République algérienne
démocratique et populaire
Ministère de l'enseignement supérieur et
de la recherche scientifique
Université Mentouri -Constantine-
Faculté des lettres et langues
Département de langue et littérature
françaises
N° d'ordre..............
N° de série..............
Mémoire
Présenté en vue de l'obtention du
diplôme de
Master
Filière : sciences des textes
littéraires
Lecture structurale de Vautrin d'Honoré de
Balzac
Filière : sciences des texte
Présenté par :
Dirigé par :
Présenté par :
Sous la direction de :
Melle Boudemagh Nour El houda
M. Benkhellaf Abdelmalek
Maître assistant,
université du 20 Aout 55 - Skikda-
Devant le jury composé de :
Président : Mme Benachour
Nedjma
Professeur, université Mentouri - Constantine-
Rapporteur : M. Benkhellaf Abdelmalek
Maître assistant, université du 20 Aout 55 -
Skikda-
Examinateur : Mme Hariza
Hadda
Maître assistant, université Mentouri -
Constantine-
2011/2012
Remerciements
J'exprime ici ma profonde reconnaissance à mon
encadreur M. Benkhellaf Abdelmalek, pour son aide précieuse.
Je remercie également mon enseignante Mme
Nedjma Benachour d'avoir accepté de présider cet humble
travail, ainsi que Mme Hariza Hadda de l'avoir examiné
Qu'il me soit permis enfin de remercier tous les enseignants
qui ont assuré ma formation Ceux :
De l'université du 20Aout 55 -Skikda -
Et ceux
De l'université de Mentouri -Constantine-
A tous, grand merci...
Dédicace
A ceux qui m'ont donné l'amour, qui ont toujours fait
de ma vie un Eden, à vous mes chers parents.
A mes frères et soeurs
Saïd, Alla Eldin, Souad et Hanna
A mes amis
Meriem, Fairouz, Sara, Selma et Amina.
Amir, Ahmed, et Adel
A tous ceux qui même avec un simple sourire, m'ont
donné la force de continuer
Plan
Introduction
générale........................................................6
Partie théorique
Chapitre I
1- Présentation de l'auteur
1-1- Sa
vie.........................................................11
1-2- Ses oeuvres
..................................................13
2-Présentation du corpus
2-1 Vautrin
...........................................................15
2-2
Résumé...........................................................16
Chapitre II
1- L'intertextualité
1-1 La
paratextualité..................................................17
1-1-1 Le
titre......................................................18
2- Notions spécifiques au
théâtre
2-1Le
drame..............................................................19
2-2
L'action................................................................22
2-2-1 Les différents moments de l'action
.........................26
2-3L'intrigue...............................................................28
2-4La
fable...............................................................29
3- Le structuralisme génétique de Lucien
Goldmann
3-1 La
compréhension....................................................30
3-2
L'explication..........................................................31
3-3 Le
personnage.........................................................34
Partie pratique
Analyse textuelle
1- L'intertextualité
1-1 Le paratexte
1-1-1 Au seuil de
Vautrin.....................................40
2-
Vautrin :
2-1 Une fable
classique...............................................42
2-2 Une intrigue
nouée................................................42
2-3 Un jeu d'actions
multiples.......................................43
3-Le structuralisme
génétique de Lucien Goldmann
3-1La compréhension
3-1-1 Le
personnage....................................................55
3-2 L'explication
3-2-1 Le contexte
socio-historique.................................60
Conclusion
générale...............................................................61
Bibliographie......................................................................63
Annexe
1............................................................................66
Annexe
2...........................................................................69
Résumé.............................................................................75
Introduction générale :
« La dernière chose qu'on trouve en
faisant un ouvrage et de
savoir celle qu'il faut mettre en
premier. »
Blaise Pascal
Les Pensées, fragment 19.
Connu comme étant le père des arts, le
théâtre existe depuis la nuit des temps et dans toutes les
civilisations. De tradition européenne, né en Grèce
antique, c'est une forme d'expression qui tient à la fois de la
littérature écrite et du spectacle. C'est un genre
protéiforme complexe et varié.
Roland Barthes le définit dans Essais
critiques
comme : « Une
sorte de machine cybernétique, qui émet des messages à
communiquer. Au repos, celle-ci est cachée derrière un rideau.
Mais dès qu'on la découvre, elle se met à envoyer à
votre adresse un certain nombre de messages. Ces messages ont ceci de
particuliers,.....vous recevez en même temps six à sept
informations du décor, du costume, de l'éclairage, de la place
des acteurs, de leur geste, mimiques et paroles. »1(*).
Nous constatons alors que « l'essence du
théâtre » -pour reprendre un titre d'Henri Gouhier- est
visuelle et auditive. C'est un art qui utilise divers moyens
d'expressions : corporel, vocal, gestuelle au niveau du comédien,
plastique au niveau de la mise en scène et textuelle au niveau du
dramaturge. A ce propos Roland Barthes ajoute: « [le
théâtre] est une épaisseur de signes et de sensations
qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument
écrit. »2(*).
La notion de théâtre renvoie ainsi à un
système de signes indissociables du texte qui est une forme saisie du
langage littéraire lié à la
population des "lecteurs" formulant leurs idées, racontant leurs
histoires ou l'Histoire.
C'est cette complémentarité entre le monde
fictif et le monde réel qui suscite notre curiosité. Cependant
beaucoup diront que se même monde
utopique est accessible dans d'autres genres
littéraires comme le roman ou la poésie, mais ils oublient que le
propre du théâtre est de rendre présente une fiction peinte
par un décor bien réel et fictif à la fois, jouée
par des comédiens incarnant des personnages fictifs mais vivants sur
scène dans un corps réel, agissant et bien vivant. C'est ce qui
nous éloigne des "êtres de papier" du roman.
Le texte théâtral peut être le produit
d'un dramaturge de renom tel Shakespeare, Corneille, Molière, Racine,
Hugo....ou bien la confection d'un dramaturge sorti de l'ombre comme
Honoré de Balzac.
Effectivement, au milieu de cette pléiade de
dramaturges Balzac apparaît semblable à un novice, passé de
son art de la prose à celui de la scène et du spectacle. Il a
légué aux simples apprenants que nous sommes une matière
première pour des études qui peuvent expliquer d'avantage son
côté imprégné dans/de sa société et
son amour pour sa représentation. Il déclare à ce
propos : « Il n'y a pas de possible que le vrai au
théâtre, comme j'ai tenté de l'introduire dans le
roman »3(*).
Ce principe prôné par Balzac, se montre encore une fois sous
forme d'un drame romantique en cinq actes en prose intitulé
Vautrin.
Le choix de notre sujet a été essentiellement
motivé par un questionnement au sujet duquel des éclaircissements
sont nécessaires.
De prime à bord notre choix s'explique par le simple
goût que nous affichons pour la production de ce dramaturge, nous
abondons donc dans le même sens qu'Arniel Denis selon qui : «
parler d'un auteur, c'est reconnaître que cet auteur mérite qu'on
en parle ; c'est non seulement affirmer son goût pour lui, mais aussi
combattre pour qu'on lui reconnaisse la place qu'il mérite
»4(*).
Aussi, c'est la clarté du style et la manière
qui a laissé entrevoir le XIXe siècle avec tous ses
revers qui ont consolidé ce choix.
La question que nous nous sommes posée après une
première lecture de cette pièce théâtrale est
inhérente à son aspect social et historique.
Vautrin, comme la majorité de la production
balzacienne nous peint d'une façon assez réaliste la
société française de la première moitié du
XIXe siècle avec, son histoire, ses moeurs ses valeurs et
ses vices.
Cela dit nous pouvons nous poser la question
suivante :
Comment la composition de ce drame représente-t- elle
la structure de la société française de la
première moitié du XIXe siècle ?
Signalons par ailleurs la présence marquante de
l'infratextualité qui vient nous soutenir dans nos premières
hypothèses. Du fait que Vautrin n'est pas seulement le principal
personnage de ce drame, mais aussi le personnage de plusieurs romans
constitutifs de la Comédie humaine, nous
invoquerons le cas du Père Goriot.
D'un point de vue méthodologique notre travail sera
structuré en deux grands volets :
Le premier comportera la partie théorique dans
laquelle nous convoquerons les outils nécessaires à notre
analyse :
En commençant dans un premier temps par analyser le
titre selon les fonctions que propose G. Genette, afin de dégager
l'aspect social qui imprègne cette pièce théâtrale.
En la mettant en relation avec un roman du même auteur : Le
Père Goriot. En suite, nous présenterons quelques notions
opératoires du répertoire théâtral que nous estimons
primordiales pour notre analyse. Pour en fin, dégager l'homologie entre
les deux structures interne et externe au texte que nous présente Lucien
Goldmann par le biais de l'analyse d'un élément important de
l'intra-texte : le personnage et cela selon P. Hamon et P. Pavis.
Le deuxième volet contiendra la partie pratique que
nous entamerons avec la présentation de l'auteur et le corpus de notre
analyse, pour ensuite étudier l'oeuvre proprement dite.
Partie théorique
Chapitre I
1-Présentation de l'auteur
1-1Sa vie
Né à Tours, Honoré de
Balzac est d'origine paysanne. D'une famille typique de la nouvelle
bourgeoisie qui se dégage sous la Révolution, d'un père
directeur des vivres de la 22e division militaire à Tours (au
moment de sa naissance), il est l'aîné de deux soeurs et un
frère. Laure née en 1800, future Mme Surville, avec qui il
maintiendra toujours des rapports privilégiés, puis Laurence en
1802 et Henri en 1807. Cette même année, Balzac est placé
comme pensionnaire au collège de Vendôme : une
expérience pénible de l'abandon et de la solitude, dont il ne
cessera de réfléchir l'image dans la fiction .En 1814, la famille
Balzac quitte Tours et s'installe à Paris, pour ne pas manquer la
Restauration commençante.
L'envie impérieuse de sa mère
étant d'en faire un notaire, Balzac entre à la fin de ses
études de lycéen comme petit-clerc chez l'avoué
Guyonnet-Merville, un juriste cultivé .Dès 1819, Balzac renonce
cependant au droit et à la carrière toute tracée qui
s'offre à lui. Il déclare à ses parents qu'il veut devenir
écrivain. Avec leur consentement, il s'installe pour deux ans dans un
petit appartement de la rue Lesdiguières, subventionné à
hauteur de 1 500 francs annuels. Sous divers pseudonymes (Lord
R'Hoone, Horace de Saint-Aubin), et souvent en collaboration, Balzac s'exerce
malgré son manque d'expérience dans diverses directions :
le roman philosophique ou sentimental ou historique ou gothique, guidé
dans ces premiers pas par l'attention de, Mme de Berny.
« Il a l'intuition du développement économique du
marché du livre, mais son entreprise d'éditeur-imprimeur,
fondée en 1825 le laisse en 1829 avec une immense dette de
60 000 francs, faisant de lui et pour toujours un homme
tourmenté par les échéances, et un visionnaire des
réalités impitoyables de la société
nouvelle. »5(*)
Après avoir été recruté
dans l'équipe de rédacteurs du grand patron de presse
Émile de Girardin, il se fait « marchand
d'idées »6(*), multipliant les chroniques, qui allègent
momentanément son inexhaustible dette.
« En attendant, Balzac vient tout juste de
naître littérairement (en signant en 1829 de son nom le
Dernier Chouan). La Révolution escamotée de juillet 1830
fait de lui, une intelligence sans place fixe. »7(*) Dans ces circonstances
historiques, Balzac se donne une « hygiène
littéraire » implacable et épuisante ; dix-huit
heures par jour, multipliant les scénarios, refaisant sans cesse sa
copie, Balzac tisse en peu d'années, son chef- d'oeuvre, son espace
romanesque comme une énorme masse riche et animée.
