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La part de l'amibe pathogène en cas de diarrhée. Cas spécifique du Centre de santé 40ème CECA Mweze en RDC

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par François BEROCAN UDEROS
Institut supérieur des techniques médicales de Bukavu - Graduat en techniques médicales 2012
  

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1

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

E-mail: bukavuistm@yahoo.fr

SECTION : TECHNIQUES DE LABORATOIRE

LA PART DE L'AMIBE PATHOGENE EN CAS DE
DIARRHEE, Cas Spécifique de Centre de Santé 40e
CECA Mweze

Par BEROCAN UDEROS François

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention de diplôme de gradué en Techniques Médicales

Directeur :WAKEKA KABYUMA Claude

Assistant

1

REPVBLIQVE DEMOCRATIQVE DV CONGO

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUKAVU

2

2

PRELUDE

« Mon Oreille avait entendu

parler de toi ; mais maintenant

mon oeil t'a vu ! »

« Job 42 :5 »

François BEROCAN Uderos

3

IN MEMORIAM

A vous regretté Grand-père ; UDEROS LOR,

Que la terre des nos ancêtres vous soit douce !

3

François BEROCAN Uderos

4

4

DEDICACE

A toi mon Dieu, qui écoute mes cris et qui exauce mes voeux !

A vous mes Parents !

A vous tous, mes Oncles et mes Tentes ! A vous mes Frères et mes Soeurs !

A vous tous, Cousins et Cousines !

A vous tous, mes bon-frères et mes belles-soeurs ! A toi ma belle et bien aimée, femme de ma vie ! A vous tous qui m'êtes très chers !

Je dédie cette oeuvre !

5

5

A

François BEROCAN Uderos

REMERCIEMENTS

Monsieur Claude WAKEKA

KABYUMA !

Monsieur, vous me faites le grand honneur d'accepter la direction de cette oeuvre.

Je suis sincèrement reconnaissant de l'intérêt que vous avez porté à ce travail.

A Mademoiselle ISHIDA KATSUKO !

Mademoiselle, soyez remerciée pour la confiance que vous m'avez accordé.

Je suis honoré de votre participation dans ma formation.

Je tiens à vous assurer de ma gratitude pour vos précieux travaux.

6

6

Je tiens également à exprimer ma reconnaissance à l'égard de tous ceux qui ont participés d'une manière ou d'une autre à la stabilité de ma formation ; car sans votre coopération, je ne pourrais pas devenir ce que je suis à ce jour.

Enfin, une pensée amicale pour tous mes compagnons d'élite le long de mon parcourt, trouvent part dans cette oeuvre !

François BEROCAN

Uderos

SIGLES ET SIMBOLES

40e CECA : 40e Communauté Evangélique au Coeur de l'Afrique

% : Pourcentage

PCR : Polymerase Chain Reaction

N : Nombre

m : mètre

7

7

RESUME

Une étude descriptive transversale a été menée auprès de 55 patients diarrhéiques, par un prélèvement de selles à frais et de renseignement concernant l'étude des facteurs de risque, ont été consigné sur une fiche.

La méthodologie appliquée dans cette recherche était d'analyser les selles fraiches entre lame et lamelle, en cas de présence des kystes dans ces échantillons, nous faisions la coloration de matière fécale pour différencier les kystes de l'amibe pathogène aux autres.

8

8

En plus, l'enquête par questionnaire nous a facilité à collectionner quelques facteurs à risque de l'amibiase chez la population fréquentant le Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze.

Notre préoccupation majeure était de déterminer la part des amibes ainsi que les facteurs de risque de l'amibiase dans cette structure sanitaire.

Les résultats de nos analyses ont révélés que 9% de cas diarrhée au Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze sont due à l'amibe pathogène, Entamoeba histolytica.

TABLE DES MATIERES

PRELUDE I

IN MEMORIAM II

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

SIGLES ET SIMBOLES V

RESUME VI

TABLE DES MATIERES VII

0. INTRODUCTION 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. Objectifs spécifiques 3

0.3. Hypothèses 3

9

9

0.4. Délimitation du Sujet

3

4

4

4

5

5

CHAP.I. GENERALITES

1.1. DEFINITION

1.2. LES FACTEURS FAVORISANTS

1.3. TYPE DE DIARRHEES

1.4. QUELQUES ETUDES FAITES SUR L'AMIBIASE INTESTINALE

1.5. DIAGNOSTIC DE L'AMIBIASE INTESTINALE

6

1.5.1. Diagnostic Clinique

6

1.4.2. Diagnostic paraclinique

6

1.6. TRAITEMENT

8

1.6.1. Traitement curatif

8

1.5.2. Traitement préventif

9

CHAP. II. MATERIELS ET METHODES

10

1. TYPE D'ETUDE

10

2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

10

3. ECHANTILLONNAGE

10

 

1. Techniques d'échantillonnage

10

2.4. Paramètres ou variables

12

1.4. Analyse des données

12

1.5. Difficultés rencontrées

12

1.6. Impact prévu

13

CHAP. III. RESULTATS

14

CHAP. IV. DISCUSSION

`19

4.1. De l'amibiase intestinale dans le cas de diarrhées au Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze

19

4.2. Des facteurs à risque de l'amibiase 20

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 21

BIBLIOGRAPHIE 22

0 INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

10

10

Les parasitoses intestinales présentent un fort taux de morbidité dans le monde, surtout dans les régions tropicales et dans les pays en voie de développement. Elles restent d'actualités, malgré la limitation du risque infectieux dans les pays industrialisés(1).

L'amibiase intestinale a un impact sérieux sur le développement socio-économique de la population de pays en voie de développement ; elle est extrêmement répandue dans les pays chauds et se transmet par le péril fécal(2).

L'OMS estime à 10% de la population mondiale infectée par l'amibiase intestinale, avec une forte prédilection pour les pays chauds du globe. Ainsi, 48 000 000 de sujets souffraient actuellement de l'amibiase intestinale ou extra-intestinale ; et 40 000 à 100 000 malades en meurent chaque année, précisément en Asie du Sud-Est, à l'Ouest de l'Afrique, en Amérique Central et du Sud où les conditions d'hygiène et la précarité des systèmes d'épuration des eaux usées favorisent la circulation et la transmission de l'amibe(2).

Dans le monde, l'amibiase est la troisième cause de la mortalité due à une maladie parasitaire après le paludisme et la bilharziose. Elle touche toutes les tranches d'âge bien que les parasitoses intestinales soient rares avant 6 mois. (1,2).

L'amibiase intestinale est responsable de troubles cliniques graves chez les immigrants et les touristes en zone tempérée et ayant séjournés dans les pays de forte endémicité, les pensionnaires des institutions de malades mentaux et les homosexuels, VIH positif ou négatif (3).

En 2010, une étude faite dans l'une des villes camerounaises, Buera a montrée que 28,1% de la population est infectée par les

11

11

protozoaires intestinaux et la prévalence totale d'Entamoeba histolytica était de 24,4% (5).

En Guinée, l'amibiase intestinale est une maladie endémique et souvent hyper-endémique dans certaines régions du pays (4).

Il est très malaise de déterminer la fréquence des porteurs sains de kystes. Des études statistiques démontrant qu'en 1997 pour l'affectation en République Démocratique du Congo, un taux jusqu'à 25% de l'amibiase intestinale.(6).

En 2009, dans le même pays ; une étude prospective transversale et observationnelle a été réalisée dans les principaux hôpitaux de la ville de Kinshasa, d'Entamoeba histolytica avait une prévalence de 5,1% (3).

En 2011, au Sud-Kivu, l'enquête épidémiologique nous montre qu'il y a eu 38 366 cas d`amibiase avec 35 décès, soit 9,1% (8).

A Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze qui était notre site de recherche, en 2011 sur 389 malades enregistrés, on a eu 23 cas d Entamoeba histolytica soit 5,9% (9).

La diarrhée étant l'une des causes de la mortalité due à la consommation de l'eau insalubre et des aliments souillés, notre préoccupation était de déterminer la part de l'amibe pathogène et les facteurs de risque dans le cas des diarrhées observées au centre de santé 40e CECA/Camp Mweze.

