INTRODUCTION
La déforestation est un phénomène qui
touche toutes les forêts tropicales du monde. Selon l'Organisation des
Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), environ 13 millions
d'ha de forêts disparaissent annuellement sur la terre (FAO, 2010). En
Côte d'Ivoire où le dynamisme agricole est basé sur
l'extension des cultures de rente (café, cacao,
hévéa, palmier à huile...), du coton et des cultures
vivrières, la situation n'est pas moins alarmante (ANONYME, 1996).
En effet, de 12 millions d'ha en 1909 (CHEVALIER, 1909), la
forêt dense humide ivoirienne passait à 7 millions d'ha en 1950
(AUBREVILLE, 1959) et à 3 millions d'ha en 1980 (ANONYME, 1981). En
2004, la surface forestière est estimée à environ 1,99
millions d'ha (CHATELAIN et al, 2004) y compris les réserves et
les forêts classées qui constituent l'essentiel des formations
forestières (BAKAYOKO et al, 2002).
Cette situation imputable à l'agriculture extensive
basée sur la technique itinérante sur brûlis et la forte
croissance démographique, entraine la disparition d'espèces et
une dégradation des sols (BAKAYOKO, 2005).
La destruction accrue de la forêt et les menaces
d'extinction des ressources écologiques dont elle regorge sont au coeur
des préoccupations de l'Etat de Côte d'Ivoire à travers
son Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts qui a, en
son sein, des structures telles que la Société de
Développement des Forêts (SODEFOR) et l'Office Ivoirien des Parcs
et Réserves (OIPR), pour faire face aux problèmes de
déforestation.
Une meilleure connaissance des écosystèmes est
indispensable tant sur le plan scientifique que sur le plan pratique, pour
permettre une meilleure utilisation des ressources naturelles et, en
particulier, pour orienter la reconstitution des forêts diversement
perturbées par l'activité humaine.
C'est dans ce souci de conservation et de protection du
patrimoine forestier que nous nous sommes intéressé à
l'étude de la composition floristique et de la
régénération des espèces lianescentes,
herbacées et arbustives de la Parcelle Henri Konan Bédié
(PHKB), au Jardin Botanique de Bingerville (JBB).
Dans ce travail, nous nous sommes fixé comme objectifs
d'inventorier les espèces végétales présentes dans
la PHKB, puis d'étudier la dynamique de
régénération naturelle de la flore au sein de ladite
parcelle.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail
présente trois parties. La première partie traite des
généralités sur le sujet et le site d'étude, la
seconde partie fait ressortir les matériels et méthodes
utilisés en vue d'aboutir aux résultats et à la discussion
qui constituent la troisième partie.
I GENERALITES
1-1 Environnement géographique
1-1-1 Historique du site d'étude
L'histoire de la création du Jardin Botanique de
Bingerville (JBB) remonte au 19ième siècle.
L'administration coloniale serait à l'origine de la tradition de
constituer un jardin botanique à proximité de tout nouveau poste
militaire ou administratif. Le jardin d'essai de Dabou aurait été
créé sur ce modèle en 1896. C'est quatre ans plus tard que
fut créé le jardin d'essai de Bingerville, en remplacement de
celui de Dabou et devint le jardin d'essai principal de la colonie, avec une
superficie de 1,3 ha, géré par un jardinier de l'Ecole Nationale
d'Horticulture de Versailles. En 1904, sur décision du Gouverneur
Angoulvant, par l'arrêté N° 150/04 du 17 Février 1904,
le JBB vit le jour et on lui attribua plusieurs missions, à savoir, une
pépinière pour la production et la diffusion de
végétaux locaux, un jardin scientifique et d'acclimatation pour
les végétaux exotiques, un centre d'étude de
biologie végétale et des promenades accessibles au public
(KLEICHE et al, 1993).
Le JBB se trouvera dans un état d'abandon pendant
plusieurs années, et en 1996, à la suite de la visite du
Président Henri Konan Bédié, alors Président de la
République de Côte d'Ivoire, une décision a
été prise de revaloriser le JBB avec une superficie de 50 ha
(Source, Direction du JBB, 2009). Lors de cette visite, la
délégation a effectué des reboisements sur une parcelle
d'environ 4 ha au nord-est du JBB et dénommée PARCELLE HENRI
KONAN BEDIE, notre site d'étude.
1-1-2 Situation géographique du site
d'étude
Le JBB est situé dans la région des lagunes,
à Bingerville, à une dizaine de Kilomètres, à
l'Est d'Abidjan (Figure 1). La ville se trouve sur un plateau
granitique de 100 m d'altitude au contre bas duquel s'étend la lagune
Ebrié (WONDJI, 1976).
.
251660288
1-1-3 Populations et activités humaines
La ville de Bingerville comptait, 19 534 habitants en 1975 et
28 741 habitants en 1988 (ANONYME, 1996). Cette population est estimée
aujourd'hui à 59 690 habitants en 2010 (WORLD GAZETTEER, 2010). La
ville de Bingerville accueille de nombreux ivoiriens de toutes les
régions du pays. Toutes les langues vernaculaires du pays, environ une
soixantaine, y sont parlées à côté de
l'Ebrié, ethnie traditionnelle de Bingerville. Les populations
autochtones vivent essentiellement de la pêche et de l'agriculture,
tandis que les autres activités, l'élevage, le commerce, le
transport, l'administration... sont menées, principalement par les
populations issues des autres régions du pays.
La PHKB souffre da la pression anthropique. En effet, les
populations locales confrontées aux impératifs quotidiens de
survie, y exploitent du bois de feu, du bois de charpente, des plantes
médicinales,... (Figures 2 et 3)
251659264
.
