i
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES i
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
LISTE DES TABLEAUX v
FIGURES vi
DEDICACE vii
REMERCIEMENTS viii
RESUME ix
INTRODUCTION 1
PROBLEMATIQUE 1
OBJECTIFS 2
HYPOTHESES DU TRAVAIL 2
CHOIX ET INTERET DU SUJET 3
CANEVAS DU TRAVAIL 3
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE 4
1.1 CADRE CONCEPTUEL 4
1.1.1 Forêt 4
1.1.2. Indicateur environnemental 5
1.1.3. Utilisation durable 6
1.1.4. Développement durable 6
1.1.5. Empreinte écologique 6
1.1.6. Population 7
1.1.7. Ressource 7
1.1.8. Diversité biologique 7
1.1.9. Peuplement végétal 7
1.1.10. Conservation 7
a. Conservation in situ 8
II
b. Conservation ex situ 8
c. Conservation à la ferme 8
d. Gestion dynamique des ressources
génétiques 8
Tableau 1. QUELQUES ESPECES UTILES Erreur ! Signet non
défini.
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE,
METHODOLOGIE DU TRAVAIL ET
MATERIEL 12
2.1. DESCRIPTION PHYSIQUE DE LA VILLE DE KINSHASA 12
2.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE 12
2.1.2 SOL 12
2.1.3 VEGETATION ET COURS D'EAU 12
2.1.4 CLIMAT 12
2.1.5 PLUVIOMETRIE 13
2.1.6 RELIEF 13
2.2 DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE 13
2.2.1 SITUATION DE LA COMMUNE DE MONT-NGAFULA 13
2.2.2 HISTORIQUE DU QUARTIER MBUKI 15
2.2.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE 15
2.2.4 ECOCLIMAT 15
2.2.5 CONDITIONS EDAPHIQUES 15
2.2.6 HYDROGRAPHIE 16
2.2.7 VEGETATION 16
2.3. NATURE DES ACTIVITES HUMAINES 16
2.4 METHODOLOGIE 17
2.5 MATERIEL UTILISE 19
2.6 DIFFICULTES RENCONTREES 19
CHAPITRE III. RESULTATS ET LEUR DISCUSSION 20
3.1. Répartition par sexe de répondants 20
3.2 Repartition par tranche d'âge 20
III
3.3 Niveau d'étude des répondants 21
3.4 Produits forestiers non ligneux 21
3.5 Produits animaux 22
3.6 Produits végétaux utiles 23
3.7 Produits extraits des végétaux 23
3.8 Services rendus par les produits de cette forêt
24
3.9 Méthodes d'exploitation 24
3.10 Instruments utilisés 25
3.11 Mode d'accès aux ressources 26
3.12 Commercialisation de divers produits tirés de
cette forêt. 27
3.13 Les différents sites de vente de
produits forestiers 27
3.14 Les différents moyens de transport de produits
forestiers 28
3.15 Etendue abattue 29
3.16 Rendement en braise 30
3.17 Les avantages tirés de la vente des produits
forestiers 31
3.18 Bénéfices économiques 31
3.19 Bénéfices sociaux 32
3.20. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX 33
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 35
BIBLIOGRAPHIE 37
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture.
MECNT : Ministère de l'Environnement, Conservation de la
Nature, et Tourisme.
ERAIFT : Ecole Régionale Postuniversitaire
d'Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et
Territoires Tropicaux.
PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux.
PNSAR : Programme National de Relance du Secteur Agricole et
Rural. PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement.
PNUD /UNOPS : Programme des Nations Unies pour le
Développement / Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux
projets.
UICN: Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
UNESCO: Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science, et la Culture.
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : QUELQUES ESPECES UTILES .9
Tableau 2 : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES ACTIVITES EFFECTUEES
AU
QUARTIER MBUKI .....33
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Répartition par sexe des répondants
20
Figure 2. Tranches d'age des repondants 20
Figure 3. Instruction des repondants 21
Figure 4. Produits forestiers non ligneux les plus
exploités 21
Figure 5. Principaux produits animaux
exploités dans la forêt de Mbuki .. 22
Figure 6. Produits végétaux 23
Figure 7. Produits extraits des végétaux les
plus exploités 23
Figure 8. Services rendus par la forêt 24
Figure 9. Méthodes d'exploitation des terres 24
Figure 10. Types d'instruments utilisés . 25
Figures 11. Images de quelques outils traditionnels ( houe,
hache, machette, pioche...) 25
Figure 12. Mode d'accès à la ressource 26
Figure 13. Commercialisation des produits forestiers 37
Figure 14. Sites de vente des produits forestiers 37
Figure 15. Moyens de transport des produits forestiers . 28
Figure 16. Image sur le transport de charbon de bois par
charriot sur une route en
mauvais état
|
28
|
Figure 17. Etendue abattue 29
Figure 18. Rendement de la production de braise 30
Figure 19. Apport de la vente des produits forestiers . 31
Figure 20. Bénéfices économiques des
activités des exploitants 31
Figure 21. Apport social des activités des exploitants
32
DEDICACE
A mes Parents Alphonse MIHIGO et Suzane MAPENDO, pour tant
d'amour et sacrifices consentis pour préparer mon avenir ;
A mes frères et soeurs ;
Aux couples Yves NDINGA, Claude MUHIMUZI, et Christophe MUSEME
;
Je dédie ce travail.
Jean Pierre NTALE MIHIGO
REMERCIEMENTS
C'est ici l'occasion pour nous de rendre hommage à tous
ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail.
Lequel travail couronne notre long et pénible parcours universitaire.
En premier lieu, nous rendons grâce à Dieu,
maître des circonstances et des temps, pour m'avoir
réconforté pendant toute ma formation.
Toutes nos gratitudes au Professeur Martin BITIJULA pour avoir
accepté, non seulement de diriger ce travail, mais aussi d'apporter ses
connaissances et compétences en vue de le parfaire. Nous pensons
également au C.T. Py-Claude BOLALUEMBE pour son encadrement
scientifique.
Nous rendons hommage aux Professeurs, Chefs de travaux et
Assistants de notre faculté pour la qualité de leurs
enseignements dont nous sommes bénéficiaires.
Au Chef de village Wassa II, au Chef coutumier du Groupement
Mbekana, ainsi qu'à son fils qui nous a servi de guide ; nous disons
merci.
Nous profitons de cette occasion pour remercier les membres de
famille pour leur soutien tant financier, matériel, moral, que
spirituel. Nous pensons ainsi à Tante BASIMARA, et à nos
frères et soeurs, Yvette CINAMA, Serge MURHULA, Bob ZALUKE, Dav MUGISHO,
Alpha NDAMUSO, Gracia NABINTU, et Sophie ZALUKE.
Nos sincères remerciements à Marc Pamphile
SHAMAMBA, Michel MUBIALA, et Rosy MUHEMERI pour leur soutient moral. Nous
remercions également Jimmy MAHUNDA, Flavie KABELE, Rachel KAJA, et Ruth
MUHEMERI pour leurs encouragements.
A nos amis et compagnons de lutte, Prince MBAYA, Laetitia
NKANKA, Richard KADIMA, Innocente NYUNGA, Armelle MUNGUNGA, Mathieu KIKUNI,
Céline SEMEKI, Judith MAYUNGA, Patrick MULENDA, Nodier LOBONDI,
Godelieve KABWE, Yves MPUNGI, Sonny MAYELE, Gracia NTOLE, Christian DIASIVI, Al
MUKENDI, Ange FARIALA, Thierry KIATOKO, Héritier MPAMU, et tout les
héros dans l'ombre non cités.
Qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères
gratitudes.
ix
RESUME
La forêt est une source de plusieurs produits ligneux ou
non-ligneux couramment exploités par la population des villages
riverains. Ces ressources sont surexploitées à cause de leurs
multiples usages.
Le peuplement de Milletia a fait l'objet de notre
investigation dans le but d' clarifier évaluer l'état de gestion
des ressources naturelles de la forêt de Mbuki, principalement des
villages WASA I, WASA II et MATI.
Les objectifs poursuivis pour atteindre ce but sont :
L'évaluation de la pression anthropique sur la
forêt, l'inventaire des produits tirés de cet
écosystème et la proposition des suggestions pouvant
déboucher sur le renforcement des capacités de gestion
basée sur des principes favorisant la régénération
de la principale espèce de ce peuplement et de garantir la conservation
des ressources phytogénétiques qui s'y développent.
L'approche méthodique optée pour atteindre ces
objectifs a été l'enquête. L'enquête par des sondages
auprès des acteurs et divers intervenants pour la vérification de
l'identité botanique des espèces ligneuses et cultivées
les plus exploitées.
Il ressort des résultats obtenus que différents
produits sont extraits du peuplement étudié, et font objet de
commerce. Il s'agit de : bois de chauffe, charbon de bois, extraction des
larves et nymphes de certaines chenilles comestibles (Platysrhinx sp,
Imbrasia obscura, Antheua insignata), des matériaux et
matériels de construction, vins de palme, ainsi que les produits
utilisés en médecine traditionnelle.
L'extraction des différents produits de la forêt
n'est pas de nature à garantir le développement durable de la
contrée. Des grandes étendues sont détruites pour
n'exploiter qu'un espace très réduit. Ce qui permet de dire que
cette pression risquerait de persister. D'où la nécessité
d'adapter l'outil de travail ainsi que les méthodes d'exploitation aux
stricts besoins de la population.
Les méthodes utilisées pour l'exploitation de
ces essences sont souvent inappropriées et conduisent à une
destruction massive et rapide des écosystèmes.
1
INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
Le problème de l'environnement en République
Démocratique du Congo, comme pour un grand nombre des pays africains,
est à traiter avec beaucoup de délicatesse. En effet, ce
problème peut se poser en termes de différentes activités
de l'homme par rapport à son environnement.
Les recherches précédentes entreprises par
MALDAGUE (2001), renseignent qu'à l'échelle mondiale, de milliers
de personnes utilisent des combustibles biomasses (bois, charbon de bois,
déjections animales et résidus agricoles pour la cuisson). Le
bilan énergétique des pays de l'Afrique subsaharienne reste
dominé par la biomasse qui compte pour plus de 3/4 de l'énergie
consommée, malgré le fait que l'Afrique dispose respectivement de
7,6% des réserves mondiales de pétrole brut 6,7% de Gaz naturel,
et de 6% de charbon.
Plus de 2,5 millions d'hectares sont défrichés
chaque année sur le continent africain, et on observe des graves
pénuries de bois de chauffe dans nombreux pays d'Afrique. En milieu
rural des africains en général, et de la République
Démocratique du Congo (RDC) en particulier, l'énergie de cuisson
pose d'énormes difficultés sur le plan quantitatif suite à
la régression de la forêt et de savane boisée. Les
ménages ruraux ou périurbains de Kinshasa dépendent de
l'énergie biomasse à cause de faible desserte en énergie
électrique (DUPRIEZ, 1987).
Selon Muti, cité par KIDIKO (2005), des nombreux
travaux consacrés à l'étude des ressources
phytosociologiques font l'état d'espèces multi usages couramment
utilisées par des communautés rurales ou périurbaines. Ces
espèces sont connues et exploitées depuis de longues dates par la
population.
A Kinshasa, l'utilisation des plantes à des fins
diverses est courante et fréquente. Ces espèces subissent de
pressions de plus en plus fortes ; elles sont surexploitées. La
forêt du quartier Mbuki fait partie de ces écosystèmes
affectés par l'activité anthropique.
Notons également que la pauvreté est un facteur
clé dans la destruction des forêts périurbaines de
Kinshasa.
L'avenir de cette forêt semble hypothétique
à cause des techniques d'exploitation employées, avec le train de
conséquences et impacts qui en résultent.
Cependant, le mode de gestion des sites arborés est un
facteur crucial de l'exploitation des espèces arborescentes autochtones
utilisées comme combustibles ou dans toute autre application par les
habitants du quartier Mbuki. Diverses essences forestières sont
exploitées pour différents usages (bois d'oeuvre, bois de
chauffe, bois de construction,...).
2
Il est à ce jour de notre devoir de prévenir
cette action anthropique afin d'éviter le pire.
Pour y parvenir, certaines questions mériteraient des
réponses afin de comprendre la situation dans la gestion communautaire
des ressources naturelles :
· Quelles sont les essences forestières
présentes dans cette forêt ?
· Quels sont les produits provenant de cette forêt
?
· Comment garantir la pérennité de cet
écosystème ?
Les réponses à ces trois questions permettront
de proposer une approche de gestion durable de ressources naturelles.
Autrement dit, ce travail prend en compte le cadre des
préoccupations visant la réhabilitation des sites
périurbains essentiels pour l'approvisionnement de la ville de Kinshasa
en produits forestiers non ligneux, très prisés par la
population.
OBJECTIFS
L'objectif principal de cette étude est
d'évaluer l'état de la gestion des ressources naturelles dans la
forêt de Mbuki.
Plus spécifiquement, l'étude se propose :
> D'évaluer la pression anthropique exercée sur
la forêt de Mbuki;
> Inventorier les produits tirés de cet
écosystème ;
> Proposer des suggestions pouvant déboucher sur le
renforcement des capacités de gestion basée sur des principes
favorisant la régénération de la principale espèce
de ce peuplement et de garantir la conservation des ressources
phytogénétiques qui s'y développent.
HYPOTHESES DU TRAVAIL
Au vue de cette problématique, nous sommes arrivés
à poser trois hypothèses suivantes :
1. La disponibilité et l'accès aux essences
arborescentes seraient à la base de la diminution de leur population
dans la forêt de Mbuki ;
2. Le mode de gestion des arbres pour des raisons
économiques et énergétiques occasionnerait la
régression des essences ligneuses ;
3. La surexploitation des essences indigènes de la
forêt du quartier Mbuki serait due au manque d'une alternative en source
d'énergie non ligneuse.
3
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Cette étude est une contribution à la fois
scientifique et économique. Sur le plan scientifique, notre travail
contribue à la connaissance de ce peuplement de Milletia .
Outre le Milletia versicolor, on trouve, le Pentaclethra
eethveldeana, Hymenocardia ulmoides, Elaeis guineensis,
et Pentaclethra macrophylla comme espèces ligneuses
caractéristiques de l'écosystème, leurs structures et
leurs écologies. Sur le plan économique, notre mémoire
rencontre les préoccupations de la FAO qui prône l'inventaire et
la conservation des ressources phytogénétiques.
Autrement dit, ce travail prend en compte le cadre des
préoccupations visant la réhabilitation des sites
périurbains essentiels pour l'approvisionnement de la ville de Kinshasa
en produits forestiers non ligneux, très prisés par la
population.
CANEVAS DU TRAVAIL
Outre l'introduction, la conclusion et les recommandations, ce
travail comprend quatre chapitres.
· Le premier chapitre s'atèle à la revue de
la littérature ;
· Le deuxième chapitre est consacré
à la présentation du milieu d'étude, ainsi que les
méthodes et techniques d'enquête utilisées ;
· Le troisième chapitre est consacré
à la présentation des résultats et leur discussion, mais
aussi à la proposition de quelques stratégies pour une bonne
gestion des forêts périurbaines de la ville de Kinshasa en
générale et celle de la commune de Mont-Ngafula en
particulier.
4
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE
1.1 CADRE CONCEPTUEL
Ce chapitre donne les sens et les définitions de
différents concepts qui seront utilisés dans la suite de ce
travail.
1.1.1 Forêt
La FAO définit les forêts comme des terres
occupant une superficie de plus de 0,5hectare (5000m2) avec des
arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un
couvert forestier de plus de 10%,ou avec des arbres capables de remplir ces
critères.
Prés de 67% du territoire national est couvert par la
forêt, c'est qui représente le deux tiers du bloc forestier du
bassin du Congo, ce qui place la RDC au second rand mondial de superficie des
forêts denses humides. Les forêts de la RDC ont une valeur
inestimable pour l'Afrique et le reste du monde (MECNT, 2010).
La forêt congolaise peut être classifiée
en 4 grands écosystèmes qui sont illustrés à la
forêt dense humide, les forêts de montagne, la forêt claire
(de type Miombo) et la mosaïque savane-forêt.
L'écosystème le plus représenté est la forêt
dense humide, située dans la cuvette centrale (MECNT, 2010).
Les forêts rendent différents services dont les
services de soutien, les services culturels, les services d'approvisionnement
et les services de régulation.
Par services de soutien, on sous-entend, les services
écosystémiques nécessaires pour la production de tous les
autres services écosystémiques. Des exemples incluent notamment
la production primaire de biomasse, la production de l'oxygène
atmosphérique, la formation et la rétention des sols, le cycle
des nutriments, le cycle de l'eau, et la création et le maintien
d'habitats. La biodiversité est la base et le moteur de tous ces
services écosystémiques.
Les services culturels sont des bénéfices
non-matériels que les individus obtiennent des écosystèmes
à travers un enrichissement spirituel, un développement cognitif,
la réflexion, la récréation, la découverte
scientifique, l'expérience esthétique, mais aussi, les
systèmes de connaissance, les relations sociales et les valeurs
esthétiques.
La biodiversité forestière est la base de
l'identité et la culture de plusieurs communautés autochtones
à travers le monde.
Les services d'approvisionnement (fonction
socio-économique) représentent les produits obtenus à
partir des forêts, incluant par exemple, les ressources
génétiques, le bois, les aliments et les fibres
végétales, les produits pharmaceutiques, biochimiques,
l'énergie et l'eau potable. Les forêts sont la base de plus de
5000 produits commerciaux.
5
La fonction socio-économique s'explique par des
interactions forêt-population : la société utilise les
terres forestières pour l'agriculture, les matériaux de la
forêt sont utilisés pour la construction et divers usages, pour la
pharmacopée, etc. (Mpiana, 2006). Les forêts donnent des
bénéfices socio-économiques liés à la
biodiversité (Biloso, 2009).
Des études récentes montrent qu'environ 4,5% du
PIB des USA dont approximativement 87 milliards des dollars par an proviennent
de la collecte et de la prise des espèces sauvages (FAO, 1997).
La production mondiale des médicaments à partir
d'espèces sauvages se chiffre à quelques 40 milliards de dollars
par an (FAO, 1997).
En 1960, un enfant atteint de leucémie n'avait qu'une
chance sur cinq de survivre. Aujourd'hui, ses chances sont de quatre contre
une, grâce à des médicaments contenant des substances
actives découvertes dans une variété de Perche originaire
de la forêt tropicale de Madagascar (FAO, 1997).
Les services de régulation sont les
bénéfices obtenus des processus des écosystèmes
incluant, par exemple, la purification de l'air et de l'eau, la pollinisation
des cultures, la régulation du climat et le contrôle des maladies
et des espèces ravageuses.
Le deux tiers de grandes villes des pays en
développement dépend des bassins versants des forêts et des
aires protégées pour s'approvisionner en eau potable (FAO,
1997).
Ngwamashi (2009) stipule que la fonction de régulation
est plus biologique, c'est-à-dire que la forêt fait la
régulation des paramètres de l'évolution du milieu :
· Elle utilise la lumière solaire et le gaz
carbonique pour réduire l'entropie et produire la biomasse ;
· Elle a un rôle important dans le cycle des gaz
dont l'oxygène. Elle est pourvoyeuse d'oxygène et consommatrice
du gaz carbonique ;
· Elle joue un rôle important en matière de
régulation de la pollution atmosphérique. Les petites particules
polluantes et les poussières sont freinées et se déposent
sur les feuilles avant d'être ramenées au sol par la pluie ;
· Elle joue le rôle de brise- vent ;
· La forêt a encore un rôle important dans
la régulation des populations animales.
1.1.2. Indicateur environnemental
Le concept « indicateur environnemental »est un
paramètre qui permet de donner les informations sur l'état de
l'environnement de la ressource exploitée, pour mieux apprécier
le progrès réalisé avec le mode de gestion mis en place.
C'est aussi un repère qui permet de s'auto-évaluer de
façon objective (MUSIBONO, 2006).
A l'échelle d'une personne, l'empreinte
écologique est une estimation de la superficie nécessaire pour
répondre à l'ensemble de vos besoins en ressources naturelles.
6
1.1.3. Utilisation durable
Selon la convention sur la biodiversité de Rio de
Janeiro en 1992, l'utilisation durable exploite les éléments
constitutifs de la diversité biologique d'une manière et à
un rythme qui n'entraine pas leur appauvrissement à long terme, et
sauvegarde ainsi leur potentiel pour satisfaire les besoins et aspirations des
générations présentes et futures.
Cette convention définit la biodiversité comme
la variabilité des êtres vivants de toute origine y compris entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres
écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces
et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.
La durabilité est le rapport des systèmes
économiques dynamiques et des systèmes écologiques
dynamiques plus grands mais au changement plus lent dans lequel la vie humaine
peut continuer indéfiniment ;les individus peuvent s'épanouir,
les cultures humaines peuvent se développer ; mais dans lequel les
effets de l'activité humaine restent à l'intérieur de
certaines limites afin de ne pas détruire la diversité, la
complexité et le fonctionnement du système qui sert de base
à la vie écologique (IFUTA, 2004).
1.1.4. Développement durable
Il existe de nombreuses définitions de
développement durable ou écodéveloppement. PEZZEY (1989)
estime que la plupart contiennent deux éléments communs :
1. Le souci d'une amélioration durable du bien-être
des populations ; et
2. Le souci de protéger et de préserver la
capacité des systèmes de gestion des ressources naturelles dont
dépendent ces améliorations.
Ainsi, le développement durable des forêts peut
se définir comme un développement comportant des modifications
dans la production ou la distribution des biens et services souhaitables
fournis par les forêts et les arbres qui entrainent pour une population
cible donnée, un accroissement du bien-être s'inscrivant dans la
durée (Gregersen et Lundgren, 1990). Le concept implique la production
de biens et services souhaites par la population, allant de pair avec la
protection de la base des ressources naturelles dont cette population est
tributaire (Gregersen et Lundgren, 1990).
1.1.5. Empreinte écologique
L'empreinte écologique est une mesure de la pression
qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface
productive nécessaire à une population pour répondre
à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de
déchets.
7
1.1.6. Population
C'est un groupe d'individus interféconds capables
d'accouplement et vivant dans un site donné (Anonyme, 1989).
Selon Bitijula (2010), la population est un groupe d'individus
interféconds capables d'accouplement et vivant dans un endroit
donné. Les membres de cette population locale partage une même
structure des gènes et chaque couple d'individus à une
égale probabilité de s'accoupler et de produire des descendants
à condition que les membres de ce couple soient sexuellement mûres
et des sexes opposés et soient équivalent en ce qui concerne la
sélection sexuée.
1.1.7. Ressource
On appelle ressource tout objet, matériel ou
idée auquel est attachée une valeur économique,
culturelle, sociale, animale, microbienne ou minérale (Anonyme, 1992).
Le peuplement forestier à Pentachletra peut être
considéré comme une ressource.
1.1.8. Diversité biologique
Selon Ramade (1995), la diversité biologique se
définie comme étant la variabilité des organismes vivants
de tout origine, y compris entre autre, les écosystèmes
terrestres, marins, et autres écosystèmes aquatiques et les
complexe écologique dont ils font partie. Cela comprend la
diversité au sein des espèces et entre les espèces ainsi
que celle des écosystèmes.
De cette définition, nous pouvons dire que la
biodiversité constitue la base des ressources
phytogénétiques qui assurent la sécurité
alimentaire depuis des millénaires. Elle est aussi la source
première pour les sélectionneurs et intrant le plus essentiel en
agriculture. La diversité biologique est à l'origine de plusieurs
avantages concrets pour l'humanité, entre autres les denrées
alimentaires, les produits médicaux et autres matériaux
utilitaires.
1.1.9. Peuplement végétal
Est une communauté végétale
constituée d'espèces ayant les mêmes exigences
écologiques, et dominées par une ou plusieurs qui imposent
à l'ensemble une physionomie particulière distinctive d'autres
peuplements et occupant une étendue de terre (Lubini, 1996).
1.1.10. Conservation
La conservation rationnelle tant in situ qu'ex situ commence
en principe par l'étude et inventaire des ressources existantes. La
conservation des ressources est un ensemble d'actions politiques qui assure la
continuité de son existence ; C'est la conduite de l'utilisation humaine
des ressources génétiques de sorte qu'elles puissent procurer de
manière soutenue un maximum d'avantages aux générations
futures (Michel et Pierre, 1994).
On distingue quelques types de conservation :
8
A. Conservation in situ
D'après Anonyme (1989), une conservation in situ est la
conservation des ressources biologiques dans leur habitat naturel ou originel.
Elle est avantageuse par ce qu'elle permet à la nature de poursuivre
l'évolution qui garantie la diversité biologique. Elle se
justifie par le souci de concilier le maintien du processus évolutif
dans leur habitat naturel et l'utilisation durable des ressources par les
populations locales et la communauté internationale. Ce sont ces
objectifs qui conduisent à la recherche des méthodes de
conservation in situ au sens large.
Berthaud et Charrier (1995) distinguent deux types de
conservation in situ :
- Conservation in situ des populations naturelles -
Conservation in situ des variétés
B. Conservation ex situ
C'est lorsqu'on conserve dans les banques de gêne sous
forme de semence, tissu, pollen ou encore dans d'autres types de collection
vivante.
Exemple : Herbarium, peuplement des populations, jardin
botanique, jardin zoologique, microthèque.
Ce mode de conservation a son intérêt de
permettre à générer l'espèce ou l'individu
indépendamment du milieu où il a été
prélevé (Lubini, 2005).
C. Conservation à la ferme
Selon Lubini (2005), il s'agit des semences conservées
au cours de différents cycles culturaux (semi, récolte). Le choix
des graines, de l'endroit où il faut les semer est consciemment fait.
Les graines utilisées répondent aux exigences de l'agriculteur et
des utilisateurs.
- Graine à maturité possédant le pouvoir
germinatif ; - Plantule saine.
De même, l'endroit où sont semées ces
graines bénéficie d'un entretien particulier c'est-à-dire
avoir les conditions climatiques et édaphiques favorables.
D. Gestion dynamique des ressources
génétiques
Ce mode de conservation vise à créer
artificiellement de la façon la plus contrôlée possible
tant des diversités à conserver que les conditions de sa
conservation et de son évolution (Kipalu, 2003).
9
Tableau 1. QUELQUES ESPECES UTILES
Le tableau ci-dessous donne quelques espèces utiles, et
qui meritent une attention particulière. Ces espèces multi usages
peuvent contribuer à l'amélioration des conditions de vie de
population du quartier Mbuki.
Tableau 1. QUELQUES ESPECES UTILES
|
ESPECES
|
FAMILLES
|
NOMS VERNACULAIRES
|
USAGES
|
CHENILLES
|
|
|
|
|
COMESTIBLES
|
|
|
-Mupanji (Swahili)
|
-Bois extremement
|
|
Hymenocardia ulmoides
|
Hymenocardiaceae
|
-Munsanga (Kikongo)
|
dur,utilisé en construction.
|
Antheua insignata
|
|
|
-Ikengere (Lingala) -Mukenyi (Tshiluba)
|
-Bois utilisé en carbonisation ou comme bois de
chauffage.
|
|
|
|
|
-L'écorce est employée comme astringent contre les
maux de gorge, comme anti-diarrhéique, et contre la toux.
|
|
|
|
|
-Feuilles comestibles, utilisées comme
boisson stimulante, contre les maux de ventre et contre
les crampes.
|
|
|
|
|
-L'écorce des racines est utilisée pour
traiter l'anémie.
|
|
Tableau 1 (Suite)
10
Pentaclethra eethveldeana
|
Mimosaceae
|
-Nseka ou Nsambu(Kikongo)
|
-Les semences sont consommées comme la
|
Chenille comestible connue sous le nom de
|
|
|
-Bubamba( Kishilele)
|
courge, et produisent une
|
« Misangula » au Bas-
|
|
|
-
|
huile.
|
Congo.
|
|
|
|
-L'espèce est source de bois de chauffage et de
charbon de bois.