0.2. Hypothèses

Les hypothèses ci-dessous nous ont permis de déterminer la part de l'amibe pathogène dans les cas des diarrhées au cs 40 ceca mweze

12

12

1. L'amibiase intestinale serait parmi les cas des diarrhées observées au Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze.

2. Quelques facteurs à risque seraient à la base de cette amibiase.

0.3. Objectifs spécifiques

Pour répondre à nos hypothèses, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants :

0. Déterminer la proportion de l'amibiase intestinale parmi les cas des diarrhées observée au Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze.

1. Identifier les facteurs à risque de cette maladie intestinale au sein de la population qui fréquente cette structure sanitaire.

0.4. Délimitation du Sujet

Notre recherche cadre avec la part de l'amibe en cas de la diarrhée chez les malades fréquentant le Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze.

La récolte de nos données a eu lieu du 16 Avril au 16 Juin 2012, date marquant le début et la fin de notre stage de professionnalisation.

13

13

CHAP.I. GENERALITES

1.1. DEFINITION

L'amibiase intestinale est une maladie cosmopolite causée par l'Entamoeba histolytica, mais elle est surtout rependue en zone tropicale. C'est une maladie strictement humaine. Plusieurs espèces d'amibes peuvent parasiter l'homme, mais seule, Entamoeba histolytica, possède un réel pouvoir pathogène. Dans certaines conditions elle devient histolytique et hématophage(1).

1.2. LES FACTEURS FAVORISANTS

A ce qui concerne les facteurs favorisant dans la transmission de l'amibiase intestinale, nous trouvons qu'ils sont multiples mais nous pouvons citer :

a. L'Eau

L'eau contaminée par des matières fécales humaines (eau d'égouts, fosses septiques, latrines) pose particulièrement le problème. Les déjections d'animaux peuvent également renfermer des microorganismes des parasites à l' origine de diarrhée.

b. Règle d'hygiène

L'amibiase peut se transmettre d'une personne à l'autre, en particulier en cas de l'hygiène insuffisante(4).

14

14

c. Des aliments

La nourriture est aussi un facteur de risque majeur de l'amibiase intestinale lorsqu'elle est consumée crue sans la laver ou quand elle est préparée conservée dans des conditions d'hygiène insatisfaisante.

L'eau peut venir contaminer la denrée alimentaire au moment de l'irrigation. Le poisson et le crustacé péchés dans les eaux polluées peuvent être également à l' origine de l'amibiase intestinale.(1)

1.3. TYPE DE DIARRHEES

Il y a trois types cliniques des diarrhées :

? Les diarrhées liquides aigues, qui durent plusieurs heures ou jour et dont le cholera fait partie;

? Les diarrhées liquides avec émission de sang également appelées dysenterie ;

? Les diarrhées persistantes, à partir de 14 jours d'affaités.

1.4. QUELQUES ETUDES FAITES SUR L'AMIBIASE

INTESTINALE

Quelques études ont été faites vers les années 1960 par CULBERTSON, il a découvert certaines amibes appartenant à la famille de HARTMANNELIDAE et à la famille des VAHLKAMPFIDAE et qui sont libres dans la nature, sont capable d'infester l'homme et de déterminer dans certaines circonstances des méningites purulentes. (5)

Ce sont de petites amibes qui vivent dans les eaux douces et les sols humides et qui se nourrissent des bactéries et des levures. Leurs formes végétatives sont souvent munies des flagelles. (5)

L'homme s'infeste à l' occasion d'un bain soit en piscine soit dans les eaux libres. Les parasites pénètrent par voie nasale progressant

15

15

le long des rameaux nerveux olfactif et gagnent l'espace sous arachnoïdienne dans la substance grise du cerveau. (4)

1.5. DIAGNOSTIC DE L'AMIBIASE INTESTINALE

1.5.1. Diagnostic Clinique

Au début de la maladie, il y a des troubles digestifs vagues et une diarrhée banale. Il n'y a pas de fièvre. Les selles sont molles mais nos sanglantes.

