1
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE
E-mail:
bukavuistm@yahoo.fr
SECTION : TECHNIQUES DE LABORATOIRE
LA PART DE L'AMIBE PATHOGENE EN CAS DE DIARRHEE, Cas
Spécifique de Centre de Santé 40e CECA Mweze
Par BEROCAN UDEROS François
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention de diplôme de gradué en Techniques
Médicales
Directeur :WAKEKA KABYUMA Claude
Assistant
1
REPVBLIQVE DEMOCRATIQVE DV CONGO
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE
BUKAVU
2
2
PRELUDE
« Mon Oreille avait entendu
parler de toi ; mais maintenant
mon oeil t'a vu ! »
« Job 42 :5 »
François BEROCAN Uderos
3
IN MEMORIAM
A vous regretté Grand-père ; UDEROS LOR,
Que la terre des nos ancêtres vous soit douce !
3
François BEROCAN Uderos
4
4
DEDICACE
A toi mon Dieu, qui écoute mes cris et qui exauce mes
voeux !
A vous mes Parents !
A vous tous, mes Oncles et mes Tentes ! A vous mes Frères
et mes Soeurs !
A vous tous, Cousins et Cousines !
A vous tous, mes bon-frères et mes belles-soeurs ! A toi
ma belle et bien aimée, femme de ma vie ! A vous tous qui m'êtes
très chers !
Je dédie cette oeuvre !
5
5
A
|
François BEROCAN Uderos
REMERCIEMENTS
Monsieur Claude WAKEKA
|
KABYUMA !
Monsieur, vous me faites le grand honneur d'accepter
la direction de cette oeuvre.
Je suis sincèrement reconnaissant de
l'intérêt que vous avez porté à ce
travail.
A Mademoiselle ISHIDA KATSUKO !
Mademoiselle, soyez remerciée pour la confiance
que vous m'avez accordé.
Je suis honoré de votre participation dans ma
formation.
Je tiens à vous assurer de ma gratitude pour vos
précieux travaux.
6
6
Je tiens également à exprimer ma
reconnaissance à l'égard de tous ceux qui ont
participés d'une manière ou d'une autre à la
stabilité de ma formation ; car sans votre coopération,
je ne pourrais pas devenir ce que je suis à ce jour.
Enfin, une pensée amicale pour tous mes
compagnons d'élite le long de mon parcourt, trouvent part dans
cette oeuvre !
François BEROCAN
Uderos
SIGLES ET SIMBOLES
40e CECA : 40e Communauté
Evangélique au Coeur de l'Afrique
% : Pourcentage
PCR : Polymerase Chain Reaction
N : Nombre
m : mètre
7
7
RESUME
Une étude descriptive transversale a été
menée auprès de 55 patients diarrhéiques, par un
prélèvement de selles à frais et de renseignement
concernant l'étude des facteurs de risque, ont été
consigné sur une fiche.
La méthodologie appliquée dans cette recherche
était d'analyser les selles fraiches entre lame et lamelle, en cas de
présence des kystes dans ces échantillons, nous faisions la
coloration de matière fécale pour différencier les kystes
de l'amibe pathogène aux autres.
8
8
En plus, l'enquête par questionnaire nous a facilité
à collectionner quelques facteurs à risque de l'amibiase chez la
population fréquentant le Centre de Santé 40e
CECA/Camp Mweze.
Notre préoccupation majeure était de
déterminer la part des amibes ainsi que les facteurs de risque de
l'amibiase dans cette structure sanitaire.
Les résultats de nos analyses ont
révélés que 9% de cas diarrhée au Centre de
Santé 40e CECA/Camp Mweze sont due à l'amibe
pathogène, Entamoeba histolytica.
TABLE DES MATIERES
PRELUDE I
IN MEMORIAM II
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
SIGLES ET SIMBOLES V
RESUME VI
TABLE DES MATIERES VII
0. INTRODUCTION 1
0.1. PROBLEMATIQUE 1
0.2. Objectifs spécifiques 3
0.3. Hypothèses 3
9
9
0.4. Délimitation du Sujet
|
3
4
4
4
5
5
|
CHAP.I. GENERALITES
|
1.1. DEFINITION
|
1.2. LES FACTEURS FAVORISANTS
|
1.3. TYPE DE DIARRHEES
|
1.4. QUELQUES ETUDES FAITES SUR L'AMIBIASE INTESTINALE
|
1.5. DIAGNOSTIC DE L'AMIBIASE INTESTINALE
|
6
|
1.5.1. Diagnostic Clinique
|
6
|
1.4.2. Diagnostic paraclinique
|
6
|
1.6. TRAITEMENT
|
8
|
1.6.1. Traitement curatif
|
8
|
1.5.2. Traitement préventif
|
9
|
CHAP. II. MATERIELS ET METHODES
|
10
|
1. TYPE D'ETUDE
|
10
|
2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
|
10
|
3. ECHANTILLONNAGE
|
10
|
|
1. Techniques d'échantillonnage
|
10
|
2.4. Paramètres ou variables
|
12
|
1.4. Analyse des données
|
12
|
1.5. Difficultés rencontrées
|
12
|
1.6. Impact prévu
|
13
|
CHAP. III. RESULTATS
|
14
|
CHAP. IV. DISCUSSION
|
`19
|
4.1. De l'amibiase intestinale dans le cas de
diarrhées au Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze
19
4.2. Des facteurs à risque de l'amibiase 20
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 21
BIBLIOGRAPHIE 22
0 INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
10
10
Les parasitoses intestinales présentent un fort taux de
morbidité dans le monde, surtout dans les régions tropicales et
dans les pays en voie de développement. Elles restent
d'actualités, malgré la limitation du risque infectieux dans les
pays industrialisés(1).
L'amibiase intestinale a un impact sérieux sur le
développement socio-économique de la population de pays en voie
de développement ; elle est extrêmement répandue dans les
pays chauds et se transmet par le péril fécal(2).
L'OMS estime à 10% de la population mondiale
infectée par l'amibiase intestinale, avec une forte prédilection
pour les pays chauds du globe. Ainsi, 48 000 000 de sujets souffraient
actuellement de l'amibiase intestinale ou extra-intestinale ; et 40 000
à 100 000 malades en meurent chaque année,
précisément en Asie du Sud-Est, à l'Ouest de l'Afrique, en
Amérique Central et du Sud où les conditions d'hygiène et
la précarité des systèmes d'épuration des eaux
usées favorisent la circulation et la transmission de
l'amibe(2).
Dans le monde, l'amibiase est la troisième cause de la
mortalité due à une maladie parasitaire après le paludisme
et la bilharziose. Elle touche toutes les tranches d'âge bien que les
parasitoses intestinales soient rares avant 6 mois. (1,2).
L'amibiase intestinale est responsable de troubles cliniques
graves chez les immigrants et les touristes en zone tempérée et
ayant séjournés dans les pays de forte endémicité,
les pensionnaires des institutions de malades mentaux et les homosexuels, VIH
positif ou négatif (3).
En 2010, une étude faite dans l'une des villes
camerounaises, Buera a montrée que 28,1% de la population est
infectée par les
11
11
protozoaires intestinaux et la prévalence totale
d'Entamoeba histolytica était de 24,4% (5).
En Guinée, l'amibiase intestinale est une maladie
endémique et souvent hyper-endémique dans certaines
régions du pays (4).
Il est très malaise de déterminer la
fréquence des porteurs sains de kystes. Des études statistiques
démontrant qu'en 1997 pour l'affectation en République
Démocratique du Congo, un taux jusqu'à 25% de l'amibiase
intestinale.(6).
En 2009, dans le même pays ; une étude
prospective transversale et observationnelle a été
réalisée dans les principaux hôpitaux de la ville de
Kinshasa, d'Entamoeba histolytica avait une prévalence de 5,1%
(3).
En 2011, au Sud-Kivu, l'enquête
épidémiologique nous montre qu'il y a eu 38 366 cas d`amibiase
avec 35 décès, soit 9,1% (8).
A Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze qui
était notre site de recherche, en 2011 sur 389 malades
enregistrés, on a eu 23 cas d Entamoeba histolytica soit 5,9%
(9).
La diarrhée étant l'une des causes de la
mortalité due à la consommation de l'eau insalubre et des
aliments souillés, notre préoccupation était de
déterminer la part de l'amibe pathogène et les facteurs de risque
dans le cas des diarrhées observées au centre de santé
40e CECA/Camp Mweze.
0.2. Hypothèses
Les hypothèses ci-dessous nous ont permis de
déterminer la part de l'amibe pathogène dans les cas des
diarrhées au cs 40 ceca mweze
12
12
1. L'amibiase intestinale serait parmi les cas des
diarrhées observées au Centre de Santé 40e
CECA/Camp Mweze.
2. Quelques facteurs à risque seraient à la
base de cette amibiase.
0.3. Objectifs spécifiques
Pour répondre à nos hypothèses, nous nous
sommes fixés les objectifs spécifiques suivants :
0. Déterminer la proportion de l'amibiase intestinale
parmi les cas des diarrhées observée au Centre de Santé
40e CECA/Camp Mweze.
1. Identifier les facteurs à risque de cette maladie
intestinale au sein de la population qui fréquente cette structure
sanitaire.
0.4. Délimitation du Sujet
Notre recherche cadre avec la part de l'amibe en cas de la
diarrhée chez les malades fréquentant le Centre de Santé
40e CECA/Camp Mweze.
La récolte de nos données a eu lieu du 16 Avril
au 16 Juin 2012, date marquant le début et la fin de notre stage de
professionnalisation.
13
13
CHAP.I. GENERALITES
1.1. DEFINITION
L'amibiase intestinale est une maladie cosmopolite
causée par l'Entamoeba histolytica, mais elle est surtout
rependue en zone tropicale. C'est une maladie strictement humaine. Plusieurs
espèces d'amibes peuvent parasiter l'homme, mais seule, Entamoeba
histolytica, possède un réel pouvoir pathogène. Dans
certaines conditions elle devient histolytique et
hématophage(1).
1.2. LES FACTEURS FAVORISANTS
A ce qui concerne les facteurs favorisant dans la transmission
de l'amibiase intestinale, nous trouvons qu'ils sont multiples mais nous
pouvons citer :
a. L'Eau
L'eau contaminée par des matières
fécales humaines (eau d'égouts, fosses septiques, latrines) pose
particulièrement le problème. Les déjections d'animaux
peuvent également renfermer des microorganismes des parasites à
l' origine de diarrhée.
b. Règle d'hygiène
L'amibiase peut se transmettre d'une personne à
l'autre, en particulier en cas de l'hygiène
insuffisante(4).
14
14
c. Des aliments
La nourriture est aussi un facteur de risque majeur de
l'amibiase intestinale lorsqu'elle est consumée crue sans la laver ou
quand elle est préparée conservée dans des conditions
d'hygiène insatisfaisante.
L'eau peut venir contaminer la denrée alimentaire au
moment de l'irrigation. Le poisson et le crustacé péchés
dans les eaux polluées peuvent être également à l'
origine de l'amibiase intestinale.(1)
1.3. TYPE DE DIARRHEES
Il y a trois types cliniques des diarrhées :
? Les diarrhées liquides aigues, qui durent plusieurs
heures ou jour et dont le cholera fait partie;
? Les diarrhées liquides avec émission de sang
également appelées dysenterie ;
? Les diarrhées persistantes, à partir de 14 jours
d'affaités.
1.4. QUELQUES ETUDES FAITES SUR L'AMIBIASE
INTESTINALE
Quelques études ont été faites vers les
années 1960 par CULBERTSON, il a découvert certaines amibes
appartenant à la famille de HARTMANNELIDAE et à la famille des
VAHLKAMPFIDAE et qui sont libres dans la nature, sont capable d'infester
l'homme et de déterminer dans certaines circonstances des
méningites purulentes. (5)
Ce sont de petites amibes qui vivent dans les eaux douces et
les sols humides et qui se nourrissent des bactéries et des levures.
Leurs formes végétatives sont souvent munies des flagelles.
(5)
L'homme s'infeste à l' occasion d'un bain soit en
piscine soit dans les eaux libres. Les parasites pénètrent par
voie nasale progressant
15
15
le long des rameaux nerveux olfactif et gagnent l'espace sous
arachnoïdienne dans la substance grise du cerveau. (4)
1.5. DIAGNOSTIC DE L'AMIBIASE INTESTINALE
1.5.1. Diagnostic Clinique
Au début de la maladie, il y a des troubles digestifs
vagues et une diarrhée banale. Il n'y a pas de fièvre. Les selles
sont molles mais nos sanglantes.
