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Potentialités du kaolin et d'un nouveau régulateur de croissance ( Méthoxyfénozide ) pour la lutte intégrée contre les Aphides ( Homoptera: Aphididae ) et Helicoverpa armigera ( Lepidoptera: Noctuidae )

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par Boni Barthélémy YAROU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Master en entomologie agricole 2009
  

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INTRODUCTION

Au cours de ces vingt dernières années, les dirigeants africains ont multiplié les déclarations sur le rôle fondamental de l'agriculture dans le développement économique et social du continent. Ces décideurs ont reconnu que les voies de développement socio-économique des pays les moins avancés passent forcément par le développement des filières agricoles (Mensah, 1994). Au Bénin, le secteur agricole occupe plus de 70% de la population active. Ce secteur seul participe pour environ 38% du PIB (Produit Intérieur Brut) national soit une contribution de 2% à l'accroissement économique annuelle (Azonsi, 2001).

Parmi les différentes filières agricoles possibles au Bénin, la filière cotonnière est la mieux organisée et est soutenue par différentes structures. Le coton, produit par un grand nombre de paysans béninois, occupe la première place parmi les produits d'exportation et génère des revenus considérables (44 milliards de FCFA en 1995) à des producteurs généralement pauvres (Agbodjinou, 2002). Le coton représente au Bénin environ 40% des entrées de devises, 12 à 13% environ du PIB et assure un revenu à plus d'un tiers de la population. Il permet aux paysans d'avoir un revenu monétaire leur permettant de couvrir les principales dépenses (compléments alimentaires, frais médicaux et pharmaceutiques, scolarisation, habitat, etc.) (Agbodjinou, 2002). Le coton a donc un poids stratégique prépondérant dans l'agriculture et l'économie béninoise. Les variétés de coton cultivées au Bénin ont un potentiel de production élevée (parfois plus de 2 tonnes/ hectare) (Tégbéssou, 2007) mais de nombreux problèmes limitent fortement le rendement en milieu paysan. Cela peut être dû aux pratiques culturales inadéquates, aux effets des adventices et aux attaques des ravageurs qui représentent surtout les facteurs limitatifs de productivité. Parmi ces ravageurs, nous pouvons citer les chenilles défoliatrices, les acariens, les insectes piqueurs-suceurs et les vers de la capsule dont la noctuelle Helicoverpa armigera (Hübner, 1808) (Lepidoptera : Noctuidae) est de loin l'espèce la plus nuisible (Martin et al., 2000). Extrême polyphagie, grande portée géographique, mobilité, capacité de migrer, fécondité élevée, sont les facteurs qui ont contribué fortement au statut de ravageur redoutable de H. armigera et qui lui permet de s'adapter aux différents systèmes de cultures (Appert et Deuse, 1982). Sur les plants semés précocement, la première génération de cette noctuelle apparaît en mi-juillet ; néanmoins les sérieuses infestations se produisent en septembre et octobre, causant beaucoup de dommages aux cultures semées tardivement (Martin et al., 2000).

Le niébé est l'une des légumineuses dont la culture pourrait beaucoup contribuer à la fois à réduire la pauvreté rurale et à améliorer la sécurité alimentaire en accroissant de façon significative les revenus des petits exploitants et des femmes pauvres d'Afrique subsaharienne. Cependant, la faiblesse des rendements et les pertes substantielles enregistrées pendant le stockage a limité la contribution que le niébé peut apporter à la sécurité alimentaire. Alors que le rendement potentiel peut atteindre 2 tonnes/hectare, le rendement effectif moyen obtenu par les agriculteurs est de 600 kilogrammes/hectare (Yarou, 2007). La faiblesse des rendements et les pertes sont imputables à différents insectes ravageurs, maladies et plantes parasites. Parmi les ravageurs du niébé, on peut citer le puceron noir brillant, Aphis craccivora (Homoptera : Aphididae). Largement répandu dans les régions tropicales, A. craccivora est un insecte piqueur-suceur très polyphage. Ce puceron vit en colonie dense sur les végétaux les plus divers dont il infeste tous les organes et occasionne d'importants dégâts (Appert et Deuse, 1982).

En culture maraîchère, le chou, en raison de son importance, est fortement cultivé et commercialisé. Les variétés cultivées au Bénin ont un potentiel de production élevée, mais de nombreux problèmes en limitent fortement les rendements en milieu paysan. Au nombre de ces problèmes, on peut citer les aléas climatiques (sécheresse, inondation) et les organismes nuisibles (insectes ravageurs, maladies, etc.) qui influencent négativement la production agricole. Parmi ces ravageurs, on peut citer le puceron Lipaphis erysimi (Homoptera : Aphididae) dont les attaques entravent la croissance normale du chou.

Face aux nombreux dégâts causés par ces différents ravageurs, on est amené à établir des programmes de protection phytosanitaire pouvant réduire considérablement les potentialités de ces ravageurs. Ces programmes de protection phytosanitaire sont basés sur l'utilisation intensive d'insecticides chimiques de synthèse (Martin et al., 2000). L'utilisation intensive des insecticides chimiques de synthèse contre ces ravageurs a conduit au développement du phénomène de résistance de ces insectes vis-à-vis de la plupart des classes d'insecticides. La lutte contre ces ravageurs avec l'utilisation des produits chimiques conventionnels est donc de plus en plus difficile.

Les travaux du présent mémoire visent à évaluer les potentialités du kaolin et du méthoxyfénozide (un nouveau régulateur de croissance des insectes) pour une protection intégrée de ces cultures.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius