellence à 39.500FCFA par mois, avec une sélections de chaines
riches et variées.
On note aussi l'intégration de chaines nationales
africaines dans le bouquet.
CHAPITRE II : IMPACT DU MARKETING MIX DE CANALSAT
A BRAZZAVILLE
Il est question dans ce chapitre d'analyser le marketing mix
de CANALSAT et d'en évaluer l'impact sur l'évolution des
ventes.
Section1 : Le mix marketing de CANALSAT
Le mix marketing de CANALSAT consiste à analyser les
politiques marketings.
Paragraphe1 : politique de prix et de la politique de
produit
A. Politique de prix
Le tableau ci-dessous présente les différentes
gammes de produits de CANALSAT avec les prix respectifs :
Tableau n°1 : tableau des prix des
différentes formules de CANALSAT
Descriptif
|
Prix
|
Année
|
Access
|
4.900FCFA/mois soit 14.700FCFA/ 3mois
|
58.800FCFA
|
Evasion
|
9.800FCFA/mois soit 35.400FCFA/3mois
|
117.600FCFA
|
Privilège
|
20.900FCFA/mois soit 68.700FCFA/3mois
|
250.800FCFA
|
Prestige
|
295.00FCFA/mois soit 97.500FCFA/3mois
|
354.000FCFA
|
Excellence
|
39.500FCFA/mois soit
127.500FCFA/3mois
|
474.000FCFA
|
Source : CANALSAT prix valable jusqu'au 2 juillet 2012,
nouveaux tarifs en annexes
· La stratégie de prix
Toute entreprise en fixant les prix prend en compte plusieurs
paramètres.
En ce qui concerne la fixation du prix, CANALSAT prend en
compte :
- Les coûts de production : l'entreprise prend en
compte les charges amont (coûts de production) ;
- Les besoins de rentabilité : en fixant le prix
l'entreprise vise un profit ;
A cela s'ajoute les variables telles :
- La qualité du produit
- L'image du produit
- Le public ciblé
Face à la concurrence locale, les prix de CANALSAT sont
plus élevés en fonction du nombre de chaînes.
Nous avons par exemple le bouquet1 de MOSAÏQ TV
qui coûte 5500fcfa avec 14 chaînes et Evasion qui est
à 9.800 FCFA avec un total de 53 chaînes.
B. Politique de produit
Les éléments pris en compte dans la politique de
produit sont les suivants :
· Le nom : Il permet de se
démarquer des concurrents, le nom permet d'identifier les biens ou les
services d'un vendeur et à les différencier de la concurrence.
Ici, le nom est : CANALSAT. Il y a aussi les éléments
comme :
· Le logo : C'est l'insigne qui
permet à l'entreprise de se distinguer des autres (concurrents), celui
de CANALSAT se présente comme suit :
· La qualité du produit :
Pour CANALSAT, la qualité de son produit se démarque par les
services qu'il offre ainsi que la qualité des images et programmes
diffusés.
Paragraphe2 : politique de communication et politique
de distribution
A. Politique de communication
CANANALSAT applique deux types de communication pour la
promotion et la vente de son produit à savoir :
- La communication hors média ;
- La communication média
· Communication hors média
Les stratégies utilisées par l'entreprise en ce
qui concerne la communication hors média sont les suivantes :
- Le slogan : CANALSAT a comme
slogan « Regardons mieux »
- Le sponsoring : CANALSAT sponsorise
beaucoup d'activités entre autres : Le football
- Les véhicules : Tous les
véhicules de distribution sont peints en rouges et noirs avec le logo de
CANALSAT
- Tombola et jeux concours : l'an dernier
CANALSAT à organisé un tirage au sort pour gagner une console
Nintendo Wii+ un jeu vidéo Cars 2, de 250 euros. Il a aussi
organisé une tombola lors de la CAN.
Ci-dessous une image des heureux gagnants de la tombola
- Tee-shirt : ils sont de couleur blanche
avec un insigne de CANALSAT et de couleur noire
· Communication média
La communication média de CANALSAT se fait par les
publicités diffusées par les chaînes de radios et
télévisions locales, les panneaux publicitaires. L'entreprise a
aussi un site internet.
- Les affiches (panneaux
publicitaires) : nous avons constaté une affiche au pont centenaire
face marché plateau des 15ans ; une affiche au centre ville
mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, cette affiche annonce les nouveaux
tarifs de CANASAT, une affiche au rond point Moungali.
- La publicité : Les
publicités de CANALSAT sont plus promotionnelles, en ce qui concerne le
décodeur et la parabole
- L'internet : un site internet est
disponible pour les internautes du monde entier pour s'informer sur CANALSAT et
CANAL+ : www.canalplus-afrique.com
- La promotion : CANALSAT fait la promotion
du décodeur à 29.900FCFA y compris la parabole.
