UNIVERSITE DE KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES
B.P. 2012
KISANGANI
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc1.png)
CARACTERISATION DE LA BIODIVERSITE AVIAIRE DE LA FORET
DE MALIMBA: Exploitation verticale et Structure de population des quelques
peuplements aviaires abondants. (Kisangani. RD Congo)
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc2.png)
Par
Benezeth KAMBALE VISANDO
TRAVAIL DE FIN D'ETUDE
Présenté en vue de l'obtention de
grade de licencié en Sciences
Option : Biologie
Orientation : Ecologie et de Gestion des Ressources
Animales.
Directeur : Pr. UPOKI.A
Encadreur : CT. BAPEAMONI.A
Année- Académique : 2010 -
2011
EPIGRAPHIE
« La seule raison pour laquelle tu n'es pas ce que
tu devrais être c'est que tu n'oses pas l'être, une fois que tu
auras osé tu arrêteras de laisser aller au grès de la foule
et tu ferras face à la vie courageusement ; ta vie prendra une
nouvelle forme et nouvelles forces prendront forme en toi » (Charles E.
Joanes)
DEDICACE
A toi Dieu Tout Puissant, providence et source de toute ma
vie ;
A toi Seigneur Jésus-Christ mon sauveur, pour ta
protection infinie et la jouissance que tu mets dans mon coeur ;
A mes parent PALUKU SIVIHWA Barakia et maman KAVIRA BASWIRI
Elsie pour leur affection, la tendresse, les conseils et l'assistance qui ne
connaîtront jamais de pareil ;
A mes frères et soeurs de la grande famille VISANDO,
que j'estime beaucoup pour les soutiens et les encouragements.
A nos cousins et cousines ;
A nos oncles et tentes, neveux et nièces ;
A nos amis et connaissances ;
Nous dédions ce travail.
AVANT-PROPOS
Il est pour nous un impérieux devoir
d'extérioriser à travers ces lignes, nos sentiments de gratitude
à tous ceux qui de loin ou de près, ont contribué aussi
bien à notre formation qu'à la réalisation de ce travail
qui marque la fin de nos études universitaires.
Nos remerciements s'adressent en premier lieu au professeur
Docteur UPOKI.A, pour avoir accepté de nous diriger en dépit de
ses nombreuses occupations.
En second lieu, nous remercions de tout coeur le
C.T.BAPEAMONI.A, dont l'enthousiasme et la disponibilité n'ont jamais
fait défaut du premier jusqu'au dernier jour en acceptant de nous
encadrer dans l'élaboration de ce travail.
Nos hommages s'adressent ensuite aux professeurs, chefs de
Travaux, Assistants de la Faculté des Sciences/UNIKIS pour leurs
contributions à l'épanouissement de nos horizons dans le domaine
scientifique.
Nous pensons particulièrement à notre
équipe de terrain notamment BALEGAGE BALEZI Charle, FOLO KAMANDA Louise,
Dido et Papa ASUMANI. Votre contribution nous a émerveillés et
nous en gardons de plus précieux souvenirs.
Que tous les membres de notre famille, trouvent ici
l'expression de notre gratitude pour leur apport à notre formation,
particulièrement à KAHINDO VISANDO Lourde, KAVIRA VISANDO Sarah,
KAVUGHO VISANDO Jornithe, KAHAMBU VISANDO Desila, KATHUNGU VISANDO Ephrasie,
pour l'amour qu'elles n'ont jamais cessé de nous apporter et surtout
tout au long de ma vie estudiantine, dès le début jusqu'à
l'aboutissement fructueux de ces études.
Que la famille MABUMI, WANZALUENDO, NYANGWANGI, KATSUVA,
KAPUTU, JEAN-PAUL, PAPA MWIVI Jean trouve dans ce paragraphe l'expression de
notre gratitude pour la main forte qu'elles nous ont porté au cours des
nos études universitaires pour conduire à terme ce travail.
A nos compagnons de lutte, Amis et connaissances :
LOMANGI GOGWA Jean-Claude, LOMBO BALUMA Didier, KAPITA LIGILI Bienvenue, ISENGI
ADA Samuel, KAHINDO TULIZO Consolée, NEKPESU NANZILI Gisele, BARUBIYO
ZUNGAWA Donatello, BOLANGWE MABAMBU Niclette, Patric KAMAVU, Sele WANZAVALERE,
Hilaire TRASULI, Damien TRASULI, Tresor KAYA, Kizo NGOY, Tony BOKOLO, Patace
KAHUNDU, Gemima KAMUSOGHERE, Arlette KAVIRA, pour nos amitiés et
sincères collaborations, nous leur témoignons notre
reconnaissance.
A tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont
apporté une pierre à ce précieux édifice, bien
qu'ils ne soient pas nommés, qu'ils trouvent à travers ce silence
l'expression de notre gratitude la plus sincère.
Nous les portons tous dans notre coeur.
Benezeth KAMBALE
VISANDO
Chapitre Premier : INTRODUCTION
1.1. Généralités
L'étude de l'avifaune en Afrique tropicale au sud du
Sahara a connu des progrès considérable depuis les débuts
du siècle passé. Mais la base de l'étude scientifique des
oiseaux Africains remonte entre 1924 et 1930 avec la publication du < System
aviumaethiopicanum> de Sclater (Upoki, 2001).
On estime à environ 10.000 espèces d'oiseaux sur la
Planète Terre dont 9956 sont connues (www. Oiseaux.net). En RD Congo,
à ce jour, on a déjà identifié 1.117 espèces
d'oiseaux (
www.google.com). Ce pays est classé
5ème sur le rang mondial pour sa diversité tant
animale que végétale. Au niveau Africain, il est la
1ère en ce qui concerne la diversité mammalienne et
avienne, et 3ème quant à la diversité
floristique, après le Madagascar et l'Afrique du sud. (
www.google.).Actuellement, on y compte 409
espèces de Mammifères, 1117 espèces d'oiseaux, 400
espèces de poissons et la flore compte plus de 10000 espèces
végétales (CIFOR, 2007).
