Sommaire
Sommaire
1
Liste des abréviations
2
Liste des figures
3
Liste des tableaux
3
Liste des annexes
3
I- INTRODUCTION
4
II- METHODOLOGIE
5
III- RESULTATS
5
IV- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
5
IV.1) DISCUSSIONS
5
IV.2) RECOMMANDATIONS
5
CONCLUSION
5
Table de matière
5
BIBLIOGRAPHIE
5
WEBOGRAPHIE
5
Liste
des abréviations
AC : Approche par les Capabilités
PPTE : Pays Pauvres Très
Endettés
OS : Objectif Spécifique
QR : Questions de Recherches
Liste des figures
Figure 01 : Approche par la
Capabilité
5
Figure 02 : Les 4 piliers du
développement durable
5
Liste des tableaux
Tableau 01 : Informations sur Amartya SEN
5
Liste des annexes
ANNEXE
5
Annexe 01 : Amartya Kumar SEN
5
Annexe 02 : L'inégalité des
capabilités comme fondements du développement socialement durable
(Amartya Kumar SEN, Economiste Humaniste Indien)
5
Formes d'inégalités
5
INTRODUCTION
L'objectif de la dette publique est de
financier les activités des
collectivités
publiques et les organismes qui en dépendent directement (certaines
entreprises
publiques, les organismes de
sécurité
sociale, etc.),afin d'envisager un développement .Pour le cas de
Madagascar , un pays sous-développé , où 80% de la
population vit largement au-dessous du seuil de la pauvreté , et dont la
majorité est constituée de population rurale, depuis le temps,
les politiques de développementont priorisé le
développement rural. Toutefois, bien que nombreuses stratégies de
résolution du cycle infernal de la pauvreté ont été
menées ; parmi lesquelles se trouve le recours à des dettes
publiques, ilappartient au pays PPET ou « Pays Pauvres Très
Endettés », et classé parmi les pays les pauvres du monde.
Jusqu'à ce jour,aucun développement effectif et durable n'a
jamais été atteint. Ceci amène à penser qu'il y a
une réelle discordance entre le « développement du
pays » et « le recours à des dettes
publiques », bien que ce soient deux notions qui peuvent être
« complémentaires ».Par ailleurs, Madagascar, bien
qu'actuellement appelé l' « île rouge »,
demeure un pays doté, tout particulièrement, par de
nombreusesrichesses, appelées par plusieurs
théoriciens« capabilités »
internes (naturelles, humaines, minières, économiques,
etc.), souvent non prises en compte et/ou non mobilisées ; alors
que ces capabilités peuvent constituer une approche pour sortir de la
pauvreté .
De ce fait, une problématique se pose :
« En harmonisant la dette publique et l'approche par les
capabilités, comment Madagascar peut-il fonder un développement
rural durable? ».
Celle-ci suscite les deux questions de recherches
suivantes :
v QR1 : Est-ce que le pays sous-développé
comme Madagascar n'est doté d'assez de ressources pour ressortir de
la pauvreté?
v QR2 : Quels sont les facteurs de blocage au
développement rural durable à travers la dette publique à
Madagascar ?
Le présent rapport se propose, ainsi, d'étudier
« Les dettes publiques et le développement rural durable par
l'approche par les capabilités », dont l'objectif global est
de « Mettre en évidence les liens de causalités entre
la dette publique et le développement rural durablede Madagascar,en
tenant compte des capacités que possède le pays et sa
population »
Cet objectif global occasionne les deux sous-objectifs
suivants :
v OS1 : Déterminer les capacités dont
Madagascar peut mettre en valeur en vue d'un développement rural
durable.
v OS2 : Identifier les facteurs de blocage au
développement rural durable à travers les capabilités des
quatre agents économiques essentiels.
Parallèlement à cela, dans cette étude,
deux hypothèses sont à vérifier ; à
savoir :
Ø H1 :La combinaison entre la dette publique et la
mobilisation des ressources interne constitue des capacités qui peuvent
mener à un développement rural durable.
Ø H2 :Le handicap en matière de
l'application de la décentralisation et de l'aménagement du
territoire constitue, en majeure partie, le blocage au développement
rural durable à Madagascar.
Pour rendre plus explicite certains termes et notions dans ce
rapport, il serait nécessaire de donner quelques définitions et
explications.
Définitions
Ainsi, avant d'entamer la méthodologie qui a permis la
réalisation de ce rapport, voici quelques définitions :
Dette publique :
La dette publique est constituée par l'ensemble des
engagements financiers des
administrations
publiques. Les administrations publiques recouvrent un
périmètre plus large que l'État, entendu au sens strict.
Dans le cas de la norme européenne de
comptabilité
nationale, elles sont définies comme l'« ensemble des
unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des
services non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution
du revenu et des richesses nationales. Le secteur des administrations publiques
comprend les
administrations
publiques centrales, les
administrations
publiques locales et les
administrations
de sécurité sociale ».
Développement rurale
durable :
« Au travers d'une définition du
développement socialement durable : un développement qui
garantit, aux générations présentes et futures,
l'amélioration des capacités de bien-être
(économiques, sociales ou écologiques) pour tous, à
travers la recherche de l'équité d'une part, dans la distribution
intra générationnelle de ces culpabilités et, d'autre
part, dans leur transmission intergénérationnelle » (Ballet,
Dubois, Mathieu, 2005).
Approche par la
capabilité :
La « capabilité » est
définie comme l'ensemble des accomplissements potentiels qu'une personne
serait en mesure de réaliser effectivement si elle le désirait.
Pour une personnedonnée dans une société donnée,
à un moment donné, avoir plus de ressources améliore sa
capacité d'utilisation, tout en tenant en compte la variabilité
des pouvoirs de transformations des ressources en fonctionnements pour la
capacité d'utilisation. L'approche en termes de capabilitésdoit
permettre une évaluation du bien-être des individus à
partir de ses éléments constitutifs, ainsi qu'une
appréciation de la liberté qui corresponde à la
possibilité effective que possède un individu de choisir parmi un
ensemble d'options, celles qui lui permettront d'accroitre son bien-être,
en fonction de la représentation qu'il en a (Amartya Sen, 2000).
L'étendue de la capabilitéd'une personne
dépend des ressources dont elle dispose. Étant donné ses
ressources de départs, ses caractéristiques individuelles et ses
droits d'échanges, la capabilité d'une personne est sous
l'influence de sa carte des droits à l'échange et de son pouvoir
de conversion des éléments de cette carte en fonctionnements, en
intégrant lesconcepts de « capabilité » et de droits.
La capabilité d'accomplir représente bel et bien les
possibilités, les « chances », qu'à l'individu de
réaliser ses objectifs. Tenter, de réaliser
l'égalité des capabilités sans tenir compte de
considérations d'agrégation pourrait aboutir à une grave
réduction des capabilités que les individuspeuvent avoir au total
(Amartya Sen, 2000).
Décentralisation :
Le système de gouvernance décentralisé
consiste à créer des instances de prise de décision tant
sur le plan politique, économique que social en vue du
développement national, régional et local, selon les dispositions
de l'article 3 de la loi 93.005 portant orientation générale de
la décentralisation.
I- METHODOLOGIE
L'adoption des méthodologies suivantes a aidé
dans l'élaboration de ce travail de recherche :
v Analyse bibliographique et
webographique
Elle a permis d'accéder à des documents qui
traitent les dettes publiques, le développement rural, et l'approche
par les capabilités.
v Approche par les capabilités par
Amartya SEN
(cf. annexe 01 pour Amartya SEN)
D'après l'Approche par les Capabilités (AC), le
bien-être d'un individu réside à la fois dans ses
opportunités réelles d'accéder à une vie meilleure
et dans sa vie effectivement menée (traduites par ses fonctionnements).
Une classification simplifiée des qualités de la vie se
présente en un schéma comprenant 4 grands ensembles: les deux
parties du haut présentent une vue du potentiel de la qualité de
vie - c'est du "potentiellement réalisable" ou capabilités; les
ensembles formant la partie inférieure du schéma
représentent l'état courant de la qualité de vie - ou
fonctionnements. Dans le schéma, toutes les flèches ne sont pas
représentées mais les différentes composantes sont
interconnectées de manière complexe.
Figure
01 : Approche par la Capabilité
Source : Wikipédia
II- RESULTATS
Cette étude, grâce à ces
différentes méthodologies, a conduit à deux
résultats.
III.1) Résultat 01 :
Les capacités dont peut se servir l'Etat pour aboutir au
développement rural durable
Tout d'abord, nombreuses définitions sont
apportées par différents auteurs en ce qui concerne le
« développement durable » (traduction de
Sustainable développement), une nouvelle conception de
l'intérêt public, appliqué à la croissance
économique et reconsidéré à l'échelle
mondiale, afin de prendre en compte les aspects écologiques
généraux d'une planète globalisée. Mais, ce que
nous propose Brundtland (1987) « Le développement
durable est un développement qui répond aux besoins du
présent, sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux
leurs ». Ainsi, pour arriver à ce développement, quatre
(04) piliers d'action intégrées sont à prendre en
compte ; à savoir(Brundtland)
v Le social, l'humain, c'est « la finalité
» ;
v L'environnement, c'est « l'exigence
écologique » ;
v L'économique, c'est « l'efficacité de
l'instrument économique » ;
v La gouvernance, c'est « la méthode, le
nouveau mode de faire ».
De ce fait, dans l'application de la dette publique dans le
développement rural durable, ces quatre dimensions seront
également considérées.
Par ailleurs, « pour une personne donnée dans
une société donnée, à un moment donné, avoir
plus de ressources améliore sa capacité d'utilisation, tout en
tenant en compte la variabilité des pouvoirs de transformations des
ressources en fonctionnements pour la capacité d'utilisation »
(Sen, 2000).Ainsi, pareillement, pour un Etat, avoir plus de ressources
(financière, humaines, écologiques, etc.) lui permet
d'améliorer sa capacité d'utilisation et de transformation ;
ceci, tout en considérant ses pouvoirs de transformation.En ramenant ces
théories à la notion de financement des différents projets
de développement rural, la dette publique constitue les ressources
extérieures. Celle-ci a pour but de financier les activités des
collectivités
publiques et les organismes qui en dépendent directement (certaines
entreprises
publiques, les organismes de
sécurité
sociale, etc.).Alors, pour viser un réel développement rural
durable, la dette publique doit « répondre aux besoins du
présent, sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux
leurs » (Brundtland). Et même, Dubois, Mathieu et Poussard
[2000] définissent le concept de développement socialement
durable comme la transmission
« intergénérationnelle » d'un stock de
capabilités ; à laquelle Sen ajoute la transmission
« intragénerationnelle » des
capabilités.Concrètement, les générations
présentes devront tirer profit des dettes publiques (par le biais d'un
développement rural effectif),en même temps que les
générations futures (par le biais d'un développement rural
durable effectif); au lieu de laisser des dettes
« lourdes », « impayables » à
ces dernières.
Par ailleurs, quant aux ressources internes dont Madagascar
peut mobiliser,il s'agit des capacités internes permettant à
l'Etat d'exercer une certaine capabilité, dans mesure où cet
exercice n'est pas entravé (Martha Nussbaum).Ces ressources internes se
rapportent aux quatre (04) piliers d'action intégrée pour un
développement durable (Brundtland) citées
précédemment. Ainsi,
Sur le plan social et
humain
Le milieu rural malgache possède diverses richesses
sociales et humaines considérables. Le
« Fihavanana » et le « Firaisankina »,
par exemple, y constituent des valeurs tant respectées,
permettantd'assurer la bonne relation et l'entraide ; et, ceci en vue du
bien-être de la société. Ces valeurs forment une des
fonctions d'utilisation citées par Sen ; en ce sens
qu'elles représentent des opportunités sociales qui entourent
l'individu, définissant sa position au sein de sa communauté, les
règles en usage dans le groupe, son environnement social, et ayant des
influences sur lescapabilités de bases des ruraux .Le respect
et la préservation de ces valeurs, en effet, a beaucoup contribué
dans l'harmonisation de la société malgache depuis
longtemps ; et , par conséquent, de chacun aussi. Un autre exemple
qui illustre les ressources internes humaines, dontMadagascar
dispose, réside dans sa population qualifiée de population jeune.
Cette dernière caractérise des capacités offrant un grand
nombre de population active pouvant être mobilisée en tant que
fonction d'utilisation.
Sur le
plan écologique et environnemental
Madagascar est doté d'un environnement
écologique très généreux, souvent
caractéristiques en monde rural. En ne citant que quelques exemples, le
payspossède des biodiversités endémiques tant en faune
qu'en flore qui attirent de nombreux touristes et chercheurs. Ces
biodiversités représentent des dotations qui peuvent
générer des revenus au pays. Pour un développement
durable,des« exigences écologiques»,
notammentconcrétisées par « la conservation des
écosystèmes et la gestion maîtrisée des ressources
» (Brundtland) sont, toutefois, requises. De même, Madagascar
possède de vaste surface de terrains encore non-exploitée et
non-valoriséereparti dans toute l'île ; bien que ce soient des
dotations (Sen).
Sur le
plan économique
En matière de développement rural durable, il
s'agit de« l'efficacité de l'instrument économique
» instauré par l'Etat, qui considère « la gestion
viable de la production-consommation des biens et services». De ce
fait,l'économie est un instrument (fonctions d'utilisation,
selon Sen) au service de l'hommeet non l'inverse (Brundtland).
Sur la
question de la gouvernance
Brundlanddélimite cette question de la gouvernance,
par rapport au développement rural durable, comme
étant« la méthode,le nouveau mode de faire »,
c'est-à-dire « la gestion démocratique et citoyenne, la
participation auxprocessus de décision et l'éthique
».Effectivement, la gouvernance forme une fonction d'utilisation, en ce
sens qu'une bonne gouvernance peut mener au développement durable.
Brundtland a même affirmé que la façon de faire (en
l'occurrence, la politique de gouvernance) vautautant que ce que l'on fait.
Ainsi, le développement durable ne sedécrète pas, il se
construit.
Enfin, par rapport à tout cela, Martha Nussbaum, dans
sa théorie démontre que les « capabilités
combinées » qui résulte de la combinaison entre les
capabilités externes et les conditions externes permettent l'exercice de
la capabité ; en ce sens où combiner la dette publique avec
la mobilisation des ressources internes du pays permettent d'aboutir à
un développement rural durable. Effectivement, l'exploitation et la
valorisation des ressources par les dettes publiques génèrent des
revenus qui permettront, par la suite, de rembourser ces dettes publiques
elles-mêmes ;et, également, de permettre, ainsi aux
générations présentes et aux générations
futures de jouir des infrastructures et développement laissés.
Pour résumer cette partie, voici une figure qui traduit
les quatre (04) piliers du développement durable selon Brundtland.
Figure
02: Les 4 piliers du développement durable
Source : « La Terre a besoin des hommes »,
René DUBOS (1901-1982)
III.2) Résultat 02 : Le problème de
la dette publique et du développement rural en se référant
à l'Approche par la capabilité
Le développement de Madagascar dépend en grande
majorité du développement du monde rural, car 80% de la
population malgache sont des ruraux, dont nombreux travaille dans le secteur
de l'Agriculture. Ainsi, dans le but de financer les projets de
développement en milieu rural, des moyens financiers sont
nécessaires ; Et, un des moyens optéspour réaliser
tels projets sont les dettes publiques. Ces dernières constituent la
fonction d'utilisation (Sen), c'est-à-dire des moyens de contrôle,
de transformation et de valorisation de ces projets et des richesses (dotations
selon Sen) en de rendements économiques et financiers.
Toutefois, bien que la dette publique est
« sensée » aboutir au développement du pays
à travers le développement rural, c'est loin d'être le cas
jusqu'à ce jour. En effet, bien que ces emprunts visent le
développement rural, la pauvreté touche le plus le monde rural
(80% de la population malgache sont pauvre, alors que 80% de la population
malgache sont pauvres).
Cette deuxième partie se consacrera à
l'étude des différents facteurs de blocage au de
développement rural durable à travers la dette publique, tout en
s'appuyant sur l'Approche , et en considérant les quatre (04) agents
économiques essentiels (Etat, Régions, Districts et Communes)
ainsi que la population de base (ruraux).
