La problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance politico- économique: état des lieux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Augustin BWENGE KAHIMBI Université de Goma - Licencié en relations internationales 2009 |
II. 5. 2. Tentative d'analyse sur la problématique du développement durable en RDC vers une puissancePour parler de la problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance politico économique, il faut signaler dans un premier temps que la problématique a déjà été largement abordée dans le chapitre et différents points de ce présent travail. A part le contenu de ce travail, il est à noter que la vocation africaine de la RDC a connu beaucoup des problèmes au point que beaucoup d'intellectuels, aujourd'hui, cherchent une nomenclature à attribuer à ce grand pays africain, dont certains le considèrent comme pays inexistant, malade, ... Cette polémique continuera son parcours tant que la crise, la misère, les guerres, ... ne cesseront pas dans ce monde des hommes. C'est pour quoi, nos analyses ont poursuivi les objectifs aussi de penser au développement durable dans la perspective d'avenir pour que la RDC puisse jouer son rôle de leadership en Afrique et au centre. Pour Jacqueline KI - ZERBO dans son ouvrage « Ecole et démocratisation du développement » souligne que lors que nous atteindrons le développement vers lequel nous sommes en marche, il y aura abondance de biens et de services et toute pauvreté aura disparu. Au stade du développement parfait, tout le monde sera heureux car il n'y aura plus d'analphabétisme, de maladie ni chaumage. A l'étape finale du développement, l'injustice, le racisme et l'apartheid ne seront plus qu'un mauvais souvenir et la paix régnera entre les hommes devenus solidaires à l'échelle planétaire.94(*) En fait, partant des idées de cet auteur, il est aussi à souligner que la problématique de la vocation africaine de la RDC tourne aussi au tour de la problématique du développement car, moins ders pays développés souffrent comme la RDC, c'est ainsi donc que vers un développement durable en RDC c'est un élément à introduire dans la question. L'économiste américain WALTER W. ROSTOWSS a posé cinq postulats dans la théorie des étapes linéaires de la croissance économique que nous pouvons appliquer à la RDC pour un développement. Pour lui : « le développement serait un phénomène inéluctable. Les sociétés parcourent, au cours de leurs développements, cinq différentes étapes. La société traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le décollage, le progrès vers la maturité et l'ère de la consommation de masse ».95(*) II. 5. 3. 1. Les principaux domaines pour un développement durable en RDCLe développement étant un concept multidimensionnel, il est perçu selon plusieurs dimensions. C'est ainsi que, dans nos analyses sur la problématique de la vocation africaine de la RDC, nous avons voulu à ce que dans les perspectives de la puissance politico-économique de République Démocratique du Congo, nous puissions aborder aussi le point qui touche la problématique du développement du développement durable de la RDC sur les domaines politique, juridique, technique et économique en proposant les pistes de sorties de la crise actuelle en RDC dans tout ces domaines afin que la RDC puisse devenir une puissance dans les Relations Internationales. II. 5. 3.1.1. La dimension politique du développement de la RDC La politique, étant considéré comme un instrument de la gouvernance qui est mode d'action des dirigeants du pays doit être prise au premier niveau, pour que le pays puisse avoir une place dans le concert des nations. La problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance économico politique, nous avons montré dans les points précédents combien de fois la mauvaise gouvernance a été aussi pointée des doigts dans la crise congolaise ; car étant à la base des différentes rebellions. C'est pour quoi, les pays de la nouvelle démocratie sont aussi considérés comme des grandes puissances. En fait, le domaine politique de la RDC est aussi à réviser dans la gestion de la chose publique. « Parmi les tout premiers préalables du développement d'un pays, nous soulignons la volonté politique de ses dirigeants, laquelle consiste à choisir des moyens et à les mettre en oeuvre avec détermination. »96(*) « En effet, la RDC n'a pas du tout changé de philosophie politique depuis la colonisation, il y avait un roi qui était maître de tout jusqu'à 1960. A près lui, un homme nommé Mobutu n'a fait que perpétuer l'oeuvre de Léopold II en régnant sans partage et en refusant tout dialogue afin que le peuple ne puisse participer à la vie politique. Après la guerre de l'AFDL, Laurent Désiré KABILA a imité son prédécesseur97(*) ». Cet état de gouverner a émaillé le pays depuis l'indépendance jusqu'à nos jours où le pays est entrain de préparer le 50 ans de l'accession à l'indépendance. Ce contant est tout jour amère, car ni le gouvernement issu des urnes n'a pas réussi à établir l'ordre, car le pays continue à s'enfoncer dans la tombe. Ce gouvernement a tenté d'instaurer la politique de 5 chantiers, qui touche l'emploi car il y a une longue période que en RDC la problématique de l'emploi c'est une des causes