Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe( Télécharger le fichier original )par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012 |
v Décentrement de la réalité vers le mytheC'est ce même Goethe (+ 1832) qui, en 1775, plaide en faveur de ses drames Othon (Otto), sa première tragédie, et la Femme souffrante (Das leidende Weib) auprès de l'éditeur Friedrich Weygand. Suivent d'autres pièces : les Jumeaux (Die Zwillinge, 1775), Simsone Grisaldo (1776) et surtout Sturm und Drang (littéralement « tempête et assaut », 1776), qui donne son nom, et en quelque sorte sa définition, au mouvement littéraire du Sturm und Drang et apporte à son auteur la renommée. Entre 1776 et 1777, Klinger se joint à la troupe d'Abel Seyer en qualité de comédien et de dramaturge. Au cours des voyages qu'il effectue à la même époque, il fait la connaissance de Lessing et du philosophe Friedrich Heinrich Jacobi (1743-1819), avant d'embrasser, dès 1778, une carrière militaire, dont il gravira tous les échelons. Engagé comme lieutenant dans un corps de volontaires, deux ans plus tard, passé au service de la Russie, il devient officier d'ordonnance en 1780, puis général en 1798. Durant cette période, et en marge de ses occupations militaires, il continuera d'écrire des drames (Prinz Seiden-Wurm, 1780 ; Elfride, 1783), mais c'est surtout ses romans philosophiques, dont Vie, exploits et descentes aux Enfers de Faust (Fausts Leben, Taten und Höllenfahrte, 1791), qui retiendront désormais l'attention. Curateur à l'université de Dorpat (aujourd'hui Tartu en Estonie), au sein de laquelle il dispense, entre 1803 et 1816, la culture allemande, Klinger cesse définitivement d'écrire après la disparition de son troisième fils, mort des suites d'une blessure à la bataille de la Moskova. Si l'oeuvre de Klinger demeure importante au regard de l'histoire culturelle allemande, on ne lui reconnaît que peu de valeur aujourd'hui sur un plan strictement littéraire. L'oeuvre de J. J. Maquet, dans Le système des relations sociales dans le Rwanda ancien, donne, avec une négligence euro-centrique, les différences de l'outil de transformation négro-africaine. Il justifie toute sa thèse par la théorie de la migration. La migration est un des thèmes majeurs de la perpétuation et de l'expansion de tous les phénomènes sociaux. « la civilisation des Chamites éleveurs de gros bétail de l'Afrique du Nord s'est répandue du Nord-est au Sud par la même voie de migration que celle des chasseurs de steppes que nous venons de décrire. Toute l'Afrique orientale a été occupée par elle, et par ceux qui la transportaient. Les Chamites orientaux ont porté leur sang éthiopien partout où nous rencontrons des manifestations de leur civilisation particulière ; l'apparition de leurs traits physiques est même un critère de la possibilité de la présence de leur civilisation et l'inverse se trouvant être également vrai, la thèse de l'identité de la civilisation et du sang paraît pleinement justifiée »(401(*)). C'est une tâche difficile que de chercher à trouver une hypothèse fiable pour la justification de la domination des Tutsi sur les Bantu. Certains auteurs ont voulu corroborer que suite à l'écrasante majorité Bantu, les Tutsi ne purent résister avec leur langue, qu'on ne nomme pas d'ailleurs. Mais comment justifier que celui qui gouverne ne parvienne pas à imposer sa langue ? Comment justifier que les Tutsi n'ont pas de langue (kitutsi) comme le bantus ont la langue dite protobantu et dont les affinités ne sont pas à démonter? Certains semblent confirmer l'antériorité de Tutsi. Les populations de ce groupe sont arrivées avant celles de Bantu. Mais les fossiles archéologiques datés avec certitude se réduisant à ceux de Predmost, il serait aventureux d'établir une sorte de filiation entre les deux groupes qui se présentent plutôt comme deux branches divergentes, deux solutions d'architectures différentes des premiers stades de notre étude. Nous y reviendront avec force détail. * 401 BAUMANN, H. et WEASTERMANN, D., Les peuples et les civilisations de l'Afrique, p. 48. |
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