Elle est facile à mettre en oeuvre. Le temps de
préparation est nul ou quasi nul. La nature des échantillons
solide, liquide, ou gazeux n'intervient pas. Elle ne requiert qu'une faible
quantité d'échantillon (1 mg).
· Elle peut être utilisée dans un grand
nombre de cas (matériaux hétérogènes,
échantillons dont la structure peut être orientée ou
non).
· Elle peut être couplée avec d'autres
méthodes analytiques, et offre la possibilité de mesures
in-situ.
· Elle est applicable aux solides atomiques.
· Elle est utilisable sur des échantillons de
très petite taille (jusqu'à 10-18 m3).
· Elle permet de travailler en milieu « hostile
», notamment à haute température, en présence de
phénomènes radioactifs ou sous atmosphère
contrôlée.
· Elle est sensible aux petites structures
(identification des systèmes amorphes, analyses des films très
fins pour lesquels les méthodes de diffraction sont parfois difficiles
à réaliser).
Dans la plupart des cas, la spectroscopie Raman permet
d'obtenir à peu près le même type de résultats que
la spectroscopie infrarouge, bien que le principe de la méthode soit
différent. Moins utilisée en raison de son coût, elle
présente toutefois un certain nombre d'avantages :
· L'effet Raman est indépendant de la longueur
d'onde excitatrice utilisée, ce qui permet de supprimer certains
phénomènes indésirables (fluorescence,
décomposition des substances colorées...) en choisissant une
longueur d'onde adéquate.
· Aucune polarisation permanente des molécules
n'est nécessaire (méthode efficace sur les molécules
diatomiques mononucléaires).
· La présence d'eau n'est pas gênante car
l'eau diffuse très peu en Raman (l'eau peut ainsi être
utilisée comme solvant).
· L'utilisation de cellules en verre est possible car le
verre est transparent dans les domaines spectraux concernés et son
spectre Raman est très faible.
· Les échantillons peuvent être
utilisés sous n'importe quelle forme, sans être dilués ni
altérés.
Ces avantages sont toutefois contrebalancés par la
gêne provoquée par quelques phénomènes tels que :
· L'émission du corps noir (par échauffement
de l'échantillon).
· La fluorescence (elle est beaucoup plus intense que
l'effet Raman lorsqu'elle se produit mais elle peut être
évitée en changeant de longueur d'onde).
· Les réactions photochimiques
(décomposition des substances colorées...).
· Les réactions multiphotoniques.
· La décomposition des échantillons par
échauffement.
De plus les progrès technologiques tendent à
réduire le surcoût de la spectroscopie Raman, et accroissent ses
performances. Ainsi, le spectromètre Raman à Transformée
de Fourier présente des avantages supplémentaires :
· Le problème de fluorescence ne se pose plus
grâce à l'utilisation d'une raie excitatrice peu énergique
(radiation à 1064 nm du laser Nd:YAG dans le proche infrarouge).
· Les substances colorées ne risquent pas de se
décomposer pour la même raison.
· L'analyse est plus rapide car tous les
éléments spectraux sont mesurés simultanément.
· La sensibilité est meilleure car une plus
grande quantité de photons est détectée dans le même
temps.
· Les fréquences sont déterminées
avec précision grâce à un laser qui positionne correctement
le miroir mobile de l'interféromètre.