La période d'état comprend 3 signes fonctionnels caractéristiques :

1. Des douleurs abdominales d'intensité variable pouvant aller jusqu'à des violentes crises de coliques suivies des épreintes (spasmes douloureux qui sont ressentis comme des torsions).

2. Le ténesme c'est une douleur de constrictions que le malade ressent dans les régions anales. Il sent un besoin de déféquer mais n'évacue presque pas de matières fécales.

3. Les selles sont moins nombreuses que dans le cas de la dysenterie bacillaire, elles sont afocales, formées de glaire muco-purulente strié de sang (crachats rectaux).

1.4.2. Diagnostic paraclinique

? Examen parasitologique des selles. On examine les amibes à l'objectif 40x, pour colorer les kystes, on ajoute une goutte de lugol à la préparation. Pour rechercher les formes végétatives, il faut examiner des selles fraîches pour observer la mobilité des amibes et les globules rouges dans le cytoplasme.

? A part l'examen direct de selles, les analyses suivantes peuvent nous aider à dénicher les amibes, surtout en cas de l'amibiase secondaire :

16

Sérologie : en présence d'anticorps parasitaire ; sensibilité 70-90% dans le cas d'amibiase symptomatique.

? mais la sérologie reste positive plusieurs mois, année après la guérison. Hémogramme ; anémie avec leucocytose importante ;

La paroscopie et ponction hépatique (en cas d'abcès hépatique) : rentabilité assez faible, pus rarement chocolat, stérile, amibes rarement retrouvées.

Examen de LCR ; pour la mise en évidence de l'amibe après coloration à l'hématoxyline, ce liquide de purulent ne contient aucune bactérie mais plutôt des amibes qui sont très mobiles. C'est un examen qui est basé sur la cherche l'amibe causant la méningite chez l'homme.(7)

Recherche de la présence d'hématies dans les trophozoites ; Afin d'éviter la confusion avec Entamoeba dispar qui, pas la présence des hématies.

Recherche d'antigène ou DNA (PCR) d'Entamoeba hystolitica dans les selles ;

Biopsie colique : nombreux types lésionnels, non spécifiques, sauf si l'Amibe est visible (non constamment) ;

16

1.6. TRAITEMENT

1.6.1. Traitement curative

Nous avons synthétisé le traitement d'amibiase dans le tableau qui suit :

17

17

Type

Médicaments

Dose/Durée

Effet secondaire

A. Porteur sain

Paromomycine Diloxamide furoate Titiguinol(Intetrix)

25-35mg/Kg/j x 7jrs

Gastro-intestinaux Id/prurit, urticaire

B. Colite aiguë

Metronidazole

(Trinidazole), Suivi de traitement de A

750mg x 3/jx10jrs 2g a J1 et J8

Gastro-intestin Antabuse, neurolo

C. Abcès du foie

Metronidazole Trinidazole

Suivi de traitement A

Idem

800 mg x 3/j x 5jrs

Idem Idem

 

Source: M. STROBEL IFMT Juin 2003

1.5.2. Traitement préventif

Il n'existe pas de prophylaxies spécifiques ni chimique ni vaccinale. La prévention de l'amibiase ne peut être efficace qu'en rompant la transmission de la maladie en :

? Traitant les malades et les porteurs de kyste ;

? Appliquant les règles d'hygiène générale et alimentaire ;

? Pratiquant l'éducation sanitaire dans la population à risque.

Et donc, nous avons deux catégories de prophylaxie :

1. Prophylaxie individuelle : qui réponse sur des mesures d'hygiène :

18

· Se laver les mains régulièrement, en particulier après avoir touchée la terre ;

· Bien laver les crudités ;

· Filtrer l'eau de consommation.

2. Prophylaxie collective : a pour but d'éviter la dissémination

des kystes à partir des selles humains, par :

· L'installation de latrines ;

· Traitement des eaux usées et de l'eau de boisson ;

· Interdiction d'utiliser l'engrain humain pour les cultures maraîchères.(7)

18

CHAP. II. MATERIELS ET METHODES

1. TYPE D'ETUDE

Il s'agit d'une étude descriptive transversale.

19

19

2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Nous avons choisi à mener notre étude sur les patients fréquentant le Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze, qui est un Secteur de Santé en République Démocratique du Congo, dans la Province du Sud-Kivu, en Ville de Bukavu, dans la Commune de Kadutu, au Quartier Camp Mweze.

Il est limité :

A l'Est par : l'Aire de Santé UZIMA ; A l'Ouest par : la Centre de Santé Ciriri ; Au Nord par : le Centre de Santé Maria ; Au Sud par : l'Aire de Santé Cimpunda.

3. ECHANTILLONNAGE

1. Critère d'inclusion

Tout malade se présentant au Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze avec diarrhée, sans distinction d'âge ni de sexe, faisait partie de notre échantillon.

1. Techniques d'échantillonnage

La technique d'échantillonnage exhaustive nous a permis à récolter nos données, c'est-à-dire, nous avons fait un prélèvement systématique chez tous les malades diarrhéiques qui se sont présentés au Laboratoire de Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze pendant nos investigations dans ce site de recherche.

1.1. Méthodes et techniques utilisées

Pour identifier les kystes ou les formes végétatives et autres causes de diarrhée chez cette catégorie des personnes, nous avons fait recours aux prélèvements des selles.

20

20

Pour cela nous sommes servis des techniques suivantes :

a. Enquête par questionnaire

Pour réaliser ce travail nous avons élaboré un questionnaire adressé aux malades diarrhéiques fréquentant le Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze qui nous a aidé à récolté les autres informations nécessaires sur les facteurs favorisant la diarrhée.

b. Analyse de laboratoire

Pour la recherches des parasites responsables des diarrhées chez les diarrhéiques, nous avons fait recours aux analyses parasitologiques des selles en deux volets ; Examen direct de selles et Examen après coloration.

1. Examen direct de selles Méthode

? Sur une lame, déposer une goutte de la solution physiologique (eau physiologique) ;

? Y ajouter un morceau de selles diarrhéique qu'on y prend à l'aide d'un applicateur (surtout la partie contenant du mucus à la surface du liquide) ;

? Mélanger, puis recouvrir d'une lamelle en évitant la formation de bulle d'aire ;

? Inscrire le numéro de l'échantillon sur la lame ;

? Examiner la préparation à l'objectif 10 fois puis 40 fois.

? En cas de présence de kystes, au lieu de l'eau physiologique, on met la solution de lugol et comme les kystes sont incolores, réduire l'éclairage en fermant le condenseur. Cela nous permis à bien distinguer les kystes d'Entamoeba hystolytica et d'autres kystes, tel le kyste d'Entamoeba coli.

21

21

2.4. Paramètres ou variables

Pour récolter nos données, nous avons déterminé quelques facteurs à risque de l'amibiase intestinale, entre autre les comportements de ces malades en cas des diarrhées, lavage des aliments crus avant la consommation ; provenance de l'eau de boisson ainsi que son traitement avant sa consommation ; hygiène des mains après selles et avant le repas ; protection des aliments contre les mouches, présence des latrines en fosse arabe dans la parcelle ; distance séparant cette latrine de la maison résidentielle ; présence du couvercle sur la latrine ; entretien régulier de cette dernière, examen direct et après coloration de selles.

1.4. Analyse des données

Nos données ont été analysées par l'ordinateur grâce à des logiciels adéquats EPI-info et Excel. Et les résultats seront représentés dans de tableaux.

1.5. Difficultés rencontrées

Quelques-uns de nos enquêtés savent que la langue locale (mashi), qui n'est pas la notre.

1.6. Impact prévu

Les resultats de ce travail vont permetre a la population de l'aire de sante Ceca 40 camps Mweze de changer le mauvais comportement vis-à-vis de cette parasitose et les autorités sanitaires de aire vont avoir une idée sur le taux de l'amibiase intestinale dans leur milieu.