Si à nos jours de nombreux chercheurs accentuent les
recherches sur les oiseaux, c'est, pour un double raison. D'abord parce que
les oiseaux constituent un groupe aussi plus vastes du règne animal et
que les régions forestières, qui sont réputées
être des milieux particulièrement riches tant en espèces
animales que végétales n'ont pas encore livré totalement
leur secrets.
Ensuite, c'est parce que les oiseaux comme tout autre animal joue
un rôle très important dans tout les écosystèmes.
Leur importance telle que souligne beaucoup des chercheurs, notamment Upoki,
2001, se traduit par la dissémination des espèces
végétales, par la pollinisation des plantes, en effet les oiseaux
sont considérés comme les principaux agents de la zoochorie. Les
fruits et graines avalés sont généralement rejetés
avec des déjections dans un autre site loin du milieu de consommation.
Dans les conditions favorables, ces graines germent pour donner de nouvelles
plantes. De même, les oiseaux aquatiques non seulement propagent les
plantes aquatiques mais aussi les oeufs des poissons, des bactéries et
autre invertébrés qu'ils transportent sur leur pattes ou plumes
pour les déposer dans d'autre ruisseaux et cours d'eau. C'est dans ces
conditions qu'un habitat dégradé et abandonné pourrait se
reconstituer tout au long du temps.
Les oiseaux insectivores contrôlent la population des
insectes responsables des maladies (mouches, moustique, cancrelats) d'autre se
nourrissent des cadavres, faisant ainsi disparaitre les charognes. D'autre
encore fréquentent les lieux de décharges et les fosses à
ordures où ils se nourrissent de déchets divers nuisibles pour
l'homme jouant ainsi un rôle hygiénique ; ces mêmes
oiseaux insectivores détruisent les insectes qui causent des
dégâts aux cultures. Les rapaces qui se nourrissent des rongeurs
diminuent les populations ravageurs des cultures surtout
céréalières ; la déjection des certains
oiseaux constituent des engrais ; les oiseaux nectarivores favorisent la
fécondation qui est purement un rôle agricole. Ils nous offrent
par ailleurs de la chair, des oeufs sources des protéines animales.
Ils sont également utilises pour l'éducation
esthétiques. Les oiseaux sont gracieux, attrayants par leur coloration
et certains ont un chant merveilleux duquel sont inspirées les strophes
des poètes. Leur brillant plumage et leur délicieux gazouillis
rendent agréables les paysages les plus mornes ; les oiseaux sont
beaux.
Upoki 1990, c'est en imitant le vol d'oiseaux que l'on est
arrivé à construire des appareils volants (technologie
aéronautique) et c'est encore chez eux que l'on étudie
actuellement le mécanisme de l'orientation des animaux.
Les oiseaux jouent un rôle important dans la vie de la
nature, dans divers cycles des matières surtout celui d'azote ;
enfin chez certains peuples africains, certaines espèces d'oiseaux
incarnent des valeurs culturelles, la puissance etc. ; et les oiseaux sont
même considérés comme indicateurs des heures notamment
l'apparition du jour et de la tombée de la nuit.
Sur le plan écologique, un certain nombre d'oiseaux sont
considérés comme des bio-indicateurs. Leurs présences ou
absences témoignent l'état d'un écosystème, et
donne des informations sur les habitats dont dépend l'humanité
(Bapeamoni, 2007).
Cependant loin d'être uniquement utiles, les oiseaux
présentent aussi des méfaits non négligeables, ils causent
d'énormes dégâts aux cultures des céréales,
des bananiers, des palmiers, dont ils se nourrissent des graines, des fruits,
des noix et leur arrachent des feuilles pour la construction de leur nids
(Mulenda, 1979).Certaines espèces transmettent même à
l'homme des parasites qui sont responsable de la propagation des certaines
maladies comme par exemple le virus H5N1, agent causal de la grippe aviaire
(Folo, 2009).
1.2. Problématique
Les animaux en général et les oiseaux en
particulier sont inféodés à la végétation. .
À l'intérieur des habitats forestiers, les diverses
espèces aviaires présentent des niches écologiques
différents en rapport avec l'étagement de la
végétation. Aussi, plus un habitat forestier est
complexe et compartimenté en de nombreuses niches, plus il peut
héberger un nombre important d'espèces aviaires. Le rôle de
ces espèces aviaires dans les écosystèmes dépend
entre autre de la structure des populations aviennes de ces derniers et les
écosystèmes forestiers ont entre autre une particularité
de stabilité au cours de l'année, c'est qui confère
à certaines populations aviaires une reproduction continue,
étalée durant tous les mois de l'année. C'est qui pourrait
leur permettre de coloniser ces habitats. (Mambenga, 1996)
L'avifaune de Masako, un site séparé de la
forêt de Malimba par la rivière Tshopo, a été
étudiée par Upoki (2001) et ce dernier a dénombré
151 espèces, avec une dominance de bulbuls. La présente
étude peut comparer la composition spécifique des oiseaux en
rapport avec l'abondance des bulbuls.
Plusieurs techniques sont utilisées pour étudier
les oiseaux, notamment pour leur échantillonnage (dénombrements,
baguage, biologie, reproduction, etc.) et le piégeage au filet japonais
à grandement contribuer pour améliorer ces recherches dans
plusieurs habitats en Tanzanie, Kenya, Ouganda. Il est important de tester
également leur efficacité dans les forêts humides. C'est
dans ce cadre que la présente étude contribue à
caractériser la diversité des oiseaux de forêt de Malimba.
1.3 Hypothèses
A travers cette étude, les hypothèses suivantes
sont à vérifier :
Ø L'avifaune des forêts de Malimba est riche mais
peu diversifiée par rapport à Masako ;
Ø Les peuplements de bulbuls y sont dominants ;
Ø La structure des populations est dominée par la
classe d'âge adulte ;
Ø Le piégeage au filet japonais est une bonne
technique de capture dans les habitats forestiers, surtout dans les
sous-bois.
1.4 Objectif du travail
L'objectif de ce travail est de :
Ø Caractériser l'avifaune de la forêt de
Malimba en étudiant la structure des populations des espèces
aviaires dominantes dans la capture ;
Ø Comparer l'efficacité de piégeage au filet
japonais dans les différents habitats forestiers ;
Ø Établir la répartition verticale
d'exploitation aviaire dans l'habitat forestier, en particulier forêt
primaire.
1.5 Intérêts du travail
§ Sur le plan scientifique, ce travail est :
ü Contribution à la connaissance de la faune aviaire
de la forêt de Malimba qui tend à devenir une forêt
communautaire ;
ü Contribution au test de l'utilisation de filet japonais
dans l'échantillonnage aviaire dans les habitats forestiers ;
ü Ce travail élucide la situation de l'avifaune d'une
forêt qui tend à changer son statut en devenant une forêt
communautaire. Ses résultats permettront d'orienter des plans
d'aménagement qui y seront appliqués ; d'où
l'adoption des stratégies dans la politique d'aménagement des
forêts, et dans la prise des décisions adéquates afin de
bien conserver la biodiversité dans son ensemble.
Chapitre Deux : MILIEU D'ETUDE
2.1. Situation
administrative et géographique
Ce travail s'est effectué dans la forêt de Malimba
qui se situe village de Malimba à 25°15' longitude Est et
0°45' latitude Nord, groupement de Batiamaduka, collectivité
secteur de RubuyaBeraqui est situé au Nord-est de la ville de Kisangani,
à la rive droite de la rivière Tshopo. Sur l'axe routier
Kisangani - Bawi (Pk 24) Alibuku et sur l'axe Bawi (Pk 24) - Alibuku,
situé au Pk8.
La cuvette centrale congolaise étant subdivisée en
3 régions fauniques : Est central, west central et South central
(Gambalemoke 2008), la forêt communautaire de Malimba se trouve dans la
zone Est centrale (sur la rive droit du fleuve Congo). Suivant la
classification de Colyn (1991).
Comme moyen d'y accéder, les vélos, motos,
véhicule ou le pieds peuvent permettre sans beaucoup des peine.
2.2. Historique du village
L'origine des peules de Batiamaduka (Malimba) remonte à
plusieurs génération, à l'époque
précoloniale vers le 19ème siècle.Selon les
témoignages des personnes âgées, que soit au point
kilométrique 15 jusqu'au Pk 24, les peuples de Batiamaduka vivaient en
Ouganda. Plusieurs années se sont succédées,
jusqu'à entre en République Democratique du Congo où ils
se sont installés à Bunia, puis à Mambasa. Ils
arrivèrent dans la ville de Kisangani vers les années 1800, ils
trouvèrent le Genia venu du territoire d'Ubundu
précisément de Lowa (ils avaient comme frère
Minyamituka) ; qui eux venaient de chasser le peuple Mbole. Ils
s'installèrent à l'actuelle Chute wagenya ; et delà,
ils quittèrent vers les différents villages qui ont
formée le groupement Batiamaduka pour des raisons de conservation de
traditions et la fuite du pouvoir colonial.
La population de Batiamaduka est constituée en grande
partie par les autochtones mais ils y a également les allochtones ;
on les retrouves plus en commençant ou point kilométrique
16(Lokele, Bamanga, Basoko, Mbesa) etc.
Vers les années 1943, la collectivité- secteur
RubuyaBera été dirigé par le chef Musibasiba II
(Lufungula), ce ainsi que la collectivité a vit le jour par la fusion de
5chefferie qui sont :
Bagbangama II dirigée par le chef BwanaMukubwa
Walengola dirigée par le chef Makako
Badombi dirigée par le chef Mbangaya
Beda dirigée enfin par le chef Kisubi. (Asanemane,
M ; 2010)
La cartographie de l'occupation du sol
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc3.png)
Fig 1. Carte d'occupation du sol du site de Batiamaduka (SLCD
équipe Batiamaduka, 2009).
2.3. Climat
Le village de Malimba, de par sa position au sein de la
périphérie de Kisangani et de sa couverture
végétale a un climat régional de la ville de Kisangani du
type Afi, de la classification de Köppen (Ifuta, 1993).
Ce climat est caractérisé par :
ü La température moyenne mensuelle le plus froid
supérieure à 18°C ;
ü Les précipitations moyennes annuelles atteignent
1750 mm avec deux maxima autour des mois d'octobre et d'avril et deux minima
autour des mois de janvier et juillet ;
ü La moyenne annuelle du nombre de jours de pluies se situe
autour de 155 ;
ü La hauteur mensuelle des pluies du mois le plus sec est
supérieure à 60 mm ;
ü L'humidité relative de l'air est
élevée et la moyenne mensuelle oscille autour de 85% ; les
maxima sont observés pendant la période plus pluvieuse, le
minimum pendant la période sèche.
Actuellement, les perturbations climatiques qui affectent la
Planète Terre, ont également été constatées
à Kisangani. Ainsi, en nous référent à Juakaly
(2002), il existe à Kisangani quatre tendances saisonnières qui
correspondent aux périodes suivantes :
Ø de décembre à février, c'est la
première saison subsèche 287,6 avec mm de
précipitation;
Ø de mars à mai, c'est la première saison
des pluies avec 586,1 mm de précipitation;
Ø de juin à août, c'est la deuxième
saison subsèche avec 404,8 mm de précipitation ;
Ø de septembre à nombre, c'est la deuxième
saison des pluies avec 576 mm de précipitation.