B. Politique de distribution
CANALSAT possède plusieurs points de vente et de
distribution de ses produits à travers toute l'étendue de la
ville de Brazzaville.
BUROSTOCK qui est le distributeur officiel des produits
CANALSAT, a élargi ses points de ventes, il distribue dans tous les
arrondissements de Brazzaville.
Les abonnés CANALSAT n'ont plus besoin de se
déplacer jusqu'à la direction générale pour faire
leur abonnement ou réabonnement, ils peuvent se rapprocher des
distributeurs agrées les plus proches de leur lieu de résidence
pour tout service.
CANALSAT a comme circuit de distribution qui part du
producteur, en passant par le distributeur puis aux consommateurs ou
clients.
CANALSAT
Distributeur (Burostock)
Consommateurs
Liste de quelques distributeurs CANALSAT :
- OCH (Boutique SODITEL MTN)
- Ouenze (Avenue de la Tsieme boutique MTN face
collège)
- Talangaï (Avenue Marien NGOUABI boutique MTN, rue Ndolo
SODITEL)
- Château d'eau Ngangouoni (avenue de l'abattoir Zebi
services distributeur agrée)
- Bacongo (Avenue Simon Kibangou proche marché
commision)
- Moukondo (avenue de la cité des 17/ marché
moukondo)
- Plateau (croisement avenue Loutassie et avenue des
16e)
- Makelekelé (Boutique MTN centre sportif).
Section2 : Analyse de l'impact du mix marketing
sur l'évolution des ventes et suggestions
Paragraphe1 : Analyse de l'impact du mix marketing sur
l'évolution des ventes
Ce paragraphe consiste à analyser l'impact du marketing
mix de CANALSAT sur l'évolution des ventes. Compte tenue de la non
divulgation des informations sur l'évolution des ventes des produits
CANALSAT, nous avons analysé cet impact à travers le
questionnaire établit.
A. Impact du produit et du prix sur les
consommateurs
L'analyse de l'impact du produit et du prix consiste à
connaitre les motivations des consommateurs, savoir quel type de produits
consomment-ils le plus souvent, et avoir leur appréciation sur les
prix.
1. Impact sur le produit
Les résultats de l'enquête en ce qui concerne le
produit sont :
Graphique 1 : Répartition
des enquêtés par produits consommés
(Données de calcul en annexes)
Ces graphiques présentent les individus qui consomment les
produits CANALSAT, MOSAÏQ TV et d'autres offres. Sur un effectif de 100%,
nous avons 77% des consommateurs de CANALSAT, 19% des consommateurs
MOSAÏQ TV et 4% utilisent d'autres offres.
Concernant les formules d'abonnement on remarque que la formule
la plus utilisée est Prestige avec 43%, suivit de Excellence avec 25%,
privilège 20%, Evasion et Access ont chacun 5% et 7%. Ces
résultats prouvent que les produits CANALSAT sont assez consommés
par les Brazzavillois.
2. Impact sur le prix
En ce qui concerne les prix nous avons les informations
suivantes :
Graphique2 : Appréciation du prix
Graphique3 : Relation qualité/prix
(Données de calcul en annexes)
En ce qui concerne l'appréciation du prix de CANALSAT, 75%
des consommateurs pensent que CANALSAT est trop cher, 15% pensent que ses
produits sont moins chers et 10% pensent que le prix est abordable.
S'agissant de la relation qualité/prix, 37 individus
pensent que les prix de CANALSAT correspondent à sa qualité et 3
pensent qu'au-delà de sa qualité CANALSAT peut avoir le
même que son concurrent.
B. Impact de la communication et de la distribution
S'agissant de l'impact de la communication et de la
distribution sur les consommateurs revient à connaître les raisons
qui poussent les consommateurs à pouvoir consommer les produits
CANALSAT, et savoir si elles ont un impact sur les consommateurs.
1. Impact sur la communication
Graphique4 : Impact de CANALSAT par rapport
à la concurrence
(Données de calcul en annexes)
Graphique 5 : Appréciation de la relation
image du produit/ publicité
(Données de calcul
en annexes)
Sur 40 enquêtés abonnés à CANALSAT,
30 individus soit 75% ont déjà suivi la publicité de
CANALSAT et 10 soit 25% ne l'ont pas suivi.
Parmi les enquêtés 5 pensent que la
publicité de CANALSAT est nulle, 2 pensent qu'elle est insuffisante, 10
trouvent qu'elle est passable, 10 la trouve moyenne, 8 qu'elle est assez bien
et 5 jugent qu'elle est bien.