Figure 2 : Bois de feux entassés
dans la P HKB
Figure 3 : Portion entièrement
dénudée
Figure 4 :
tronc d'arbre annelé en vue de le faire sécher
1-2- Environnement écologique
1-2-1 Climat
La ville de Bingerville se situe dans le domaine
guinéen. Le climat correspondant est de type subéquatorial
(EDLIN, 1971) caractérisé par des températures de faibles
amplitudes de 24 °C à 28 °C, et des
précipitations abondantes, qui atteignent 1 547 mm en 2009. Cette
zone connaît deux saisons sèches et deux saisons humides. La
grande
saison
sèche s'étend du mois de
décembre au
mois de février. La petite saison sèche couvre le mois d'
août. Quant aux
saisons de pluie, elles s'échelonnent de mars à
juillet pour la grande et de
septembre à
novembre pour la petite
(Tableau 1 et Figure 4).
Tableau 1 : Données
météorologiques de Bingerville pendant la période
2002-2009 (source SODEXAM, 2010)
Mois
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Août
|
Sep
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
T (°C)
|
27
|
27
|
28
|
28
|
27
|
26
|
25
|
24
|
24
|
26
|
27
|
27
|
P(mm)
|
21
|
49
|
110
|
159
|
215
|
336
|
201
|
32
|
69
|
165
|
149
|
41
|
Figure 5 : Diagramme ombrothemique d
e Bingerville pour la période 2002-2009
(Source SODEXAM, 2010)
modifier la mise en forme de la zone de texte de la citation.]9
1-2-2 Sol et Végétation
La ville de Bingerville repose sur une formation
sablo-argileuse d'époque tertiaire recouvrant le granito-gneiss du socle
ancien (BRUGIERE et SCHMID, 1947). Selon MANGENOT (1955), la
végétation naturelle de ce type de sol juxtapose des forêts
denses sempervirentes à Turraeanthus africanus (Welw.)
Pellegr (Meliaceae) et Heisteria parvifolia Sm.
(Olacaceae). Quelques étendues savanicoles à Bracharia
brachylopha Stapf (Poaceae) et à Anadelphia africana
Hackel (Poaceae) s'y trouvent (ADJANOHOUN, 1962). Les sables du
Néogène (ou Continental terminal) constitueraient le substratum
géologique de ces savanes (LENEUF, 1956).
1-3 Régénération.
La définition du terme
régénération est variable selon les personnes qui le
définissent. Ainsi, le botaniste le définit comme étant
une nouvelle formation d'organes se produisant lorsqu'on blesse ou qu'on coupe
certaines parties d'une plante (GATIN, 1924). Cette
régénération ne se produit que dans les tissus ayant
conservé leur caractère embryonnaire ou points
végétatifs (GATIN, 1924).
D'après ROLLET (1969), «la
régénération naturelle recouvre un double concept :
d'une part, au sens statique et d'autre part, au sens dynamique, l'ensemble des
processus par lesquels la forêt dense se reproduit
naturellement».
La régénération forestière peut
être définie au sens large comme «étant la
revégétalisation plus ou moins ligneuse s'opérant sur des
terrains auparavant dénudés de leur végétation
forestière originelle. Elle se développe ordinairement de
manière naturelle par succession secondaire sur des terrains
abandonnés par l'agriculture itinérante ; l'agriculture
sédentaire ; le pastoralisme ou à l'issue d'un échec
de la ligniculture». (FAO, 2002).
Dans cette étude la définition selon la FAO a
été adoptée.
Dans un modèle de base, cinq stades peuvent être
distingués au cours d'une régénération (DUPUY,
1998), à savoir le stade post cultural à nitrophytes, le
fourré secondaire, la jeune forêt secondaire, la vieille
forêt secondaire et la forêt substituée.
1-4 Inventaire
L'inventaire floristique désigne la réalisation
de relevé de type, classe, famille et ordre du monde de la flore
(DAJOZ, 1985). Il a pour but de ressembler, selon un programme de travail
rationalisé, des informations floristiques, géographiques et
écologiques, sur l'ensemble de la population végétale de
la zone recensée. Le tri de ces informations dégage, dans les
différents domaines, des résultats concrets, synthétiques
ou encore analytiques. Il existe différentes méthodes afin
d'inventorier la flore : la méthode de l'aire minimale, la
méthode de transect, la méthode de relevé itinérant
et la méthode de relevé de surface.
II- MATERIELS ET METHODES
2-1 Matériels
2-1-1 Matériel biologique
Le matériel biologique est constitué de plantes
de la PHKB.
2-1-2 Matériels de terrain
Pour mener cette étude, divers matériels de
terrain ont été utilisés :
· un mètre ruban de 20 m de long utilisé
pour le tracé de la parcelle ;
· un sécateur pour récolter les
échantillons destinés à la constitution de
l'herbier ;
· des bandelettes en plastique et un marqueur noir pour
marquer la distance ;
· un ruban adhésif sur lequel est marqué un
indice pour chaque échantillon récolté ;
· une presse mécanique pour le pressage et le
séchage des échantillons ;
2-2 Méthode d'étude
2-2-1 Choix du terrain
Compte tenu de la forte pression que les populations exercent
sur les espaces boisés, nous avons choisi d'étudier l'inventaire
floristique et la régénération de la
végétation de la PHKB, car, bien qu'étant
anthropisée, celle-ci renferme plusieurs atouts indispensables à
la formation d'une forêt (Figure 6).
Figure 6 : Vue du sous bois de la
PHKB
2-2-2 Inventaire floristique
Les inventaires floristiques ont été
effectués suivant la méthode de relevé de surface et celle
dite itinérant.
La méthode de relevé de surface
déjà utilisée par HAWTHORNE (1996) au Ghana a
consisté à installer des sous parcelles dans la PHKB. La surface
d'échantillonnage délimitée est un ensemble de six sous
parcelles carrées de 20 m de côté (P1, P2, P3, Q1, Q2 et
Q3), soit 2400 m² de surface échantillonnée (Figure
7). Les sous parcelles P1, P2 et P3 sont placées en zones de
trouées, sous Acacia mangium Willd (Mimosaceae) et les sous
parcelles Q1, Q2 et Q3 en zones sous ombrages.