22

22

CHAP. III. RESULTATS

Tableau 1 : Des Caractéristiques des malades diarrhéiques

Caractéristiques Effectifs (N=55) Pourcentage

Age

0-10 ans 16 29

21 ans et plus 39 71

Niveau d'étude

Sans 02 4

Primaire 16 29

Secondaire 33 60

Universitaire 04 7

Profession

Sans 11 20

Elèves 02 4

Commerçants 36 65

Etudiant 03 5,5

Chauffeur 03 5,5

La majorité de nos enquêtés a l'âge de plus de 26 ans, soit 71% ; le niveau secondaire prédomine chez eux (60%) et bon nombre de ces patients sont de commerçant, soit 65%.

Tableau 2 : Données en rapport avec les facteurs à risque

de l'amibiase

Facteurs à risques Effectifs (N=55) Pourcentages

Comportement adopté eii cas d'amibiase

23

23

Automédication

Hôpital

Tradipraticien

Rien

Lavage d'aliments crus avant la consommation

Oui

Non

Provenance de l'eau de boisson

25 27 02 01

19

36

45

49

4

2

34,5

65,5

Robinet

46

84

Source

09

16

Traitement de l'eau de boisson avant

consommation

 
 

Oui

05

9

Non

50

91

Lavage des mains au savon après selles

 
 

Quelquefois

44

80

Chaque fois

11

20

Lavage de mains au savon avant le repas

 
 

Jamais

07

13

Quelquefois

06

24

Souvent

42

76

Protection de repas contre les mouches

 
 

Oui

22

40

Non

33

60

Présence d'une latrine en fosse arabe

 
 

Oui

54

98

Non

01

2

Distance de latrine de la maison

d'habitation

0 à 5m

44

81,5

6 à 10 m

10

18,5

Présence de couvercles sur la latrine

 
 

Oui

18

33

Non

36

67

Entretien régulier de latrine

 
 

Oui

34

63

Non

20

37

Il ressort de ce résultat que 45% de nos enquêtés pratiquent l'automédication en cas de diarrhée, 65,5% ne lavent pas les aliments crus avant la consommation, 16% consomment l'eau de source, 91% ne traitent pas cette eau avant la consommation, 80% ne lavent pas les mains au

24

savon après selles et 13% ne le font pas avant le repas, 60% ne protègent pas leur nourriture contre les mouches, 98% possèdent de latrine en fosse arabe, ces dernières se trouvent à une distance de 0 à 5 mètres de la maison d'habitation soit, 81,5%. L'absence du couvercle sur ces toilettes est à 67% et le non entretien de ces dernier est à 37%.

24

Tableau 3 : Résultat des analyses de Laboratoire

Types

Résultats

Effectifs

Pourcentage

d'analyses

 
 
 
 

Kyste d'Amibe

05

9

 

Giardia

02

4

 

Amibes mobiles

04

7

Examen à frais

Larve d'Anguillule

02

4

 

OEufs d'Ankylostome
duodénale

01

2

 

OEuf d'Ascaris
lumbrycoïde

05

9

 

OEuf de Schistosoma

03

5

 

Mansoni

 
 

25

25

 

OEuf de Trichuris
trichiura

04

7

 

Trichomonas
intestinalis

02

4

 

Négatifs

27

49

Examen après

Kyste d'Entamoeba coui

03

60

coloration au
Lugol

Kyste d'Entamoeba
hystolitica

04

40

Nous nous rendons compte que 7% des échantillons des selles de nos malades diarrhéiques abritaient les amibes, 9% Ascaris lombricoïde, même proportion que le kyste d'Amibe, 7% de Trichuris trichiura, 4% Trichomonas intestinalis, même proportion pour l'Anguillule et Giardia intestinalis, 5% Schistosoma mansoni et 2% Ankylostome duodénale.

Après coloration 60%, des selles qui contenaient le kyste referment les formes de résistance et de dissémination d'Entamoeba hystolitica.

CHAP. IV. DISCUSSION

Dans cette partie, nous allons interpréter nos différents résultats se trouvant dans les tableaux 2 et celui du tableau 3.