qui pousse aux soulèvements des masses. L'accès à l'eau potable pour un pays qui regorge beaucoup des potentialités en eau devient un miracle pour le congolais. L'éducation aussi faisant partie des 5 chantiers de la 3e République de la RDC, dont le premier mandant va toucher à la fin, continu à créer beaucoup des polémiques dans le chef des élites congolais, car depuis la 2e République du Congo les enseignants et les enseignés sont entrain de développer et étudier la science de la misère. Car, pour les enseignants congolais, le droit au salaire n'existe pas. C'est ainsi que, les parents des élèves et étudiants congolais ont pris les responsabilités de l'Etat, « échec de la politique ». Le 5 chantiers défendent aussi la construction des infrastructures de base (sanitaires, routières scolaires, de logement). Jusqu'à la veille de la fin du mandat, ce plan n'a jamais montré ces impacts visibles, pour ainsi dire que les infrastructures de base de la RDC ne permettent en rien à la RDC d'assurer son rôle de leadership en Afrique centrale. Etant donné que l'Etat de droit permet au peuple de choisir ses dirigeants en toute liberté afin d'arriver au développement politique qui est celui de la démocratie. La politique qu'encourage d'avantage le peuple à participer à la vie politique de la nation ; nous envisageons le passage à l'Etat de droit comme une préalable pour aboutir au développement politique qu'élimine au moins en principe, la domination, la dictature ainsi que la tyrannie de tout groupe minoritaire sur la majorité de la population. C'est à ce niveau que le pays, après avoir accédé à l'Etat de droit que « la démocratie participante » dans le pays. Dans le plan d'action de Lagos, on peut lire que le développement sur le plan politique consiste à un déblocage de l'expression créatrice des ressources humaines et à une nouvelle organisation des citoyens en vue de la participation effective des populations à la définition de leur destin et de celui de leur pays »98(*). II. 5. 3.1. 2. La dimension juridique de la problématique du développement en RDC Après avoir abordé la dimension politique du développement dans l'idée que le développement de la RDC dépendrait d'une politique systémique et cohérente de l'Etat dans le but de promouvoir le progrès économique et social d'un peuple, il devient claire que le contenu du concept ne serait, en aucun cas, se dissocier des impacts produits par l'intervention des pouvoirs publics dans le processus de développement. En suite, il est à rappeler que en RDC, la législation a évolué et évolue en fonction des humeurs de la classe qui est au pouvoir. Si une loi ne plait pas aux dirigeants du pays et à leurs entourages, elle est automatiquement amandée. Après l'organisation de la vie politique, les personnes choisies démocratiquement par le peuple ont plusieurs tâches dont celles d'édicter les règles à suivre par des individus et de réviser certaines pour le bon fonctionnement de l'Etat de droit car le pouvoir public assume le rôle de garant de l'ordre publique et du droit. Malgré tout ce que prévoit toutes les dispositions juridiques, quelque soit la présence de différentes lois en RDC, les institutions n'ont jamais réafirmé leurs volonté de reformer les appareils judiciaires car la situation de l'impunité est en actualité. Car certains animateurs des institutions en RDC sont impliqués dans différents crimes commis contre leur peuple. A cet effet, si aujourd'hui nous constatons la problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance. L'impunité qui caractérise ce pays classé au 1e rang des pays où le cycle de violence est à grande échelle. Il est vraiment impossible qu'un tel pays puisse assumer le rôle de leadership. Car il devrait se comporter dans le concert des nations comme un pasteur devant les fidèles. Pour que le pays joue le rôle de garant de l'ordre public et du droit sa responsabilité sera déterminante dans ces domaines précis de la vie de la nation. Pour ce qui concerne le domaine juridique « l'Etat a aussi l'obligation de promouvoir l'industrie, le commerce, l'agriculture, l'artisanat, l'instruction et tout les secteurs de la vie socio-économique qui sont des facteurs déterminants du développement des peuples ».99(*) Un autre aspect sur le plan juridique, c'est le comportement des autorités dans leurs administrations des infractions. En fait, aucune autorité ne peut nous donner aujourd'hui une leçon vis-à-vis à la campagne de tolérance zéro. On constate beaucoup de dérapage dans les chefs des gouvernants de ce pays. Lors de son investiture en 2006, le chef de l'Etat avait déclaré la campagne de « fini la recréation » en déclarant que toutes les portes des prisons seraient ouvertes pour les infracteurs. Ce mot d'ordre n'a pas trouvé sa place dans les esprits des congolais. Au cours de cette même année on a assisté aux scénarios dans le pays de fini la recréation avec le cas de plusieurs chefs rebelles entrain de faire la loi, les détourneurs des fonds publics n'ont pas cessé avec leurs habitudes. Après l'échec de « fini la recréation » c'est presque une année après. C'est un autre vocable qui apparaît « Tolérence zero » qui n'a fait que circuler dans les médiats et lors des allocutions des politiciens mais sans aucun effet juridique du point de vue sanction à l'égard des fautifs. Pour ce point, cet état de chose ne peut jamais faire avancer ou changer la RDC car le problème de non respect de loi qui caractérise les congolais et le problème de suivi par les autorités continuera a conduire le Congo dans le chao bien que ce pays aurait des richesses énormes. La reforme de la justice est une préalable pour que le Congo décolle afin d'atteindre son niveau d'une puissance sur le plan sous régionale, régional et mondial. Il faut donc une application structe de la loi. II. 5. 3.1.3. L'aspect économique pour un développement durable de la RDC Sans pour au tant nous écarter de nos démarches et nos visions, il est important de dire que le développement économique, dont les nations, sur tout le pays sous développé comme la RDC est bel et bien une composante de droits de l'homme car sans ce facteur dans tout pays du monde, la population est condamnée à la pauvreté absolu et à la dégradation quotidienne de la vie. Le développement économique implique forcement deux ou plusieurs dimensions à savoir la production ainsi que la répartition des biens produits afin que les femmes et les hommes puissent satisfaire leurs besoins. La RDC ne peut pas échapper à cette règle. Le grand problème de la RDC du point de vue économique qui constitue un frein au développement de la RDC tire son fondement sur plusieurs dimensions à savoir dimension interne et externe. La problématique interne de l'économie de la RDC est que tout d'abord, l'impunité qui a tout jour régné a poussé à ce que un niveau très élevé de détournement se manifeste au Congo, il y a aussi une faiblesse de production nationale faute à une politique nationale mal planifiée par différents régimes qui ont dirigé ce pays depuis longtemps. Bien que la RDC est un pays à une potentielle en ressources naturelles (minière et autres) ce facteur ne constitue pas un déterminant ou une assurance mais c'est la politique d'exploitation minière et d'autres potentialités qu'elle dispose qui pourrait l'assurer. En conséquence, comme pistes de sortie de la crise économique de la RDC comme le préconise Dieu Donné KALINDYE BYANJIRA « comme la plupart des pays en développement sont caractérisés par des économies essentiellement agraire et dépendant de la vente d'une poignée de minéraux ou des produits ; leurs économies ne sont pas très diversifiés ». En effet, partant de ce que préconise comme pistes de sortie de la crise actuelle de la RDC il priorise l'agriculture qu'il qualifie comme une des priorité d'un Etat de droit. L'idéal serait d'arriver à une autosuffisance alimentaire afin que la population puisse jouir d'un droit fondamental de se nourrir qui fait partie des droits inaliénables de l'homme. En deuxième lieu, l'auteur souligne le point de l'inadaptation de schéma occidentaux en estiment que le jour où le pays en développement parviendront à être des véritables Etats de droit, nous assisteront à un rejet de certaines politique du développement économique proposées par les frères du nord. Car d'après lui ce programme nous a apporté plus du mal que du bien. Avec ces reformes, le niveau de vie s'est dégradé par une diminution sensible du pouvoir d'achat. En effet, la problématique de l'économie congolaise qui souvent soulève beaucoup d'analyse, il est vraiment très considérable que les choses puissent être prise au sérieux compte tenu de la réalité nationale et internationale. Si nous avons évoqué l'aspect national, l'aspect extérieur doit aussi être mis en compte. La convoitise généralisée sur tout le plan, des autres pays et grandes puissances ne permet à ce que le Congo puisse émerger dans le concert des nations. Ce que le Congo doit prendre comme mesures sur le plan interne est de mettre en valeur les produits locaux, appliquer une politique d'exploitation de ressources naturelles sur place au profit de sa population. Pour décourager les convoitises extérieurs, sur le plan sous régional, régional et mondial ; intégrer aux organisations internationales économique qui lui permettront d'avoir un cadre de coopération mutuel et d'intégration afin d'éviter le pire comme l'histoire nous a donné leçon. * 94 Jacqueline KI-ZERBO, « L'école et démocratisation du développement » in démocratisation de développement national en Afrique, Actes d'un collègue, Dakar 15-18 mars 1982, organisation de l'unité africaine du travail (institution internationale d'étude sociale), 1983, p 67 * 95 WW. ROSTOW ; les étapes de la croissance économique cité par le Prof NDABEREYE, note de cours de Droit International du developpement, cours de L2 RI FSSAP-UNIGOM. 2009-2010, p 9 * 96 Jacqueline KI-ZERBO, op cit, p 68 * 97 KALINDYE BYANJIRA, D. introduction d'éducation à la citoyenneté en République Démocratique du Congo. Démocratie, éducation à la culture de la paix, aux droits de l'homme, au développement durable et aux questions de résolutions des conflits, éd. de l'institut africaine de droits de l'homme et de la démocratie, Kinshasa, Novembre 2006, P 153 * 98 Prof. José SAMBWA, Cours de problèmes d'intégration économique, Inédit L2 R.I -FSSAP-UNIGOM-2009-2010 * 99 KALINDYE BYANJIRA D, op cit, p. 154 |
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