La période d'état comprend 3 signes fonctionnels
caractéristiques :
1. Des douleurs abdominales d'intensité variable
pouvant aller jusqu'à des violentes crises de coliques suivies des
épreintes (spasmes douloureux qui sont ressentis comme des torsions).
2. Le ténesme c'est une douleur de constrictions que
le malade ressent dans les régions anales. Il sent un besoin de
déféquer mais n'évacue presque pas de matières
fécales.
3. Les selles sont moins nombreuses que dans le cas de la
dysenterie bacillaire, elles sont afocales, formées de glaire
muco-purulente strié de sang (crachats rectaux).
1.4.2. Diagnostic paraclinique
? Examen parasitologique des selles. On examine les amibes
à l'objectif 40x, pour colorer les kystes, on ajoute une goutte de lugol
à la préparation. Pour rechercher les formes
végétatives, il faut examiner des selles fraîches pour
observer la mobilité des amibes et les globules rouges dans le
cytoplasme.
? A part l'examen direct de selles, les analyses suivantes
peuvent nous aider à dénicher les amibes, surtout en cas de
l'amibiase secondaire :
16
Sérologie : en présence d'anticorps parasitaire
; sensibilité 70-90% dans le cas d'amibiase symptomatique.
? mais la sérologie reste positive plusieurs mois,
année après la guérison. Hémogramme ;
anémie avec leucocytose importante ;
La paroscopie et ponction hépatique (en cas
d'abcès hépatique) : rentabilité assez faible, pus
rarement chocolat, stérile, amibes rarement retrouvées.
Examen de LCR ; pour la mise en évidence de l'amibe
après coloration à l'hématoxyline, ce liquide de purulent
ne contient aucune bactérie mais plutôt des amibes qui sont
très mobiles. C'est un examen qui est basé sur la cherche l'amibe
causant la méningite chez l'homme.(7)
Recherche de la présence d'hématies dans les
trophozoites ; Afin d'éviter la confusion avec Entamoeba dispar
qui, pas la présence des hématies.
Recherche d'antigène ou DNA (PCR) d'Entamoeba
hystolitica dans les selles ;
Biopsie colique : nombreux types lésionnels, non
spécifiques, sauf si l'Amibe est visible (non constamment) ;
16
1.6. TRAITEMENT
1.6.1. Traitement curative
Nous avons synthétisé le traitement d'amibiase dans
le tableau qui suit :
17
17
Type
|
Médicaments
|
Dose/Durée
|
Effet secondaire
|
A. Porteur sain
|
Paromomycine Diloxamide furoate Titiguinol(Intetrix)
|
25-35mg/Kg/j x 7jrs
|
Gastro-intestinaux Id/prurit, urticaire
|
B. Colite aiguë
|
Metronidazole
(Trinidazole), Suivi de traitement de A
|
750mg x 3/jx10jrs 2g a J1 et J8
|
Gastro-intestin Antabuse, neurolo
|
C. Abcès du foie
|
Metronidazole Trinidazole
Suivi de traitement A
|
Idem
800 mg x 3/j x 5jrs
|
Idem Idem
|
|
Source: M. STROBEL IFMT Juin 2003
1.5.2. Traitement préventif
Il n'existe pas de prophylaxies spécifiques ni chimique
ni vaccinale. La prévention de l'amibiase ne peut être efficace
qu'en rompant la transmission de la maladie en :
? Traitant les malades et les porteurs de kyste ;
? Appliquant les règles d'hygiène
générale et alimentaire ;
? Pratiquant l'éducation sanitaire dans la population
à risque.
Et donc, nous avons deux catégories de prophylaxie :
1. Prophylaxie individuelle : qui
réponse sur des mesures d'hygiène :
18
· Se laver les mains régulièrement, en
particulier après avoir touchée la terre ;
· Bien laver les crudités ;
· Filtrer l'eau de consommation.
2. Prophylaxie collective : a pour but
d'éviter la dissémination
des kystes à partir des selles humains, par :
· L'installation de latrines ;
· Traitement des eaux usées et de l'eau de boisson
;
· Interdiction d'utiliser l'engrain humain pour les
cultures maraîchères.(7)
18
CHAP. II. MATERIELS ET METHODES
1. TYPE D'ETUDE
Il s'agit d'une étude descriptive transversale.
