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Identité et appartenance: temps et comput anthropologique chez R. E. Mutuza Kabe( Télécharger le fichier original )par Jean Francis Photios KIPAMBALA MVUDI Université de Kinshasa RDC - Doctorat en philosophie 2012 |
· Courbe de la variable des valeurs culturellesPour qu'une comparaison soit valable avec les résultats d'autres chercheurs concernant le même groupe ou d'autres groupes humains, les techniques employées doivent être les mêmes. C'est là la condition première de tout résultat. Or la plupart de temps les hypothèses de la science coloniale furent des idéologies dangereuses et non-réfutables. Il est donc impérieux que l'examen de la courbe, il existe divers moyens mathématiques, exprime la variabilité d'un caractère à l'intérieur d'un groupe ; c'est ce que fait Mutuza : « le décompte de moyens dont disposait chacune de deux civilisations fait que nous arrivons à une presque égalité des moyens culturels et cependant nous devons expliquer la domination tutsie »(346(*)). Il a fallu donc à notre auteur de donner « une valeur numérique, absolument conventionnelle et illustrative, aux moyens culturels ci-dessus, on pourrait avoir : BANTU CHAMITES Organisation politique V2 ? Organisation politique V6 Organisation économique V4 ? Organisation économiques V2 Les Watutsi ont prédominé parce que la somme des moyens culturels dont ils disposent par rapport à ceux des Bantous était supérieure : V2 + V4 = V6 V6 + V4 = V8 »(347(*)) On accepte sans peine que l'organisation politique, liée à la quête de l'espace et problématique de la structuration des Etats modernes, puisse être la base de considération suprêmatique des Tutsi sur les Hutu. La continuité des éléments politiques fait appel aux thèmes concentriques semblables aux chiffres 141592653589793238462643383279 + n de après la virgule. v Nombre ÐL'espace géographique a une importance capitale dans la saisie des valeurs culturelles d'un peuple. Depuis l'Antiquité, les mathématiciens ont remarqué qu'en mesurant la circonférence d'un cercle (c'est-à-dire la longueur de la ligne qui forme ce cercle) et qu'en la divisant par son diamètre, on obtenait toujours le même nombre. On a pu croire que la périphérie est égale à la dimension psychologique du terrain que se donne une population348(*). Ils ont décidé d'appeler ce nombre pi et de le noter p. On peut donc écrire : · D'où vient le nom pi ?p est la première lettre du mot grec (peripheria) qui signifie la circonférence du cercle. Cette notation n'a pas été donnée par les Grecs. Ce symbole n'est apparu que vers 1600. C'est un mathématicien suisse nommé Leonhard Euler qui a imposé cette écriture au milieu du XVIIIe siècle. * 346 MUTUZA, La problématique du Mythe Hima-Tutsi, p. 23. * 347 Ibidem, pp. 23-24. * 348 FRALUCA PACIOLI, De divina proportione, p. 48. Voir aussi LEONARD de Pise (Fibonacci), Liber Abbaci, p. 19. |
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