Memoire Online - L'émergence du M23 au Nord-Kivu et son impact sur la situation socio-économique des habitants de la ville de Goma

De l'émergence du M23 au Nord - Kivu et son impact sur la situation socio- économique des Habitants de la ville de Goma

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en développement Rural

« Le développement est le nouveau nom de la paix». D'après le Pape PAUL VI.

«Tant que la RDC continuera à figurer à la dernière place dans le classement international de l'indice du développement humain, elle ne pourra connaître de paix durable».

DEDICACE

Ce travail est dédié à nos parents JUAKALY VUSOLO et EPHRASIE KATALIKO pour leur dévouement et soutien matériel, moral et spirituel qu'ils ont manifesté pendant notre parcours académique.

Aux frères et soeurs de la grande famille JUAKALY dont ; Julie, Godelive, Antoinette, FREGATE, Neema, Médiatrice, Audrey, gracia, Nadia, Alphonse, Gloria, Joan, Grace, Bénédiction, Enice, Florance, Baraka, Lucien, Jonathan, Mwamini.

A tous ceux qui nous sont chers, nous leur dédions ce travail. Sans oublié tous nos camarades et corps académique de l'ISDR-GL avec lesquels, nous avons traversé ce moment historique de notre vie scientifique basée sur la formation spéciale et polyvalente en développement.

REMERCIEMENTS

La réalisation du présent travail est aussi le fruit des bienfaits, des services, des sacrifices et des encouragements dont nous avons été sujet de la part de connaissances diverses

Un hommage mérité à Monsieur le chef de travaux KAHINDO NYAHUTWE Deodatus ainsi qu'à notre cher encadreur le C.T Jacques SHARO pour avoir accepté de diriger ce présent travail malgré leurs multiples préoccupations, d'avoir consenti volontairement la direction de notre mémoire afin de lui donner non seulement l'aspect scientifique, mais aussi de créer en nous une véritable ouverture au monde intellectuel.

Nos remerciements s'adressent également aux organisations, personnes physiques, etc. qui soutiennent de prés ou de loin notre formation à l'ISDR-GL telles que, la CEPGL, la CIRGL, le collectif des familles pour le Développement(COFAD), le BEHCOGEN, La COD.DUCO, EAST AFRICAN CONSULTANCY GROUP OF PROJECTS, Afrika-YETU,...pour la grande considération qu'elles accordent à notre formation polyvalente en développement pour le véritable progrès et changement de l'Afrique.

SIGLES ET ABREVIATIONS

v MONUSCO : Mission de l'organisation des nations Unies pour la stabilisation du Congo

INTRODUCTION GENERALE

I.ETAT DELA QUESTION

La question des groupes rebelles dans la partie Est de la République Démocratique du Congo n'est pas une nouveauté du point de vue scientifique. Elle a déjà fait l'objet de plusieurs études par les chercheurs. Nous passons en revue certaines d'entre elles afin d'imprimer une certaine originalité a notre travail. Nous pensons notamment au travail de RUGUBA NIYIBIZI(1) portant sur :

« Impact des conflits armés sur le développement socio- économique dans le territoire de RUTSHURU ».Dans son analyse, l'auteur, renseigne tous les éléments négatifs des guerres connues dans cette partie de la République vis-à-vis de la situation socio-économique chez les habitants telles que : les violences sexuelles, les pillages, les tueries, le déplacement massif des populations, etc. En plus, l'auteur continue son analyse en se basant sur diverses conséquences tout en proposant une solution selon laquelle, l' arrêt les conflits armés par les décision gouvernementales qui constituent la clé dans la délimitation, le contrôle et l'élimination des conflits armés pour faciliter la paix et le progrès dans cette entité de la province du Nord-Kivu.

Les analyses faites par l'auteur sont celles que nous développons dans ce travail. Elles portent sur plusieurs groupes conflits armes alors que notre réflexion est axée sur un seul groupe rebelle qui est le mouvement du 23mars avec tous ses effets sur la situation socio-économique des habitants de la ville de GOMA.

En terme de relation, notre réflexion à des rapports avec le travail antérieur dans la mesure ou il traite des conséquences de conflits armés au Nord-Kivu même si notre attention est focalisée sur les conséquences socio-économiques de la présence du M23 dans la ville de GOMA et ses environs.

« les conflits armés et leurs impacts sur la dégradation de l'écosystème du parc National de Virunga.cas de RUMANGABO ».celui-ci s'est plus focalisé sur l'énumération des conflits armés qui ont déjà existé dans cette entité du Nord-Kivu et qui ont plus accentués la dégradation de l'écosystème dans la partie Sud du parc de Virunga D'où, il a propose une solution sous forme d'un projet intitulé : création d'une structure de Gestion du site dit « CONVERGENCE pour LA CONSERVATION ET LE DEVELOPPEMENT »,CO.C.D en sigle. C'est pour quoi l'auteur s'est plus basé sur l'aspect environnemental qui a été longtemps détruit par la guerre en répétition dans la partie Est de la RDC^1(*).

Dans cette revue de littérature nous faisons allusion également au mémoire de :

KASHONYAMIROMBI LUSENGE Willy sur «les conflits armés au Nord-Kivu et ses dérivées, cas du territoire de RUTSHURU et MASISI ».Il a analysé systématiquement les origines lointaines des différents conflits qui ont caractérisé l'année1996 et freine le progrès de la partie EST de la RDC. En plus, il a proposé une solution allant dans le sens de retour des FDLR dans leur pays d'origine, respect des accords internes entre le gouvernement de la RDC et les rebelles qui persistent. En suite, l'auteur supplie la communauté internationale de bien pensé a la situation dite humaine en Afrique afin que les droits humains soient respectés partout au monde^1(*)

En plus de chercheurs précités, le programme national de désarment, Démobilisation et réinsertion de notre pays la RDC (PNDDR-RDC) à mis au point des stratégies générales de désarmement, de démobilisation, et réinsertion socio-économique des concernés afin d'instaurer une paix durable et favorable au développement socio-économique des toutes les familles congolaises en général et celles de la partie Est en particulier pour la restauration totale de la dignité de tout homme et de tout l'homme à travers toute la partie secouée par les conflits armés en répétition^2(*)

Par ailleurs, les observateurs et organismes internationaux tel que Amnistie internationale, solidarité internationale...Ont sollicité les nations Unies dans la restauration de la paix tout et minimisant les crimes graves commis contre l'humanité dans la partie Est de la RDC enfin de faciliter le processus de développement des régions des grands lacs en général et de la RDC en particulier^3(*)

Pour le journaliste international Jean-Philippe Rémy, dans son rapport d'analyse de la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC, les conflits connus en RDC constituent une véritable chaîne des conséquences graves contre le respect des droits de l'homme telles que violences sexuelles, le déplacement massif des populations avec toutes ses dérivées, le chômage, l'esprit de guerre et criminel chez les habitants, des massacres, des vols, etc. Comme solution, Jean-Philippe Rémy pense que tout ce qui se passe en RDC dans sa partie Est doit être bien maitrisé par les nations Unies et la communauté internationale dont la RDC fait parti. C'est pourquoi ces derniers devront terminer avec tous les moyens nécessaires ces mouvements rebelles en répétition créées dans la partie de la RDC^4(*).

Enfin, partant de l'analyse des travaux de recherche antérieure, notre travail est axé sur la présence du M23 comme groupe rebelle récemment crée dans la province du Nord-Kivu et ses conséquences socio-économiques dans la ville de GOMA.

La présence des groupes rebelles au Nord-Kivu, dans la République Démocratique du Congo a des effets négatifs sur la population vivant dans la zone occupée par ces derniers et des véritables avantages pour les initiateurs et ceux qui les soutiennent^5(*).

D'une part, la présence des groupes armés dans cette province est justifiée par la mauvaise administration locale des ressources naturelles, la corruption et la mauvaise application des textes légaux , traitant des conventions et accords entre gouvernement et certains groupes armes, la mauvaise exploitation des accords et conventions du gouvernement de la RDC et des groupes armés, l'ignorance, la xénophobie ,la jalousie, la mauvaise politique internationale dans la recherche de la paix, de ses intérêts internationaux ,la mauvaise politique régionale dans la sécurité, surveillance Commune et solide des frontières qui entourent et découpent. D'autre part, la présence des groupes rebelles étrangers dans la partie Est de la RDC tel que les FDLR.LRA, FNL....

Ainsi que les groupes d'autodéfense connus sous le nom MAIMAI qui ne cessent de naitre et qui dépassent les limites tout en utilisant les armes illégalement afin d'imposer certaines taxes aux populations qui vivent dans la région qu'ils occupent et ses environs, les intérêts régionaux sont aussi à la base d'une insécurité et déstabilisation de la partie Est de la RDC^6(*).

La RDC étant l'un des pays victimes des guerres en répétition dans sa partie Est, plus précisément dans les provinces : Nord-Kivu, Sud-Kivu, orientale et une partie du Katanga ainsi cette situation causée par diverses raisons citées, elle occasionne des pertes humaines et matérielles importantes, l'insuffisance de la production agricole, la multiplication des maladies, des bandits, ... la prolifération des autres groupes dans des villages, la complication de la vie sociale et économique, le chômage ,les déplacement massifs de la population avec toutes ces conséquences ,la fuite de cerveau ....bref, les guerres en répétition connues dans cette partie du pays contribuent au sous développement de la République Démocratique du Congo^7(*).

C'est pourquoi la solution proposée pour éliminer et réduire la présence des groupes armés dans la province du Nord-Kivu en général et du mouvement du 23 mars en particulier, nécessite une bonne et véritable combinaison d'efforts locaux, nationaux régionaux et internationaux car la paix est au profit de tous, et pour faire la paix à l'Est de la RDC afin, les solutions suivantes peuvent être adoptées :

Ø La création d'emplois capables de couvrir les besoins des employés dans les entités environnants les zones hébergeant les rebelles ;

Ø La bonne application et le respect des accords existant entre les parties prenantes, notamment, les groupes armés et le gouvernement de la RDC.

Ø L'amélioration de la vie sociale et économique dans les villes, cités et villages dans la partie Est de la RDC

Ø La bonne application de la politique régionale ou internationale dans la recherche des intérêts particuliers et surtout dans le respect des droits de l'homme

Ø Le contrôle total des frontières de la RDC avec ses voisins ainsi que la prévention des conflits coutumiers, tribaux, familiaux, locaux, nationaux ou internationaux. Dans le contexte actuel où le M23 déstabilise les échanges socio-économiques de la province du Nord-Kivu et bloque le processus de développement prévu par le gouvernement de la RDC ainsi que ses partenaires en développement.

1. Quel est l'impact du M23 sur la situation socio-économique des habitants de Goma ?

03. HYPOTHESES DU TRAVAIL

Selon Roger CHIBENDA, l'hypothèse est un essai d'explication ou une solution provisoire non encore vérifiée par le problème posé. En d'autres termes, c'est un énonce d'une relation de cause à effet sous une forme permettant une vérification ou une affirmation provisoire en rapport avec la Problématique^8(*)

1. La présence du M23 au Nord -Kivu est justifiée par le non application totale des accords du 23 mars dans la ville de Goma, sa présence peut être justifiée par la recherche du pouvoir, les intérêts étrangers, l'exploitation minière, le règlement des comptes, le chômage et l'esprit de banditisme.

2. l'impact du M23 sur la situation socio-économique des habitants de Goma est justifié par l'occupation des territoires qui communiquent directement avec Ouganda et Goma ou les habitants s'approvisionnent en produits divers. Cela entraine, le déplacement massif des familles pour la ville de GOMA, l'augmentation des taxes aux produits traversant la route nationale numero4. La concentration des familles qui ont abandonnées leurs milieux à Goma, le pillage des biens habitants à Goma pendant l'occupation du M23, la hausse des prix des produits divers,....

3. Pour mettre fin au M23 au Nord-Kivu en tant que technicien forme pour le développement, nous devons :

§ Accompagner la population dans les projets économiques qui peuvent créer l'emploi capable de satisfaire les besoins essentiels pour les initiateurs ainsi que chez la population de la province en général.

§ Sensibiliser les habitants sur la paix après l'emploi, car elle est une force sur le changement positif dans la reconstruction et la pacification de la RDC en général et de la province du Nord-Kivu en particulier.

§ Rappeler le gouvernement sur le rôle qu'il doit jouer vis-à-vis du principe de la protection et sécurité de l'intégrité territoriale (options : militaire et politique).

04. OBJECTIFS DU TRAVAIL

A. Objectif Global

Globalement ce travail veut identifier les véritables causes et conséquences des groupes armés présentement actif au Nord-Kivu, surtout le M23 ainsi que la transformation de ces derniers en groupes actifs au développement socio-économique, durable et authentique de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de GOMA en particulier.