19
19
2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Nous avons choisi à mener notre étude sur les
patients fréquentant le Centre de Santé CECA-40 Camp
Mweze, qui est un Secteur de Santé en République
Démocratique du Congo, dans la Province du Sud-Kivu, en Ville de Bukavu,
dans la Commune de Kadutu, au Quartier Camp Mweze.
Il est limité :
A l'Est par : l'Aire de Santé UZIMA ; A l'Ouest par : la
Centre de Santé Ciriri ; Au Nord par : le Centre de Santé Maria ;
Au Sud par : l'Aire de Santé Cimpunda.
3. ECHANTILLONNAGE
1. Critère d'inclusion
Tout malade se présentant au Centre de Santé
CECA-40 Camp Mweze avec diarrhée, sans distinction d'âge ni de
sexe, faisait partie de notre échantillon.
1. Techniques d'échantillonnage
La technique d'échantillonnage exhaustive nous a permis
à récolter nos données, c'est-à-dire, nous avons
fait un prélèvement systématique chez tous les malades
diarrhéiques qui se sont présentés au Laboratoire de
Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze pendant nos investigations dans ce
site de recherche.
1.1. Méthodes et techniques
utilisées
Pour identifier les kystes ou les formes
végétatives et autres causes de diarrhée chez cette
catégorie des personnes, nous avons fait recours aux
prélèvements des selles.
20
20
Pour cela nous sommes servis des techniques suivantes :
a. Enquête par questionnaire
Pour réaliser ce travail nous avons
élaboré un questionnaire adressé aux malades
diarrhéiques fréquentant le Centre de Santé CECA-40 Camp
Mweze qui nous a aidé à récolté les autres
informations nécessaires sur les facteurs favorisant la
diarrhée.
b. Analyse de laboratoire
Pour la recherches des parasites responsables des
diarrhées chez les diarrhéiques, nous avons fait recours aux
analyses parasitologiques des selles en deux volets ; Examen direct de selles
et Examen après coloration.
1. Examen direct de selles Méthode
? Sur une lame, déposer une goutte de la solution
physiologique (eau physiologique) ;
? Y ajouter un morceau de selles diarrhéique qu'on y
prend à l'aide d'un applicateur (surtout la partie contenant du mucus
à la surface du liquide) ;
? Mélanger, puis recouvrir d'une lamelle en
évitant la formation de bulle d'aire ;
? Inscrire le numéro de l'échantillon sur la lame
;
? Examiner la préparation à l'objectif 10 fois puis
40 fois.
? En cas de présence de kystes, au lieu de l'eau
physiologique, on met la solution de lugol et comme les kystes sont incolores,
réduire l'éclairage en fermant le condenseur. Cela nous permis
à bien distinguer les kystes d'Entamoeba hystolytica et
d'autres kystes, tel le kyste d'Entamoeba coli.
21
21
2.4. Paramètres ou variables
Pour récolter nos données, nous avons
déterminé quelques facteurs à risque de l'amibiase
intestinale, entre autre les comportements de ces malades en cas des
diarrhées, lavage des aliments crus avant la consommation ; provenance
de l'eau de boisson ainsi que son traitement avant sa consommation ;
hygiène des mains après selles et avant le repas ; protection des
aliments contre les mouches, présence des latrines en fosse arabe dans
la parcelle ; distance séparant cette latrine de la maison
résidentielle ; présence du couvercle sur la latrine ; entretien
régulier de cette dernière, examen direct et après
coloration de selles.
1.4. Analyse des données
Nos données ont été analysées par
l'ordinateur grâce à des logiciels adéquats EPI-info et
Excel. Et les résultats seront représentés dans de
tableaux.
1.5. Difficultés rencontrées
Quelques-uns de nos enquêtés savent que la langue
locale (mashi), qui n'est pas la notre.
1.6. Impact prévu
Les resultats de ce travail vont permetre a la population de
l'aire de sante Ceca 40 camps Mweze de changer le mauvais comportement
vis-à-vis de cette parasitose et les autorités sanitaires de aire
vont avoir une idée sur le taux de l'amibiase intestinale dans leur
milieu.
22
22
CHAP. III. RESULTATS
Tableau 1 : Des Caractéristiques des malades
diarrhéiques
Caractéristiques Effectifs (N=55) Pourcentage
Age
0-10 ans 16 29
21 ans et plus 39 71
Niveau d'étude
Sans 02 4
Primaire 16 29
Secondaire 33 60
Universitaire 04 7
Profession
Sans 11 20
Elèves 02 4
Commerçants 36 65
Etudiant 03 5,5
Chauffeur 03 5,5
La majorité de nos enquêtés a l'âge
de plus de 26 ans, soit 71% ; le niveau secondaire prédomine chez eux
(60%) et bon nombre de ces patients sont de commerçant, soit 65%.
Tableau 2 : Données en rapport avec les facteurs
à risque
de l'amibiase
Facteurs à risques Effectifs (N=55)
Pourcentages
Comportement adopté eii cas d'amibiase
23
23
Automédication
Hôpital
Tradipraticien
Rien
Lavage d'aliments crus avant la consommation
Oui
Non
Provenance de l'eau de boisson
|
25 27 02 01
19
36
|
45
49
4
2
34,5
65,5
|
Robinet
|
46
|
84
|
Source
|
09
|
16
|
Traitement de l'eau de boisson avant
consommation
|
|
|
Oui
|
05
|
9
|
Non
|
50
|
91
|
Lavage des mains au savon après selles
|
|
|
Quelquefois
|
44
|
80
|
Chaque fois
|
11
|
20
|
Lavage de mains au savon avant le repas
|
|
|
Jamais
|
07
|
13
|
Quelquefois
|
06
|
24
|
Souvent
|
42
|
76
|
Protection de repas contre les mouches
|
|
|
Oui
|
22
|
40
|
Non
|
33
|
60
|
Présence d'une latrine en fosse arabe
|
|
|
Oui
|
54
|
98
|
Non
|
01
|
2
|
Distance de latrine de la maison
d'habitation
0 à 5m
|
44
|
81,5
|
6 à 10 m
|
10
|
18,5
|
Présence de couvercles sur la latrine
|
|
|
Oui
|
18
|
33
|
Non
|
36
|
67
|
Entretien régulier de latrine
|
|
|
Oui
|
34
|
63
|
Non
|
20
|
37
|
Il ressort de ce résultat que 45% de nos
enquêtés pratiquent l'automédication en cas de
diarrhée, 65,5% ne lavent pas les aliments crus avant la consommation,
16% consomment l'eau de source, 91% ne traitent pas cette eau avant la
consommation, 80% ne lavent pas les mains au
24
savon après selles et 13% ne le font pas avant le
repas, 60% ne protègent pas leur nourriture contre les mouches, 98%
possèdent de latrine en fosse arabe, ces dernières se trouvent
à une distance de 0 à 5 mètres de la maison d'habitation
soit, 81,5%. L'absence du couvercle sur ces toilettes est à 67% et le
non entretien de ces dernier est à 37%.
24
Tableau 3 : Résultat des analyses de
Laboratoire
Types
|
Résultats
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
d'analyses
|
|
|
|
|
Kyste d'Amibe
|
05
|
9
|
|
Giardia
|
02
|
4
|
|
Amibes mobiles
|
04
|
7
|
Examen à frais
|
Larve d'Anguillule
|
02
|
4
|
|
OEufs d'Ankylostome duodénale
|
01
|
2
|
|
OEuf d'Ascaris lumbrycoïde
|
05
|
9
|
|
OEuf de Schistosoma
|
03
|
5
|
|
Mansoni
|
|
|
25
25
|
OEuf de Trichuris trichiura
|
04
|
7
|
|
Trichomonas intestinalis
|
02
|
4
|
|
Négatifs
|
27
|
49
|
Examen après
|
Kyste d'Entamoeba coui
|
03
|
60
|
coloration au Lugol
|
Kyste d'Entamoeba hystolitica
|
04
|
40
|
Nous nous rendons compte que 7% des échantillons des
selles de nos malades diarrhéiques abritaient les amibes, 9% Ascaris
lombricoïde, même proportion que le kyste d'Amibe, 7% de
Trichuris trichiura, 4% Trichomonas intestinalis, même
proportion pour l'Anguillule et Giardia intestinalis, 5% Schistosoma
mansoni et 2% Ankylostome duodénale.
Après coloration 60%, des selles qui contenaient le
kyste referment les formes de résistance et de dissémination
d'Entamoeba hystolitica.