120
m
Q3
P1
Q2
250 m
P2
P3
20 m
Q1
20 m
Figure 7 :
Surface d'échantillonnage de la PHKB
La méthode de relevé itinérant a
été utilisée par AUBREVILLE (1959) et AKE ASSI, (1984).
Elle consiste à parcourir le milieu dans toutes les directions, en
notant toutes les espèces de plantes rencontrées.
Dans chaque sous parcelle toutes les espèces
végétales (herbacées, lianescentes et arbustives) ont
été relevées. Elles ont été
prélevées pour constituer un herbier et ont été
identifiées, par la suite, à l'Université d'Abobo
Adjamé (UAA) et au Centre National Floristique (CNF).
Dans un rayon de 5 m autour des arbres porteurs, les plants
et les rejets (toutes espèces confondues) ont été
comptés. Le nombre d'individus par surface d'échantillonnage
renseigne sur le dynamisme de la régénération dans le
temps et dans l'espace (RAOLINANDRASANA, 1996).
Dans cette étude, la relation entre le stade de
développement et le nombre de plants et de rejets est mise en exergue.
Le stade de développement est défini comme
étant l'évolution d'un peuplement à travers ses divers
états de développement, depuis le semis, éventuellement
jusqu'au stade de fourré, gaulis, perchis, jeune futaie et futaie
(METRO, 1975).
Le stade de développement est défini à
partir des dimensions des arbres (plus particulièrement les
diamètres et les hauteurs).
Pour la présente étude, les quatre premiers
stades de régénérations (semis, recrû,
fourré et gaulis) ont été pris en compte. Ces limites
ont été choisies afin de faciliter les mesures des hauteurs.
Tableau 2 : Les quatre premiers stades de
développement (METRO ,1975)
|
Stade de développement
|
Caractéristique dendrométrique
|
1
|
Semis
|
h <25 cm
|
2
|
Recrû
|
25 cm <h<50 cm
|
3
|
Fourré
|
50 cm<h< 1 m
|
4
|
Gaulis
|
1 m <h<4 m
|
2-2-3 Analyse des données
2-2-3-1 Densité des plants et des rejets
La densité (A) des individus pour chaque stade de
développement est évaluée au niveau de chaque sous
parcelle échantillonnée. Elle est donnée par le rapport
entre le nombre d'individus inventoriés et la surface de la parcelle.
La densité moyenne par hectare pour chaque type de couverture est ensuite
évaluée par la formule
2-2-3-2 Structure floristique
La structure floristique comprend la richesse floristique et
la diversité floristique.
La richesse floristique est traduite par le nombre
d'espèces présentes ou répertoriées sur une surface
donnée.
La diversité des taxons est évaluée en
fonction du nombre d'individus au sein d'une espèce ou d'une famille,
dans une communauté. Appelée aussi
hétérogénéité spécifique, elle est un
caractère unique du niveau de l'organisation biologique d'une
communauté. Ainsi, la communauté diversifiée correspond
à un grand nombre d'espèces ou de familles. Cet indice permet de
mettre en évidence l'importance relative des grandes familles
caractérisant la végétation étudiée. II est
exprimé par la formule ci-après :
IDR étant l'Indice de
diversité relative.
Pour cette étude, une liste des espèces
inventoriées dans les six sous parcelles a été
dressée. Le nombre de familles, de genres et d'espèces a
été évalué.
Pour toutes les espèces, les types biologiques et les
types morphologiques ont été identifiés suivant la
classification de RAUNKIAER (1904), rapporté par ABERLIN et al,
(2003). Les catalogues systématiques de AKE ASSI (2001 ; 2002) ont
été utilisés en guise de confirmation. On distingue 5
types biologiques :
1- les phanérophytes : végétaux
à pousse et bourgeons végétatifs situés à
l'extrémité des tiges ligneuses assez loin du sol. Selon la
hauteur on distingue les macrophanérophytes (MP) dont les tiges
ligneuses dépassent 8 m de hauteur, les mésophanérophytes
(mP) dont les tiges ligneuses ont entre 2 et 8 m de hauteur, les
microphanérophytes (mp) dont les tiges ligneuses ont entre 0,5 et 2 m de
hauteur, les nanophanérophytes (np) dont les tiges ligneuses ne
dépassent pas 0,5 m de hauteur ;
2- les chaméphytes (Ch) : plantes dont les
bourgeons ou les extrémités des pousses pérennes sont
situés près de la surface du sol, sur des rameaux rampants ou
dressés ;
3- les cryptophytes : végétaux à
pousses ou bourgeons de persistance enfouis dans le sol. Selon le type de sol
on reconnait les géophytes (Gé) dont les bourgeons sont dans un
sol terrestre sain, les hélophytes dont les bourgeons sont dans un sol
terrestre très humide ; les hydrophytes, dont les bourgeons sont
dans un sol subaquatique ;
4- les thérophytes : plantes annuelles qui passent
qui passent la mauvaise saison sous forme graine ;
5- les hémicryphytes (H) : végétaux
dont les bourgeons sont à la surface du sol.
III - RESULTATS ET DISCUSSIONS
3-1 Résultats
3-1-1 Richesse floristique
L'inventaire floristique
réalisé au cours de cette étude a permis de recenser au
total 92 espèces végétales reparties en 45 familles et 91
genres (Annexe 1). Les familles les plus abondantes sont les
Fabaceae (22,22 p.c.), avec une dominance de Clitoria ternatea L.
et Albizzia adiantifiolia Hammah, W.F, les Asteraceae (13,82
p.c.) dominées par Chromolaena odorata (L.) R. King &
H., les Euphorbiaceae et les Apocynaceae (11,11 p.c)
représentées, respectivement, par Alchornea
cordifolia Mull. Arg et Rauvolfia vomitoria Plum
(Figure 8) Les espèces dominantes dans ces
différentes familles sont des adventices.