4.1. De l'amibiase intestinale dans le cas de diarrhées au
Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze

En parcourant les résultats du tableau 3, nous nous rendons compte que les amibes ne sont pas à exclure dans le cas de diarrhée chez

26

26

les malades fréquentant le Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze, le taux de 7% était trouvé chez ces malades.

A part les formes végétatives, 9% de ces échantillons renfermés les kystes des amibes, ces résultats positifs pourraient être expliqués par le faite que 65,5% de ces patients consomment les aliments crus sans le laver.

Nous avons trouvé aussi que ; 16% de notre échantillon consomment l'eau de source, 91% ne la traite pas avant sa consommation et l'hygiène de mains avant le repas et après selles, n'est pas observée chez nos malades, soit en 13% et 80%.

Les sales habitudes invoquées ci-haut peuvent expliquer la présence forte de parasites chez cette catégorie de la population.

A part les amibes, beaucoup de parasite était présent dans les échantillons de selles de nos enquêtés, entre autre l'Ascaris lumbrycoïde, Trichuris trichuira, Trichomonas intestinalis, Schistosoma mansoni et Giardia intestinalis.

La présence de ces différents parasites s'explique par les mauvaises habitudes citées ci-haut.

4.2. Des facteurs à risque de l'amibiase

En considérant les résultats du tableau 2, nos enquêtes sur terrain, nous montrent que 65,5% de nos malades diarrhéiques ne lavent pas les aliments crus avant de les consommer et 45% pratiquent l'automédication pour mettre fin aux diarrhées, alors que cette façons d'agir pourraient être à la base de la dissémination de parasites en générale et particulièrement de l'amibe hystolitica parmi la population.

L'eau de source n'était pas propre à la consommation, elle pourrait abriter quelques parasites et germes pathogènes, or 16% de nos

27

27

malades l'utilise comme eau de boisson et que 91% ne la traite pas avant consommation, ceci expliquerait la diversité parasitaire rencontrée chez nos enquêtés.

L'hygiène de main après selles n'est pas observée en 80% et avant le repas à 13% chez nos malades diarrhéiques, or cette négligence peut conduire à des parasitoses.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Les résultats des analyses directes et colorées de selles, nous permettent de confirmer la responsabilité des amibes pathogènes dans le cas de diarrhée au sein de la population fréquentant le Centre de Santé 40e CECA/Camp Mweze à 9%.

A cette situation, nous avons prélevé quelques facteurs de risque de cette parasitose dans cette structure sanitaire, dont nous pouvons citer :

? le non lavage des aliments crus avant sa consommation ; ? l'utilisation de l'eau de source comme eau de boisson ; ? le non traitement de cette eau ;

28

28

? fréquence irrégulière de lavage de mains au savon après selles et avant le repas ;

? le non protection de repas contre les mouches.

Ces résultats nous amènent en croire que nos hypothèses formulées ne s'écartent pas de ce qu'on a trouvé sur terrain.

Vu ce qui précède, nous recommandons à cette population de respecter l'hygiène de mains, l'hygiène hydrique ainsi que l'hygiène alimentaire, surtout le lavage de crudités avant sa consommation.

Compte tenu du temps et de moyen limité, nous ne pouvons affirmer avoir terminé tous les aspects de ce travail; espérons qu'il peut être renforcé par vos efforts et expériences.

Ainsi, une autorisation claire à quiconque désira nous compléter.

BIBLIOGRAPHIE

1. M. Gentilini et B. Duflos, Médecine Tropicale, 2000.

2. Module OMS, Les Problèmes et ses Approches, 2008.

3. Médecins Sans Frontière ; Guide Clinique et Thérapeutique (Janvier 2010).

4. Aubry amoeba actualité, 2010.

5. Le forum du club scientifique des étudiants d'Oran de 2008.

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7. GOLVANY. Elément de parasitologie médicale ; éd Flammarion, paris1983

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8. Rapport épidémiologique de l'IPS Sud-Kivu, 2011.

9. Registre de la Laboratoire de Centre de Santé CECA-40 Camp Mweze.






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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein