0. 6. Limites, difficultés
et plan
Cette thèse se limite dans l'espace. Il nous sera
difficile de la délimiter temporellement avec précision parce
qu'aux éléments d'une culture le dépassement
théorique de l'objet immédiat prépare et marche de paire
avec le dépassement pratique de notre époque et c'est là
le caractère a-temporel d'une hypothèse philosophique. Nous
serons donc en mesure d'atteindre le sens axiologique et la justification de la
fonction sociale active si nous prenons la réelle dimension du temps
anthropologique comme
áêïëïõèßá
(des êtres relatifs ou consequentia =
áêïëïýèùò
succession ordonnée des êtres relatifs différents des
êtres considérés comme des fins en soi,
principalia =
Þãïõìíùò),
et la vie sociale de peuple étudié comme
èëéøçò, une
épreuve. Ceci permet de décrypter les éléments du
temps entropologique de la pensée de Mutuza. Mais chez Mutuza nous avons
évité tout commentaire du fait que c'est le premier travail qui
soit entrepris sur son oeuvre.
C'est ainsi que nous avons subdivisé le travail en deux
parties reparties en huit chapitres. Pour la première partie
intitulée vision philosophique de Mutuza, il y a quatre
chapitres dont le premier traite les questions du langage et de sa critique, le
deuxième expose l'identité et l'itinéraire de Mutuza en
suivant des étapes d'une biographie raisonnée et en accompagnant
chaque jalon de sa vie d'un commentaire. Le troisième chapitre fixe les
esprits sur l'humanisme mutuziste pour déboucher sur la recherche
philosophique du temps entropologique qui en oriente le quatrième
chapitre sur l'étude de la conjuration et de l'entropologie
tutsies.Commence alors la deuxième partie :
rétablissement du comput éthique du temps
anthropologique. Le cinquième chapitre traite des techniques et
structures socioéconomiques et le mythe de Kanyarwanda. Le
sixième chapitre expose l'identité et l'appartenance selon les
poèmes dynastiques. Le septième chapitre saisit le mythe de
l'appartenance et sa prise de conscience. Le huitième et dernier
chapitre fait une critique de l'identité et de l'appartenance chez
Mutuza dans l'approche computationnelle lié à
l'analyse mathématico-philosophique (mathéphile).
Les scolies et corollaires de certains passages que l'on
trouve rapportés dans la conclusion générale sont dans un
style moins contraignant et souvent polémique, nous les avions
ajoutés en conformité avec notre méthode alors que,
même sans eux, nous trouvions naturels à la
compréhension.
C'est pourquoi, il ne faudrait pas opposer, dans la lecture de
cette thèse, un fait à un raisonnement, mais il s'agit de savoir
si ce fait est pensable, exprimable rationnellement pour qu'on n'oppose pas, en
somme, une expérience vécue au langage conceptuel dans lequel on
la traduit. Et cette thèse sera intéressante (du latin inter
- esse, être entre, être parmi, être présent,
participer) si vous ne la considérez pas comme le produit surgelé
d'un chercheur soi-disant « objectif ». Ce qui est
demandé et qui est fixé dès le départ c'est une
honnête impartialité. Et je vous prie donc de ne pas confondre la
chaste impartialité avec la neutralité objective
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