Figure 8 : Taux des familles les mieux
représentées dans la PHKB
Les différents types biologiques rencontrés sur
la parcelle HKB sont les suivants : les nanophanérophytes (np)
29,34 p.c, Les microphanérophytes mp 19,57 p.c, les
mésophanérophytes (mP) 18,48 p.c, les
mégaphanérophytes (MP) 3,26 p.c. et les autres types biologiques
(les thérophytes , les géophytes, les chaméphytes et
les hémicryptophytes) 25,08 p.c. (Figure 9).
Figure 9 :
densité des différents types biologiques de la PHKB
Au niveau des types morphologiques, les espèces
ligneuses sont plus représentées que les herbacées :
les arbustes dominent avec 29,34 p.c., les lianes 18,48 p.c., les arbres 11,95
p.c., les herbacées vivaces 22,82 p.c. et les herbacées annuelles
13,04 p.c. (Tableau 3). Les herbacées sont
majoritairement recensées sous Acacia mangium Willd.
(Mimosaceae).
Tableau 3: Taux
des différents types morphologiques de la PHKB
Type morphologique
|
Nombre d'espèces
|
Taux (p.c.)
|
Ligneuses
Arbres
Arbustes
Lianes
|
55
11
27
17
|
11,95
29,34
18,48
|
Herbacées
Herbacées vivaces
Herbacées annuelles
|
33
21
12
|
22,82
13,04
|
Les espèces les mieux représentées pour
chaque type morphologique sont les suivantes :
· pour les arbres Canarium schweinfurthii Engl
(Burseraceae), Pentadesma butyracea Sabine
(Clusiaceae)
· pour les arbustes Blighia sapinda
K.D.Koeig (Sapindaceae), Blighia welwitshii (Hiern)
Radlk (Sapindaceae), Voacanga Africana Stapf, Funtumia
elastica (Preuss) Stapf (Apocynaceae), Acacia mangium Willd
(Mimosaceae) ;
· pour les lianes Adenia lobata Engl. Charms
(Passifloraceae) Alchornea cordifolia Mull Arg
(Euphorbiaceae) et Clitoria ternatea L. (Fabaceae) ;
· pour les herbacées, Anchomanes difformis
(Blum) Engl (Araceae), Caladium bicolor (Ait.) Vent
(Araceae), Chromolaena odorata (L.) R. King & H (Asteraceae)
et Panicum maximum Jacq (Poaceae).
Les plantes alimentaires comme Theobroma
cacao L. (Sterculiaceae), Carica papaya L.
(Caricaceae), Citrus sinensis L. (Rutaceae),
Psidium guajava L. (Myrtaceae) ont été
recensées sur le site d'étude.
La classification des végétaux selon HAWTHORN
(1996) et BAKAYOKO (2005), en termes de stratégie écologique a
permis de recenser 48,91 p.c. d'espèces pionnières, 31,52 p.c.
d'espèces secondaires et 15,22 p.c. d'espèces primaires
(Figure 10). Les espèces pionnières ont
été majoritairement recensées dans les parcelles
P1, P2 et P3 situées sous les trouées. Les
espèces secondaires sont, quant à elles, abondantes dans les
parcelles P1et P3. Les espèces primaires, bien qu'étant moins
présentes, se rencontrent dans presque toutes les sous parcelles.
251669504
Figure 10: Taux de
répartition des espèces végétales en fonction de
leur stratégie
écologique
3-1-2 Régénération
La prospection des semenciers a permis de
recenser 46309 tiges/ha de plants et de rejets dont 24798 tiges/ha sous
ombrage et 21511 tiges/ha dans les trouées (Tableau 4).
La plus faible densité a été observée dans la sous
parcelle Q2 avec 3725 tiges/ha.
Tableau 4: Densité de
répartition des rejets aux différents stades de
développement.
Trouées (Tiges/ha)
|
Ombres (Tige/ha)
|
Stade de développement.
|
P1
|
P2
|
P3
|
Q1
|
Q2
|
Q3
|
Moyenne
Trouées
|
Moyenne
Ombre
|
Semis
h<25 cm
|
6400
|
16000
|
5500
|
17000
|
13100
|
27000
|
9300
|
19033,33
|
Recrûs 25cm<h<50 cm
|
4175
|
15375
|
9975
|
3200
|
250
|
6300
|
9841,66
|
3250
|
Fourré
50cm<h<1 m
|
4100
|
430
|
525
|
430
|
2500
|
3200
|
1685
|
2043,33
|
Gaulis
1 m<h<4 m
|
940
|
340
|
775
|
135
|
320
|
960
|
685
|
471,66
|
TOTAL
|
9535
|
16945
|
11550
|
4615
|
3725
|
11810
|
21511,66
|
24798 ,33
|
La prospection des semenciers montre que les stades de
développement semis et recrûs, présentent une
densité élevée aussi bien dans les trouées que
sous ombrage.
Le stade de développement gaulis est moins
présent dans la zone sous ombrage. Comme cette zone présente une
structure fermée, les plantules ne peuvent pas bénéficier
d'assez de lumière. En comparant les densités des deux zones, il
apparaît que la diminution de la densité, en passant d'un stade de
développement inférieur à un stade supérieur ne
diffère pas pour les trouées et l'ombrage. La diminution de
densité la plus flagrante se situe entre le stade de
développement recrû et le stade fourré (Figure
11).
Figure 11 : Densité
des rejets en fonctions des quatre stades de développement
3-2 DISCUSSIONS
La présence remarquable des Fabaceae, Asteraceae,
Euphorbiaceae et Apocynaceae, pourrait s'expliquer par des facteurs
édaphiques. En effet, du fait de sa situation dans la zone de savane
pré lagunaire, selon ADJANOHOUN, (1962), le sol de la PHKB offre des
conditions favorables au développement des espèces appartenant
à ces différentes familles.