Et pour les affiches publicitaires 29 enquêtés
les ont déjà vues et 11 ne les ont jamais remarquées.
S'agissant de l'impact de CANALSAT sur la concurrence, 75% des
individus pensent que CANALSAT est très visible, 20% moyennement visible
et 5% peu visible.
2. Impact sur la distribution
Graphique 6 : Accessibilité des produits
CANALSAT dans le quartier de résidence
(Données de calcul en annexe)
On constate que sur 100% des individus, 25% achètent
les produits CANALSAT dans leur quartier de résidence et les 75%
n'achètent pas dans leur quartier de résidence.
Paragraphe2 : Suggestions
Nous avons formulé des propositions
d'amélioration du marketing mix de CANALSAT.
A. Variables produit et prix
Suite à l'analyse effectuée sur le marketing mix
de CANASAT et en dépit des difficultés rencontrées, les
suggestions formulées pour l'application d'une bonne politique de
produit et de prix sont les suivantes :
1. Politique de produit :
CANALSAT devrait mettre l'accent sur le produit en valorisant
ces qualités et vertus de façon continue, de présenter les
avantages de la télévision payante plutôt que d'autres
bouquets par le biais de l'expérience de l'entreprise.
2. Politique de prix :
L'entreprise ne doit pas se contenter de vendre le produit,
mais aussi de veiller lors de la fixation des prix des formules, que chaque
consommateurs soient à mesure de s'en procurer, car nombreux sont les
clients qui trouvent les offres trop chères.
A ce stade du cycle de vie du produit (phase de
maturité) et face à une concurrence sur les prix, l'entreprise
devrait mettre l'accent sur la variable prix.
B. Variables distribution et communication
1. Politique de distribution
C'est la variable qui permet à l'entreprise d'acheminer
le produit vers le consommateur final. CANALSAT dans le souci de satisfaire au
mieux ses clients privilégiés (Hôtels, restaurants et bars)
livre directement le produit à ces derniers.
On remarque aussi que nombreux sont les consommateurs qui
n'achètent pas leur produit dans leur quartier de résidence et
qu'ils ont des difficultés pour s'approvisionner des produits CANALSAT.
La société devrait élargir ses points de vente, car dans
certains arrondissements comme Djiri et Makambandilou nous avons noté
l'absence des points de vente des produits CANALSAT.
Elle a aussi des effets négatifs tels l'absence et/ou
l'insuffisance des services après vente.
2. Politique de communication
La communication de CANALSAT est peu incitative, à
l'instar du slogan qui est peu connu par le public, pour plus de
visibilité, la société devrait :
2. Peindre les murs qui sont une initiative à
encourager et pouvant favoriser la visibilité du produit dans la ville.
L'entreprise devrait cibler des points stratégiques c'est-à-dire
à forte fréquentation.
3. Multiplier les diffusions médiatiques, des actions
sociales, promotions, jeux concours effectués au niveau national.
4. La publicité non seulement qu'elle suscite l'achat,
mais elle doit aussi rassurer le consommateur après l'achat. Les
publicités de CANALSAT n'assurent aucune de ces deux fonctions, car les
résultats de notre enquête montrent que CANALSAT se consomme par
sa notoriété sur le marché.
CANALSAT devrait avant toute conception publicitaire ou
promotion, mener une étude de marché pour connaître au
mieux les attentes des consommateurs, en vue de satisfaire au maximum leurs
besoins et désirs.
Conclusion
De plus en plus, le téléviseur, est devenu pour
les populations congolaises un équipement important. Car, non seulement,
il contribue à l'amélioration des conditions de vie de
ménages, mais il sert aussi dans la communication nationale et
internationale. Il s'agit d'un outil qui s'intègre dans ce qu'on appelle
les technologies de l'information et de la communication.
Son importance s'est accrue avec la mondialisation. Ainsi,
nous avons vu dans l'environnement social et économique, d'une part,
l'offre des équipements contribuant à se connecter au sein de
cette communication, et d'autre part, une forte demande des
téléviseurs relativement modernes permettra d'être à
l'écoute du monde.
Parmi les entreprises évoluant dans le secteur de
la vente des équipements utile dans le cadre de la communication, se
trouve la société CANALSAT qui a fait l'objet de notre
mémoire à travers le thème « L'impact
de la politique marketing de CANALSAT à
Brazzaville ».
La collecte et le traitement des données et
informations sur le sujet, nous ont permis de diviser le travail en deux
parties dont le premier forme l'approche théorique sur le marketing au
premier chapitre et le marketing mix au deuxième chapitre de la
première partie.
La seconde partie consacrée à la pratique du
marketing mix de CANALSAT. Nous avons la présentation de CANALSAT et
l'analyse de son marché au premier chapitre, puis l'impact du mix
marketing sur l'évolution des ventes et des suggestions à
CANALSAT au deuxième chapitre.
Il sied de rappeler que ce travail a consisté à
cerner le marketing mix de CANALSAT au niveau de Brazzaville afin
d'évaluer l'impact sur les consommateurs et l'objectif que nous nous
somme fixé dans ce travail était d'emmener l'entreprise à
améliorer la pratique de son marketing mix face à la
concurrence.
Pour mener à bien notre travail, une question en guise
de problématique avait été formulée à
savoir :
« Le leadership de CANALSAT serait-il dû
à une application concrète du marketing mix ? ».
Cette question a été sous-tendue par une hypothèse selon
laquelle les ventes des produits CANALSAT ne se feraient pas grâce
à une application concrète du marketing mix car ses messages
publicitaires ne sont pas orientés vers un public cible. Elle se fait
grâce à sa notoriété, du fait qu'elle soit leader et
la plus ancienne sur le marché. Cette affirmation est
vérifiée et confirmée à l'issue de notre
analyse.
Pour ce faire, plusieurs suggestions ont été
formulées dans ce document pour palier à ces problèmes.
D'abord, la plupart des enquêtés qui ont
émis les voeux de voir CANALSAT étendre ses distributeurs
agréés dans toute la ville de Brazzaville, ce qui permettra
à tous les abonnées de profiter d'avantage des biens et services
qu'offre CANALSAT dans leurs arrondissements respectifs, ensuite,
conseillons-nous aux autorités de CANALSAT d'amoindrir les prix aux
profits des Brazzavillois qui disposent de modestes revenus qui du reste, ont
sur le pouvoir d'achat et enfin de pratiquer une politique de communication
plus efficace.
* 1 ALBERTINI T. (2003),
`'Dictionnaire du marketing'', Paris, Vuibert ; p 103
* 2 LENDREVIE J. et LINDON D.
(2009), `'Mercator'', Paris, Dunod, pp 2-5
* 3 LENDREVIE J. et LINDON D.
(2009), `'Mercator'', Paris, Dunod, pp 2-5
* 4 LENDREVIE J. et LINDON D.
(2009), `'Mercator'', Paris, Dunod, pp 2-5
*
* 5 DEMEURE C. (2005),
`'Aide-mémoire Marketing'', Paris, Dalloz, pp 3-5
* 6 ALBERTINI T.
(2003),''Dictionnaire du marketing'', Paris, Vuibert, pp 100-101
* 7 DEMEURE C.
(2005),''Aide-mémoire Marketing'', Paris, Dalloz, p223
* 8 HELFER J.P (1998),
`'Marketing'', Paris, Vuibert, pp 25-26
* 9 LENDREVIE J. et LINDON D.
(2009), `'Mercator : Théories et nouvelles pratiques du
marketing'', Paris, Dalloz, p226
* 10 CHIROUZE Y. et CHIROUZE A.
(), `'Introduction au marketing'',p 108
* 11 PITON (2011), `'Cours
d'initiation au marketing'',
www.marketing.thus.ch
* 12 CHIROUZE A. et CHIROUZE
Y., `'Introduction au marketing'', Paris, Foucher, P 111
* 13 DEMEURE C. (2005),
`'Aide-mémoire Marketing'', Paris, Dalloz, P 107
* 14 DELERM S, HELFER J-P, ORSI
J.(2004), `'Les bases du marketing'', Paris, Vuibert, PP 122-123
* 15 DEMEURE C. (2005),
`'Aide-mémoire Marketing'', Paris, Dalloz, P 167
* 15 ALBERTINI T. (2003),
`'Dictionnaire du marketing'', Paris, Vuibert, P 53
16ALBERTINI T. (2003), op.cit, Paris, P 54
* 16 KOTLER P. et DUBOIS B.
(2009), `'Marketing et Management'', Paris, Pearson Education, P 530
* 17 CHIROUZE A. et CHIROUZE
Y. (2001), `'Introduction au marketing'', Paris, Foucher, p 158
* 18 DEMEURE C. (2005),
`'Aide-mémoire Marketing'', Paris, Dalloz, p 28
* 19 LENDREVIE J.et BROCHAND
B.( 1991), Le Publicitor ,Paris, Dalloz, p 65
* 20 KOTLER P. et DUBOIS B.
(2009), `'Marketing Management'', Paris, Nouveaux horizons, P 655
* 21 DEMEURE C. (2005),
`'Aide-mémoire Marketing'', Paris, Dalloz, P 319
* 22 KOTLER P. et DUBOIS B.
(2009), op. cit, P 666
* 23
www.canalplus-afrique.com
* 24 Source : CANALSAT
service commercial
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