La problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance politico- économique: état des lieux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Augustin BWENGE KAHIMBI Université de Goma - Licencié en relations internationales 2009 |
I.1.2.4. La montée en puissance de l'ethnicité en RDC : facteurde rupture Le Congo Zaïre a connu un lot de violence qualifié de « tribales » dès le lendemain d'une indépendance ratée, marquée par les tentatives sécessionnistes et la guerre civile. La « congolisation » a mis en exergue « le tribalisme » présenté depuis lors comme les deux ex machines des crises qui menacent périodiquement l'unité du pays. Ce fut à ce niveau le cas de la fin du régime Mobutu. La « transition » ouverte en 1990 par la contestation du pouvoir d'un chef affaibli par l'âge, dans un environnement économique coloniaux et sous la pression de l'aspiration à la liberté, a installé durablement le pays dans une situation chaotique39(*). En effet, le pluriéthnisme est généralement considéré comme un des principaux facteurs de fragilité des Etats. L'instrumentation politique de l'ethnicité en RDC a été une composante majeure de la dynamique des conflits. C'est ainsi que les « tensions internes à un Etat quelles qu'en soit leurs origines, provoquent des conflits communautaires, nourrissent des processus identitaires fondés sur la construction et le rejet d'un autre dont la diabolisation est amplifié par les médias et leurs discours de la haine jusqu'à dégénérer dans le cas extrême mais dont l'histoire récente de l'Afrique montre la fréquence en guerre civile. En effet, au cours du XXème siècle et à la fin du XXè siècle comme nous l'avons annoncé déjà dans les pages précédentes, la RDC a connu un cycle de violence dont le bilan fait peur quand on veut comptabiliser les dégâts. Parmi les causes de cette violence nous avons constaté que la montée en puissance ethnique est devenu un point charnière dans les origines ou instruments valables pour les manipulateurs. En effet, cette puissance ethnique aussi aurait ses propres racines dont elle considère comme conséquence. A cela résulte de la fragilité de l'Etat congolais dans l'incapacité d'exercer ses fonctions légaliennes sur toute l'étendue du territoire, les cause d'origines historiques du pays et dans le contexte internationale de la tracée des frontières en Afrique par les colonisateurs. Ainsi, ce point va s'intéresser à la question sur la nationalité qui sera à la base d'une déstabilisation généralisée du pays et au manque des confiances mituelles avec les pays voisins du congo. * 39 Jean-Marc Châtaigner et Herve Margo, op.cit p 95 |
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