Cependant, dans cette zone, un autre facteur doit être
pris en compte. Il s'agit de la pression anthropique. En effet, les populations
locales font des intrusions dans la parcelle pour prélever des produits
forestiers (bois de chauffe, plantes médicinales etc...). Leurs
comportements facilitent la dégradation du site, ce qui est favorable au
développement d'une végétation adventive (TRAORE et
al, 2009) appartenant majoritairement aux Fabaceae, Asteraceae,
Euphorbiaceae et Apocynaceae. L'abondance de ces familles est en
conformité avec les études faites par ADOU et al (2005),
NUSBAUMER, (2003) et BAKAYOKO, (2005), qui ont travaillé respectivement
dans la Parc National de Tai, la forêt classée de Scio et les
forêts du Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire.
L'abondance des phanérophytes postule l'existence d'une
strate arborescente qui a toutes ses chances de créer une forêt.
Cette situation est un phénomène général dans les
forêts tropicales comme l'attestent LE COEUR et al, (2008). Le
faible taux de thérophytes, chaméphytes, géophytes et
hémicryptophytes pourrait s'expliquer par la topographie du milieu. En
effet, la pente assez prononcée du milieu empêche l'infiltration
de l'eau au niveau du sol. Il se produit alors un ruissellement continu
empêchant les géophytes, chaméphyte, thérophytes et
hémicryptophytes de se développer sur le milieu. Ces
résultats confirment ceux de N'GUESSAN et al, (2009)
montrant que ces types biologiques ont du mal à pousser au niveau
de la pente qui ne présente presque jamais de bonne saison à
cause du ruissellement conduisant à la sécheresse physiologique.
Les mégaphanérophytes, faiblement représentés,
regroupent essentiellement Ceiba pentadra (L.)
Gaertn (Bombacaceae), Ixora coccinea L. (Rubiaceae),
Antiaris toxicaria Lesch, (Moraceae). Leur présence confirmerait la
dégradation de la PHKB.
L'abondance des espèces ligneuses et, en particulier,
des arbustes dans l'ensemble de la végétation de la PHKB serait
due au fait que cette parcelle avait été totalement rasée
puis reboisée. Il est donc évident qu'après quatorze
années de développement, les espèces arborescentes soient
dominantes.
La prédominance des espèces pionnières
sur les espèces secondaires et primaires confirme le reboisement de la
parcelle HKB. Les pionnières étant héliophiles ne peuvent
que subsister difficilement sous un couvert, d'où leur abondance dans
les milieux ouverts. Quant aux espèces secondaires, leur taux assez
élevé témoignerait de la reconstitution progressive de la
forêt de la PHKB. Les espèces primaires telles que Pentadesma
butyraceae Sabine (Clusiaceae) et Entandrophragma utile
(Meliaceae) ont été rencontrées dans presque toutes
les sous parcelles. Leurs graines anémochores (LE COEUR et al,
2008) sont apportées de l'extérieur au moment de l'ouverture du
couvert, ce qui favoriserait leur dispersion, dans toute la parcelle.
La forte densité des plants et des rejets en zones
ombragées, pourrait être attribuée aux variations de
l'intensité lumineuse. En effet, pour la végétation sous
ombrage, la canopée est relativement fermée. Ainsi,
l'humidité au niveau du sol est maintenue, favorisant la
régénération (DUPUY, 1998). Par contre, pour les
trouées, la défeuillaison de Acacia mangium Willd ferme
le sol. En effet, l'accumulation de litière non décomposée
empêche les racines d'atteindre la partie inférieure où
l'eau et les éléments nutritifs sont disponibles (LANIER, 1986).
Les graines ont ainsi très peu de chance de germer d'où leur
densité moins élevée.
En considérant les stades de développement, les
densités de fourré et du gaulis, sont relativement moins
élevées par rapport à celles du semis et du recrû.
C'est compréhensible car il y a élimination naturelle par la
concurrence (diminution de nombre de tiges suivant l'âge). La
régénération aux stades semis et recrû
présente une densité élevée. En
effet, la grande partie de nos échantillons comprend des pieds
mères encore sur place, il y a encore assez de production de graines au
niveau de ces arbres et les plants au stade de semis abondent.
La diminution progressive de densité, d'un stade
à un autre, pourrait être attribuée entre autres à
:
- la concurrence intra et extra spécifique,
- la compétition en nutriments et en lumière.
En bref, cette diminution de nombre résulte de la
sélection naturelle que les jeunes plants subissent à un stade de
développement donné. Seuls les plus compétitifs
résistent et continuent leur cycle biologique.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES.
Dans ce présent travail, nous avons par la
méthode de relevé de surface et la méthode de
relevé itinérant, inventorié 92 espèces
végétales reparties en 91 genres et en 45 familles. Certaines
espèces ont une distribution abondante dans la zone d'étude. Il
s'agit de Rauvolfia vomitoria, Blighia sapinda, Blighia
welwitschii, Funtumia elastica, Voacanga africana,
Chromolaena odorata , Clitoria ternatea , Alchornea
cordifolia et Adenia lobata. Les familles des Fabaceae, des
Asteraceae, des Euphorbiaceae et des Apocynaceae sont les plus
abondantes.
En considérant les types biologiques, la
végétation de la PHKB est dominée par l'ensemble des
phanérophytes. L'étude des types morphologiques montre que les
plantes ligneuses, particulièrement les arbustes, sont plus
représentées dans ce milieu.
Pour ce qui est de la régénération, les
plants et les rejets sont plus dominants sous ombrages que dans les
trouées. Les densités des plants de
régénération diffèrent par leur stade de
développement. Il est observé une diminution du nombre de plants
à mesure qu'il y a évolution du stade de développement
vers le stade élevé. Ils sont en grand nombre au stade de semis
et recrû, mais relativement faible au stade fourré et gaulis.
