Suggestions et recommandations
L'objectif principal de ce travail étant la
caractérisation et l'évaluation de la dynamique érosive du
bassin versant de Vihuli pour son aménagement, il serait sans sens d'y
mettre fin sans formuler et adopter une ligne de conduite impliquant la
meilleure utilisation possible des ressources dont les terres et les eaux afin
de fournir des biens et des services durables. Ainsi, dans cette partie du
travail, nous donnons quelques propositions relatives à
l'aménagement du bassin versant de Vihuli et qui tiennent compte des
résultats de nos recherches.
Dans le bassin versant de Vihuli où les risques
d'érosion sont présents (même s'ils ne sont pas très
fréquents), les mesures préventives doivent être les plus
privilégiées.
En rapport avec les caractéristiques physiques du
bassin versant de Vihuli, l'attention sera plus portée à la
pente. Ici, il faut adopter les modes d'exploitation des terres à la
pente et au relief des parcelles c'est-à-dire éviter d'installer
des infrastructures sur des versants de pente instables notamment sur des
pentes à gradient élevé. Il sera donc question d'installer
les infrastructures suivant les courbes de niveau (cfr figure 9).
Pour ce qui est des caractéristiques hydrologiques, il
faudra prendre de précautions pour limiter les contraintes que nous
annonce le profil longitudinal (cfr figure 11). Il s'agira donc
d'évacuer tout ce qui peut constituer un obstacle au drainage
aisé des eaux de ruissellement.
Pour les caractéristiques géologiques et
lithologiques, il faudra d'abord faire une étude pédologique et
du niveau d'altération du substrat géologique au laboratoire afin
de se prononcer sur la vulnérabilité face à
l'érosion et prendre des mesures. On devra juste se
référer à la légende de la figure 15 qui donne la
géologie et la lithologie du bassin versant de Vihuli.
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déclencheurs de ruissellement. Il reste bien connu que
les zones urbanisées au sens strict ainsi que les zones urbaines
végétalisées et les sols nus sont considérés
comme fortement imperméabilisés et capables d'avoir des
répercussions sur le ruissellement en l'accentuant (Sahani, 2011).
Les figures 15 et 16 donnent une idée d'ensemble des
zones rendues imperméables dans le bassin versant de Vihuli. Les actions
à mener devront donc éviter toute concentration de ruissellement.
L'aménagement des caniveaux devra être solide et continu jusque
dans les fonds des vallées où une bonne base servirait à
atténuer la vitesse de l'eau.
L'extraction du sable dans le lit des rivières et
ravins est aussi liée au fait qu'il y a une forte demande des
matériaux de construction outre la non observance de la
réglementation souvent dérobée par les gouvernants
eux-mêmes. Elle est à la base de recul de tête autour des
rivières. L'action à mener dans ce cas consistera à mettre
fin à cette pratique dans tous les sites (cfr. figure 18) afin
d'éviter toutes les conséquences relatives à ce
phénomène.
L'efficacité des actions ne s'évaluera
qu'après la mise en application de ces différentes mesures. Les
responsabilités sont donc partagées. Elles passent par les
autorités urbaines qui détiennent la prise de décision
face à toutes les conséquences qui s'annoncent. Il s'en suivra
enfin l'implication des populations locales dans la matérialisation de
ces mesures. Dans ces conditions de synergie, on saura fournir des biens et des
services durables.
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