REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE M'HAMED BOUGARA, BOUMERDES
FACULTE DES SCIENCES, DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du
diplôme de
MASTER II académique en Sciences de la
Nature et de la Vie
Spécialité : Biochimie
appliquée
Thème
Etude Sur La Fermentation Méthanique Des Boues
Activées De La Station D'épuration De Boumerdès
Présenté par :
- KACIMI Saoud
- MEHENNAOUI Mustapha
- MOUSSAOUI Mouloud
Devant le jury :
Mr. Amrani M Maitre de
conférence, (UMBB) Président
Mr. Boudjema K Maitre-Assistant,
(UMBB) Examinateur
Mme. Salmi K Maitre Assistant, (UMBB)
Examinatrice
Mme. Maamri S Maitre Assistant,
(UMBB) Promotrice
Promotion 2011/2012
Dédicace
On dédie ce travail :
* A ceux qui nous ont donné le sens de la vie nos
pères et nos mères ainsi que toute les familles : Kacimi,
Mehennoui, et Moussaoui
* A tous nos amis de longue date et a tout les
étudiant de biochimie appliqué de l'année 2011/2012
* A tous ceux qui me sont chers : grande famille; et nos
amis :
Omar, Farid, Taha, Tarek, Younes, Mohemed, Hamza, Mokhtar,
Salem, Hicham, Mahfoud, Jaber, Dihia, Mariem, Ibtissem
Kacimi Saoud, Mehennoui Mostapha, Moussaoui
Mouloud
Remerciement
Nous tenons à remercier tout personnes qui
on contribué a la réalisation de cette
études.
* A notre promotrice Mme. Maamri S qui nous a soutenus tout
au long de chemin. Nous apprécions tous les efforts et les supports
qu'elle nous a offert
* A tous le personnel du Centre de Recherche et de
Développement (CRD) qui nous ont assistés : Mme. Lazirou,
Mr. Aberkane, Mme. Oudjedi,
Mr. Mohamed, et Mr. Houcine
* A Mr. Moussa. L qui nous a aidé au niveau de la
station d'épuration de Boumerdes
*Et a tous ceux qui m'ont aidé de prés ou de
loin à accomplir ce travail.
Liste des abréviations
ADEME : Agence de
l'Environnement et la Maitrise de l'Energie.
AGV : Acides Gras
Volatils
AMP
: Adénosine Mono Phosphate
ATP
: Adénosine Très Phosphate
Cd : Cadmium
Cminéral :
Carbone minéral
CoA : Coenzyme
A
CoB :
Coenzyme B
CoM :
Coenzyme M
COD : Carbone
Organique Dissous
COP : Carbone
Organique présentes sous forme Particulaire
COT : Carbone
Organique Total
COV : Carbone
Organique dissous Volatil
CONV : Carbone
Organique dissous Non Volatil
CPG :
Chromatographie de Phase Gazeuse
Cr :
Chrome
CRD : Centre de
Recherche et de Développement de Sonatrach de Boumerdes
CT :
Carbone Total
Cu :
Cuivre
DCO : demande
chimique en oxygène
ERI : Eaux
Résiduaires Industrielles
ERU : Eaux
Résiduaires Urbaines
F420 :
Coenzyme F420
Hg :
Mercure
KM
: Constante de Michaelis
MF :
Méthanofurane
Mo :
Cofacteur
à Molybdène
MS :
Matière Sèche
N5-Formyl-THM :
FormylTétraHydroMéthanoptérine
Ni :
Nickel
NT :
Azote Total
ONA :
Organisation National D'assainissement (Station
d'épuration de
Boumerdes).
Pb :
Plomb
Pr :
Le creuset remplie de la boue
PT :
Phosphate Total
PV
: Le creuset vide
ÄG0
: Enthalpie libre
S :
Substrat (matière sèche)
THM :
TétraHydroMéthanoptérine
TSH :
Temps de Séjour Hydraulique
UMBB :
l'Université M'HAMED BOUGARA de Boumerdes
Vm
: Vitesse Maximal
X :
Inoculum
Zn :
Zinc
CH3OH
: Méthanol
(CH3)2S
: Sulfure de diméthyle
CH3NH2
: Méthylamine
(CH3)2NH
: Diméthylamine
(CH3)3N
: Triméthylamine
CH3NH3Cl
: Chlorure de Méthylammonium
CH3COOH
: Acide Acétique
CH4 :
Méthane
Liste des figures
Figure no01: Schéma d'une filière de
traitement d'eau traditionnelle (Degrémont, 1989).........03
Figure no02: Schémas de processus de
traitement biologique des eaux résiduaires
(D'après Salhi,
2003)..................................................................................05
Figure no03: Coupe longitudinale d'un digesteur
anaérobique (Clark Group, 2006)...............10
Figure no04 : principe de la digestion
anaérobie (d'après Moletta,
2002).............................12
Figure n°05 : Les étapes de la
réduction de l'acide acétique durant la
méthanogènes
acétoclaste (Yuchen Liu et William
B. Whiteman) .....................................21
Figure no06 : Schéma de la
méthanogénese de dioxyde de carbone chez les archaea (Yuchen
Liu et William B. Whiteman
.............................. ...............................23
Figure no07 : Représentation
schématique des étapes de l'étude réalisée
..............................25
Figure no08 : Bioréacteur Labfors 3,
2006 avant et après le remplissage ............................28
Figure n°09: Variation de pH au cours de la
fermentation..............................................33
Figure n° 10: Taux de Production cumulée de
biogaz .................................................... 34
Figure n° 11: Calcule de Vitesse initiale de production
de biogaz....................................35
Figure n° 12: Représentation de lineweaver et
Burk.....................................................35
Figure n° 13: Variation de composition de biogaz au
cours de la fermentation (6/5/4)................37
Figure n° 13: Variation de composition de biogaz au
cours de la fermentation (3/2/1)............38
Figure n° 14: Taux de Production cumulée de
CH4.....................................................40
Figure n°15 : Courbe
d'étalonnage de phosphore
totale..........................................annex2
Figure no 16 : Appareil d'analyse de gaz
(CPG), (GC HP 5890 série II)........................annex4
Figure n°17 : Schéma du mode opératoire
de (CPG)................................................annex4
Liste des tableaux
Tableau I : Principaux groupes microbiens impliqués
dans l'étape d'hydrolyse
(Moletta,
1993)...................................................... ......
..............13
Tableau II : Métabolites des bactéries
fermentaires de la digestion anaérobie
(Moletta,
2008)................................................
..........................14
Tableau III : Bactéries acétogènes de la
digestion anaérobie (Moletta, 2008)..................15
Tableau IV : Tableau récapitulatif des organismes
méthanogènes en fonction de leur substrat
(Yuchen Liu et William B.
Whiteman).............................................19
Tableau V : Matière sèche des digestats
initiatives ...............................................29
Tableau VI : Caractéristiques de la
matière
sèche.................................................31
Tableau VII : Temps de
séjour.........................................................................36
Tableau VIII : Établissement de la courbe
d'étalonnage de phosphore........................annex2
Tableau IX : méthodes et normes des métaux
lourds............................................annex3
Sommaire
Introduction
................................................................................................
.1
Partie I : Synthèse bibliographique
Chapitre I : Les boues
d'épuration
I Les boues d'épuration 3
I.1. Fonctionnement d'une station d'épuration
3
I.2. Les différents types de boues 4
I.2.1. Les boues primaires 4
I.2.2. Les boues secondaires ou activées 4
I.2.3. Les boues mixtes 5
I.2.4. Les boues physico-chimiques 5
I.3. Les différentes filières de traitement des
boues 5
I.3.1. La stabilisation 6
I.3.2. La déshydratation 6
I.4 Filières d'élimination des boues
résiduaires
urbaine...................................................6
I.4.1.La mise en décharge contrôlée
6
I.4.2. L'incinération 7
I.4.3. Epandage directe sur le sol 8
Chapitre II : La digestion
anaérobie
II. La digestion anaérobie 9
II.1 Définition 9
II.2 Principes généraux de la digestion
anaérobie 11
II.3 Les étapes la digestion anaérobie
12
II.3.1 L'hydrolyse 12
II.3.2 L'acidogénèse 13
II.3.3 L'acétogenèse 14
II.3.4 La méthanogènese 15
II.4 Conditions physico-chimiques nécessaires à
la digestion anaérobie 16
II.4.1 Paramètres permettant de contrôler la
digestion anaérobie des boues 16
II.4.1.1.La température 16
II.4.1.2.Le temps de séjour hydraulique 16
II.4.1.3.Le pH 17
II.4.1.4.La nature des boues à digérer 17
II.4.1.5.La présence de toxiques et d'inhibiteurs
17
II.4.1.6.L'agitation 18
II.5 La biochimie de la
méthanogènese ........................................................................................21
II.5.1 les principales voies de la méthanogènese
19
II.5.1.1 Réduction de l'acide acétique 20
II.5.1.2 Réduction du dioxyde de carbone 21
Partie II : Partie expérimentale
Chapitre III : Matériel et
méthodes
III : Matériel et
méthodes..............................................................................................................24
III.1.Matériel
................................................................................................24
III.1.1 Matériel et
équipements...............................................................................24
III.1.2 Matériel biologique
.................................................................................24
III.2
Méthodes................................................................................................24
III. 2.1 Mesure de la Matière Sèche des boues
.........................................................25
III.2.2 Caractérisation de la matière
première sèche
...................................................26
III.2.2.1 Dosage de carbone organique
total............................................................26
III.2.2.2 Dosage de l'azote
total.........................................................................26
III.2.2.3 Dosage de phosphore total
...................................................................26
III.2.2.4 Dosage de métaux lourds
.....................................................................27
III.2.3 Etude de la fermentation
méthanique............................................................27
III.2.3.1 Préparation de
l'inoculum .......................................................................27
III.2.3.2 Effet de la concentration de la matière
sèche sur la quantité / qualité de biogaz
Produit.............................................................................................28
III.3. Analyse de
pH .......................................................................................29
III.4. L'analyse de
biogaz .................................................................................29
III.4.1 Mesure de quantité de biogaz émis
...............................................................29
III.4.2 analyse de qualité du
biogaz ............................................................................................30
Chapitre IV : Résultats et
discussions
IV. Résultats et
discussions.................................................................................31
IV.1 Mesure de la Matière Sèche des
boues.............................................................31
IV.2 Caractérisation de la matière
première
sèche.....................................................................31
IV.3 métaux
lourds.........................................................................................32
IV.4 Effet de la concentration de la matière sèche
sur la quantité / qualité de
biogaz
produit..........................................................................................32
IV.4.1 Variation de pH au cours de la
fermentation.....................................................................32
IV.4.2 Quantité de biogaz émis
..................................................................................................34
IV.4.3 Temps de séjour
......................................................................................37
IV.4.4 Qualité de
biogaz......................................................................................37
Conclusion
général...........................................................................................41
Références
bibliographique.................................................................................43
Annexes.......................................................................................................45
Les stations d'épuration urbaines ont pour rôle
d'éliminer la pollution contenue dans les effluents domestiques, avant
leur rejet dans le milieu naturel. Si l'eau, en fin de traitement, est
effectivement épurée, la pollution initiale se retrouve en partie
stockée et concentrée dans les boues issues des diverses
étapes de traitement de l'eau. Ces boues étant alors
considérées comme un déchet valorisable, qu'il faut
éliminer tout en respectant certaines contraintes réglementaires
(Champiat, 1994).
La production de boues est de plus en plus difficile à
gérer, Cela pousse les gouvernements à rechercher des solutions
technologiques permettant de la réduire au même titre que la
gestion des autres types de déchets.
Dans un futur proche, cette problématique risque de
s'accentuer, étant donné les projets de construction de
nouvelles stations d'épuration qui vont permettre d'augmenter la
capacité « épuratoire » de l'Algérie et par
conséquent accroître la production de boues. Etant donné
les contraintes locales et réglementaires, la mise en place de
filières pérennes pour la valorisation et l'élimination
des boues est difficile et coûteuse pour les collectivités. D'un
point de vue réglementaire, deux destinations finales sont actuellement
envisageables : la valorisation agronomique (épandage, compostage) et
l'incinération. Il sera donc indispensable d'élaborer une
véritable filière de boue en même temps que
l'élaboration et la conception de la future station d'épuration
(Degrémont, 1989)..
Une des technologies efficace et moins coûteuse
permettant le traitement de la fraction organique de ces déchets est la
digestion anaérobie (biométhanisation), qui consiste en une
dégradation biologique, en absence d'oxygène, de la
matière organique en un mélange de méthane (CH4,) et de
dioxyde de carbone (CO2) appelé `biogaz'. Grâce à la
digestion anaérobie, les déchets deviennent une source de
richesses. Cette technologie devient essentielle dans le processus de
réduction des volumes de déchets et la production de biogaz, qui
est une source d'énergie renouvelable pouvant être utilisée
dans la production d'électricité et de la chaleur (Office
International de l'Eau, 2001).
Durant le processus de digestion anaérobie, seule une
partie de la matière organique est complètement
dégradée, le reste est un excellent agent de fertilisation des
terres agricoles et qui peut être utilisé en tant que tel
(ADEME,2011).
Alors, a travers de ce travail, on s'intéresse dans un
premier temps à donner quelques connaissances bibliographiques
concernant les boues d'épuration, et la digestion anaérobie.
Au second lieu, on étudie la méthanisation des
boues activées de la station d'épuration de Boumerdès pour
mettre en évidence les conditions de fonctionnement optimales du point
de vue stabilité du système et bio méthanisation.
I Les boues d'épuration
Chaque jour, l'homme consomme de fortes
quantités d'eau, tant pour son usage personnel que professionnel. Ces
eaux, une fois utilisées, sont recueillies afin d'être
épurées. Les eaux usées ainsi collectées ont donc
deux origines : une origine domestique (Eaux Résiduaires Urbaines:ERU)
et une origine industrielle (Eaux Résiduaires Industrielles : ERI). Dans
le cas de zones peu ou moyennement industrialisées, ces eaux
résiduaires sont mélangées et traitées ensemble
dans une station d'épuration (STEP) qui a pour objectif de
réduire la charge polluante qu'elles véhiculent afin de rendre au
milieu aquatique une eau de qualité (Rodier et al, 1996).
Les boues proviennent de l'épuration des eaux
usées, elles résultent de l'activité biologique des
microorganismes vivant dans ces stations qui transforme les matières
transportées par les eaux usées pour qu'elles puissent en
être extraites (Champiat, 1994).
I.1 Fonctionnement d'une station
d'épuration
L'épuration des eaux résiduaires consiste
à réduire la charge en matières organiques et
minérales. Lors de cette étape, il se produit un transfert de
pollution de la phase liquide (eau) vers une phase plus concentrée
(boues) et une phase gazeuse (CO2, N2,...). La production de boues
résiduaires est donc totalement dépendante de la filière
de traitement de l'eau (voire figureno01) (Degrémont,
1989).
Figure no01:Schéma d'une
filière de traitement d'eau traditionnelle (Degrémont, 1989).
I.2 Les différents types de boues
Les boues sont principalement constituées de particules
solides non retenues par les prétraitements en amont de la station
d'épuration, de matières organiques non dégradées,
de matières en suspension minérales et de micro-organismes
(bactéries dégradatives pour l'essentiel).Elles se
présentent sous forme d'une « soupe épaisse » qui subit
ensuite des traitements visant en particulier à réduire leur
teneur en eau (Champiat, 1994).
Les boues de stations d'épuration sont classées
en quatre grands groupes (Degrémont, 1989) :
I.2.1 Les boues primaires
Elles sont issues du traitement primaire et sont produites par
simple décantation, en tête de station d'épuration. Ces
boues sont fraîches, c'est à dire non stabilisées (forte
teneur en matière organique) et fortement fermentescibles. De par la
nature des nouvelles installations, elles tendent à disparaître
(Degrémont, 1989).
I.2.2 Les boues secondaires ou activées
Ces boues sont stabilisées biologiquement
résulte de traitement biologique par le biais des
propriétés épuratoires des microorganismes par
conséquent la matière minérale et la matière
organique réfractaire sont accumulées tandis que la
matière organique biodégradable sert de substrat aux
micro-organismes épurateurs. Ces micro-organismes, principalement des
bactéries, utilisent la pollution biodégradable pour leur
maintenance et pour leur croissance. Les produits formés sont des
cellules, du dioxyde de carbone et de l'eau (Paul et al. 1999 ;
Grulois et al., 1996). La figure 02 résume le processus
de traitement de l'eau et de production de boues.
Figure no02: schémas de
processus de traitement biologique des eaux résiduaires
(Salhi, 2003).
I.2.3 Les boues mixtes
Le mélange de boues primaires et secondaires conduit
à l'obtention des boues mixtes.
Leur composition est dépendante de la quantité
de boues primaires et secondaires produites. Très fermentescibles, ces
boues subissent ensuite le traitement de stabilisation (Degrémont,
1989).
I.2.4 Les boues physico-chimiques
Ces boues sont issues d'un traitement utilisant des floculants
minéraux (sels de fer ou d'aluminium). Le traitement physico-chimique
est principalement utilisé sur les boues industrielles ou pour palier au
sous dimensionnement de certaines stations d'épuration (stations
situées en zones touristiques, par exemple) (Degrémont, 1989).
I.3 Les différentes filières de
traitement des boues
Les boues résiduaires se présentent sous une
forme liquide et avec une forte charge en matière organique hautement
fermentescible. Ces deux caractéristiques sont gênantes et posent
beaucoup de problèmes techniques pour leur évacuation «
quelle que soit la destination », parmi lesquels leur transport et leur
stockage qui conduisent souvent à des problèmes de manipulation
et des nuisances olfactives. Ceci impose le choix d'une filière de
traitement dès l'installation de la STEP.
Généralement, le traitement des boues a deux
objectifs :
I.3.1 La stabilisation
Pour empêcher ou réduire les problèmes de
fermentation et d'éviter ainsi les nuisances olfactives. La
stabilisation peut être biologique par voie aérobie ou
anaérobie (méthanisation) ou chimique (chaulage ou autres
traitements) (Office International de l'Eau, 2001). La stabilisation biologique
présente l'avantage de limiter l'évolution ultérieure de
la composition des boues.
I.3.2 La déshydratation
La concentration des boues qui a pour objectif de
réduire leur volume (plus de 97 % d'eau) par épaississement
et/ou par déshydratation pour faciliter par la suite leur transport et
leur stockage. Un conditionnement est souvent utilisé en amont pour
favoriser la séparation liquide-solide à l'aide de floculants
organiques de synthèse ou minéraux, et autoclavage. Selon la
puissance du procédé de séchage utilisé,
épaississement, déshydratation ou séchage thermique, on
obtient des boues à différents pourcentages de siccité :
Boues liquides (4 à 10 %), Boues pâteuses (10 à 25),
Boues solides (25 à 50 %), Boues granulées ou en poudre pour une
siccité supérieure à 85 % (ADEME, 1996).
I.4 Filières d'élimination des boues
résiduaires urbaines
S'il existe de nombreux traitements en amont pour
réduire le volume, les nuisances, la nocivité des boues,
actuellement 3 filières sont utilisées pour
évacuer les boues, selon que l'on privilégie un mode digestion
basé sur l'élimination ou sur le recyclage. Il s'agit :
- de la mise en décharge
contrôlée.
- de l'incinération.
- du retour au sol par épandage.
I.4.1 La mise en décharge
contrôlée
La mise en décharge de boues pures ou en mélange
correspond à une concentration maximale de tous les déchets. Le
carbone part dans l'atmosphère sous forme de méthane. Restent
l'azote et le phosphore (non récupérable). Le lieu de stockage
doit être confiné et on ignore quel peut être le devenir
à long terme, ni la durée du confinement malgré toutes les
précautions (El-Fadel et Khoury, 2000 ; Allen, 2001).
Les boues doivent être préalablement
stabilisées et déshydratées (humidité maximale de
70 %). Cette solution a perdu progressivement de son intérêt et se
retrouve actuellement interdite pour des raisons financières
(procédure de fermeture ...) et pour des problèmes
environnementaux tels que les odeurs nauséabondes, pullulation de
moustiques, entraînement d'éléments fertilisants (nitrates,
phosphates) et de produits toxiques par les eaux superficielles et
contamination des nappes d'eaux souterraines (Looser et al., 1999;
Kjeldsen et al., 2002; Marttinen et al., 2003).
I.4.2 L'incinération
Elle réalise la destruction de la matière
organique des déchets par combustion à haute température
(+ de 500 °C) produisant des fumées et des matières
minérales résiduelles nommées cendres. Dans l'objectif
d'une valorisation énergétique des déchets, la chaleur
produite est récupérée sous forme de vapeur ou
d'électricité pour le fonctionnement du four lui-même, pour
le chauffage urbain ou industriel (Prevot, 2000). Les résidus de
l'incinération (Mâchefer) sont utilisables pour les travaux
publics (Werther et Ogada, 1999). En France, 14 à 16 % des boues
urbaines sont incinérés. En Europe, le pourcentage varie de 0
à 55 % selon les pays. Au Maroc, un traitement par incinération
n'a pas encore été effectué. Cependant, malgré
l'intérêt de ce procédé pour une réduction
importante des volumes de déchets, il présente des contraintes
principalement liées à un investissement très
coûteux. Les boues seules ne sont pas autocombustibles, elles
nécessitent des fours spéciaux et un mélange avec d'autres
déchets tels les déchets ménagers. L'élimination
des cendres et des mâchefers exigent une décharge
contrôlée de classe 1 ou une unité d'inertage. Cette
technique reste aussi néfaste de point de vue écologique et
environnemental puisqu'elle contribue en plus du gaspillage de matières
organiques utiles pour le sol à la diffusion de gaz très toxiques
(NO, CO, SO, dioxine, etc.) (Mininni et al., 2004 ; Nammari et al., 2004) qui
ont fait l'objet de réglementations spécifiques.
I.4.3 Epandage directe sur le sol
A l'heure actuelle, l'épandage agricole des boues reste
en Europe la principale filière d'élimination, ce dernier est
pratiqué que si celles-ci respectent le principe "d'intérêt
agronomique" et soient exemptes de grandes teneurs en polluants inorganiques ou
organiques.
Ce mode de recyclage est le plus adapté pour
rééquilibrer les cycles biogéochimique (C, N, P.), pour la
protection de l'environnement et d'un très grand intérêt
économique. Elle vise à ménager les ressources naturelles
et à éviter tout gaspillage de matière organique dû
à l'incinération ou à l'enfouissement dans les
décharges (Lambkin et al. 2004). Les boues résiduaires peuvent
ainsi remplacer ou réduire l'utilisation excessive d'engrais
coûteux.
II Digestion anaérobie
II.1 Définition :
La digestion anaérobie ou méthanisation
est un processus biologique naturel de transformation de la
matière organique carbonée en biogaz. Cette
décomposition des matières organiques est réalisée
en absence d'air et de lumière dans des cuves fermées en milieu
liquide ou sec. Le biogaz produit est composé majoritairement de
méthane (CH4), de dioxyde de carbone (CO2) et d'eau (H2O). On trouve
aussi sous forme de traces de l'azote (N2), de l'hydrogène
sulfuré (H2S) et de l'ammoniac (NH3). .
La digestion anaérobie prend généralement place
dans un réacteur scellé (voire figure 03). Elle peut être
décrite selon les deux étapes suivantes :
1) la digestion de la matière particulaire.
2) la séparation de la phase liquide
digérée et de la phase solide.
La digestion a pour effet de transformer la boue en dioxyde de
carbone, en eau et en méthane (Rintala et Puhakka, 1994). Cette
technologie est déjà largement utilisée dans l'industrie
agroalimentaire. Elle génère deux produits pouvant être
valorisés : le méthane sous forme énergétique et
l'effluent liquide sous forme de fertilisant (Castillo et al ., 2005).
251671040
Figure no03:Coupe longitudinale
d'un digesteur anaérobique (Clark Group, 2006).
Sur le plan environnemental la digestion anaérobie
comporte plusieurs avantages :
- une réduction de la matière sèche des
boues de l'ordre de 50 % (OTV, 1997).
- une production d'un gaz valorisable sous forme
d'énergie (chauffage, cogénération
d'électricité).
- une réduction du nombre de micro-organismes
pathogènes (Elissalde, 1994).
- un intérêt agronomique, lié à une
concentration importante en azote ammoniacal.
(NH4+) et en phosphates (PO43-) due à la lyse de la
matière organique (Trably, 2002).
- une possibilité de biodégrader certains
composés xénobiotiques (Bitton, 1994).
- une demande en énergie plus faible que les
procédés aérobies et pas d'apport en
oxygène.
Cependant, elle comporte aussi quelques inconvénients
:
- une forte sensibilité aux variations de charges
organiques et aux composés toxiques
(Bitton, 1994, Edeline, 1997).
- une dégradation plus lente que pour les
procédés aérobies (Bitton, 1994).
- une absence de traitement de l'azote (le flux d'azote des
retours en tête de station est à
considérer dans le dimensionnement).
- un démarrage des installations long.
- des coûts d'investissement importants.
- une chute du pouvoir calorifique des boues (à
considérer si les boues sont incinérées).
II.2 Principes généraux de la digestion
anaérobie
Parmi les différentes techniques de
stabilisation, la digestion anaérobie, ou méthanisation, est la
plus intéressante. En effet, d'après Suh et Roussaux (2002),
c'est la filière de traitement, accompagnée d'une valorisation
agricole, la moins agressive vis à vis de l'environnement.
Les micro-organismes anaérobies utilisent la pollution
organique (matières organiques réfractaires au traitement
aérobie et bactéries épuratrices aérobies du bassin
d'aération) comme substrat pour produire des gaz composés
principalement de méthane (55-70%) et de dioxyde de carbone (25-40%)
(Degrémont, 1989). Le méthane peut être valorisé
sous forme d'énergie (chaudière produisant de la chaleur ou de
l'électricité). Dans le même temps, les micro-organismes
anaérobies consomment peu d'énergie, ce qui entraîne une
production de boues limitée (3 à 20 fois inférieure
à un traitement aérobie) (Bitton, 1994, Trably, 2002). En effet,
les micro-organismes anaérobies n'utilisent qu'environ 10 à 15%
de l'énergie du substrat pour leur croissance (Moletta, 1993, Edeline,
1997), le reste étant utilisé pour la production du biogaz.
Enfin, la digestion anaérobie permet une réduction des
microorganismes pathogènes.
La digestion anaérobie consiste en une fermentation
des boues, souvent épaissies, sous condition anaérobie stricte.
Elle est composée de quatre étapes : l'hydrolyse,
l'acidogènese, l'acétogenèse et la
méthanogènese (voire figure 03). Pour mener à bien une
digestion, il est nécessaire d'avoir des vitesses de réactions
équilibrées pour ne pas inhiber une des étapes.
Figure no04 : principe de la
digestion anaérobie (d'après Moletta, 2002).
II.3 Les étapes la digestion
anaérobie
II.3.1 L'hydrolyse
L'étape d'hydrolyse est un
processus de dégradation des composés particulaires, mettant en
jeu divers micro-organismes hydrolytiques anaérobies, stricts ou
facultatifs, mésophiles ou thermophiles (Degrémont, 1989). Elle
conduit à l'hydrolyse enzymatique et à la solubilisation de
molécules complexes (protéines, polysaccharides, lipides,
cellulose,...) en composés plus simples (acides aminés, sucres
simples, acides gras, glycérol,...). La quantité de
matière particulaire solubilisée dépend de la composition
même de la phase particulaire. Dans les digesteurs, l'étape
d'hydrolyse est assurée essentiellement par des bactéries qui
sont en compétition pour l'utilisation des nutriments et des sources de
carbone (Thiele, 1991), le tableau I montre les principaux groupes microbiens
impliqués dans l'étape d'hydrolyse (Moletta, 1993).
L'hydrolyse des composés particulaires, tels que les
boues, est généralement une étape lente
(Moletta, 1993).
Tableau I: Principaux groupes microbiens
impliqués dans l'étape d'hydrolyse (Moletta, 1993).
Substrat hydrolysé
|
Groupes microbiens impliqués
|
Références
|
Cellulose
|
Acetivibrio cellulolyticus Bacteroides succinogenes
Butyrivibrio fbrisolvens
Ruminococcus flavefaciens, Ruminococcus albus,
Bacteroides spp.
Clostridium spp.
|
(Gilkes et al., 1991; Moletta, 2008)
|
Lignine
|
Pseudomonas spp. Moraxella spp.
Desulfovibrio spp.
|
(Colberg, 1988)
|
Lipides
|
Anaerovibrio lipolytica Syntrophomonas spp.
Bacillus spp.
|
(Moletta, 2008)
|
Protéines
|
Bacteroides spp. Clostridium spp.
Bifidobacterium spp. Staphylococcus spp. Eubacterium
spp. Propionibacterium spp. Peptococcus spp.
Butyrivibrio spp. Streptococcus spp.
|
(McInerney, 1988; Moletta, 2008)
|
Composés azotés
|
Clostridium acidiurici, Clostridium cylindrospermum
Micrococcus aerogenes, Micrococcus lactilyticus
|
(Moletta, 2008)
|
II.3.2 L'acidogénèse
L'étape d'acidogénèse consiste en une
dégradation des composés produits par l'étape d'hydrolyse,
par l'action de bactéries acidogènes et fermentatives. Elle
conduit à la formation d'un mélange de composés : acides
organiques, acides gras volatils (AGV), alcools, hydrogène, dioxyde de
carbone, ammonium,...
Le tableau II cite certain exemple de métabolites des
bactéries fermentaires de la digestion anaérobie (Moletta,
2008).
Tableau II: Métabolites des
bactéries fermentaires de la digestion anaérobie (Moletta,
2008).
Métabolites
|
Espèces
|
Acétate
|
Acetivibrio spp. Acetobacterium spp.
Clostridium spp. Pelobacter spp. Sporomusa spp.
|
Butyrate
|
Butyrivibrio spp. Fusobacterium spp.
|
Succinate
|
Anaerobiospirillum succiniciproducens Succinivibrio
dextrinosolvens Succinomonas amylolytica
|
Lactate
|
Lactobacillus spp. Streptococcus spp.
|
Acétate, propionate
|
Propionibacterium spp.
Veillonella spp.
Anaerovibrio lypolytica, Anaerovibrio glycerini
Propionispira arboris Selenomonas ruminantium
|
Acétate, lactate
|
Bifidobacterium spp.
|
Acétate, lactate, formate
|
Ruminococcus spp.
|
Acétate, butyrate éthanol
|
Colstridium spp.
|
II.3.3 L'acétogenèse
L'étape d'acétogenèse
permet la transformation des acides, issus de la phase d'acidogènes, en
acétate, en hydrogène et en dioxyde de carbone, par l'action des
bactéries acétogènes.
Cette opération est réalisée par des
bactéries productrices d'hydrogène (bactéries
sulfato-reductrices, syntrophes et homo-acétogènes). Ces
bactéries ont des taux de croissance rapide (ìmax de l'ordre de 1
h-1) (Bitton, 1994), le tableau III classe certain bactéries
acétogènes de la digestion anaérobie (Moletta, 2008).
Cependant, cette dégradation est sensible à la présence
d'hydrogène. Les réactions ne sont donc réalisables qu'en
présence de micro-organismes accepteurs d'hydrogène. Dans le cas
de la digestion anaérobie, les micro-organismes accepteurs
d'hydrogène sont les bactéries homo-acétogènes et
les microorganismes méthanogènes (Delbès, 2000).
L'équilibre des interactions microbiennes (en particulier les
interactions concernant le transfert d'hydrogène entre espèces)
est un facteur clé pour la stabilité de
l'écosystème entier (Delbès, 2000).
Tableau III: Bactéries
acétogènes de la digestion anaérobie (Moletta, 2008).
Groupe
|
Espèce
|
Syntrophes
|
Syntrophomonas spp. Syntrophobacter spp.
Syntrophus spp. Syntrophococcus spp. Syntrophosphora
spp.
|
Acétogènes
non
syntrophes
|
Sous-groupe 1 : Fermentation du substrat en acétate
|
Butyribacterium spp. Peptococcus
glycinophilus
|
Sous-groupe 2 : H2 + CO2 en
acétate
|
Acetoanaerobium noterae Acetobacterium spp.
Clostridium spp. Eubacterium limosum Sporomusa spp.
Thermoanaerobacter kivui
|
I1.3.4 La méthanogènese
La méthanogènese consiste
à transformer l'acétate, l'hydrogène et le dioxyde de
carbone en méthane. Pour cela, il existe deux grandes voies de
système, faisant chacune appel à des archées
anaérobies strictes :
1) Les méthanogènes acétoclastes :
acétate + H2 ? CO2 + CH4
2) Les méthanogènes hydrogénotrophes
: CO2 + 4 H2 ? 2 H2O + CH4
La composition du biogaz produit dépend du substrat
utilisé et des conditions de fonctionnement du digesteur. Le biogaz
produit est composé de 55 à 70 % de méthane et de
25 à 40% de dioxyde de carbone (Degrémont,
1989). Il est aussi possible de trouver des traces d'hydrogène (1
à 5%) et d'azote (2 à 7%). La théorie donne une valeur de
la production de méthane maximale de 350 L par kilogramme de demande
chimique en oxygène (DCO) éliminée (dans les conditions
normales de température et de pression).
La croissance des archées méthanogènes
est lente : temps de génération de 3 jours à 35°C
(Bitton, 1994). Comme ce sont les micro-organismes les plus
sensibles de l'écosystème, elles régissent la vitesse
globale du procédé (Trably, 2002). De plus, elles sont sensibles
à la présence d'inhibiteurs tels que les AGV ou l'ammoniaque.
Cependant, dans le cas de composés difficilement biodégradable
(la digestion des boues d'épuration, par exemple), l'étape
limitant du procédé est la phase d'hydrolyse (Li et Noike, 1992,
Lehn et al. 2001,).
II.4 Conditions physico-chimiques nécessaires
à la digestion anaérobie
La digestion anaérobie ne peut
être réalisée que sous certaines conditions :
- absence d'oxygène, de nitrates ou de sulfates
(Delbès, 2000, Trably, 2002).
- pH proche de la neutralité : optimum 6,8 - 7,5
(Edeline, 1997).
- concentration en acides gras volatils (AGV)
inférieure à 2 - 3 g.L-1 (Edeline, 1997).
- une pression partielle en hydrogène très
faible : 10 - 20 Pa au maximum (Degrémont, 1989).
- un potentiel d'oxydoréduction inférieur
à -300 mV (Moletta, 1993).
- absence d'éléments inhibiteurs : agents
chlorés, antibiotiques,...
- une température stable optimale pour les
micro-organismes épurateurs (Moletta, 1993).
II.4.1 Paramètres permettant de contrôler la
digestion anaérobie des boues
Les paramètres ayant un effet sur
la digestion anaérobie sont la température, le temps de
séjour, le pH, la composition du déchet à dégrader
et la présence d'inhibiteurs (Bitton, 1994).
II.4.1.1 La température
Il existe trois types de digestion anaérobie : la
digestion psychrophile (température autour de 6 à 15°C), la
digestion mésophile (température à environ 30-35°C)
et la digestion thermophile (température supérieure à
45°C). La digestion anaérobie thermophile est la plus efficace : la
réaction est accélérée par la chaleur. Cependant,
dans la pratique, la digestion anaérobie est plus souvent
utilisée dans les conditions mésophiles : compromis entre les
performances et les dépenses énergétiques dues au
chauffage et plus grande stabilité du processus. Dans ce travail, il
sera question de digestion mésophile.
II.4.1.2 Le temps de séjour hydraulique
En ce qui concerne le temps de séjour hydraulique
(TSH), il doit être suffisamment long pour éviter le lessivage des
micro-organismes épurateurs. Ainsi, il est nécessaire que le
temps de séjour hydraulique soit supérieur au temps de
génération de nouveaux micro-organismes, en particulier des
méthanogènes (micro-organismes les plus lents).
En culture libre, le TSH est équivalent au temps de
rétention des micro-organismes, et peut être fixé entre 10
et 60 jours : en général il est fixé à 25 - 35
jours (Bitton, 1994).
En système à biomasse fixée, le temps de
séjour hydraulique est dissocié du temps de rétention et
peut être diminué (1 à 10 jours).
II.4.1. 3 Le pH
Il est indispensable de maintenir le pH
dans la gamme de la neutralité (6,7 - 7,4), l'optimum étant
autour de 7,0 - 7,2 unités pH. Afin de maintenir le réacteur au
pH optimal, celui-ci est régulé par l'ajout de soude ou de
bicarbonate de sodium. Le pH est essentiellement lié à la
présence d'acides gras volatils. Lors du bon fonctionnement du
digesteur, le pH est tamponné par la présence des bicarbonates
produits par les méthanogènes (Bitton, 1994). Lors d'un stress,
ce pouvoir tampon peut diminuer.
II.4.1.4 La nature des boues à digérer
La nature des boues est à prendre
en compte, notamment le type de boues. A l'inverse des boues primaires
(substrat très réactif et fermentescible), les boues secondaires
sont beaucoup plus difficiles à digérer (Lehne et al., 2001,
Lafitte-Trouqué et Forster, 2002, Trably, 2002). En effet, ces boues
sont déjà en partie stabilisées, d'autant plus si le temps
de séjour dans le bassin d'aération est élevé.
II.4.1.5 La présence de toxiques et
d'inhibiteurs
La présence d'oxygène,
d'ammoniaque, d'AGV, d'acides gras longues chaînes, de métaux
lourds, de composés chlorés, d'hydrogène...peut inhiber la
digestion anaérobie et plus particulièrement la
méthanogénèse (Bitton, 1994). Dans cette partie, seules
les inhibitions dues aux AGV, à l'hydrogène et à
l'ammoniac seront présentées.
La digestion anaérobie est inhibée par la
présence d'AGV en trop grande quantité, le composé le plus
toxique étant l'acide propionique. En effet, lorsque la concentration en
AGV devient supérieure à 2 - 3 g.L-1, le pH diminue et la phase
de méthanisation est inhibée. Ceci peut être
provoqué par une surcharge organique. Ainsi, les performances du
digesteur dépendent de l'équilibre entre la synthèse et la
dégradation des AGV.
L'étape d'acétogénèse est,
elle, inhibée par la présence d'hydrogène. Les
réactions d'acétogénèse ne sont thermodynamiquement
réalisables que pour des pressions partielles en hydrogène
très faibles : 10 - 20 Pa (Degrémont, 1989). Ces réactions
nécessitent donc la présence de micro-organismes accepteurs
d'hydrogène : les méthanogènes. Ceux-ci, en consommant
l'hydrogène généré, permettent de garder une
pression partielle en hydrogène très faible.
La présence d'ammoniac (NH3 libre) est toxique
pour les méthanogènes, à partir d'un certain seuil. Cette
toxicité est dépendante du pH. En effet, la présence de
NH3 libre est favorisée par les pH alcalins : à pH neutre,
l'azote est peu toxique. Le seuil de toxicité est situé entre 1,5
et 3 g N.L-1 (Bitton, 1994).
II.4.1.6 L'agitation
Le système d'agitation doit
être suffisamment performant pour assurer le contact entre la biomasse
épuratrice et le substrat, pour maintenir une température
homogène et pour libérer le biogaz formé.
N.B : il y a d'autres paramètres de
contrôle de processus de production du biogaz durant la digestion
anaérobie, mais pratiquement ne trouve pas une large application, parmi
ces paramètres on a l'hydrogène gazeux qui est
contrôlé dans la phase gazeuse et on trouve dans la phase liquide
le mesure et l'identification des différent types et communautés
bactériennes existantes dans la phase liquide et qui peut influencer le
processus de digestion anaérobie.
II.5 La biochimie de la
méthanogènese
Le méthane est produit en conditions strictement
anaérobies par des archaebactéries à l'exclusion de toute
autre catégorie d'organismes. C'est le stade ultime d'une chaine de
transformations des matières organiques, commencées en
présence d'oxygène, poursuivie en anaérobiose plus ou
moins complète par les fermentations, la dénitrification ou
d'autres respirations anaérobies, et par l'acétogenèse.
Les compétiteurs naturels des
méthanogènes sont les bactéries sulfatoreductrices, car
leur activité détourné l'hydrogène et tend à
freiner l'apparition du méthane la ou le sulfate est abondant (notamment
en milieu marin). En outre le sulfure dégage inhibe le
développement des méthanogènes.
L'énergie de la méthanogènese est
directement couplée à un transport de protons ou d'ions sodium
vers l'extérieur, c'est-a-dire à l'établissement d'un
potentiel membranaire. Elle s'apparente donc a une respiration. Comme
l'énergie récupérée est relativement faible, les
méthanogènes sont contraints de transformer une grande
quantité de source carbonée et tendent à s'associer avec
d'autres espèces microbiennes complémentaires par leur
l'activité.
La formation du méthane obéit à une
mécanique particulière fondée sur l'emploi de coenzymes
inédits. Les génomes de Methanococcusjannaschii et
Methanobacteriumthermoaceticumont été entièrement
séquences et apportent une mine de données pour
répertorier et comparer tous les éléments de la biochimie
très particulière de ces organismes.
II.6.1 Les principales voies de la
méthanogènese
La méthanogénèse microbienne
est une forme de
respiration
anaérobie (R. K. Thauer), l'
oxygène
étant un inhibiteur de croissance chez les
méthanogènes.
Dans la
respiration
aérobie, O2 est l'accepteur final d'
électrons et il
se forme de l'
eau; dans le cas des
méthanogènes, l'accepteur final d'électrons est le
carbone de petites
molécules organiques. On peut diviser les organismes
méthanogènes en trois classes en fonction de leur substrat: les
hydrogènotrophes, les méthylotrophes et les acétotrophes
(Yuchen Liu et William B. Whiteman) voire tableau IV.
Tableau IV : Tableau récapitulatif
des organismes méthanogènes en fonction de leur substrat (Yuchen
Liu et William B. Whiteman).
Réactions globales pour la
méthanogenèse
|
ÄG0'[kJ/mol
CH4]
|
Organismme
|
|
Hydrogénotrophe
|
|
CO2 + 4 H2 ? CH4 + 2
H2O
|
-135
|
la plupart des méthanogènes
|
4
HCOOH ?
CH4 + 3 CO2 + 2 H2O
|
-130
|
beaucoup de méthanogènes
hydrogénothrophes
|
CO2 + 4
isopropanol ?
CH4 + 4
acétone + 2
H2O
|
-37
|
Quelquesméthanogènes hydrogénothrophes
|
4 CO + 2 H2O ? CH4 + 3 CO2
|
-196
|
Methanothermobacterund
Methanosarcina
|
|
Méthylotrophe
|
|
4
CH3OH ? 3
CH4 + CO2 + 2 H2O
|
-105
|
Methanosarcina et autres méthanogènes
méthylothrophes
|
CH3OH + H2 ? CH4 +
H2O
|
-113
|
Methanomicrococcusblatticolaet
Methanosphaera
|
2
(CH3)2S
+ 2 H2O ? 3 CH4 + CO2 + 2 H2S
|
-49
|
Quelques méthanogènes méthylothrophes
|
4
CH3NH2
+ 2 H2O ? 3 CH4 + CO2 + 4 NH3
|
-75
|
Quelques méthanogènes méthylothrophes
|
2
(CH3)2NH
+ 2 H2O ? 3 CH4 + CO2 + 2 NH3
|
-73
|
Quelques méthanogènes méthylothrophes
|
4
(CH3)3N
+ 6 H2O ? 9 CH4 + 3 CO2 + 4 NH3
|
-74
|
Quelques méthanogènes méthylothrophes
|
4
CH3NH3Cl
+ 2 H2O ? 3 CH4 + CO2 + 4 NH4Cl
|
-74
|
Quelques méthanogènes méthylothrophes
|
|
Acétotrophe
|
|
CH3COOH
? CH4 + CO2
|
-33
|
Methanosarcina et
Methanosaeta
|
II.5.1.1 Réduction de l'acide
acétique
La méthanogènese n'existe que chez les
archaebactéries et correspond a un processus générateur
d'énergie qui s'empare des produits abondants engendres par d'autres
organismes. L'acide acétique des fermentations ou des
acétogènes est l'un d'eux. La méthanogènese dite
acétoclastique utilise l'acide acétique selon un bilan
très simple :
CH3-COOH ?? CH4 + CO2
Il correspond à une part importante du méthane
produit dans la nature en recyclant cet acide acétique qui sans cela
s'accumulerait en abondance en milieu anaérobie.
Cette voie de synthèse fait intervenir successivement
plusieurs
enzymes,
coenzymes et
cofacteurs
en quatre étapes majeures (voire figure 04).
· Un group acétyl est transféré sur la
coenzyme A (CoA-SH)
à partir d'une molécule d'acétate pour former
l'acétyl-coenzyme A (CoA-S-CO-CH3). Ceci peut se faire de
deux manières (J. Lengeler, G. Drews et H. Schlegel).
- à l'aide du sytème
acétate
kinase-
phosphate
acétyltransférase
Acétate +
ATP
CH3COOPO3 +
ADP
CH3COOPO3 + CoA-SH
CoA-S-COCH3 + HPO42-
- en utilisant l'
acétyl-coenzyme
A synthétase (
EC
6.2.1.13)
Acétate +
ATP +
CoA-SH
CoA-S-COCH3 +
AMP +
diphosphate
· L'
acétyl-coenzyme
A synthase transfère un groupe méthyle de
l'acétylcoenzyme A sur la
tétrahydrométhanoptérine
pour donner la méthyl-THM (N5-methyl-THM) en libérant un monoxyde
de carbone qui est oxydé en dioxyde de carbone.
· La méthyl-THM transfère son
méthyle à
la
coenzyme M (CoM-S-H) sous
l'action de la
tétrahydrométhanoptérine
S-méthyltransférase (R.K. Thauer) ,pour
régénérant la
tétrahydrométhanoptérine
en formant la
méthyl-coenzyme
M (CoM-S-CH3).
· La
méthyl-coenzyme
M réagit enfin avec la
coenzyme B (CoB-S-H) pour
donner un hétérodisulfure (CoB-S-S-CoM) en libérant le
méthane sous
l'action de la
méthyl-coenzyme
M réductase.Le composé disulfure est ensuite
réduit à l'aide de la coenzyme F420 pour
régénérer les deux thiols.
Figure n° 05: Les étapes de la
réduction de l'acide acétique durant la la
méthanogènes acétoclastique (Yuchen Liu et William B.
Whiteman).
II.5.1.2 Réduction du dioxyde de carbone
La réduction d'une molécule de dioxyde de
carbone en méthane s'écrit de manière globale:
CO2 +
4
H2 ?
CH4 + 2
H2O
Cette voie de synthèse fait intervenir successivement
plusieurs
enzymes,
coenzymes et
cofacteurs
en sept étapes majeures en utilisant le dihydrogène comme donneur
d'électrons principal. La plupart des méthanogènes
hydrogènotrophes peuvent aussi utiliser le
formate come donneur
d'électron (Yuchen Liu et William B. Whiteman).
· La
formylméthanofurane
déshydrogénase catalyse la fixation d'une
molécule de
dioxyde de
carbone CO2 sur son cofacteur
méthanofurane
(MF) pour donner le
formylméthanofurane
(Formyl-MF). Cette enzyme recourt également au
cofacteur
à molybdène (Mo), contenant du
molybdène et
de la
molybdoptérine.
La source d'électrons est la
coenzyme
F420 préalablement réduite par le
dihydrogène.
CO2 +
méthanofurane
+ accepteur d'électrons réduit
H2O +
formylméthanofurane
+ accepteur d'électrons oxydé.
· La
formylméthanofurane:tétrahydrométhanoptérine
N-formyltransférase transfère le groupe
formyle sur l'azote
no 5 de sa
coenzyme, la
tétrahydrométhanoptérine
(THM), pour former la
formyltétrahydrométhanoptérine
(N5-Formyl-THM):
Formylméthanofurane
+
5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine
méthanofurane
+
5-formyl-5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine.
· Le groupe
formyle se condense alors au
sein de la molécule pour donner la
méthényl-THM+ (N5,N10-methenyl-THM).
· La méthényl-THM+ est ensuite
réduite en méthylène-THMPT
(N5,N10-methylen-THM) (M. Korbas, S. Vogt,et ,al) par une
méthylènetétrahydrométhanoptérine
déshydrogénase avec la coenzyme F420 comme source
d'électrons:
5,10-méthényl-5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine
+
coenzyme
F420réduite
5,10-méthylène-5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine
+
coenzyme
F420oxydée.
· La méthylène-THM est ensuite convertie en
méthyl-THM (N5-methyl-THM) par une
méthylènetétrahydrométhanoptérine
réductase (
EC
1.5.99.11) avec la
coenzyme F420 comme source d'électrons:
5,10-méthylènetétrahydrométhanoptérine
+
coenzyme
F420réduite
5-méthyl-5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine
+
coenzyme
F420oxydée.
· La méthyl-THM transfère son
méthyle à
la
coenzyme M (CoM-S-H) sous
l'action de la
tétrahydrométhanoptérine
S-méthyltransférase (R. K. Thauer)pour
régénérant la
tétrahydrométhanoptérine
en formant la
méthyl-coenzyme
M (CoM-S-CH3):
5-méthyl-5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine
+
coenzyme M
5,6,7,8-tétrahydrométhanoptérine
+
méthyl-coenzyme
M.
· La
méthyl-coenzyme
M réagit enfin avec la
coenzyme B (CoB-S-H) pour
donner un hétérodisulfure (CoB-S-S-CoM) en libérant le
méthane sous
l'action de la
méthyl-coenzyme
M réductase (
EC
2.8.4.1):
CoB-SH +
CH3-S-CoM
? CoB-S-S-CoM +
CH4.
Figure n°06 : shéma de la
méthanogénese de dioxyde de carbone chez les archaea (Yuchen Liu
et William B. Whiteman).
Le composé disulfure est ensuite réduit à
l'aide de la coenzyme F420 pour régénérer les deux
thiols.
III Matériel et méthodes
Notre stage a été réalisé au sein
du laboratoire de biochimie appliquée situé au niveau de
l'université M'HAMED BOUGARA de Boumerdes (UMBB) et du
laboratoire de l'environnement situé au niveau du Centre de Recherche et
de Développement de Sonatrach (CRD) de Boumerdes. Il a pour
objectif l'étude de la fermentation méthanique de bouées
activées de la station d'épuration de Boumerdes.
III.1 Matériel
III.1.1 Matériel et équipements
La liste de verrerie, équipements et autres est
donnée dans l'annexe.
III.1.2 Matériel biologique
a. Boues activées : Les
échantillons de boues sont obtenus de la station d'épuration de
Boumerdès (ONA) et ils sont prélevés du stade
d'épaississement de la boue activée.
b. Bouse de vache :
elle est utilisée à l'état frais pour l'ensemencement des
boues parce qu'elle est riche en bactéries de la dégradation
anaérobie.
III.2 Méthodes
Notre étude a été surtout guidée
par deux idées majeures:
1- Caractérisation biochimique de boue
activée de la station d'épuration de Boumerdes
2-étude de l'effet de la concentration de la
matière sèche sur la quantité / qualité de biogaz
produit Notre démarche expérimentale est résumée
à travers le diagramme comme suit (figure n°07) :
Boues activées
1- Séchage:
à 105 °C dans l'étuve
Broyage mécanique :
Obtention d'une poudre fine
Préparation de
l'inoculum :
Pendant 40 jours d'incubation
3-Etude de la fermentation méthanique
(étude de l'effet de la concentration de la matière
sèche sur la quantité / qualité de biogaz
produit).
-
2-Caractérisation de la matière
première sèche :
1-Dosage de carbone organique total
2-Dosage de l'azote total
3-Dosage de phosphore total
4- Dosage de certain Métaux lourds (Cr, Hg, Pb,
Cd, Ni, Cu, Zn).
Figure n°07:
Représentation schématique des étapes de l'étude
réalisée.
III. 2.1 Mesure de la Matière Sèche des boues
Mode opératoire :
On pèse le creuset en céramique vide et on note
PV (g). Puis, on introduit une quantité de boue
épaissie et on pèse le creuset remplie de la boue et noté
Pr (g). Ensuite, On sèche le creuset rempli à 105°C pendant
24 heures. Après le séchage, on fait sortir le creuset de
l'étuve et le mettre dans un dessiccateur. Enfin, on pèse le
creuset et on note le Ps(g).
NB : l'analyse a été faite pour trois
échantillons de boues.
Expression des résultats :
MS%=Ps-Pv/Pr-Pv
×100
III.2.2 Caractérisation de la matière
première sèche
III.2.2.1 Dosage de carbone organique total
Le carbone organique total dans les solides peut être
déterminé par titrage. Pour ce faire, une solution de bichromate
de potassium est ajoutée à un échantillon en
présence d'acide sulfurique. Après la réaction, le dosage
de la quantité de bichromate qui n'a pas réagi avec
l'échantillon permet d'établir la concentration de carbone
organique total.
Nous avons employé le dosage par titrage selon le
protocole établi par le Centre d'expertise en analyse
environnementale du Québec, 2011 dont le code MA .405 .C 1.1.
III.2.2.2 Dosage de l'azote total
Afin de déterminer la teneur en azote total de nos
échantillons, nous avons opté la méthode " Kjeldahl" du
nom de son auteur qui date de 1883. Elle est basé sur une
minéralisation de I'azote organique en ammonium par I'acide sulfurique
concentre (H2SO4). L'addition d'un catalyseur métallique, le sulfate de
cuivre, accélère la réaction. L'ammonium est ensuite doser
par distillation en milieu alcalin suivi d'une titration acide-base. Cette
méthode donne la somme de I `azote organique et ammoniacal, elle ne
prend pas en compte les formes nitriques. Centre d'expertise en analyse
environnementale du Québec, 2011 MA. 300 - NTPT 2.0)
III.2.2.3 Dosage de phosphore total
Le dosage de phosphore total a été
effectué par une méthode basée sur la méthode
4500-P B intitulée « Sample Preparation, Persulfate Digestion
Method » du Standard Method for the Examination of water and
Wastewater (Andrew et al, 2005), sont principe est la
complexation de molybdate d'ammonium, avec les orthophosphates qui donne un
complexe phosphomolybdique qui, réduit par l'acide ascorbique, et
développe une coloration bleue susceptible d'un dosage
spectrométrique. Certaines formes organiques pouvant être
hydrolysées au cours de l'établissement de la coloration et
donner des orthophosphates, le développement de la coloration est
accélérée par l'utilisation d'un catalyseur, le tartrate
double d'antimoine et de potassium.
III.2.2.4 Dosage de métaux lourds
Les métaux lourds sont les éléments les
plus nocifs dans les eaux résiduaires, notamment dans les boues
où ils sont accumulés pendant les différentes phases de
l'épuration. Leur origine est avant tout industrielle mais aussi diffuse
(corrosion des tuyauteries). Les métaux les plus fréquemment
retrouvés dans les eaux résiduaires sont, l'aluminium, le cuivre,
le cadmium, le zinc, le chrome, le plomb, le mercure, et le nickel.
Les méthodes de dosage utilisées est celle de
American Society for Testing and Materials (ASTM) : Méthode
D1193-77Standard Specification for Reagent Water, Version 1977.
La concentration en métaux lourds dans la solution de
minéralisation peut être déterminée par des
méthodes colorimétriques, en adaptant une courbe de standard pour
chaque élément recherché.
NB : la procédure expérimentale est
décrite dans l'annexe3.
III.2.3 Etude de la fermentation méthanique
III.2.3.1 Préparation de l'inoculum
L'inoculum primaire a été préparé
à partir de 10 litres de boues qui sont mélangées avec une
quantité de 1,5 Kg de bouses de vache frais. Ce dernier est
incubé dans le bioréacteur anaérobie
(bioréacteur labfors 3, 2006 : voire
figure n°08) comme un
digesteur batch sous les conditions
suivantes : la température est maintenu constante de 60 °C
avec une agitation de 15 à 50 tours par minute.
L'installation du gazomètre est mise en évidence
par le rejet de l'eau contenu dans une bouteille de 5 litres appliquée
par la pression de biogaz émis.
Figure no08 : Bioréacteur
labfors 3, 2006 avant et après le remplissage.
NB : -Cette étape est
nécessaire non seulement pour l'enrichissement en biomasse mais aussi
pour l'adaptation des microorganismes au milieu et aux conditions de culture.
-Le bioréacteur est maintenu à l'obscurité
totale par le papier aluminium et le plastique noir.
-Au cours de la fermentation anaérobie on a suivi la
variation de pH qui représente un bon indicateur du bon
déroulement de processus.
III.2.3.2 Effet de la concentration de la
matière sèche sur la quantité / qualité de biogaz
produit
On utilise l'inoculum primaire pour ensemencer
un nouvel échantillon de boue activée sachant que les fractions
de mélange seront : 1/3 inoculum primaire + 2/3 boues
activées (alimentation).
À partir de ce mélange, nous avons lancé
six expériences de digestion anaérobie avec des taux de dilution
différentes (voir tableau V). On a choisi de réaliser des
fermentations à taux de matière solide basse pour éviter
toute intervention des inhibiteurs telle que les AGV et les métaux
lourds, car si le taux de matière solide dépasse le taux maximal,
le système peut s'arrêter due à l'accumulation des
inhibiteurs (Rise-AT, 1998).
Tableau V : Matière
sèche des digestats initiatives.
Les échantillons
|
% de La matière sèche
|
Taux de matière sèche en g/l
|
1
|
1.19%
|
11.9
|
2
|
1.79%
|
17.9
|
3
|
2.38%
|
23.8
|
4
|
2.68%
|
26.8
|
5
|
3.58%
|
35.8
|
6
|
5.56%
|
55.6
|
La culture se fait dans des boîtes cylindriques
noires d'un volume total de 1.1L attaché à des gazomètres
de 500ml chacun appart, la température est maintenue constante de
60°c (l'incubation se fait dans un bain-marie).
III.3 Analyse de pH
Le potentiel d'hydrogène est mesurée chaque
deux jours en utilisant pH mètre.
· Mode opératoire
On plonge l'électrode dans la solution à
analyser mettant en service le PH mètre suivant la procédure
constructrice. Puis, on lit le PH et la température des
stabilités de celle-ci et on rince bien l'électrode après
chaque usage et on conserve l'électrode toujours dans de l'eau
déminéralisée.
III.4 L'analyse de biogaz
III.4.1 Mesure de quantité de biogaz émis
Le volume du biogaz émis est mesuré à
partir de volume de l'eau sorti du gazomètre par l'effet de
poussée exercer par le biogaz émis c.à.d. il égale
directement au volume de l'eau déborder.
III.4.2 analyse de qualité du biogaz
Le biogaz émis est piégé dans les
gazomètres (bouteilles de 500 ml).Échantillons de biogaz ont
été recueillies au moyen d'un prélèvement de gaz
injecteur et un échantillon de 1 ml a été utilisé
pour chaque essai. La composition du biogaz (CH4 + CO2) a été
déterminée en utilisant un chromatographe en phase gazeuse (GC HP
5890 série II voir figure n°16 située dans l'annexe)
équipé d'un détecteur de conductivité thermique
(GC-TCD) et colonne en acier inoxydable qui était de 2 m de long avec un
5 mm OD et 2 mm de diamètre et contenue Porapak Q 100. Le gaz vecteur
était de N2, et l'analyse a été
effectuée à un débit de gaz porteur de 30 ml / min avec
l'injecteur, la colonne, températures du détecteur et à
120, 70 et 120°c, respectivement. La qualité a été
contrôlée de gaz de 2 fois par semaine.
· Mode opératoire
L'analyse débute à l'instant où on
introduit une très petite quantité de l'échantillon, sous
forme liquide ou gazeuse, dans l'injecteur, qui a la double fonction de le
porter à l'état de vapeur et de l'amener dans le flux gazeux en
tête de la colonne. Celle-ci se présente comme un tube de faible
section enroulé sur lui-même, de 1 à plus de 100 m de
longueur suivant les cas et contenant la phase stationnaire. Cette colonne est
placée dans une enceinte à température
régulée. Elle peut servir à des milliers d'injections
successives. La phase gazeuse qui a traversé la colonne passe dans un
détecteur avant de sortir à l'air libre. (Francis Rouessac,
Annick Rouessac, Analyse chimique., 2007).
IV Résultats et discussions
IV .1 Mesure de la Matière Sèche des
boues
La siccité des boues épaissies ne dépasse
pas usuellement 7 % en moyenne et se situe plutôt vers 5 à
6 %. Généralement, les boues épaissies gravitairement
ne sont pas conditionnées et leur siccité plafonne à 3 ou
3,5 % (
ADEME,
2010). La teneur en matière sèche des boues
épaissies de notre échantillon est de 3.58% #177; 0.02 donc la
boue activée est bien épissée.
IV.2 Caractérisation de la matière
première sèche
Le digestat représente le milieu dans lequel doivent
vivre et travailler les bactéries qui mènent à la
production de biogaz. Ce milieu est donc l'endroit le plus intéressant
et le plus riche en informations sur le déroulement des
fermentations.
En effet, par une simple analyse du digestat on peut
détecter tout dysfonctionnement et par déduction les causes et
les remèdes de ceux-ci. On peut également détecter bien
avant le plantage d'un fermenteur ce qui ne tourne pas rond et rectifier
l'équilibre des composants afin de ne pas subir les conséquences
désagréables.
Le tableau VI résume les résultats concernant
la teneur en COT, NT et PT :
Tableau VI : Caractéristiques
de la matière sèche.
Les échantillons
|
% de La matière sèche
|
Taux de matière sèche en g/l
|
DCO (mg/l)
|
N T (mg/l)
|
PT (mg/l)
|
1
|
1.19%
|
11.9
|
719.95
|
34.272
|
100.912
|
2
|
1.79%
|
17.9
|
1082.95
|
51.552
|
151.792
|
3
|
2.38%
|
23.8
|
1439.9
|
68.544
|
201.824
|
4
|
2.68%
|
26.8
|
1621.4
|
77.184
|
227.264
|
5
|
3.58%
|
35.8
|
2165.9
|
103.104
|
303.584
|
6
|
5.56%
|
55.6
|
3363.8
|
160.128
|
471.488
|
D'après les résultats portés par le
tableau en remarque comparativement aux résultats de DERBAL,
2011 la DCO des boues de la station de traitement des eaux
usées et des déchets de Treviso en Italie seul est de l'ordre de
744.79 (mg/l), nos valeurs sont plus élevées surtout si on
compare par rapport à l'échantillon non dilué la DCO est
de 2165.9 (mg /l) sauf pour le premier essai. Pour NT les digestats 1 et2
ont des teneurs comparables aux résultats de même auteur (DERBAL,
2011) qui est de 40 (mg/L) par contre les
autres ces valeurs s'avère plus élevée.
Enfin le dosage de PT reflète au contraire des autres
éléments 709.32 (mg/g) que les digestats 1 à 6 en des
teneurs trop faibles par rapport aux boues de la station de traitement des
eaux usées et des déchets de Treviso en Italie (DERBAL, 2011).
IV. 3 Les métaux lourds
Le tableau VII montre les teneurs en métaux
analysés, les concentrations des Cr, Hg, Cd Ni et Cu très faible
comparativement aux normes de rejet mené par M. Di Benedetto ,1997
à l'exception de Zn et Pb ce qui affirme qu'il n'y a pas une
intervention ou déstabilisation du système de la digestion
anaérobie à ces concentrations.
Tableau VII : résultats des
métaux lourd
Les éléments analysés
|
Résultats mg/g * 10-3 sur MS
|
Normes par M. Di Benedetto (centre SPIN, Ecole des Mines de
Saint-Etienne, 1997). (mg/g * 10-3 sur MS)
|
Cr
|
24.5
|
84.5
|
Hg
|
0.3
|
4.4
|
Cd
|
0.98
|
5.63
|
Ni
|
17.2
|
140.8
|
Pb
|
77.4
|
28.16
|
Cu
|
46.2
|
56.33
|
Zn
|
289.5
|
140.8
|
IV.4 Effet de la concentration de la matière
sèche sur la quantité / qualité de biogaz produit
IV4.1 Variation de pH au cours de la fermentation
Vu la simplicité de l'analyse et le
faible coût, nous avons réalisé cette analyse chaque deux
jours. Sachant qu'une faible variation de pH peut avoir de lourdes
conséquences sur le taux de H2S libéré dans le biogaz,
toutes autres choses restant constantes. Un pH élevé peut
indiquer la forte présence de NH3 dans le digesteur. Ceci est un
indicateur qu'il est temps de réaliser une analyse de l'azote ammoniacal
et éventuellement une correction de la composition protéique de
digestat. Un pH bas indiquera presque toujours une alimentation trop riche en
glucides hautement fermentescibles et un manque de cellulose dans le digestat
(Moletta, R, 2008).
Les mesures de variations de pH ont permis de
vérifier le bon fonctionnement de processus. Le pH varie entre 6.64 et
7.98, ces valeurs sont proches de la neutralité ce qui signifie que le
pH est adéquat pour une production optimum de biogaz (Berger, S et al,
2008) mais on peut distinguer en premier temps (jusqu'a 4ème
jours) une légère acidification qui reflète l'étape
de l'hydrolyse (Moletta, R.2008) pour toutes les concentrations
étudiées (voire figure n°09). Comparativement aux
autres travaux cet intervalle est plus étroit que celui de (Nosrati, T.
Amani, and T.R. Sreekrishnan.2011) qui est entre 6.1 et 8.4, et de 5.5 à
8.5 selon (RISE-AT, 1998).
On remarque que le pH optimal de la digestion
anaérobie se situe autour de la neutralité. Il est le
résultat du pH optimal de chaque population bactérienne : celui
des bactéries acidifiantes se situe aux tours de 6.64. Les
acétogènes préfèrent un pH proche de la
neutralité ce qui provoque la résistance du système par
une augmentation de pH (voire figure n°09) tandis que les
méthanogènes ont une activité maximale dans une gamme de
pH comprise entre 6.64 et 7.32. Toutefois, la méthanisation peut se
produire dans des milieux légèrement acides ou alcalins.
(Moletta, R. 2008).
Figure n° 09: Variation de pH au
cours de la fermentation.
IV.4.2 Quantité de biogaz émis
Selon les représentations graphiques de production
cumulée de biogaz (voir figure n° 10) on
remarque l'allure de ces courbes ressemble bien à la cinétique
enzymatique ou encore bien dite au modèle de croissance de Monod sachant
qu'on a maintenu le rapport X/S constant, cette production est proportionnelle
à la concentration de la matière sèche, plus la
concentration massique en MS est importante plus la production est
importante.
Figure n° 10: Taux de Production
cumulée de biogaz.
On remarque qu'au cours de cette dégradation la
cinétique commence au plan enzymatique directement par la phase
stationnaire ou la vitesse est constante sauf la plus faible concentration en
MS où elle commence par une phase préstationnaire qui est de 4
jours. Pour cela on a cherché à trouver la linéarisation
de cette cinétique (voire figure n°11).
Pour déterminer les paramètres cinétiques
Vm et KMS on trace la représentation de lineweaver
et Burk (Voire figure n°12) .On trouve que Vm= 500
Cm3/L/Jour et KMS=80g/l, sachant que pour avoir la
Vm il faut que : 10 KMS< [MS] <100
KMS.
Figure n° 11: Calcule de
Vitesse initiale de production de biogaz.
Figure n° 12: Représentation
de lineweaver et Burk.
IV.4.3 taux de la reduction de la DCO et Temps de
séjour
L'analyse de l'ensemble des résultats obtenus
(figure n°10) montre clairement que le temps de séjour varie
proportionnellement avec la concentration de la matière sèche, le
tableau ci-dessous regroupe l'ensemble de temps de séjour pour les
essais réalisés.
Tableau VII: Temps de
séjour.
n° d'expérience
|
% de La matière sèche
|
temps de séjour
(jours)
|
Taux de réduction de DCO
|
1
|
1.19%
|
9
|
75%
|
2
|
1.79%
|
10
|
75.7%
|
3
|
2.38%
|
12
|
76.2%
|
4
|
2.68%
|
13
|
77.5%
|
5
|
3.58%
|
13
|
80.3%
|
6
|
5.56%
|
14
|
78.7%
|
Ces résultats s'avèrent plus importants
que celle de (O'Rourke ,1969) qui a été 20 jours, et comparable
à ceux de (Nosrati, T. Amani, and T.R. Sreekrishnan, 2011) qui a
été de 11 à 14 jours. Ainsi, 20 jours de temps de
séjour selon l'étude de (DERBAL ,2011).
Le taux de réduction de la DCO est important pour
l'ensemble d'essais réalisés, surtout si on compare aux
résultats de Nosrati, et al 2011 dont le taux de
réduction au tour de 55%.
IV.4.4 Qualité de biogaz
La figure n°13 présente la variation de
pourcentage de deux principaux gaz composant le biogaz le CH4 et le
CO2. On constate à partir de ces données que
l'augmentation de la concentration en méthane dans le biogaz indique
l'efficacité de la méthanisation ainsi une stabilité dans
le fonctionnement de processus, le pourcentage de ce dernier atteint un taux
qui dépasse le 75% pour l'ensemble de digestats dont la valeur maximale
est 89.59% de CH4 pour l'essai n° 5.
Cette qualité (80 jusqu'à 89.59% de
CH4) de biogaz émit par tous les réacteurs est
considérée plus importante proportionnellement aux travaux de
(Nosrati, T. Amani, and T.R. Sreekrishnan, 2011) 80% de CH4, et
(DERBAL ,2011) 80% de CH4.
Figure n° 13: Variation de composition
de biogaz au cours de la fermentation (6/5/4).
Figure n° 13: Variation de composition
de biogaz au cours de la fermentation (3/2/1).
Pour voir si l'y a une corrélation positive entre la
cinétique de production de biogaz et celle de l'évolution de la
qualité (%CH4), on a calculé le volume de
CH4 émit à partir de nos données, la figure
n°14 représente le taux de production cumulée de
CH4 au cours de la fermentation.
L'analyse de l'ensemble de résultats indique et prouve
qu'il y a une corrélation positive entre la quantité de biogaz
émis et la qualité de ce dernier, en plus les deux
cinétiques se ressemblent (figures n°10 et n°14).
Figure n° 14: Taux de Production
cumulée de CH4.
Annexe 1
La liste de verrerie, équipement et autres est
donnée dans l'annexe
Ø Equipment
· Réacteur labfors 3
· Appareil d'analyse chromatographique en phase
gazeuse
· Bain marine a 60o
· Etuve à 105o
· Balance de précision
· Distillateur
· PH mètre
· Spectrophotomètre UV/visible
· Appareil de dosage de carbone (C)
Ø Verrerie et matériel en plastique
· Erlenmeyer de 2500 ml,
· Fiole de 50, 100,250, et 500 ml,
· Tube à essai,
· Creuset en céramique,
· Becher de 100,250 et 500 ml,
· micropipettes de 500 et 1000 ul,
· mortier,
· papier aluminium et papier alimentaire,
· para film,
· cuvettes de spectrophotomètre,
Ø Réactif
· Dichromate de potassium
· Féroïen
· Acide borique
· Acide salicylique
· Iode de potassium
· BaCl2
· NaOH
· H2SO4 concentré
Annexe 1
· HCl
· CuSO4
· K2SO4
· K2PO4
· H2O distillé
· Catalyseur CuS04.
· Acide borique, H3B03 a 40
%
· Indicateur colore, rouge de méthyle en solution
alcoolique a 0,05 %
· Pour la titration : - H2S04 N/10
Annexe 2
Courbe d'étalonnage de phosphore
totale
Introduire dans une série de fioles jaugées de 25
mL :
Tableau VIII : Établissement de la
courbe d'étalonnage de phosphore
Numéro des fioles
|
T
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Solution étalon de phosphore a 1mg/l
(ml)
|
0
|
1
|
5
|
10
|
15
|
20
|
Eau déionisée (ml)
|
20
|
19
|
15
|
10
|
5
|
0
|
Correspondance en milligramme de phosphore
|
0
|
0.001
|
0.005
|
0.010
|
0.015
|
0.020
|
Figure n°15 : Courbe
d'étalonnage de phosphore totale
Annexe 3
Dosage de métaux lourds
American Society for Testing and Materials (ASTM):
Méthode D1193-77 Standard Specification for Reagent Water, Version
1977.
La présente méthode en est une de digestion
aux micro-ondes servant à préparer des échantillons,
destinés à une analyse par spectroscopie d'absorption atomique
(AAS). On fait macérer de la boue séchée qu'on place
ensuite dans un récipient de digestion aux micro-ondes. La boue est
ensuite traitée avec un mélange d'acide chlorhydrique, d'acide
nitrique et de peroxyde d'hydrogène. Le récipient est
scellé et placé dans l'appareil de digestion aux micro-ondes qui
assurera la dissolution du produit. Une fois la digestion terminée, le
récipient est retiré de l'appareil de digestion, ramené
à la température ambiante et son contenu est transvasé
dans une fiole jaugée qui est ensuite remplie au trait avec de l'eau
distillée.
On dose le Ni, le Pb, le Cd, le Cr, le Hg,
et le Cu présents dans des portions du produit de digestion par
spectroscopie d'absorption atomique en four de graphite. La méthode
utilise des tubes de séparation à revêtement pyrolytique :
leur résistance supérieure aux acides augmente leur durée
de vie ainsi que la sensibilité à l'analyte. Le dosage s'effectue
par interpolation sur les courbes d'étalonnage pertinentes,
préparées à partir de solutions aqueuses étalons de
métaux, de même concentration acide que les échantillons,
afin de minimiser l'effet de matrice. Dans le cas de certains métaux il
faut employer un modificateur de matrice pour empêcher la perte d'analyte
durant l'analyse.
Digestion de l'échantillon
1. Peser exactement 1 g (#177; 0,1 g) de boue
séchée et broyé dans l'assiette du récipient de
digestion ACV.
2. Ajouter 8 mL de HCl concentré et
agiter doucement; s'assurer que tout la matière séché est
recouvert d'acide.
3. Ajouter en agitant 3 mL de HNO3
concentré et laisser reposer le tout jusqu'à disparition de
l'action moussante et des vapeurs brun orangé (qui indiquent la
formation de NOx).
4. Ajouter 10 mL de HNO3 à 10 %.
5. Ajouter 2 mL de peroxyde d'hydrogène,
en prenant soin d'éviter toute effervescence excessive.
6. Laisser reposer les échantillons
jusqu'à disparition de l'effervescence (environ 30 minutes).
7. Ajouter 10 mL de HNO3 à 10 %.
8. Installer une membrane de rupture et boucher
le récipient à digestion
9. Installer le récipient à
digestion sur le plateau rotatif et le verrouiller en place.
10. Choisir l'échantillon ayant le poids
le plus grand (c'est-à-dire l'échantillon le plus réactif)
comme récipient de référence pour surveiller la
température et la pression et, de ce fait, contrôler le processus
de digestion.
11. Charger le plateau rotatif avec les
échantillons dans l'appareil de digestion aux micro-ondes et
procéder à la digestion, de digestion aux microondes.
Une fois l'étape de digestion terminée, retirer le
plateau rotatif du four micro-ondes et laisser les échantillons revenir
à la température ambiante avant d'ouvrir le dispositif.
13. Examiner le produit de digestion. Si la
digestion semble incomplète, ajouter prudemment de 2 à 4 mL
supplémentaires de peroxyde d'hydrogène et remettre les
récipients au four micro-ondes pour une digestion secondaire.
14. Transvaser le produit de digestion dans une
fiole jaugée de 100 mL et remplir au trait avec les eaux (eau de type I)
de lavage du récipient à digestion.
15. Le dosage du Hg doit être
effectué dans les 24 heures suivant la préparation de
l'échantillon. Il doit aussi être effectué avant le
transvasement du contenu des fioles, afin de prévenir la contamination
par le mercure.
16. Transvaser le contenu de la fiole dans un
flacon de stockage de 125 mL en HDPE.
Nota : Les échantillons doivent
être conservés sous leur forme la plus concentrée (tant
pour l'analyte que pour l'acide) afin d'en assurer la stabilité. Les
dilutions manuelles du produit de digestion se feront, au besoin,
immédiatement avant l'analyse.
PREPARATION DES ETALONS
Solutions mères étalons et dilutions
requises
1. Tous les étalons pour l'analyse en
four de graphite ou ICP-AES doivent être en solution acide à 10 %
(v/v).
Nota : Afin d'assurer la stabilité des
étalons, leur dilution doit se faire avec le même acide que celui
de la solution mère commerciale.
2. La concentration de toutes les solutions
mères commerciales est de
1000 mg/mL, afin d'en assurer la stabilité.
3. Étalon primaire : 1000 mg/mL.
4. Étalon secondaire (As et Se) : 1 mL
d'étalon primaire dans
10 mL = 100 mg/mL.
5. Étalon mixte : 100 mL de chaque
étalon primaire de Pb, de Ni et de Cd,
25 mL de l'étalon primaire de Cr et 100 mL de
l'étalon secondaire d'As et de Se dans 100 mL de solution acide.
Concentrations: PB, Ni et Cd =
1 mg/mL.
Tableau IX : méthodes d'analyse et
normes des métaux lourds.
|
Limite de rejet
mg/l
|
Echantillonnage
|
Délai d'analyse
|
Conservateur
|
Prétraitement
|
Technique de
terrain
|
Cadmium
|
0,2
|
récipient en
polyéthylène ou verre
borosilicaté, lavé avec HNO3,puis rincé
à l'eau distillée
|
1 mois après ajout du
conservateur
Filtration in-situ si
dosage de Cd dissous
|
Acidification
HNO3 à pH <
2
|
Digestion acide:- destructionmat. orga.
-dissolution Cd en suspension
|
Colorimétrie
|
Chrome
|
3,0
|
Comme Cd
|
filtration immédiate si
détermination du Cr total dissous
|
Comme Cd
|
Digestion acide pour dissoudre Cr en suspension
|
Colorimétrie
|
Aluminium
|
5.0
|
récipient en verre ou
polyéthylène lavé avec
HNO3 puis rincé à l'eau distillée
|
1 mois après ajout de
conservateur
Filtration immédiate si
nécessité de doser l'Al
en solution uniquement
|
Acidification
pH < 2 avec
HCl ou
HNO3
|
/
|
Colorimétrie
|
Plomb
|
1.0
|
Comme Cd
|
Comme Cd
|
Comme Cd
|
Comme Cd
|
Colorimétrie
|
Cuivre
|
2.0
|
comme Cd avec
homogénéisation avant
prélèvement nécessaire
au dosage
|
Comme Cd
|
Comme Cd
|
Minéralisation avec HCl pour
détruire les complexes du
cuivre puis ajustement du pH à 5-6
|
Colorimétrie
|
Nickel
|
5.0
|
Comme Cu
|
1 mois après ajout du
conservateur, filtration
immédiate avant
|
Comme Cd
|
dissolution ou minéralisation
acide pour connaître Ni total
|
Colorimétrie
|
Zinc
|
5.0
|
Comme Cu
|
Comme Ni
|
Comme Cd
|
minéralisation avec HCl et
évaporation à sec ou dissolution avec HCl à
chaud et ajustement du pH à 5 avec
NaOH
|
Colorimétrie
|
Le tableau ci-dessous indique, en fonction de
l'élément, la préparation préalable, les limites de
rejet, et les méthodes conseillées.
Annexe 4
Figure no 16 : Appareil
d'analyse de gaz (CPG), (GC HP 5890 série II).
Figure n°17 : Schéma du
mode opératoire de (CPG).
Annexe 5
Résultats de production cumulée de biogaz
et de suivis de pH
(Le numéro des tableaux selon le numéro
d'essai)
6
jours
|
Biogaz émis cm3/L
|
PH
|
0
|
0
|
6,83
|
1
|
233
|
6,72
|
2
|
400
|
6,61
|
4
|
765
|
6,75
|
5
|
975
|
6,90
|
6
|
1210
|
7,04
|
7
|
1320
|
7,06
|
8
|
1478
|
7,07
|
9
|
1623
|
7,08
|
12
|
1862
|
7,32
|
13
|
1944
|
7,46
|
14
|
2065
|
7,6
|
15
|
2065
|
7,49
|
16
|
2065
|
7,38
|
18
|
2065
|
7,43
|
19
|
2065
|
7,48
|
20
|
2065
|
7,52
|
21
|
2065
|
7,56
|
22
|
2065
|
7,54
|
23
|
2065
|
7,52
|
26
|
2065
|
7,65
|
27
|
2065
|
7,74
|
28
|
2065
|
7,82
|
29
|
2065
|
7,9
|
30
|
2065
|
7,98
|
33
|
2065
|
7,98
|
34
|
2065
|
7,98
|
5
Jours
|
Biogaz émis cm3/L
|
PH
|
0
|
0
|
7,04
|
1
|
190,909091
|
6,97
|
2
|
347,272727
|
6,9
|
4
|
632,727273
|
7,11
|
5
|
766,563636
|
7,31
|
6
|
865,454545
|
7,52
|
7
|
918,181818
|
7,44
|
8
|
1018,18182
|
7,35
|
9
|
1063,63636
|
7,27
|
10
|
1104,54545
|
7,41
|
12
|
1177,27273
|
7,42
|
13
|
1195,45455
|
7,43
|
14
|
1195,45455
|
7,51
|
15
|
1195,45455
|
7,51
|
16
|
1195,45455
|
7,52
|
18
|
1195,45455
|
7,52
|
19
|
1195,45455
|
7,52
|
20
|
1195,45455
|
7,55
|
21
|
1195,45455
|
7,63
|
22
|
1195,45455
|
7,71
|
23
|
1195,45455
|
7,74
|
26
|
1195,45455
|
7,75
|
27
|
1195,45455
|
7,76
|
28
|
1195,45455
|
7,81
|
29
|
1195,45455
|
7,86
|
30
|
1195,45455
|
7,86
|
33
|
1195,45455
|
7,86
|
Annexe 5
4
jours
|
Biogaz émis cm3/L
|
PH
|
0
|
0
|
7,08
|
1
|
143,181818
|
6,9
|
2
|
260,454545
|
6,72
|
4
|
474,545455
|
6,93
|
5
|
574,922727
|
7,14
|
6
|
649,090909
|
7,42
|
7
|
709,090909
|
7,39
|
8
|
763,636364
|
7,36
|
9
|
797,727273
|
7,34
|
10
|
828,409091
|
7,39
|
12
|
882,954545
|
7,39
|
13
|
896,590909
|
7,47
|
14
|
896,590909
|
7,52
|
15
|
896,590909
|
7,49
|
16
|
896,590909
|
7,46
|
18
|
896,590909
|
7,72
|
19
|
896,590909
|
7,68
|
20
|
896,590909
|
7,66
|
21
|
896,590909
|
7,64
|
22
|
896,590909
|
7,64
|
23
|
896,590909
|
7,63
|
26
|
896,590909
|
7,76
|
27
|
896,590909
|
7,74
|
28
|
896,590909
|
7,72
|
29
|
896,590909
|
7,65
|
30
|
896,590909
|
7,57
|
33
|
896,590909
|
7,83
|
34
|
896,590909
|
7,83
|
3
jours
|
Biogaz émis cm3/L
|
PH
|
0
|
0
|
7,08
|
1
|
104,545455
|
6,86
|
2
|
240
|
6,64
|
4
|
455,2
|
6,87
|
5
|
507,2
|
7,1
|
6
|
547,2
|
7,33
|
7
|
572
|
7,29
|
8
|
603,2
|
7,26
|
9
|
619,2
|
7,22
|
10
|
624
|
7,34
|
12
|
635,2
|
7,46
|
13
|
635,2
|
7,57
|
14
|
635,2
|
7,56
|
15
|
635,2
|
7,55
|
16
|
635,2
|
7,55
|
18
|
635,2
|
7,55
|
19
|
635,2
|
7,66
|
20
|
635,2
|
7,76
|
21
|
635,2
|
7,72
|
22
|
635,2
|
7,68
|
23
|
635,2
|
7,72
|
26
|
635,2
|
7,79
|
27
|
635,2
|
7,85
|
28
|
635,2
|
7,86
|
29
|
635,2
|
7,86
|
30
|
635,2
|
7,93
|
33
|
635,2
|
7,93
|
34
|
635,2
|
7,93
|
Annexe 5
2
jours
|
Biogaz émis cm3/L
|
PH
|
0
|
0
|
7,08
|
1
|
90,9090909
|
6,86
|
2
|
181,818182
|
6,64
|
4
|
340,909091
|
6,87
|
5
|
380
|
7,1
|
6
|
410
|
7,33
|
7
|
428,181818
|
7,29
|
8
|
451,818182
|
7,26
|
9
|
454,545455
|
7,22
|
12
|
456,363636
|
7,34
|
13
|
456,363636
|
7,46
|
14
|
456,363636
|
7,57
|
15
|
456,363636
|
7,46
|
16
|
456,363636
|
7,44
|
18
|
456,363636
|
7,42
|
19
|
456,363636
|
7,45
|
20
|
456,363636
|
7,46
|
21
|
456,363636
|
7,47
|
22
|
456,363636
|
7,63
|
23
|
456,363636
|
7,65
|
26
|
456,363636
|
7,68
|
27
|
456,363636
|
7,7
|
28
|
456,363636
|
7,72
|
29
|
456,363636
|
7,76
|
30
|
456,363636
|
7,72
|
33
|
456,363636
|
7,75
|
34
|
456,363636
|
7,74
|
1
jours
|
Biogaz émis cm3/L
|
PH
|
0
|
0
|
7,16
|
1
|
0
|
6,93
|
2
|
0
|
6,69
|
4
|
33,6363636
|
6,76
|
5
|
70
|
6,83
|
6
|
147,272727
|
6,9
|
7
|
215,454545
|
6,99
|
8
|
281,818182
|
7,09
|
9
|
320
|
7,18
|
12
|
320
|
7,11
|
13
|
320
|
7,11
|
14
|
320
|
7,1
|
15
|
320
|
7,19
|
16
|
320
|
7,28
|
18
|
320
|
7,315
|
19
|
320
|
7,35
|
20
|
320
|
7,41
|
21
|
320
|
7,46
|
22
|
320
|
7,44
|
23
|
320
|
7,42
|
26
|
320
|
7,45
|
27
|
320
|
7,46
|
28
|
320
|
7,47
|
29
|
320
|
7,47
|
30
|
320
|
7,47
|
33
|
320
|
7,47
|
34
|
320
|
7,47
|
Références bibliographiques
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