Pour Balzac, cette vie est une exaltation
euphorique au sens le plus absolu du terme, libérée par le seul
événement véritable qui marque son intimité :
sa rencontre avec « l'Étrangère ». La
comtesse Eve Hanska, une femme mariée issue d'une célèbre
et riche famille polonaise, a d'abord été une mystérieuse
correspondante entrée en relation avec lui au temps d'Eugénie
Grandet (1833). Après de longs échanges épistolaires,
leur rencontre à Neufchâtel en septembre 1833, leur liaison
à Genève en janvier 1834, leurs retrouvailles à Vienne en
1835 esquissent une singulière histoire sentimentale, où
le besoin d'amour -de Balzac- qui n'a jamais été
comblé s'épanouit tout en poursuivant sa passion
d'écrivain. « La correspondance des deux amants, vrai journal
de la création balzacienne, fournit au lecteur d'incomparables
renseignements sur la genèse et l'élaboration de la
Comédie humaine »8(*)
1-2- Ses oeuvres
Comme Dante en Italie, Cervantès en
Espagne, Shakespeare en Angleterre et Tolstoï en
Russie, Honoré de Balzac aux côtés de
Molière et Hugo, est certainement l'écrivain le
plus représentatif de la littérature française. Son nom se
réclame à notre époque comme l'auteur qui en France, a
su relier sa marque au réel.
Balzac incarne l'image du « philosophe »,
défini par Nietzsche comme un homme qui
«ne cesse pas de vivre, de voir, d'entendre, de soupçonner,
d'espérer, de rêver des choses extraordinaires »9(*). Cette singularité
s'est interprétée par l'oeuvre immense la plus ambitieuse qui
ait été imaginée par un artiste : « La
comédie humaine », où il tente de
comparer comme l'a fait Félix Davin dans son introduction aux
Etudes de moeurs entre
« l'humanité » et
« l'animalité », « les
espèces sociales » et « les espèces
zoologiques ». En effet
Cette oeuvre colossale, rédigée sur plus de
20 ans, est composée de 91 romans achevés et de
nombreux autres récits restés à l'état de projets.
Elle a pour ambition de représenter l'ensemble de la
société française de la première moitié du
XIXe siècle, de brosser les moeurs de son temps
à travers la vie de près de 2 500 personnages.
Il y a trois niveaux de construction et de
perception de l'ensemble de cet édifice qu'est La
Comédie humaine que Balzac explique à
Mme Hanska dans une de ses correspondances en disant
: « Dans les études de moeurs sont les
individualités typisées ; dans les études
philosophiques sont les types individualisés. Ainsi par tout, j'aurai la
vie : au type en individualisant ; à l'individu en le
typisant. J'aurai donné de la pensée au fragment ; j'aurai
donné à la pensée la vie de
l'individu »10(*).
Un historien, un philosophe, un romancier, voici ce qu'est
Balzac. Atteindre la gloire littéraire, attribuer au roman toutes ses
lettres de noblesses tel est son voeu largement exaucé par la
comédie humaine qui constitue ses oeuvres
complètes. Un Balzac romancier c'est l'image que nous nous faisons
souvent de lui, cependant nous négligeons Balzac pseudonyme, Balzac
journaliste, Balzac auteur des contes drolatiques et Balzac
dramaturge.
« La tentation du
théâtre n'est guère moins ancienne chez Balzac que celle de
la philosophie. »11(*). Effectivement, le théâtre
n'étant pas son moyen d'expression habituel, Balzac l'homme de
théâtre et assez mal connu du publique littéraire, pourtant
au moment de ses premiers essais d'écriture il n'a trouvé refuge
que dans la tragédie en composant Cromwell, puis il s'est
affilié à l'art dramatique qui permet le plus rapidement de se
faire de l'argent, car endetté il voit dans l'écriture
dramatique une source de revenu.
Refusées, frôlant l'échec ou bien
connaissant un succès imbattable, ces pièces de
théâtre (Vautrin, Le Nègre, Les Ressources de Quinola,
Paméla
Giraud, La Marâtre, Le Faiseur ou Mercadet) défendaient non
seulement le renouvèlement du théâtre comme l'avait fait
la Comédie humaine pour le roman, mais aussi exprimaient
l'ambition de Balzac de « Représenter l'ensemble de la
littérature par l'ensemble de [ses] oeuvres » 12(*)
2-Présentation du corpus
2-1-Vautrin
Vautrin est un drame romantique
présenté pour la première fois au théâtre de
la Porte Saint-Martin le 14 mars 1840, et dont le principal personnage
(Vautrin) était joué par Frédérick
Lemaître13(*) qui
avait eu l'idée de se grimer pour ressembler à
Eugène-François
Vidocq14(*), de qui
Balzac se serait inspiré pour son personnage. On trouvait aussi une
ressemblance forte avec le roi
Louis-Philippe
Ier, ce qui amena à l'interdiction de la pièce.
Cette pièce
théâtrale en prose se compose de cinq actes subdivisés en
plusieurs scènes et dont les principaux personnages sont :
· Jacques Collin (dit vautrin)
· Le Duc de Montsorel
· Le Marquis Albert, (son fils)
· Raoul de Frescas
· Charles Blondet, (dit le Chevalier de Saint-charles)
· François Cadet, (dit Philosophe Cocher)
· Fil-De-Soie, (cuisinier)
· Buteux, (portier)
· Philippe Boulard, (dit Lafouraille)
· Joseph Bonnet, (valet de chambre de la Duchesse de
Montsorel)
· Un commissaire
· La Duchesse de Montsorel (Louise de Vaudrey)
· Mlle De Vaudrey (sa tante)
· La duchesse De Christoval
· Inès De Christoval, (princesse d'Argos)
· Félicité, (femme de chambre de la
Duchesse de Montsorel).
· Domestiques
2-2 Résumé
Les linéaments de cette histoire commencent à
Paris en 1816 après le second retour des Bourbons, au moment ou la
Duchesse de Montsorel a rencontré soudainement un jeune homme
nommé Raoul qui doit être son fils, né sept mois
après son mariage, et qu'elle a perdu depuis vingt ans .Elle a dû
l'abandonner sur ordre du Duc convaincu qu'il n'était pas le
père, pour lui Raoul est le fils du Vicomte de Langeac. Raoul est
amoureux d'Inès de Christoval ; or celle-ci est convoitée
par le fils légitime des Montsorel. Vautrin protecteur de Raoul
travaille avec ses compagnons afin de lui donner l'apparence d'une grande
fortune, mais les Montsorel et les autorités sont dubitatifs. Voyant la
Duchesse favoriser Raoul le Duc engage un espion appointé, mais on
découvre que jadis, durant la révolution, ce sbire avait vendu le
Vicomte de Langeac aux autorités qui l'exécutèrent en
province onze mois avant la naissance de Raoul, il est donc le fils
légitime du duc et de la duchesse .Vautrin arrêté,
renonce à Raoul qui épouse Inès.
Chapitre II
1-L'intertextualité
1-1 La paratextualité :
Utilisée pour la première fois dans son ouvrage
Introduction à l'architexte, (Seuil,
1979) puis reprise dans Palimpseste
(Seuil 1982). Gérard Genette classe la
paratextualité dans les cinq types qui constituent « les
relations transtextuelles » et la définit en ces
termes : « [ c'est la relation] que le texte proprement
dit entretient avec ce que l'on ne peut guère nommer que son
partatexte : titre, sous-titre, intertitres ; préfaces,
post-faces, avertissement, avant- propos, etc. ; notes marginales,
infrapaginales , terminales ; épigraphes ;
illustrations ; prières d'insérer, bonde, jacquette, et bien
d'autres types de signaux accessoires... »15(*).
.Cette notion réunit donc
tout ce qui se repère autour du texte lui-même et qui a
été ajouté par l'auteur (paratexte auctaurial) ou
l'éditeur (paratexte éditoraial) pour apporter une
complémentarité au texte.
Gérard Genette distingue deux composants paratextuels
*L'épitexte : C'est
tout ce qui est à l'origine à l'extérieur du livre :
(un support médiatique (interview, entretient, correspondances, journaux
intimes, et autres.).
*Le péritexte : qui
constitue tout ce qui est « autour du texte, dans l'espace du
même volume. »16(*)
Parmi les éléments qui composent lé
péritexte nous trouvons le Titre.
1.1.1 Le titre :
« Avant le titre, il y a le texte, après le
texte, il demeure le titre ».17(*)
De 174518(*) jusqu'à nos jours, le titre a connu beaucoup
de changements. Actuellement il englobe quatre points obligatoires : la
première de couverture, la quatrième de couverture, et la page de
titre...etc.
Selon Gérard Genette tout titre à ses propres
fonctions ; la première et la fonction de désignation ou
d'identification inséparable des autres et commence par le ? nom ? du
livre qui sert à le désigner précisément.
La deuxième fonction est la fonction descriptive qui
peut être thématique ou rhématique. Les titres
thématiques ; sont les titres qui s'intéresse au contenu du
texte lui-même. Quant au titre rhématique sont mixtes parfois
ambiguës et cela selon l'interprétation que lui confère le
destinataire.
La fonction connotative, et la troisième que nous
propose G. Genette. Elle peut être volontaire ou non de la part de
l'auteur, le titre comme tout énoncé à sa manière
de se présenté, son style d'être et même une
façon de représenté autre chose ou autrui.
La dernière fonction que nous propose G. Genette est
celle de la séduction. Elle « est à la fois top
évidente et trop insaisissable incitatrice à l'achat et au
lecture. »19(*)
2-Notions spécifiques au théâtre
Dans cette partie, nous allons nous concentrer que sur les
notions opératoires pour notre travail.
2-1 Le drame :
S'étendant sur plus de deux mille cinq cent ans
d'histoire, le théâtre connait non seulement divers aspects mais
aussi de multiples théoriciens à l'instar d'Aristote qui
dans La Poétique avait mis en
évidence ce qui fonde le théâtre à savoir l'action.
Opposant le genre épique (qui représente les actions en les
racontant) au genre dramatique (qui les représente en les
montrant), il avait transformé l'écriture en une parole dynamique
que les acteurs sont chargés d'exprimer devant un public, sur un lieu
physique où des forces qui habitent des corps, qui prennent des noms et
coïncident avec des caractères ( bien/mal, humain/divin,
passé/présent...etc.) se font face, s'équilibrent, ou bien
manifestent leurs suprématies.
Ce primat de l'action donne naissance au drame qui fut
l'outil privilégié des dramaturges, alors à la quête
d'un nouveau souffle théâtral après avoir constaté
vers 175020(*), la
profonde lassitude du public des deux genres extrêmes que sont la
Tragédie et la Comédie , car ni les émotions trop fortes
ni les personnages auxquels on ne peut croire tant l'excès du ridicule,
n'attiraient le public sûre de trouver refuge dans le juste milieu .
Ce public dont la majeure partie était issue de la
bourgeoisie éclairée et qui donnait le début d'existence
d'un nouvel ordre à sa mesure, voulait contempler sa propre image dans
le reflet des productions que donnait un théâtre où les
maitres- mots sont le quotidien et l'ordinaire, il voulait voir sur
scène, la famille ses joies, ses peines sa stimulante et passionnante
épopée ; plus de Roi, de valet sournois, le mariage devient
une institution trop respectable pour qu'on ose en rire.
Le théâtre et avec ses pouvoirs d'illusion et de
conviction se métamorphose et devient l'expression de la
« "vraie vie" bourgeoise »21(*) qui le prend comme un
miroir prêt à réfléchir ses valeurs et sa vision
"symbiotique" de la société, il est en accord et adhère
à ses idées et ses usages, comme elle l'avait voulu il illustre
sa propre morale.
