C- l'examen des comptes et des états financiers
Cette étape couvre les travaux suivants :
> L'adaptation du programme d'examen des comptes
Au terme de l'évaluation définitive du
contrôle interne, l'auditeur recherche, pour chaque force et pour chaque
faiblesse, l'impact qu'elles ont ou peuvent avoir sur la
régularité et la sincérité des comptes. Autrement
dit, il détermine aussi précisément que possible, les
garanties que lui apportent les points forts et les risques que
génèrent les points faibles. Sur la base de ces
présomptions, l'auditeur connaît plus ou moins donc, les
éléments de preuve qui lui manquent pour donner à son
opinion un caractère objectivement raisonnable. Il peut en
conséquence adapter son programme d'audit de manière à les
obtenir sans déployer d'efforts inutiles.
? Les tests de validation et de cohérence
Ces tests correspondent à des contrôles
effectués directement sur les comptes.
? Les tests de validation : ils consistent à
vérifier les données de la comptabilité en les rapprochant
de la réalité qu'elles représentent. Différentes
formes de validation peuvent être envisagées :
- La validation sur la base des documents détenus par
l'entreprise, - La validation par confirmation extérieure,
- La validation par inspection physique.
? Les tests de cohérence (audit analytique): ils ont
pour but de rechercher les anomalies qui peuvent exister entre les
différentes informations en possession de l'auditeur. Ils comprennent
:
- Des revues de l'information à caractère comptable
ou opérationnel, - Des comparaisons par calculs.
22
? L'achèvement de l'audit
23
Arrivé à ce stade de l'audit, il reste au
praticien à faire la synthèse et la critique de l'ensemble de ses
travaux. L'achèvement de l'audit comprend :
V' La revue des options comptables prévues par
l'entreprise,
V' L'examen des événements intervenus
après le bilan,
V' L'examen de la présentation de l'information
complémentaire,
V' La revue des papiers de travail qui consiste
à contrôler, à partir du dossier, que tous les travaux
prévus ont été mis en oeuvre et qu'ils sont d'une
qualité suffisante pour motiver l'opinion de l'auditeur,
V' L'émission de l'opinion, sur laquelle prend
fin la démarche de l'auditeur.
2- Définition et principe du contrôle
interne
a- Quelque définition de contrôle
interne définition du contrôle interne
Selon l'Ordre des Experts Comptables Français
(1977)
« Le contrôle interne c'est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l'information, l'application des instruments de la direction
et favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste par
l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de
celle-ci».
Selon le Consultative Committee of Accountancy de
Grande-Bretagne 1978
«Le contrôle interne comprend l'ensemble des
systèmes de contrôle financiers, mis en place par la direction
afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de façon
ordonnée et efficace, d'assurer le respect des politiques de gestion, de
sauvegarder les actifs et de garantir autant que possible l'exactitude et
l'état complet des informations enregistrées».
24
Selon la Compagnie Française des Commissaires
aux Comptes
Le contrôle interne est l'ensemble des mesures
comptables ou autres que la direction définit, applique et surveille,
sous sa responsabilité, afin d'assurer la protection du patrimoine de
l'entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en découlent. Il permet que les opérations
soient exécutées conformément aux décisions de la
direction, de même le contrôle interne permet que les
opérations soient enregistrées de telle façon que les
comptes seront réguliers et sincères donnant ainsi une image
fidèle.
Selon l'Institut de l'Audit Interne
« Le contrôle interne est un dispositif de la
société, défini et mis en oeuvre sous sa
responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de
procédures et d'actions adaptés aux caractéristiques
propres de chaque société qui contribue à la
maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses
opérations et à l'utilisation efficiente de ses ressources. Le
contrôle interne doit permettre de prendre en compte de manière
appropriée les risques significatifs, qu'ils soient
opérationnels, financiers ou de conformité. »
Selon le Committee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission (COSO)
Selon le rapport du COSO, le contrôle interne est un
processus mis en oeuvre par le Conseil d'Administration, les dirigeants et le
personnel de l'entreprise, pour
fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des trois objectifs suivants :
- La réalisation et l'optimisation des
opérations,
- La fiabilité des opérations
financières,
25
- La conformité aux lois et règlements
Au-delà des concepts, l'enjeu véritable du
contrôle interne est la maîtrise des activités, ce qui est
d'ailleurs une plus juste traduction du terme anglais «International
control».
b- Les principes du contrôle
interne
Les principes sur lesquels s'appuie le contrôle (selon le
congrès de 1977 de l'OEC de France) sont:
- L'organisation, - L'intégration, - La permanence, -
L'universalité, - L'indépendance, - L'information, -
L'harmonie.
26
|