2.1.2. La concurrence
La concurrence est considérée comme un stimulus
de l'innovation. Les travaux de Porter (2004) indiquent qu'une forte
rivalité sur le marché intérieur est un facteur clé
dans l'incitation des banques à « innover de façon à
accroître leur avantage concurrentiel ».
La concurrence joue donc un rôle fondamental dans le
développement d'innovation financière auxquelles les institutions
financières font recours afin d'augmenter, ou au moins maintenir, leur
part de marché dans la collecte des ressources. Cela engendre à
la banque innovante le rôle d'un monopole pour une courte durée et
stimule aussi l'investissement en recherche et développement.
De plus, en parlant d'une concurrence élargie et
multiforme, Silbert (1975) souligne : « Tous les intervenants ont
modifié leur comportement et les banquiers sont soumis à une
concurrence accrue, venue de l'intérieur du secteur et de plus en plus
de l'extérieur ».
Mathias et Sahut (1999) soulignent : « il s'agit de
nouveaux concurrents dont l'avantage concurrentiel peut être fondé
sur la possession d'un réseau, sur l'accès à un
marché où à la connaissance de la clientèle.
»
Néanmoins, avec l'apparition de la banque à
distance et l'adoption de l'internet comme anal de distribution des produits et
services bancaires, d'autres types de concurrents ont émergé. Ces
nouveaux concurrents, qui détiennent un réseau de clients et
même des compétences spécifiques dans la maîtrise des
informations, constituent une menace pour les banques classiques. C'est le
début d'une véritable «spirale de déclin » comme
la précise Dietch (1996) et qui souligne que c'est le contexte
technologique et l'innovation qui ont déclenché cette «
spirale de déclin » dans le secteur bancaire.
2.1.3. Le risque
Le risque constitue l'un des types de contraintes stimulant
l'innovation financière. De nombreuses dévaluations et crises
spéculatives, qui sont accompagnés par une aggravation de la
variabilité des taux d'intérêts et des taux de change, ont
déstabilisé le système de parité fixe connu par
«Bretton Woods». Cela permet l'accélération des
innovations financières qui sont considérées comme un
moyen permettant de réduire le risque.
Généralement, dans un tel environnement, les
nouveaux produits visent à réduire ces types de risques.
Autrement dit, un environnement ou le taux d'intérêt varie induit
une demande de d'instruments financiers. Parmi les réactions à
cette stimulation nous citons par exemple les comptes de dépôts et
des investissements, les prêts à taux flottant et les produits
dérivés. Cela permet le transfert des risques. C'est la
diversification de risque
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