MEMOIRE PROFESSIONNEL
THEME : EVALUATION DES
PROCEDURES D'ACQUISITION
ET DE COMPTABILISATION
DES BIENS ET SERVICES
EFFECTUE AU MS AUDIT ET EXPERTISE Boulevard 355
Mohamed V-Espace YOUSSRA : 9ème Etage
n°117CASABLANCE
OPTION : MASTER II- CCA
Encadreur : Présenté par :
M. Laurent LE HEN YERO GARBA Abdoul Aziz
ANNEE: 2011-2012
2
REMERCIEMENTS
J'adresse mes sincères remerciements à Monsieur
Mimoun SIBBOUR, Directeur du Cabinet MS
Audit et Expertise pour m'avoir accepté en tant que
stagiaire au sein de son cabinet.
Mes remerciements vont également à Monsieur
Essam NEKKAS, Auditeur-comptable au cabinet MS Audit et Expertise
qui malgré ses multiples préoccupations, m'a
encadré et aidé pour la finalisation du présent
mémoire.
Que tout le personnel du cabinet MS Audit et
Expertise retrouve ici ma profonde gratitude pour l'aide combien
inestimable qu'il m'a apportée.
Je témoigne aussi mes vifs remerciements à
l'Administrations de l'IGA et à celle de l'Université de Rennes1
ainsi qu'à tous les Formateurs sans oublié les Responsables du
Diplôme Messieurs Laurent Le HEN et
Lionel TOUCHAIS
3
SOMMAIRE
Remerciements . 2
Liste des abréviations 5
Introduction 6-10
1ere Partie : Appréhension par le CAC de
l'environnement
de la société audité et des techniques
d'investigations 11-31
Chapitre1 : L'entreprise auditée et les
rappels théoriques . 12
Section1 : Présentation de la
société X 12
Paragraphe1 : l'Organisation comptable de la
société et le
Système comptable utilisé . 13
Paragraphe2 : Les documents comptables
utilisés dans la société 14
Section2 : Cadre théorique de l'Etude .
15
Paragraphe 1 : Constat et problématique
16
Paragraphe 2 : Revue de littératures
19
Chapitre2 : Cadre méthodologiques et
Prise de connaissance . 26-31
Section1 : Cadre méthodologique . 26
Paragraphe1 : La délimitation du champ
d'application 26
Paragraphe2 : Les techniques d'investigation et
difficultés rencontrées 27
Section2 : Prise de connaissance 29
Paragraphe 1 : Importance de la prise de
connaissance . 31
Paragraphe 2 : méthodes de prise de
connaissance . 31
2ème Partie : Proposition d'une
démarche d'audit et évaluation des procédures
d'acquisition et comptabilisation
des biens et services de la société X . 32..
Chapitre1 : Proposition d'une démarche
d'audit et travaux effectué 33
4
Section1 : Proposition d'une démarche d'audit et
descriptions
des procédures 33
Paragraphe 1 : Proposition d'une démarche
d'audit 33
Paragraphe 2 : Description des procédures
35-38
Section2 : Travaux effectués . 39
Paragraphe 1 : vérification de l'existant
du système
(test de conformité) . 39-40 Paragraphe 2
: Evaluation préliminaire (première évaluation
du système) 40
Chapitre2 : Contrôle de l'application
permanente des procédures . 41
Section1 : Test de permanence .41-42
Paragraphe 1 : Test sur les DA et test sur
l'existence d'un
fichier fournisseur 42-45
Paragraphe 2 : Test sur les commandes, rapprochement
et mode règlement 45-47
Section2 : Imputation comptables des biens et services
et
recommandations . 47-48
Paragraphe 1 : Imputation comptables des biens
et services 47
Paragraphe 2 : Recommandations . .. 48-50
CONCLUSION 53
Bibliographie 55 Annexes
5
Liste des abréviations
BC : Bon de commande
BL : Bon de livraison
Fact : Facture
Frs : Fournisseurs
DAF : Directeur Administratif et Financier
DRSC : Directeur du Service Commercial
RS : Responsable des stocks
TTC : Toute Taxes Comprise
6
INTRODUCTION
L'entreprise est un être qui nait, croit et
éventuellement meurt. Elle évolue tout au long de son existence
et navigue dans un monde fait d'incertitudes et d'interactions de variables
décisions entre tous les acteurs économiques. Qu'il s'agisse de
l'interaction harmonieuse et équilibrée entre les trois piliers
sur lesquelles elle se fonde, à savoir les actionnaires, les clients et
le personnel; ou qu'il s'agisse de la balance entre les flux financiers de
l'entreprise et ses flux économiques ou physiques, ou encore entre sa
trésorerie à court terme et sa rentabilité à long
terme, l'entreprise est fait d'équilibres et d'arbitrages permanents. De
ce fait, l'entreprise apparait aujourd'hui comme une organisation dynamique et
en perpétuelle évolution qui tend vers des
résultats-objectifs dans un contexte fait d'incertitudes. Il s'impose
alors à l'entreprise de s'approprier et de cerner efficacement les
risques de toutes natures, internes et externes d'où la raison du
contrôle interne.
Cette réalité échappe à
l'étudiant qui ne s'est jamais intéressé à la
réalité que vivent les entreprises. C'est dans le but de
familiariser les étudiants avec la réalité des entreprises
que nous avons effectué un stage pratique au sein du cabinet d'Expertise
comptable Ms Audit et expertise.
MS AUDIT est la transformation en 2007 du
cabinet SIBBOUR (20042007) en société.
Le Gérant Monsieur Mimoun SIBBOUR est un Expert
Comptable de formation qui a effectué un cursus dans le système
supérieur en France, inscrit à l'Ordre des Experts Comptables du
Maroc et de France(Paris), qui a vécu 30 ans en France,
Son parcours est décris ci-dessous :
- 1998 à juillet 2004 : Expert Comptable et Commissaire
aux comptes; associé du Cabinet Grant Thornton 6ème réseau
mondial d'audit et de
7
commissariat aux comptes. En tant qu'associé, il a
été Directeur de missions d'audit pour les appels d'offre tel que
la LYDEC ou la CNSS ;
- 2004 à 2007 : Création du Cabinet SIBBOUR,
exercice à titre individuel de l'expertise comptable et du commissariat
aux comptes.
- 2007 à nos jours : Transformation du cabinet SIBBOUR en
société « MS AUDIT & EXPERTISE » SARL.
Le siège social du cabinet est situé sur le
boulevard 355 Mohamed V- Espace
Youssra 9ème étage n°117 - Casablanca
Le cabinet a pour vocation d'intervenir auprès de
structures importantes de
Droit Privé et Public en travaillant au plus haut niveau
de qualité et suivant une
éthique professionnelle élevée.
Les clients représentent toutes les activités
professionnelles de la vie
économiques d'aujourd'hui : industrie, négoce,
service, professions libérales,
immobilières...
Le cabinet offre à ses clients des qualités de
service, de rigueur, de fidélité
et d'enthousiasme. Tous ses collaborateurs ont la passion du
conseil tant
quotidien que lié aux grandes décisions
stratégiques, ce tout au long de la vie de
l'entreprise.
Cependant le cabinet développe un certain nombre de
prestations tel que :
- Commissariat aux comptes
- tenue comptable
- révision des comptes
- situations intermédiaires
- audit fiscal
- déclarations impôts (TVA, etc....)
- mise place de procédures (comptable, informations,
....)
- évaluation
- déclarations sociales
8
- établissement des budgets - plan de financement
L'organigramme du Cabinet et la fiche
signalétique sont en annexe du présent
mémoire.
De nombreux scandales financiers ont éclaboussés
au cours de ces dernières années certaines grandes
sociétés américaines et européennes. L'affaire
Kerviel et le détournement de somme pharaonique de la
Société Générale début 2008, ont
déferlé la chronique du monde entier, et surpris l'ensemble de la
classe dirigeante, politique et sociale. En effet, tous se posaient la
même question, comment un seul homme a-t-il pu perdre la somme de 5
milliards d'euros, soit la plus grande perte jamais constatée dans
l'histoire bancaire, et mettant l'une des plus grandes banques
françaises au bord de l'abîme, et ce malgré les
contrôles intenses de l'entreprise. Ces scandales posent aujourd'hui
l'épineuse interrogation de l'exigence d'une plus grande transparence
vis-à-vis des tiers sur l'information financière des
entreprises.
A cette fin, un certain nombre de textes législatifs
sont apparus au cours de cette dernière décennie pour
établir une structure de contrôle interne appropriée au
sein des entreprises. Ainsi après les Etats-Unis et le
célèbre « Sarbanne-Oxley Act» du 30 Juillet 2002, le
contrôle interne est revenu au devant de la scène par la Loi de
Sécurité Financière (LSF) du 1er Août 2003. Elles
visent à encadrer la publication des comptes annuels et l'engagement du
Directeur Général et imposent aux dirigeants d'entreprise de
présenter un rapport joint à celui de gestion portant sur les
conditions de préparation de d'organisation des travaux du conseil,
ainsi que les procédures de contrôle interne mis en place par la
société.
Ainsi le contrôle interne est devenu aujourd'hui pour
les entreprises un instrument de rationalisation et de renforcement de leur
efficacité, qui permettra à l'entreprise de devenir de plus en
plus rentable; l'objectif étant de mesurer,
9
d'optimiser les performances de l'entreprise dans un
environnement sécurisé et en conformité avec les lois et
règlements et de veiller à s'assurer que les dispositifs mis en
place répondent à la stratégie menée par
l'entreprise.
Mais malgré tout ceci, certaines entreprises continuent
d'être gérer sans cet outil indispensable qu'est le contrôle
interne ou d'en faire une application approximative. Et cet écart touche
le contrôle interne d'une manière générale et de
façon plus spécifique les différents secteurs fonctionnels
de l'entreprise où intervient le contrôle interne; c'est le cas du
processus d'acquisition des biens et services de l'entreprise. Ceci se justifie
par l'existence ou non de référentiel type sur lequel pourrait se
baser toute entreprise et dans le cas de son existence, de l'application qui en
est fait.
Sans mettre en péril les quelques outils de
contrôle interne de la procédure d'acquisition de biens et
services qui sont mis en place par la société X,
objet de notre étude, il n'est pas superflu de noter la capacité
d'un tel dispositif de contrôle interne à apporter une grande
amélioration dans la gestion de ladite structure tout en lui permettant
d'atteindre sa finalité.
Au regard de ces difficultés que rencontre la
société X dans sa gestion, un certain nombre de
questions méritent d'être posées auxquelles nous tenterons
de répondre a travers les différents chapitres du
mémoire.
V' Comment sont donc organisés les achats au sein
de la société ?
V' Quelle place occupe le contrôle interne dans
le processus d'achat de la société ?
V' Le contrôle interne de la procédure
d'acquisition de biens et services mis en place par la société
est-il efficace ?
Le présent mémoire dont le thème
est: Evaluation des procédures d'acquisition et de
comptabilisation des biens et services dans le cadre d'une
10
mission de commissariat aux comptes
est subdivisé en deux parties de quatre chapitres
Le premier chapitre composé de deux sections se
consacre exclusivement à l'objet de notre étude: la
Société X et quelques rappels théoriques. Il lève
le voile sur l'existence de cette structure à travers son organisation,
système et document comptable utilisé.
Par son contenu, le deuxième chapitre fait ressortir le
cadre méthodologique de l'études qui expose les moyens
utilisés pour recueillir et analyser les données liées au
thème ainsi que la prise de connaissance pour l'auditeur.
Le troisième chapitre à vocation conceptuelle
pourrait permettre à toute personne intéressée de
s'informer sur une proposition de démarche d'audit de la
procédure d'acquisition de biens et services et des travaux
effectué.
Enfin dans le quatrième chapitre, après le
contrôle de l'application permanente des procédures, a la
lumière de ces informations issues de nos recherches, nous
présentons et analysons les résultats des enquêtes
effectuées en formulant des recommandations qui pourraient aider les
responsables de la société audité dans l'exécution
de la procédure d'acquisition et de comptabilisation des biens et
services au sein de leur structure.
1ERE PARTIE
APPREHENSION PAR LECOMMISSAIRE AUX COMPTES DE L'ENVIRONNEMENT DE LA SOCIETE
AUDITEE ET DES TECHNIQUES D'INVESTIGATIONS
|
12
CHAPITRE 1 : Présentation de la
Société auditée et les rappels théoriques
Dans ce chapitre nous allons essayer d'identifier la
société auditée, voir son organisation et système
comptable utilisé et enfin décrire les documents comptables
utilisés.
Les missions permanentes qu'effectue le cabinet nous ont
permis de toucher du doigt la réalité que vivent certaines
sociétés dans lesquelles il est commissaire aux comptes. Les
procédures sur le contrôle interne d'une de ses
sociétés avaient attiré notre attention, et notre
thème portera sur cette société.
Il est important de signaler que le cabinet est
tenu au secret professionnel. Pour respecter ce
serment nous n'allons pas dévoiler le nom de la société.
Elle sera appelée société x.
Section 1 : Présentation de la
société x
La société X de production de jus et des
produits laitiers a été régulièrement
constituée sous la forme d'une société à
Responsabilité limitée (SARL).
La société est régulièrement
inscrite au Registre de Commerce et a démarré ses
activités en 2007 dans la fabrication des jus et des produits laitiers
et à sa distribution à des gros clients de la place et à
l'intérieur du Maroc.
La société qui a son siège vers la zone
industrielle, partage le marché avec les autres fabricants de jus et des
produits laitiers de la place.
13
Paragraphe 1 : l'Organisation comptable de la
société et le système comptable utilisé
A. Organisation comptable de la
société
L'organisation comptable de la société est
adaptée à sa taille. Pour bien maîtriser les données
de la comptabilité, la société a opté pour
l'utilisation d'un logiciel de comptabilité SAARI.
Le plan comptable admis par la société respecte
les normes du plan comptable marocain.
B. Le système comptable utilisé
Le système comptable utilisé est un système
centralisateur.
C'est un système qui permet un fractionnement du
journal et du grand livre. Il est le mieux adapté pour une
comptabilité informatisée. Ainsi dans le paramétrage du
logiciel SAGE SAARI, un certain nombre de journaux ont été
créés :
· journal des ventes ;
· journal des achats ;
· journal de caisse ;
· journal BMCI ;
· journal SGMB ;
· journal des opérations diverses ;
· journal de report à nouveau ;
Avant d'effectuer les saisies dans les journaux, il est
utilisé un système
manuel de saisie des informations sur des pièces de
saisie des écritures.
14
Paragraphe 2 : Les documents comptables utilisés
dans la société
Les documents sur lesquels les agents comptables se basent
pour passer les écritures comptables dans les journaux sont :
· les factures achats ;
· les factures de vente au comptant ou à
crédit ;
· les bons de paiements ;
· les avis de banque ;
· les traitements de salaires ou bulletins de salaires ;
· les entrées en caisse ;
· les reçus.
A- Le journal général
Le journal est un document, dans lequel sont inscrits les
mouvements de l'exercice enregistrés en comptabilité de
manière exhaustive et chronologique, opération par
opération, dans l'ordre de leur date de valeur comptable.
Le système comptable est basé sur le
fractionnement du journal général
en :
· J-C : Journal Caisse qui enregistre toutes les
opérations faites par la caisse ;
· J-V : Journal Ventes qui enregistre avec détail
les factures adressées aux clients (celles en compte et particuliers qui
commandent au siège) ;
· J-B : Journal Banque qui enregistre toutes les
opérations faites par la Banque ;
·
15
J-A : Journal Achat suit sans retard par ordre de dates,
enregistre les achats ainsi que les prestations reçues
émergées du montant ;
· J-OD : Journal opération diverses : reprend toutes
les opérations non enregistrées dans les journaux
spécialisées.
· J-RAN : Journal de report à nouveau qui
enregistre en début d'année les dettes des clients de l'exercice
antérieur et toutes autres opérations qui chevauchent entre les
deux exercices
B. Le grand livre
Le grand livre est constitué par l'ensemble des
comptes de l'Entreprise ou sont reportés et inscrits
simultanément au Journal, compte par compte, les différents
mouvements de l'exercice.
Le grand livre des comptes est divisé en :
· Grand livre complet : il affiche le détail de
tous les comptes sans exception ;
· Grand livre Général : il donne le
détail de tous les comptes sauf les comptes de nature clients ou
fournisseurs ;
· Grand livre clients : il donne le détail de
toutes les opérations réalisées sur le compte de nature
clients ;
· Grand livre fournisseurs : il donne le détail
de toutes les opérations portées sur les comptes de nature
fournisseurs.
Section 2 : Cadre théorique de
l'étude
Le cadre théorique permet de faire un premier bilan
concernant les connaissances et les informations sur la recherche en
question.
16
Il répond à des soucis de pertinence du sujet,
aux travers d'une problématique, des objectifs bien précis et des
hypothèses de recherche ayant pour objectif de confirmer les assertions
de départ.
Ainsi, dans notre cadre de recherche sur l'évaluation
des procédures d'acquisition et comptabilisation des biens et services
dans le cadre d'une mission de commissariat aux comptes, nous avons donc
élaboré le cadre théorique dans lequel nous essayons de
faire sortir un certain nombre d'éléments :
- Un constat ;
- Une problématique ;
- Et des objectifs de recherche ;
Paragraphe 1 : Problématique A-
Le constat
La notion de contrôle interne est quelquefois desservie
par son propre intitulé, alors que les vertus de sa mise en oeuvre sont
indéniables. Bien que largement répandu dans les grandes
entreprises, le concept de contrôle interne, en dehors de la
communauté des Experts Comptables et plus largement des financiers
d'entreprise, est une fonction souvent méconnue. On oublie pourtant que
ce concept et ses principes sont absolument nécessaires à la
croissance et au développement de l'entreprise.
La faiblesse de notre tissu économique que cache
l'abondance du nombre de création d'entreprise pourrait être un
peu compensée par la diffusion de cette culture de contrôle
interne. En effet, la croissance et le développement que nombre
d'entreprises semblent avoir du mal à atteindre pourraient se
17
retrouver à porter de main avec la mise en place et une
application suivie de dispositifs ou principes de contrôle interne.
Le contrôle interne n'a d'autre finalité que de
rationaliser le pilotage et la gestion de l'entreprise, en particulier dans les
phases plus qu'essentielles de développement et de croissance. A cet
effet, le contrôle interne se fixe certains objectifs primordiaux : des
comptes sincères et fiables qui doivent refléter de
manière exhaustive la réalité des flux et du patrimoine de
l'entreprise, des processus métiers décrits et suivis qui doivent
permettre d'optimiser la performance de l'entreprise et de prévenir tout
dérapage voire toute fraude, des opérations conformes aux lois et
aux règlements, enfin la préservation de
l'intégrité prise par le management. Mais le contrôle
interne, même lorsqu'il existe au sein de l'entreprise, présente
des faiblesses dans le dispositif mis en place en raison de certaines
caractéristiques fréquentes des entreprises (souplesse,
adaptabilité, gestion par la confiance...) qui s'avèrent
antinomiques avec les principes classiques du contrôle interne tels que
la séparation des fonctions, de permanence et d'harmonie....
B- Le problème et les objectifs de la
recherche
La rentabilité de l'entreprise dépend aussi en
grande partie des choix réalisés lors de l'acquisition des
matières premières, marchandises ou services divers
nécessaires à son fonctionnement. Devenue une composante
essentielle de la rentabilité de l'entreprise, la fonction achat
connaît aujourd'hui un véritable bouleversement alors que c'est la
fonction la plus importante au niveau des entreprises surtout pour les
sociétés commerciales (les entreprises qui font des achats et la
revente en l'espèce). Cette fonction est très sensible et
très souvent n'est ni organisée, ni structurée au niveau
des entreprises ce qui constitue la cause des malversations qui persistent
18
dans les organisations. En effet, de nombreux facteurs comme
la concurrence, la politique de réduction des coûts ...ont, au
cours des dernières années motivé les entreprises à
prendre conscience de l'importance du cycle achat fournisseur et de sa plus
grande efficacité.
On mesure donc l'importance de la politique
d'approvisionnement dont les objectifs doivent être conformes aux grandes
orientations retenues par les dirigeants de l'entreprise. Ainsi
l'approvisionnement qui est une fonction essentielle de l'entreprise vise
à optimiser et contrôler le processus d'achat et établir
des relations commerciales stables avec les fournisseurs. En effet, le
système d'approvisionnement de l'entreprise doit être
qualitativement et quantitativement adapté aux besoins de l'entreprise.
La fonction achat conditionne de ce fait la rentabilité de l'entreprise
par la qualité et le prix des biens et services acquis, la santé
financière du fournisseur ou encore les délais de livraison.
Ainsi, le choix de notre thème se justifie par les
difficultés vécus par la société X
en terme de contrôle interne et notamment au niveau de la
procédure d'acquisition de biens et services y observées.
Cependant, il faut signaler que ces réalités ne sont pas
l'apanage de ladite structure ; elles constituent un problème
récurrent que rencontrent certainement d'autres entreprises.
Au regard de ces difficultés que rencontre la
société X dans sa gestion, un certain nombre de
questions méritent d'être posées :
V' Comment sont donc organisés les achats au sein
de la société ?
V' Quelle place occupe le contrôle interne dans
le processus d'achat de la société ?
V' Le contrôle interne de la procédure
d'acquisition de biens et services mis en place par la société
est-il efficace ?
19
Notre tâche consiste à mesurer l'emprise du
contrôle interne sur le processus achat de la
société X et à porter un regard critique
sur l'application de la procédure d'acquisition de biens et services par
la présente structure.
Paragraphe 2 : Revue de littérature
A. Définition de l'audit légale, objectif
fondamental de l'audit 1- Définition de l'audit
L'audit est l'examen auquel procède un professionnel
compétent indépendant en vue d'exprimer une opinion
motivée sur la régularité et la sincérité et
l'image fidèle des comptes annuels d'une entreprise
2. Objectifs fondamentaux de l'audit
L'audit correspond à un examen critique des
états financiers. Ceux-ci comprennent le bilan, le CPC, l'état
des soldes de gestion, le tableau de financement et l'état des
informations complémentaires.
L'auditeur étant appelé à exprimer une
opinion sur la régularité et la sincérité des
états financiers, il est opportun de développer ces deux
notions.
Régularité
Cette notion n'a pas été clairement
définie. Généralement la régularité consiste
en la conformité à la réglementation ou, en son absence
aux principes généralement admis.
La qualité de l'information financière
s'apprécie donc au regard des règles fixées par la loi,
c'est à dire les textes législatifs ou réglementaires (loi
comptable, droit de sociétés, code de commerce, loi
fiscale,...).
20
Sincérité
Seraient sincères, des documents financiers tels que
les établirait un professionnel indépendant, de bonne foi,
placé devant les problèmes techniques et l'interprétation
qui s'y attache. Pratiquement les comptes sincères résulteraient
d'une parfaite connaissance :
> Des règles et de leur application,
> De la situation de l'entreprise,
> De la perception extérieure des comptes ainsi
présentés (afin que le contenu n'en soit pas perçu de
manière déformée).
En France selon la commission des opérations de bourse
(COB),la sincérité résulte de l'évaluation correcte
des valeurs comptables, ainsi qu'une appréciation raisonnable des
risques et des dépréciations de la part des dirigeants.
B- Principales étapes de la démarche de
l'auditeur et principe du contrôle interne
1- Principales étapes de la démarche de
l'auditeur
La conviction de l'auditeur ne s'acquiert pas de façon
instantanée, elle est le résultat d'une progression qu'il y a
lieu de décomposer en trois étapes principales :
> La prise de connaissance générale de
l'entreprise,
> L'évaluation du contrôle interne,
> L'examen des comptes et des états financiers.
a- La prise de connaissance générale de
l'entreprise
Cette phase couvre deux aspects fondamentaux à savoir :
21
> Les travaux préliminaires : l'auditeur commence
par se documenter sur les cas particulier que constitue l'entreprise avant
même d'intervenir sur place. Une première source est
constituée par toute la documentation à caractère
réglementaire ou professionnel applicable à l'entreprise
auditée.
> Les premiers contacts avec l'entreprise : l'auditeur les
organisent en général à partir de l'organigramme de
l'entreprise. Ces contacts comportent essentiellement des entretiens avec les
principaux responsables, l'exploitation de la documentation interne de
l'entité auditée et les visites de ses lieux d'implantation.
La conclusion de cette étape est un projet
d'intervention établi sur la base d'un découpage modulaire de
l'entreprise.
b- l'évaluation du contrôle interne
L'évaluation du contrôle interne couvre les travaux
suivants :
> La saisie des procédures,
> Les tests de conformité,
> L'évaluation préliminaire du contrôle
interne,
> Les tests de permanence,
> L'évaluation définitive du contrôle
interne.
C- l'examen des comptes et des états financiers
Cette étape couvre les travaux suivants :
> L'adaptation du programme d'examen des comptes
Au terme de l'évaluation définitive du
contrôle interne, l'auditeur recherche, pour chaque force et pour chaque
faiblesse, l'impact qu'elles ont ou peuvent avoir sur la
régularité et la sincérité des comptes. Autrement
dit, il détermine aussi précisément que possible, les
garanties que lui apportent les points forts et les risques que
génèrent les points faibles. Sur la base de ces
présomptions, l'auditeur connaît plus ou moins donc, les
éléments de preuve qui lui manquent pour donner à son
opinion un caractère objectivement raisonnable. Il peut en
conséquence adapter son programme d'audit de manière à les
obtenir sans déployer d'efforts inutiles.
? Les tests de validation et de cohérence
Ces tests correspondent à des contrôles
effectués directement sur les comptes.
? Les tests de validation : ils consistent à
vérifier les données de la comptabilité en les rapprochant
de la réalité qu'elles représentent. Différentes
formes de validation peuvent être envisagées :
- La validation sur la base des documents détenus par
l'entreprise, - La validation par confirmation extérieure,
- La validation par inspection physique.
? Les tests de cohérence (audit analytique): ils ont
pour but de rechercher les anomalies qui peuvent exister entre les
différentes informations en possession de l'auditeur. Ils comprennent
:
- Des revues de l'information à caractère comptable
ou opérationnel, - Des comparaisons par calculs.
22
? L'achèvement de l'audit
23
Arrivé à ce stade de l'audit, il reste au
praticien à faire la synthèse et la critique de l'ensemble de ses
travaux. L'achèvement de l'audit comprend :
V' La revue des options comptables prévues par
l'entreprise,
V' L'examen des événements intervenus
après le bilan,
V' L'examen de la présentation de l'information
complémentaire,
V' La revue des papiers de travail qui consiste
à contrôler, à partir du dossier, que tous les travaux
prévus ont été mis en oeuvre et qu'ils sont d'une
qualité suffisante pour motiver l'opinion de l'auditeur,
V' L'émission de l'opinion, sur laquelle prend
fin la démarche de l'auditeur.
2- Définition et principe du contrôle
interne
a- Quelque définition de contrôle
interne définition du contrôle interne
Selon l'Ordre des Experts Comptables Français
(1977)
« Le contrôle interne c'est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l'information, l'application des instruments de la direction
et favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste par
l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de
celle-ci».
Selon le Consultative Committee of Accountancy de
Grande-Bretagne 1978
«Le contrôle interne comprend l'ensemble des
systèmes de contrôle financiers, mis en place par la direction
afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de façon
ordonnée et efficace, d'assurer le respect des politiques de gestion, de
sauvegarder les actifs et de garantir autant que possible l'exactitude et
l'état complet des informations enregistrées».
24
Selon la Compagnie Française des Commissaires
aux Comptes
Le contrôle interne est l'ensemble des mesures
comptables ou autres que la direction définit, applique et surveille,
sous sa responsabilité, afin d'assurer la protection du patrimoine de
l'entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en découlent. Il permet que les opérations
soient exécutées conformément aux décisions de la
direction, de même le contrôle interne permet que les
opérations soient enregistrées de telle façon que les
comptes seront réguliers et sincères donnant ainsi une image
fidèle.
Selon l'Institut de l'Audit Interne
« Le contrôle interne est un dispositif de la
société, défini et mis en oeuvre sous sa
responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de
procédures et d'actions adaptés aux caractéristiques
propres de chaque société qui contribue à la
maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses
opérations et à l'utilisation efficiente de ses ressources. Le
contrôle interne doit permettre de prendre en compte de manière
appropriée les risques significatifs, qu'ils soient
opérationnels, financiers ou de conformité. »
Selon le Committee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission (COSO)
Selon le rapport du COSO, le contrôle interne est un
processus mis en oeuvre par le Conseil d'Administration, les dirigeants et le
personnel de l'entreprise, pour
fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des trois objectifs suivants :
- La réalisation et l'optimisation des
opérations,
- La fiabilité des opérations
financières,
25
- La conformité aux lois et règlements
Au-delà des concepts, l'enjeu véritable du
contrôle interne est la maîtrise des activités, ce qui est
d'ailleurs une plus juste traduction du terme anglais «International
control».
b- Les principes du contrôle
interne
Les principes sur lesquels s'appuie le contrôle (selon le
congrès de 1977 de l'OEC de France) sont:
- L'organisation, - L'intégration, - La permanence, -
L'universalité, - L'indépendance, - L'information, -
L'harmonie.
26
Chapitre2 : Cadre méthodologiques et Prise de
connaissance
Section1: Cadre méthodologique
Il s'agit de démontrer comment nous sommes parvenus
à conclure ce
travail.
Ainsi, pour mener à bien notre étude, nous avons
jugé nécessaire de déterminer au préalable :
- La délimitation du champ d'application de l'étude
; - Les techniques d'investigations ;
- Et enfin les difficultés rencontrées.
Paragraphe 1 : La délimitation du champ
d'application
Le thème qui a été soumis à notre
étude porte sur évaluation des procédures d'acquisition et
de comptabilisation des biens et services dans le cadre d'une mission de
commissariat aux comptes.
Notre thème englobe en général les
aspects liés à la procédure d'acquisition, et du fait
qu'il existe plusieurs audits, nous avons jugé nécessaire de
limiter notre étude à ce niveau en faisant un audit légal,
et sur le choix de la société X
La présente étude est réalisée sur
la base des données qui concernent la société X.
Cette étude ainsi délimitée, et compte
tenu des ressemblances des environnements des entreprises commerciales,
certaines recommandations apportées pourraient être
appliquées dans des entreprises évoluant dans la même
branche d'activité.
27
Cette recherche s'est surtout focalisée sur les
difficultés que rencontre le cycle des acquisitions.
Paragraphe2 : Les techniques d'investigation et
difficultés rencontrées
A- Les techniques d'investigation
1- L'échantillonnage
En raison de l'impossibilité matérielle de
vérifier l'exhaustivité des opérations, l'auditeur met en
oeuvre tous les moyens qui lui permettent d'acquérir une assurance
raisonnable ; des lors, le sondage a une place primordiale dans son travail. La
sélection des éléments à analyser est à la
fois fondée sur l'expérience de l'auditeur et la technique du
sondage, qui doit s'inscrire dans le cadre d'une démarche
méthodique.
Le sondage consiste à appliquer une procédure de
contrôle à une partie limitée (l
`échantillon) d'un ensemble d'élément (la
population). La population peut être, en audit, un solde
de comptes ou toute autre catégorie d'objets. Les résultats
obtenus sur l'échantillon contrôlé doivent être
susceptibles d'être extrapolés à l `ensemble de la
population, objet du contrôle, pour aboutir à une conclusion sur
le risque d'erreur.
Les sondages sont utilisés dans les deux grandes phases
de l'audit que sont l'évaluation du contrôle interne
et le contrôle des comptes. Chacune de ces
phases implique un chiffrage des constats effectués par l'auditeur :
- Celui du risque d'erreur lié aux faiblesses
relevées dans le contrôle interne pour traiter les flux,
28
- Celui du risque d'erreur dans la valorisation des comptes.
C'est ainsi que notre échantillon a porté sur un
nombre de 10 factures choisies dans les différents dossiers.
Echantillon
sélectionné
|
Numéro facture
|
Montant en Dirham
|
Mode règlement et
échéance
|
Facture 1
|
FT-2011/00756
|
9 438
|
2 mois par chèque
|
Facture 2
|
FT-2011/00862
|
16 000
|
100% par virement bancaire
|
Facture 3
|
FT-2011/00059
|
42 000
|
6 mois par cheque
|
Facture 4
|
FT-2011/00623
|
27 500
|
100% par virement bancaire
|
Facture 5
|
FT-2011/00750
|
56 897
|
espèce
|
Facture 6
|
FT-2011/00246
|
14 250
|
2 mois par cheque
|
Facture 7
|
FT-2011/00197
|
150 000
|
6 mois par cheque
|
Facture 8
|
FT-2011/0099
|
120 121
|
100% par virement bancaire
|
Facture 9
|
FT-2011/0036
|
105 000
|
2 mois par cheque
|
Facture 10
|
FT-2011/0074
|
90 455
|
8 mois par cheque
|
2-La collecte des données et l'analyse des
données
La collecte des données a été
réalisée par des recherches documentaires effectuées dans
les différentes bibliothèques de la place et notamment
grâce à la documentation trouvée au cabinet.
Concernant l'analyse des données nous avons
consulté les rapports sur le contrôle interne émis
l'année dernière, ensuite on est passé à l'analyse
de la démarche et des méthodes utilisées dans
l'évaluation du contrôle interne du cycle en question afin de
pouvoir identifié les risques liés au dispositif en place au
seins de l'organisation.
3- L'entretien
Elle consiste en une conversation avec les responsables et
leurs collaborateurs. Il s'agit pour nous de connaître les
différentes étapes du cycle des acquisitions en interrogeant les
différents interlocuteurs sur les moindres détails concernant la
réalisation de leurs tâches respectives.
4- Les questionnaires
Nous avons également préparé des
questionnaires sur le cycle sur la base du manuel de procédure de la
société afin qu'aucune question essentielle ne soit omise.
Ces questionnaires doivent être adaptés à
la taille et à l'activité de l'entreprise. Ils nous permettent
également de savoir si l'entité auditée remplit les
objectifs fondamentaux du contrôle interne.
29
Les questionnaires se trouvent en annexes du
mémoire
30
B- Les difficultés rencontrées
La plus grande difficulté à laquelle on a
été confronté, c'est l'indisponibilité des
informations car le directeur des achats a été en congé
maladie, ce qui fait que les informations qu'on nous fournissait
n'étaient pas pertinentes vu son absence.
Il a fallu attendre 1 mois pour qu'il y ait une
décision de remplacement avec une personne habilitée à
prendre la relève qui va pouvoir nous donner les informations
adéquates afin qu'on puisse continuer notre étude.
Ainsi compte tenu du temps qu'il nous a fallu pour disposer
des informations et ensuite du délai imparti pour le dépôt
du mémoire, nous estimons n'avoir pas été suffisamment
prête à conduite une étude beaucoup plus exhaustive au plan
des données.
Section 2 : Prise de connaissance
Paragraphe 1 : Importance de la prise de connaissance
Afin de répartir la mission d'audit dans le temps,
l'auditeur est amené à faire une prise de connaissance de tous ce
qui est en rapport avec le travail qu'il va établir au sein de la
société.
L'objectif de l'auditeur est de se familiariser avec
l'activité de l'entreprise
en recueillant des informations générales sur
son environnement dans un
premier temps, ensuite il pourra s'informer sur les aspects
techniques,
commerciaux et juridiques tel que :
- La dénomination sociale
- La nationalité ;
- Le siège social ;
- La liste des usines, bureaux des succursales ;
- Le numéro de registre de commerce ;
31
- La forme juridique et capital, date de constitution ;
- L'objet social.
Il s'agit également de connaître les
événements majeurs qui ont jalonné la
vie de l'entreprise durant les cinq dernières
années :
- Augmentation du capital ;
- Diversification des produits ;
- Evolution de son activité (CA, part du
marché...)
- Changement de la forme juridique ;
- Changement de l'équipe dirigeante ;
- Introduction en bourse.
Paragraphe 2: Les méthodes de prise de
connaissance
La prise de connaissance consiste en une conversation avec les
responsables et leurs collaborateurs c'est-à-dire toute personnes
susceptibles d'avoir un rôle dans le déroulement des
opérations de la procédure d'acquisition et de comptabilisation
de biens et services.
L'auditeur doit également procédé
à une analyse documentaire afin de prendre connaissance les rapports
émis par les confrères s'il en existe, pour vérifier s'il
n'y a aucun problème de confidentialité.
Il devrait aussi avoir une idée du manuel de
procédures.
2ème PARTIE
Proposition d'une démarche d'audit et
évaluation
des procédures d'acquisition et comptabilisation
des
biens et services de la société X
32
33
CHAPITRE1 : Proposition d'une démarche d'audit
et travaux effectué
Dans ce chapitre nous allons faire une prise de connaissance
afin de décrire les procédures relatives a l'exécution des
contrats de la société X qui sont : l'expression du besoin, la
demande de pro format ou appel d'offre, le choix des fournisseurs, la
réception et circulation des factures fournisseurs, la réception
des biens et enfin l'entrées des biens durables
Section1 : Proposition d'une démarche d'audit et
descriptions des procédures
Paragraphe 1 : Proposition d'une démarche
d'audit
Afin de mener à bien la mission le cabinet a bien voulu
élaboré une démarche d'audit concernant
l'évaluation des procédures d'acquisitions pour
détecté les anomalie liés au dispositifs mis en place par
l'entité audité. Ainsi la démarche se résume dans
le schéma ci-dessous :
Description du système
Mémorandum ou
Diagramme de circulation
Tests de conformité
(Compréhension du système)
Questionnaire d'analyse des procédures
Première évaluation du système
(Evaluation préliminaire)
Forces théoriques Faiblesses théoriques
Tests de permanence
(Application des points forts)
Points forts appliqués Points forts non
appliqués
FORCES FAIBLESSES
34
Evaluation définitive du contrôle
interne
35
Paragraphe 2 : Description des procédures
A- Expressions du besoin et demande de pro format ou
appel d'offre
1- Expressions du besoin
Le service demandeur exprime son besoin en remplissant une
fiche de demande signée par le demandeur et le chef service. Cette fiche
est envoyée au contrôleur de gestion.
Le contrôleur de gestion reçoit la fiche, puis
vérifie :
- Si le bien durable demandé a été
prévu dans le budget ;
- La disponibilité des ressources sur la ligne
affectée à ces biens ;
- L'opportunité de l'achat.
S'il juge opportun l'achat du bien et qu'il y a suffisamment
de ressources, alors il vise la fiche et la renvoie au chef service demandeur.
Le chef service demandeur transmet la fiche au service achat en gardant une
copie Le chef service achat consulte la liste des fournisseurs agrées et
demande des pro forma ou procède à un appel d'offre selon le
montant des biens à acheter. En aucun cas le chef de service achat ne
demandera une pro forma à un fournisseur qui ne se trouve pas sur la
liste des fournisseurs agrées par la société.
2- Demande de Pro forma ou appel d'offre a) Demande
de Pro forma
Le chef de service écrit des lettres de cotation de
prix aux fournisseurs sélectionnés en demandant de fournir
à la société dans les deux jours suivant la
réception du courrier une facture pro forma avec toutes les
références de la société.
36
Les fournisseurs déposent leur pro forma au
secrétariat du service comptable avec accusé de
réception.
b) Appel d'offre
Si le marché nécessite la rédaction d'un
dossier d'appel d'offre pour une consultation restreinte ; le chef de service
achat se fera aider par le chef service logistique et les techniciens pour la
rédaction du dossier d'appel d'offre. Ce dossier est envoyé aux
fournisseurs sélectionnés toujours sur la liste des fournisseurs
agrées. Un délai raisonnable est donné aux fournisseurs
pour formuler leurs offres.
B- Choix des fournisseurs, réception et
circulation des factures fournisseurs 1-Choix des fournisseurs
a) Les factures pro forma
Les pro forma reçus sont transmis au chef du service
achat. Le chef de service achat fait appel au chef de service demandeur. Les
deux analyses les pro forma et sélectionne le fournisseur le mieux
disant. Un bon de commande est envoyé au fournisseur retenu
accompagné de le pro forma avec délai de livraison
b) les consultations restreintes
- Les dossiers réceptionnés sont transmis au
comité d'analyse composé des chefs de services suivants :
comptabilité, logistique, achat, contrôle de gestion ;
- des Procès Verbaux d'analyse des offres et de
sélection du fournisseur sont rédigés puis signés
par le comité ;
37
- une lettre de notification est envoyée au fournisseur
retenu. Si le marché nécessite un contrat, le contrat est
signé une semaine après la lettre de notification envoyée
au fournisseur.
2. Réception et circulation des factures
fournisseurs
Le standardiste reçoit, enregistre et cachette les
factures dans le registre dédié et les transmets au comptable
;
A la réception de la facture, le comptable vérifie
le type de la facture :
? Les factures des biens durables ; de trésorerie et
d'acompte sont
transmises au comptable des biens durables
? Procède au contrôle arithmétique et
à l'imputation de la facture.
? Attribue une référence à la facture.
- débite le compte de charge par le crédit du
compte fournisseur concerné ;
- procède à la comptabilisation des factures
d'immobilisation dans le respect de la procédure d'entrée
d'immobilisation.
C- Réception des biens et entrées des
biens durables
1- Réception des biens
- Le chef de service logistique réceptionne le bien en
la présence du chef service achat et du chef service demandeur. Un bon
de réception ou de livraison est signé ;
- Le bien livré doit être contrôlés
pour s'assurer de la conformité.
2- Entrée des biens durables
Dès l'entrée d'un bien durable :
- Ouvrir un dossier dès la réception de la copie
du bon de commande ;
38
- Enrichir le dossier avec les informations suivantes au
fur et à mesure qu'il les reçoit :
? le numéro du bon de commande ; ? la désignation
de l'immobilisation ; ? la localisation de l'immobilisation ; ? le bordereau de
livraison visé ; ? le montant hors taxes de la facture.
- la valeur à immobiliser (elle correspond au
coût d'acquisition de l'immobilisation qui comprend, selon les cas, le
coût d'achat de l'immobilisation, les frais accessoires (transport,
droits de douane, divers, amélioration apportée...) ;
- le numéro de compte à débiter ;
- la date de mise en service (elle correspond à la date
du bon de livraison ou du bordereau de réception définitive de
l'immobilisation). Elle doit être fournie expressément par le chef
de département destinataire de l'immobilisation ;
- la durée de vie et la méthode d'amortissement
qui sera appliquée (il s'agit de la durée fiscalement admise
suivant la nature, l'affectation et les modalités d'utilisation de
l'immobilisation concernée. Cette durée de vie détermine
le taux d'amortissement qui sera utilisé pour le calcul de dotation aux
amortissements) ;
- le numéro attribué à l'immobilisation
(chaque entrée d'immobilisation doit être affectée d'un
numéro qui lui est propre ; par ailleurs, les sommes
dépensées pour modifier ou améliorer une immobilisation
déjà existante doivent avoir le même code que
l'immobilisation elle-même). Le nom de l'agent utilisateur ou responsable
de l'immobilisation.
39
Section 2 : Travaux effectués
Paragraphe 1 : Vérification de l'existence du
système (test de conformité)
Apres un bref aperçu sur les procédures
d'acquisition issu du manuel de procédure nous procéderons ainsi
à un test de conformité afin de vérifier l'existence
réel du système.
Cependant nous avons choisit au hasard 3 demandes d'achats qu'on
a suivi de l'émission jusqu'au paiement.
Eléments testé
|
Facture n°00476
|
Facture n°03673
|
Facture n°00019
|
Expression du besoin
|
V'
|
V'
|
V'
|
Vérification de 4 visa
|
V'
|
O
|
O
|
Existence de BC
|
V'
|
V'
|
V'
|
Existence de BL
|
V'
|
V'
|
V'
|
Visa magasinier sur BL
|
V'
|
O
|
V'
|
Fournisseurs agrée
|
V'
|
V'
|
V'
|
Rapprochement Fact/BC/BL
|
O
|
O
|
V'
|
Vérification pré comptabilisation des factures
|
O
|
V'
|
V'
|
Légende
O : représente que l'élément testé
n'est pas retrouvé V' : représente que
l'élément testé est retrouvé BL : bon de
livraison
BC : bon de commande
Fact : facture
40
Suite au test de conformité nous remarquons que :
- la signature ou le visa des 4 personnes habilitées a
donné l'ordre d'achat ne sont pas toujours réunis,
- le rapprochement des factures BC/BL n'est pas
systématique.
En définitif on peut dire que malgré les
anomalies constatés sur ces factures les procédures
décrite sont appliqués
Paragraphe 2 : Evaluation préliminaire
(première évaluation du système)
L'auditeur procède à une première
évaluation du système de contrôle interne qui lui permettra
de dégager les forces théoriques et les faiblesses
théoriques du contrôle interne.
Au cours de notre intervention dans la société,
nous avons analysé les procédures relatives à
l'acquisition et de comptabilisation de biens et services. Cette analyse a
été rendue possible grâce aux entretiens avec les
responsables de la société sur certaines zones d'ombre et au
questionnaire.
Un exemplaire du questionnaire est en annexe du
rapport. Les résultats obtenus sont résumés
comme suit :
Les phases suivantes intéressent les points forts. En
effet, l'auditeur abandonne momentanément les points faibles ; ces
derniers seront examinés ultérieurement lors de l'examen des
comptes.
Ainsi les résultats obtenus suite à
l'évaluation préliminaire sont résumés comme suit
:
Forces théoriques :
- Existence d'une procédure d'achat formalisée
41
- Expression du besoin formalisé par
l'établissement d'une demande
d'achat
- Existence d'un manuel de procédure
- Existence d'un fichier fournisseur
- Existence d'un rapprochement entre BC / BL
- Existence d'une mise en concurrence régulière des
fournisseurs
Faiblesse théoriques
- Absence d'une cartographie des risques ; - Absence d'une charte
de déontologie ;
- Absence d'une vision globale des dépenses d'achats des
biens et services par la société X ;
- Absence d'une mise en concurrence régulière des
fournisseurs ;
- Absence d'une liste formalisée des fournisseurs
interdits ;
- Absence d'un suivi assidu du processus d'achat par les
différents
acteurs intervenant dans son exécution
- Absences d'inventaires inopinés
Chapitre 2 : Contrôle de l'application permanente
des procédures
Section1 : Test de permanence
Dans cette section nous procéderons à un test de
permanence qui ne concerne que les points forts décelés lors de
l'évaluation préliminaire. L'objectif est de s'assurer, de
vérifier que les points forts théoriques sont réellement
appliqués de manière permanente dans la société
audité. Cependant nous avons jugé utile de choisir 20
opérations d'achats qui ont été entièrement
traitées à l'aide des procédures étudiées,
et ensuite avoir la
42
confirmation ou non des points forts théoriques
relevés au cours de l'évaluation préliminaire
Paragraphe 1 : Test sur les DA et test sur l'existence d'un
fichier fournisseur
La vérification de ces points forts doit porter des
éléments de preuve sur l'application des procédures en
vigueur
A- Test sur les demandes d'achats ou les fiche
expression du besoin
Les demandes d'achat sont effectifs après la signature
ou le visa du directeur administratif et financier, le directeur du service
commercial, le responsable des achats et le responsable du magasin
c'est-à-dire des stocks. Ces demandes sont élaborées la
base des fiches de stocks.
Le test s'est effectué sur des demandes d'achats faite
sur le territoire
national.
Nous avons vérifié l'existence des 4 visas ou
signatures des personnes concernées et l'existence de fiche stock.
N°demande d'achat ou Expression du
besoin
|
Existence de fiche
De stock
|
Existence de visa
|
DAF
|
Dr sc
|
RA
|
RS
|
000593
|
|
|
|
|
|
000498
|
|
|
|
|
|
000355
|
O
|
|
|
|
O
|
000466
|
|
|
|
|
|
000713
|
|
|
|
|
|
000024
|
|
|
|
|
|
000035
|
|
|
|
|
|
000428
|
|
|
|
|
|
000078
|
|
|
|
|
|
000387
|
|
|
|
|
|
000758
|
|
|
|
|
|
000948
|
|
|
|
|
|
000001
|
|
|
|
|
|
000234
|
|
|
|
|
|
43
000044
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
00009
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
000237
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
000634
|
O
|
w'
|
w'
|
w'
|
O
|
000050
|
O
|
w'
|
w'
|
w'
|
O
|
000060
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
w'
|
w' : représente que l'élément testé
est retrouvé
O : représente que l'élément testé
n'est pas retrouvé
DAF : directeur administratif et financier
Dr sc : directeur du service commercial
RA : responsable des achats
RS : responsable des stocks
Résumé
Suite au test nous relevons que 3 demandes d'achats sur les 20
ne sont pas signées par le responsable des stocks et ne procède
pas de fiche de stock.
Donc, on peut confirmer que les points forts
décelés lors de l'évaluation préliminaire qui
concernent le test ci-dessus se confirment tous. Cela veut dire que ces points
forts théoriques se vérifient dans la pratique.
B- test sur l'existence d'un fichier fournisseur ou
mise en concurrence des fournisseurs
Nous avons choisit 20 demande d'achats compris entre 33 000 DH
et 150 000 DH afin de vérifier et d'avoir l'assurance quelle on fait
l'objet de mise en concurrence ou sélection des fournisseurs et
consultation du fichier fournisseur.
44
N° demande d'achat ou expression de besoin
|
Montant en dirhams TTC
|
Existence de mise en concurrence ou sélection Frs
|
Existence de fichier Frs
|
000344
|
33 300
|
|
|
000045
|
150 000
|
|
|
000112
|
33 300
|
|
|
000234
|
38000
|
O
|
|
000098
|
58 000
|
|
|
000010
|
41 666
|
|
|
000200
|
61200
|
O
|
|
000749
|
84 000
|
|
|
004475
|
125 80
|
|
|
000545
|
82 000
|
|
|
001001
|
45 000
|
O
|
|
000207
|
71000
|
|
|
000029
|
48000
|
|
|
000411
|
150 000
|
|
|
000010
|
70 000
|
|
|
000011
|
55 000
|
O
|
|
000345
|
105 000
|
|
|
000040
|
56 700
|
|
|
000222
|
466 600
|
|
|
000101
|
83 300
|
|
|
O : représente que l'élément testé
n'est pas retrouvé
ü : représente que l'élément
testé est retrouvé TTC : toute taxe comprise
Frs : fournisseurs
Résumé
- Point fort à l'issu du test
Ce test a permis de nous rassurer que la
société X effectue des achats dans des conditions satisfaisantes
tout en mettant les différents fournisseurs en concurrence car sur les
20 demande d'achat testé on n'a remarqué que 4
45
n'ont pas fait l'objet de mise en concurrence et l'existence
de fichier fournisseur pour toute les demandes.
- Point faible a l'issu du test:
L'inexistence d'une sélection fournisseur pour certaines
transactions. Paragraphe 2 : Test sur les commandes, rapprochement et
mode règlement
Ici nous devrons nous assurer que les bons de commandes sont
élaborés a l'aide des demandes d'achat ou expression de besoin,
qu'il y a eu un rapprochement entre bon de commande et bon de livraison et lors
du règlement s'il ya eu la signature du fournisseur.
Ainsi nous procéderons au test à l'aide de 20
BC accompagnés de leur BL, fiche d'expression de besoin et mode
règlement.
N° bon de commande
|
Existence d'expression du besoin
|
Rapprochement entre BC/BL
|
Mode de règlement
|
|
espèce
|
visa ou cachet FRS
|
00808
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00656
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00761
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00079
|
O
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00987
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00443
|
O
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00907
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00960
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
00403
|
O
|
V'
|
V'
|
V'
|
V'
|
|
46
00101
|
|
|
|
|
00909
|
|
|
|
|
|
00444
|
|
|
|
|
|
00324
|
O
|
|
|
|
|
00202
|
O
|
|
|
|
|
00284
|
O
|
|
|
|
|
00099
|
|
|
|
|
|
00220
|
|
|
|
|
|
00190
|
O
|
|
|
|
|
00301
|
|
|
|
|
|
000211
|
|
|
|
|
|
|
ü : représente que l'élément
testé est retrouvé
O : représente que l'élément testé
n'est pas retrouvé
BC : bon de commande
BL : bon de livraison
Frs : fournisseurs
Résumé :
-Point fort a l'issu du test
Tout les points forts constatés a l'issu de
l'évaluation préliminaire se confirment a l'exception du
lancement de la commande par une expression du besoin mais la
société effectue un rapprochement entre le bon de commande et le
bon de livraison pour avoir la certitude et la conformité des
quantités reçu.
47
- Point faible a l'issu du test
Nous constatons que sept (7) bons de commande n'ont fait l'objet
d'une expression de besoin dans ce genre de situation l'entreprise peut
être confrontée à commander des éléments non
utiles à son exploitation.
Section2 : Imputation comptables des biens et services,
analyses des faiblesses et recommandations
Paragraphe 1 : Imputation comptables des biens et
services
Le tableau suivant récapitule les données
financières sur les acquisitions sélectionnées :
Echantillon sélectionné
|
Prix d'achat
|
Transport de l'immo au siège de la
société
|
Frais
d'installation
|
Total
|
|
Immobilisation1
|
82 000
|
1
|
000
|
6
|
000
|
|
89
|
000
|
Immobilisation 2
|
16 000
|
|
|
|
|
|
16
|
000
|
Immobilisation 3
|
150 000
|
1
|
000
|
10
|
000
|
|
160
|
000
|
Immobilisation 4
|
70 000
|
1
|
200
|
4
|
000
|
|
75
|
200
|
Immobilisation 5
|
51 700
|
|
|
|
|
|
51
|
700
|
Immobilisation 6
|
33 300
|
|
500
|
|
|
|
33
|
800
|
Immobilisation 7
|
61 200
|
|
|
|
|
|
61
|
200
|
Immobilisation 8
|
55 000
|
|
|
|
|
8
|
510
|
089
|
Immobilisation 9
|
42 000
|
|
|
2
|
000
|
|
44
|
000
|
Immobilisation 10
|
105 000
|
1
|
000
|
|
|
|
106
|
000
|
48
Les imputations comptables faites par le comptable dans le
journal d'achat de la société x se présentent comme suit
:
-Exemple d'imputation pour les immobilisations 1,2 et 10 sont
résumé dans le tableau ci-dessous.
Biens
|
Débit
|
Crédit
|
Libellés
|
Montants débit
|
Montants crédit
|
1
|
2332101
|
|
Achat matériel
|
82 000
|
|
233101
|
|
installation matériel
|
6 000
|
|
61425
|
|
Transport matériel
|
1 000
|
|
|
441100
a
|
Fournisseur a
|
|
89 000
|
|
|
|
|
|
|
2
|
2332102
|
|
Achat matériel
|
16 000
|
|
|
441100
b
|
Fournisseur b
|
|
16 000
|
|
|
|
|
|
|
10
|
2332110
|
|
Achat matériel
|
105 000
|
|
61425
|
|
Transport du matériel
|
1 000
|
|
|
441100 j
|
Fournisseur j
|
|
106 000
|
|
|
|
|
|
|
L'analyse des imputations comptables relève que les couts
d'acquisition des biens ne sont pas bien calculés. Il s'agit notamment
de certains biens dont :
- les frais de transport et d'installation liés aux
acquisitions se sont pas intégré dans les couts d'acquisition de
ces biens ;
- Les frais de transport liés aux acquisitions des biens
ne sont pas intégrés dans les coûts d'acquisition de ces
biens
Ainsi nous pouvons dire que les valeurs des acquisitions sont
alors minorées.
Paragraphe 2 : Recommandations
Pour remédier aux différentes insuffisances
relevées au cours de nos travaux de commissariat aux comptes ;
insuffisances relatives aux
49
procédures d'acquisition et de comptabilisations des
biens durables (immobilisations), nous faisons les recommandations suivantes
:
w' Rédiger et diffuser un code de déontologie
à l'ensemble des agents intervenant dans le processus achat ;
w' Etablir une cartographie des risques pour visualiser les
zones à risque élevé, de celles à risque moyen ou
faible ;
w' Demander aux fournisseurs incontournables d'adresser une
demande d'agrément qui leur permettra d'avoir leur nom sur la liste des
fournisseurs agrées ;
w' De bien renseigner la fiche de demande de besoin et le bon
de commande ;
w' D'éviter d'éparpiller les justificatifs des
achats ;
w' De codifier les immobilisations ;
w' De bien calculer le coût d'acquisition des
immobilisations en intégrant tous les coûts relatifs à
l'acquisition du bien ;
La charte de déontologie de la fonction
achat
Les pratiques de corruption étant le plus souvent
observées lors des achats, il est important qu'une charte
déontologique de la fonction achat soit élaborée,
validée puis diffusée auprès du personnel intervenant dans
ledit processus. Tout au long de celui-ci, la charte déontologique de la
fonction achat, destinée aux chargés d'achat, doit décrire
les attitudes et comportements de ces derniers dans l'accomplissement de leur
fonction. Elle définit :
Les règles de comportement à respecter lors de
tout contact avec les fournisseurs,
L'interdiction de rétribution de tierces personnes,
Les règles à suivre au sujet des pratiques
concurrentielles.
50
La cartographie des risques
Pour bien maitriser le fonctionnement du processus achat, la
société X doit élaborer un
mécanisme de gestion des risques applicable à cette tâche.
Il s'agit d'identifier les risques susceptibles d'avoir un impact sur la
réalisation des opérations d'achat, les hiérarchiser en
fonction de leur gravité et de leur probabilité de survenance
(« fort » ; «moyen» ;« faible »). Ensuite les
responsables intervenant dans le processus achat doivent procéder
à leur analyse qui consiste à évaluer la
probabilité de survenance et les effets possibles des risques
identifiés.
51
CONCLUSION
52
Dans toute société et d'une manière
générale, le contrôle interne est un processus mis en place
par la Direction, l'encadrement et le personnel. Il est destiné à
maitriser les risques liés aux opérations et à la gestion
financière. Le contrôle interne a pour but de fournir des outils
de gestion de la politique générale de l'entreprise aux
dirigeants et aussi de donner une information comptable et financière
fiable aux actionnaires. Il en va de même pour le contrôle interne
d'un processus achat.
A ce jour, la société X bien
que disposant déjà d'un dispositif de contrôle interne, est
appelé à examiner les procédures mises en place au niveau
de l'ensemble de ses services et chercher les améliorations à y
apporter. En effet, la mise en place d'un système de contrôle
interne efficace, surtout celui de la fonction achat est de tout point de vue
reconnue comme un préalable au développement des activités
de toute entité.
Au terme de cette étude, nous pouvons tirer plusieurs
enseignements du contrôle interne et plus précisément celui
du processus achat. Nous avons pu décrire sommairement le contrôle
interne en rappelant ses différentes composantes et son rôle. Le
contrôle interne constitue un élément vital de toute
organisation. Il permet à celle-ci de maitriser son comportement et
d'assurer la sécurité de ses membres. Son action est permanente
et continue.
53
Le processus achat, en raison de sa situation en tête de
la chaine logistique de l'entreprise, peut, par ses insuffisances, être
la source de dysfonctionnements sérieux perturbant la plupart des autres
processus de l'entreprise. Ainsi, les entreprises sont alors tenues de mettre
en place et faire évoluer en permanence leur système de
contrôle interne du processus d'achat, pour le rendre plus
sécuritaire pour l'entreprise.
L'étude approfondie des constats et observations
effectués nous ont démontré qu'il ne suffit pas d'avoir
des procédures efficaces, il faut qu'il y ait :
? Une séparation des tâches et le respect des
procédures adoptées et formalisées,
? L'adhésion du personnel concerné et de la
direction aux principes retenus en vue d'instaurer un climat
d'intégrité et de valeurs éthiques,
? Une organisation claire du processus achat, comprise et
diffusée à tous les intervenants dans le processus,
? Des contrôles systématiques ou du moins
périodiques, pour rende le dispositif de contrôle plus dynamique
et adapté.
Tout ceci n'est pas suffisant car un système de
contrôle interne, même conçu et mis en place avec le plus
grand soin possible, deviendra en effet rapidement inefficace s'il reste
immobile et statique alors que l'environnement est, lui, en perpétuelle
mouvance. Le maintien d'un système de contrôle interne efficace
est un processus continu de réévaluation.
54
En définitif, la mise en place d'un système de
contrôle interne efficace de quelque processus que ce soit doit veiller
à un certains nombres de points tels que :
? Créer un environnement de contrôle sein,
? Définir des objectifs,
? Evaluer les risques de ne pas atteindre de tels objectifs,
? Intégrer dans le processus les actions de contrôle
destinées à
minimiser ces risques.
Ce thème nous a permis d'approfondir nos
connaissances sur le contrôle interne de la procédure
d'acquisition et de comptabilisation des biens et services.
55
BIBLIOGRAPHIE
-Pigé BENOIT « Audit et
Contrôle interne 2e édition » ISBN:
9782912647825, ESM Editions, 2001, 217 pages
-Séminaire de technique d'audit animé par
M. SEDEGUI BACHIR Expert comptable DPLE
-Mémoire Soifia Ounswamdin 2004 IAM Burkina Faso
« évaluation du contrôle interne du cycle achat
»
Autre source :
www.google.fr
56
TABLE DES MATIERES
Remerciements . 6
Liste des abréviations 7
Introduction 6-10
1ere Partie : Appréhension par le CAC de
l'environnement
de la société audité et des techniques
d'investigations 11-31
Chapitre1 : L'entreprise auditée et les
rappels théoriques . 12
Section1 : Présentation de la
société X 12
Paragraphe1 : l'Organisation comptable de la
société et le
Système comptable utilisé . 13
A. Organisation comptable de la société
13
B. le système comptable utilisé 13
Paragraphe2 : Les documents comptables
utilisés dans la société 14
A. le Journal
Général........................................................
14-15
B. le Grand
livre................................................................
15
Section2 : Cadre théorique de l'Etude .
15
Paragraphe 1 : Constat et problématique
16
A.
Constat..................................................................
16-19
B.le Problème et les objectifs de la
recherche.................. 17
Paragraphe 2 : Revue de littératures
19
A. Définition de l'audit légale, objectif
fondamental de l'audit 19
1. Définition de l'audit 19
2. Objectifs fondamentaux de l'audit 19
B. Principales étapes de la démarche de
l'auditeur et principe
du contrôle
interne....................................................... 20
1. Principales étapes de la démarche de l'auditeur
. 20
a. la Prise de connaissance générale de
l'entreprise................ 20
b.
57
l'évaluation du contrôle
interne..................................... 21
c. l'examen des comptes et des états
financiers..................... 21-23
2. Définition et principe du contrôle
interne 23
a. quelques définitions de contrôle interne
......................... 23-25
b. les principes du contrôle
interne.................................... 25
Chapitre2 : Cadre méthodologiques et
Prise de connaissance . 26-31
Section1 : Cadre méthodologique . 26
Paragraphe1 : La délimitation du champ
d'application 26
Paragraphe2 : Les techniques d'investigation et
difficultés rencontrées 27
A. Les techniques
d'investigation.......................................... 27
1. l'Echantionnage . 27-28
2. La collecte des données et l'analyse des
données 29
3. L'entretien 29
4. Les questionnaires 29
B. Les difficultés
rencontrées..........................................................
30
Section2 : Prise de connaissance 30
Paragraphe 1 : Importance de la prise de
connaissance . 30-31
Paragraphe 2 : méthodes de prise de
connaissance . 31
2ème Partie : Proposition d'une
démarche d'audit et évaluation des procédures
d'acquisition et comptabilisation
des biens et services de la société X .32..
Chapitre1 : Proposition d'une démarche
d'audit et travaux effectué 33 Section1 :
Proposition d'une démarche d'audit et descriptions
des procédures 33
Paragraphe 1 : Proposition d'une démarche
d'audit 33-34
Paragraphe 2 : Description des procédures
35-38
A. Expression du besoin et demande de proforma ou appel d'offre
35
58
1. Expression du Besoin
|
35
|
2. Demande de proforma ou appel d'offres
|
35
|
a. Demande de
proforma......................................................
|
35
|
b. Appel
d'offres......................................................................
|
36
|
B. Choix des fournisseurs, réception et circulation des
factures
|
36
|
1. Choix des
fournisseurs......................................................
|
36
|
a. Les factures
Proforma............................................................
|
36
|
b. Les consultations
restreintes....................................................
|
36-37
|
|
2. Réception et circulation des factures
fournisseurs..................
|
37
|
C. Réception des biens et entrées des biens
durables
|
37
|
1. Réception des biens
|
37
|
2. Entrée des biens durables
|
37-39
|
Section2 : Travaux effectués .
|
39
|
Paragraphe 1 : vérification de l'existant
du système
(test de conformité) .
|
39-40
|
Paragraphe 2 : Evaluation préliminaire
(première évaluation
du système)
|
40
|
Chapitre2 : Contrôle de l'application
permanente des procédures
|
. 41
|
Section1 : Test de permanence
|
.41-42
|
Paragraphe 1 : Test sur les DA et test sur
l'existence d'un
fichier fournisseur
|
42-45
|
A. Test sur les demandes d'achat ou les fiches d'expression
|
42-43
|
|
B. Test sur l'existence d'un fichier fournisseur 43-44
Paragraphe 2 : Test sur les commandes,
rapprochement
et mode règlement 45-47
Section2 : Imputation comptables des biens et
services et
Recommandations 47-48
59
Paragraphe 1 : Imputation comptables des biens
et services
|
47
|
Paragraphe 2 : Recommandations . ..
|
48-50
|
CONCLUSION
53-5
|
|
Bibliographie
|
55
|
Annexes
|
|
|