D'après le service météo-ville de Kisangani,
la moyenne de la précipitation est élevée pendant toutes
l'année, 1728,4 (minimal= 1417,5 mm et le maximal = 1915,4 mm) avec 2
minimal au mois de décembre : janvier- février et juin mais
alors Juillet-Aout correspond à deux petites saisons de faible
pluviosité ; l'humidité relative moyenne étant
également élevée soit 82% (minimal 8,1% ; maximal
83%) et les températures mensuelles oscillant entre 23,7 et 26,2°C
(Asanemane, 2010).
2.4. Sol
Le secteur est d'un sol forestier ; celui-ci comme tout
autre sol, est né des modifications physiques, climatiques et
biologiques subies par la « roche-mère » sur
l'action des facteurs écologiques. Le sol est argilo-sablonneux.
(Asanemane, M. 2010)
2.5. Relief
D'après (Cahen.1956, site par Asanemane, 2010) Kisangani
se situe dans la zone de terrain de couvertures subhorizontales et
continentales dont l'âge va du paléozoïque récentes ou
pléistocène. Les formations récentes ont des extensions
régionales qui vont des sables et limons souvent associés
à des cuirasses ferrugineux des graviers.
2.6. Milieu humain
Selon Gambalemoke (2008), la dégradation du tissu
socio-économique de la République Démocratique du Congo,
qui a connu un virage catastrophique à partir de 1990, à fait que
la grande majorité de la population congolaise devienne pauvre en se
tournent résolument vers l'exploitation incontrôlée des
ressources forestières pour subvenir à ses besoins quotidiens.
A Malimba, la population locale présente les mêmes
caractéristiques des autres populations des milieux ruraux congolais
où la pauvreté est vécue au quotidien. Ainsi pour subvenir
à leur besoin, elle se donne à l'exploitation de la forêt
(l'exploitation de bois, charbon de bois, chasse.
2.7.
Végétation
Cette étude est faite dans la forêt primaire de
Malimba, caractérisée par la dominance de l'espèce
Gilbertiodendrondewevrei (fabaceae) De wild. J. Leonard
Le couvert végétal est régulier, les
dominants ont une importante stature, les lianes sont rares dans la strate
supérieure, et sous bois est clair, ce qui permet une progression
aisée et une bonne visibilité.
On y distingue ou moins quatre strates :
Dans la strate arborescente supérieure, les espèces
suivantes qui sont suffisamment observées :
Gilbertiodendrondewevrei, Polyathiasuaveolens, Strombosiaglaucescens,
CynometrahankeiHarms.
La strate arborescente inférieure est
caractérisée par : Annonidiummannii (Oliv.) Engl et
Diels, DiospyrosmelacarpaF.White,
StrombosiagrandifoliaHook.F.ex.Benth, et
Trichiliagillettii.
Dans la strate arbustive : on note des espèces
arbustives proprement dites telles que : Scaphopetalumthoneri De
wild et Th.Dur., Aidiamicrantha (K.Schum). F.White,
AlchorneafloribundaMull.Arg., Isolanathoneri (De wild) Milne
Redhead, et des lianes telles que GnettumafricanumWelw.,
MagniophytonfulvumMull.Arg.
La strate herbacée avec des espèces
caractéristique : Maranthochloapurpurea (Ridc.) Milne
Redhead, PalisotabarteriHook (Asanemane, 2010)
Chapitre Trois : MATERIEL ET METHODES
3.1 Matériel Biologique
Le matériel biologique de ce travail est constitué
de 132 spécimens d'oiseaux capturés au moyen de 10 filets
japonais. La capture s'est faite dans une période de 3mois (octobre
2010, décembre 2010, et mars 2011). Ces 132 spécimens dont 75
mâles et 57 femelles, sont constitués de 32 espèces
d'oiseaux, dont 17 genres, 10 familles et 5 ordres.
La structure des populations concerne le groupe
d'espèces : Andropaduslatirostris, Andropadus virens,
Nectariniaolivacea, Phyllastrephuscabanisi.
3.2 Méthodes
a) Sur terrain
Cette étude avec la méthode de piégeage a
utilisé 10 filets japonais de 3 m d'hauteur et 12 m de longueur chacun,
installés à environ 90 cm de la litière des habitats
forestiers ; Nous avons travaillé sur deux layons de 1.000
mètres chacun tracés par une équipe des chercheurs en
aménagement forestier (PADF). Nous avons travaillé intensivement
dans ces layons pendant 30 jours repartis de la manière suivante :
10 jours durant un mois des grandes pluies (octobre
2010) ;
10 jours durant un mois des petites pluies (décembre
2010) ;
10 jours durant un mois d'entre des grandes et des petites pluies
(mars 2011).
Nous avons installé ces filets de deux
manières ; 5 filets en ligne, cote à cote et 5 autres en
ligne, mais séparés de 200 mètres chacun de suivant.
Chaque filet était tendu entre deux perches et les relevés se
faisaient chaque deux heures, entre 08h00 du matin et 05h00 du soir. Les
oiseaux capturés étaient soigneusement retirés du filet en
tenant compte de la direction par laquelle chacun est entré.
b) Au laboratoire
b1) Mensuration et pesée
Au moment de relevé, les oiseaux étaient
tués par asphyxie, et ramenés dans un endroit bien
disposé, aménagé, considéré comme
laboratoire. Sept mesures étaient prises sur chaque oiseau
capturé, suivant la procédure standardisée en ornithologie
qu'à décri Svenson (1975) et Migot (1986). Il s'agit de la
longueur, aile, queue, tarse, bec, total du corps et de la hauteur bec,
prises en utilisant le pied à coulisse de Marque MAUF FWP (stainless,
Made in poland), et /ou à la latte graduée en
millimètres, tandis que le poids du corps était pris au peson
à ressort de marque « PESOLA » précision d=
1,0 g près, Micro-Line 20100, made in Swiss>, de 30 ou 100g selon le
cas.
