INTRODUCTION
La déforestation est un phénomène qui
touche toutes les forêts tropicales du monde. Selon l'Organisation des
Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), environ 13 millions
d'ha de forêts disparaissent annuellement sur la terre (FAO, 2010). En
Côte d'Ivoire où le dynamisme agricole est basé sur
l'extension des cultures de rente (café, cacao,
hévéa, palmier à huile...), du coton et des cultures
vivrières, la situation n'est pas moins alarmante (ANONYME, 1996).
En effet, de 12 millions d'ha en 1909 (CHEVALIER, 1909), la
forêt dense humide ivoirienne passait à 7 millions d'ha en 1950
(AUBREVILLE, 1959) et à 3 millions d'ha en 1980 (ANONYME, 1981). En
2004, la surface forestière est estimée à environ 1,99
millions d'ha (CHATELAIN et al, 2004) y compris les réserves et
les forêts classées qui constituent l'essentiel des formations
forestières (BAKAYOKO et al, 2002).
Cette situation imputable à l'agriculture extensive
basée sur la technique itinérante sur brûlis et la forte
croissance démographique, entraine la disparition d'espèces et
une dégradation des sols (BAKAYOKO, 2005).
La destruction accrue de la forêt et les menaces
d'extinction des ressources écologiques dont elle regorge sont au coeur
des préoccupations de l'Etat de Côte d'Ivoire à travers
son Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts qui a, en
son sein, des structures telles que la Société de
Développement des Forêts (SODEFOR) et l'Office Ivoirien des Parcs
et Réserves (OIPR), pour faire face aux problèmes de
déforestation.
Une meilleure connaissance des écosystèmes est
indispensable tant sur le plan scientifique que sur le plan pratique, pour
permettre une meilleure utilisation des ressources naturelles et, en
particulier, pour orienter la reconstitution des forêts diversement
perturbées par l'activité humaine.
C'est dans ce souci de conservation et de protection du
patrimoine forestier que nous nous sommes intéressé à
l'étude de la composition floristique et de la
régénération des espèces lianescentes,
herbacées et arbustives de la Parcelle Henri Konan Bédié
(PHKB), au Jardin Botanique de Bingerville (JBB).
Dans ce travail, nous nous sommes fixé comme objectifs
d'inventorier les espèces végétales présentes dans
la PHKB, puis d'étudier la dynamique de
régénération naturelle de la flore au sein de ladite
parcelle.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail
présente trois parties. La première partie traite des
généralités sur le sujet et le site d'étude, la
seconde partie fait ressortir les matériels et méthodes
utilisés en vue d'aboutir aux résultats et à la discussion
qui constituent la troisième partie.
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