B. Objectifs spécifiques

· Inventorier quelques effets sociaux et économiques dus par la présence du M23 au Nord-Kivu sur les habitants de GOMA.

· Proposer des pistes de solution durable et adaptée a la pacification et au développement de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier.

05. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Choix de ce sujet a été déterminé d'une part, par notre esprit de contribuer au développement de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier qui sont menacés par la présence des groupes armés et d'autre part, par la capacité scientifique d'apporter des stratégies de pacification et capables de donner une belle image dans le développement authentique de la province du Nord-Kivu même dans toute la République Démocratique du Congo.

06. DELIMITATION SPATIALE, TEMPORELLE ET DANS LA MATIERE

Notre travail couvre la ville de Goma. Il traite de la présence du M23 au Nord-Kivu et son impact sur la situation socio-économique des habitants de la ville de Goma.

Goma est une ville située au nord par le territoire de NYIRAGONGO, au Sud par le lac KIVU, à l'Est par la République Rwandaise. Et à l'ouest par le territoire de MASISI.

Nos recherches portant de l'année 2012, en Avril et mai, l'année pendant laquelle nous avons observés les déplacements massif des familles en provenance de MASISI, RUTSHURU vers la ville de Goma qui à son tour ont contribué à la hausse de la vie socio-économique jusqu'aujourd'hui c'est a dire cette Anne 2013.

Partant de notre formation en développement, notre sujet ne pas éloigné de la matière enseignée à l'ISDR-GL tel que le cours d'analyse socio-économique de développement ou se situe même le fondement de notre sujet à part d'autres cours tels que : planification, développement communautaire et tous les cours d'option en Gestion des entreprises de développement, malheureusement ce sont des leçons qui ne peuvent pas s'appliquer dans une zone de guerre car tout développement qui se veut responsable doit contribuer au bien être de tout homme et de tout l'homme dans un environnement bien pacifié.

07. SUBDIVISION DU TRAVAIL

A part la partie introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres :

Le premier porte sur le cadre théorique et comprend la définition des concepts, la description du milieu d'étude et les généralités sur le sujet.

Le deuxième est axé sur la présentation et interprétation des résultats d'enquête,

Alors que le dernier renseigne sur la proposition des stratégies pour solutionner le problème traité.

CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE

Partant de notre sujet intitulé « la présence du M23 au Nord-Kivu et son impact sur la situation socio-économique des habitants de la ville de Goma.», nous allons définir et éclaircir certains concepts clés et importants dans la facilitation d'une véritable compréhension de notre sujet ci-haut cité.

La présence des groupes armés : d'après le Docteur ABDOULAH JASSBI, est toute existence et résistance d'un groupe d'individus détenant les armes pour des raisons bien précises.^9(*)

Le groupe : est un ensemble des personnes au sens large mais dans le contexte du sujet, un groupe désigne un ensemble des personnes qui partagent les même opinions, la même idéologie, les mêmes activités dans un but bien déterminé. C'est pourquoi ces rebelles ce sont constitués en groupe pour bien revendiquer certains éléments de la part du gouvernement de la RDC sous la nomination du M23.

a. Un rebelle ; est un individu qui refuse d'obéir à l'autorité ou à un ordre

c. la rébellion ; est un ensemble des rebelles ou ensemble d'individu refusant d'obéir à l'autorité suite à certaines questions jugées importantes par le groupe composant ces derniers.

d. L'impact ; est un effet produit par quelque chose, un fait, un événement, une action ... qui peut être direct ou indirect cela dans une entité bien déterminée et à des cibles bien précis. En plus, l'impact peut être positif ou négatif

e. Une situation ; est un état ou un positionnement d'une personne ou d'une chose, qui peut être analysée dans le temps ou dans le contexte relatif aux circonstances.

f. Social c.à.d. qui cadre et concerne la société, d'après ses relations, son mode de vie, ses conditions générales dans la vie normalement reconnue.^10(*)

I.2.PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : La ville de GOMA

I.2.1 HISTORIQUE

Le nom de la ville tire son origine de la déformation (dénomination) du mot « NGOMA » qui signifie tambour, dans la plupart de langues bantoues. Selon la légende du terrain, le bruit du Nyiragongo en éruption résonnait à la manière d'un tambour.

Le tout premier village fut baptisé par les autochtones du mot de (NGOMA) qui signifie en Kinyarwanda le symbole de règne de la dynastie.

Selon la même légende, le premier village fut engloutit par les laves du volcan Nyiragongo. La population a dû fuir pour aller créer des nouveaux villages dont l'un MUTIRI, l'actuel MUNIGI au pied du volcan et l'autre MATCHA actuel SAKE et par la suite le troisième NGOMA devenu GOMA d'aujourd'hui. L'origine de la ville de Goma comme agglomération se situe vers les années 1900 (Rapport annuel de la ville de Goma, exercice ,2007).

En 1908 il fut fondé un poste colonial belge de Goma en face du poste colonial Allemand de Gisenyi pour des raisons militaires, stratégiques et plus part sera institué comme un office d'Etat Civil.

Vers 1912 le pouvoir Colonial aménage un champ de la société de chemin de fer par les travailleurs. Ce même champ accueille les fonctionnaires affectés aux travaux de construction du port public de Goma vers 1930, au compte de l'office de transport colonial « OTRACO ».

D'autres entreprises s'implantèrent et attirèrent de milliers des ruraux et des travailleurs rémunérés de comité national du Kivu (CNKI). Le CNK a beaucoup contribué à la naissance de ville de Goma en synergie avec l'OTRACO.

En 1932, Goma abutait un service du parquet de grande instance. En 1948 le CNK s'attache à l'aménagement du site ainsi une compagnie immobilière venait de naître et qui était chargée de céder des terrains aux colons du NK.

Parmi les immeubles publics de l'époque, on peut citer le bâtiment abritant l'ancienne école royale, l'actuel INSTIGO et l'EPAIGO, Ecole d'application de l'Ecole de l'Institut de Goma.

L'E.P. KYESHERO fut la première école réservée aux noirs, le 18 septembre 1957. Goma fut institué comme une agglomération extra coutumière ainsi ,FERUZI devint le premier chef de cité de 8600habitants.

Le 14 Août 1962, Goma devient le chef lieu de la province du Nord Kivu dont le premier gouverneur Benezeth MOULEY BUTINDA.

En 1988 Goma redevient encore le chef-lieu du district du Nord Kivu, créé par les ordonnances n° 88-031 du 20 juillet 1988 et celle n° 88/1976 du 15 novembre 1988. Mais suite à la contestation des territoires de Goma et de Rutshuru, les organes délibérant et exécutif fonctionneront à Kirotshe puis Sake, Denis PALUKU assumera alors l'intérim du gouverneur à l'absence du titulaire et deviendra plus tard gouverneur en 1965.

Cette province issue du découpage de l'ancien Kivu en trois provinces à savoir le Sud-Kivu avec comme chef-lieu, le Maniema avec Kindu comme chef-lieu et le Nord-Kivu avec Goma comme chef-lieu.

I.2.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE

a) Limites territoriales

Par l'ordonnance lois n°88-178 du 22 Mai 1988 fixant le nombre, la dénomination et la délimitation des communes de la ville ainsi que leurs quartiers, la ville de Goma est limitée :

b. Coordonnée géographique (latitude, longitude)

1.2.3 LOCALISATION

Sa localisation dans les hautes terres orientales où elle jouit d'un climat doux à proximité de l'Ouganda et du Rwanda, la chaîne de Virunga avec le parc, le lac Kivu font de cette ville un véritable site touristique mais aussi un point de convergence qui attire beaucoup de gens même ceux venant de l'extérieur.

1.2.4 CLIMAT ET RELIEF

A. Climat

Le climat de la ville de Goma est du type tempéré tropical à tendance humide de part son altitude de 1461,80 à 1500m dans l'enceinte de la chaîne des montagnes volcaniques des Virunga et baigné par le lac Kivu. La température moyenne annuelle s'élève à 20,5°C et la hauteur des précipitations annuelles s'élève à 1.500mm². (Rapport annuel sur l'administration des territoires et décentralisation de la ville de Goma 2011).

B. Relief

La configuration du relief ne présente pas beaucoup des particularités, elle se penche dans une allure plate constituée d'une plaine de laves volcaniques légèrement incline vers le lac Kivu. Cette plaine est limitée au Sud-est par une colline appelée « mont Goma » qui apparut lors d'une éruption lacustre volcanique très ancienne. Le Mont Goma est donc le volcan éteint dont le cratère se situe au niveau du port public de Goma. Une ville quasiment couverte par la lave, son sol est volcanique, seule une petite partie du sol est légèrement sablonneuse. Son altitude culmine à environ 1500m, la plaine est aussi limitée à l'Ouest par les collines du lac vert.

C. Données géographiques

1.2.5. SOL ET SOUS SOL

a. La nature du sol

La ville de Goma est quasi entièrement couverte par le sol volcanique et une petite partie un sol légèrement sablonneux. C'est un sol squelettique car le basalte afflue partout à très faible profondeur.

b. Le relief du Sol

La surface du sol est plus au moins plane dans certaines parties. Néanmoins on y trouve quelques collines : Mont Goma, Mont Ndosho, Mont Mugunga, Mont Busara.

c. Renseignement sur le sol

c. Le kilométrage des routes vitales

- De la petite barrière à la limite avec le territoire de Masisi (Quartier Mugunga : 14,5Km)

1.2.6 VEGETATION DOMINANTE

Goma étant un prolongement du parc national de Virunga, la végétation est du type savane parsemée buissons.

A celle-ci s'ajoute une végétation artificielle constituée d'arbres plantés par des propriétaires des différentes parcelles dans le souci de décorer et d'adoucir la température de leur petit milieu.

1.2.7 HYDROGRAPHIE

La ville de Goma est soignée dans la partie sud par le lac Kivu et à l'Ouest il existe deux petits lacs : lac vert à Mugunga et lac noir à Buhimba.

L'eau constitue une ressource rare pour cette ville en densité géante et croissante à démographie galopante. Le seul réservoir d'eau pour les habitants de la ville est les lac Kivu exploité par la REGIDESO dont les installations connaissent des coupures intempestives suite à l'insuffisance de l'énergie électrique. La population à ce moment est obligée de danger au point de vue sanitaire.

Pour cela signalons que le lac relie la ville de Goma à celle de Bukavu par le transport de Bukavu

1.2.8 ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF

1.2.8.1 Division et subdivision administrative

Conformément à l'ordonnance loi n°48-127 du 22 Mai 1989 fixant le nombre de nomination et de limitation des communes dans la ville de Goma ainsi que leurs quartiers. La ville de Goma comprend deux communes et 18 Communes à savoir :

L'existence de ces 18 quartiers explique pour résoudre l'épineux problème de surpopulation de base, leurs administrés est de bien assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. C'est ainsi que l'autorité provincial chef de l'exécutif du NORD-KIVU à signé en date du 11 Novembre 1998 l'arrêté n°01/085/CAB/GP-NK/98 portant création des quartiers de faits dans la ville de Goma. C'est arrêté à sanction le découpage des quartiers de la manière suivante :

Le quartier Mabanga a été scindé en deux quartiers : MABANGA NORD ET MABANGA SUD.

L'autorité provincial a pris un autre arrêt n°10/037/CAB/GP-NK/98 portant création d'un nouveau quartier dans la ville de Goma particulièrement dans la commune de Karisimbi celui de Bujovu constitué de cellule de Byahi et Tyazo qui dépendaient respectivement du quartier Majengo et Virunga.

1.2.8.2 Succession des différentes autorités dans la ville de Goma

Depuis sa création, la ville de Goma a été dirigée par les différentes personnalités qui se sont succédé de la manière suivante :

1.2.9. ASPECT DEMOGRAPHIQUE

Goma est une ville de la RDC qui connaît une croissance démographique trop accélérée. Cette croissance intervient suite aux différents mouvements qu'effectue sa population. Ces mouvements entraînent une modification de son effectif et de sa structure.

La concentration de la population devient de plus importante suite à l'exode rural en grande ampleur dont les causes principales sont les guerres interethniques et de libération. Celle de s'abriter contre les différentes tracasseries la déstabilisation, le pillage, le chômage, les tueries qui s'enregistrent au jour au lendemain dans les milieux ruraux.

Actuellement la population de la ville de Goma est composée en grande partie par les tribus autochtones de la province à savoir : les Nande, les Nyanga, Hunde, Hutu, Tembo, Shi, Kano, Tutsi

TABLEAU SYNOPTIQUE DE RECENSEMENT DE LA POPULATION CONGOLAISE, ETRANGERE NON REFUGIER ET ETRANGER REFUGIER PAR COMMUNE DE LA VILLE DE GOMA POUR L'ANNEE 2012
Tableau N° VI
SBD. ADMINISTRAT		POPULATION CONGOLAISE										POP.ENT.NON REF										POP. EN REF										TOTAL POPULATION
COMMUNE-GOMA		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT
Q. LES VOLCANS		4033		3923		3085		3203		14244		538		108		66		13		725												4571		4031		3151		3216		14969
Q. MIKENO		6981		6916		8751		8935		31583		9		10		14		15		48												6990		6926		8765		8950		31631
Q. MAPENDO		9501		10789		11555		12305		44150		9		10		14		15		48												9510		10799		11569		12320		44198
Q. KATINDO		7196		6202		7714		8358		29470		15		20		9		17		61				4		7		10		21		7211		6226		7730		8385		29552
Q. HIMBI		10862		11130		10909		11509		44410		7		9		1				17												10869		11139		10910		11509		44427
Q. KYESHERO		10646		10100		16852		17125		54723		153		14		3				170												10799		10114		16855		17125		54893
Q. LAC VERT		1123		1402		2324		2377		7226		21		5		4		7		37												1144		1407		2328		2384		7263
TOTAL GOMA		50342		50462		61190		63812		225806		752		176		111		67		1106				4		7		10		21		51094		50642		61308		63889		226933
COMMUNE-KARISIMBI		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT
Q. MURARA		6906		7090		10055		11131		35182		6		1						7												6912		7091		10055		11131		35189
Q. KAHEMBE		4130		5095		7055		9498		25778		6		5				5		16												4136		5100		7055		9503		25794
Q. MAJENGO		10828		12302		14717		15793		53640		1		1		2		2		6												10829		12303		14719		15795		53646
Q. VIRUNGA		3012		3253		3030		5279		14574										0												3012		3253		3030		5279		14574
Q. MABANGA NORD		6995		8675		10090		13570		39330		7		5		1				13												7002		8680		10091		13570		39343
Q. MABANGA SUD		20109		29005		17761		18915		85790		14		7		10		9		40												20123		29012		17771		18924		85830
Q. KASIKA		10000		10677		13225		13728		47630		1		4		5		9		19												10001		10681		13230		13737		47649
Q. KATOYI		12042		13139		17499		19150		61830		3		5		3		3		14												12045		13144		17502		19153		61844
Q. NDOSHO		9634		10441		18814		20413		59302						3		1		4												9634		10441		18817		20414		59306
Q. MUGUNGA		2571		3241		5147		5680		16639										0												2571		3241		5147		5680		16639
Q. BUJOVU		3535		3602		6094		7064		20295		19		44		77		97		237												3554		3646		6171		7161		20532
TOTAL KARISIMBI		89762		106520		123487		140221		459990		57		72		101		126		356												89819		106592		123588		140347		460346
TOTAL VILLE DE GOMA		140104		156982		184677		204033		685796		809		248		212		193		1462				4		7		10		21		140913		157234		184896		204236		687279
Tableau N° VII PAR COMMUNE DE LA VILLE DE GOMA POUR L'ANNEE 2011
	GROUPE D'AGE		POPULATION CONGOLAISE										POP.ENT.NON REF										POP. EN REF										TOTAL POPULATION
			H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT		H		F		GA		FI		TOT
De 0 à 1an							43349		47642		90991						47		48		95																43396		47690		91086
De 1 à 4ans							38890		42538		81428						50		43		93						1		3		4						38941		42584		81525
De 5 à 9ans							41603		44270		85873						42		44		86						2		2		4						41647		44316		85963
De 10 à 14ans							33000		36838		69838						38		33		71						1		3		4						33039		36874		69913
De 15 à 19ans							27835		32645		60480						35		25		60						3		2		5						27873		32672		60545
De 20 à 24ans			29368		32632						62000		95		32						127										0		29463		32664						62127
De 25 à 29ans			22789		22399						45188		77		29						106				2						2		22866		22430						45296
De 30 à 34ans			15897		17444						33341		73		28						101				1						1		15970		17473						33443
De 35 à 39ans			13307		15607						28914		99		35						134				1						1		13406		15643						29049
De 40 à 44ans			11686		15047						26733		67		22						89										0		11753		15069						26822
De 45 à 49ans			10273		12901						23174		71		22						93										0		10344		12923						23267
De 50 à 54ans			8768		10375						19143		61		18						79										0		8829		10393						19222
De 55 à 59ans			8295		8561						16856		45		17						62										0		8340		8578						16918
De 60 à 64ans			7449		9497						16946		41		19						60										0		7490		9516						17006
De 65 à 69ans			6214		7059						13273		43		6						49										0		6257		7065						13322
De 70 à 74ans			2512		3253						5765		45		10						55										0		2557		3263						5820
De 75 à 79ans			1535		1735						3270		43		6						49										0		1578		1741						3319
De 80 à 84ans			1240		1440						2680		43		4						47										0		1283		1444						2727
De 85 à 89ans			444		632						1076		6								6										0		450		632						1082
De 90 à 94ans			261								261										0										0		261		0						261
De 95 à 99ans			71								71										0										0		71		0						71
De 100 et plus											0										0										0										0
Total			140109		158582		184677		203933		687301		809		248		212		193		1462				4		7		10		21		140918		158834		184896		204136		688784

a. La population de Goma est majoritairement jeune car les garçons et les filles représentent la population. Les étrangers quant à eux, nous remarquons qu'il y a des réfugiées et des non réfugiées ; ceci s'explique par la population de l'hospitalité et du bon voisinage qu'adopte notre pays.

1.2.9.3. ASPECT SOCIO CULTUREL

1.4.1 Aspect social

La ville de Goma regorge des écoles tout publiques que privées ou communautaires de niveau maternel, primaire et secondaire.

A. ECOLES PRIMAIRES ET SECONDAIRES

En plus des écoles, Goma connait aussi la présence de beaucoup des centres d'alphabétisation d'apprentissage des métiers et des langues ente autre :

Les enfants abandonnés ou enfants de la rue sont au nombre de 1381 enfants enregistrés à l'année 2008 et ramené dans le centre de KINYOGOTE.

Au cours de ces dernières années, le nombre d'écoles s'est accru au niveau de l'enseignement primaire, secondaire et ce sont des écoles en majorité privées communément appelé « Complexes Scolaires ».

· Plusieurs maisons de formation médicale et sanitaire implantés un peu partout dans la ville de Goma contribuent à l'amélioration des conditions sanitaires de la population.

· Des centres hospitaliers de références : CBCA Ndosho, Virunga, et Charité Maternelle.

· Des centres nutritionnels : celui de Birere, Notre Dame d'Afrique et Mugunga etc.

1.2.9.3 Aspect culturel

a. La religion

Les différentes confessions religieuses les plus pratiquées dans la ville de Goma sont les catholiques, les protestants, les musulmans, les kimbanguistes et un amalgame des sectes et réveille dans tous les quartiers de la ville.

b. Sports et Loisirs

La jeunesse de Goma se donne à pratiquer les différents sports notamment : le football, le volley-ball, le tennis, la boxe, le judo, l'acrobatie : les infrastructures sportives sont insuffisantes et mal aménagées.

Quant aux loisirs, on observe un déficit d'organisation des activités culturelles et détentes pouvant être utiles pour une population stressée ou encore traumatisée par l'état d'insécurité, les catastrophes naturelles et la mauvaise gouvernance.

Toute mosaïque de groupes culturels du Nord Kivu est représentée dans la ville de Goma, l'on peut citer les Nande, les Hutu, les Nyanga, les Kusu, les Kana, les Kumu, les Tembo, les Hunde et les Shi. La colonisation de ces groupes est symbolisée par l'organisation du ballet interculturel ayant son siège à Goma.

Ces groupes pourraient avantageusement offrir une opportunité touristique qui attirerait des curieux étrangers en séjour à Goma. Le ballet interculturel est toujours présent lors des manifestations foraines et autres festivals culturels, il agrémente chaque année, depuis 2007 la foire touristique de Goma (FOTOGO) organisé par l'Office National du Tourisme (ONT). Dernièrement le groupe s'est exhibé à la foire agricole de Goma par le prix FAGOP en sigle.

Tableau N° XIX : Les groupes culturels et traditionnels des ethnies présentes à Goma

Source : PALUKU VASANGAVOLO, le Nord-Kivu culturel en poche 3^ème édition CEREV 1996 p. 5

c. L'habitant

Généralement les maisons d'habitation dans les quartiers populaires sont en planches et d'autres parfois en banches. Dans le centre ville et le quartier comme HIMBI des volcans, les constructions sont en matériaux sont semi-durables ou durables.

S'agissant des installations hygiéniques comme les poubelles dans la ville elles n'existent presque pas.

Les constructions anarchiques battent le record dans certains quartiers de la ville.

Nous citons en titre exemplatif le quartier KASIKA, MABANGA, MAPENDO, MUGUNGA, BUJOVU...

1.2.10. ASPECT ECONOMIQUE

Selon le petit Larousse illustré 2007 l'économie signifie l'ensemble des activités d'une collectivité humaine relative à la production, la distribution et la consommation des richesses. Ainsi l'activité économique est subdivisée en trois secteurs à savoir : le secteur primaire, le secteur secondaire, le secteur tertiaire dont le délai pour chacun sera donné dans des domaines qui suivent.

A. Le secteur primaire

La ville de Goma offre une terre volcanique qui est favorisée à l'agriculture. C'est pour cela que nous constatons que les parcelles sont parsemées des petits jardins potagers dont les produits interviennent dans l'alimentation des ménages. Cependant, malgré la présence des petits champs ou jardins potagers éparpillés dans la ville de Goma, cette dernière s'approvisionne en produits vivriers à partir des territoires voisins notamment le Nyiragongo, Rutshuru, Masisi, Minova et même dans la ville voisinage de Gisenyi au Rwanda qui dépend également en partie de la province du Nord-Kivu surtout pour l'approvisionnement en banane et haricot.

Quant à l'élevage celui qui est grandement pratiqué à Goma est l'élevage des poules qui a connu une promotion grâce à certaines maisons oeuvrant dans ce domaine.

La position de la ville de Goma au bord du lac Kivu avait en principe la pratique de la pêche artisanale. Elle n'est pas suffisante pour couvrir les besoins de la population en poisson. Le lac Kivu est peu poissonneux suite à la présence de gaz méthane.

Le lac approvisionne tant soit peu la population de Goma en fretins communément appelés SAMBAZA. Cette espèce de poisson s'en acclimate à l'effet du gaz et constitue le grand stock du lac Kivu pour répondre aux besoins de la population de Goma. La ville est ravitaillée par de poissons provenant de Vitshumbi, Nyakakoma qui sont des pêcheries du lac Edouard et de l'Ouganda.

B. L'industrie et commerce

La ville de Goma compte quelques entreprises industrielles de transformation dont :

- Alpha-Shoes, MaizeKing, Plastigo : la transformation des plastiques pour les babouches et les objets en plastiques comme le PVS.

- SNEL : Société nationale d'Electricité pour l'approvisionnement en énergie électrique produite par la centrale RUZIZI1 et 2 à Bukavu.

Goma a tout pour le commerce, des magasins, des boutiques, des alimentations, des super marchés, des dépôts pharmaceutiques, des kiosques sur le long de la route, rues ou avenues. Nous trouvons trois principaux : il y a le marché central de Virunga, le marché de Kahembe de celui d'Alanine. Sans oublier des hangars de vente des chaussures usagées à Katindo, à Birere et côté de l'ONC. Nous trouvons également différentes entreprises commerciales, hôtels, restaurants et bars, compagnies de transport aérien, lacustre et terrestre, société de télécommunication, des banques et coopératives.

C. Le commerce et le tourisme

Le commerce est l'activité principale pratiquée dans la ville de Goma. Il s'effectue dans les deux secteurs : formel et informel. Cette activité est favorisée par l'emplacement de l'aéroport international de Goma qui facilite le trafic entre Goma et d'autres villes du pays et même de l'étranger.

On peut ajouter à cela l'implantation de la ville de Goma géographiquement par rapport à la République Rwandaise et à l'Ouganda. A part les grands commerçants faisant des trafics très importants l'implantation stratégique de la ville de Goma favorise régulièrement l'arrivée des touristes qui à leur tour achètent des oeuvres d'art de la sculpture produit généralement par les personnes âgées de la ville de Goma et ses environs.

D.Transport et communication

Ce dernier est assuré par les bateaux qui naviguent sur le lac Kivu faisant la fonction entre la ville de Goma et Bukavu en passant par l'île d'Idjwi, Kalehe...

Les bateaux moyens et les pirogues assurent l'exploitation de cette eau entre autre le bateau général Mulamba, Safina, Mougotte, Ihusi express, Felekeni, Alelua, Bisengimana, Vedette, MV Iko, Emmanuel, Miss Rafiki, MV Biega, MV Akonkwa, etc...

Quant à la communication cellule se développe à Goma et dispose des entreprises de communication notamment : Supercell, Airtel, Vodacom, CCT (Congo Chine Télécom), Togo qui facilitent les échanges de communication sur le plan local et international.

Par radio, nous avons la RTNC/Goma, Radio Okapi, Sauti ya injili, radio la colombe, Radio Télévision Taina (RTCT), KIVU ONE, Mishapi Voice TV, Mutaani, sauti ya matumaini, RAO FM, COMICO, SOURCE DE VIE.

Sur le plan spirituel et social, la ville de Goma dispose des structures d'encadrement spirituel, social et sanitaire ci après : l'Eglise Catholique, CBCA, Musulmans, Eglise adventiste du 7^ème Jour, les Eglises de réveil, etc....hôpital général provincial du Nord-Kivu, hôpital Virunga, hôpital Heal Africa, Clinique adventiste de Himbi, Docs, charité maternelle, Belle vue, GESOM.

I.3. PRESENTATION DU MOUVEMENT DU M23

I.3.1. Historique du Mouvement du 23 Mars

Le mouvement du 23 Mars « M23 » crée par les ex-rebelles du CNDP intégré dans les forces armées de la RDC suite à un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec le gouvernement congolais. Ils se sont mutinés en avril 2013. Ainsi, leur nom provient des accords du 23 mars 2009, car les initiateurs dudit mouvement considèrent que le gouvernement congolais n'a pas respecté les modalités de celui-ci.

Après l'arrestation officieuse du général Laurent NKUNDA en janvier 2009, un traité de paix était conclu en date du 23 mars de la même année entre le congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et le gouvernement de la RDC. L'accord prévoyait la libération des prisonniers, la transformation du CNDP en parti politique, le retour des réfugiés se trouvant dans les pays limitrophes de la RDC et dont sont issus la grande majorité des rebelles, l'intégration des civiles membres du CNDP au sein des institutions gouvernementales ainsi que l'intégration des forces du CNDP dans l'armé nationale^11(*)

C'est ainsi que les ex-membres militaires du CNDP ont été soupçonnés d'abuser de leur positions dans l'armée pour contrôler le trafic de minerais constat qui conduit le gouvernement de la RDC à muter les militaires issus du CNDP dans d'autres région de la RDC, estimant que ceux-ci violaient les accords du 23 mars 2009 signé dans le but d'une instauration totale de la paix dans toutes les provinces de la RDC en général et dans le Nord-Kivu en particulier.

C'est dans cette optique que les ex-militaires du CNDP se sont retirés des force armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour rejoindre les zonez rurales de Masisi puis RUTSHURU où ils se trouvent jusqu'à ce que le gouvernement terminera sa question. D'où, le M23 comme mouvement rebelle dit armée Révolutionnaire du Congo (ARC) fut crée officiellement en date du 6 mais 2012^12(*) pendant son bon positionnement dans le Runyonyi et tous ses environs où se cachait le général BOSCO NTAGANDA, élément qui était très recherché par la cours pénale internationale.

I.3.2. Organisation et soutien extérieur

B. organisation Politico-militaire en RDC (au Nord-Kivu)

En date du 17 Août 2012 le 2^e congrès du M23 nommait président du Mouvement Bishop Jean-Marie RUNIGA LUGERERO, un ancien du CNDP et originaire du Sud-Kivu, suivi et assisté par plusieurs conseillers dont la majorité était composée des anciens partisans du CNDP.

A la tête de son armée, le Colonel SULTANI MAKENGA comme chef du haut commandement militaire, il devient en suite général de brigade suivi par le colonel MBONEZA, GAKURU, HABAMUNGU ; KAHASHA, KATEMBO, PASCAL et plusieurs majors et autres militaires dont l'effectif était de 3000 à part les éléments réservistes en formation avant la prise de Goma.^13(*)

B .Organisation politico-militaire du M23 au RWANDA

Etant soutenu par le gouvernement rwandais, le M23 a une administration chargée des différentes opérations basées au Nord-Kivu au niveau du Rwanda, c'est ainsi que le General James KABAREBE aujourd'hui ministre de la défense au niveau du Rwanda suivi de son assistant célestin Sankara et madame Joséphine NDARUKIZE sont les responsables du M23 sur le plan administratif, politique et financier.

Militairement, les opérations du M23sont coordonnées par le General Charles RUVUSHA chef de la région militaire de GISENYI ainsi que le General ALEXI KAGAME de la région militaire de RUHENGERI, Le colonel JOMBA GAKUMBA, jouent tous les rôles importants dans les opérations militaires chez M23, notamment :

v Facilitation des différentes opérations civiles, militaires et politiques du mouvement,

v Formation accélérée et adaptée aux nouveaux éléments recrutés pour les intérêts du M23,

v Organisation et formation des membres du mouvement en idéologie politico-militaire, etc.

I.3.3. Du recrutement et formation militaire

Dans l'accomplissement de ses fonctions, l'ancien colonel de FARDC SULTAN MAKENGA et ses collaborateurs militaires ont procédé au recrutement des nouvelles unités composées des tous les policiers fidèles à l'ancien général du CNDP Laurent NKUNDA, des jeunes volontaires des tribus confondues, des anciens démobilisés du CNDP après la chute de RUMANGABO ,l'arrestation de l'autorité suprême du CNDP ainsi que la perte importante des biens et services rendus par l'armée rwandaise au profit du CNDP, ces derniers ce sont constitués pour renforcer l'effectif militaire du M23.En plus de cet effectif ,

· Le recrutement effectué par les forces Rwandaises de défense pour le compte du M23

· L'appui des intrants alimentaires, médicales, communication, transport des recrutés, transport des chefs du M23, la dotation des matériels supplémentaires au M23 par les responsables Rwandais de haut rang, etc.

Le M23 a procédé aussi au recrutement des prisonniers rwandais qui justifiaient certaines capacités physiques et ayant des lourdes sanctions sur le plan juridiques, le recrutement forcé dans certains villes qu'ils occupaient.

La formation dite « idéologie politico-militaire » a commencé à KIROLIRWE et après la fuite du général Bosco TAGANDA, celle-ci se poursuivra dans la partie EST-sud de la colline de RUNYONYI où les éléments nouvellement recrutés arrivaient en provenance de Goma via Rwanda, après la prise de BUNAGANA, KIWANJA, RUBARE, RUMANGABO et RUGARI, la formation était élargie dans le camps militaire de Rumangabo qui a servi à la formation aussi à l'accueil des mercenaires qu'on appelle «guide» chez M23 et la préparation de la prise de la ville de Goma.

I.3.4. La prise de Goma

Dans une planification militaire du M23, Goma était déjà prise moralement mais il fallait concrétiser cette théorie morale, c'est ainsi que les affrontements ont commencé avec les FARDC dans le chefs lieu du territoire de Nyiragongo c'est-à-dire au niveau de KIBUMBA pendant les heures longues chose qui à aboutit au contrôle direct de tout le territoire de Nyiragongo par les éléments du M23 soldé par le fuite stratégique de l'administrateur dudit territoire avec la plupart de ces collaborateurs.

Ainsi les affrontements se poursuivant dans l'axe sud du groupement MUNIGI et autres, dans la journée du 20 novembre 2012, la ville de Goma est tombée dans les mains du M23 ou le contrôle administratif, politique ou étaient commandé par les gagnants de la journée c'est-à-dire le M23. D'où cette prise de Goma par ces éléments était analysée dans deux sens dans notre travail.

A. Les effets sociaux de la prise de Goma

Durant la période où la ville de Goma était sous le contrôle du M23, la population était d`une part terrorisée par la présence des troupes du M23 dans la ville, A part ça.

· La dégradation de l'hygiène et assainissement sur toute l'étendue de la ville

B. Les effets économiques

A part l'augmentation des prix des tous produits provenant ou traversant la zone occupée par les rebelles, nous avons aussi les éléments tels que

· L'augmentation d'acteurs de détournement des fonds qui restaient dans certaines caisses des institutions publiques ou privées.

A cet effet, les habitants de la ville de Goma étaient confrontés à une situation socio-économique très compliquée avant la prise de Goma. Pendant l'occupation de Goma par les rebelles du M23 mais aussi après la libération de Goma car ces derniers.

I.3.5. La libération de la ville de Goma et ses effets

Ayant fait son entré en ville de 20 novembre 2012, le M23 s'était appliqué à tenir ses hommes pour éviter les pillages. Mais les derniers jours, la discipline s'est relâchée. Une semaine plus tôt, la formule de retrait des troupes du M23 avait été arrêtée à Kampala, en Ouganda voisin lors d'un sommet de la conférence international sur la région des grands lacs, mettant un terme à l'avance rebelle dans la foulée de leur prise de Goma. D'où, il a fallu plusieurs jours de préparation pour permettre au M23 de rassembler ses troupes les plus avancées vers SAKE, ... et ensuite ils ont quitté Goma suivi d'une série de voitures particulières.

Cependant, les forces rebelles et casques bleus de la MONUSCO s'étaient affrontés, armes à la main, à l'entrée de l'aéroport où les hommes du M23 exigeaient de pénétrer dans l'enceinte pour y prendre une cargaison de 80 tonnes d'armes, essentiellement des munitions abandonnées par les forces loyalistes lors de leur fuite pendant la prise de Goma.

Ce n'est pas la seule saisie de matériel militaire du M23, trois jours pendant la prise de Goma, des convois d'armes et de munitions avaient été transportés vers les zones du Nord de Goma où l'accord de Kampala prévoit que le M23 soit stationnée à une vingtaine de Km de la ville dans l'attente de négociations avec le pouvoir Congolais. Une dizaine de contenaires de matériel militaire abandonnée par le FARDC lors de leur décrochage de Goma a été notamment saisi par le M23

En plus des munitions prisent à Goma par le M23, plusieurs voitures privées et d'autres véhicules appartenant au gouvernement ainsi que d'autres biens de valeur ont été récupéré de force par le M23.Il en est de même de l'occupation des chambres d'hôtel sans rien payer la prise du carburant sans payer les responsables des stations de services. Bref, à part les matériels militaires, tous les biens pillés à Goma ont été évalué à un montant de 150 millions de dollars américains^14(*)

I.3.7. Caractéristiques et éléments de différence des groupes armés du Nord-Kivu

A. Caractéristiques

B. Eléments de différence

Pour qu'un groupe armé devienne un groupe ou un mouvement rebelle, ce dernier devra avoir un effectif important, posséder d'armes et munitions importantes, occuper une ou plusieurs entités administratives par force, devra aussi avoir une administration politico-militaire bien structurée, avoir des revendications bien élaborée et défendues, devra être capable de faire face à l'adversaire soit par voie militaire interne ou externe soutenant la cause dont ce dernier soulève et présente auprès du Gouvernement, ...C'est pourquoi tout groupe rebelle peut avoir une conspiration locale, nationale, régionale ou internationale selon la grandeur et la position géostratégique que celui-ci occupe

Bref, tout groupe rebelle est nécessairement supérieur à un groupe armé et que tout groupe armé n'est pas essentiellement un groupe rebelle mais il peut le devenir.

I.3.8. Les causes lointaines de l'émergence du M23 dans la province du Nord-Kivu

A part les revendications portées sur l'accord du 23 mars de Goma, qui est justifiée comme la seule cause politique avancée par le mouvement du 23 mars dont Bertrand BISIMWA assume la présidence après la fuite stratégique de Jean Marie RUNIGA LUGERERO et l'arrestation du Général BOSCO TAGANDA, les causes lointaines seraient la constitution d'un barrage et force de défensive contre les éléments FDLR qui préparaient les attaques dans la partie ouest et nord de la République Rwandaise pour aussi faciliter à l'armée Rwandaise de la partie judicieux et stratégiques des frontières Rwando-Congolaises de la partie est et sud du territoire de Rutshuru.

D'après nos enquêtes sur terrain, les FDLR s'organisaient en collaboration avec les forces loyalistes de la RDC mais aussi avec certains pays occidentaux pour renverser le pouvoir (régime) du Président PAUL KAGAME. C'est pourquoi le gouvernement Rwandais avait l'obligation d'intervenir militairement, financièrement, politiquement au côté du M23 et même jusqu'aujourd'hui car ce mouvement du 23 mars est au service du gouvernement Rwandais, notamment, celui de contribuer à la paix et sécurité au Rwanda tout en commençant par la déstabilisation de la partie ciblée par les sources pures du service de renseignement Rwandais ou Nord-Kivu.

Nos enquêtes sur terrain prouvent qu'il existe dans les collines qui séparent la RDC du Rwanda et de l'Ouganda une matière première dite « Pure chlore » qui était exploitée frauduleusement par la cellule économique des FDLR, activité qui a facilité a ces derniers le regroupement et la facilité de s'infiltrer dans la partie Nord-est du RWANDA, l'exécution des 22personnes du service rwandais de renseignement, l'enlèvement des 6 officiers supérieurs, pillage et détournement des fonds de payement des enseignants de la province de l'OUEST, l'enlèvement des 7autorites locales de l'axe nord du district de Rubavu, de l'axe Cyanika, la tentative d'assassinat a deux reprises du président rwandais ainsi que sa femme par les FDLR dans l'axe Nord de la province rwandaise de l'OUEST, c'est pourquoi, le gouvernement rwandais soutient directement le M23 car ce dernier constitue une véritable force de défense de la république rwandaise afin de surveiller et contrôler tout mouvement des FDLR ou tout autre agresseur dans cette partie jugée dangereuse par le gouvernement de PAUL KAGAME.

La tentative de balkanisation est aussi parmi les causes lointaines de l'existence du M23 au Nord-Kivu car après la prise de KIWANJA, BUNAGANA, RUBARE, KIBUMBA jusqu'à la prise de Goma, l'idéologie des responsables politico-administratifs ou militaires s'est fixé come modèle celui du sud-soudan parce que d'après ces éléments mieux vaut souffrir une fois pour tout pourvu que les choses changent autrement dans un sens positif et dans leur discours, il y avait le slogan en répétition selon lequel ces derniers disaient « chez-nous ou rien ».

Le pillage systématique et la perception des diverses taxe imposée dans la zone rebelles pour rembourser les dettes des militaires Rwandais qui ont été envoyé par le Rwanda dans l'affaire Laurent NKUNDA avec le CNDP où la plupart de ces hommes était tuée au niveau de RUMANGABO avant qu'il soit libéré par les FARDC.

C'est ainsi que cet argent perçu dans cette partie est orienté au Rwanda pour payer les femmes veuves, orphelins qui ont perdu leurs pères dans l'affaire CNDP à Rutshuru ou MASISI. Ces éléments qui avaient perdu la vie dans ce mouvement dit CNDP provenant du Rwanda avec 75%, Burundi 10%, Ouganda 10% et TANZANIE avec 5% d'où l'effectif total du renfort était de 100% cela grâce à la solidarité HIMA TUTSI qui existe en Afrique et partout au monde.

Parmi ces causes, nous avons aussi, la justification de certains programmes des organisations régionales et internationales , la création d'emploi et un marché des biens et services à des mêmes organisations qui sont là pour les intérêts égoïstes en imposant les conflits armés dans la région pour avoir raison d'appliquer les stratégies préétablies par ces dernières sous prétexte de favoriser et faciliter le processus de développement durable et stable dans la région des grands lacs en général et a l'EST de la RDC en particulier.

I.3.9.Répertoire de quelques crimes commis par le M23 et non répertoriés dans certains rapports des ONG de droit de l'homme.

Les crimes commis par le M23 étant multiples, nous allons citer ceux qui semblent être oubliés dans certaines Publications des ONG des droits de l'homme basées en RDC. Nous énumérons notamment :

- L'assassinat d'une femme à Kalengera où elle fut enterrée par ce même M23.

- L'assassinat des 3 jeunes filles à MBUZI pour cause, refus de coucher avec certains des officiés basés dans cette partie en juillet 2012.

- Le transfert de 16 hommes suspectés comme collaborateurs directs des FDLR vers le Rwanda via KIBULBA en date du 18/1/2013.

- l`assassinat et enterrement de 8 personnes de sexe masculin à Bunagana suspectées comme Maï-Maï en mai 2012.

- L'occupation illégale et forcée des maisons, véhicules, hôtels etc. au niveau de Rutshuru centre en février 2013.

- Le pillage systématique des véhicules et biens de valeurs à Goma en novembre et début décembre 2012.

- Les tracasseries militaires dans tous les villages de Rutshuru où le M23 se retrouve.

- L'assassinat de 30 militaires qui voulaient défecter le M23 au niveau de NTAMUGENGA en janvier 2013.

- L'assassinat de 30 militaires blésées qui combattaient au côté du général Bosco TAGANDA lors des accrochages internes du M23, assassinat exécuté par le même M23, sous prétexte que ces éléments blésés ne lui serviront à rien à part la trahison, tous des congolais venant de la province du Sud-Kivu, cela avant de prendre fuite au Rwanda avant son transfert à la cours pénale internationale (CPI)) au niveau du Pays-Bas.

· Quelques groupes armés Considérés comme forces négatives et leur localisation au Nord-Kivu/par le gouvernement congolais

CHAPITRE II. PRESENTATION DES DONNEES ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE

II.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE

II.1.1. INTRODUCTION

Ce chapitre sera axé sur la présentation des données, l'analyse et l'interprétation des résultats d'enquête. A noter que l'enquête a été réalisée auprès des habitants de Goma et aux membres du mouvement du 23 mars qui restaient dans la partie occupée par ce mouvement toujours c'est-à-dire en territoire de NYIRAGONGO et celui de RUTSHURU.

II.2. OBJECTIFS DE L'ENQUETE

· Identifier les conséquences du M23 ainsi que son l'impact socio-économique chez les habitants de Goma.

· Proposer des solutions durables pour éliminer la présence du M23 et tous les groupes armés au Nord-Kivu pour favoriser le développement socio-économique de cette province.

II.1.3. METHODES ET TECHNIQUES

II.1.3.1. METHODES UTILISSES

La méthode est un ensemble des démarches qui suivent l'esprit pour démontrer la vérité. Elle se définit aussi comme l'ensemble des opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie (PINTO et GRAWITZ cité par KABAYA, 2007).

A. Méthode descriptive

Le dictionnaire de la langue française souligne en effet que la description c'est l'action de décrire. Cette méthode a été utilisée d'une façon générale dans la description de notre milieu d'étude dans son ensemble.

B. La Méthode analytique

Selon le petit Robert, l'analyse signifie examiner, faire l'analyse. Cette méthode nous a été utile pour analyser la situation socio-économique des habitants de GOMA avant l'existence du M23 à celle que nous connaissons pendant ce mouvement dans la province du Nord-Kivu. En suite, identifier le problème que nous avons traité ainsi que la recherche d'une solution convenable, durable et favorable au développement.

C. Méthode statistique

D'après le dictionnaire de la langue française, le mot statistique se définit comme étant une science et technique d'interprétation mathématique des données complexes et nombreuses. Cette méthode nous a permis de déterminer non seulement l'échantillon de notre étude, mais aussi à quantifier les résultats de la recherche. Elle nous a permis aussi de présenter les résultats sous forme des tableaux.

D. Méthode Systémique

Etant considéré comme un ensemble cohérent d'éléments liés par les relations d'interdépendance réciproque qui composent la structure. Nous avons considérés la province du Nord-Kivu comme un système composé de toutes les entités qui la compose et une fois certaines de ses entités sont déstabilisées et contrôlées par les groupes armés, c'est toute la province qui est déstabilisée actuellement sur le plan socio-économique est plus précisément dans la ville de GOMA qui est le chef lieu et entité regorgeant les différentes couches en provenance de toute la province.

C'est pourquoi, l'occupation des entités qui communiquent directement avec la ville de Goma entraine aujourd'hui des modifications de la situation socio-économique chez les habitants de la ville de Goma.

II.1.3.2. TECHNIQUE UTILISEES

GRAWITZ. M définit la technique comme étant un ensemble des procédés rigoureux, bien définis, transmissibles d'être appliqués au même niveau, dans la même condition adaptée au genre de problème. Les techniques utilisées dans ce travail sont :

A. technique documentaire

Dans l'élaboration du présent travail, nous avons exploités certains documents ayant trait à notre sujet, tels que certaines notes des cours, les TFC, les mémoires, les revues, les ouvrages, les archives et divers rapports et publications sur certaines adresses et sites.

B. Technique de questionnaire

Cette technique nous a permis d'élaborer un questionnaire écrit que nous avons administré à un échantillon représentant notre milieu cible. Elle nous a beaucoup servi dans la vérification des hypothèses.

C. Technique d'interview

Cette technique nous a été un outil de contact entre chercheur et les enquêtés. Elle nous a facilité la collecte des données en s'entretenant avec les habitants de la ville de Goma et les membres du mouvement du 23 mars face à face.

II.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

L'analyse et l'interprétation des résultats de l'enquête constituent la partie importante dans le présent travail quant au traitement des données récoltés sur le terrain notamment chez les habitant de la ville de Goma et aux membres actifs du 23M, cela dans le but de vérifier nos hypothèses.

A. L'APPLICATION METHODOLOGIQUE

Il est question ici de monter comment les données ont été récoltés. Quelle catégorie d'individus a été ciblée pour nous fournir les informations dans cette partie, il sera question également de présenter la technique de récolte des données, d'analyse, de traitement et interprétation des résultats.

L'instrument principal de récolte des données dans le présent travail est le questionnaire. Ce dernier nous a permis d'orienter les questions et d'obtenir les résultats des habitants de Goma et des membres du M23 par rapport à notre objet d'étude

C'est pourquoi, notre questionnaire est constitué de deux parties dont l'une est composée essentiellement des questions adressées à la population de Goma et l'autre qui comprend les questions réservées aux membres du M23.

Pour arriver à la confirmation de nos hypothèses et aux objectifs poursuivis dans ce travail, nous avons fait appel à un échantillon représentatif, obtenu en utilisant le calcul statistique.

N= population totale, pour le cas de notre travail, N représente le dix pourcent (10%) de la population totale non étrangère de la ville de Goma d'près le recensement de décembre 2012 qui s'élevait à :

Sachant que la population adulte de la ville de Goma est de 140918 Hommes+158834 Femmes=299752 et comme ce nombre est Supérieur à 1000, nous prenons son 10% pour constituer notre N=29975,2

C'est ainsi que nous nous sommes servis de la formule de LUNCH pour confirmer la représentativité de notre échantillon. D'où notre échantillon est constitué de 375 enquêtés dont 275 sont les habitants de Goma et 100 composés essentiellement des membres du M23.

B. PRESENTATION DES DONNEES

Nous remarquons qu'à partir de ce tableau, l'effectif de nos enquêtés sur le point de vue sexe, n'est pas équilibré, c'est à dire sur 100% de nos enquêtés, nous avons 53,3% hommes et 46,7% des femmes. Ceci s'explique par le fait que les hommes sont plus disposés à répondre au questionnaire que les femmes dans les sujets comme celui que nous avons traité.

Commentaire : il découle de ce tableau que 48% de nos enquêtés ont une tranche d'âge compris entre 26 et 45 ans, 12% ont une tranche d'âge compris entre 18-25, 26,7% ont une tranche d'âge compris entre 46-49 ans et 13,3% dont l'âge varié entre 50 et 70 ans.

Il ressort de ce tableau que les mariés sont nombreux que les célibataires. Nous avons trouvé 50,4% des mariés, 48% des célibataires 1,3% des veufs (Ve) et 0,2% de divorcé.

Par rapport à ce facteur, les données sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Il ressort que la majorité des personnes enquêtées est composée de 32% des commerçants, 24% des enseignant 13,3% d'agriculteurs, 8% des charretiers, 5,6% des agents douaniers, 3,7% des étudiants et 13,3% des chômeurs.

Elles sont issues d'un questionnaire administré à la population de Goma depuis janvier jusqu'en mai2013 et aux membres du M23 concernent les faits relatifs à la présence du M23 dans la ville de GOMA la dernière fois et dans son hinterland. Elles sont organisées sous forme de tableaux selon l'ordre des questions constituant notre instrument d'enquête quant a ce.

Commentaire : De la lecture des données contenues dans ce tableau, il se dégage les observations suivantes :

- Nous constatons que la majorité des enquêtes soit 72 ,7% était à Goma avant l'existence du phénomène M23 et que 27,2% de cette population n'était pas présente à Goma

- La majorité de la population, soit 63,6% était toujours présente pendant la prise de Goma dont 36,6% de cette population n'était pas à Goma pendant son occupation par le M23.

- Après la libération de la ville, la majorité de nos enquêtés disent qu'ils ont été présent juste après le retrait conditionné des troupes du M23 (72,3%).

NB : En prenant la moyenne de la population enquêtée présente avant le phénomène M23, pendant la prise de Goma, enfin pendant et après la libération de la ville de Goma :

D'où la majorité de nos enquêtés ont vécu les réalités du mouvement du 23 mars avant, pendant, après la prise et la libération de la ville de Goma.

Tableau n°26 : les motivations de constitution des groupes Armés au Nord-Kivu

Commentaire : partant des résultats observés dans ce tableau, la majorité des enquêtés soit 38,1%approuvent que l'exploitation illégale des ressources naturelles est la principale motivation profonde dans la création des groupes armées au Nord-Kivu suivi du manque d'emploi (chômage) avec 37,8% , de la conquête du pouvoir avec 14,5% , de la délinquance juvénile et sénile avec 5,8% et après la soif du pouvoir qui occupe la dernière position avec 3,6%.

Commentaire : sur 275 enquêtés, 98,9% ont répondu non pour dire que la situation socio-économique n'est pas stable dans la ville de Goma depuis la prise des certains territoires dont Rutshuru et NYIRAGPNGO jusqu'à la prise de la ville de Goma.

Commentaire : Les données contenues dans ce tableau renseignent que les conséquences socio-économiques consécutives a la présence du M23 dans la ville de GOMA et son hinterland sont nombreuses. En effet, la majorité des enquêtés c'est-à-dire 55,2% soit 152 personne sur 275 disent que le pillage systématique des biens de valeurs, vols et l'exode rural constituent les retombées importantes dans la situation qui favorise à son tour la hausse des prix des différents produits (14,5%) provenant ou traversant la zone rebelle occupée par le mouvement du 23 Mars.

Il ressort de ce tableau que la majorité soit 37% des enquêtés et l'élimination progressive des mouvements rebelles ou tout groupe armé présent au Nord-Kivu est la transformation de la rébellion ou tout groupe armé en groupe actif au développement ,à la reconstruction et à la restauration d'une paix durable en exploitant rationnellement les ressources naturelles de la province.

Tandis que, 25% pensent que la création d'emplois capables de couvrir les besoins essentiels et la bonne sensibilisation sur la paix serait une solution durable dans la pacification totale de la province du Nord-Kivu. D'où, nous constatons à la création d'emploie par l'exploitation rationnelle des ressources naturelles et la transformation des mouvements rebelles en groupe actif au développement qui suppose l'intégration, la sensibilisions sur la paix.

L'option militaire comme solution n'a été adopté que par 17% des enquêtés. Situation qui nous pousse à dire qu'à la période actuelle l'armée congolaise n'est pas en mesure de terminer la rébellion ou les groupes armées présents au Nord-Kivu suite à la situation de faiblesse qu'elle traverse actuellement.

· Il se dégage de ce tableau que 77% de la population enquêtée pense que la bonne application des solutions proposées aux autorités compétentes conduira la province du Nord - Kivu en général et la ville de Goma en particulier à la paix, sécurité et stabilité socio-économique pour tous les habitants en général.

· 9,8% de nos enquêtés pensent que la bonne application des solutions proposées peut faciliter la croissance de la production agricole et 9% de ces derniers disent que le retour des déplacés internes et tous les réfugiés congolais sera facile et possible suite à la paix observée dans la région.

Cette partie réservée aux membres actifs du 23 Mars est composée de 7 questions dont l'objectif était de récolter des informations pour bien analyser, vérifier nos hypothèses.

A la lumière de ce tableau, 39% de nos enquêtés sont membres du M 23 car ils disent avoir le souci de changer et d'améliorer les conditions socio-économiques des populations congolaises en général et celles du Nord -Kivu en particulier, 29% parlent de la non application et non respect des accords du 23 Mars 2009 signés à Goma, 11% disent qu'ils ont adhérer au M23 dans le souci d'accéder aux postes politiques dans le gouvernement congolais. Tandis que 12% de ces enquêtés sont chez M23 suite au chômage qu'ils ont connu après les études universitaires.

A l'issue des renseignements contenus dans le tableau, nous constatons qu'avec les réponses de nos enquêtés que, 65% ou 65 sujets enquêtés déclarent que leur présence dans le M23 est justifiée par la lutte commune pour améliorer les conditions de vie des congolais en général.

Car selon ces derniers, la stabilité sociale et économique constituent les éléments importants dans le processus de développement mais aussi dans la restauration de la paix : 20% parlent de la recherche d'une solution appropriée des effets de guerres en répétition dans la partie Est de la RDC. Et e13% démontrent que la pauvreté au Nord -Kivu est aussi à la base des guerres car selon ces derniers on ne peut pas exploiter les richesses du Kivu sans que les populations en profitent directement et indirectement dans la reconstruction et le développement socio-économique de la province, d'où leur présence au M 23 est justifiée par la réduction de la pauvreté.

Source : Nos enquêtes sur terrain du 13 Mai 2013 à Kiwanja/Teritoire de Rutshuru /Nord - Kivu.

- Sur 100% des personnes enquêtées, 36% déclarent que l'amélioration des conditions de vie sur le plan social et économique est plus qu'une arme lourde dans la restauration de la paix dans tous les villages abandonnés à cause des affrontements qui ont existé entre le M23 et la FARDC.

- 35% des enquêtés disent que tous les villages sont occupés après les affrontements et que la population doit y rester car le M 23 la protège ; c'est pourquoi, tous ceux qui restent dans les camps de déplacés facilitent les ONGS dans l'accomplissement de ses missions à l'Est mais si les ONGD arrêtées l`assistance dans les camps de déplacés ces derniers devront rentrer dans leurs villages respectifs enfin de poursuivre ses activités mais tant qu'il y aura l'assistance, il y aura aussi l'effectif des déplacés qui augmente dans les camps.

- 14% pensent que leur situation fera partie de la revendication socio-humanitaire plaidée à Kampala par le M 23 pendant le dialogue avec le gouvernement congolais.

Le tableau N° 34 indique bel et bien que 62% de nos enquêtés ont refusé l'appui des pays cités comme financiers du Mouvement du 23 Mars d'après nos observations directes sur le terrain pendant l'interview ; ces enquêtés ne voulaient pas témoigner les grandes réalisations du Rwanda dans les guerres de l'Est de la RDC jusqu'à la prise de Goma par le M 23.

Tandis que 18 autres personnes soit 18% des enquêtés ont bel et bien confirmées le soutien du Rwanda sur le plan militaire, politique, en minutions et sur le plan financier chez le M 23. 8% affirment la présence des troupes Ougandaises et l'approvisionnement alimentaire dans la prise de Bunagana et Kiwanja par le M 23. 7% confirment la présence Burundaise du côté du M 23 dans les affrontements de Kibumba avant la prise de Goma.

Tableau N°35 : De l'impact socio-économique de l'émergence du M23 au Nord-Kivu.

51% des enquêtés savent que le M 23 a déstabilisé et paralyse les activités socio-économiques dans la province du Nord - Kivu en général et dans la ville de Goma en particulier et 49% ont dit NON à l'implication du M 23 dans la déstabilisation de la province du Nord - Kivu.

Sur 100% des personnes enquêtées, 88% déclarent qu'elles veulent la paix et qu'après l'acceptation et la mise en application totale de ses revendications (du M23), elles mettront fin au contrôle de la zone occupée enfin qu'elle soit administrée par le gouvernement. D'après ces enquêtés toujours (88%), les revendications du M 23 qui est leur mouvement constituent l'une de première partie de l'amélioration des conditions sociales des congolais en général.

Par rapport à l'intervention de la brigade d'intervention rapide pour frapper toutes les forces négatives à l'Est de la RDC en commençant par le M 23 ; 99% des membres (autorités politico-militaires du M 23) sont près à combattre cette brigade car d'après ces derniers, la brigade est composée des militaires pendant qu'ils sont aussi militaires d'après ces enquêtés toujours, seule la population jugera et choisira la force qui mérite après l'intervention de cette brigade sur le terrain ; 1% pense que la communauté internationale veut agresser la RDC en intervenant sur son territoire gardé par les congolais toujours, d'après ce dernier seule la brigade d'intervention rapide sera considérée comme une force négative car elle n'est pas nationale ou locale comme le M23.

II.3. INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

A l'issue de nos investigations sur le terrain, la présence des groupes rebelles au Nord -Kivu constitue aujourd'hui un blocage dans le processus de développement de la partie Est de RDC et en particulier le M23.

Pourtant, la présence du Mouvement du 23 Mars déstabilise davantage la situation socio-économique non seulement dans la partie occupée par ce mouvement mais aussi de toute la ville de Goma où les habitants subissent directement et indirectement, élément qui est confirmé dans le tableau N° 27 avec 98,9% des enquêtés qui ont dit que la situation socio-économique n'est pas toujours stable depuis la présence du M23 dans le Nord -Kivu en général et dans la ville de Goma en particulier.

Par ailleurs, la présence du M23 dans un contexte général se justifie par la non application totale des accords du 23 Mars 2009 signés dans la ville de Goma et le souci de changer le pays pour restaurer le système d'amélioration des conditions socio-économiques des congolais en général et des habitants du Nord - Kivu en particulier tel que justifié dans le tableau N° 31 et N° 32.

C'est pourquoi les conséquences de la présence du M23 dans les entités contrôlées affectent la situation socio-économique des habitants de la ville de Goma composés des ressortissants de différents territoires de la province du Nord-Kivu où deux (2) notamment le NYIRAGONGO et le RUTSHURU sous le contrôle du M23, territoires qui communiquent et facilitent les échanges commerciaux et sociaux importants avec la ville de Goma aujourd'hui sous l'autorité du M23.

Pour réduire, terminer progressivement toute forme de rébellion ou groupe armée présent dans la province du Nord-Kivu en commençant par le M23, les habitants enquêtés ont proposé la transformation des groupes rebelles ou groupes armés en groupe actif au développement et à la reconstruction de la province du Nord - Kivu en général et de la ville de Goma en particulier. Cela par la création d'emplois capables de couvrir les besoins essentiels de la population enfin de faire échec à toute forme de rébellion ou groupes armées comme moyen d'accéder au pouvoir en République Démocratique du Congo tel que justifié dans le tableau N° 29.D'ou la confirmation des nos hypothèses.

C'est ainsi que, la province du Nord-Kivu en général et la ville de Goma en particulier pourra accéder a une paix, la stabilité socio-économique, la diminution des tendances et naissances de rébellion dans la partie Est de la RDC. Le retour des déplacés internes, la croissance de la production agricole et pastorale, le retour des réfugiés congolais vivant dans les camps des pays voisins tels que le Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Burundi et Kenya, tel qu'observé dans le tableau N° 30, où 70% de nos enquêtés approuvant que la paix et la stabilité socio-économique constituent l'importante situation souhaitée, une fois que les pistes de solutions sont maintenues et soutenues par le gouvernement de la RDC, Ceci, d'après les éléments d'information récoltés chez les habitants de Goma.

Pour le M23, la solution reste dans l'acceptation et la mise en application des accords du 23 Mars 2009 signés par le CNDP et le gouvernement de la RDC, tout en analysant et évaluant les points qui ont été mal exécutés, non exécutés ou contradictoirement exécutés par les deux parties (CNDP - GOUVERNEMENT). D'où le tableau N° 36 affiche 88% soit 88 personnes sur 100 enquêtées au compte du M23 dans la zone rebelle attestent cette solution comme la plus importante pour mettre fin au contrôle administratif, politique et militaire des entités occupées enfin que le gouvernement congolais effectue ses activités sur toute l'étendue du territoire national. Cela après la signature, l'acceptation et l'exécution totale des accords dits de « Kampala » qui est déjà proposé par le M23 et sont prêts à signer cet accord au Nom de la Paix, Sécurité et Développement de la partie Est de la RDC en général et dans la ville de Goma en particulier.

II.4. DIFFICULTES RENCONTREES

Durant nos enquêtes sur terrain, nous nous sommes heurtés à des difficultés multiples dont les plus frappants restent :

- L'arrestation et le risque de mort pendant nos investigations sur le terrain dans la zone rebelle suite à une incompréhension interne des responsables politico-militaires du M23 due à la mauvaise interprétation et considération de notre questionnaire d'enquête.

- La réticence involontaire des enquêtés à nos questions jugées pertinentes telles que le soutien interne et externe du M23 repris dans le tableau n°34. Cela parce que ces derniers avaient peur de dénoncer le Rwanda comme pays soutenant la plupart des activités du M23 dans la déstabilisation de la province du Nord-Kivu. Malgré cette situation, nous avons récoltés les informations importantes à l'élaboration de notre travail grâce a nos capacités de contourner certains membres du M23 d'origine Rwandaise, d'expression ainsi que la connaissance de certains principes directeurs d'une rébellion, etc.

CHAPITRE III. STRATEGIES DE PACIFICATION ET DE DEVELOPPEMENT DE LA PROVINCE DU NORD-KIVU.

III. 0. INTRODUCTION

La paix et sécurité constituant des composantes importantes et non négligeables dans tout processus de développement qui se veut durable.

C'est ainsi que la situation que traverse actuellement la province du Nord-Kivu sur son plan sécuritaire qui affecte les activités socio-économiques des habitants de la ville de Goma, nécessite des solutions urgentes, adaptées, durables et non périodiques afin que cette partie du pays, longtemps marginalisée dans la multiplication des groupes armés et rebelles d'ordre national ou étrange soit définitivement libérée.

C'est pourquoi, dans la recherche significative de la paix, la sécurité et le développement authentique de la république démocratique du Congo en général et de la province du Nord-Kivu en particulier aussi pour améliorer les conditions socio-économiques des familles à Goma, plusieurs stratégies ont été adaptées sur le plan international, continental (régional), sous régional, provincial et communautaire pour favoriser la pacification et le développement de la partie Est de la RDC.

III.1. STRATEGIES

III.1.1 DEFINITION

D'après le dictionnaire la rousse, une stratégie est un ensemble d'actions qu'on utilise pour atteindre un objectif^(-).

L'objectif étant de réduire et éliminer toute présence des groupes armés déstabilisant la partie Est de la RDC pour faciliter le processus de développement socio-économique de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier. Et plus précisément le M23.

C'est pourquoi, les stratégies pour nous, constituent toute action déjà effectuée, en cours d'exécution ou toute action qu'on peut faire dans le souci de restaurer la paix, la sécurité et le développement de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier.

III.1.2. ANCIENNES STRATEGIES

Dans le but de contribuer à l'amélioration de la situation sécuritaire et socio-économique dans la partie Est de la RDC en général et de la ville de Goma en particulier, plusieurs efforts internationaux, régionaux, nationaux, provinciaux et locaux ont été adaptés et appliqués dans le souci de pacifier la RDC.

A. Au Niveau international

§ Les efforts de pacification de la RDC en général et sa partie Est en particulier ont été observés sur le terrain depuis les années 2000/2001 avec l'arrivée des casques bleus des nations unies sous le nom de la mission de l'observation des nations unies au Congo (en RDC) « MONUC » en sigle qui est devenue en 2010, la mission de l'organisation des nations unies pour la stabilité de la république démocratique du Congo. (MONUSCO)

§ L'embargo et le refus d'achat d'armes et minutions destinées en RDC ou à tout les groupes armés de la partie Est de la république enfin qu'il y a carence d'armes chez les groupes armes pour qu'il s'intègre dans la vie civile ou militaire officiellement au sein de la société.

§ L'arrestation et la condamnation des anciens seigneurs de guerres a l'Est de la RDC par la cour pénal internationale (CPI) tels que :

§ L'interdiction (de l'exportation) des minerais en provenance de l'Est de la RDC sur le marché international car ces derniers étaient considérés comme minerais de sang et surtout exploités illégalement par les groupes armés en grande partie. C'est pourquoi, cette mesure internationale a permit au gouvernement congolais de bien contrôler les transactions minières et l' indentification des exploitants par contre, cette mesure a aussi facilité le trafic et l'exploration illégaux des minerais en province des zones interdites par la mesure internationale, l'augmentation des chômeurs, bandits, le regroupement et coalition des groupes armés pour essayer de contourner cette mesure.

B. Au niveau Régional

La question de la situation sécuritaire de l'Est de la RDC a été aussi évoquée au niveau régional dans le but de rechercher efficacement la paix dans cette partie pour faciliter l'épanouissement des actinons de développement du type Régional, local, etc.

o La conférence internationale sur la région des grands des lacs (CIRGL) fut créée pour suivre les mécanismes internationaux de pacification à travers son programme paix et sécurité dans tous les 11 pays membres où la RDC fait partie.

o Le pacte sur sécurité, la stabilité et développement dans la région des lacs signé à Nairobi, le 15 décembre 2006 pour rétablir la paix à l'est de la RDC, partie menacée par la guerre en répétition des groupes armés d'ordre national qu'international.

o Le communiqué conjoint du sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement de la Région des grands lacs tenu à Nairobi/Kenya en date du 7 novembre 2008.

o Lancement des différents programmes de la CIRGL devront faciliter le processus de paix à l'Est de la RDC et dans toute la région des grands dont le programme de développement économique et intégration régionale ainsi que celui de paix et sécurité.

C. Au niveau National

Le gouvernement de la RDC a consentit ses efforts dans le recherche d'une paix durable dans sa partie st qui est toujours menacée par la présence des groupes armés nationaux qu'étrangers actifs dans la déstabilisation du processus de développement socio-économique de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier. C'est ainsi que les programmes et stratégies suivants ont été mises en application :

Qui avait pour rôle d'assurer le suivi et la mise en application des accords du gouvernement de la RDC avec tous les groupes armés. Programmes crée par le chef de l'Etat de la RDC lui-même pour la sécurisation, la pacification, stabilisation et reconstruction des provinces Nord- et Sud-Kivu.

Ce programmes prévoyait la réinsertion socioprofessionnelle et économique des éléments des groupes armées ayant choisi la vie civile.

Stratégies chapeauté par le pasteur NGOY MULUNDA dans le but toujours de ramener la paix au Nord-Kivu en général et la sécurité dans la ville de Goma en particulier, ce dernier à lancer l'opération « Arme contre 100$ » pour essayer de réduire la détention illégale d'armes qui facilitent la multiplication des groupes armée à l'est de la RDC.

Est une stratégie nationale de pacification, stabilité et reconstruction de la RDC dans sa partie Est en général et au Nord-Kivu en particulier ce programmes fut crée pour redynamiser les activités entreprise par le « Programme Amani » qui devenaient de plus en plus faibles sur le terrain dans la province du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Haut-Uélé Bas-Uélé , Ituri et dans le Tanganyika (Katanga)

Dans le but de stabiliser la partie Est de la RDC, ce programme s'est fixé aussi comme objectifs :

- La restauration de l'autorité de l'Etat dans les zones autres fois contrôlées militairement, administrativement, économiquement et politiquement par les groupes armés.

- Facilitation de retour des réfugies et la réintégration socio-économique des déplacés et réfugiés par l'accélération de la relance des activités économiques.

Un montant qui était décaissé par le gouvernement de la RDC dans le but de contribuer à la stabilisation de la partie Est du pays en général e dans le Nord-Kivu en particulier selon les volets ci-haut énumérés.

Au niveau national toujours, le gouvernement congolais a intégrée tous les militaires du CNDP et des autres groupes rebelles dans l'armée nationale dite FARDC enfin que ces derniers contribuent aussi efficacement à la pacification, à la stabilisation aussi efficacement du Nord-Kivu en particulier entité qui est toujours une base des grands groupes rebelles déstabilisant la République Démocratique du Congo en général.

Enfin, au niveau national, il ya eu les actes d'engagement signés à Goma, le 23 janvier 2008 à l'issue de la conférence sur la paix, la stabilisation et le développement dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu en fin d'appliquer les différentes résolutions adoptés dans la dite conférence à travers différentes programmes initiés par le gouvernement de la RDC.

D. Au niveau provincial

A la recherche de la stabilité et pacification et développement de a province, plusieurs stratégies étaient conçues, exécutées sur le plan général, notamment :

· L'intégration politico administratives des 31 cadres du CNDP et autres groupes armés dans le gouvernement provincial, dans l'administration urbaines et municipale, ceci pour faciliter le processus de pacification, stabilisation ceci pour faciliter le processus de pacification, stabilisation et développement socio-économique de la province du Nord-Kivu en général et la ville de Goma en particulier.

· La considération et la dotation d'une reconnaissance particulière accordée au Baraza Intercommunautaire du Nord-Kivu dans la sensibilisation sur la cohabitation pacifique dans toute les entités administratives de la province en général et dans la ville de Goma en particulier.

· L'organisation des plusieurs séminaires, conférences, ateliers de formation sur le rôle des communautés locales, confessions religieuses, des autorités coutumières et administratives dans la pacification, sécurité et développement du pays en général et de la province en particulier.

· L'organisation des activités culturelles des toutes les communautés existant au Nord-Kivu dans la sensibilisation sur la cohabitation pacifique dans la province pour ces activités, un concours de danse et musique traditionnelles était organisé dans la ville de Goma sous la supervision et l'observation de la communauté internationale

· L'intégration et l'affectation de 150 policiers de l'ex-CNDP dans tous les territoires de la province du Nord-Kivu.

· La création d'emploi par l'installation de la direction générale de recette du Nord-Kivu, institution qui devra faciliter le paiement de tous les agents nouvellement intégrés issus des groupes armés aussi faciliter d'autres projets provinciaux de développement.

III.2. NOUVELLES STRATEGIES

Dans cette partie, nous avons pris en considération toutes les stratégies en cours d'exécution et adoptée à tous les niveaux : international, national, régional, provincial, urbaine ou territoriale. C'est ainsi qu'au niveau :

a. International

Pour pacifier l'Est de la RDC en général et la province du Nord-Kivu en particulier, les nations unies à travers son conseil de sécurité, ont adoptées la résolution 2098 selon laquelle une brigade d'intervention rapide composée de 3000hommes de nationalité différente dont les Tanzaniens, les sud-africains et les malawites ou la plus part est déjà à Goma (Nord-Kivu) pour combattre toutes les forces négatives déstabilisant la partie Est de la RDC, telles que : le M23, FDLR, LRA, ADF-NALU, tous les groupes Mai-Mai.

D'où la dite résolution est justifiée par le passage du secrétaire générale des nations unies dans la région des grands lacs.

b. Régional

Le retour de la paix au Nord-Kivu et dans toute la région des grands lacs est une question qui a été à l'ordre du jour depuis la prise de Goma qui d'ailleurs Goma fut libéré grâce au communiqué des 11 chefs d'Etats des pays membres de la CIRGL qui ont dit, je cite : « le gouvernement congolais devra penser plus à écouter les rebelles du M23 pour éviter la complication de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, ... pour se faire, les rebelles du M23 devront libérer la ville jusqu'à 20km aussi, les FARDC devront laisser la ville enfin que sa protection et sa sécurité reviennent à la police national congolaise et à la MONUSCO.

Après ce communiqué, en date du 24 février 2013 c.-à-d. presque 3mois après la prise de Goma, l'accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région des grands lacs étaient signé à Addis-Abeba en Ethiopie par plusieurs présidents africains dont les principaux étaient ceux là de la région des grands lacs avec la présence du secrétaire général des nations unies (Ban-Ki-Moon) témoigné par la presse internationale.

Au niveau régional toujours, il y a eu en date du 24 mars 2013, le sommet de OYO sur la situation actuelle de la sécurité et développement au Nord-Kivu et dans toute la région des grands lacs, sommet tenu dans le village OYO par 4 chefs d'Etat dont : PAUL KAGAME du Rwanda, Joseph KABILA de la RDC, YOWERI MUSEVENI de l'Ouganda et DENIS SASSOU NGWESO (du Congo Brazza) de la République du Congo.

En plus de cela, la CIRGL est dans le processus d'installation du tribunal des Grands lacs qui s'occupera des tous les crimes régionaux.

Dans la recherche d'une paix et la restauration de l'autorité de l'Etat depuis deux décennies, les mouvements de rébellion et des guerres en répétition qui ont un impact négatif sur le développement global du pays, le gouvernement congolais finance et participe aux assises et pour parlés de Kampala/Ouganda avec les rebelles du M23 enfin d'évaluer les accords du 23 mars 2009 pour que la paix revienne au Nord-Kivu et que la situation socio-économique soit stable dans la ville de Goma.

Par ailleurs, le gouvernement procédé au renforcement de ses troupes aux différentes positions en attendant le processus de Kampala. A part cela, la réforme de l'armée congolaise est un processus en cours qui se justifie par le recrutement officiel et silencieux des jeunes pour une formation militaire spécialisée et adaptée au système agressif et de défense intérieure et extérieure de l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national, en RDC, ...

D'autres stratégies pouvant faciliter le processus d'une paix durable pour le développement socio-économique de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier sont :

- Création d'emplois capables d'occuper un effectif important de la population et de satisfaire les besoins essentiels de ces derniers, Tels que : les usines, industries à travers le pays entier ;

- Appui et renforcement des capacités financières des initiatives locales de développement telles que : les associations sans but lucratif, académiques, médicales industrielles, les formations scolaires à la réduction du chômage mais aussi limitent l'adhésion des jeunes dans des mouvements rebelles présent dans la province ;

- Gestion rationnelle des minerais se trouvant dans la zone province au profit du développement local et durable du pays en général ;

- La transformation des groupes armés en éléments actifs de développement social et économique authentiques grâce à la compagne nationale de sensibilisation sur la cohabitation pacifique sur toute l'étendue du territoire national.

- Le renforcement des capacités organisationnelles et financières des tous les

- services de sécurité à travers le pays en général et a Nord-Kivu en particulier.

D. Au niveau provincial

Les stratégies suivantes peuvent contribuer à la pacification de la province du Nord-Kivu si elles sont bien appliquées sur toute son étendue.

- La création d'emploie par l'installation des usines et industries dans les zones poste conflits et ses environs ;

- L'installation des 25 centres (sites) agro-pastorales modernes au Nord-Kivu dont 5 sites par territoire (Nyiragongo, Masisi, Walikale, Béni et Lubero)

- Relance des activités de la MINOKI des entreprises agricoles et industrielles existant au Nord-Kivu.

- Renforcement des capacités techniques et financières de tous les services de sécurité de la province.

- L'octroie des crédits aux initiatives privées qui contribuent à l'encadrement socio-économique des familles au Nord-Kivu.

- L'exploitation légale, rationnelle et profitable à toutes les communautés locales des ressources naturelles de la province du Nord-Kivu,

- La lutte contre l'impunité à toute personne physique ou morale pouvant prendre les armes illégalement pour son propre compte,

- Le contrôle effectifs e sérieux des frontière qui séparent la province du Nord-Kivu et le Rwanda et l'Ouganda enfin de contrôler, superviser tous les mouvements des immigrations et émigrations pour détecter les ennemies de la paix et développement de la province.

- La réouverture des routes de desserte agricole et l'aménagement des toutes les routes au niveau provinciale pour faciliter le développement local de tous les milieux ruraux du Nord-Kivu.

E. Au niveau de la ville de Goma

Goma est le chef lieu de la province du Nord-Kivu, elle est une entité qui regroupe toutes les tribus de l'Est à l'Ouest du pays en général et de toutes les communautés de la province en particulier. Étant donné que les groupes armés connus dans le Nord-Kivu effectuent toutes les opérations financières, politiques, culturelles, stratégiques, militaires, grâce à la position (situation) géostratégique de la ville de Goma, qui constitue un centre d'interaction des différents groupes armés quant aux échanges stratégiques.

C'est pourquoi, la pacification et le développement de la province du Nord-Kivu à Goma doit :

· Renforcer le processus de recensement véritable dans la ville pour connaître le nombre exact des habitants.

· Renforcer les capacités techniques et financières de services de sécurité urbaines dans toutes les avenues de la ville.

· Création des industries urbaines et autres structures pouvant contribuer efficacement à l'élimination du chômage au niveau de la ville.

· Conception, élaboration, financement et suivi d'un plan de développement urbains capable de réduire et éliminer le chômage dans la ville e Goma enfin de promouvoir son développement authentique et endogène.

· Encourager et appuyer les initiatives locales de développement existant dans la ville de Goma.

· L'installation d'une brigade (cellule) de développement et sécurité urbaine pouvant chaque fois adapter les projets d'intérêt urbain aux besoins de la population locale.

· Encourager et appuyer financièrement les efforts des chefs des quartiers, d'avenus, des cellules, des (dix maison) enfin que la paix et le développement de la ville soient total et global.

· Renforcer et organiser correctement l'administration locale c'est-a-dire placer des hommes ou femmes compétentes a des postes

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail de mémoire, nous donnons un résumé essentiel que nous avons réalisé. Notre réflexion est intitulée : «l'émergence du M23 au Nord-Kivu et son impact sur la situation socio-économique des habitants de la ville de GOMA».Elle est partie de la préoccupation qui se résume aux questions suivantes : Quels sont les facteurs a la base de la présence du M23 au Nord-Kivu ?, quel est l'impact du M23 sur la situation socio-économique des habitants de la ville de GOMA et afin quelles pistes de solution pouvant favoriser la pacification et le développement du Nord-Kivu en général et de la ville de GOMA en particulier.

En guise d'hypothèses par rapport à ces questions, nous avons formulé les réponses provisoires suivantes : la responsabilité du gouvernement dans la signature des accords avec les différents groupes armés, l'amélioration des conditions socio-économiques par la création d'emplois capables de couvrir la province, la sensibilisation sur la paix et le développement local, national, etc.

Pour les vérifier, nous avons fait recours aux techniques : observation et questionnaire pour récolter les données et la méthode ou les méthodes : descriptive, comparative, analytique et systémique pour les analyser. En entreprenant ce travail, nous poursuivons les objectifs suivants : Identifier les facteurs influençant la présence du 23 mars au Nord-Kivu. Inventorier quelques effets sociaux et économiques dus par l'émergence du M23 au Nord-Kivu sur les habitants de GOMA, Proposer des pistes de solution durable et adaptée a la pacification et au développement de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier.

Les résultats obtenus de l'enquête ont prouvé que la présence du M23 a déstabilisé le tissu socio-économique du développement dans la ville de Goma et dans la province, élément justifié aussi du côté du M23.

Au regard de ces constatations, nous formulons les recommandations suivantes : la création d'emplois capables d'embaucher des effectifs importants et la sensibilisation sur la paix et la sécurité intérieure constituent l'importante clé de la transformation de tout groupe, en groupe actif à la pacification, sécurité et au développement de la province du Nord-Kivu en général et de la ville de Goma en particulier.

BIBLIOGRAPHIE

1. Paul N'da : Méthodologie de recherche de la problématique et de discussion des résultats, éd. universitaire de cote d'ivoire, Abidjan, juin 2002.

2. CREPADO : la sécurité, base du développement durable au Nord-Kivu. Quelles stratégies ? 2007.

3. Jean Philipe Rémy, Menace de situation sécuritaire à l'est de la RDC, 2012.

4. MOUSSA DADDIS CAMARA : un homme et son destin/ rébellion en Afrique, journal mensuel, BAMAKO, juillet 2009.

5. Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR-RDC, 2010).

4. Rapport des experts des nations unies sue la situation sécuritaire à l'est de la RDC.

5. Rapport du ministère national de la défense et sécurité sue les défis sécuritaires à l'est de la RDC vis-à-vis du plan de développement initié par le chef de l'Etat 2012.

6. Rapport de Human Right Watch sur les crimes contre le droit de l'homme causé par les groupes armés au Nord-Kivu en 2012.

1. RUGUBA NIYIBIZI, l'impact des conflits armés sur le développement socio-économique du territoire de Rutshuru, ISDR-GL, 2006-2007.

2. SERUGENDO Innocent, les conflits armés et leurs impacts sur la dégradation de l'écosystème du parc National de VIRUNGA. Cas de RUMANGABO, ISDR-GL, 2008.

3. KASHONYAMIROMBI LUSENGE. W, les conflits armés au Nord-Kivu et ses dérivées vis-à-vis de la situation sociale, politique, économique de la population de MASISI et RUTSHURU, UCG-BUTEMBO, 2009-2010.

1. Evariste MULABWA, l'impact sociopolitique des groupes armés au Nord-Kivu sur le développement des pays des grands lacs, université islamique d'Azad 2009.

2. Dr. Abdoullah Jassbi, politique internationale et rébellion en Afrique, université Islamique d'Azad, Pakistan, 2002, P22.

1. Roger CHIBENDA, cours d'initiation à la recherche scientifique, G1 ISDR-BKV, 2004.

2. C.T. WENDO BUHENDWA, cours d'analyse socio-économique de développement, L1 ISDR-GL, 2012.

ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de l'élaboration de notre mémoire de fin du second cycle a l'institut supérieur de développement rural des Grands lacs, nous menons des recherches sur « la présence du M23 au Nord-Kivu et son impact sur la situation socio-économique des habitants de la ville de GOMA», C'est pourquoi, nous vous garantissons l'anonymat des réponses que vous allez nous fournir.

2. profession :.....................................................................................................

2. Selon vous, quelles sont les motivations profondes qui peuvent pousser à un groupe de prendre illégalement les armes ?

3 .D'après vous, la situation socio-économique est-elle stable a GOMA depuis la présence du M23 au NORD-KIVU ?

4. Quelles sont les retombées socio-économiques de la présence du M23 dans la ville de GOMA ?

5. Quelles solutions proposez-vous pour réduire et éliminer toute forme de rébellion ou groupe armé au Nord-Kivu ?

A. Terminer les guerres en répétition a l'EST de la RDC en appliquant l'option militaire,

B. Création d'emplois capables de couvrir les besoins essentiels de la population,

C. La reforme de l'armée et la responsabilité du gouvernement congolais vis-à-vis de la protection de l'intégrité territoriale,

D. La transformation de la rébellion ou tout groupe armée en groupe actif au développement et à la reconstruction durable du pays en exploitant rationnellement les ressources naturelles de la province du Nord-Kivu,

E. Faire échec a la rébellion comme moyen d'accéder aux institutions politiques et administratives de la RDC a travers la campagne de sensibilisation sur la pacification et le développement authentique du pays.

6. Que pouvons-nous observer à Goma et dans toute la province du Nord-Kivu si les solutions proposées sont appliquées par les autorités congolaises avec ses partenaires très correctement ?

B. Paix, stabilité socio-économique, restauration de l'autorité de l'Etat au Nord-Kivu

III.QUESTIONS ADRESSEES AUX MEMBRES DU M23

D. Le souci de changer le pays pour restaurer l'amélioration des conditions sociales et économiques des congolais,

E. La recherche d'un poste dans les institutions politiques, administratives, militaires du pays.

2. D'après vous, quels sont les points forts qui vous ont plus motivé ou qui peuvent motiver d'autres personnes à adhérer et appuyer l'existence du M23 au Nord-Kivu ?

C. La lutte pour l'amélioration des conditions sociales et économiques des habitants du NORD-KIVU,

3. Que comptez-vous faire pour que les déplacés internes reviennent dans leurs milieux respectifs que vous avez dirigé pendant une période importante enfin de libérer les camps dans la ville de GOMA ?

A. Améliorer les conditions de vie et instaurer la paix et relancer les projets communautaires dans tous les milieux abandonnes suite a la présence du M23,

B. Plaider pour leur cas et situation dans les pourparlers de KAMPALA avec le gouvernement,

E. Arrêter l'intervention et l'assistance des ONGDS dans le camp de déplacés.

4. Où trouvez-vous des ressources financières, humaines et matérielles pour l'évolution du mouvement dans les entités sous votre contrôle jusqu'à la prise de la ville de GOMA ?

5. Accepteriez-vous que le M23 est à l' origine de la complication de la situation socio-économique de la ville de GOMA et de toute la province du NORD-KIVU ?

6. A quand et comment pensez-vous remettre l'administration des entités sous votre contrôle au gouvernement congolais et finir définitivement avec le M23 comme mouvement rebelle dans la province du NORD-KIVU ?

B. Apres l'acceptation et la mise en application de la totalité de nos revendications,

D. Apres le retour des refugies congolais vivant difficilement dans les pays voisins,

7. Que pensez-vous faire, face à la brigade d'intervention rapide des nations unies qui vient pour frapper toutes les forces négatives en commençant par le M23 ?

CARTE ADMINISTRATIVE DE LA VILLE DE GOMA

Table des matières

(c)copie réservée à l'Institut Supérieur de Développement Rural des Grands lacs

* ¹ KASHONYAMIROMBI Lusenge. W, Mémoire, les conflits armés au Nord-Kivu et ses dérivés : cas du territoire de MASISI et RUTSHURU, UCG 2010-2011

* ⁴ Jean-Philippe Rémy, Rapport sur la situation sécuritaire à l'Est de la RDC 2012

* ⁸ Roger CHIBENDA, cours d'initiation à la recherche scientifique, ISDR-BUKAVU, 2004

* ⁹ Dr. ABDOULAH JASSBI, Politique internationale et rébellion en Afrique, université islamique d'Azad, Pakistan, 2002, Page 22.

* ¹¹ Archive des accords officiels de paix en RDC du ministère national de l'intérieur 2009

Rapport d'expert des nations unies sur la situation sécuritaire à l'Est de la RDC

* ¹⁴ Julien PALUKU KAHONGYA, Gouverneur du Nord-Kivu, communiqué du décembre 2012 sur la situation sécuritaire de la province après le retrait des troupes du M23 dans la ville de Goma.

L'émergence du M23 au Nord-Kivu et son impact sur la situation socio-économique des habitants de la ville de Goma