· La longueur et la hauteur du bec
Deux mesures étaient prises sur le bec de chaque oiseau
capturé : la longueur du bec (LB) et la hauteur du bec (HB). La
longueur du bec est prise à partir du niveau de la jonction du bec avec
le crâne jusqu'à son bout pointu. Quant à la hauteur du
bec, elle est déterminée en plaçant une pointe du pied
à coulisse juste à de la base de la mandibule inférieure
et l'autre pointe légèrement, derrière les narines, sur la
mandibule supérieur.
· La longueur de l'aile (LA)
La longueur de l'aile se mesure avec un pied à coulisse.
En effet, l'oiseau étant soigneusement tenu dans une main, une des ailes
pliée, la rémige bien dressées, de sorte que
l'articulation carpienne corresponde au pointe du pied à coulisse. La
longueur de l'aile est donc celle qui correspond à la plus longue
rémige.
· La longueur queue (LQ)
La longueur queue est celle qui est considérée
à partir du niveau de l'insertion des rectrices sur le croupion jusqu'au
bout de rectrice la plus longue. Pour prendre cette mesure, il suffit de placer
la pointe du pied à coulisse sous la queue, entre les rectrices et les
sous-caudales, la pousser contre le croupion au niveau de la racine des
rectrices médianes. La mesure de la longue rectrice est celle qui
correspond à la longueur de la queue.
· La longueur du tarse (LT)
La longueur du tarse prise entre le pli du genou sur la face
arrière et la dernière l'écaille sur la face
antérieure du tarse, juste au niveau où s'insèrent les
orteils antérieurs.
· La longueur totale du corps (LTC)
La longueur totale du corps d'un oiseau est prise en
plaçant celui-ci par le dos sur la face graduée de la latte, les
rectrices bien dressées. Une main maintient alors l'oiseau
couché en tenant les pattes, tandis que l'autre main tient le bec de
l'oiseau de sorte que le bec ait la position parallèle à la
latte. La longueur totale de l'oiseau est celle qui va du bout du bec
jusqu'à la plus longue rectrice.
· Le poids du corps
Le poids du corps de l'oiseau est pris à l'aide d'un peson
à ressort, l'oiseau à peser est placé dans un petit
sachet, suspendu au crochet du peson. Le poids net de l'oiseau est obtenu en
soustrayant le poids du sachet dans lequel il est pesé.
b2) Identification et conservation
Les identifications étaient faites à l'aide d'une
clé de détermination qui est l'ouvrage (guides) Birds of
EasternAfrica où la comparaison se faisait avec les images
trouvées dans ce guide de terrain avec l'aspect de la robe et la forme
générale de l'oiseau capturé. Les oiseaux dont
l'identifié paraisse difficile étaient ramené à la
Faculté des Sciences, gardées dans le formol à 4%, pour
l'identification dans d'autre ouvrages.
b 3) Détermination du sexe
Une fois que les différentes mesures étaient prises
et enregistrées dans le carnet, et identifié l'oiseau
capturé ; la détermination du sexe était faite de la
manière suivante : les oiseaux dont les dimorphismes sexuel
était prononcé à partir de la robe entre mâle et
femelle, ceux là étaient détermines et classes à
partir des données du livre de terrain et ceux dont les dimorphismes
sexuel n'étaient pas marqué, la détermination du sexe se
rendait possible par l'observation et examinassions des gonades. A l'aide d'une
paire de ciseaux, on sectionné latéralement ou verticalement le
ventre pendant que l'oiseau était tenu dorsalement. Les individus
mâles ont deux grands testicules, tandis que chez les femelles, les
gonades sont formées de plusieurs ovules formant un follicule au niveau
de maturité. Après cette opération, une partie de chair
était coupé sur l'oiseau au niveau thorax, pour la biopsie. Ces
morceaux des chaires étaient fixés par l'alcool à 98%,
gardé dans un tube épendoff.
c) Traitement et analyse des données
Afin d'analyser nos données, nous avons
procédé à l'estimation, comparaison et au traitement des
paramètres écologiques, les données ont été
enregistré sur la feuille Excel Programme Statistiques.
Pour ce qui est de la structure de population
Quelque soit la répartition spatiale de
représentant des espèces dans un habitat, aléatoire,
uniforme ou en agrégat, cette population a toujours une certaine
structure démographique.
· Structure par sexe ou sex-ratio
La structure par sexe ou encore le sex-ratio, est le rapport du
nombre total des mâles (M) sur le nombre total des femelles (F)
capturées.
· Structure d'âges
La catégorisation des oiseaux en deux classes
d'âges ; les adultes et juvéniles (jeunes adulte ou su
adulte), l'analyse se fait à partir des données relatives
à la reproduction ou l'analyse de la reproduction qui s'est fait par
l'observation de l'état du développement des organes sexuels de
tous les individus, chez les adultes mâles, les gonades sont deux
testicules qui sont vraiment marqués, chez les adultes femelles, les
gonades sont formés des follicules d'ovules bien visibles; pour ces qui
est des mâles juvéniles les testicules sont vraiment
atrophié et chez les femelles juvéniles les ovules sont vraiment
difficile à voire ou même absentes.
Chapitre Quatre : RESULTATS
La campagne de capture au moyen de 10 filets japonais de 12
mètres de long et 3 mètres d'hauteur réalisée
durant les mois d'octobre, décembre 2010 et de mars 2011 dans la
forêt de Malimba, a donné les résultats suivants :
4.1. Biodiversité aviaire de Malimba
Au total, 32 espèces d'oiseaux ont été
capturées appartenant à 17 genres, 10 familles, et 5 ordres. Leur
liste systématique se présente comme suite:
A) Ordre des Columbiformes
I. Famille Columbidae
1. Genre Turtur
1. Turturafer MEARNS
2. Turturbrehmeri HARTLAUB, 1865
3. Turturtympanistria TEMMINCK et KNIP
B) Ordre des Coraciiformes
II. Famille Alcedinidae
2. Genre Dyaphorophya
4. Dyaphorophyacastanea FRASER, 1843
C) Ordre des Passeriformes
III. Famille Platysteiridae
3. Genre Ispidina
5.
Ispidinalecontei CASSIN, 1856
4.GenreMegabyas
6.MegabyasflammulatusJ.and E.VERREAUX, 1855
IV. Famille Monarchidae
5. Genre Terpsiphone
7.Terpsiphoneviridis P.L.S.MULLER, 1776
8.Terpsiphonebatesi CHAPIN, 1921
9.Terpsiphonerufiventer SWAINSON, 1837
V. Famille Nectarinidae
6. Genre
Anthreptes
10.Anthreptescollaris
7. Genre
Nectarinia
11.Nectariniaolivacea SMITH, 1843
VI. Famille Pycnonotidae
8. Genre Andropadus
12.
Andropadusgracilirostris STRICKLAND, 1844
13.
Andropadusgracilis CABANIS, 1880
14.
Andropaduslatirostris STRICKLAND, 1844
15.
Andropadus virens CASSIN, 1858
9. Genre Bleda
16.
Bledaeximia HARTLAND, 1855
17.
Bledasyntactyla SWAINSON, 1837
10. Genre Criniger
18
.Crinigercalurus CASSIN, 1857
19.
Crinigerchloronotus CASSIN, 1860
11. Genre Phyllastrephus
20.
Phyllastrephushypocloris JACKSON, 1906
21.
Phyllastrephuslorenzi SASSI, 1914
22.
Phyllastrephuscabanisi SHARPE, 1881
23.
Phyllastrephusxavieri OUSTALET, 1892
12. Genre Pycnonotus
24.
Pycnonotusbarbatus DESFONTAINE, 1789
VII. Famille Silviidae
13. Genre Hylia
25.
Hyliaprasina CASSIN, 1855
VIII. Famille Turdidae
14. Genre
Néocossyphys
26.
Néocossyphusfraseri STRICKLAND, 1844
27. Néocossyphuspoensis STRICKLAND, 1844
15. Genre Alethes
28.
Alethescastanea
29. Alethesdiademata BONAPARTE, 1855
D) Ordre Piciformes
IX. Famille Picidae
16. Genre Campethera
30.
Campetheracaroli MALHERBE, 1852
E) Ordre Strigiformes
X. Famille Strigidae
17. Genre Scotopelia
31.
Scotopeliabouvieri SHARPE, 1875
32.
Scotopeliapeli BONAPARTE, 1850
Cette liste met en évidences 32 espèces d'oiseaux
recensées dans la forêt de Malimba. Elles appartiennent à
17 genres, 10 familles et 5 ordres. L'ordre des Passeriformes est suffisamment
diversifié en familles et en espèces avec respectivement 6
familles et 25 espèces. Les autres ordres ont chacun une seule famille
et celui des Colombiformes a 3 espèces suivi des Strigiformes qui a 2
espèces.
Parmi les familles recensées, celle des
Pycnonotidés est plus diversifiée avec 5 genres et 13
espèces. Les genres Andropaduset Phyllastrephus offre
une diversité spécifique élevée, 4 espèces
chacun, suivi de genres Turtur et de Terpsiphone qui ont
chacun 3 espèces.
4.2 Abondance numérique et spécifique des
oiseaux par installation de filet japonais
Au total, 132 oiseaux ont été capturés selon
les deux types d'installation des filets (côte à côte ou
séparé) parmi lesquels 78 sont tombés dans les files
installés cote à cote et 54 dans les filets séparés
comme l'indique les histogrammes suivants dont le tableau
détaillé est en annexe II.
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc4.png)
Figure 1 : Abondance numérique et spécifique
des oiseaux
La figure (I) révèle que deux types d'installation
des filets ont été utilisées pour la capture des oiseau
dans la forêt de Malimba. Cinq filets étaient installés
côte à côte et ils offrent 78 individus, soit 59,1% des
captures ; les cinq autres filest, séparés,. ont
donné 54 individus, soit 40,9 %.
Cette figure montre également que la diversité
spécifique totale des oiseaux qui est repartie de manière
équitable dans les deux types d'installation des filets japonais, soit
21 espèces l'installation côte à côte et 20 pour les
installations séparées. Néanmoins 12 espèces au
total ont été capturées uniquement dans les installations
côte à côte, 11 dans les installations
séparées et 8 espèces dans les deux types d'installations
à la fois (Annexe II)
4.3. Evolution temporelle de la capture aviaire
L'évolution de capture des 132 spécimens d'oiseaux
dans la forêt de Malimba, durant 3 mois (octobre, décembre 2010 et
mars 2011) et qui ont été reppartis à 32 espèces,
est représentée par les histogrammes suivants dont le tableau
détaillé se trouve en annexe (III).
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc5.png)
Figure 2 : Evolution de capture des oiseaux
Numériquement, la figure (II) montre que 58 oiseaux, soit
43,94% ont été capturés en octobre, 45 en décembre,
soit 34,1% et 29 oiseaux en mars, soit 22,0%.
Spécifiquement, la biodiversité aviaire est
élevée en décembre, ensuite en d'octobre et enfin en mars
avec respectivement 18, 16 et 11 espèces aviaires.
Le tableau en annexe (II) indique que
Andropaduslatirostris offre des pourcentages de capture
élevés suivie de A. virens qui ont respectivement26,52
et 15,91%.