Tout d'abord, nombreux économistes partage la vision
qui dit que la dette publique (une fonction d'utilisation
empruntée pour financer les activités de développement
rural, et qui peut constituer des moyens de contrôles des dotations) ne
fait que qu'engendrer des problèmes ; Surtout ceux qui partent du
principe que l'argent public n'est jamais très bien utilisé. Pour
eux, la dette publique est « malsaine », car elle
produirait un
« effet
d'éviction » : l'épargne disponible, au lieu
d'aller vers des projets productifs, est prêté à l'Etat
sous forme d'obligations et de bons du trésor. Résultat, les taux
d'intérêt grimperaient trop, et les projets d'investissement
productifs seraient moindres. Avec le rééchelonnement de la
dette, ces emprunts vont laisser aux générations futures des
héritages de la dette. Pareillement, comme le cas courant des pays
sous-développés, Madagascar finance son déficit par le
déficit (déficitsystématique, Keynes). Ces options de
financement constituent déjà des problèmes au
développement rural durable, dans le sens où elles
compromettentla capacité des générations futures à
répondre à leurs besoins.
En restant dans l'optique du principal agent
économique, l'Etatmalgache, en étant souvent le seul
décideur, dès l'élaboration de divers projets de
développement rural, adopte souvent une rationalité
négative ou achevée (école classique, Hédonisme).
En effet, ces programmes ne tiennent pas compte des potentialités
internes et/ou de base ; ce qui mène
au « capitalisme du désastre » (Keynes). Ceci
témoigne, d'une part, de la non- distribution juste des richesses
(Rawls), donc du pouvoir, c'est-à-dire la centralisation du pouvoir par
l'Etat; et d'autre part, de l'application pur et simple de l'école
marginale.
Par ailleurs, au niveau des trois autres agents
économiques principaux (Régions, Districts, Communes), en
matière de réalisation du développement à travers
les dettes publiques, le principal blocage réside sur la
définition et/ou l'effectivité de la distribution du pouvoir. A
cela s'ajoute le fait que les collectivités territoriales
décentraliséespeuvent soit ne pas avoir accès à des
fonctions d'utilisation, c'est-à-dire, aux dettes publiques (du fait de
la non considération des besoins des localités par l'Etat) pour
transformer les dotations ; soit, accéder à ces fonctions
d'utilisation, mais n'ont pas la liberté
d'accomplissement (l'utilisent mal, etc.) , et/ou la
capabilité de base (incompétence technique des autorités
par exemple), et/ou la capabilité interne (par un réel transfert
de pouvoir et de compétence). En insistant sur la seconde fonction
d'utilisation de Sen (opportunités sociales, environnement, etc.), un
des exemples qui arrive souvent à Madagascar est l'environnement
politique changeant, qui fait que les programmes de développement
n'aboutissent pas à terme et se trouve avorté à chaque
changement du régime.
Enfin, il a lieu, dans cette étude de
développement rural durable par la dette publique, d'identifier les
problèmes au niveau des ruraux eux-mêmes. Effectivement, les
paysans malgaches possèdent de dotations (terrains, bétails,
bâtiments, etc.) qui ne sont pas solvables ni sécurisés
(insécurité foncière, précarité des
infrastructures, etc.). Pourtant, les projets, actions ou services de
développement rural n'octroient des financements qu'en présence
de garanti. Par ailleurs, les ruraux, même en bénéficiant
des programmes de développement, ne possèdent pas les deux (02)
fonctions d'utilisation (Sen) et les biens premiers (Rawls). En effet, le
milieu rural malgache n'a, dans la plupart des cas accès à des
services social de base en matière de santé, d'éducation,
etc. (biens premiers naturels, Rawls). Cela entrave au développement
d'autres capacités telles que l'aptitude à travailler, talents
innés, etc. (capabilité de base, Nussbaum) et à la
première fonction d'utilisation de Sen (aptitude physiques, mentales,
etc.). Quant à la non-possession de la seconde fonction d'utilisation,
les insécurités en milieu rural
(dahalo, « hala-botry », etc.), l'absence
d'infrastructures de base (barrage, canalisation, route, etc.) empêchent
les ruraux de s'investir dans des grandes activités.
IV- DISCUSSIONS ET
RECOMMANDATIONS
Ces deux résultats nous incitent à mener des
discussions et des recommandations.
IV.1) DISCUSSIONS
Ainsi, dans cette partie, les hypothèses avancés
tout au début de cette étude seront confrontées avec les
résultats obtenus.
IV.1.1/ Discussion 01
L'hypothèse 01 qui stipule que « La
combinaison entre la dette publique et la mobilisation des ressources interne
constitue des capacités qui peuvent mener à un
développement rural durable » a été CONFIRME.
Ø En effet, la dette publique doit être
valorisée à des projets productifs en milieu rural. Ces projets
génèreront des revenus à l'Etat, en même temps que
des profits pour chaque acteur de développement.
IV.1.2/ Discussion 02
Quant à l'hypothèse 02 qui a avancé que
« Le handicap en matière de l'application de la
décentralisation constitue, en majeure partie, le blocage au
développement rural durable à Madagascar » a
été CONFIRME.
Ø Effectivement, la question de l'application de la
décentralisation et de l'aménagement du territoire est non
effective à Madagascar. Cela entraine une paralysie à toute
activité de développement mené par l'Etat et les
collectivités territoriales décentralisées.
IV.2) RECOMMANDATIONS
Afin d'apporter des solutionnement au développement
durable et les dettes publiques par l'Approche par la Capabilités, des
recommandations seront soutenues dans cette dernières partie de notre
analyse.
Tout d'abord, afin de financer un projet, recourir à
des financements extérieurs aide ; c'est identique pour le cas du
recours à la dette publique pour le financement des projets de
développement rural à Madagascar. Toutefois, ces emprunts devront
permettre, en même temps, de mobiliser et de relancer, à travers
des stratégies et programmes correspondants, les opportunités
endogènes porteuses. Nussbaum, dans sa théories traduits, la
combinaison des capabilités internes (mobilisation des ressources
internes suivant les dimensions économiques, sociales,
écologiques et gouvernance de Brundtland ; et se traduisant parla
liberté d'agir, d'interagir et d'être) et des conditions externes
(dettes publiques tout en visant le marché extérieur) en
« Capabilité combinée », pour
pouvoir mettre en exercice la capacité. Cette combinaison devra mener au
développement rural durable intergénérationnel et
intergénérationnel. Par rapport à cela :
· La question de la décentralisation (sur le plan
financier, juridique, institutionnel et économique) se doit d'être
tranchée pour atteindre un développement rural durable ;
dans notre étude, même, la résolution de ce problème
serait primordiale. Concrètement, l'Etat doit mettre un système
légal qui permet un réel transfert du pouvoir aux
collectivités décentralisées (doter en capabilités)
afin qu'elles se créent de nouveaux fonctionnements à même
de répondre à leurs intérêts locaux.
· Relancer les activités productives,tout en
mettant en valeur lespotentialités naturelles intérieures par la
création et l'ouverture de marchés financiers intérieurs
sur les produits miniers, forestiers, halieutiques et agricoles, constitue une
solution aux problèmes économiques.
· Par ailleurs, une ouverture du marché financier
est un gage à un équilibre entre l'offre et la demande internes
globales. Et par effet d'entrainement,cette ouverture assure
égalementl'accroissement des recettes fiscales que non fiscales ;
ainsi que l'amélioration du revenu, la formation de l'épargne et
la relance de l'investissement productif, parallèlement à la
satisfaction de la demande sur les marchés locaux.
· La création de marché financier
intérieur tient son importance dans la mesure où elle doit
impliquer à la fois lesacteurs locaux, nationaux et
internationaux ; traduction de la liberté d'agir, d'interagir et
d'être.Elle doit être accompagnée par de marchés
boursiers nationaux, dont le but est la création monétaire,
l'émission de bons de trésor et la cotation en bourse de certains
produits stratégiques.
· Une politique d'investissements structurants
créateurs d'investissements productifs qui privilégie la
création d'entreprises, d'emplois et par effet d'entraînement le
revenu, l'épargne et l'investissement, doit être mise en place
.Elle permettra la création de nouvelles valeurs financières tant
pour l'Etat que les collectivités décentralisées à
travers la déduction de nouvelles assiettes fiscales.
