Gestion des risques de crédit en microfinance( Télécharger le fichier original )par Théodore MWENE- BATU Institut supérieur de management des Grands Lacs Goma RDC - Gradué 2010 |
CHAPITRE DEUXGENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASEEn accordant des crédits, l'institution financière prend plusieurs types de risques qui sont déterminés soit par la qualité de l'emprunteur (insolvabilité), soit par l'évolution économique générale (risque de taux et de change), soit encore par la structure financière de l'institution. Ce chapitre traite des concepts de base. Apres avoir parlé du risque financier dans la première section, nous parlerons dans la seconde des institutions financières, dans la troisième des intermédiaires financiers et dans la quatrième de la microfinance. II .1 QU'EST-CE QUE LA GESTION DU RISQUE ?Il s'agit de toutes les techniques dont va faire usage l'homme pour se protéger contre les effets néfastes lors de la réalisation du risque8(*). Le risque est l'exposition à une forte probabilité de perte9(*). Le risque est un élément aléatoire pouvant entrainer des dommages10(*). Le risque n'est pas une mauvaise chose en soi. Parfois, c'est important de prendre des risques pour atteindre des objectifs louables qui valent vraiment la peine. Ceci est particulièrement vrai dans les IMF où les Chargé de prêts prennent chaque jour des risques en prêtant de l'argent aux personnes sans historique en matière de crédit, ou qui ne tiennent aucune comptabilité de leurs activités commerciales ou qui n'ont pas de garantie à offrir. Le risque est indispensable pour la bonne marche des activités de microcrédits mais il est très important de prendre plutôt des risques calculés. La gestion du risque, ou la prise de risques calculés, réduit la probabilité de réaliser des pertes et minimise le degré de la perte au cas où celle-ci arriverait. La gestion de risque implique la prévention des problèmes potentiels et la détection anticipée des problèmes réels quand ceux-ci arrivent. En tant que telle, la gestion de risques doit suivre les trois étapes ci-après : 1. Identifier les Vulnérabilités : Avant de gérer des risques au sein d'une organisation, il est important d'identifier au préalable les faiblesses, limites et menaces actuelles et potentielles de l'organisation. Un aspect important de gestion de risques est de prévoir les risques probables de l'organisation à court, moyen et long terme. 2. Concevoir et mettre en oeuvre des systèmes de contrôles : Une fois que l'IMF a identifié ces points vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution des mesures de contrôles pour amoindrir ces risques. Par exemple, le recours préalable à une garantie physique peut représenter une solution alternative pour minimiser les risques sur créances dans un environnement financier particulier alors que la caution solidaire peut être un recours approprié dans d'autres environnements. 3. Suivre l'efficacité des systèmes de contrôle en place : Une fois le système de contrôle en place, les IMF doivent pouvoir suivre et apprécier son degré de fonctionnalité et son efficacité. Les outils de suivi consistent avant tout en un indicateur de performance que les Directeurs et Administrateurs doivent établir et suivre afin de s'assurer de la bonne gestion de l'IMF. C'est très important de noter que les IMF ne pourront pas complètement échapper à l'ensemble des risques auxquels elles sont exposées. Tout effort d'anticipation et de gestion de l'ensemble des risques potentiels générerait d'importants coûts d'opportunité et exposerait ainsi l'IMF à d'autres catégories de risques. La gestion de risques requiert également la recherche d'équilibre approprié entre les coûts engagés et l'efficacité du système de contrôle, ainsi que leurs effets nets sur la clientèle et le personnel de l'IMF. * 8 Adrien KAKURA, cours d'Assurance et Gestion des risques, ISMGL GOMA 2010-2011, p. 3 * 9 CARE, op cit. p. 2 * 10 Adrien KAKURA, op cit. p. 2 |
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