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La problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance politico- économique: état des lieux et perspectives

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par Augustin BWENGE KAHIMBI
Université de Goma - Licencié en relations internationales 2009
  

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I.1.2.2. Le conflit autour des ressources naturelles

Pour ce qui est de raisons économiques, de contrôles des ressources, une autre thèse estime que les causes des conflits seraient à chercher dans la concurrence autour des ressources naturelles. « La cupidité et non les griefs politiques expliquent aux mieux l'instabilité dans ce pays.

L'accès, par tous les moyens au pouvoir politique et le contrôle économique est des moteurs des conflits violents sur le territoire congolais. Ces pouvoirs économiques et politiques se concurrencent généralement dans les mains de quelques élites locales, qui sont soutenues par des acteurs politiques et économiques internationaux. C'est la raison pour laquelle les conflits gravitent généralement autour des réservoirs de ressources naturelles.

En effet, une réflexion sur les états fragiles conduit à explorer les liens de causalité pouvant exister entre l'exploitation de ressources naturelles et les enjeux de pouvoir qui se mouvent autour de leur contrôle27(*).

L'Afrique centrale offre de ce point de vue une observatoire puisque la plupart des économies sont données par l'extraction et exportation de produits du sol et sous-sol : bois, minerais, pétrole, sont, depuis l'époque coloniale au coeur d'une relation complexe entre acteurs économiques et politiques agissant à toutes les échelles, du local au mondial28(*).

C'est ainsi que cet auteur se pose la question concernant l'impact de la rente gênée par les sociétés extractives, sociétés presque toujours étrangères quelle est sont influence sur le fonctionnement des instances étatiques, comment est-elle repartie, constitue-t-elle un potentiel de déstabilisation politique ? Il se pose en continuant si la dénonciation de la « malédiction des matières principalement la malédiction du pétrole est-elle fondée ? ». En réponse, il dit : « en Afrique Centrale, on observe une forte corrélation entre ressources et conflits. Mais on pourrait faire le même constant ailleurs, à propos par exemple de `' germocraties''.29(*)

La richesse qui colle à l'image du Congo-Kinshasa depuis que Katanga a été qualifié de « scandale géologique » voici plus d'un siècle, n'est pas étrangère, paradoxalement à la pauvreté et à la confusion politique.

L'occupation militaire de l'Est du Congo par le Rwanda et l'Ouganda entre 1998 et 2003 a eu pour principale formalité le pillage des ressources dont le pétrole et le diamant ont joué un rôle essentiel dans la longue guerre civile angolaise et aujourd'hui le Kabinda demeure une enclave névralgique, c'est par ce que son sous-sol regorge du pétrole qui est à la base de différentes confrontation entre la RDC et l'Angola.

a. Lecture géopolitique et géostratégique sur l'exploitation des

Ressources naturelles de la RDC

Dans un contexte purement historique sur l'exploitation du Congo, on constate que les fins économiques sont associés derrière l'aspect politique, sociale et culturel

En ce niveau, on remarque comme d'autres auteurs que l'exploitation du Congo ne date pas d'aujourd'hui car l'histoire démontre que lors de découpage de l'Afrique, les rois belges avaient une visé économique quand il avait envoyé les explorateurs au congo. Pendant que les derniers affichaient une attitude scientifique d'après eux de découverte géographique, ils avaient derrière eux un agenda d'exploitation économique des ressources du Congo. C'est ainsi que l'Etat Indépendant du Congo fut le grief personnel de Léopold II, qu'a existé officiellement pendant vingt-trois ans à partir de sa création en 188530(*) mais de nombreux congolais mourraient déjà des causes non naturelles avant le début de cette période, et des éléments essentiels du système d'exploitation mis en place par le roi des Belges se sont perpétués pendant de longues années après sa fin officielle.

En effet, cette période était caractérisée par «  le boom du caoutchouc »31(*) qui fut à l'origine des pires massacres au Congo, débutera du milieu des années 1890, sous l'administration de Léopold II, mais continuera plusieurs années après la fin de son régime autocratique. Aujourd'hui on ne cesse de rendre publique des rapports sur l'exploitation illégale des ressources du Congo. En fait, le conflit généralisé au Congo malgré le changement de dimension géopolitique que ça soit local ou externe, ou dans le contexte historique depuis les différentes guerres de sécession ou de libération les grandes puissances, les états limitrophes ou Africains en général sont impliqués directement et indirectement.

Comme nous l'avions déjà dit précédemment, la République Démocratique du Congo subit des troubles qui sont des fruits de convoitise externe et interne.

Pour essayer de mettre fin à ces tentatives, l'ONU intervient en mettant en place des groupes d'experts pour enquêter sur le pillage des ressources naturelles mais jusqu'à présent les effets de ses rapports ne se font pas produire sur terrain car l'intensité des groupes armés nationaux et étrangers se revêt un caractère multidimensionnel d'où plusieurs acteurs ont une main mise sur les actions menées par les groupes étrangers et nationaux (les FDLR et les groupes alliés).

Ainsi, les experts de l'ONU avaient par exemple publié un rapport d'enquête en 2001 et 2003 et les rapports de plusieurs ONG ont décrit les réseaux économiques étendus mis en place pendant la guerre par les hauts fonctionnaires rwandais dans l'Est de la RDC.

C'est ainsi que, le Rwanda a largement bénéficié de la forte hausse des cours du coltan en 2000, les liens suggèrent qu'en plus de répondre aux préoccupations concernant la sécurité,le régime de Kigali a souhaité réaliser ses propres objectifs économiques en RDC.

Avec la menace de FDLR pour le Rwanda, en vu de tenter de résoudre

ce problème avec son voisin, la RDC ont mis sur pied une opération

militaire conjointe appelé «  UMOJA WETU » pour traquer ces FDLR. Si la RDC avait accordé l'entrée officielle des troupes rwandaises jadis susponnées d'apporter un soutien logistique, humain et moral aux troupe des insurgés ; c'est parce que elle était en quête de la paix et de la stabilisation politique et économique du pas en visant la normalisation des relations diplomatiques avec le Rwanda mais aussi parce que ces groupes de « génocidaires » rwandais continuent à semer terreur à la paisible population congolaise en leur imposant 15 ans de guerre tout en continuant à exploiter les ressources naturelles de la RDC par la complicité de certains congolais.

A part cette opération « UMOJA WETU »32(*), juste après le départ des troupes rwandaise et l'intégration des troupes rebelles et autres groupes des résistants dans l'armée nationale, a procédé à une autre opération dite « KIMYA I et II »33(*) qu'avait comme mission de continuité de l'opération Umoja Wetu. Cette opération a pris presque une année et on est passé dans l'an 2010 à l'opération « AMANI LEO »34(*) ayant surtout comme mission la protection de la population.

Aujourd'hui, en faisant une aperçue sur la problématique de l'illicite de l'exploitation des ressources naturelles de la RDC on fait directement allusion aux groupes armés étrangers dont le FDLR et les groupes associés à ces FDLR qui sont les congolais. Ces groupes armés ont beaucoup coûté cher aux congolais dans le budget militaire et sont à la base de la faillite de l'état congolais. Aux groupes armés étrangers nous pouvons y associer des Ougandais les NRA de Joseph KONNY qui est un rebelle ougandais qui avait longtemps opéré dans la province orientale aussi qui ont causé la terreur à la population congolaise en exploitant aussi de l'or et du bois mais aussi en tuant la population. Ce groupe armé a fait aussi l'objet de l'opération militaire dite « Opération rudia » menée par la coalisation des armés ougandaise, soudanaise et congolaise et ont été pourchassés jusque en République centrafricaine. Au cours de mois de mai juste presque la fin de ce mois en 2010, l'administration américaine venait de donner sa position face aux LRA de Joseph KONNY qu'elle doit soutenir les opérations pour les traquer à cause des violations commises contre la population de l'Afrique centrale.

En fait, dans cette lecture, on constate que cet aspect a fait impliquer presque tous les acteurs de la région des grands lacs et chacun dans la poursuite de l'intérêt de son pays.

b.La guerre avec enjeux économique de « libération rectification »

Dans ce point nous parlons de la guerre de pillage qui a été appelée « libération » c'est dans le m^me contexte du conflit autour de l'économie c'est-à-dire que les différentes guerres qu'a connu la RDC quelque soit la connotation de l'appellation ou même la signification de l'intervention d'un pays étranger dans le conflit avait derrière lui la visée de piller les matières premières du Congo.

