INTRODUCTION GENERALE
Le contexte pédologique de la zone intertropicale
humide est marqué par l'existence d'un important manteau
d'altération, sols latéritiques, mis en place pendant des
millions d'années à la faveur du climat et de la
végétation. Les latérites sont les produits d'une intense
altération subaérienne des roches suite aux processus climatiques
et biologiques. Elles sont constituées d'un assemblage minéral
à prédominance de kaolinite, de goethite, d'hématite,
d'hydroxydes d'aluminium (gibbsite) et de quartz (Cady, 1962).
La couverture pédologique du plateau forestier du Sud
Cameroun a fait l'objet de plusieurs travaux axés sur l'organisation et
l'évolution des profils d'altération. La présence des
niveaux indurés ainsi que
l'hétérogénéité spatiale et la grande
épaisseur de ces sols (Tardy, 1993) ne facilitent pas la
réalisation des ouvrages tels que les fouilles, fosses, tranchées
et sondages nécessaires à une étude
détaillée.
L'approche géophysique de l'étude de ces
matériaux extrêmement complexes vise à acquérir
rapidement et de façon précise, les informations permettant une
caractérisation adéquate. Les méthodes
géoélectriques de courant continu (sondages,
traînés, panneaux et tomographies électriques)
appliquées dans ce domaine sont assez établies et ont permis
d'obtenir des informations précises sur les épaisseurs des
différents horizons, la variation latérale des faciès
(texture) et la nature des contrastes entre les différentes formations
(Robain et al., 1996 ; Beauvais et al.,1999 ; Ritz et
al.,1999).
Très utilisée en recherches
hydrogéologiques, minières et en diagraphies
pétrolières, la méthode des potentiels spontanés
(P.S.) est encore récente dans le domaine d'étude des sols
ferrallitiques. Sa première application sur les sols latéritiques
à kaolinite prédominante de la région de Nsimi
(Zoétélé), a montré qu'elle pouvait être
utilisée dans l'identification des horizons riches en argiles
(Yéné et al, 2003).
La présente étude vise un double objectif :
l'expérimentation de la méthode des P.S. dans la
caractérisation de la couverture spatiale des sols latéritiques
riches en gibbsite de la localité d'Efoulan ;
l'étude de la structure verticale de ces formations.
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Les données géophysiques recueillies sur le site
sont traitées à l'aide des logiciels d'analyses statistiques et
graphiques Origin5.0, Surfer8.0, ainsi que du
logiciel de modélisation GéoElect.Mod. Les
données de P.S. sont couplées à celles de l'analyse
granulométrique afin de caractériser la couverture spatiale des
sols de la surface étudiée. Les investigations verticales se font
par sondage électrique et par description du profil
pédologique.
Ce travail est subdivisé en trois parties :
? la première partie décrit le milieu naturel ;
? la deuxième partie présente les méthodes
d'étude et les résultats ;
? la troisième partie est consacrée à
l'interprétation et aux discussions.
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PREMIERE PARTIE :
3
MILIEU NATUREL
CHAPITRE I : GENERALITES
Introduction
La région Sud-Cameroun située entre 2° et
6° de latitude Nord s'étend du golfe de Guinée à
l'Ouest, jusqu'à la cuvette du Congo à l'Est (fig.
I.1). Elle s'ouvre à l'Océan Atlantique sur 380
km de côte et se partage le vaste domaine équatorial d'Afrique
Centrale avec la République Centrafricaine à l'Est, la
Guinée Equatoriale, le Congo et le Gabon au Sud.
I. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
I. 1 CLIMAT
Le Sud-Cameroun est balayé par la mousson (fig.
I.2), courant d'air maritime humide et instable qui souffle de
la côte vers le continent dans la direction SW-NE. Son climat est
gouverné par les oscillations saisonnières du Front Intertropical
(FIT), limite Nord de la mousson avec l'harmattan (courant d'air continental
sec et stable). Il y règne un climat Equatorial humide subdivisé
en deux types :
? le climat équatorial type camerounéen
est dominant dans la région du Mont Cameroun. Les
précipitations y sont très abondantes et sont comprises entre
2000 et 10000mm de pluies par an.
? le climat équatorial type
guinéen.
Ce dernier règne sur le reste du territoire sud
camerounais ; c'est un climat chaud et humide caractérisé par
l'existence de quatre saisons dont deux saisons sèches (Décembre
- Mars ; Juillet - Août) et deux saisons des pluies (Avril - Juin ;
Septembre - Novembre). Les précipitations y sont abondantes avec des
moyennes pluviométriques annuelles de 1500 - 2000mm (Mélingui,
1983).
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud1.png)
12°
Tchad
10°
Nigeria
8°
6°
RCA
4°
Océan
Atlantique
Sangmélima
2°
Guinée Equ. Gabon Congo
10° 12° 14° 16°
Yaoundé
Efoulan
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Plateau Sud -Cameroun Site d'étude
Figure I.1 : Localisation du Plateau du Sud
Cameroun
5
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud2.png)
Alizé de NE
Harmattan
N
Courants permanents
Courants saisonniers
FIT : front intertropical
0 1600 Km
Alizé de SE
Flux de mousson
Figure I.2 : Flux de masse d'air en Afrique
Centrale et de l'Ouest
I. 2 RELIEF
Cinq grands ensembles géomorphologiques (fig. I.3) ont
été définis en fonction des évidences
paléogéographiques (cycles d'érosion) et des altitudes des
surfaces d'aplanissement (Ségalen, 1967) :
la Surface gondwanienne (altitude
supérieure à 1750m) correspondant aux hauts reliefs de l'Ouest et
aux massifs volcano-tectoniques qui constituent la Ligne du Cameroun ;
la Surface post gondwanienne (altitude 1200m)
est représentée au Centre, dans le Nord-Ouest et dans le
Sud-Ouest : c'est la Surface fondamentale ;
la Surface Africaine I (Surface Intérieure)
de750m d'altitude moyenne occupe la presque totalité du Sud.
Son relief est un plateau qui se présente comme une
pénéplaine ondulée faite d'interfluves convexes en
prolongement des versants concaves fortement cuirassés.
la Surface Africaine II (altitude 500m) couvre
l'extrémité SE du pays; la Plaine côtière
qui est une surface de 300m d'altitude moyenne.
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud3.png)
Surface Post gondwanienne (Alt. moy. =1200m)
Surface Africaine I (Alt. moy. =750 m)
Surface gondwanienne (Alt. >1750 m)
Plaine côtière
(Alt. moy. =500 m)
Accumulations alluviales
Surface Africaine II (Alt. moy. =500 m)
Figure I.3 : Géomorphologie du Sud
Cameroun (d'après Ségalen, 1967)
I. 3 HYDROGRAPHIE
La partie sud du Cameroun est drainée par deux
principaux bassins hydrographiques (fig. I.4) :
Le Bassin de l'Atlantique ;
Le Bassin du Congo.
Le Bassin de l'Atlantique est de loin le plus important par
son étendue, la densité de son réseau et la dynamique de
ses cours d'eau (Olivry, 1986) ; cette dynamique est fortement
influencée par le relief. Ses cours d'eau prennent naissance dans les
hauts reliefs de l'Adamaoua et de l'Ouest (Sanaga, Mbam, Noun Nkam, Moungo) et
dans le plateau Sud (Nyong, Lokoundjé, Ntem) puis convergent vers
l'Océan Atlantique.
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Le bassin du Congo couvre la partie SE du pays, ses principaux
cours d'eau sont le Dja, la Lobo, la Kadeï et la Boumba-Ngoko
(Mélingui, 1983).
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud4.png)
Bassin du Congo
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud5.png)
Océan Atlantique
Moungo Wouri
Manyo
Nkam
10° 12° 14° 16°
Lokoundjé
Sanaga
Nyong
Noun
Ntem
Mbam
Lobo
Dja
Dja
Boumba-Ngoko
Kadeï
4°
2°
6°
Bassin de l'Atlantique
Figure I.4 : Bassins Hydrographiques du Sud
Cameroun (Mélingui et al, 1983)
II. 4 VEGETATION
Le climat a favorisé au cours des temps, le
développement d'une végétation de forêts denses
équatoriales toujours vertes, mais qui présentent quelques
dégradations par endroits. Les forêts primaires, paysages
classiques des milieux non perturbés sont reconnues par leurs grands
arbres (pouvant atteindre 40m de haut), leurs sous-bois obscurcis par le
feuillage et couverts par un maigre tapis herbeux. Les forêts secondaires
sont le plus souvent le résultat de la mise en jachère des terres
ou de leur abandon après exploitation (Nyeck et al., 1993).
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La zone côtière est caractérisée
par des forêts denses humides littorales appelées Mangroves. Elles
sont constituées d'arbres à racines aériennes et à
feuilles vernissées adaptés au milieu aquatique salin.
Les régions montagneuses des Hauts Plateaux de l'Ouest
et les alentours du Mont Manengouba possèdent un couvert
végétal herbeux connu sous le nom de grassfield ou grassland
(Mélingui, 1983).
II. CONTEXTE GEOLOGIQUE
De nombreuses études ont été
effectuées dans la partie Sud-Cameroun par plusieurs auteurs (Muller,
1977 ; Yongue-Fouateu, 1986 ; Njemsesier, 1987 ; Ngetnkam, 1994, Ntep, 2001).
Les investigations ont porté essentiellement sur des études
pétrographiques, minéralogiques, géochimiques,
hydrogéologiques, géophysiques et sur la recherche d'indices de
minéralisation.
II. 1 GEOLOGIE DU SUD-CAMEROUN
Champetier de Ribes et Aubague (1956) nomment «
Complexe de base », le socle ancien d'âge
Précambrien constitué de deux principales zones (fig. I.5):
? la Zone Mobile d'Afrique ou Chaîne Panafricaine
;
? le Complexe cratonique.
Vicat et al. (1998) distingue cinq grands ensembles
structuraux et quelques accidents géologiques (fig. I.6):
? les Bassins sédimentaires
correspondant aux dépôts marins du Néocomien
à l'Actuel des bassins côtiers du Rio Del Rey (Nigeria à
Bioko) et de Kribi-Campo.
? la Chaîne Panafricaine ou Zone Mobile
qui présente un rajeunissement généralisé
vers 550 Ma ; son « socle » est constitué de roches
métamorphiques, de migmatites et de granitoïdes.
? les Massifs anorogéniques et les volcans de
la Ligne du Cameroun sont les formations récentes (Tertiaire)
qui traversent et recouvrent le Panafricain par endroits. Ils sont
constitués de roches plutoniques variées d'origine mantellique
(granites, diorites, syénites, gabbros) et d'affinités alcalines
à hyperalcalines.
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? la Couverture protérozoïque du
Craton à la pointe sud-est du Cameroun ; elle repose en
discontinuité sur la série de Mbalam.
? le Craton au Sud correspondant à
l'extrémité nord du craton du Congo ; stable depuis 2000 Ma, il
n'a pas subi de réactivations panafricaines.
II. 2 GEOLOGIE DU CRATON
Les études descriptives des unités lithologiques
des formations rocheuses du Sud Cameroun (Lassère et Soba, 1976,1979 ;
Soba, 1989 ; Maurizot et al., 1986 ; PNUD, 1987 ; Nédelec et
Nsifa, 1987 ; Nédelec, 1993) ont mis en évidence un substratum
géologique constitué essentiellement par des roches
métamorphiques et plutoniques. Ces roches sont bien
différenciées mais sont voisines par leur pétrologie, leur
métamorphisme, leur tectonique et leur géochronologie.
Trois unités constituent les affleurements du Craton
(fig. I.5) :
l'unité du Ntem qui est un complexe plutonique intrusif
constitué de roches charnockitiques ou non, d'une série
rubanée de gneiss granulitique et d'une ceinture de roches vertes
(sillons ferrifères) ;
l'unité du Nyong est composée de
métasédiments et de métabasites paléoprotorozoiques
(Toteu et al., 1994). C'est l'équivalent de l'unité
archéenne du Ntem restructurée au Panafricain (Lassère et
Soba, 1976 ; Cahen et al.; 1984) ou à l'Eburnéen
(Feybbesse et al.; 1986) ;
l'unité d'Ayina composée de roches identiques
à celles de l'unité du Ntem, elle possède une foliation
Libérienne (N130°) reprise par des plis postérieurs (N50°E) et
des grands couloirs attribués à l'orogenèse
Eburnéenne (Maurizot et al., 1986).
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud6.png)
CCC : cisaillement centre camerounais
SF : faille de la Sanaga
Phanérozoïque (bassins sédimentaires)
Ligne du Cameroun
Chaîne panafricaine
Couverture du craton
Craton (groupe du Ntem)
Chevauchements Failles
2°
10° 12° 14°
1
2
CCC
YAOUNDE
SF
3
10°
12°
4°
6°
8°
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Figure I.5 : Ensembles structuraux du Cameroun
(Vicat, 1998) ;
Zones structurales du Sud : = = Unité du Nyong
1
2
3
= Unité du Ntem
= Unité du l'Ayina
11
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Socle
|
Couverture du Craton du Congo
|
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud7.png)
Dolérites
Granodiorites Granitoïdes archéens Gneiss
archéens Ceintures de roches vertes
|
|
Carbonates du Dja Supérieur Dépôts
glaciogéniques Série du Dja Inférieur
Ride de Lobéké
Volcanisme basique de la série du Dja Inférieur
|
Chevauchements Failles
0 100 km
NIG.
N
OCEAN
ATLANTIQUE
GUINEE
10 12 14 16
YAOUNDE
2
GABON CONGO
CENTRAFRIQUE
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud9.png)
Figure I.6 : Ensembles géologiques du
Craton Sud Cameroun (Vicat, 1998)
EQU.
II. 3 HYDROGEOLOGIE
Les études géophysiques de Robain et al.,
(1996) révèlent un substratum régional
intensément faillé. Ces failles alimentent le réseau
hydrographique aux résurgences entre collines avec des débits de
pompages supérieurs à 20m3.h-1. Les
accidents majeurs sont soulignés par de nombreux cours d'eaux.
Le front d'altération (contact entre substratum et
couverture pédologique) présente des ondulations d'amplitudes
fortes, ce qui fait de ce sous-sol un excellent réservoir d'eau
très exploité en hydraulique rurale (Ndam, 1997).
12
II. 4 SOLS
Les formations pédologiques du Sud Cameroun se sont
développées sur la surface continentale stable par
réajustements isostatiques et par rejeux d'anciens linéaments
(zones de grandes déformations). Ségalen (1967) distingue (Fig.
I.7) :
les sols hydromorphes
représentés par les sols alluviaux des bassins
sédimentaires et les sols des bas-fonds marécageux des
forêts du sud ;
les sols ferrallitiques rouge et jaune qui
occupent près de 80% de la surface des forêts humides.
Ces derniers résultent du processus de ferrallitisation
prépondérant en climats chauds et humides. La roche subit une
altération intense par l'hydrolyse complète des minéraux
suivie de l'individualisation des argiles et oxy-hydroxydes métalliques
(Fe, Al) sous forme des produits résiduels plus ou moins indurés
(Cady, 1962). Ces sols ont subi d'importantes variations climatiques et les
effets des processus pédogénétiques très intenses,
d'où leur caractère polycyclique. Ils sont
caractérisés par des profils pédologiques très
épais, pouvant dépasser 60 m.
Les études sur la genèse et l'évolution
(Bitom, 1988 ; Yongué, 1986) et sur la genèse et l'organisation
de ces sols (Bekoa, 1994 ; Bilong, 1988, 1992 ; Nyeck, 1988) présentent
des sols très variés mais généralement
différenciés en trois grands ensembles au-dessus de la roche
mère :
? l'ensemble d'altération à structures
originelles de la roche mère conservées ;
? l'ensemble médian d'accumulation d'oxyhydroxydes
métalliques et d'argiles à organisations lithorelituelles
originelles totalement ou partiellement transformées;
? l'ensemble meuble supérieur constitué de
minéraux résiduels résistants (quartz) et de
minéraux secondaires (kaolinite, hématite, goethite, gibbsite,
boehmite).
La caractérisation et la classification de ces sols
sont très difficiles à cause de leurs extrêmes
complexités. Des récentes études (Nyeck et al.,
1999) ont permis de cartographier et de classer ceux de la localité de
Nsimi dans la classification USDA (United States Department of Agriculture).
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud10.png)
Sols ferrallitiques jaunes
Sols ferrallitiques indurés
Sols ferrallitiques rouges
Sols hydrotopes ou salés
Sols ferrallitiques rouge hydrotopes
Sols ferrallitiques jaune rouges
Sols peu évolués
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Figure I.7 : Ensembles pédologiques du
Sud Cameroun (d'après Ségalen, 1967)
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE D'ETUDE
Localisation
La zone d'étude est localisée entre les
coordonnées géographiques 3°05' et 3°10' de latitude
Nord ; 11°50' et 11°55' de longitude Est (fig. I.1). Elle est
située à 120 km environ au sud-est de Yaoundé, dans la
localité d'Efoulan près de la ville de Sangmélima,
Département du Dja et Lobo, Province du Sud Cameroun. Sa superficie est
d'environ 0.675Km2 soit 67.5ha.
I. GEOGRAPHIE
I. 1 CLIMAT
Le climat de type Equatorial Guinéen est marqué
par des pluies abondantes et régulières pendant toute
l'année ; les données climatiques montrent une moyenne
pluviométrique (P) de 1461,7 mm (tableau II.1).
La température moyenne (Tmoy.) annuelle est
de 24°C avec des maxima absolus journaliers de 35°C et des minima de
12°C.
Les pertes en eau par évaporation et
évapotranspiration sont considérables ; les moyennes
hygrométriques (humidité de l'air) ont atteint 81,27%.
I. 2 GEOMORPHOLOGIE
La zone d'étude appartient au vaste plateau du Sud
Cameroun correspondant à la Surface Africaine I qui s'est mise en place
à la fin de l'Eocène (Ségalen, 1967).
Le paysage d'aspect ondulé est constitué d'une
succession de collines d'altitude moyenne 700m (fig. II.1). Il s'agit des
cuirasses en demi-orange émoussées, à interfluves larges
sans talus et de forme surbaissée (Santoir, 1995). Leurs modelés
convexo-concaves, sont séparés par des bas-fonds plats, larges et
marécageux.
Le site d'étude est la colline Biso'o, d'environ 725m
d'altitude, en forme de butte à sommet convexe et à section
dissymétrique (Fig. II.2). Elle présente des pentes douces au SSE
(2° à 3°) mais plus accusées au NNW (7° à 11°). La
dénivelée est de 40m (Nyeck, 1988).
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Tableau II.1 : Données climatiques de
1996 à 2005 (Source : Station Météorologique de
Sangmélima).
Mois
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avr.
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Moy.
|
P (mm)
|
24,4
|
56,5
|
151,6
|
183,2
|
190,1
|
146,8
|
113,9
|
90,5
|
225
|
286,1
|
154,1
|
42
|
1461,7
|
Tmoy. (°C)
|
24,3
|
25,2
|
25
|
24,6
|
24,2
|
23,4
|
23,1
|
23,3
|
23,6
|
23,4
|
23,6
|
23,8
|
24
|
Hgrmoy.
|
75,0
|
70,0
|
76,0
|
80,0
|
83,0
|
83,2
|
85,4
|
84,3
|
84,2
|
87,0
|
84,0
|
83,1
|
81,27%
|
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud11.png)
LEGENDE: Altitudes (Alt.)
Alt. >720m 700 - 720m 680 -700m 660 - 680m
Alt. < 660m
Site d'étude : colline Biso'o
Point coté
x (AB) Trait de
Coupe
(a) : Carte Topographie
(b) : Profil Topographie
Figure II.1: Topographie de la région
d'Efoulan ; (a) Carte ; (b) Profil
16
I. 3 HYDROGRAPHIE
Les vallées inondées qui entourent la colline
Biso'o font partie d'un réseau hydrographique dense, d'aspect
dendritique et ramifié (fig. II.3). Les principaux collecteurs que sont
Awout et Oyana s'écoulent dans la direction NW-SE mais en sens
opposés. Awout est un affluent de So'o, rivière du bassin du
Nyong alors que Oyana se jette dans la rivière Sée (affluent de
la Lobo) au SW.
Le site est donc situé de part et d'autre des grands
bassins versants du Nyong à l'Ouest et du Dja à l'Est. Les
travaux de Ndam (1997) ont permis d'évaluer les bilans climatiques et
hydrogéochimiques des principaux réseaux de la région de
Zoétélé.
I. 4 VEGETATION
La végétation du site est une forêt
secondaire au sommet de la colline tandis que la forêt dense se retrouve
en mi-pente. Les bas-fonds marécageux jouxtant les cours d'eaux sont
occupés par les raphias, les palmiers et autres graminées
aquatiques.
L'exploitation des terres se fait suivant la technique de
culture itinérante sur brûlis ; les plantations de cacaoyers et
les bananeraies occupent de vastes superficies aux sommets des collines alors
que les cultures vivrières (concombres, maïs, manioc, arachides) se
pratiquent sur des surfaces plus réduites.
II. GEOLOGIE ET PEDOLOGIE
II. 1 PETROGRAPHIE
Le substratum de la zone d'étude fait partie du Complexe
du Ntem, craton d'âge
Libérien évalué à 2800 Ma selon
Lassère et Soba (1979) ;
Les affleurements rocheux sont rares dans ce paysage
forestier, mais quelques blocs rocheux de taille décimétrique se
rencontrent en amont dans les lits des cours d'eaux (Oyana). La roche est un
granite à pyroxène (charnockites) de texture
hétérogranulaire, à plagioclases et à quartz
interstitiel bleuté. La biotite, la hornblende verte et le
clinopyroxène forment le groupe des ferromagnésiens ; les
minéraux accessoires sont l'opale, l'apatite et le zircon. La chlorite
et l'épidote représentent les minéraux secondaires (Nyeck,
1988).
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17
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud12.png)
Figure II.2 : Profil de la colline Biso'o
(Efoulan).
Awout
Awout
Oyana
Se'e
Etoo
Bassin versant du Nyong Bassin versant du Dja
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Site d'étude Ligne de crête Cours d'eaux
Figure II.3 : Réseau hydrographique de la
zone d'étude.
18
II. 2 PEDOLOGIE
Le manteau d'altération de la zone d'Efoulan appartient
au grand ensemble de sols latéritiques rouges de la forêt du Sud
Cameroun (Ségalen, 1967). Les observations micromorphologiques des
échantillons de sols du site (Nyeck, 1988 ; Kengné, 1992) y ont
révélé la présence majoritaire de la gibbsite qui
est un minéral symptomatique d'un bon drainage et
régulièrement localisé en topographie haute des paysages
typiques des zones intertropicales (Tardy, 1993 ; Bitom, 1988).
La description des échantillons de sols a permis de
déterminer l'organisation spatiale et la différentiation des
profils pédologiques du site.
II. 2. 1 Différentiation des profils
pédologiques
La description des matériaux a permis de
déterminer la succession verticale des couches de sol. La fosse de 05m
(cinq) de profondeur est différentiée comme suit (fig. II.IV)
:
? 0 - 4 cm : horizon humifère
constitué d'un dense tapis racinaire à racines
millimétriques mélangées à la terre fine de couleur
sombre (10YR 2/3). Sa structure est grumeleuse et sa texture sablo - limoneuse
; il est caractérisé par une forte activité biologique et
par une transition brutale avec l'horizon sous-jacent.
? 4 - 20 cm : horizon argileux meuble, brun
foncé (10YR 3/4), de texture sablo - argileuse,
caractérisé par une forte porosité, la présence de
rares nodules et de racines millimétriques à
centimétriques. Presque absent au sommet, cet horizon s'épaissit
vers la base du relief.
? 20 - 100 cm : horizon nodulaire meuble de
structure massive granulaire, constitué d'une matrice argileuse rouge
(7.5YR 5/8) qui emballe de nombreux nodules centimétriques et du
quartz.
? 100 - 400 cm : pétroplinthite
faiblement indurée, de couleur rouge (5YR 5/8), de structure massive
continue, présente des plages colorées jaunes, blanches et roses.
Elle est constituée de quartz anguleux, millimétriques et de
rares nodules rouges; les plages ont une texture argileuse.
? 400 - 500 cm : Altérite de texture
sableuse et de structure massive granulaire. Elle est composée de
nombreux volumes rouges traversés par des veines argileuses
grisâtres subhorizontales et discontinues.
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud13.png)
Horizon humifère ; couleur sombre (10YR
2/3). Horizon organo-minéral ; brun foncé (10YR
3/4) ;
texture sablo-argileuse.
Horizon nodulaire meuble ; structure massive
granulaire, matrice argileuse rouge (7.5YR 5/8),
riche en quartz et en nodules centimétriques (7.5R
3/6).
20
4
cm
100
200
Pétroplinthite ; couleur rouge (5YR 5/8),
structure massive, plages colorées jaunes, blanches et roses, quartz
anguleux, millimétriques et de rares nodules rouges.
300
400
Altérite ; texture sableuse, structure
massive granulaire, veines argileuses grisâtres subhorizontales et
discontinues.
500
cm
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Figure II.4 : Profil pédologique de la
fosse sommitale.
20
II. 2. 2 Distribution spatiale des sols
Du sommet de la colline vers les bas-fonds, les sols sont
repartis comme suit :
? Les sols ferrallitiques jaune rouge indurés à
horizons nodulaires meubles superficiels,
se situent aux altitudes supérieures à 720m;
? Les sols ferrallitiques jaune rouge indurés à
horizon argileux superficiel entre 700m et
720m d'altitude;
? Les sols ferrallitiques jaune rouge non indurés à
horizon argileux meuble superficiel
entre 680 - 700m d'altitude;
? les sols ferrallitiques jaune non indurés des bas de
pente ;
? Les sols hydromorphes dans les vallées et bas-fonds
inondés.
Conclusion
Les observations précédentes permettent de
déduire que l'environnement d'étude est typique des forêts
équatoriales humides, caractérisées par des sols
ferrallitiques très épais qui se sont développés
sur un modelé élevé d'altitude supérieure à
720m. Le socle ici est de nature granitique. Par ailleurs, les vallées
drainées rejoignent un vaste et dense réseau hydrographique
appartenant aux bassins du Nyong et du Dja. Le relief accidenté et la
densité de la végétation ne facilitent pas
l'accessibilité et la mobilité sur le site.
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DEUXIEME PARTIE :
22
METHODES ET RESULTATS
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
Afin d'atteindre les objectifs assignés à la
présente étude, la méthodologie a consisté en : la
préparation du site d'étude ;
le prélèvement et l'analyse des échantillons
de sols ;
l'acquisition et le traitement des données
géophysiques.
I. PREPARATION DU SITE
I. 1 LAYONNAGE
A l'aide d'une boussole et d'une carte topographique de
Yaoundé 2b au 1/50 000e, 10 (dix) layons de longueurs
variables ont été ouverts depuis le sommet jusqu'à la
vallée NE du site dont 09 (neuf) de direction N40oE (fig.
III.1). Ces layons sont distants de 100m les uns des autres et tracés
perpendiculairement à un layon transversal L0
(N130oE). Ils facilitent le déplacement et le
repérage lors des diverses investigations.
I. 2 BALISAGE
Les layons ont fait l'objet d'un balisage systématique
sur toute leur longueur ; le pas de balisage a été fixé
à 10m. Chaque station de balise a été coté en
fonction de sa position, distance parallèle par rapport à
l'origine (0m) du layon (L3) de référence de la
surface prospectée.
II. METHODES PEDOLOGIQUES
II. 1 ECHANTILLONNAGE
Les échantillons de sol ont été
prélevés le long des layons par sondage à la
tarière et sur les parois de la fosse sommitale (fig. III.1). Les
niveaux de prélèvements à la tarière varient (0m)
à 1m de profondeur en surface et atteignent 5m sur les parois de la
fosse. Au total, 61 échantillons de sols ont été
prélevés pour des analyses au laboratoire.
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud14.png)
(R)
L8
L9
Fosse
L7
L6
L5
L4 L3
Oyana
L0
L2
L1
|
Profils des P.S. Layons de prospection
|
Points de prélèvement des échantillons de
sols
|
|
Fosse
|
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Figure III.1 : Carte de layonnage et
d'échantillonnage (N040°E).
II. 2 TRAITEMENT ET ANALYSE DES ECHANTILLONS DE SOL
Les échantillons de sol ont été
séchés à l'air libre, puis à l'étuve
à une température de 105oC pendant une nuit au
laboratoire de pédologie de l'Université de Yaoundé I. Les
poids des échantillons séchés à l'air libre
(P1) et à l'étuve (P2) ont
permis de déterminer leur humidité relative respective :
I I
1 2
% H O I 100
2 1
I 1
Humidité à l'air libre :
P P
1 2
% H O P 100
2 2 P 2
Humidité à 105oC :
24
Après cette préparation, les échantillons
sont traités puis analysés suivant la méthode de
sédimentation à l'aide de la pipette de Robinson (Paycheng,
1980). Cette analyse granulométrique correspond à une
caractérisation physique des sols qui a pour but de classer les
différents éléments solides par catégorie de
grosseur. Ainsi, en fonction de la taille des grains, nous avons :
> les argiles qui sont des particules de
diamètre inférieur à 2ìm ; > les limons
fins de diamètre compris entre 2ìm et 20ìm ;
> les limons grossiers, de diamètre
compris entre 50ìm et 20ìm ; > les sables
sont compris entre 50ìm et 200ìm.
Leurs pourcentages sont déterminés à
partir de 20g de la fraction fine (particules de diamètre
inférieur à 2mm), fraction entièrement
débarrassée de toute matière organique par traitement
à l'eau de javel à froid puis à chaud (105°C).
III. METHODES GEOPHYSIQUES
Les méthodes géophysiques sont variées et
dépendent de la source des effets mesurés. D'après
Mechler, 1982, deux principaux types de méthodes se distinguent :
> les méthodes statiques : elles
font appel aux champs naturels (gravimétrie,
magnétométrie, polarisation spontanée,
sismologie et quelques diagraphies) ; > les méthodes
dynamiques qui utilisent les sources artificielles ou
créées
(sismiques, électricité)
Dans le cadre de ces travaux, les mesures
géoélectriques de potentiels spontanés (P.S.) et de
résistivité électrique ont été prises en
surface ; ces travaux visent à étudier les
propriétés électriques du manteau d'altération.
III. 1 METHODE DES POTENTIELS SPONTANES (P.S.)
III. 1. 1 Principe
La méthode des P.S. est basée sur la mesure des
potentiels électriques naturels générés par
les matériaux de subsurface.
Yéné (1998) distingue trois principaux types de
potentiels spontanés naturels:
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25
? le potentiel électrocinétique ou
électrofiltration créé par le passage de l'eau à
travers la porosité du milieu (Morgan et al, 1989).
RI I ln C C
a c 1 2
Fn I I
a c
|
?Ve=potentiel électrocinétique
E=constante diélectrique
ñ=résistivité
électrique
avec æ=potentiel de
bicouche ?P=gradient hydraulique
t=viscosité du milieu
.ii =3.1416
|
Ce potentiel est important en milieu poreux où les
diamètres des pores sont
supérieurs à 3Å (Kedzy, 1979).
? le potentiel de diffusion qui est dû à la
différence de mobilité des ions des
solutions de concentrations différentes :
E
R lnC1C2
F n
Ed
|
|
Ed= Potentiel de diffusion
R= Constante de gaz parfaits
0= Température absolue
où Ia = Mobilité des
anions
Ic= Mobilité des cations
C1 et C2= Concentration des
solutions
F= Constante de Faraday
n= Valence
|
|
? le potentiel de Nernst ou de membrane qui est la
différence de potentiel aux bornes de deux électrodes identiques
plongées dans des solutions de concentrations différentes :
70.7 T 273 hi C C
1 2
|
|
avec Es =potentiel de membrane en
mV
|
|
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s
L'effet combiné du potentiel de diffusion et du
potentiel de membrane est nommé potentiel électrochimique
(Telford et al., 1990) :
Ee
|
|
avec Ec= potentiel de diffusion en
mV
|
|
273
|
|
Ce potentiel est caractéristique des formations
argileuses de diamètres des pores inférieurs à 3Å
(Kedzy, 1979).
26
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III. 1. 2 Matériel de mesure des P.S.
Les données P.S. ont été acquises à
l'aide du matériel suivant :
Un millivoltmètre incorporé à un
résistivimètre de type TT800 TERRATEST ; Deux électrodes
impolarisables ;
Deux bobines de câbles électriques en cuivre bien
isolés de faible résistance ohmique et de bonne résistance
mécanique ;
Sel de sulfate de cuivre hydraté (CuSO4 . 5H2O).
Chaque électrode contenait une solution saturée
de sulfate de cuivre dans laquelle plongeait un fil de cuivre (fig. III.2).
Leur base inférieure étant en bois sec de très faible
conductivité (isolant), ce dernier devient conducteur en
s'imprégnant de l'électrolyte à travers sa
porosité, permettant ainsi une liaison entre les solutions des
électrodes et le milieu extérieur (sol).
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud18.png)
Fil de cuivre
Tube creux en PVC
Joins des tubes PVC
Solution de CuSO4
saturée Cristaux de CuSO4
Bois poreux
30cm
Figure III.2 : Electrode impolarisable
III. 1. 3 Mise en oeuvre des P.S.
27
Le dispositif employé pour ces mesures (fig. III.3) est
un profilage à base fixe (Telford, 1990).
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud19.png)
Base fixe
Stations mobiles
mV
-
Millivoltmètre
Electrodes
+
Sens des mesures
10cm
Sol
10m
Figure III.3 : Mise en oeuvre du profilage
à base fixe.
L'une des électrodes est immobilisée à la
station de base de la série de mesures et connectée à la
borne négative du millivoltmètre. L'électrode mobile
(borne positive) est déplacée le long du layon à des
stations consécutives tout en s'éloignant de la base. Les
électrodes sont enfouies à 10cm de profondeur pour éviter
les effets de surface et permettre une cohésion parfaite avec le sol.
La différence de potentiel (d.d.p.) mesurée aux
bornes des électrodes à chaque déplacement de
l'électrode mobile correspond au potentiel naturel (P.S.)
généré par les matériaux de la station
considérée. A la fin de chaque série de mesure, une
deuxième mesure est effectuée à la station de
départ ; ceci permet de se rendre compte des dérives du potentiel
avec le temps. Toutefois, il convient de vérifier le potentiel
intrinsèque des électrodes au début de chaque série
de mesure ;
N.B. : Les potentiels électriques
peuvent être perturbés par l'activité bioélectrique
des racines des plantes et par les installations métalliques en milieux
urbains (Philipponnat et al, 1998).
III. 2 METHODE DES SONDAGES ELECTRIQUES (S.E.)
III. 2. 1 Principe
Le sondage électrique est une méthode
d'investigation verticale qui vise à évaluer l'aptitude des
matériaux à laisser passer le courant électrique continu
ou de faible fréquence. Cette méthode est basée sur
l'injection dans le sol d'un courant électrique puis en la mesure en
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surface de l'intensité du courant (I) et
de la différence de potentiel (V) des formations
traversées (Bakkali, 2005).
En effet, aux points d'injection, les lignes de courant diffusent
dans le sol créant autour un champ électrique de potentiel
mesurable (fig. III.4).
V
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud20.png)
Figure III.4 : Diffusion du courant (lignes de
courant et de champ).
2 RV
La loi d'Ohm appliquée à une distance R
du point d'injection est (Telford, 1990) :
2R
V= potentiel électrique (mV)
ñ= résistivité
électrique du sol (Ù.m)
avec I= Intensité du courant (mA)
ë =3.1416
R= Rayon du champ électrique (m)
Ce potentiel (V) varie en fonction du
paramètre ñ (R et
I étant connus), d'où le nom de
Méthode des résistivités attribuée
à cette technique.
La résistivité électrique des terrains
sous-jacents est calculée à partir du rapport :
I
Les sols étant de nature
hétérogène, la résistivité mesurée en
un point est la moyenne relative d'un ensemble de terrains ; la
résistivité obtenue est de ce fait une résistivité
apparente notée
ña.
III. 2. 2 Matériel de mesure des sondages
électriques (S.E.) L'appareillage utilisé pour la
réalisation du S.E. comprenait :
Un résistivimètre de marque TERRATEST, type TT800 ;
Un accumulateur d'énergie (batterie auto de 12V) ;
29
04 bobines des câbles en cuivre isolé de faible
résistance ohmique et de bonne résistance mécanique ;
04 électrodes en acier inoxydable.
III. 2. 3 Mise en oeuvre du S.E.
Le dispositif mis en oeuvre est un quadripôle
Schlumberger centré, constitué d'un alignement de quatre
électrodes AMNB (fig. III.5).
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud21.png)
+ -
A
A M O N B Surface du sol
d
I
a
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Figure III.5 : Quadripôle Schlumberger
(AMNB).
Le montage électrique est composé de deux
circuits:
un circuit d'émission du courant à deux
électrodes A et B ; un circuit de
mesure des potentiels entre les électrodes M et
N.
La d.d.p. induite par A et B
est mesurée en station fixe entre M et
N grâce au résistivimètre situé au
centre du dispositif qui correspond au point de sondage.
Les mesures sont prises en augmentant les écartements
entre les électrodes A et B de
façon symétrique par rapport au point de sondage. A chaque
station de mesure, le résistivimètre injecte le courant en
plusieurs séquences par inversion automatique des pôles
d'injection puis affiche la moyenne des intensités (I)
et des potentiels (V) des formations traversées.
Cependant en sondage Schlumberger, le potentiel mesuré diminue au fur et
à mesure que l'on écarte les électrodes A
et B (Telford, 1990);
Pour conserver un potentiel suffisamment mesurable, il
convient d'effectuer des agrandissements des écartements des
électrodes M et N (Meyer, 1991). Pour
des profondeurs d'investigation AB/2 allant de 1m à
210m, les écartements MN/2 ont été
respectivement fixés à 0,5m ; 5m et 10m (annexe IV).
30
Conclusion
Les travaux «in situ» ont consisté
au layonnage du site, au balisage, au prélèvement des
échantillons et à l'acquisition des données
géophysiques. Les levés géophysiques de potentiels
spontanés (P.S.) et de sondage électrique (S.E.) permettent une
acquisition rapide des données ; mais ils présentent des
inconvénients liés aux difficultés de déplacement
de l'appareillage (résistivimètre, câbles, batteries,
électrodes) dans cet environnement forestier dense.
La réalisation des sondages nécessite l'emploi
d'interphones (émetteurs-récepteurs) afin de faciliter la
communication entre l'opérateur et les teneurs d'électrodes
d'injection pour des grandes portées (AB > 300m). Cette phase de
prospection sera suivie de la phase d'analyse granulométrique et de
traitement géophysique au laboratoire.
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CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS
I. DONNEES GRANULOMETRIQUES
La granulométrie de la fraction fine de la couverture
pédologique sol a été définie à partir du
diagramme ternaire des textures (annexe I) selon Jamagne (1998). L'étude
latérale de la couverture spatiale s'est limitée aux 50 premiers
cm de profondeur.
Du diagramme de l'ensemble des 25points de
prélèvement, il ressort que les sols du site d'Efoulan
présentent une texture essentiellement argileuse. Les résultats
d'analyse montrent une prédominance des argiles et des sables (35
à 70%) par rapport aux limons qui représentent moins de 18%
(annexe II). Les sols argileux (A=55%) occupent la presque totalité de
la superficie prospectée ; ils représentent environ 64% des
échantillons analysés. Au sommet de la colline où
affleurent les horizons nodulaires meubles, la fraction fine ne
représente qu'environ12% du volume de sol avec une teneur moyenne en
argile de 40% ; ces sols présentent une texture argilo-sableuse à
sablo-argileuse.
Les bas de pente et la vallée sont le domaine des sols
sablo-argileux; leurs teneurs en sables atteignent 72%.
Les teneurs granulométriques moyennes des
différents ensembles du profil pédologique sommital (tableau
IV.1) montrent une augmentation graduelle du taux d'argiles de la base vers la
surface. Ce taux atteint un maximum de 71,8% dans l'horizon nodulaire meuble
puis chute à 27,25% dans l'horizon organo-minéral.
Tableau IV.1 : Teneurs granulométriques
moyennes du profil pédologique sommital
|
Argiles (%)
|
Limons fins (%)
|
Limons grossiers (%)
|
Sables (%)
|
Horizon organo-minéral 0-20cm
|
27,25
|
9,87
|
8,2
|
54,21
|
Horizon nodulaire meuble 20-100cm
|
71,8
|
0,45
|
1,3
|
26,91
|
Pétroplinthite 100-400cm
|
42,63
|
11,64
|
4,81
|
36,75
|
Altérite 400-500cm
|
25,93
|
5,6
|
3,7
|
64,4
|
Les courbes de variation verticale (figure IV.1) mettent en
évidence une évolution inverse du taux des sables par rapport
à celui des argiles.
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud22.png)
-100
-200
-300
-400
-500
Prof. (cm)
0 50 100
0
Argiles (%)
(a)
-100
-200
-300
-400
-500
Prof. (cm)
0 50 100
0
Sables (%)
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud23.png)
(b)
Argiles (%)
0 50 100
0
-10
-20
-30
-40
-50
Prof. (cm)
0
Sables (%)
0 50 100
-10
-20
-30
-40
-50
Prof. (cm)
Sables (%)
Argiles (%)
(c)
0 50 100
0
-10
-20
-30
-40
-50
Prof.(m)
0
-10
-20
-30
-40
-50
Prof. (m)
0 50 100
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Figure IV.1 : Variations verticales des teneurs
des argiles et des sables (%) ; (a) Profil sommital ; (b) Profil bas de pente ;
(c) Profil de la vallée
II. DONNEES GEOPHYSIQUES II. 1 DONNEES DES P.S.
II.1. 1 Traitement des mesures de P.S.
1. Corrections
a) Principe
Les concentrations des solutions de sulfate de cuivre
contenues dans les électrodes impolarisables peuvent évoluer avec
le temps. Ceci se traduit par des dérives de potentiels au
cours des mesures. Il est donc nécessaire de corriger ces
dérives avant toute interprétation.
La correction des données de P.S est basée sur le
principe suivant lequel la dérive reste
constante pendant une période donnée ; par
conséquent, cette correction nécessite l'établissement des
bases de mesure.
Soit un layon (L1) à n
stations de mesures (n = 08) numérotées
de S0 à S7 (fig.IV.2);
Soient B1 et B2 les bases
intermédiaires de mesure. Les mesures s'effectuent de la base B1
vers la base B2 et sont bouclées par une
deuxième mesure à la base B1.
Soient Vi et Vf les
potentiels obtenus à la base B1 respectivement à
l'instant initial et à l'instant final (boucle). La dérive du
potentiel ?V entre les bases B1 et B2
est calculée comme
suit : ?V = Vf - Vi
33
S0 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7
L1
|
|
|
|
|
|
|
|
Sens normal des mesures
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud25.png)
B 2
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud26.png)
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud27.png)
B 1
(Vi)
(Vf)
Sens inverse des mesures (bouclage)
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Figure IV.2 : Principe de correction (Profilage
P.S.)
La correction consistera à répartir la
dérive observée de façon proportionnelle entre les
stations de mesure à l'exception de la base B1.
La valeur de la dérive R entre deux
stations consécutives est : A.N: R =
+8/ 7
b) Corrections des profils indépendants
Les valeurs de dérives peuvent être positives ou
négatives suivant les cas. Par conséquent les corrections sur les
profils indépendants consisteront soit à soustraire soit à
ajouter la dérive calculée aux potentiels mesurés.
Ainsi, pour des dérives positives (?V >
0), les corrections consistent à soustraire la dérive
calculée (R) au potentiel mesuré
(Vmi) : Vcor. = Vmi - R ;
Pour des dérives négatives (?V <
0), les corrections consistent plutôt à ajouter la
dérive calculée (R) à chaque potentiel
mesuré : Vcor. = Vmi + R.
Les valeurs des dérives comprises entre -5mV et +5mV sont
considérées négligeables et par conséquent, ne
donnent lieu à aucune correction (annexe III.1).
c) Corrections des profils groupés
Les corrections précédentes ont été
effectuées sur les profils indépendants. Pour établir une
carte des P.S. de la surface prospectée, les mesures P.S. doivent
être corrigées par rapport à un profil de
référence.
Les profils sont liés par l'intermédiaire d'un
layon transversal L0 (fig. IV.3).
34
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud28.png)
L6 L5 L4 L3 L2 L1
V'0 V1
L0
F E D C B A
V0 V3
(R)
(R) : Profil de référence L3 ;
L0 : Layon transversal ;
Li : Profils indépendants (i= 1 à
6) Où V0=Potentiel mesuré sur le profil
transversal L0 ;
VLi= Potentiel mesuré sur les profils
indépendant Li ;
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99S174
Figure IV.3 : Schéma de correction des
profils groupés.
Le principe de correction dans ce cas consiste à compenser
l'ensemble des mesures par rapport aux dérives observées aux
intersections entre le layon transversal et les profils de mesures. Cette
compensation s'effectuera en deux étapes :
? une compensation des profils de mesure aux intersections
avec le layon transversal L0 par rapport au profil de
référence ;
? une compensation des mesures de chaque profil par rapport
à la référence.
N.B. : Par définition, les mesures du
profil de référence ne subissent pas de compensation. Les
compensations des mesures consisteront soit à soustraire, soit à
ajouter la valeur de la dérive (?V'= V0 -VLi) de chaque
intersection aux potentiels corrigés du profil indépendant
considéré (annexe III.2).
Pour des dérives positives (?V'> 0),
la compensation se fera par ajout de la dérive calculée à
toutes les valeurs P.S. corrigés du profil indépendant :
V'= Vcori + ?V' ;
Pour des dérives négatives (?V' <
0), la compensation sera une soustraction de la dérive
calculée à toutes les valeurs P.S. corrigés du profil
indépendant : V'=Vcori - ?V'.
Exemple: Corrections du profil L1
Compensation par rapport au profil de
référence L3
Soit C l'intersection entre le profil de
référence L3 et le layon transversal
L0; V3 et V0 sont les
potentiels mesurés à la station C respectivement
sur L3 et L0.
La dérive entre ces deux mesures est : ?V' = V0
-V3
A.N: ?V' = 52 -52 = 0 mV
35
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-35
La dérive ?V' à la station de
mesure C étant nulle, il n'y aura pas de compensations
à l'intersection A.
Compensations de l'ensemble des mesures du profil L1
par rapport à L3
Soient V1 et V'0 les potentiels
obtenus à la station A respectivement sur L1
et L0. La dérive
du potentiel au noeud A est : ?V' = V'0
-V1
A.N: V1= -15 mV et V'0= -7
mV
?V' = -7 - (-15) = +8 mV
La correction de l'ensemble des mesures du profil L1
par rapport à la référence L3
consistera
à ajouter 8 mV à toutes les
mesures du profil (annexe III.3).
2. Lissage des données P.S.
Le lissage des données permet de filtrer le bruit sur
chaque profil P.S. (fig. IV.4). Il a été effectué à
l'aide du logiciel d'analyse statistique Origin5.0 basé
sur le principe des transformés Fourier (FFT). Son programme estime
l'erreur d'une séquence de points par moyenne arithmétique puis
rectifie la valeur du potentiel de chaque station en fonction de l'erreur
(annexe).
5
Profil P.S. corrigés
Profil P.S. corrigés et lissés sur
2points
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud29.png)
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0 100 200 300 400 500
Distance (m)
36
Figure IV.4 : Lissage d'un profil P.S.
II. 1. 2 Présentation des données P.S.
Les potentiels mesurés puis traités (annexe) ont
permis d'établir les profils P.S. et la carte P.S. du site
d'étude.
a) Profils des P.S.
Six profils P.S. (fig. IV.5) ont été
réalisés avec un pas de mesure de 10m sur une longueur totale de
2020 m ; soit en tout 209 mesures en séries chronologiques (Swan et
al., 1996). Ces profils sont d'allure non linéaire et
présentent en abscisses les positions des stations (distance en m), en
ordonnées les valeurs des P.S. corrigés d'une part et celles des
P.S. corrigés et lissés d'autre part (en mV).
Profil L1 (fig. IV.5a): il
se présente sous forme d'une ligne brisée. Les potentiels varient
entre -32 mV et +17 mV ; c'est le profil le plus court (70m).
Profil L2 (fig. IV.5b): il
mesure 240m et se présente sous forme de ligne brisée en escalier
ascendant dans sa première moitié. Les gradients sont
irréguliers dans la seconde moitié, ils se terminent par une
chute du potentiel de +31 mV à -22 mV.
Profil L3 (fig. IV.5c): De
forme complexe, il débute par une ondulation et se termine en escalier.
Les gradients vont de -21 mV au pic positif de +61 mV. C'est le plus long
profil du site avec 520m.
Profil L4 (fig. IV.5d): la
courbe de forme oscillante est constituée d'une partie centrale
affaissée correspondant aux potentiels négatifs (-17 mV à
-1 mV), entourées de part et d'autre par des potentiels positifs. La
longueur totale de ce profil est de 420m.
Profil L5 (fig. IV.5e): il
est caractérisé par des potentiels négatifs dans
l'ensemble ; la
courbe est légèrement onduleuse d'amplitude
à peu près constante (-15mV). Sa longueur est de 440m.
Profil L6 (fig. IV.5f): il
présente une allure en V ; les potentiels varient de
+27 mV à -25 mV
dans la première moitié et culminent à
+30 mV à l'extrémité. L'ensemble du profil mesure 340m.
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37
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|
Profil L1
N=8pts, Lissés sur 2 pts
|
20 10 0 -10
-20 -30
|
|
|
|
|
40
30
20
10
0
-10
-20
(a)
(c)
450 460 470 480 490 500 510 520
Distance (m)
Profil L2
N=25pts, Lissés sur 2pts
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud32.png)
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud33.png)
-30
250 300 350 400 450 500
Distance (m)
Profils corrigés ; Profil corrigés et lissés
sur 2 points.
|
38
39
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|
Profil L3
N=53pts,Lissés sur 2pts
|
60 40 20 0
-20
|
|
|
|
|
(c)
0 100 200 300 400 500
Distance (m)
Profil L4
30 20 10 0
-10 -20
(d)
N=43pts; Lissés sur 2pts
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud36.png)
100 200 300 400 500
Distance (m)
Profils corrigés ; Profil corrigés et lissés
sur 2 points.
|
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud37.png)
Profil L5
N=45pts; Lissés sur 2pts
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud38.png)
0 -10 -20 -30
(e)
100 200 300 400 500
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Distance (m)
40 30 20 10
0 -10 -20 -30
(e)
|
(f)
|
(g)
|
Profil L6
N=35pts, Lissés sur 2pts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100 200 300 400 500
|
|
|
Distance (m)
|
|
Profils corrigés ; Profil corrigés et lissés
sur 2 points.
|
Figure IV.5 : Profils P.S. ; (a, b, c, d, e,
f)
40
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2) Carte des P.S.
La carte des P.S. a été établie à
l'aide du logiciel graphique Surfer8.0 basé sur le
principe d'interpolation des points de mesures. Ce logiciel permet ainsi de
tracer des courbes d'isopotentielles en 2D (fig. IV.6) et des blocs diagrammes
en 3D.
Cette carte présente des gradients positifs et
négatifs. Trois zones d'anomalies se distinguent: ? une zone de fortes
anomalies positives à l'Est, caractérisée par des
gradients élevés et très contrastés; les potentiels
atteignent +61 mV;
? une zone d'anomalies positives moyennes à l'Ouest,
caractérisée par des potentiels compris entre +5 mV et +25 mV
;
? une zone d'anomalies négatives (0 à -20 mV) au
Centre de la carte.
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud40.png)
Figure IV.6 : Carte des P.S. sous fond
topographique
41
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II. 2 SONDAGE ELECTRIQUE
II. 2. 1 Traitement des données de sondage
électrique (S.E.)
Le traitement des données de S.E. consiste à
calculer les résistivités apparentes en chaque station de mesure
(annexe IV). Ce calcul se fait par détermination du coefficient
géométrique de résistivité apparente K
qui dépend du dispositif mis en oeuvre lors de l'acquisition
des données.
En quadripôle Schlumberger, K est
déterminé à partir des écartements des
électrodes par rapport au centre du dispositif (Telford, 1990) :
2
1 1 1 1 2
AM AN BM BN
d a
K
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
avec d =AB/2 et a =MN/2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
.
|
|
a
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La résistivité apparente
ña est calculée à
chaque station par la formule:
La résistivité apparente
ña n'est pas caractéristique
d'un point de mesure ou d'un site mais dépend du dispositif
employé (Mbida, 2004).
II. 2. 2 Présentation du diagramme de S.E.
Le sondage électrique a été
réalisé au centre du profil de référence L3 dans la
direction N40°. Sa longueur maximale (AB) est de 420m. La courbe de
sondage électrique est représentée sur un diagramme
à échelle bi-logarithmique qui porte en abscisses les
écartements entre les
électrodes d'injection de courant (AB/2
en m) et en ordonnées les résistivités apparentes
ña en Ù.m (fig. IV.7)
Le diagramme obtenu est de forme complexe. Il est
caractérisé par trois branches ascendantes et un palier
horizontal et, présente une évolution graduelle du début
à la fin. Les deux premières branches en forme de cassis sont
séparées du pic ascendant de l'extrémité par un
palier horizontal. Le pic de l'extrémité correspond au toit du
substratum granitique.
42
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AB/2=d (m)
|
Pa=KV/I (Ù.m)
|
|
|
|
1
|
218.7526
|
2
|
381.3324
|
3
|
507.3684
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
621.2514
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
686.1502
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
829.3072
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
1051.6389
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
1628.4073
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
2127.9167
|
25
|
2514.9015
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30
|
2959.53
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
35
|
3250.5943
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
50
|
3997.2435
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
60
|
4226.1807
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
80
|
4313.6585
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
110
|
4222.5979
|
130
|
4216.1914
|
160
|
4563.1798
|
|
|
185
|
5456.9380
|
210
|
6315.6993
|
|
|
|
Figure IV.7 : Diagramme de sondage
électrique
43
II. 2. 3 Modélisation du sondage
électrique (S.E.)
Le sondage électrique Schlumberger a été
modélisé à l'aide du logiciel
GéoElect.Mod. Grâce à son programme
d'inversion des données à filtre linéaire de Gosh, les
résistivités apparentes introduites sont restituées sous
forme de modèle de sous-sol comprenant des épaisseurs de terrains
et leurs résistivités vraies. Les couches sont supposées
homogènes et les interfaces horizontales suivant la ligne de sondage.
L'application numérique de l'algorithme de
modélisation (fig. IV.8) donne une fiche qui comprend :
? une colonne des valeurs des écartements entre
électrodes d'injection (AB/2 en m) ; elles correspondent aux profondeurs
d'investigation ;
? une colonne des valeurs de résistivités
apparentes mesurées (ña en
Ù.m) à chaque station sur le terrain ;
? une colonne des valeurs de résistivités
calculées par le logiciel (ñ en
Ù.m);
? une colonne de différence entre
résistivités mesurées
(ña) et résistivités
calculées (ñ) par le logiciel ; la
précision en bas de la colonne des différences indique le
pourcentage de réussite (moins il est grand, plus on se rapproche de la
réalité avec des pourcentages de réussite
élevés)
? la configuration des terrains présente le nombre de
formations traversées par le sondage, les valeurs des
résistivités vraies en Ù.m et la valeur des
épaisseurs des couches en mètre ;
? les coordonnées bi-logarithmiques et la courbe issue
du traitement des données.
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44
GeoElect.Mod
Modélisation de la configuration des terrains
prospectés
Méthode de Schlumberger ; Interprétation par les
filtres linéaires de Gosh
|
Mesures et calculs
AB/2 (m)
Résistivité apparente
(Ohm-m) Diff.
mesurée calculée
218,75 381,33 507,37 621,25 686,15 829,31
|
|
238,50 373,20 482,16 580,80 679,85 888,82
|
|
19,75 8,13 25,21 40,45 6,30 59,51
|
1 051,64
|
1
|
215,34
|
|
163,70
|
1 628,41
|
1
|
732,86
|
|
104,45
|
2 127,92
|
2
|
188,89
|
|
60,97
|
2 514,90
|
2
|
584,46
|
|
69,56
|
2 959,53
|
2
|
925,21
|
|
34,32
|
3 250,59
|
3
|
216,04
|
|
34,55
|
3 997,24
|
3
|
832,53
|
|
164,71
|
4 226,18
|
4
|
074,13
|
|
152,05
|
4 313,66
|
4
|
302,74
|
|
10,92
|
4 222,60
|
4
|
385,75
|
|
163,15
|
4 216,19
|
4
|
435,08
|
|
218,89
|
4 563,18
|
4
|
602,13
|
|
38,95
|
5 456,94
|
4
|
836,00
|
|
620,94
|
6 315,70
|
5
|
140,71
|
1
|
174,99
|
12,59
1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 7,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 50,0 60,0
80,00
110,00
130,00
160,00
185,00
210,00
Méthode Schlumberger Prospection
géophysique
Localité : EFOULAN (Sangmélima)
Sondage N° :SE 1
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Configuration des terrains
|
Terrain No :
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Résistivité Ohm-m :
|
155
|
740
|
13800
|
68
|
12000
|
Epaisseur m :
|
0,6
|
3,0
|
19,0
|
2,2
|
|
|
Rapp. mesurée
Rapp. calculée
|
10000
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud43.png)
1000
100
1 10 100 1000
Ecartement des électrodes AB/2
Figure IV.8 : Fiche de modélisation du sondage
électrique
45
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TROISIEME PARTIE :
46
INTERPRETATION ET DISCUSSIONS
CHAPITRE V : INTERPRETATION ET DISCUSSIONS
I. INTERPRETATION
L'interprétation consiste ici d'une part, à
corréler les mesures des P.S. aux données altimétriques et
granulométriques afin de déterminer la source des P.S. et,
d'autre part, à caractériser la structure des terrains à
partir des données de résistivités électriques.
I. 1 INTERPRETATION DES P.S.
I. 1. 1 Corrélation des P.S. avec l'altitude
Une corrélation linéaire a été
établie entre les mesures des P.S. et les altitudes des stations sur le
profil L1. Ce dernier se situe sur une pente d'environ 18,9%
avec des altitudes variant entre 680m au niveau de la vallée et 693m en
amont. Les paramètres de régression linéaire obtenus sont
les suivants (fig. V.1) :
15
|
|
Y=1,043X-713,864
R2=0,226
|
|
10 5 0 -5
-10 -15 -20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
y=0,21-133,51;
50
60 R2=0,033
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud46.png)
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud47.png)
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud48.png)
40
30
20
10
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud49.png)
0
-10
678 680 682 684 686 688 690 692 694 696
Altitudes L1 (m)
670 680 690 700 710 720 730
Altitudes L0 (m)
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où R2= coefficient de régression
linéaire
Figure V.1 : Corrélation
P.S./Altitudes
S.
La valeur positive de la pente de la droite d'ajustement
(a=1,043) et le coefficient de corrélation linéaire
(R2) montrent que les P.S. sont proportionnels aux altitudes. Ceci
permet de déduire l'hypothèse de l'origine électrochimique
des P.S. mesurés sur le site d'Efoulan.
47
I. 1. 2 Corrélations des P.S. avec la
granulométrie
1) Corrélations des P.S. avec les argiles
Les corrélations entre les P.S. et la
granulométrie ont été effectuées respectivement sur
les 25 et les 50 premiers centimètres du sol.
Ces corrélations entre les P.S. et les teneurs en
argiles (fig. V.2) présentent des droites d'ajustement linéaire
de pentes positives (a>0). Elles mettent en évidence la liaison
directe entre ces 02 (deux) paramètres (Grais, 1992). Le coefficient de
régression linéaire (R2) de la droite d'ajustement est
plus significatif dans les épaisseurs de 25cm par rapport aux 50cm ; ce
signifie que les P.S sont fortement influencés par la partie la plus
superficielle du sol.
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud50.png)
40
Y=0,591X-21,378
R2=0,346
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud51.png)
30
20
10
0
-10
-20
10 20 30 40 50 60 70
Argiles (%)
40
(0-25cm) Y=0,497X-16,880
R2=0,178
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud52.png)
30
20
10
0
-10
-20
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud53.png)
10 20 30 40 50 60 70
Argiles (%)
(0-50cm)
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Figure V.2 : Corrélations P.S./Argiles
(a) CORRELATION P.S. - %
Argiles
(b) CORRELATION P.S. - %
Argiles
PS m
2) Corrélations des P.S. avec les limons fins
Ces corrélations présentent des
paramètres de régression linéaire semblables à ceux
des argiles (fig. V.3). Leurs droites d'ajustement linéaire ont des
pentes positives mais leurs coefficients de régression linéaire
(R2) sont très peu significatifs ; ceci montre une
dépendance linéaire de faible intensité entre limons fins
et P.S. mesurés.
48
40
|
|
Y=1,75X+2,33
R2=0,1295
|
40
|
Y=1,016X+0,684
R2=0,0426
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30
|
|
30
20
10
0
-10
|
|
20 10 0 -10
|
|
-20
|
|
-20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0 2 4 6 8 10 12
|
|
|
0 2 4 6 8 10 12
|
|
|
Limons fins (%)
|
|
|
Limons fins (%)
|
(a) CORRELATION P.S.- %
Limons fins
0-25cm
|
(b) CORRELATION P.S.- %
Limons fins
0-50cm
|
Figure V.3 : Corrélations P.S./Limons
fins
3) Corrélations des P.S. avec les limons grossiers
Elles présentent des coefficients de régression
linéaire (R2) de 0,428 pour les 25 premiers cm
d'épaisseurs (0-25cm) et R2=0,278 entre 0-50cm. La pente
négative de leurs droites d'ajustement montre plutôt une
corrélation inverse entre les P.S. et la teneur en limons grossiers
(fig. V.4).
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud62.png)
40
30
20
10
0
-10
-20
Y=-2,899X+21,031
R2=0,272
Y=-3,279X+23,404
R2=0,428
40
30
20
10
0
-10
-20
0 2 4 6 8 10 12
Limons Grossiers (%)
V)
V
CORRELATION P.S. - %
Limons grossiers (0 - 25cm)
0 2 4 6 8 10 12
Limons Grossiers (%) CORRELATION
P.S. - % Limons grossiers
(0 - 50cm)
49
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Figure V.4 : Corrélations P.S./Limons
grossiers
4) Corrélations des P.S. avec les teneurs en sables
Les corrélations des P.S. avec les sables sont
négatives dans l'ensemble des couches étudiées (0-25 et
0-50 cm). Leurs droites d'ajustement linéaire présentent des
pentes négatives (fig. V.5); les coefficients de régression
linéaire (R2) sont peu significatifs.
![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud63.png)
Y=-0,506X+27,778
R2=0,201
40
30
Y=-0,536X+28,69
R2=0,161
20
10
0
-10
-20
40
30
20
10
0
-10
-20
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30 40 50 60 70 80
Sables (%)
(a) CORRELATION P.S. - %
Sables
(0-25cm)
Figure V.5 : Corrélations P.S./Sables
|
20 30 40 50 60 70 80
Sables (%)
(b) CORRELATION P.S. - %
Sables
(0-50cm)
|
S Vm
Les corrélations linéaires positives entre les
P.S. avec les altitudes ont permis d'affirmer que les P.S. mesurés sur
les sols d'Efoulan sont dus aux phénomènes
électrochimiques, caractéristiques des formations riches en
argiles (Kedzy, 1979 ; Ogilvy, 1988 in Yene, 2003). Malgré la faible
proportion de la fraction fine (12%) dans les horizons nodulaires superficiels
du sommet de la colline, ces corrélations sont essentiellement positives
entre P.S. avec la granulométrie de diamètre inférieur
à 20ìm (argiles et limons fins) ; les sables et les limons
grossiers quant à eux présentent des corrélations
inverses. Mais dans l'ensemble, les coefficients de régression
linéaire (R2) sont de faible intensité.
I. 2 INTERPRETATION DU SONDAGE ELECTRIQUE (S.E.)
L'interprétation du diagramme d'équation
ña = f (AB/2), permet de
déterminer le nombre, les épaisseurs et les
résistivités réelles des couches situées à
la verticale du point de sondage électrique puis d'en déduire
leur nature lithologique (Gasni et al., 2004).
La courbe de S.E. obtenue après traitement des
données est caractéristique des modèles 05 (cinq) terrains
et matérialise le passage des formations conductrices en surface
(résistivité faible) vers les plus résistantes en
profondeur. Les couches sont bien
50
différentiées avec des limites correspondant aux
ruptures de pente de la courbe du diagramme.
Il s'agit :
> d'un épais manteau d'altération qui comprend
(fig. V.6) :
+ un recouvrement latéritique très conducteur
(p = 155 L.m) de 60cm d'épaisseur ; il
correspond au couvert latéritique de nature organo-minéral
caractéristique des milieux forestiers intertropicaux (Meyer, 1991);
+ une couche argileuse riche en sables et en nodules
faiblement indurés épaisse d'environ 3m et de
résistivité p = 740 L.m ;
+ un épais induit latéritique
caractérisé par une résistivité électrique
très élevée (p =13800 L.m) et
une épaisseur de 19m.
+ une altérite sous-jacente de très faible
résistivité (p = 68L.m) épaisse
de 2,2m. Elle est constituée d'argiles et de sables et correspond au
replat subhorizontal matérialisé sur le diagramme de S.E.
> du substratum granitique très résistant
(p 48000 L.m) dont le toit se situe à environ
25m de profondeur.
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![](Essai-de-caracterisation-d-une-couverture-d-alteration-de-la-region-d-Efoulan-Sangmelima-sud64.png)
0m
0,6m
1m
3m
3,6m
10m
20m
21,6
25m
Recouvrement organo-minéral
(ñ = 155 Ù.m)
Couche argileuse riche en sable et nodules (ñ
= 740 Ù.m)
Induits latéritiques (ñ =
13800 Ù.m)
Altérite (ñ = 68
Ù.m) Niveau aquifère
Substratum granitique
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Figure V.6 : Modèle de sondage
électrique du sommet de la colline (L3)
II - DISCUSSIONS
Les hétérogénéités
texturales et structurales des sols latéritiques constituent les
principaux obstacles à leur étude à partir des techniques
de fosses et de tranchées. Ces variations latérales et verticales
des textures seraient dues au phénomène d'appauvrissement
superficiel des sols sous l'action des eaux de drainage (Nyeck, 1988). La
présente étude est un essai de caractérisation de ces sols
à partir des investigations géoélectriques menées
en surface.
II. 1 DISCUSSION DES P.S.
Les potentiels spontanés peuvent être
générés par plusieurs facteurs liés au milieu ; les
corrélations linéaires des P.S. avec les altitudes, et les
pourcentages granulométriques ont permis d'affirmer que les P.S.
mesurés sur le site d'Efoulan étaient d'origine
électrochimique (Kedzy, 1979 ; Ogilvy, 1988 in Yene, 2003). Cette
origine est confirmée sur les sols de Nsimi, à une dizaine de
kilomètres à l'Ouest du site (Yene et al., 2003). Les
paramètres de régression linéaire positifs (a>0)
montrent une relation directe entre les P.S. avec les argiles et limons fins
(particules de diamètre inférieur à 20ìm). Les
coefficients de régression linéaire R2=0,346 des
argiles contre R2=0,1295 pour les limons fins, montre que la
fraction argileuse constitue la source principale des P.S. dans les sols
d'Efoulan ; les limons grossiers et les sables présentent quant à
eux des corrélations inverses (a<0).
Toutefois, ces coefficients de régression
linéaires ont été moins significatifs
(R2<0,5) par rapport à ceux obtenus par Yene et al.
(2003) sur les sols riches en kaolinite de la région de Nsimi
(R2=0,7757); ceci serait due au fait que tous les
échantillons de sols n'avaient pas été
prélevés exactement aux stations de mesures des P.S.
En général, les P.S. d'origine
électrochimique tels qu'observés dans la région d'Efoulan
sont basés sur les effets de diffusion des charges (Ed) et de
différentiation des solutions (ES). Ils sont donc influencés par
la polarité des charges situées à la surface des
minéraux argileux, la différence de concentrations entre les
solutions interstitielles du sol et celles des électrodes. Ces
potentiels obéissent aux 03 équations suivantes:
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; ;
Ed= Potentiel de diffusion (mV) ;
Avec Es =Potentiel de Nernst ou
membrane (mV) Ee= Potentiel électrochimique
(mV)
En effet, les analyses minéralogiques et chimiques des
échantillons de sols du site d'Efoulan (annexes VI, VII)
révèlent la présence de la gibbsite (Al(OH)3)
associée à la kaolinite (Si2Al2O5(OH)4) et aux oxyhydroxydes de
fer (hématite=Fe2O3 et goethite=FeO(OH)) et d'aluminium
(Boehmite=AlO(OH)) ; les charges libres sont représentées par les
bases échangeables Ca2+, Mg2+, K+,
Na+ et les ions acides Al3+, H+ (Nyeck, 1988 ; Kengne, 1992). Ces
sols diffèrent de ceux de la région de Nsimi et des environs par
la présence de la gibbsite prépondérante à l'amont
de la toposéquence (Nyeck, 1988) ; son importance diminue vers l'aval et
disparaît à proximité des marécages (Bitom, 1988).
Cette distribution toposéquentielle de la gibbsite est inverse à
celle des anomalies de P.S. du site d'Efoulan : les P.S. négatifs en
amont de la colline, sur les sols riches en gibbsite alors que les P.S.
positifs s'obtiennent sur les sols pauvres en gibbsite et à kaolinite
majoritaire des pentes. La présence de la gibbsite dans ces profils
pédologiques aurait donc une influence sur la polarité des
P.S.
Les P.S. électrochimiques étant gouvernés
par la mobilité de ions entre les milieux électrolytiques du sol
et des électrodes (Telford et al., 1990), les
éléments chimiques susceptibles de réagir dans ce cas sont
constitués d'une part, du couple redox Cu2+/Cu
(Eo=+0,34V) de la solution de sulfate de cuivre contenue dans les
électrodes, et d'autre part, des couples Fe3+/Fe2+
(Eo =+0,77V) et Al3+/Al(Eo= -1,66V) du sol.
En effet, les ions Fe3+ et Fe2+ sont
issus de l'altération chimique des oxyhydroxydes de fer et autres
minéraux riches en fer (biotite, hornblende verte et
clinopyroxène) alors que l'hydrolyse acide (intense) de la gibbsite
produit les ions Al3+ suivant l'équation (Raghavanet
al., 1969) :
Al(OH)3 + 3H+ Al3+ +
3H2O
54
Les équations bilans des réactions redox sont :
Cu + Al3+ + 3H2O Cu2+ +Al(OH)3 +
3H+ (1)
Cu2+ + Fe2+ Cu +
Fe3+ (2)
Les équations (1) et (2) sont respectivement
prépondérantes au sommet de la colline riche en gibbsite et sur
les versants kaolinitiques. L'abondance des ions Al3+ de potentiel
standard négatif (EoAl3+/Al =
-1,66V) au sommet de la colline serait la cause des anomalies négatives
observées au centre de la carte des P.S. (fig. IV.6). Leur diminution
vers l'aval avec la teneur en gibbsite entraînerait une hausse
progressive des gradients de P.S. sous l'influence plus significative du
potentiel positif du couple Fe3+/Fe2+
(EoFe3+/Fe2+= +0,77 V).
II. 2 DISCUSSION DU S.E.
Le modèle de terrain obtenu après traitement de
la courbe de sondage électrique présente une succession de
couches isopaques, de bonne conductivité en surface et de terrains
résistants en profondeur. La courbe de sondage électrique met en
évidence les variations verticales des faciès entre les
différents horizons qui constituent ce manteau latéritique. La
limite entre le recouvrement superficiel et l'horizon nodulaire est graduelle
mais, celles des couches sous-jacentes sont plus nettes. Le manteau
d'altération d'environ 25m d'épaisseur dans la partie sommitale
est moins épais que celui des zones semblables (Nyeck et al.,
1998 ; Yene et al., 2003).
Des modèles similaires ont été obtenus
dans d'autres régions forestières du Sud Cameroun notamment par,
Ritz et al. (1999) sur les sols de Nsimi, Robain et al.
(1996) à Nko'Ongop et Mezili (2005) à Ngoumou-Mbankomo ; les
travaux de ce dernier ont été effectués dans le cadre des
travaux de recherche des aquifères pour adductions d'eaux.
La nappe aquifère dans ce cas est située
à une vingtaine de mètre de profondeur et correspondrait à
l'ensemble d'altération de très faible résistivité
(68 Ù.m).
L'analyse comparative des deux approches (pédologique
et sondage électrique) appliquées dans la caractérisation
de formation latéritique de la zone d'étude permet de
déterminer leurs atouts et limites respectives :
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55
? l'approche pédologique permet une étude
détaillée de la structure des couches et s'appuie essentiellement
sur la variation des phases des agrégats du sol. Cependant, elle se
limite uniquement aux horizons directement accessibles par fouille ;
? l'investigation verticale par sondage électrique
quant à elle, est plus rapide et profonde ; elle renseigne sur le
nombre, les épaisseurs et les résistivités
électriques de l'ensemble de couches du manteau latéritique
jusqu'au substratum rocheux. Par contre, elle est moins sensible aux faibles
variations des horizons de résistivités voisines.
C'est ainsi que les 05 (cinq) horizons décrits par
analyse pédologique dans la fosse sommitale (Figure II.4) correspondent
plutôt aux trois couches superficielles du modèle de sondage
électrique (Figure V.6).
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CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
L'étude des sols latéritiques du sommet de
colline Biso'o (Efoulan, Sangmélima) a été essentiellement
menée à but expérimental, par association d'une part de la
méthode géologique d'analyse granulométrique et d'autre
part des méthodes géophysiques des potentiels spontanés
(P.S.) et de sondage électrique (S.E).
Les mesures des P.S. ont subi un traitement complexe afin de
s'affranchir de l'influence des facteurs liés au milieu. Elles ont
ensuite été associées aux données
granulométriques par corrélation linéaire afin de
caractériser la couverture spatiale. Leur structure verticale a
été obtenue par modélisation d'un sondage
électrique Schlumberger.
Les résultats obtenus montrent que :
? les P.S. mesurés sur les sols d'Efoulan sont
d'origine électrochimique ; ceci se vérifie par les
corrélations positives établies entre les P.S. avec l'altitude
d'une part, et avec les argiles d'autre part ;
? les gradients P.S. varient avec la toposéquence et
sont proportionnels aux fortes teneurs en argiles des couches superficielles.
Les anomalies négatives s'observent au sommet du relief sur les
matériaux nodulaires superficiels de faible teneur volumique en argiles
(12% de terre fine) ;
? le manteau d'altération est constitué de 04
(quatre) couches distinctes par leur résistivité et leur
épaisseur. Il s'agit d'un fin recouvrement organo-minéral, un
horizon argileux riche en sable et en nodules, un épais induit
latéritique et de l'altérite sous jacente correspondante au
niveau aquifère;
? le substratum granitique est situé à environ
25m de profondeur ;
Cette étude a aussi montré que les P.S.
pouvaient être fortement influencés par la nature des
minéraux présents au sein de la couverture d'altération,
notamment la gibbsite, hydroxydes d'aluminium prépondérante en
amont du relief et la kaolinite, argile fortement représentée sur
les versants. Les P.S. négatifs seraient dus à la présence
de la gibbsite de potentiel redox standard
(EoAl3+/Al = -1,66V).
Au regard de ce qui précède il serait possible
d'affirmer que l'objectif initial de cette étude à savoir, la
caractérisation tridimensionnelle des sols du site a été
atteint.
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Toutefois, pour une amélioration de ce travail, il
faudrait en perspectives:
? élaborer le bilan géochimique
altération qui permettra de reconstituer les couples redox susceptibles
de générer les P.S. dans le sol;
? associer la méthode de traîné
électrique à celle des P.S. pour déterminer la relation
entre la résistivité électrique des couches et les
potentiels spontanés ;
? réaliser plusieurs sondages électriques, afin
de déterminer la variation latérale des couches de terrain sur le
site.
Les obstacles rencontrés au cours de ces travaux ont
été liés à l'acquisition du matériel de
levés géophysiques et des logiciels, puis à la
manipulation de ces derniers lors du traitement des données.
Toutefois, la multiplication de ce type d'essai sur d'autres
types de sols intertropicaux permettra d'établir les principes
fondamentaux de l'application de la méthode des P.S. en association avec
les méthodes granulométriques et de résistivités
électriques dans l'étude tridimensionnelle des manteaux
d'altération.
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58
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