Nectariniaolivacea et
Phyllastrephuscabanisisont les deux parmi les neuf espèces
capturées en octobre qui présentent des pourcentages
élevés exclusivement durant ce mois, soit respectivement 12,12 et
9,85% dans l'ensemble de capture; tandis qu'en décembre, de sept
espèces capturées, Andropaduslatirostris et A.
virens ont des pourcentages élevés des captures mensuelles
(respectivement 40,0 et 13,3%) alors que Pycnonotusbarbatus (8,8%) a
été uniquement capturée durant ce mois.
Parmi les onze espèces capturées en mars,
Neocossyphusfraseri, N. poensi, Anthreptescollaris et Turturafer y
sont exclusives.
4.4 Structure de population des quelques peuplements
dominants de la capture.
Sur les 32 espèces d'oiseaux captuées dans la
forêt de Malimba, Andropadus latirostris, A. virens,
Nectarinia olivacea et Phyllastrephus cabanisi offrent des
peuplements dominants dans la collection. Les structures de leurs populations
(sexe-ratio) sont représentées par les histogrammes
suivants :
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc6.png)
Figure 3 : Structures de quelques peuplements aviaires
dominants
Légende : (M) = Mâles et (F) =
Femelles
Il ressort de cette figure que, de quatre peuplements dominants
de la collection, les deux sexes (mâle ou femelle) sont
représentés. Chez Andropadus latirostris le rapport des
mâles sur les femelles (sexe-ratio) est de 0,9 ; 3,2 chez A.
virens ; 1,0 chez Nectarinia olivacea et de 3,3 chez
Phyllastrephus cabanisi.
4.5. Age ratio
De 32 espèces d'oiseaux capturées dans la
forêt de Malimba se forment deux classes d'âges : adultes et
juvéniles. Leur évolution temporelle de capture est
représentée dans les histogrammes ci-après :
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc7.png)
Figure 4 : Age-ratio des oiseaux capturés
Il ressort de ces histogrammes qu'aucun juvenile n'a
été capturé en octobre ; par conséquent le
rapport des captures d'adultes sur les juveniles est de 100% en faveur des
adultes ; en décembre, ce rapport est d'environ 10 (10,25) sur 1, c
à d dix adultes contre un juvenile, soit 90% en faveur des adultes et en
mars, ce rapport atteind environ 4 (3,8) contre 1, c à d 75% en faveur
des adultes.
Chapitre cinq : DISCUSSION
5.1. Biodiversité aviaire de Malimba
La campagne de capture au moyen de 10 filets japonais durant
trois mois (octobre, décembre 2010 et mars 2011) dans la forêt de
Malimba a donné 132 spécimens d'oiseaux repartis à 32
espèces, 17 genres, 10 familles et à 5 ordres. Comparés
aux résultats de Upoki (2001) à Masako, une réserve qui
n'est séparée de la forêt de Malimba que par la
rivière Tshopo, et qu'il y a identifié 151 espèces, 32
familles et 14 ordres, la biodiversité aviaire de cette dernière
est faible. En effet, cet auteur a travaillé pendant huit ans et il a
exploré plusieurs types d'habitats de superficie énormes en
utilisant 20 filets japonais. Ces gammes des facteurs peuvent expliquer entre
autres cette différence.
L'ordre des Passeriformes est suffisamment diversifié en
familles et en espèces avec respectivement 6 familles et 25
espèces. Ces résultats convergent avec ceux de Upoki (Op Cit) qui
mentionne 94 espèces et 15 familles des passeriformes dans les habitats
de Masako et à ceux de Mbula (2010) qui capturé 34 espèces
formant 8 familles dans la Reserve Forestière de la Yoko.
Parmi les familles recensées, Pycnonotidae est plus
diversifiée avec 5 genres et 13 espèces. D'autres auteurs
notamment Chapin (1932), Schouteden (1957), Dorst (1971), Lippens et Wille
(1976), Brosset et Erard (1986) ont indiqué que la famille Pycnonotidae
est mieux représentée dans la bassin du Congo comme l'a
confirmé Upoki (Op Cit) qui ajoute que les genres Andropaduset
Phyllastrephus sont abondants et diversifiés comme
confirmé dans la présente étude. En effet, parmi les
bulbuls, certaines espèces sont `spécialistes' de
l'intérieur des forêts (A. gracilostris), d'autres des
`généralistes' qui exploitent aussi bien les lisières que
les forêts secondaires (A. virens, A. latirostris) et les
milieux rudéraux. se sont adaptés à tous les habitats
forestiers de la cuvette centrale congolaise.
5.2 Abondance numérique et spécifique des
oiseaux par installation de filet japonais
De deux types d'installation des filets utilisées pour la
capture des oiseaux dans la forêt de Malimba, le type
« côte à côte » a donné 59,1%
contre 40,9% pour le type «séparées ».
Ces résultats confirment l'éfficacité de la
technique de capture au moyen des filets japonais dans les habitats de
sous-bois forestiers. D'ailleurs c'est pour cette raison que beaucoup d'auteurs
n'ont pas hésité à l'utiliser dans la collection des
échantillonages aviens. Cependant, le type « côte
à côte » offre un avantage d'environ 20% par rapport au
type « séparé ». En effet, ce type
constitue une barrière qui augmente la probabilité de capture
d'oiseaux.
La diversité spécifique est peu fluctuante entre
les deux type d'installation des filets, 21 espèces pour le type
« côte à côte » et 20 espèces
pour le type « séparé ». Néanmoins 12
espèces au total ont été capturées uniquement dans
les installations du type «côte à côte », 11
dans les installations du type « séparées »
et 8 espèces dans les deux types d'installations à la fois. En
effet, les bulbuls présentent aussi bien une grande diversité
spécifique qu'en niche écologique qui leurs permettent
d'exploiter horizontalement et/ou verticalement la majorité des habitats
forestiers.