En fait, après leur prise de pouvoir à Kinshasa, le 17mai 1997, les pays engagés, en octobre 1996, dans la guerre en RDC n'étaient pas parvenus à s'accorder sur les intérêts des uns et des autres. Ils recommenceront une nouvelle guerre du 02 août 1998, les uns contre les autres, leur coalition éclatera en deux blocs. Dune part il y a le trio Rwanda, Ouganda, Burundi et d'autre part l'Angola, le Zimbabwe et la Namibie, les raisons officielles qui avaient donné naissance au conflit iront du mutation en mutation et influenceront d'autres conflits dans la sous région. C'est donc avec raison que certains observateurs de la scène politique africaine ont dit que la guerre en RDC était la première guerre mondiale africaine35(*).

Sous prétexte de se rembourser les efforts de guerre, ils souhaitaient un accès privilégié aux ressources du pays car le Congo, plus que jamais, représente un scandale géologique. Les Belges déjà avaient exploité le cuivre et l'uranium du Katanga, le diamant du Kassaï, l'or de l'Ituri. La technologie de pointe a confirmé la valeur des autres ressources du pays dont la cassitérite d'où l'on tire l'étain, le colombo tantalite, utilisé dans le téléphonie mobile et l'informatique... sans oublier le potentiel hydroélectrique des chutes d'Inga dont l'énergie pourrait électrifier tout le continent, ni le fait que toutes les provinces tandis que le pétrole se trouve dans la cuvette centrale.

Nationaliste, désireux d'asseoir son propre pouvoir, Laurent Désiré Kabila refusa rapidement le rôle de figurant que lui avait été initialement réservé et en août 1998, moins de deux ans après l'avoir porté au pouvoir les voisins rwandais et ougandais encouragés par les occidentaux, déçus eux aussi entreprennent de chasser celui qu'ils considéraient comme ingrat alors qu'ils étaient surtout nationaliste. Mais cette tentative de putch, qui n'était pas approuvée par la population se transforma immédiatement en guerre régionale et l'on vit d'un côté les rwandais et les ougandais envoyer leurs armées au Congo, aux côtés des mouvements rebelles créés pour la circonstance, tandis que le Zimbabwe, l'Angola et même la Namibie se portaient au secours du pouvoir de Kinshasa36(*).

Mais à côté de cet objectif commun, chaque pays de la coalition avait aussi son propre agenda caché.

Par exemple pour le Rwanda qui a fourni la majorité des troupes, l'objectif immédiat était de détruire les camps des réfugiés rwandais, venus pendant le génocide, installés à la frontière de l'ex-Zaïre, de les contraindre à retourner au pays, de les exterminer ou de pousser les récalcitrants loin dans la forêt humide à l'intérieur du Congo.

Ces derniers ont constitué une base solide et procèdent aujourd'hui à l'extraction des matières premières du sous-sol congolais et font l'objet des différentes opérations militaires menées par les forces loyalistes de la RDC qui semble n'est pas avoir connu un grand succès car les éléments ont des bases solides à l'intérieur qu'à l'étranger du territoire congolais grâce aux ressources naturelles qu'ils exploitent. Mais l'agenda de la révision des frontières héritées de la colonisation, espérait que le départ de Mobutu allait consacrer l'implosion et la désintégration de la RDC en 4 zones linguistiques. Ceci rendrait possible une influence anglophone de la partie Est de la RDC désormais sous contrôle de l'Ouganda et du Rwanda.

En outre, les négociations économiques seraient rendues facile face à des unités territoriales plus réduites, (Ituri, Kivu, Katanga etc.,...)37(*).

* 27 Jean-Marc Châtaigner et Hervé Margo, Etat et société fragiles : entre conflits, reconstruction et développement, éd. Karthala, Paris, 2007 p.91

* 28 Idem, p 91

* 29 Ibidem.p.91

* 30 ADAM HOCHSCHILD, Les fantômes du roi Léopold II un holocauste oublié, éd Belfond, Paris 2003 p 15

* 31 Idem p 15

* 32 Opération Umoja wetu : était menée conjointement avec les FARDC et les troupes rwandaises au Nord-Kivu contre les FDLR

* 33 Opération Kimya II : une opération militaire menée par les FRDC seule après intégration des groupes armés congolais

* 34 Opération Amani leo : opération ayant comme mission d'établir la paix au Kivu mettant fin à Kimya II surtout protection de la population civile en sécurisant les zones libérées

* 35 Rigobert Minani BUHIZO, op.cit., p 8

* 36 COLETTE BRAECKMAN cité par le soir, PETIT FUTE-COUNTRY GUIDE, les bons plans pour réussir son voyage au Congo République Démocratique, Pair 2005, p.64

* 37 Rigobert Minani BUHUZO, op.cit., p 8

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille