II.4. METHODE QUANTITATIVE
L'utilisation de la méthode quantitative revêt un
aspect plus qu'indispensable dans cette recherche. Pour mesurerl'ampleurde la
violence, les différentes formes qu'elle prend et son rapport avec le
genre il nous a fallu quantifier. Nous avons pour cela choisi des techniques
appropriées, il s'agit de la méthode de l'analyse des
données secondaires, nous avons travaillé sur les registres
disponibles au point d'écoute de l'APROFES.
Il fallait recourir à des documents fiables pour
étudier ce fait social. Durkheim (1897) s'intéressant au Suicide
impose d'ailleurs cette technique pour l'étude de ce fait. Il l'utilise
dans la méthode comparative pour saisir la cause des suicides. Il s'est
en effet intéressé à des documents statistiques afin de
prouver la multiplication des cas de suicide.
Dans cette présente étude nous avons
procédé au dépouillement de documents statistiques
fiables. Ce dépouillement concerne les registres du centre
d'écoute de l'APROFES Kaolack durant ces quatre dernières
années. Cette technique nous a permis de cerner l'effectivité de
ce phénomène, de faire une typologie des violences et connaitre
l'évolution des violences faites aux femmes. Nous avons aussi pu
analyser à partir de ces documents le suivi des cas traités au
point d'écoute, l'appui apporté aux victimes de violences et les
stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes.
L'autre technique consistait à administrer le
questionnaire à un nombre de femmes du Point d'Ecoute choisi par
sondage. Ceci a permis d'étudier le phénomène sur un plus
grand nombre. Le choix des questions ouvertes laissant ainsi s'exprimer les
victimes enquêtées et de questions fermées qui proposent
une série de réponses, ont été formulées.
II.5. POPULATION DE L'ETUDE
La population de base est composée de l'ensemble des
individus concernés par l'enquête. Elle doit être
définie de façon très précise afin de faciliter le
recueil des données.
Kaolack étant une très grande région
nous avons effectué l'enquête sur une catégorie restreinte
et bien définie. Notre étude porte sur tous les femmes victimes
de violences suivies au centre d'écoute de l'APROFES et de tous les
acteurs qui s'activent sur le genre et les violences faites aux femmes dans la
région de Kaolack.
Nos recherches se sont donc faites sur un échantillon
prélevé de cette population.
Les données du centre d'écoute de l'APROFES ont
été pour nous d'un apport considérable les services de
justice, de police ou de santé, les ONGs intervenant dans la lutte
contre les violences faites aux femmes dans la région fontaussi partie
de cette population
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