En réaction à ce drame bourgeois et à
cette "dramaturgie du miroir"- pour reprendre une expression de Marie-Anne
Charbonnier- se voit naitre le drame romantique qui comme son nom l'indique
est une des manifestations du romantisme. Ce mouvement littéraire
(pictural et musical aussi) de la première moitié du XIX
e siècle dont la doctrine affirme la liberté
créatrice contre l'imitation de l'Antiquité. En effet, la
littérature romantique avec toutes ses facettes refuse les idées
acquises des aïeuls ; la liberté du génie doit
s'affranchir des règles tout comme l'individu doit s'émanciper
de la société.
Sans être l'exception le théâtre confirme
la règle quand-t-il brave toutes les entraves en imposant le
mélange des genres et la diversité, le drame romantique
préconise le mélange des tons, récusant ainsi qu'il n'y
ait que du tragique dans une tragédie et que du comique dans une
comédie. Certes cette position a été déjà
adoptée au XVIIIe siècle avec Diderot et Beaumarchais
en mettant au jour le drame bourgeois, cependant la prééminence
du drame romantique se remarque non seulement à travers le rejet du
moralisme, mais aussi à travers de ce refus de la règle
fondamentale la plus célèbre du théâtre classique
celle dite « des trois
unités » (d'action, de temps, de
lieu),[(selon laquelle, l'intrigue forme une succession complémentaire
d'actions (unité d'action). Le temps de la fiction doit se
rapprocher du temps de la représentation en ne dépassant pas
vingt-quatre heures (unité de temps) et enfin pour une
« imitation » parfaite, d'éviter une rupture
spatio-temporelle : la scène ne peint qu'un seul lieu (unité
de lieu),]
Cette illusion de faire un "vrai " fade et plat au nom de
l'imagination et de l'expression du génie, s'est livré pour
céder place aux nouveaux préceptes, ceux de l'Histoire dans
toute sa complexité, représentant les bouleversements politiques
avec l'idée que « le passé illustre le
présent »22(*), et en mettant au premier plan un héros
singuliers remplacent les personnages figés des XVIIe et
XVIIIe siècles : le héros romantique est un individu
original, qui évolue et dont le destin est illustré par la
pièce. Marginal, il incarne le « mal du siècle »,
porté par ses désirs il définit le rôle de
l'individu dans l'évolution de la société.
Enfreignant encore une fois tous les canons de la
tradition classique le drame romantique met en scène
l'action, car comme nous l'avons présenté au
début le genre dramatique diffère du genre épique en ce
qui concerne la manière de représenter l'action.
Alors qu'entendons nous par : Action ?
2-2- L'action
Selon la tradition aristotélicienne l'action est
« l'ensemble de faits qui constituent l'histoire et le sujet
d'une pièce de théâtre, [...] résultants du
comportement des personnages »23(*).
Effectivement, Comme le souligne Patrice Pavis dans son
Dictionnaire du théâtre : l'action pour le
théâtre dramatique est à rattacher à
« l'apparition et la résolution des contradictions et
conflits entre les personnages et entre un personnage et une situation. C'est
le déséquilibre d'un conflit qui force le(s) personnage(s)
à agir pour résoudre la contradiction ; mais son action (sa
réaction) amènera d'autres conflits et
contradictions. » .
Ces conflits et ces contradictions qui constituent
l'action selon P. Pavis se révèlent parfaitement
à l'analyse des liens qu'entretiennent mutuellement les personnages et
que la sémiologie regroupe dans le model actantiel.
Une notion développée dans les années
soixante- dix à partir des travaux de V. Propp (Morphologie du conte
russe) et Etienne Souriau (Les deux cent mille situations
dramatiques) et que A-J Greimas précise le modèle pour les
spécialistes comme Anne Ubersfeld qui l'applique au
théâtre : « Sous l'infinie
diversité des récits ( dramatique et autres) peut être
repéré un petit nombre de relations entre des termes beaucoup
plus généraux que les personnages et les actions et que nous
nommons actant. »24(*) .En remettant en question la vision classique de
l'étude dramaturgique (unité d'action), elle
préfère au simple travail sur « la surface »
de saisir les structures profondes par la mise en place du schéma
actanciel, un outil d'analyse qui prend en compte d'une manière
parfaite l'action de n'importe quelle pièce de théâtre
à n'importe quelle époque.
Le modèle actantiel met en exergue les structures
profondes de l'oeuvre et se présente de la façon suivante :
Destinateur
Destinataire
Sujet Triangle de la
motivation.
Objet Triangle du conflit.
Adjuvant (s)
Opposant (s)
Figure -I-25(*)
Ø Sujet/ objet:
C'est le principal axe qui exprime la dynamique de l'oeuvre
c'est «son moteur». Cette relation ne peut être
déterminée qu'à l'identification du sujet (dans le texte)
qui est indissociable de l'objet constituant sa quête, cependant le
repérage de cette relation doit s'accomplir hors toute psychologie
puisque c'est les actions qui accordent au personnage son caractère
(Aristote).
Ø Adjuvant
/opposant :
Il s'agit des forces qui aident le sujet à accomplir sa
quête ou au contraire tenter de l'en empêcher.
Ø Destinateur/
destinataire :
Leur repérage fait entrer dans le schéma les
enjeux idéologiques. Le destinateur indique tout ce qui fait agir le
sujet (à cause de qui, ou de quoi le sujet agit-il ?). Le
destinataire représente ce à quoi il attribut sa quête
(pour qui, ou pourquoi le sujet agit-il ?).
Il s'agit donc pour l'analyse d'une oeuvre dramatique (sur le
plan de l'Action), d'identifier les actants qui occupent ces six fonctions,
actants qui peuvent être des individus, ou des entités abstraites.
Un Sujet veut un Objet, ce "vouloir" est manié par un destinateur et
entretenu pour le compte d'un Destinataire. La relation entre le sujet,
l'objet, le destinateur et le destinataire correspond à ce qu'Anne
Ubersfeld appelle le Triangle des motivations. La partie inférieure du
modèle, le Triangle du conflit, où elle présente les
difficultés ou les obstacles qui empêchent la réalisation
du désir. C'est à ce niveau que s'opposent, autour de l'objet,
des Opposants et des Adjuvants.
De ce fait l'action se passe dés qu'un des actants
prend l'initiative d'un changement de position dans « la
configuration actantielle », troublant
ainsi l'équilibre des forces du drame. Si après avoir
définit au sujet l'objet vers lequel il tend, ses adjuvants et ses
opposants le schéma venait à se transformer et les actants
prenaient d'autres valeurs et de nouvelles positions, le cours de l'histoire
changerait et les actions changeraient avec, car elles sont la suite
« logico- temporelle des différentes situations
»26(*) .
Nous remarquons que l'action dans le
drame est étroitement liée aux comportements des
personnages. Il est toutefois nécessaire de savoir - comme le note
Aristote - que ces derniers « n'agissent pas pour imiter des
caractères, mais ils reçoivent leurs caractères par
surcroit et en raison de leurs actions. »27(*). Une analyse rigoureuse
du drame s'efforce de comprendre alors que la psychologie du
personnage -que la dramaturgie classique appelle le caractère- est le
résultat de l'action et non sa source. C'est-à-dire que ce n'est
pas le caractère qui pousse un personnage à agir, mais c'est
l'action qui attribut à un personnage son caractère.
Aristote dit clairement : « sans action il
ne saurait y avoir tragédie, tandis qu'il pourrait y en avoir sans
caractères. »28(*)
Quant aux caractères, qu'ils soient apparents ou
dissimulés par les personnages, se transposent dans le triangle des
motivations pour autant qu'ils soient mentionnés dans les
répliques.
2-2-1Les différents moments de l'action
Ø L'exposition
Premier moment de l'action théâtrale,
l'exposition permet de présenter aux spectateurs les
éléments qui leurs seront nécessaires pour comprendre
l'action : lieu, temps, raisons de la présence des personnages et
relations qui existent entre eux, événements récents,
indices de la crise à venir.
Ø Le noeud
Dans la Poétique d'Aristote, ce mot est la
traduction du grec de dèsis (action de lier) par opposition
à lusis, (action de délier). C'est le mélange
inextricable des fils de l'intrigue lors qu'elle est nouée.
« Il s'agit de la partie de la pièce qui s'étend
entre le moment où, après l'exposition, le conflit se noue dans
une confrontation ou à la suite d'un événement
extérieur, et le moment où, après la
péripétie, il se dénoue. Le noeud se situe,
en un mot, entre l'exposition et le dénouement, au moment où
apparaît l'obstacle qui détermine le conflit. »29(*)
Ø La
péripétie
« Un événement qui va permettre de
dénouer le conflit et de conduire l'intrigue à son
achèvement. »30(*). Elle est un changement de situation qui intervient
dans l'action.
Ø Le dénouement
« Dernier moment de l'action, ou de l'intrigue
dans le système dramatique classique. Après la
péripétie commence le dénouement qui en résulte
comme naturellement et qui lui est lié. Le noeud se défait, les
tensions qui le constituaient s'apaisent. La situation revient
à l'équilibre. » 31(*)Le dénouement peut se
créer par l'effet d'un récit, ou se produire « en action
», c'est-à-dire sous les yeux des spectateurs.
2-3- L'Intrigue
Du latin intricare, ce mot désigne
l'assemblage d'actions formant un noeud dans une pièce de
théâtre.
« Dans l'action d'un poème, on entend,
par l'intrigue, une combinaison de circonstances et d'incidents,
d'intérêts et de caractères d'où résultent,
dans l'attente de l'évènement, l'incertitude, la
curiosité, l'impatience, l'inquiétude(...) l'intrigue d'un
poème doit donc être une chaine dont chaque incident soit un
anneau. »32(*) .
L'intrigue comme la conçoit P. Pavis doit
s'intéresser donc à « la causalité des
évènements, » par rapport à
« l'histoire [(fable)] qui considère ces
évènements selon leurs suites temporelles. ».
Elle est donc une suite de rebondissements de la fable, des
conflits et d'obstacles entremêlés, et les moyens mis en oeuvre
par les personnages pour les maîtriser. C'est le sujet de la
pièce, le jeu des actions, le noeud des évènements.
2-4- La fable
La notion de fable est liée dans le
théâtre grec à deux conceptions :
La première qui l'envisage comme
« un réservoir de mythes et d'inventions
» du fait que le poète se base pour construire son
oeuvre sur des histoires, des mythes connus et encrés dans la
mémoire collective des spectateurs.
La seconde, celle d'Aristote qui la conçoit comme
étant « un assemblage des actions
accomplies »33(*) .
Effectivement et dans cette optique la fable se fonde à
la base, de l'action dramatique considérée comme
« la suite de faits qui constituent l'élément
narratif d'une oeuvre »34(*)
Autrement dit, la fable - comme le souligne P. Pavis- est
« La mise en place chronologique et logique des
évènement qui constituent l'armature de l'histoire
représentée »35(*). C'est a- dire qu'elle son armature.
3-Le structuralisme génétique de Lucien
Goldmann
Le structuralisme génétique est une
méthode d'analyse datant des années soixante et qui coïncide
avec l'épanouissement du structuralisme comme moyen
méthodologique en critique littéraire et en sciences sociales
(sociologie, linguistique...). Cette étude socio-textuelle a pour base
les recherches de Lucien Goldmann qui s'inspire des travaux de George Lukacs.
A cette époque, L. Goldmann penseur marxiste et sociologue a voulu
mettre l'accent sur la relation fondamentale qui existe entre
« La forme romanesque elle- même et la structure du milieu
social à l'intérieur duquel elle s'est
développée »36(*). En postulant que
cette relation significative entre l'intra-texte (le texte
littéraire) et l'extra-texte (le contexte socio-historique) se trouve
dans les catégories mentales qui forment la conscience possible du
groupe social auquel participe l'artiste créateur et affirme ainsi que
la structure de l'oeuvre littéraire ne peut être tirée
« De la seule invention individuelle sans aucun fondement dans la vie
sociale du groupe »37(*) . Le "structuralisme génétique" se
veut plus méthodique que le travail de G. Lukacs
considéré comme théorique et philosophique en proposant
une approche plus pratique du texte littéraire avec un objectif bien
précis ; la mise en évidence de deux structures intimement
liées est qui expriment et expliquent à la fois l'idée de
totalité : la structure de l'oeuvre littéraire dans une
structure plus étendue et totale, celle de la société
décrite dans cette oeuvre. La relation entre ces deux structures est
appelée " homologie rigoureuse des structures". Dans cette
théorie Goldmann propose une formule qui s'articule sur un double
mécanisme : la compréhension et l'explication.
3- 1-La compréhension
L. Goldmann définit cette phase de son analyse
comme « La mise en lumière d'une
structure significative immanente à l'objet étudié dans le
cas précis, à telle ou telle oeuvre
littéraire ».38(*)
Pour saisir la signification d'une oeuvre littéraire
il faut donc - selon lui- cerner l'intra-texte, les composants qui le
constituent : temps, espace, personnage, thèmes...etc. et voir si
ils ont un lien avec les structures de l'extra-texte, ce lien peut être
d'ordre historique, sociologique, idéologique...etc.
3-2-L'explication
Elle est le deuxième point de l'analyse, que Goldmann
décrit comme « (...) Rien d'autre que l'insertion de cette
structure, en tant qu'élément constitutif et fonctionnel, dans
une structure immédiatement englobante, que le chercheur n'explore
cependant pas de manière détaillée mais seulement dans la
mesure où cela est nécessaire pour rendre intelligible à
la genèse de l'oeuvre qu'il étudie. »39(*)
Cette deuxième phase demande de sortir du texte pour
aller chercher son sens dans la vie quotidienne, elle repose alors sur la
quête du sens de l'intra-texte dans l'extra-texte, c'est un excellent
moyen d'appréhender et mieux comprendre l'oeuvre. A travers cette
étude socio-textuelle le" structuralisme génétique"
offre et permet de distinguer la vision du monde du
littérateur. Cette attention délicate qu'accorde
le structuralisme génétique pour l'explication ne confine en
aucun cas au second plan la stratégie d'écriture L. Goldmann
déclare à ce propos :
«La compréhension est un problème de
cohérence interne du texte qui suppose qu'on prenne à la lettre
le texte, tout le texte et rien que le texte, et qu'on cherche à
l'intérieur de celui-ci une structure significative
globale. »40(*)
S'il y avait une sorte d'homologie entre les composants d'une
oeuvre littéraire et ceux du hors-texte (la société) cela
ne signifierait pas que c'est une simple similitude de contenu entre les deux
c'est encore plus, elle est le fruit d'une médiation, (la relation entre
l'oeuvre et la société est médiate et non
immédiate.) d'un travail raffiné d'un tout où apparaissent
des stratégies d'écriture et enfin d'une création d'un
univers organisé et cohérent appelé vision du monde, qui
est celle d'un groupe social exprimant sa conscience possible,
c'est-à-dire que l'oeuvre littéraire ne réfléchit
pas la conscience et l'idéologie réelle, mais la conscience
possible, et le rapport à cette idéologie. Pour Goldmann toute
oeuvre peut reproduire ce mécanisme, cependant, on ne parlerait de
grandes oeuvres que si leurs structures de la vision du monde correspondaient
le mieux possible à la structure de la conscience possible du groupe
social au quel appartient l'écrivain.
Pour concevoir le rapport établi entre une production
artistique et la conscience réelle collective le "structuralisme
génétique " met en place à cinq thèses :
. 1- « la relation essentielle entre la vie sociale
et la création littéraire ne concerne pas le contenu de ces deux
secteurs de la réalité humaine, mais seulement les structures
mentales, ce qu'on pourrait appeler les catégories qui organisent
à la fois la conscience empirique d'un certain groupe social et
l'univers imaginaire créé par l'écrivain »41(*)
2- les structures ou catégories mentales ne sont pas
celles d'une personne (l'écrivain) parce que l'expérience
d'un être est beaucoup brève et trop limitée pour pouvoir
produire une structure homologue à celle de la société.
3- il y a une homologie plus ou moins rigoureuse entre la
structure d'un groupe social et la structure qui dirige l'univers conçu
par l'écrivain. Cette homologie se manifeste e par une vision du
monde.
4- ce sont les catégories de la vision du monde d'une
oeuvre littéraire qui lui font l'unité et la cohérence
interne.
5- les structures catégorielles sont implicites. Elles
ne sont ni conscientes ni inconscientes.
Pour notre part nous allons nous intéresser à un
point nodal dans l'analyse de l'intra-texte, (la compréhension) c'est
le personnage.
Le personnage :
Différent de "l'être de papier " du roman, au
théâtre le personnage est joué par un acteur de "chaire et
de Song " qui « lui prête son corps, ses traits, sa voix,
son énergie. »42(*) Il est donc un
individu (homme ou femme), avec un rôle à joué
(l'amoureux, le mari, le trompé, le traître...) et une fonction
d'actant à accomplir (Sujet, objet, adjuvant, opposant...) au sein
d'un système dynamisant l'action.
Ces fonctions que remplie le personnage l'ont marqué
jusqu'à devenir pendant la Renaissance et jusqu'au XIXème
siècle « une entité psychologique et morale
semblable aux hommes. »43(*) Ainsi il entre de plus en
plus dans "la peau" de l'acteur qui l'incarne, il revendique l'identité
d'individu sociologiquement définit, avec des valeurs et des droits
spécifiques jusqu'à avoir du mal à déterminer en
quoi il est différent du comédien et en quoi consistent ses
actions. »
Face à cette conception du personnage "être
humain" et revenant vers celle d'Aristote ou les personnages
« n'agissent pas pour imiter des caractères, mais ils
reçoivent leurs caractères par surcroit et en raison de leurs
actions. »44(*) S'est dessiné l'image d'un personnage
défini par « les actions qu'il accomplit », par la
manière dont il s'inscrit dans la fable étant l'avatar des
forces agissantes. Désormais le personnage « s'identifie
comme l'actant d'une sphère d'actions lui appartenant en
propre. » 45(*)
et c'est cette appropriation de l'action (par rapport à
l'appropriation psychologique) qui lui confère un degré de
réalité.
Patrice Pavis propose dans cette optique un schéma
qui cherche à évaluer la consistance du personnage en
« radiographiant » plusieurs niveaux de
réalité allant du plus générale au plus
particulier.
Particulier
individu
caractère
acteur
rôle
type
stéréotype
allégorie
archétype
Général
Actant
Degrés de réalité
d'un personnage46(*)
Nous remarquons qu'en partant du général vers le
particulier le personnage assume le rôle d'actant et s'attribut une
identité mais cette fois ci loin d'être ambigüe ou
confondue car elle découle - pour reprendre Aristote- « par
surcroit et en raison de ses actions ».
Le personnage étant une force agissante se
développe incontestablement à l'intérieur d'un groupe
où il exerce cette force, ceci fait de lui un
« véritable acteur social » et son "faire"
devient chargé de significations. Cela rejoint les travaux de P. Hamon
qui étudie le personnage d'un point de vue sémiologique en
le considérant « comme un morphème doublement
articulé, migratoire, manifesté par un signifiant discontinu
(constitué par un certain nombre de marques) renvoyant à un
signifié discontinu (le "sens" ou la "valeur" d'un
personnage) »47(*) Pour lui le signifié du
personnage apparait à travers l'analyse des rôles
thématiques et actantiels (action)
Ø Les rôles
thématiques :
Ils renvoient à des thèmes
généraux : type de classement par sexe (homme/femme),
origine géographique, l'appartenance politique et idéologique.
Les rôles thématiques peuvent interpeler aussi
des catégories psychologiques (la fidélité, le
dévouement, perversité, l'adultère...) et des
catégories sociales (l'ouvrier, le paysan, le patron...).
Ø Les rôles
actanciels :
Ils sont à étudier à travers : le
devoir, le savoir, le vouloir ...etc.
La signification de l'oeuvre revient en premier lieu à
la fusion entre le rôle actanciel et le rôle thématique.
Tandis que le signifiant du personnage se manifeste à
travers ce qu'il nomme « la somme
de ses propriétés à savoir son portrait physique et les
diverses qualités que lui prête le romancier. »48(*)
Ø Le nom : l'être
du personnage dépend d'abord du nom propre qui suggérant une
individualité, est l'un des instruments les plus efficace de l'effet de
réel.
Ø Le corps : la
description du personnage peut passe par la référence au
physique (beau, laid...)
Ø L'habit : il renvoie
à l'appartenance sociale ou bien la caractéristique du personnage
Ø Le psychologique :
c'est le lien du personnage aux : pouvoir, savoir, vouloir, et au devoir
qui donne l'illusion d'une vie intérieur.
Ø Le biographique :
c'est les éléments qui viennent renseigner sur le personnage.
P. Hamon va loin dans son analyse pour s'intéresser au
personnage (signe) comme héros qui est identifiable à travers six
paramètres :
Ø La qualification : c'est
la quantité et la matière accordée au personnage.
Ø La distribution : le
nombre d'apparition du personnage : au début au milieu ou à
la fin.
Ø L'autonomie : la
dépendance et l'indépendance des autres personnages.
Ø La
fonctionnalité : les fonctions qu'effectue le
héros dans le récit
Ø La pré-désignation
conventionnelle : le héros se définit par un
certain nombre de caractéristiques imposées par le genre dont
relève le texte étudié.
Ø Le commentaire explicite du
narrateur : le commentaire du narrateur qui lui permet
d'user de son autorité sur le récit pour imposer tel personnage
comme héroïque.
Il ajoute qu'on peut distinguer trois types de signes
(personnages):
Des personnages
référentiels:
Historiques, mythologiques, ou sociaux... par exemple des
types, comme "l'ouvrier"). Ils ont un sens culturel, et ils créent un
"effet de réel" quand ils sont reconnus.
Ø Des personnages-embrayeurs:
Des « porte-paroles », « des
choeurs », de l'auteur ou du lecteur dont ils désignent la
place dans la fiction.
Ø Des personnages-anaphores :
« Ce sont des signes mnémotechniques pour
le lecteur. Ils sont prédicateurs, ou bien ils ont une mémoire,
etc. (Les informateurs de Propp). Ce sont des éléments à
fonction organisatrice et cohésive. »49(*)
Partie pratique
Chapitre I
Analyse textuelle
1. L'intertextualité
1-1 Le paratesxte
1.1.1 Au seuil de Vautrin :
Dans notre problématique nous avons posé la
question suivante :
Comment la composition de ce drame représente-t- elle
la structure sociale française de la première moitié du
XIXème siècle ?
Pour y répondre, nous pensons qu'il est
nécessaire d'analyser la structure du drame Vautrin en
commençant par son titre.
1. La fonction de
désignation :
VAUTERIN le titre qui désigne la
pièce théâtrale est écrit en caractère gras
et en lettres capitales. Il est suivi de la désignation
générique : DRAME EN CINQ ACTES, EN PROSE et le non de
l'éditeur : DELLOYE, LIBRAIRE-EDITEUR, TRESSE, SUCCESSEUR DE J-N,
BARBA.
2. La fonction thématique :
Ce titre représenté en lettres capitales indique
le contenu thématique de l'oeuvre, autrement dit le contenu social de
cette dernière que nous déduisons d'amblée par un simple
rapprochement avec Le père Goriot (où Vautrin y est
comme un personnage.), un roman encré sans conteste dans la trame
vivante et sociale du XIX e siècle. Balzac lui-même déclare
à ce propos : « [Le père Goriot, c'est]
pour arriver à écrire l'histoire oubliée par tant
d'historiens, celle des moeurs. » 50(*)
Le côté social qui imprègne le contenu
de cette pièce théâtrale nous pouvons aussi le
démonter à travers plusieurs éléments, parmi les
quels nous puisons l'exemple de la « société des dix
mille » (que nous apercevons dans Le père Goriot) et
qui est représentée par ceux qui ne commettent que des vols d'au
moins cette somme. Dans Vautrin elle est constituée de Vautrin
et ses compagnons : Fil-de soie, Buteux, philosophe et Lafouraille.
Lafouraille à
Vautrin :
« Nous vous
obéissons à la condition de reconstituer la société
des Dix Mille, de ne jamais voler moins de dix mille franc d'un
coup. » (Acte III, Scène III)
3. La fonction de
séduction :
Ce titre séduit énormément tout lecteur
face à ce texte car il le voile de mystère, et tout spectateur
regardant la pièce théâtrale puisqu' il suscite sa
curiosité.
4. La fonction connotative :
Etant le nom du personnage principal de cette pièce
théâtrale nous proposeront une analyse onomastique dans la partie
concernant le personnage.
2-Vautrin :
2-1Une fable classique:
La duchesse de Montsorel retrouve son fils Raoul qu'elle a
perdu depuis vingt ans. Elle a du l'abandonner sur ordre du Duc, qui croyait
après l'avoir accusée d'infidélité, qu'il
n'était pas le père. Selon lui il était le fils du Vicomte
de Langeac. Ce jeune homme, se fait aider par son ami et son protecteur
Vautrin afin de conquérir le coeur d'Inès de Christoval une
princesse héritière dont il est amoureux et que le Marquis
Albert de Montsorel veut comme épouse.
2-2L'intrigue nouée:
La Duchesse de Montsorel rencontre soudainement un jeune homme
qui doit être son fils, né sept mois après son mariage,
perdu depuis vingt ans. Accusée d'infidélité elle a du
l'abandonner sur ordre du Duc convaincu qu'il n'était pas le père
et que Raoul et le fils du Vicomte de Langeac. Raoul est amoureux d'Inès
de Christoval, une princesse héritière que le Marquis Albert de
Montsorel veut comme épouse. Vautrin protecteur de Raoul l'aide pour
s'emparer du coeur de cette dernière en élaborant avec ses
compagnons un plan machiavélique : lui inventer une famille
mexicaine très riche dont M. de Christoval est l'ami. Les
mystérieuses origines de Raoul éveillent les soupçons du
Duc qui engage Saint-Charles un espion appointé pour mener une
enquête sur lui, et dévoiler sa véritable identité.
On découvre alors, que jadis et durant la révolution ce sbire a
vendu le Vicomte de Langeac aux autorités qui
l'exécutèrent en province onze mois avant la naissance de Raoul,
il est donc le fils légitime du Duc et de la Duchesse. Vautrin
dévoilé, les autorités l'arrête et renonce à
Raoul qui épouse Inès.
2-3-Un jeu d'actions multiples :
Après avoir résumé l'intrigue que
renferme ce drame, nous nous rendons compte quelle met en scène
plusieurs actions qui doivent être traduites par plusieurs
schémas actantiels.
De prime à bord, Vautrin présente
l'histoire d'une quête d'enfant perdu depuis vingt-ans, et que cette
retrouvaille innocentera sa mère la Duchesse de Montsorel
accusée à tort par son mari le Duc
d'infidélité.
Destinateur
Destinataire
La duchesse de
Le Duc de
Montsorel
Sujet Montsorel
La
Duchesse
Objet
Prouver
que Raoul Triangle de la
est son
fils et qu'elle motivation
Triangle du conflit n'a pas commis
Adjuvant
d'adultère
Opposant
Saint-Charles
et son instinct
Vautrin
maternel
Figure I
-Prétexte I -51(*)
Juxtaposé au premier, le second schéma qui se
propose à nous est une histoire d'amour où Raoul de
Fréscas (Le fils des Montsorel) aidé par son ami, son
protecteur Vautrin, veut s'unir à Inès de Christoval, que le duc
de Montsorel veut comme épouse pour son fils le Marquis Albert.
Destinateur
Destinataire
Raoul de Frescas
Raoul de Frescas
Sujet
Raoul de
Frescas
Objet
Epouser
Inès Triangle de la
de
Christoval motivation
Triangle du conflit
Adjuvants
Opposants
Vautrin et ses Le Duc et son fils
compagnons le Marquis
Figure- II-
Prétexte - II-
Cependant en explorant les profondeurs de ce drame nous nous
trouvons face à une troisième configuration actantielle, la
plus significative et qui lit de manière parfaite le côté
social de ce drame étant l'objet de notre quête.
1- Le triangle de la motivation (selon Anne
Ubersfeld)
Ø Destinateur Sujet
Dans ce troisième mécanisme actantiel (qui se
superpose au deuxième) le destinateur est difficile à identifier
parce qu'il est le plus abstrait.
Etant ce qui fait agir le sujet, nous ne pouvons le
détecter qu'une fois avoir répondu à la question :
à cause de qui ou de quoi le sujet agit-il ? Autrement dit :
à cause de qui ou de quoi Raoul agit-il ?
La réponse à cette question n'est nullement
Raoul comme le fait apparaitre le schéma de surface (le prétexte
II) mais Vautrin ou plus précisément son "vouloir"
d'intégrer le monde bourgeois et se faire une fortune à
travers la manipulation de Raoul (Pouvoir)
Vautrin à Raoul :
« Une Andalouse qui
t'aime et qui me plait, non comme femme mais comme un adorable
coffre-fort » (Acte III, Scène X)
Il ajoute :
« Il va bientôt avoir douze cent
mille livres de rente, il sera prince, et je l'ai pris mendiant » (
Acte III, Scène I.)
Ø Sujet
Objet
Dans cette partie du schéma nous pouvons avoir deux
axes qui se combinent:
D'abord l'apparent, celui du prétexte -II- dans
lequel Raoul par amour pour Inès tend de l'épouser.
Raoul :
« Je donnerais la moitié de ma vie,
dût- elle être la plus heureuse entre celle des hommes heureux
pour qu'Inès fut grisette. » (Acte III, Scène
X)
Vautrin à Raoul :
« N'as-tu pas dit, par tous les moyens
possibles ? Inès une fois à toi, qu'importe ce que j'aurai
fait ou ce que je suis ? [...](A Lafouraille) Frappez des bouteilles de
vin de Champagne, votre maître se mari, il va dire adieu à la vie
de garçon, [...] Il y a noce pour tout le monde » (Fin du
Acte III, Scène X).
Ensuite, nous avons celui que Vautrin dissimule ;
étant le sujet, il veut la fortune du couple.
Vautrin :
« J'irais donc vivre
dans un coin au soleil de sa propriété (la
propriété de Raoul), son bonheur et mon
ouvrage »
Ø Objet
Destinataire
Cette quête est entreprise pour le compte d'un
destinataire, pour qui, ou pourquoi, le sujet agit. En évidence c'est
satisfaire le "vouloir " du destinataire.
Vautrin :
« Je le veux glorieux domptant, pour mon
compte, et par mes conseils ce monde » (Acte III, Scène
III)
2-Le triangle du conflit (selon Anne
Ubersfeld)
Ø Adjuvants Objet
Opposants
Pour permettre la réalisation de l'objet de la
quête (le mariage de Raoul et Inès) Vautrin élabore un plan
machiavélique celui d'inventer à Raoul une famille mexicaine
riche dont le père serait l'ami de M.de Chrisrtoval le
(père d'Inès).
Adjuvants Objet
Lafouraille :
« Quel gaillard !, il vous propose un jeune
homme qui a des moyens, il est gentille, il gazouille très bien,
l'héritière s'y prend le tour est fait, Ah! Ce sera de l'argent
bien gagné. » (Acte III, Scène I)
Pour mettre ce plan en route Vautrin sollicite l'aide de ses
compagnons en leur rappelant qu'ils ont une dette envers lui :
Vautrin
: « Grâce
à moi la police vous a oubliés, c'est à moi seul que vous
devez cette existence heureuse, j'ai effacé sur vos fronts cette marque
rouge qui vous signalait, je suis la tête qui conçoit, vous
n'êtes que les bras. » (Acte III, Scène III)
Ils acceptent l'offre de Vautrin, qui attribut à chacun
d'eux une tâche à accomplir. Pour Lafouraille, Fil-de -soie et
philosophe, il peut tout leur demander. Ils exécuteront tous ses ordres.
Fil- de- soie :
« Notre vieux compagnons, fais de nous tous de
que tu voudras »
Encouragé par leurs déclarations Vautrin
distribue les tâches
Vautrin :
« [A philosophe] Tu iras reporter les couverts
empruntés par Lafouraille à l'ambassade. »
À Fil- de- soie, il demande de falsifier les papiers et
lui indique l'endroit où il peut le faire.
« [...] Tu seras introduit, il me faut des
lettres et divers papiers de monsieur le Duc de Christoval : voilà
le texte et des modèles, je veux une imitation absolue dans le plus bref
délai. »
(A Lafouraille )Tu verras à faire quelques lignes
aux journaux sur l'arrivée..... (Il lui parle à l'oreille) cela
fait partie de mon plan. »
(Acte III, Scène III)
Le plan se met en marche :
Raoul :
« Mais, mon ami mon protecteur il me faut une
famille. »(Acte III, Scène X)
Vautrin à Raoul :
« Bien. Envoyé du Mexique. Retient bien
le non de ton père : Amoagos, un seigneur d'Aragon, un ami du Duc
de Cristoval. Ta mère est morte, j'apporte les titres, les papiers de
famille authentiques, reconnus Inès est à toi » (Acte
IV, Scène VI).
En se présentant à la Duchesse de
Christoval sous l'identité du général crustamente,
Vautrin lui demande de lire une lettre que lui et ses compagnons ont
confectionnée et dans laquelle son mari M. de Christoval lui donne tous
les pouvoirs pour conclure le mariage entre Inès et Raoul.
Vautrin :
« Mais ouvrez cette lettre, lisez- la
madame ? Et vous verrez que j'ai plein le pouvoir des seigneurs Amoagos
et Christoval pour conclure de ce mariage » (Acte IV, Scène
III)
Même la fille a cru à la lettre
Inès après avoir lu la lettre
:
« Mon père me dit que dans le nombre de
vos missions vous avez celle de me marier avec un seigneur Amoagos, sans tenir
compte de mes inclinations. » (Acte IV, Scène
V)
Vautrin :
« Rassurez- vous, il se nomme ici Raoul de
Frescas »
Inès joyeuse :
« Raoul de Frescas, lui! (...) » (Acte
IV, Scène V)
La duchesse de Christoval :
« La lettre de mon mari vous donne en effet,
général le plein pouvoir »
Vautrin :
« J'ai les actes authentiques et tout les
papiers de famille. »
(Acte IV, Scène V)
Ø Objet
Opposants
Pour empêcher la réalisation de l'objet de la
quête le Duc de Monsorel engage Saint- Charles un espion appointé
afin de dévoiler la véritable identité de Raoul de
Frescas :
Saint-Charles :
« Monsieur le Duc nous nous comprenons
parfaitement. Quel est maintenant l'objet principal de mes
recherches ? » (Acte II, Scène IV)
Le Duc :
« Sachez si Raoul de Frescas est le vrai nom de
ce jeune homme, sachez le lieu de sa naissance, fouillez toute sa vie, et tenez
ceci pour un secret d'Etat. » (Acte II, Scène IV)
Saint-Charles, en donnant l'impression de bonnes volontés
négocie cette affaire avec Vautrin (et devient temporairement son
adjuvant. ) :
Saint- Charles :
« Mais, mon cher, vous seriez découvert,
si ce n'était pas moi, votre ami, qu'on eût chargé de vous
observer, car je vous suis détaché de très-haut .Comment
aussi, permettez -moi de vous le reprocher, osez- vous disputer une
héritière à la famille de Montsorel ? »
(Acte III, Scène VII.)
Vautrin :
« Et moi, qui croyais bonnement que vous veniez
me proposer de faire des affaires ensemble, et que nous aurions
spéculé tous deux avec l'argent de M. de Frescas, dont je dispose
entièrement ?.... Et vous me dites des choses d'un autre
monde ? » (Acte III, Scène VII.)
Ici s'opère, même momentanément un
retournement de situation, ils élaborent ensemble un plan.
Saint-Charles :
«Ne vous emporter pas respectable intendant, [cessons
de nous entortiller de mensonges plus ou moins agréables] Vous n'avez la
prétention de m'en faire avaler davantage ?... Votre jeune homme
est Frescas comme je suis chevalier et comme vous êtes baron. Vous l'avez
rencontré sur les côtes d'Italie ; c'est alors un vagabond,
aujourd'hui c'est un aventurier, voilà tout. » (Acte III,
Scène VII.)
Vautrin :
« Vous avez raison, cessons de nous entortiller
de mensonges plus ou moins agréables, disons -nous la
vérité. »
-(...) Veux- tu faire pour moi chez les Montsorel ce que
les Montsorel t'envoient faire ici ? » (Acte III, Scène
VII.)
Saint-Charles :
« Accepter! Quel
avantage ? »
Vautrin :
« Tout ce que tu prendras. »
Saint-Charles :
« Des deux côtés ? »
Vautrin :
« Soit! Tu remettras à celui de mes gens
qui t'accompagnera tous les actes qui concernent la famille de Langeac. Tu
dois les avoir encore : si M. Frescas épouse Melle de
Christoval, tu ne seras pas intendant, mais tu recevras cent mille
franc »
Saint-Charles :
« Marché conclu ! »
Vautrin :
« Je ne ratifierai qu'avec les pièces en
main : jusque-là, prends garde. Voici l'homme qui vous accompagnera
(A philosophe) Ne le quitte pas »
(Acte III, Scène
VII.)
Etant chez les Christoval, Meme. de Montsorel
doute des origines de Raoul, qu'elle croit être son fils et essaye de
dévoiler le plan de Vautrin
La Duchesse de Monrsorel en s'adressant
à Mme de Christoval :
«Je vous le dirai : monsieur [Vautrin] est ou le
complice ou la dupe d'une imposture dont nous somme les victimes. En
dépit des lettres, en dépit des actes qu'il vous apporte, tout ce
qui donne à Raoul un nom et une famille est faut. » (Acte IV,
Scène X)
-« Je vous en conjure, examinons bien les
pièces, c'est la prière d'une mère au
désespoir » (Acte IV, Scène X)
L'intervention de Mme de Montsorel va
déjouer le plan de Vautrin qui sera arrêté par les
autorités :
La scène se passe chez les
Monsorel :
Le Commissaire :
« Au nom du roi, de la loi, j'arrête
Jacques Collin. » (Fin d'Acte V, Scène XVI)
Le schéma que nous pouvons dégager de cette
construction actantielle est le suivant :
Destinateur
Destinataire
Le désir de Vautrin
Vautrin
d'accumuler une
Fortune
Sujet
Vautrin
Objet
La
fortune Triangle de la
qu'aura motivation
Raoul de
son
Triangle du conflit
mariage avec
Adjuvants
Inès Opposants
Le plan de Vautrin
Révéler la véritable
Pour donner à Raoul l
identité de Raoul par
L'apparence d'une grande La
Duchesse et l'espion
Fortune
Figure III
- Schéma de fond
Les actions que nous avons pu regrouper sous forme de
schéma (Figure III) esquissent le caractère de Vautrin. Un
personnage avide de fortune, manipulateur et égoïste. En mettant en
relation cette structure avec le contexte, nous pouvons établir un
autre schéma actantiel qui se superpose, Au troisième :
Destinateur
Destinataire
La bourgeoisie
La bourgeoisie
Sujet
La
bourgeoisie
Objet
La
fortune et la
domination du
monde Triangle
Triangle Adjuvant
Opposant de
Du conflit La bourgeoisie
L'aristocratie la motivation
Vautrin
Les Montsorel
Lafouraille
Fil- de soie
Philosophe ( qui représente la
bourgeoisie
qui s'est associée avec les
intellectuelle
pour consolider sa position.)
Figure IV - schéma
de fond-
Ce schéma nous le confirmerons à l'analyse de
l'être du personnage afin de rassembler les deux faces du signe.
3-Le structuralisme génétique de L.
Goldmann :
3-1-La compréhension :
3-1-1 Le personnage
Ø L'être :
Ø Le nom :
Comme le souligne Aristote les personnages
« n'agissent pas pour imiter des caractères, mais ils
reçoivent leurs caractères par surcroit en raison de leurs
actions »52(*) En effet,
l'analyse de l'action dans ce drame nous a permis de
lever le voile sur le caractère du personnage Vautrin qui porte bien
son nom.
Un nom propre -écrit Flaubert- « est une
chose extrêmement importante [...], une chose "capitale". On ne peut pas
plus changer un personnage de nom que de peau. C'est vouloir blanchir un
nègre. »53(*) Le choix du nom accordé au personnage
principal dans notre corpus d'analyse "Vautrin" est chargé de
connotations dues à l'importance que le dramaturge /romancier attache
à ce personnage qu'il considère comme le solide encrage social
qui marque une interaction constante entre fiction et réalité.
Ainsi le spectateur ou bien le lecteur de cette pièce
théâtrale doit interpeler le nom et ne pas se fier à
l'arbitraire du signe.
Pour notre part, nous essayerons de distinguer les
différentes significations du nom "Vautrin" en nous
référant à la configuration actantielle
dégagée c'est-à-dire aux actions que l'actant (Vautrin)
nous a exécutées.
Issu d'un nom de baptême, le nom Vautrin,
contraction de Vauterin, représente un dérivé
de Vautier une variante régionale de Gautier
(Lorraine, Franche-Comté - France). Ce nom est classé au
1745ème rang des noms de famille en France.54(*)
Dans cette pièce théâtrale ce nom nous
donne plusieurs connotations :
Vautrin
Vaurien
Un adjectif. Etymologiquement le mot se compose de : Vau pour
vaut, de valoir, et rien. Cela désigne l'Homme qui ne vaut rien et qui
est capable de mauvaises actions ; bondit,
brigand,
canaille,
chenapan,
coquin,
crapule,
frappe,
fripon,
galapiat,
gredin,
sacripant,
saligaud,
scélérat.
Ses actions puis les commentaires des autres personnages affirment cette
interprétation
Saint-Charles à Mme de Montsorel en parlant
de Vautrin :
« [...] Cet intendant qui a fait faire ces
actes, rue Oblin et qui sans doute a joué le personnage de
l'envoyé du Mexique, est un de nos plus rusés
scélérats. » (Acte V, Scène
VIII).
Vautrin
Se vautrer
Ce verbe pronominal employé au sens figuré
signifie s'abandonner entièrement à quelque chose. Vautrin et
comme il s'est présenté à nous à travers ses
actions, (la conspiration) s'abandonne entièrement à la
débauche, au crime et au mal, c'est à dire qu'il se vautre dans
la fange du crime et du cynisme, cela apparait aussi dans les commentaires des
autres personnages sur d lui :
Saint-Charles :
« Tu est le diable ou Jacques collin. »
(Acte III, Scène VIII.)
Raoul :
« Suis-je entre les mains d'un démon
(...) ? »(Acte III, Scène X)
Vautrin Vautour
Nom masculin du latin vulturius,
vultur, vient le mot
veller. En mythologie classique nous trouvons le
vautour de Prométhée55(*), qui suivant la fable lui rongeait
éternellement le foie et qui est devenu l'emblème des remords et
des soucis. Effectivement, des regrets rongent l'âme de Vautrin, car
étant un malfaiteur la société la rejeté.
Vautrin :
« J'avais tenté de m'élever, et
si l'homme peut se relever aux yeux de Dieu, jamais il ne se relève aux
yeux du monde. [...]D'ailleurs, réclamer la protection du monde quand on
a foulé toutes les lois aux pieds, c'est vouloir revenir sur un toit
qu'on a ébranlé et qui nous
écraserait. »
Ø La psychologie
Nous ne pouvons discerner en totalité l'être de
Vautrin sans nous référer à son rôle dans le
Père Goriot. Un même et seul personnage, sorti de la pension
Vauquer pour monter sur scène. Homme assoiffé de fortune, et de
capital, il manipule Eugène de Rastignac, tout comme il le fait avec
Raoul de Frescas. Devinant son ambition de s'introduire dans la haute
société, Vautrin propose à Rastignac un marché:
séduire Victorine Taillefaire tandis qu'il se charge d'éliminer
son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille de
l'héritage .Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un
million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent
mille franc. Fasciné puis indigné par ce marché Rastignac
refuse ce pacte diabolique. [Vautrin à
Rastignac] : « «Il n'y a pas de principes, il n'y
a que des événements ; il n'y a pas de lois, il n'y a
que des circonstances : l'homme supérieur épouse les
événements et les circonstances pour les
conduire. » 56(*)
Cette allusion au rôle de Vautrin dans le
père Goriot n'a guère la prétention
d'établir une comparaison entre les deux caractères, loin de la.
Mais, elle vient seulement pour colorier l'image qu'à donné
Vautrin au théâtre. Celle d'un « ange du mal »
qui dévoile à ses protégés (Eugène de
Rastignac et Raoul de Frescas) la terrible vérité d'un monde
corrompu, d'une société où la fortune dicte les
valeurs et sourit aux intrépides sans scrupules :
Vautrin :
« Prenez un bain d'or et vous sortirez
vertueux » (Acte II, Scène III)
Pour cet homme à « l'apparence moderne de
Satan » l'argent est le seul moyen pour acquérir tous les
pouvoirs et pour se le procurer toutes les méthodes sont bonnes
même ci c'est à travers l'exploitation d'un être innocent
comme Raoul :
Vautrin :
« Avais- je assez poli [...] le magnifique
instrument de ma domination » (Acte III,
Scène III)
3-2-L'explication :
3-2-1Le contexte socio-historique
Ce caractère que nous présente Vautrin Balzac
l'a surement voulu, car -pour reprendre ses termes « Il n'y a
pas de possible que le vrai au
théâtre »57(*) . Ce trait contribue à façonner
sa vision du monde et la conscience possible d'un groupe social dont Vautrin et
le représentant car « cet individu typisé »
n'existe pas « De la seule invention individuelle sans aucun
fondement dans la vie sociale du groupe »58(*).
Effectivement, Vautrin est la médiation entre la
pièce théâtrale comme espace de productivité (elle
reproduit des symboles, des représentations...etc.) Et la
réalité sociale celle des fortunes amassées parfois de
manière contestable, et du désir d'accéder à
l'honorabilité publique, celle de la bourgeoisie naissante, et du
développement du capitalisme dans la première moitié du
XIXème siècle. Il dit à ce propos :
[Vautrin en parlant de
Raoul] :
«
Je le veux glorieux domptant, pour mon compte, et par mes conseils ce
monde [la bourgeoisie]» (Acte III, Scène III)
Cette bourgeoisie durant la Monarchie de juillet et sous le
règne de Louis-Philippe, joue un rôle majeur dans la
révolution industrielle et accumule ainsi des fortunes gigantesques car
elle forme une véritable puissance politique en participant au
gouvernement. Elle a pris le pouvoir à la place de la noblesse, mais
elle considère que l'Etat ne doit pas s'occuper des affaires de
l'industrie et du commerce. Nous pouvons déduire donc que Vautrin
inscrit avec la même ténacité le réel dans la
littérature, ou plutôt le réel dans le
théâtre. Ainsi en analysant ce personnage qui est un
élément fondateur de l'intra-texte nous découvrons la
société française de la première moitié du
XIXe siècle comme corrompue, sale, pleine de vice, bourgeoise est ce qui
amena au départ l'interdiction de représentation de cette
pièce théâtrale.
Ces maux, le personnage du drame romantique les a
menés sur scène et les a exposés et c'est ce qui lui a
valu le titre de personnage référentiel (P. Hamon) et un
degré de réalité (P. Pavis) que nous examinons à
travers ces paramètres :
Particulier
individu Vautrin
Caractère La perfidie
rôle Le protecteur, le manipulateur
Général
Actant La bourgeoisie naissante
Degré de réalité du
personnage Vautrin
Ce schéma (que Nous actualisons par
nécessité), montre que le degré de la vraisemblance de
Vautrin est liée à son rôle d'actant (ses actions) qui en
représentant la bourgeoisie naissante assume le rôle de protecteur
et du manipulateur perfide.
Conclusion générale
En choisissant de travailler sur le théâtre, la
première question qui nous était venue à l'esprit
se rapportait à la manière dont nous devions aborder la
pièce théâtrale, du fait que ce genre littéraire
fusionne à la fois le texte et sa mise en scène. Anne Ubsrsfeld
note clairement que le texte de théâtre est un
« texte troué » c'est-a-dire qu'il lui faut
une mise en scène pour le compléter ou du moins pour mieux
l'interpréter.
Pour notre part, et afin de répondre à nos
questionnements nous nous sommes basée essentiellement sur le texte
(sans mise en scène) dans lequel nous avons essayé de retrouver
une homologie entre la structure profonde de la pièce
théâtrale et la structure plus large de la société,
en s'aidant de la méthode du structuralisme génétique de
Lucien Goldmann.
Effectivement, l'étude du personnage étant un
élément fondateur de l'intra-texte nous a permis de nous
projeter dans l'extra-texte, dans la société parisienne de la
première moitié du XIXe siècle et tenté ainsi de
saisir toute la structure profonde du drame.
A travers l'analyse effectuée, nous avons
constaté que Balzac le dramaturge et Balzac l'auteur de la
Comédie humaine, ne font qu'un et sont le
représentant "du bourbier humain" en affirmant de cette manière
que pour lui « [...]'il n'ya plus de possible que le vrai au
théâtre comme [...] au roman »59(*). Le théâtre
se démontre donc « pratique sociale »60(*) et devient scène
sur laquelle le social et le littéraire se rencontrent, se confrontent
et s'enrichissent. C'est ce qui lui confère une singularité et
de même nous pousse à le reconsidérer dans le domaine de
la recherche scientifique
La Bibliographie
I-Corpus :
Vautrin : Honoré de Balzac
Ø Paris, Delloye, Libraire-éditeur, Place de la
Bourse 13
Ø Tresse, successeur de J-N Barba, Palais -Royal galerie
de Nemours.1840
Ø Version électronique déposée par
Google Books PDF converter (rel2 28/7/09),
Ø http://books.google.fr/books?pg=PA4&dp=vautrin
+de+balzac&id=e7M5AAAAcAAJ&hl=fr
Ø Tiré de Stanford University, Stanford Library
N° 143.6.B19v.
II-Ouvrage Généraux:
Ø Joëlle Gleize, Honoré de Balzac, Bilan
Critique, Armand Collin, 2005
Ø J-P. de Beaumarchais, Daniel Couty, Alain Rey,
Dictionnaire des littératures de langue française
A-F, Bordas, Paris, 1984.
III-Ouvrages théoriques:
A) Sur le théâtre :
Ø Anne Ubersfeld, Lire le théâtre II,
L'école du spectateur, Edition, Belin, 1996.
Ø Jean-Pierre Ryngeart, Existe-il- une
spécificité du texte de théâtre ?, Nathan
Université, Paris, 2000.
Ø Marie-Anne Charbonier, Esthétique du
théâtre moderne, Edition, Armand Collin/ Masson, Paris 1998.
Ø Patrice Pavis, Dictionnaire du théâtre,
Termes et concepts de l'analyse théâtrale, Edition, Sociales,
Paris, 1980
Ø Patrice Pavis, Le théâtre
contemporain, Armand Collin, Paris, 2004
B) Sur les théories
littéraires :
Ø Christine Achour, Amina Bekkat, Clefs pour la
lecture des récits, Convergences critiques II,
Edition, du Tell, 2002
Ø Gérard Genette, Palimpseste, la
littérature au second degré, Seuil, 1982.
Ø Gérard Genette, Seuils, Edition, Seuil,
1987.
Ø Lucien Goldmann, Marxisme et sciences humaines,
Gallimard, 1970.
Ø Roland Barthes, Littérature et
signification, Essais Critiques, Seuil, 1981.
IV- Articles et revues :
Ø Alex Lascar, Vautrin du roman au
théâtre, l'Année balzacienne, P.U.F ,
2000/1-n°1 Pages 301à314, ISSM 0084- 6473,
http://www.cairn.info/revue-l-annee-balzacienne-2000-1-page-
301.htm
Ø Aristote, La poétique, Pierre Gravel
Études littéraires, vol. 9, n° 3, 1976, p. 555-578.
http://id.erudit.org/iderudit/500418ar
Ø
Danielle Chaperon,
Méthodes
et problèmes,
L'oeuvre
dramatique, Dpt de Français moderne -
Université de Lausanne, 2003/2004
Ø Philippe Hamon, Pour un statut sémiologique
du personnage, In, Poétique du récit, Edition,
Seuil, 1977.
Ø Mayssa Sioufi, Damascus University Journal, Vol. 22, No.
(3+4), 2006
Ø Nedjma Benachour,
« Intertextualité », Constantine,
imprimerie Mentouri, 2004.
V-Mémoires:
Les fonctions narratives dans le théâtre de
Abdelkader Alloula Alagoual (Les Dires) et Lejouad (Les
généraux) : Mémoire de Magistère soutenu
Constantine par : Benkhellaf Abdelmalek, Sous la direction du Docteur
Ahmed Cheniki, Maître de conférences à l'Université
Baji Mokhtar Annaba.
VI- Encyclopédie :
Ø Microsoft Encarta corporation 2009.
VII-SITOGRAPHIE :
Ø file:///H:/Histoire_de_France.htm
Ø file://H:\Vautrin Nom de famille Vautrin,
Généalogie Vautrin, Origine du nom Vautrin.mht
Ø file:///H:/drame-romantique-histoire.php.htm
Ø Théorie de la littérature file : //E :\
FI \THEORIE htm.
Ø file://H:\Balzac, Le Père Goriot.mht.
Annexes
Annexe 1
I-Pièces achevées par Balzac61(*)
· Le nègre : 1823,
théâtre de la Gaîté
à Paris.
· L'École ses
ménages : pièce en cinq actes en prose,
refusée après lecture par le théâtre de la
Renaissance Le 25 février 1839 ; ne sera
créée qu'en 1910.
· Vautrin : drame en cinq
actes en prose, crée à la Porte Saint-
Martin le 14 mars 1840.
· Les Ressources de
Quinola : Comédie en cinq actes, en prose,
Créée au Second Théâtre
français le 19 mars 1842.
· Paméla Giraud :
pièce en cinq actes en prose, créée à la
Gaîté le 26 septembre 1843.
· La Marâtre : drame
intime en cinq actes et huit tableaux, créé au
Théâtre historique le 25 mai 1848.
· Le Faiseur :
comédie en prose, lue et reçue à
l'Académie française en août
1848, mai non monté ; adaptée par A. d'Ennery et
créée sous le titre de Mercadet, au Gymnase dramatique, le 23
août 1851.
(Cette comédie obtient un certain
succès, l'oeuvre, particulièrement moderne, met en scène
un spéculateur cynique et sympathique qui tire toujours son
épingle du jeu dans les situations les plus aventureuses. Mais ce sont
surtout les générations suivantes qui en ont
apprécié les qualités : l'oeuvre n'a jamais
cessé d'être jouée depuis sa première
représentation.)
II- Les romans de jeunesse du vivant de
Balzac62(*)
· 1822
-L'Héritière de
Birague,par A.de villerglé et lord R'Hoone.
-Jean-Luis ou la fille
trouvée,par A.de villerglé et lord R'Hoone.
-Cllotilde de Lusignan ou le beau
juif, par lord R'Hoone.
-Le Centenaire ou les deux
Béringheld, par Horace de Saint-Aubin
· 1823
-La Dernière fée ou la nouvelle
lampe merveilleuse, par Horace de Saint-Aubin .
· 1824
-Annette et le criminel, anonyme.
-La Dernière Fée,
seconde édition.
· 1825
-Wann-chlore, anonyme.
III - OEuvres complètes d'Horace de
Saint-Aubin (Honoré de Balzac)
· 1836
-Jane la pâle
(Wann-chlore).
-La Dernière Fée,
précédée de Vie et malheur d'Horace de
Saint-Aubin, par Jule Sandeau
- Le Vicaire des Ardennes.
-Agrow le pirate ( Anette et le
criminel).
· 1837
-Le Sorcier (Le Centenaire).
-L'Excommunié, roman posthume
(inédit).
· 1840
-L'Israélite (Clotilde de
Lusingnan).
-Dom Gigadas (inédit).
Annexe 2
Catalogue établi par Balzac pour la Comédie
Humaine
Ordre adopté en 1845 pour une édition
complète en 26 tomes
Les ouvrages en italiques sont ceux qui
restent à faire.
Première Partie : Etudes des moeurs.
Deuxième
Partie : Etudes philosophiques.
Troisième Partie : Etudes
analytiques.
Première partie : Etudes de moeurs.
Six livres : I. Scènes de la Vie privée;
II. Scènes de la Vie de province; III. Scènes de la Vie
parisienne; IV. Scènes de la Vie politique; V. Scènes de la Vie
militaire; VI. Scènes de la Vie de campagne.
I. Scènes de la Vie privée (quatre volumes,
tomes I à IV).
1. Les Enfants.
2. Un Pensionnat de demoiselles.
3. Intérieur de collège.
4. La Maison du Chat-qui-pelote.
5. Le Bal de Sceaux.
6. Mémoires de deux jeune mariées.
7. La Bourse.
8. Modeste Mignon.
9. Un Début dans la vie.
10. Albert Savarus.
11. La Vendetta.
12. Une Double Famille.
13. La Paix du Ménage.
14. Madame Firmiani.
15. Étude de femme.
16. La Fausse Maîtresse.
17. Une fille d'Ève.
18. Le Colonel Chabert.
19. Le Message.
20. La Grenadière.
21. La Femme abandonnée.
22. Honorine.
23. Béatrix.
24. Gobseck.
25. La Femme de trente ans.
26. Le Père Goriot.
27. Pierre Grassou.
28. La Messe de l'Athée.
29. L'Interdiction.
30. Le Contrat de mariage.
31. Gendres et Belles-Mères.
32. Autre Étude de femme
II. Scènes de la Vie de province (quatre volumes,
tomes V à VIII).
33. Le Lys dans la vallée.
34. Ursule Mirouet.
35. Eugénie Grandet.
36. Les Célibataires: I. Pierrette.
37. Les Célibataires: II. Le Curé de Tours.
38. Les Célibataires: III. Un Ménage de
garçon en province (la Rabouilleuse).
39. Les Parisiens en province: I. L'Illustre Gaudissart.
40. Les Parisiens en province: II. Les Gens
ridés.
41. Les Parisiens en province: III. La Muse du
département.
42. Les Parisiens en province: IV. Une Actrice en
voyage.
43. La Femme supérieure.
44. Les Rivalités: I. L'Original.
45. Les Rivalités: II. Les Héritiers
Boirouge.
46. Les Rivalités: III. La Vieille fille.
47. Les Provinciaux à Paris: I. Le Cabinet des
antiques.
48. Les Provinciaux à Paris: II. Jacques de
Metz.
49. Illusions Perdues: I. Les Deux poètes.
50. Illusions Perdues: II. Un Grand homme de province à
Paris.
51. Illusions Perdues: III. Les Souffrances de l'inventeur.
III. Scènes de la Vie parisienne (quatre volumes, tomes IX
à XII).
52. Histoire des Treize : I. Ferragus.
53. Histoire des Treize : II. La Duchesse de Langeais.
54. Histoire des Treize : III. La fille aux yeux d'or.
55. Les Employés.
56. Sarrasine.
57. Grandeur et décadence de César Birotteau.
58. La Maison Nucingen.
59. Facino Cane.
60. Les Secret de la princesse de Cadignan.
61. Splendeurs et Misères des courtisanes : I. Comment
aiment les filles.
62. Splendeurs et Misères des courtisanes : II. A combien
l'amour revient aux vieillards.
63. Splendeurs et Misères des courtisanes: III. Où
mènent les mauvais chemins.
64. Splendeurs et Misères des courtisanes: IV. La
Dernière incarnation de Vautrin.
65. Les Grands, L'Hôpital et le Peuple.
66. Un Prince de la bohème.
67. Les Comiques sérieux (les Comédiens sans le
savoir).
68. Échantillons de causeries françaises.
69. Une Vue du Palais.
70. Les Petits Bourgeois.
71. Entre savants.
72. Le Théâtre comme il est.
73. Les Frères de la consolation.(l'Envers de
l'histoire contemporaine).
IV. Scènes de la Vie politique (trois volumes,
tomes XIII à XV).
74. Un Episode sous la Terreur.
75. L'Histoire et le Roman.
76. Une Ténébreuse Affaire.
77. Les Deux Ambitieux.
78. L'Attaché d'ambassade.
79. Comment on fait un Ministère.
80. Le Député d'Arcis.
81. Z. Marcas.
V. Scènes de la Vie militaire (quatre volumes,
tomes XVI à XIX).
82. Les Soldats de la République (trois
épisodes).
83. L'Entrée en campagne.
84. Les Vendéens.
85. Les Chouans.
86. Les français en Égypte : Le Prophète.
87. Les français en Égypte. II. Le Pacha.
88. Les français en Égypte III Une Passion dans le
désert
89. L'Armée roulante.
90. La Garde consulaire.
91. Sous Vienne : I Un Combat.
92. Idem : II. L'Armée assiégée.
93. Idem : III. La Plaine de Wagram.
94. L'Aubergiste.
95. Les Anglais en Espagne.
96. Moscou.
97. La Bataille de Dresde.
98. Les Traînards.
99. Les Partisans.
100. Une Croisière.
101. Les Pontons.
102. La Campagne en France.
103. Le dernier Champ de bataille.
104. L'Émir.
105. La Pénissière.
106. Le Corsaire algérien.
VI. Scènes de la Vie de campagne (deux volumes,
tomes XX à XXI).
107. Les Paysans.
108. Le Médecin de campagne.
109. Le Juge de paix.
110. Le Curé de village.
111. Les Environs de Paris.
Deuxième Partie
: Etudes philosophiques.
(Trois volumes, tomes
XXII à XXIV.)
112. Le Phédon d'aujourd'hui.
113. La Peau de chagrin
114. Jésus-Christ en Flandre.
115. Melmoth Réconcilié.
116. Massimilla Doni.
117. Le Chef d'oeuvre inconnu.
118. Gambara.
119. Balthazar Claes ou la Recherche de l'absolu.
120. Le Président Fritot.
121. Le Philanthrope.
122. L'Enfant maudit.
123. Adieu.
124. Les Marana.
125. Le Réquisitionnaire.
126. El Verdugo.
127. Un Drame au bord de la mer.
128. Maître Cornélius.
129. L'Auberge rouge.
130. Sur Catherine de Médicis : I. Le Martyr calviniste.
131. Sur Catherine de Médicis : II. La Confession de
Ruggieri.
132. Sur Catherine de Médicis : III. Les Deux Rêves.
133. Le Nouvel Abeilard.
134. L'Élixir de longue vie.
135. La Vie et les Aventures d'une idée.
136. Les Proscrits.
137. Louis Lambert.
138. Séraphita.
Troisième Partie :
Etudes analytiques
(Deux volumes, tomes
XXV à XXVI.)
139. Anatomie des corps enseignants. 140. La Physiologie
du mariage.
141. Pathologie de la Vie sociale.
142. Monographie de la Vertu.
143-Dialogue philosophique et politique sur les perfections
du XIX e siècle.
Chaque Tome devra se composer d'au moins 40feuilles
(640 pages) grand papier, en philosophie sur corps de petit-romain, de
manière à faire tenir trois mille lettres à la
page.63(*)
Résumé : Cette analyse selon la
méthode du structuralisme génétique (L. Goldmann) de
l'oeuvre théâtrale : Vautrin d'Honoré de Balzac
menée dans le cadre d'un mémoire de Master, vise à mettre
en évidence l'homologie des structures qui peut exister entre la
structure profonde de la pièce théâtrale et la structure
plus large de la société.
L'objectif de notre travaille est non seulement de parvenir
à peindre des réalités dans l'intra-texte et leur
rechercher un sens dans l'extra-texte, mais aussi de démontrer que
Balzac le dramaturge ne diffère en rien de Balzac l'auteur de la
Comédie humaine en ce qui concerne cette passion de
représenter le réel et la société à travers
son personnage principal Vautrin.
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Summary : This Master work analyse
the theatric work Vautrin of Honoré de Balzac according
to the genetic structuralism method (L. Goldmann). It makes in evidence
the homology of the structure that exists between the theatric piece and the
deepest structure of the society. The objective of this work is to paint the
reality of the deep construction of the text and show that the playwright
«Balzac» and the author «Balzac» of the Human
comedy, which concern the passion representing the reality and the society
through his principal character Vautrin.
* 1 Roland Barthes,
Littérature et signification : Essais critiques, Seuil,
1981, p : 258.
* 2 Ibid. P41.
* 3 Correspondances, Garnier, t,
III, p : 475.
* 4 A. Denis, Julien Gracq,
Paris, Ed. Seghers, 1978, p 12
* 5 Tiré d'un article
dans : Microsoft Encarta corporation, 2009.
* 6 Ibid.
* 7 .Ibid.
* 8 Ibid.
* 9 J.-P de Beaumarchais Daniel
Couty Alain Rey. Dictionnaire des littératures de langue
française, A-F, Bordas, Paris, 1984, p 120.
* 10 Ibid. p 126.
* 11 R. Chollet et René
Guise, « Notice » des essais dramatiques, OEuvres
diverses, t. I, op. cit., p. 1642.
* 12Mai 1832, Lettre à
Mme Hanska, op. Cité. t. I, p. 11.
* 13
Frédérick Lemaître,
(1800-1876), acteur français célèbre pour ses
rôles dans le mélodrame et le drame romantique.
* 14 Eugène
François Vidocq (1775-1857), policier français
élevé au niveau de mythe littéraire pour le personnage de
Vautrin de Balzac et celui de Jean Valjean (les Misérables) de Victor
Hugo.
* 15 Gérard Genette,
Palimpseste, Paris, Ed Seuil 1982, p 10.
* 16 Gérard Genette,
Seuils, Paris, Ed Seuil, 2002 p 11.
* 17 HAUSSER . M , cité
par DELACROIX . M , HALLYN . F ,. p.210.
* 18 file:///H:/books.htm
* 19. Gérard Genette,
op, cité, P 95.
* 20 Marie -Anne Auteur
de : Esthétique du théâtre
moderne, Armand Colin / Masson, Paris, 1998. P10.
* 21 Ibid.
* 22 Ibid.
* 23 Lexique des termes
littéraires, coll Livre de poche, éd .LGF.2001.Cité
dans, file,/// G:/action.html.
* 24 Anne Ubersfeld,
cité in, Existe- t-il une spécificité du texte de
théâtre ?, Jean-Pierre Ryngaert, Nathan
Université, Paris 2000. P 59.
* 25 Anne Ubersfeld,
cité, in Méthodes et problèmes, L'oeuvre
dramatique,
Danielle
Chaperon, Dpt de Français moderne - Université de
Lausanne(c) 2003-2004. file:///H:/odintegr.html.
* 26 Patice Pavis,
Dictionnaire du théâtre, termes et concepts de
l'analyse théâtrale, Ed, Sociale, Paris 1980. P 26
* 27 Aristote, Poétique
,1540a, cité, in, P. Pavis, op,
cité, P 28.
* 28 Ibid.28
* 29 Lexique des termes
littéraires, coll Livre de poche, éd .LGF.2001. Cité
dans : file,/// G:/action.html.
* 30 Ibid.
* 31 Ibid.
* 32 Marmontel, 1987,
cité, par P, Pavice , in op,
cité , P 221.
* 33 Ibid. p 68
* 34 Ibid. p 167.
* 35 Ibid. p 168.
* 36 Lucien Goldmann, Pour
une sociologie du roman, Paris Gallimard, 1964. Cité dans
Théorie de la littérature file : //E :\ FI \THEORIE
htm.
* 37 Ibid.
* 38 Lucien Goldmann,
Marxisme et Sciences Humaines, Paris Gallimard, 1970,
p66.
* 39 Ibid , P66.
* 40 Ibid. p 62.
* 41 Ibid. p, 57.
* 42 Jean- Pierre Ryngaert,
op, cité, P 110.
* 43 Patrice Pavis, op,
cité, p 289.
* 44 Aristote, Poétique
,1540a, cité, in, P. Pavis, op, cité
P28.
* 45 Ibid., p 290.
* 46 Ibid.
* 47 Philippe Hamon, Pour
un statut sémiologique du personnage, deuxième version,
cité, in, Roland Barthes et al. Poétique du
récit, Paris, Ed Seuil, 1977.
* 48 P. Hamon, cité, in,
Le personnage comme acteur social, Christina Horvath, 1998
* 49 Ibid. P 290
* 50 Honoré de Balzac,
Avant propos à la Comédie humaine, cité, in,
Le père Goriot de Balzac, oeuvre au programme de
français 2eme A Bac, par,Abdelali Elmoudni.
* 51 Terme du jargon
théâtral pour désigner le/ les schémas de
surface.
* 52 Aristote, Poétique
,1540a, cité, in, P. Pavis, Dictionnaire du
théâtre, termes et concepts de l'analyse
théâtrale, éd, Sociale, Paris 1980. P 28
* 53Flaubert,
Correspondance, Gallimard, 1998
* 54 file://H:\Vautrin Nom de
famille Vautrin, Généalogie Vautrin, Origine du nom
Vautrin.mht
* 55 Dieu ou génie du
feu, fils du Titan Japet et frère d'Atlas, il apparait dans la
mythologie classique, comme l'initiateur de la première civilisation
humaine. Zeus pour le punir d'avaloir dérobé le feu du ciel le
fit clouer sur le Caucase où un vautour lui dévorait le foie.
* 56 Version numérique
du Père Goriot fournie par
Gallica
éd. par Pierre-Georges Castex, file://H:\Balzac, Le Père
Goriot.mht.
* 57 Honoré de Balzac,
Correspondances, Garnier, t, III, p : 475.
* 58 Lucien Goldmann, Pour
une sociologie du roman, Paris Gallimard, 1964. Cité dans
Théorie de la littérature file : //E :\ FI \THEORIE
htm.
* 59 Honoré de Balzac,
Correspondances, Garnier, t, III, p : 475.
* 60 Anne Ubersfeld, Lire le
théâtre, Belin, 1996, p 12
* 61 Joëlle Gleize,
Honoré de Balzac , Bilan critique, Armand Colin,Paris,2005,p62.
* 62 Ibid. P58.
* 63 - ce catalogue est
d'après Stéphane Vachon, Les Travaux et les Jours
d'Honoré de Balzac, Presse Universitaire de Vincennes, de
Montréal et CNRS, 1992.