· En monde rural malgache, la mise en place
d'infrastructures de base (routes, barrages, irrigations, etc.) est
nécessaire, afin de donner aux ruraux les fonctions d'utilisation
nécessaires pour mieux exploiter les ressources, et par la suite, pour
les appuyer dans leurs investissement et professionnalisation. L'implantation
de ces infrastructures devrait, néanmoins, être accompagnée
d'un système de gestion de proximité.
· La sécurité foncière des nationaux
permettra aux ruraux d'être solvables vis-à-vis des
différentes institutions financières, d'accéder aux
intrants crédits et techniques ; et,conséquemment,
d'être professionnels et concurrentiels (création ou
élargissement de nouvelles assiettes fiscales).
La réalisation de la vision du développement
rural durable à Madagascar propose nombreuses axes de solutions et de
recommandations. Mais, au-dessus de tout cela, les rôles de l'Etat en
matière de régulation, de facilitation et de
règlementation est essentiel (Keynes).
CONCLUSION
Pour conclure,
développement rural durable sous-entend la considération de
quatre (04) pilier d'action (économique, écologique, social, et
gouvernance par l'Etat, selon Brundtland), accompagné de la transmission
intragénérationnelle et intergénérationnelle de ce
développement et des capabilités. Pour Madagascar, une des
clés essentielles pour y aboutir, en utilisant l'approche par les
capabilités, est l'application de la décentralisation et de
l'aménagement du territoire. Un développement rural durable
pourrait avoir lieu , si les conditions pour une harmonisation entre les dettes
publiques avec ce développement a lieu , grâce à la
capabilités dont peut mobiliser le pays.
Toutefois, les actions de développement doit être
continu, même si de nouvelle régime accède au pouvoir, cas
fréquent à Madagascar. Des autorités qui ont connaissance
de l'importance du développement et de la continuité de sa
réalisation, grâce à la capabilité de ces
autorités elles-mêmes, serait ce dont le pays a besoins
Table de matière
Sommaire
1
Liste des abréviations
2
Liste des figures
3
Liste des tableaux
3
Liste des annexes
3
I- INTRODUCTION
4
Définitions
5
Dette publique :
5
Développement rurale durable :
5
Approche par la capabilité
5
Décentralisation :
5
II- METHODOLOGIE
5
v Analyse bibliographique et
webographique
5
v Approche par les capabilités par
Amartya SEN
5
III- RESULTATS
5
Sur le plan social et humain
5
Sur le plan écologique et
environnemental
5
Sur le plan économique
5
Sur la question de la gouvernance
5
IV- DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
5
IV.1) DISCUSSIONS
5
IV.1.1/ Discussion 01
5
IV.1.2/ Discussion 02
5
IV.2) RECOMMANDATIONS
5
CONCLUSION
5
Table de matière
5
BIBLIOGRAPHIE
5
WEBOGRAPHIE
5
ANNEXE
5
BIBLIOGRAPHIE
v La dette extérieure de Madagascar : Un club de
Paris peut en cacher un autre.Jean François GAUTIER. Projet MADIO
(Madagascar Dial Instar Orstom) ; Avril 1988.
v Quels indicateurs de justice pour évaluer la
durabilité sociale du développement? L'exemple de l'observatoire
des inégalités de Fianarantsoa,Madagascar.-
SahondraRazakatiana ; 2006.
v Les éléments d'analyse
macroéconomique. - Dr Jules RAZAFIARIJAONAMaître de
conférences, Anthropo-juriste et Agro-socio-économiste.
v La Terre a besoin des hommes.- René
DUBOS.
WEBOGRAPHIE
v http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MED_136_0011
v
fr.wikipedia.org/wiki/Développement_durable
v
www.mrn.gouv.qc.ca/forets/vocabulaire/index.jsp
ANNEXE
Annexe 01 :AmartyaKumar
SEN
Né le 0
3
novembre
1933 à
Santiniketan, (
Inde), Amartya SEN est un
économiste.
Il a reçu le
prix
Nobel d'économie en 1998, pour ses travaux sur la
famine, sur la
théorie
du développement humain, sur l'
économie
du bien-être, sur les mécanismes fondamentaux de la
pauvreté,
et sur le
libéralisme
politique.
En 1981, Sen publia Poverty and Famines: An Essay on
Entitlement and Deprivation, un livre dans lequel il démontre que
les famines ne sont pas seulement dues au manque de nourriture mais aussi aux
inégalités provoquées par les mécanismes de
distribution de la nourriture. L'intérêt que porte Sen pour la
famine lui vient de son expérience personnelle
Voici un tableau qui donne une brève information
concernant cet Economiste Indien:
Tableau 01 : Informations sur Amartya SEN
Naissance
|
03 novembre 1933 (78 ans) à Santiniketan, Bengale
(Inde)
|
Nationalité
|
Indienne
|
Champs
|
Économie
|
Institution
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Université de Calcutta, Université Jadavpur,
Université d'Oxford, London School of Economics, 'Université
Harvard et a dirigé le Trinity College de l'Université de
Cambridge
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Diplômé de
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St Gregory's School, UniversitéVisva-Bharati,
Presidency College (Calcutta), Delhi School of Economics, Trinity College
(Cambridge)
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Renommé pour
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famine, théorie du développement humain,
économie du bien-être, pauvreté
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Annexe 02 :
L'inégalité des capabilités comme fondements du
développement socialement durable (AmartyaKumar SEN, Economiste
Humaniste Indien)
L'EncyclopédieUniversalis (2006) propose la
définition de l'inégalité comme «le résultat
d'une distribution inégale, au sens mathématique de l'expression,
entre les membres d'une société, des ressources de cette
dernière, due aux structures mêmes de cette société
et faisant naître un sentiment d'injustice au sein de ses membres ».
L'existence humaine est constituée d'un ensemble de façons
être et d'agir inter-reliées qu'Amartya Sen appelle :
« fonctionnements » et qui peuvent être
combinés de diverses manières en modes de vie.
A la suite des travaux d'Amartya Sen, le concept de «
capabilité » a pu intégrer entre autres l'analyse de
l'inégalité. On sort ainsi de la seule référence
à la consommation au revenu monétaire pour mesurer les
inégalités. Les inégalités peuvent être ainsi
analysées en comparant les réalisations effectives des individus
(leurs accomplissements) ou les possibilités réelles qu'ils ont
de réaliser ce à quoi ils accordent de la valeur (leur
liberté d'accomplir) au sein d'une organisation sociale (Sen,
2000).Suivant Amartya Sen, les capabilités reflètent la
liberté des individus et/ou de la société de choisir le
mode de fonctionnement (functionnings), de la capacité de convertir les
ressources qui peuvent être mobilisées en diverses forment
d'utilisation. Les individus n'ont pas accès aux mêmes
combinaisons parce qu'ilsn'ont pas les mêmes ressources ni les
mêmes aptitudes à convertir les ressources en fonctionnements.
L'ensemble des différentes combinaisons de fonctionnements
qu'une personne est en mesure d'accomplir réellement constituent sa
« capabilité », c'est à dire, sa
liberté de choisir entre des modes de vie possibles. (Sen, 2000).
Formes
d'inégalités
Les inégalités prennent de
multiples formes selon que l'on considère une différence pour un
domaine particulier à l'instar du revenu, de l'accès au travail,
du niveau d'éducation, etc. ou entre diverses catégories de
personnes (inégalités statutaires, inégalités
sexuées, inégalités intergénérationnelles,
inégalités économiques et sociales,
inégalités régionales, inégalités spatiales
et géographiques). Elles peuvent être monétaires, de
conditions de vies ou de chances. Les inégalités
monétaires résultent de l'inégalité de revenus
engendrant une différence de consommation pour se nourrir ou vivre. Les
inégalités de conditions de vie se manifestent par
l'impossibilité (ou la possibilité) de satisfaire aux besoins
essentiels, souvent par difficulté d'accès aux biens durables tel
le logement, aux services sociaux commel'éducation ou la santé,
et aux biens premiers comme la participation, les droits. Les
inégalités de chances se traduisent par le fait que l'on n'a pas
pu accumuler les ressources actives dont la mobilisation aurait permis de
mettre en valeur ses propres capacités à se
Soustraire à la pauvreté et
à mener une vie qui en vaille la peine. Les inégalités non
économiques sont importantes et agissent sur les
inégalités économiques. Les inégalités
sociales retracent ainsi les différences entre catégories de
population.
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