CHAPITRE 5 : CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
5.1. CONCLUSIONS
Au terme de cette étude qui avait pour objectif global
de contribuer à l'élaboration du plan d'aménagement de
l'UFA de Tala-Tala au nord Congo à travers une meilleure connaissance de
la chasse villageoise, il ressort que les chasseurs sont tous originaires du
Département de la Sangha, ressortissants des Districts de Mokéko
(19,6%), Ngbala (50,6%) et Sembé (29,8%) ; répartis entre deux
ethnies à savoir les bakwélés (73,73%) et les Autochtones
(26,27%). Ainsi, l'hypothèse 1(H1) qui montrait que les acteurs
impliqués dans l'activité de chasse diffèrent en fonction
de leurs activités principales suivant les districts a été
justifiée. Le piégeage et la chasse au fusil ont
été recensés comme techniques de chasse, utilisées
cependant de manière différente dans les trois districts. La
pratique de la chasse au fusil est dominante à Mokéko (54,5%) et
Sembé (45,5%), tandis que la combinaison des deux techniques
(indifférent) est élevée à Ngbala (55,3%). Il a
été aussi constaté que l'utilisation de ces techniques
diffèrent également suivant les groupes ethniques selon
l'hypothèse 2 (H2).Les espèces capturées par les deux
techniques diffèrent d'après les résultats du test
d'indépendance de Khi carré effectué à seuil de
signification 5%. Ainsi, les espèces les plus capturées par
piégeage se regroupent autour des Artiodactyles (40,7%), des Rongeurs
(27,8%) et les Pholidotes (17,4). Tandis que pour la chasse au fusil, ces
espèces sont composées des Artiodactyles (58,3%), des Primates
(23,87%) et des Rongeurs (12,2%) respectivement.
La pression effectuée sur la faune sauvage,
malgré l'absence des données sur les densités et les IKA,
apparait assez importante avec d'une manière général 92,1%
des enquêtés consommant la viande de brousse au moins 5 jours dans
la semaine et plus de 98% qui ont cette ressource comme principale source de
protéines animales (H3). Deux principaux buts de chasse ont
été recensés à savoir : commercial et subsistance.
La chasse commerciale est plus pratiquée dans les districts de
Mokéko (62%) et de Sembé (57,9%), tandis qu'elle reste de
subsistance à Ngbala (98,4%). La distance moyenne parcourue par un
chasseur dans la zone de Tala-Tala a été estimée à
12,4 #177; 3,61 Km, avec cependant 84% des enquêtés de
Mokéko, 69,7% de Ngbala et 84,2% de Sembé pratiquant leurs
activités de chasse à une distance comprise entre 10 et 20 Km.
Ainsi, la viande de brousse demeure une denrée
précieuse pour toutes les populations du Nord Congo en
général et de celles de la zone de Tala-Tala en particulier ; car
en dehors de sa valeur diététique qu'elle incarne, elle reste une
source génératrice importante de revenus pour celles-ci. Cette
ressource est ainsi consommée tout au long de l'année en
alternant juste
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les techniques de chasse suivant les saisons. Les revenus
générés mensuellement par cette activité dans la
zone de Tala-Tala ont été estimés à 24161,94 #177;
21196,86 FCFA. Cependant, ces revenus ont été estimés
à 28530,61 #177; 19082,17 FCFA pour le chasseur de Mokéko,
17284,55 #177; 121783,5 FCFA pour celui de Ngbala et 32586 #177; 28720 FCFA
pour celui du district de Sembé.
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