Cette étude ne prétend pas être
complète. Des études plus approfondies sur la structure de la
végétation de la PHKB méritent d'être
effectuées. Cependant, bien qu'étant perturbée par
l'action humaine, il en ressort les grandes lignes qui définissent la
reconstitution de la forêt.
Pour faciliter cette reconstitution nous proposons aux
autorités, d'entreprendre des contacts avec les populations locales afin
de les intéresser à prendre des mesures adéquates de la
protection de la PHKB.
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consulté le 1er Juillet
2010
ANNEXE 1 : Liste floristiques des espèces
végétales recensées dans la PHKB
Familles et espèces
|
Nom
commun
|
TM
|
TB
|
SE
|
1 ACANTHACEAE
Thunbergia erecta (Benth)
|
Thunbergie érigée
|
Hvi
|
np
|
Pri
|
2 AMARANTHACEAE
Amaranthus dibius Marth & Thell
Pupalia lappacea (L) A. Juss
|
Amaranthe
Niapatan
|
Han
Han
|
Th
np
|
Sec
|
3 ANACARDIACEAE
Mangifera indica Linnaeus
Spondia mombin L.
|
Manguier
Gommier rouge
|
A
A
|
|
|
4 APOCYNACEAE
Funtumia elastica (Preuss) Stapf
Holarrheena floribunda G Don
Rauvolfia vomitoria Plum
Strophantus sarmentosus DC
Voacanga africana Stapf
|
Arbre à caoutchouc
Arbre à soufre
Poison ordalie
Kuna
Obatoan
|
arb
arb
Lia
Lia
|
mP
mP
mp
mP
mp
|
Sec
Sec
Pio
Pio
Pri
|
5 ARACEAE
Anchomanes difformis (Blum) Engl
Caladium bicolor (Ait.) Vent
Epipremnum aureum Linden & André
|
Parapluie de singe
Scindapsus doré
Arum grimpant
|
Hvi
Hvi
Hvi
|
Gé
Gé
Gé
|
Pri
Pio
Pio
|
6 ARECACEAE
Elaeis guineensis Jacq.
|
Palmier à huile
|
arb
|
mP
|
Pio
|
7 ASTERACEAE
Ageratum conyzoides L.
Aspilia africana (Pers) Adams
Bidens pilosa Linn
Chromolaena odorata (L) R. King & H
Melanthera scandens (Schoum & Thonn)
Tridax procumbens L.
|
Herbe aux sorciers
Piquant noir
Sékou touré
Casse tout seul
Herbe à lapin
|
Han
Hvi
Hvi
Han
Lia
Han
|
Th
np
Th
np
np
Ch
|
Pio
Pio
Pio
Pio
Pio
Pio
|
8 BOMBACACEAE
Ceiba pentadra (L.) Gaertn
|
Fromager
|
A
|
MP
|
Pio
|
Familles et espèces
|
Nom
commun
|
TM
|
TB
|
SE
|
9 BORAGINACEAE
Heliotropium indicum L.
|
Herbe au papillon
|
Han
|
Th
|
Pio
|
10 BURSERACEAE
Canarium schweinfurthii Engl.
|
Aielé
|
Arbre
|
MP
|
Pio
|
11 CANNACEAE
Canna indica L.
|
Canne d'Inde
|
Hvi
|
Gé
|
Pri
|
12 CAPPARIDACEAE
Cleome gynadra L.
|
Cléome épineux
|
Han
|
Th
|
Sec
|
13 CARICACEAE
Carica papaya (L.)
|
Papayer
|
arb
|
mp
|
Pio
|
14 CARYOPHYLLACEAE
Drymaria cordata (L.) Willd ex Roem
|
Appétit marron
|
Han
|
Ch
|
Pri
|
15 CECROPIACEAE
Cecropia peltata Loefl.
Musanga cecropioides R. Br
|
Parasolier
Faux parasolier
|
arb
arb
|
mp
mP
|
Pio
Pio
|
16 CLUSIACEAE
Garcinia kola Heckel
Pentadesma butyracea Sabine
|
Petit cola
Manguier noir
|
arb
A
|
mP
mP
|
Pri
Pio
|
17 COMBRETACEAE
Combretum mucronatum Schumach
Terminalia catappa
|
Badamier
|
Lia
A
|
mp
mP
|
Pio
Pio
|
18 COMMELINACEAE
Commelina africana L.
Palisota hirsuta Rochb ex Endl
|
|
Hvi
Hvi
|
Ch
np
|
Pri
Pio
|
19 CONNARACEAE
Cnestis ferruginea DC
|
|
Lia
|
mp
|
Pio
|
20 CONVOLVULACEAE
Ipomoea pes-tigridis L.
Ipomoea involucrata P. Beauv
|
Patate bord de mer
gloire matinale
|
Hvi
Hvi
|
Gé
Th
|
Pio
Pio
|
Familles et espèces
|
Nom
commun
|
TM
|
TB
|
SE
|
21 CHRYSOBALANACEAE
Chrysobalanus icaco Forest & Kimm
|
icaquier
|
A
|
mp
|
Pio
|
22 DENNSTADTIACEAE
Pteridium aquilimum (L)
|
Fougère aigle
|
Hvi
|
Gé
|
Pio
|
23 DIPTEROCARPACEAE
Hopea odorata Roxb
|
|
A
|
MP
|
Pio
|
24 EUPHORBIACEAE
Alchornea cordifolia Mull. Arg.