CHAP. IV. DISCUSSION
Dans cette partie, nous allons interpréter nos
différents résultats se trouvant dans les tableaux 2 et celui du
tableau 3.
4.1. De l'amibiase intestinale dans le cas de
diarrhées au Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze
En parcourant les résultats du tableau 3, nous nous
rendons compte que les amibes ne sont pas à exclure dans le cas de
diarrhée chez
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les malades fréquentant le Centre de Santé
40e CECA/Camp Mweze, le taux de 7% était trouvé chez
ces malades.
A part les formes végétatives, 9% de ces
échantillons renfermés les kystes des amibes, ces
résultats positifs pourraient être expliqués par le faite
que 65,5% de ces patients consomment les aliments crus sans le laver.
Nous avons trouvé aussi que ; 16% de notre
échantillon consomment l'eau de source, 91% ne la traite pas avant sa
consommation et l'hygiène de mains avant le repas et après
selles, n'est pas observée chez nos malades, soit en 13% et 80%.
Les sales habitudes invoquées ci-haut peuvent expliquer
la présence forte de parasites chez cette catégorie de la
population.
A part les amibes, beaucoup de parasite était
présent dans les échantillons de selles de nos
enquêtés, entre autre l'Ascaris lumbrycoïde, Trichuris
trichuira, Trichomonas intestinalis, Schistosoma mansoni et Giardia
intestinalis.
La présence de ces différents parasites
s'explique par les mauvaises habitudes citées ci-haut.
4.2. Des facteurs à risque de l'amibiase
En considérant les résultats du tableau 2, nos
enquêtes sur terrain, nous montrent que 65,5% de nos malades
diarrhéiques ne lavent pas les aliments crus avant de les consommer et
45% pratiquent l'automédication pour mettre fin aux diarrhées,
alors que cette façons d'agir pourraient être à la base de
la dissémination de parasites en générale et
particulièrement de l'amibe hystolitica parmi la population.
L'eau de source n'était pas propre à la
consommation, elle pourrait abriter quelques parasites et germes
pathogènes, or 16% de nos
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malades l'utilise comme eau de boisson et que 91% ne la traite
pas avant consommation, ceci expliquerait la diversité parasitaire
rencontrée chez nos enquêtés.
L'hygiène de main après selles n'est pas
observée en 80% et avant le repas à 13% chez nos malades
diarrhéiques, or cette négligence peut conduire à des
parasitoses.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les résultats des analyses directes et colorées
de selles, nous permettent de confirmer la responsabilité des amibes
pathogènes dans le cas de diarrhée au sein de la population
fréquentant le Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze
à 9%.
A cette situation, nous avons prélevé quelques
facteurs de risque de cette parasitose dans cette structure sanitaire, dont
nous pouvons citer :
? le non lavage des aliments crus avant sa consommation ; ?
l'utilisation de l'eau de source comme eau de boisson ; ? le non traitement de
cette eau ;
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? fréquence irrégulière de lavage de mains
au savon après selles et avant le repas ;
? le non protection de repas contre les mouches.
Ces résultats nous amènent en croire que nos
hypothèses formulées ne s'écartent pas de ce qu'on a
trouvé sur terrain.
Vu ce qui précède, nous recommandons à
cette population de respecter l'hygiène de mains, l'hygiène
hydrique ainsi que l'hygiène alimentaire, surtout le lavage de
crudités avant sa consommation.
Compte tenu du temps et de moyen limité, nous ne
pouvons affirmer avoir terminé tous les aspects de ce travail;
espérons qu'il peut être renforcé par vos efforts et
expériences.
Ainsi, une autorisation claire à quiconque
désira nous compléter.
BIBLIOGRAPHIE
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2000.
2. Module OMS, Les Problèmes et ses Approches,
2008.
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et Thérapeutique (Janvier 2010).
4. Aubry amoeba actualité, 2010.
5. Le forum du club scientifique des étudiants
d'Oran de 2008.
6. Sammé Ekoba et al, 2006 et Mbuth,
Fréquence de l'amibiase intestinale, 2010.
7. GOLVANY. Elément de parasitologie
médicale ; éd Flammarion, paris1983
29
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8. Rapport épidémiologique de l'IPS
Sud-Kivu, 2011.
9. Registre de la Laboratoire de Centre de Santé
CECA-40 Camp Mweze.
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