IV.2) RECOMMANDATIONS
Afin d'apporter des solutionnement au développement
durable et les dettes publiques par l'Approche par la Capabilités, des
recommandations seront soutenues dans cette dernières partie de notre
analyse.
Tout d'abord, afin de financer un projet, recourir à
des financements extérieurs aide ; c'est identique pour le cas du
recours à la dette publique pour le financement des projets de
développement rural à Madagascar. Toutefois, ces emprunts devront
permettre, en même temps, de mobiliser et de relancer, à travers
des stratégies et programmes correspondants, les opportunités
endogènes porteuses. Nussbaum, dans sa théories traduits, la
combinaison des capabilités internes (mobilisation des ressources
internes suivant les dimensions économiques, sociales,
écologiques et gouvernance de Brundtland ; et se traduisant parla
liberté d'agir, d'interagir et d'être) et des conditions externes
(dettes publiques tout en visant le marché extérieur) en
« Capabilité combinée », pour
pouvoir mettre en exercice la capacité. Cette combinaison devra mener au
développement rural durable intergénérationnel et
intergénérationnel. Par rapport à cela :
· La question de la décentralisation (sur le plan
financier, juridique, institutionnel et économique) se doit d'être
tranchée pour atteindre un développement rural durable ;
dans notre étude, même, la résolution de ce problème
serait primordiale. Concrètement, l'Etat doit mettre un système
légal qui permet un réel transfert du pouvoir aux
collectivités décentralisées (doter en capabilités)
afin qu'elles se créent de nouveaux fonctionnements à même
de répondre à leurs intérêts locaux.
· Relancer les activités productives,tout en
mettant en valeur lespotentialités naturelles intérieures par la
création et l'ouverture de marchés financiers intérieurs
sur les produits miniers, forestiers, halieutiques et agricoles, constitue une
solution aux problèmes économiques.
· Par ailleurs, une ouverture du marché financier
est un gage à un équilibre entre l'offre et la demande internes
globales. Et par effet d'entrainement,cette ouverture assure
égalementl'accroissement des recettes fiscales que non fiscales ;
ainsi que l'amélioration du revenu, la formation de l'épargne et
la relance de l'investissement productif, parallèlement à la
satisfaction de la demande sur les marchés locaux.
· La création de marché financier
intérieur tient son importance dans la mesure où elle doit
impliquer à la fois lesacteurs locaux, nationaux et
internationaux ; traduction de la liberté d'agir, d'interagir et
d'être.Elle doit être accompagnée par de marchés
boursiers nationaux, dont le but est la création monétaire,
l'émission de bons de trésor et la cotation en bourse de certains
produits stratégiques.
· Une politique d'investissements structurants
créateurs d'investissements productifs qui privilégie la
création d'entreprises, d'emplois et par effet d'entraînement le
revenu, l'épargne et l'investissement, doit être mise en place
.Elle permettra la création de nouvelles valeurs financières tant
pour l'Etat que les collectivités décentralisées à
travers la déduction de nouvelles assiettes fiscales.
· En monde rural malgache, la mise en place
d'infrastructures de base (routes, barrages, irrigations, etc.) est
nécessaire, afin de donner aux ruraux les fonctions d'utilisation
nécessaires pour mieux exploiter les ressources, et par la suite, pour
les appuyer dans leurs investissement et professionnalisation. L'implantation
de ces infrastructures devrait, néanmoins, être accompagnée
d'un système de gestion de proximité.
· La sécurité foncière des nationaux
permettra aux ruraux d'être solvables vis-à-vis des
différentes institutions financières, d'accéder aux
intrants crédits et techniques ; et,conséquemment,
d'être professionnels et concurrentiels (création ou
élargissement de nouvelles assiettes fiscales).
La réalisation de la vision du développement
rural durable à Madagascar propose nombreuses axes de solutions et de
recommandations. Mais, au-dessus de tout cela, les rôles de l'Etat en
matière de régulation, de facilitation et de
règlementation est essentiel (Keynes).
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