Breynia nivosa W. Bull
Euphorbia heterophylla
Macaranga barteri Thouars
Uapaca guineensis Mull. Arg
|
Arbre de Djeman
Neigeuse
Herbe de lait
|
Lia
ssa
Han
Han
A
|
np
Th
mp
mP
mP
|
Pio
Sec
Sec
Pio
Sec
|
25 LAMIACEAE
Ocimum gratissimum L.
|
Basilique africaine
|
ssa
|
np
|
Sec
|
26 LEGUMINOSEAE
Caesalpinoideae
Cassia alata L
Hymenostezia afzelei (Oliv.) harms
Scorodophoeus zenkeri Harms
Faboideae
Baphia nitida Lodd.. Var. pubescens
Calopogonium mucunoides Desv
Centrosema pubescens DC
Clitoria ternatea L.
Desmodium triflorum (L) DC
Mimosoideae
Albizia adiantifolia (Hammah) W F
Mimosa pudica L
|
Dartrier
Haricot sauvage
Pois bleu
Colle-colle
Sensitive
|
arb
Lia
arb
Lia
Lia
Lia
Lia
Hvi
arb
Lia
|
mP
mp
mp
np
mp
mp
np
Ch
mP
np
|
Pio
Sec
Pri
Pri
Pio
Pio
Sec
Sec
Sec
Sec
|
27 LOGANIACEAE
Anthocleista nobilis G. Don
|
Brobro
|
arb
|
mp
|
Pio
|
28 MALVACEAE
Sida acuta Burm f
|
Herbe à balai
|
ssa
|
np
|
Pio
|
Familles et espèces
|
Nom
commun
|
TM
|
TB
|
SE
|
29 MELASTOMATACEAE
Dissotis multiflora (Sm) Triana
|
|
Hvi
|
np
|
Pio
|
30 MELIACEAE
Azadirachta indica A. Juss
|
Margouzier
|
A
|
mP
|
Pio
|
31 MORACEAE
Antiaris toxicaria Lesch
Ficus exasperata Vahl
|
Ako
Grattoir
|
A
arb
|
mP
mp
|
Sec
Pio
|
32 MYRTACEAE
Psidium guajava L.
|
Goyavier
|
|
mp
|
|
33 NYCTAGINACEAE
Boerhavia diffusa L.
|
|
Hvi
|
Ch
|
Sec
|
34 PASSIFLRACEAE
Adenia lobata Engl. Charms
Passiflora edulis Sims
|
Grenadille
Fleur de la passion
|
Lia
Lia
|
mp
np
|
Pio
Pio
|
35 POACEAE
Axonopus compressus SW. P. Beauv
Cynodon dactylon (L) Pers.
Imperata cylindrica (L) P. Beauv.
Panicum maximum Jacq
|
Herbe gazon
Gros chiendent
Baron rouge
Herbe de Guinée
|
Hvi
Hvi
Hvi
Han
|
Hé
Ch
Gé
Hé
|
Sec
Pio
Pio
Pio
|
36 POLYGONACEAE
Antigonon leptopus Hook & Am
Coccoloba pubescens L
Polygonum multiforum
|
Liane corail
Raisinier
Sceau de Salomon
|
Lia
Lia
Lia
|
np
np
np
|
Sec
Sec
|
37 RUBIACEAE
Spermacoce latifolia
Diodia sarmentosa Sw
Ixora coccinea L.
|
Pêcher africain
Corail
|
Hvi
arb
A
|
np
MP
|
Sec
Sec
Pio
|
Familles et espèces
|
Nom
commun
|
TM
|
TB
|
SE
|
38 RUTACEAE
Citrus sinensis (L) Osbeck
|
Citronier
|
arb
|
mP
|
Pio
|
39 SAPINDACEAE
Blighia sapida K.D.Koeig
Blighia welwitschii ( Hiern) Radlk
Cardiospermum halicacabum L.
|
Ackée
|
arb
arb
Lia
|
mP
mP
np
|
Sec
Sec
Sec
|
40 SAPOTACEAE
Chrysophyllum cainito L.
|
Pomme de lait
|
arb
|
mP
|
Pio
|
41 SOLANACEAE
Solanum torvum Swartz
|
Morelle
|
arb
|
np
|
Pio
|
42 STERCULIACEAE
Cola heterophylla P. Beauv
Mansonia altissima A. Chev
Theobroma cacao L.
|
Bois bété
Cacaoyer
|
arb
A
arb
|
mp
mP
mp
|
Sec
Sec
Pio
|
43 TILIACEAE
Corchorius olitorius L.
Triumfetta cordifolia A. Richard
|
Corète potagère
|
ssa
ssa
|
np
np
|
Sec
Sec
|
44 URTICACEAE
Laportea aestuans (L.)
|
Zouti rouge
|
Han
|
Th
|
Sec
|
45 ZINGIBERACEAE
Costus afer Ker Gawl
Curcuma longa L.
|
Gingembre spirale
|
Hvi
Hvi
|
np
np
|
Pri
Pri
|
TM : type morphologique ;
TB : type biologique ; SE :
stratégie écologique
A : arbre mp:
microphanérophyte Pio : espèce
pionnière
arb : arbuste
mP : mésophanérophyte
Sec : espèce secondaire
Han : herbacée
annuelle MP : mégaphanérophyte
Pri : espèce primaire
Hvi: herbacée vivace
np : nanophanérophyte
Lia : liane
Hé :
hémicryptophyte
ssa : sous arbuste
Th : thérophyte
Gé : géophyte
Ch : chaméphyte
ANNEXE 2 :
Index alphabétique des plantes citées
Acacia mangium Willd. (Mimosaceae) 10;
15 ;16
Adenia lobata Engl. Charms
(Passifloraceae) 16, 29
Ageratum conyzoides L. (Asteraceae) 26
Albizia adiantifolia (Hammah) W F (Mimosaceae)
14; 29
Alchornea cordifolia Mull. Arg. (Euphorbiaceae)
14; 16,28
Amaranthus dibius Marth & Thell
(Amaranthaceae) 26
Anadelphia africana ( Poaceae) 7
Anchomanes difformis (Blum) Engl (Araceae) 16;
26
Anthocleista nobilis G. Don (Loganiaceae) 28
Antiaris toxicaria Lesch (Moraceae) 20; 29
Aspilia africana (Pers) Adams (Asteraceae)
26
Axonopus compressus SW. P. Beauv (Poaceae)
29
Azadirachta indica A. Juss (Meliaceae) 29
Baphia nitida Lodd. Var.