5.3 Evolution temporelle de la capture aviaire
Numériquement, cette étude montre que 43,94%
d'oiseaux ont été capturés en octobre, 34,1% en
décembre et 22,0% en mars. Le mois d'octobre est pluvieux, ce qui offre
une forte permanence des ressources alimentaires forestières
correspondant aussi bien à la phénologie des espèces
végétales forestières qu'à la reproduction de
certaines espèces d'oiseaux; c'est qui favorise la
sédentarisation des espèces d'oiseaux forestières dans des
habitats forestiers. C'est pourquoi, quand les pluies tendent à
diminuer, les effectifs aviaires tendent également à diminuer,
notamment en décembre et en mars qui est un mois de transition entre la
`saison' subsèche et subhumide de la région de Kisangani.
Cependant, spécifiquement, la biodiversité aviaire
est élevée en décembre (18 espèces), ensuite en
d'octobre (16 espèces) et enfin en mars (11 espèces). En
décembre il y a peu de pluies (réduction des ressources
alimentaires), ce qui oblique les espèces aviaires à se lancer
dans la recherche de ressources alimentaires tant pour leurs maintiens que pour
les autres activités physiologiques (reproduction, mue, migration,
etc.).
Les espèces Andropaduslatirostris,A. virens,
Nectariniaolivacea et Phyllastrephuscabanisise reproduisent
continuellement au cours de l'année. Cependant, les pics de reproduction
est fonction des sexes comme l'a confirmé Prigogine (1971). Chez N.
olivacea, ce pic est en mars et en novembre chez les femelles ; en
septembre chez les mâles (Bapeamoni, 2008). Pycnonotusbarbatus,
une espèce anthropophile représente 8,8% de capture
uniquement en décembre. Il n'est pas rare d'observer des ménages
qui habitent à coté de champs cultivés en pleine
forêt à Malimba
5.4 Structure de population des quelques peuplements
dominants de la capture
Quatre peuplements dominent de la collection et les deux sexes
(mâle ou femelle) y sont représentés. Chez Andropadus
latirostris le rapport des mâles sur les femelles (sexe-ratio) est
de 0,9 ; une valeur qui envoisine celle de Nectarinia olivacea
qui a un sexe-ratio égal à la valeur naturelle (50%). En effet,
Prigogine (1971) indique que ces espèces pondent deux oeufs par
couvaison et elles sont monogames, chacune. Les espèces A. virens
et Phyllastrephus cabanisi.ont des sexe-ratio supérieurs
à 1. Le même auteur les qualifient des polygames et pondent
souvent plus de deux oeufs par couvaison ; c'est qui écarte la
valeur de sexe-ratio de la valeur naturelle.
5.5. Age ratio
L'évolution de capture selon l'âge-ratio montre que
ce dernier est à 100% en octobre (mois de grandes pluies), à 90%
en décembre (mois de faibles pluies) et à 75% en mars (mois de
transition), en faveur des adultes. En effet, pendant les moments de grandes
pluies, les adultes sont plus actifs dans la recherche des ressources
(alimentaires et autres) liées à la maintenance, à la
reproduction, etc. ; plus les pluies baissent, les juveniles apparaissent,
c'est montre que certaines espèces ont une reproduction qui
s'étalement relativement durant les différentes
périodes.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de l'étude sur la caractérisation de la
Biodiversité aviaire de la forêt de Malimba dont la capture a
été réalisée durant 3 mois (octobre,
décembre 2010 et mars 2011) en utilisant 10 filets japonais nous pouvons
retenir :
· 132 oiseaux ont été capturés
appartenant à 32 espèces ,17 genres, 10 familles et 5
ordres ;
· ordre des Passeriformes offre une diversité
élevée tant spécifique (6familles et 25 espèces)
que numériques (87,87%) ;
· la famille Pycnonotidae (Bulbuls) est suffisamment
représentée spécifiquement et
numériquement ;
· Andropaduslatirostris offre des pourcentages de
capture élevés (26,52%), suivi d'Andropadus virens
(15, 91%) ; Nectariniaolivacea (12,12%) et
Phyllastrephuscabanisi (9,85%) ;
· de deux types d'installation des filets utilisées
pour la capture des oiseaux dans la forêt de Malimba, le type
« côte à côte » a un avantage de'environ
10% sur le type «séparées », la technique de
capture d'oiseaux par le filet japonais est ainsi éfficace dans les
sous-bois forestiers ;
· numériquement, le mois d'octobre offre des
effectifs élevés d'individus suivi de décembre alors que
spécifiquement, le mois de décembre présente une
diversité légèrement élevée suivi
d'octobre ;
· la structure des peuplements dominants indique de
Andropadus latirostris et Nectarinia olivacea ont un
sexe-ratio égale à l'unité alors que A. virens
et Phyllastrephus cabanisi en ont supérieur à 1 et
l'âge-ratio est de 100% pendant le mois de grandes pluies et il
décroit avec elles, souvent en faveur des adultes.
Nous suggérons que :
ü Une étude de longue durée sur les autres
aspects soit réalisée dans cette forêt pour sa connaissance
détaillée ;
ü La forêt de Malimba obtienne le statut d'une
forêt communautaire pour être un modèle pour la suite de
travaux.
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N° 7 : 171-181p
ANNEXE VI
Illustrations de quelques travaux de terrain et au labo de
Biologie Générale de la Faculté des Sciences (Octobre,
décembre 2010 et mars 2011)
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc8.png)
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc9.png)
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc10.png)
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc11.png)
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc12.png)
Légende, de gauche à droite et de haut en bas,
installation du filet japonais dans la forêt primaire de Malimba,
relevé dans le filet, mensuration des oiseaux capturé,
enregistrement des donnée au labo de biologie générale de
la Faculté des Sciences et quelques collections d'oiseaux
capturé par notre équipe, dans la forêt primaire de
Malimba.
![](Caracterisation-de-la-biodiversite-aviaire-de-la-foret-de-Malimba-exploitation-verticale-et-struc13.png)