pubescens (Fabaceae) 28
Bidens pilosa Linn (Asteraceae) 26
Blighia sapida K.D.Koeig (Sapindaceae) 16; 22;
30
Blighia welwitschii ( Hiern) Radlk
(Sapindaceae) 16; 22; 30
Boerhavia diffusa L. (Nyctaginaceae) 29
Boreria latifolia (Rubiaceae) 29
Bracharia brachylopha (Poaceae) 7
Breynia nivosa W. Bull (Euphorbiaceae) 28
Caladium bicolor (Ait.)
Vent (Araceae) 16; 26
Calopogonium mucunoides Desv (Fabaceae) 28
Canarium schweinfurthii Engl (Burseraceae) 16;
27
Canna indica L. (Cannaceae) 27
Cardiospermum halicacabum L (Sapindaceae) 29
Carica papaya (L.) (Caricaceae) 16;27
Cassia alata L (Caesalpiniaceae) 28
Cecropia peltata Loefl. (Cecropiaceae) 27
Ceiba pentadra (L.) Gaertn (Bombacaceae) 20;
27
Centrosema pubescens DC (Fabaceae) 28
Chromolaena odorata (L) R. King & H
(Asteraceae) 14; 16; 22; 26
Chrysobalanus icaco Forest & Kimm
(Chrysobalanaceae) 27
Chrysophyllum cainito L. (Sapotaceae) 29
Cynodon dactylon (L) Pers (Poaceae) 29
Citrus sinensis (L) Osbeck (Rutaceae) 16; 29
Cleome gynadra L.
(Capparidaceae) 27
Clitoria ternatea L. (Fabaceae) 14; 16; 22;
28
Cnestis ferruginea DC (Connaraceae) 27
Coccoloba pubescens L (Polygonaceae) 29
Cola heterophylla P. Beauv (Sterculiaceae)
30
Combretum mucronatum Schumach & T
(Combretaceae) 27
Corchorius olitorius L. (Tiliaceae) 30
Costus afer Ker Gawl (Zingiberaceae) 30
Curcuma longa L. (Zingiberaceae) 29
Desmodium triflorum (L)
DC (Fabaceae) 28
Diodia sarmentosa Sw (Rubiaceae) 29
Dissotis multiflora (Sm) Triana
(Melastomataceae) 28
Drymaria cordata (L.) Willd ex Roem
(Caryophyllaceae) 267
Elaeis guneensis Jacq.
(Arecaceae) 26
Entendrophragama utile (Meliaceae) 20
Epipremnum aureum Linden & André
(Araceae) 26
Euphorbia heterophylla (Euphorbiaceae) 28
Ficus exasperata Vahl
(Moraceae) 29
Funtumia elastica (Preuss) Stapf (Apocynaceae)
16; 22; 26
Garcinia kola Heckel
(Clusiaceae) 27
Heliotropium indicum L. (Boraginaceae) 27
Heisteria parvifolia (Olacaceae) 7
Holarrheena floribunda G Don (Apocynaceae)
26
Hopea odorata Roxb (Dipterocarpaceae) 28
Hymenostezia afzelei (Oliv.) harms
(Caesalpiniaceae) 28
Imperata cylindricaum (L) P.
Beauv. (Poaceae) 29
Ipomoea involucrata P. Beauv (Convolvulaceae)
27
Ipomoea pes-tigridis L. (Convolvulaceae) 27
Ixora coccinea L. (Rubiaceae) 20; 29
Laportea aestuans (L.)
(Urticaceae) 30
Macaranga barteri Thouars
(Euphorbiaceae) 28
Mangifera indica Linnaeus (Anacardiceae) 26
Mansonia altissima A. Chev (Sterculiaceae) 16;
30
Melanthera scandens (Schoum & Thonn)
(Asteraceae) 26
Mimosa pudica L (Mimosaceae) 29
Musanga cecropioides R. Br (Cecropiaceae) 27
Ocimum gratissimum L
(Lamiaceae) 28
Panicum maximum Jacq
(Poaceae) 16; 29
Passiflora edulis Sims (Passifloraceae) 29
Pentadesma butyracea Sabine (Clusiaceae) 16; 20; 27
Polygonum multiforum (Polygonaceae) 29
Psidium guajava L. (Myrtaceae) 16; 29
Pteridium aquilimum (L) (Dennstadtiaceae) 28
Pupalia lappacea (L) A. Juss (Amaranthaceae)
26
Rauvolfia vomitoria Plum
(Apocynaceae) 14; 22; 26
Scorodophoeus zenkeri
Harms (Caesalpiniaceae) 28
Sida acuta Burm f (Malvaceae) 28
Solanum sp (Solanaceae) 30
Solanum torvum Swartz (Solanaceae) 30
Spondia mombin L. (Anacardiceae) 26
Strophantus sarmentosus DC (Apocynaceae) 26
Terminalia catappa
(Combretaceae) 27
Theobroma cacao L. (Sterculiaceae) 16; 30
Thunbergia erecta (Benth) (Acanthaceae) 26
Tridax procumbens L (Poaceae) 29
Triplochiton scleroxylon (Meliaceae) 16
Triumfetta cordifolia A. Richard (Tiliaceae)
30
Turraeanthus africanus (Meliaceae) 7
Uapaca guineensis Mull.
Arg (Euphorbiaceae) 28
Voacanga africana Stapf
(Apocynaceae) 16; 22; 26
Zanthoxylum gilletii (De
Willd) (Rutaceae) 29
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