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-Au Bas-Congo, on utilise le liquide provenant de
l'écorce trempée dans l'eau pour soulager les
démangeaisons.
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Pentaclethra macrophylla
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Mimosaceae
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-Ngansi (Kikongo)
|
-Bon bois pour la fabrication des
mortiers.
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- Bubamba( Kishilele)
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-Imbrasia obscura (
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-
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-Appréciable pour la carbonisation et comme
bois de chauffage.
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« Mnsendi » au Bas-Congo).
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Milletia versicolor
|
Fabaceae
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-Mbota, Lubota ( Kikongo)
|
-Le bois, brun doré, fin et ne pourrit pas, est
utilisé comme
|
Ses chenilles commestibles sont connues sous les noms
|
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-Bois-noir (Français).
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bois d'oeuvre.
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de «Mbota », « Bwenge »,et
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« Munsona »(Platysrhinx
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-M'meno ( Kishilele).
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-Ce bois est apprécié pour son charbon de
bois.
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sp.)
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-Les jeunes feuilles
broyées et bouillies sont utilisées comme
vermifuge
et pour traiter les problemes de reins.
|
Tableau 1(Suite et fin)
11
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-les brindilles et les racines sont aussi utilisées contre
les vers intestinaux.
|
Elaeis guineensis
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Arecaceae
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-Mbila (Lingala)
|
-Fabrication des balais
-Production d'huile de palme et huile palmiste
-Production de vin de palme.
|
-Imbrasia sp, Pseudanthera discrepaus,
Anaphe sp.
|
12
CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE, METHODOLOGIE DU TRAVAIL ET MATERIEL
2.1. DESCRIPTION PHYSIQUE DE LA VILLE DE KINSHASA
2.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville de Kinshasa est située entre 4°et 5° de
latitude Sud et de 15° à 16° de longitude Est. Elle
s'étant sur une superficie de 9965 km2 bornée à
l'ouest par la République du Congo Brazzaville, à l'Est et au
nord-est par la province de Bandundu et au Sud par la province du Bas-Congo
(Crabbe, 1980)
2.1.2 SOL
Les sols de la ville de Kinshasa sont des sols à textures
essentiellement sablonneuses et avec quelques éléments grossiers.
La faible capacité de rétention en eau, de ces sols leur
confère une utilité marginale pour l'agriculture.
2.1.3 VEGETATION ET COURS D'EAU
La végétation de la ville province de Kinshasa est
principalement formée de savanes boisées avec des galeries
forestières, justement à l'Est de la ville. On trouve sur les
pentes une forêt secondaire affectée par des actions anthropiques.
Sur les hauteurs, les savanes steppiques sur la route de Matadi dans la commune
de Mont- Ngafula, s'ensuit une forêt secondaire semi-caducifoliée
subéquatoriale et une savane.
La province urbaine de Kinshasa est drainée par plusieurs
cours d'eaux dont les plus importants sont :
· La rivière N'sele avec un bassin de 600
km2 ;
· La rivière Maï-ndombe ;
· La rivière N'djili avec un bassin de 200
km2 ;
· Le fleuve Congo qui borde la ville elle-même.
2.1.4 CLIMAT
Faisant partie de la ville de Kinshasa, la commune de
Mont-Ngafula jouit d'un climat de type AW4, selon la classification de Koppen.
Il s'agit d'un climat chaud humide connaissant 4 mois de saison sèche
située entre la deuxième moitié de Mai et la
première quinzaine de Septembre, avec une sécheresse absolue en
juin et juillet.
La saison de pluies s'étend entre la deuxième
quinzaine de février caractérisée par une
sécheresse relative ; le plus grand volume de précipitation
s'observe en novembre. Ce climat se caractérise en outre par une
température du moi le plus froid s'élevant à plus de
180 et une pluviosité du mois le plus sec inferieur à
60 mm pluie.
13
L'humidité atmosphérique reste
élevée durant toute l'année, le maximum d'environ 80%
tandis que le minimum est relevée au mois de juin-juillet. (PNUD/UNOPS,
1998).
2.1.5 PLUVIOMETRIE
Le régime pluviométrique comporte : une saison
pluvieuse de 7 mois allant de mi-septembre à mi-mai, une saison
sèche s'étant de mi-mai à mi-septembre. Une inflexion de
pluviosité entre décembre et février. En ce qui concerne
le nombre de jours de pluie, la moyenne annuelle de période est de 112
avec une pointe de 18,8 mm par jours observés en avril 1995. Le plus
grand volume des précipitations à été
observé en novembre 1995 avec une moyenne de 268,1 mm.
2.1.6 RELIEF
En allant de l'Est de la ville province de Kinshasa, nous voyons
:
· Plateau de Kwango, massif qui débouche au pool
Malebo
· La Plaine de Kinshasa, bordant le Pool et situe les cotes
de 300 et 320m.
Elle peut être divisée en entité
séparée par la rivière N'djili notamment :
V' La Plaine de l'Est de N'djili qui est plutôt une
surface et sillonnée de rivière régulièrement
séparée ;
V' La Région des collines forme une ceinture qui
prolonge le Sud de la plaine de Kinshasa et dont la côte oscille entre
380 et 675m. Cette ceinture proviendrait du plateau de Kwango au Sud. Elle se
raccorde dans la région de colline, un réseau hydrographique de
direction générale Nord - Est et disposé en
éventail, elle occupe le fond de vallées profondément
encaissées (Crabbe, 1980).
2.2 DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
Rappelons que la présente étude a
été menée dans la commune de Mont-Ngafula, plus
précisément au quartier Mbuki où se trouve la forêt
concernée.
2.2.1 SITUATION DE LA COMMUNE DE MONT-NGAFULA
a. LOCALISATION
La commune de Mont-Ngafula est l'une de 24 communes de la ville
de Kinshasa située au Nord-Est de la province urbaine de Kinshasa entre
4° et 5° de latitude Sud, entre 15° et 16° de longitude Est
(KAKESA, 2002).
Sa superficie est de 358,9 Km2. C'est une commune limitée
au Nord par la commune de Makala, au Sud par la province du Bas-Congo, à
l'Est par les communes de Lemba et Kisenso, enfin à l'Ouest par la
commune de Selembao.
14
B. PLUVIOMETRIE
La pluviométrie moyenne annuelle est de 1483,5 mm
(Crabbe, 1980). Le plus grand volume de précipitation est observé
en Novembre avec une moyenne de 268,1 mm (KAKESA, 2002).
C. TEMPERATURE
La température annuelle est inferieure ou égale
à 25°C avec le mois de mars comme le plus chaud (24,74°C) et
juillet le plus frais (22,06°C).
d. HUMIDITE RELATIVE
La moyenne annuelle de l'humidité relative de l'air est
de 79%. La moyenne minimale étant de 71% S'observe essentiellement en
septembre (PNUD/UNOPS, 1998).
e. VEGETATION
· Formations ligneuses
De Kinsuka jusqu'à l'embouchure de l'Inkisi, il y a des
galeries forestières et des forêts périodiquement
inondées. Dans les endroits comme le Monastère Prieuré
Notre Dame de l'Assomption, on trouve les ilots des forêts denses humides
sempervirentes. Les espèces identifiées sont : Terminalia
superba, Terminalia catapa, L'Hymenocardia ulmoides , Eucalyptus ssp,
Senna siamea, Senna spectabilis, Milletia ssp , Dolonix regia, Pentaclethra ssp
, Albizia lebbeck, Peltophorum pterocarpum ,et certains arbres à fruits
comestibles par l'homme comme : Mangifera indica, Persea americana, Dacryodes
edulis, Elaeis guineensis, Cocos nucifera, ect... (MUKUMARI, 2000,
cité par KAKESA, 2002).
· Formation herbeuses
Dans les formations herbeuses, on rencontre les graminées
de grande taille des régions intertropicales. Ces graminées
monopolisent surtout les plateaux et les montagnes. On rencontre les
espèces comme : Hyparrhenia diplandra, Loudetia simplex, Panicum
maximum. Elles sont souvent brulées à la fin de la saison
par le feu de brousse.
f. POPULATION
- Nombre d'habitants
a) La commune de Mont-Ngafula compte 191.851 habitants sur
environ 8.000.000 d'habitants de la ville de Kinshasa (Rapport annuel
d'activités de la commune de Mont-Ngafula, exercice 2008).
b) Le quartier Mbuki a une population de 5.183 habitants,
suivant les résultats du dernier recensement (Anonyme 2008). Soit 140
ménages pour les trois villages qui constituent notre terrain
d'enquête.
15
- Organisation sociale
Une bonne partie de la population mène une vie de citadins
dans le milieu urbanisé ou semi-urbanisé tandis que l'autre
partie s'organise en villages avec un chef coutumier à la tête.
2.2.2 HISTORIQUE DU QUARTIER MBUKI
Les documents administratifs nous renseignent que le quartier
Mbuki fut créé suivant décision n°006 /2006 du 25 Mai
2006, portant création de nouveaux quartiers LUTENDELE, MASUMU, et
MATADI-KIBALA, issu du découpage de quelques quartiers tels que
Ngombe-lutendele, Plateau, Vunda-Manenga, Kimuenza, et Matadi-Mayo dans la
commune de Mont-Ngafula.
Ce découpage est ainsi effectué dans le but de
soulager les difficultés d'ordre administratif éprouvées
par la population, à la suite de l'éloignement des bureaux
administratifs.
2.2.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La forêt qui a fait objet de notre étude
s'étend dans les quartiers Mbuki et Kimwenza, dans la commune de
Mont-Ngafula.
Le quartier Mbuki qui a une superficie de 20 km2 est
bordé :
· Au Nord par les rivières Lususa, et N'djili,
faisant frontière avec le quartier N'djili-Kilambu à Mont-Ngafula
et le quartier Mikondo dans la commune de N'sele ;
· Au Sud par les rivières MVULULU-LUSALA et
LUKELELE, faisant la frontière avec le secteur de Kasangulu dans la
province du Bas-Congo ;
· A l'Est par le quartier Vunda- Manenga ;
A l'Ouest par le quartier Kimuenza.
2.2.4 ECOCLIMAT
L'écoclimat du quartier Mbuki est exactement le
même que celui de la commune dont il fait partie. Ce quartier jouit d'un
climat de type AW4, selon la classification de Koppen. Il s'agit d'un climat
chaud humide connaissant 4 mois de saison sèche située entre la
deuxième moitié de Mai et la première quinzaine de
Septembre, avec une sécheresse absolue en juin et juillet.
2.2.5 CONDITIONS EDAPHIQUES
La forêt du quartier Mbuki se trouve dans la partie Sud
de la ville dont l'altitude moyenne est supérieure à 400 m au
dessus du niveau de la mer. Ces collines sont entièrement sablonneuses,
il s'agit des sables de type Kalahari et très filtrant, faiblement
argileux, acide, pauvre en cation échangeable et capacité totale
d'échange de base.
16
Selon MAKOKO et al. , (1991), ces sols appartiennent
au groupe des areno-feralsols selon la classification de l'INEAC ou des
antisols selon la classification américaine. Les pentes sont fortes, de
l'ordre de plus de 5%.
2.2.6 HYDROGRAPHIE
Le quartier est baigné par les rivières
N'djili, LUSUSA, MVULULU-MUESA, MATIMPA, LUKOMBO, et MASENGI.
2.2.7 VEGETATION
Le quartier Mbuki est recouvert par une
végétation forestière de type ombrophile
semi-sempervirente selon la classification de WHITE(1986), complètement
entourée par une végétation herbeuse arbustive,
annuellement soumise au feu de brousse. La structure de cette forêt
présente 3 strates assez nettement distinctes. Dans la strate
arborescente dont la hauteur atteint parfois 10-15m prédominent les
espèces en majorité caducifoliées ; les lianes sont assez
rares.
La composition floristique essentielle comprend les
espèces suivantes :Milletia laurentii, Milletia
drastica, Milletia eetveldeana, Pentaclethra
macrophylla, Hymenocardia ulmoides, Elaeis guineensis, Cococ
nucifera, Dracaena nitens, Syzigium grinceuse,
Anthocleista schweinfurthii.
2.3. NATURE DES ACTIVITES HUMAINES
Les différentes activités exercées dans
ce milieu périurbaine de la ville province de Kinshasa pour la
population riveraine du quartier Mbuki dans la commune de MONT NGAFULA se
repartissent en quatre grands axes à savoir : l'agriculture
itinérante sur brûlis ; la collecte des bois de chauffe ; la
carbonisation (fabrication de la braise ou charbon) et l'exploitation ou
ramassage des PFNL.
· Agriculture itinérante : les systèmes
agraires pratiqués autour de la ville est à la base de la
dégradation de la végétation. Surtout dans le cas
où le système utilisé serait l'agriculture
itinérante. Dans ce mode d'agriculture, on laisse à la nature les
soins de reconstituer la fertilité du sol par une période de
jachère. Plus la jachère est longue, plus le sol prend le temps
de se reconstituer et de restaurer sa fertilité. Malheureusement autour
de la ville de Kinshasa le besoin de survie ne permet plus de longues
jachères. Cela réduit sensiblement la fertilité et la
productivité des terres. La fertilité du sol étant
réduite, la population est obligée de cultiver des nouvelles
terres pour accroitre la production et même des terres marginales et des
zones à risques (sur les flancs des collines, lits majeurs des
rivières...) ne se prêtant pas bien à l'agriculture. Cette
augmentation de la superficie des champs diminue celle de la forêt.
Selon MAFWILA (2010), le paysan s'est servi de l'agriculture
itinérante depuis longtemps pour exploiter le sol à l'aide de
jachère. Ce système a engendré des problèmes
alimentaires qui ont conduit à l'épuisement des sols à
cause d'augmentation de la population. Ainsi l'agriculture itinérante
devait par conséquent être abandonnée en faveur d'autres
systèmes. C'est ainsi que sont nées l'agriculture commerciale,
Agriculture intégrée et la permaculture.
17
Une Agriculture moderne ne doit plus se limiter à la
seule production des denrées alimentaires. Le paysan a des taches
nouvelles à remplir à savoir :
· Conserver des bases naturelles de vie ;
· Protéger l'environnement ;
· Pratiquer une Agriculture durable et respectueuse de
l'environnement.
L'agriculture d'abattus-brulis souvent pratiquée en
zone forestière inter tropicale humide suppose d'abord que soit ouverte
une éclaire dans la forêt dense pour que les plantes
cultivées (cultures) accèdent à l'énergie solaire.
C'est l'abattus du couvert forestier souvent partiel, intervient en
début de saison sèche, de façon à ce que les
feuilles et les bois morts lassés par terre perdent une grande partie de
leur eau et puisse bruler aisément ( Pendje et Baya, 1992).
· La collecte des bois de chauffe et de matériaux
de construction : Dans les régions de forêt dense, le bois mort
peut suffire aux besoins locaux en combustibles. Dans la plupart des villages
et des centres urbains, beaucoup de ménages n'ont pas accès
à l'électricité, c'est ainsi que des groupes et des
individus organisés leur apportent le bois de chauffage à l'aide
de véhicules. L'abattage d'arbres pour obtenir des combustibles se fait
autour des villages ou villes ou il existe un marché commercial pour le
bois de chauffage et le charbon.
· La carbonisation (ou fabrication des charbons de
bois)
L'opération de carbonisation et de la
préparation de champ commencent par la coupe de sous bois, abattage de
gros arbres, morcellement, débardage, montage de
four, préparation de coupe feu, incinération du
champ et afin vient le bouturage.
Le montage de four se fait à l'aide de morceaux de
bois de dimensions différentes. Après montage, s'en suit
l'enfournement qui consiste à combler le four avec de la paille puis de
la terre tout au tour du four. Après l'enfournement vient la
préparation des évents qui sont des poches d'évacuation de
fumer afin le défournement qui consiste à ouvrir le four pour
leur triage et le remplissage dans les sacs pour la vente.
2.4 METHODOLOGIE
La méthodologie appliquée dans notre travail
nous permet de déterminer le type d'activités humaines
pratiquées et les différentes espèces prisées par
les populations riveraines de la forêt qui fait objet de notre
étude. Il ne serait pas adéquat d'obtenir des résultats en
n'utilisant qu'une seul méthode. C'est pourquoi, il était
nécessaire d'opter pour une combinaison de méthodes, à
savoir :
18
· Une enquête sur terrain a été
menée dans les villages Wasa I, Wasa II, et Mati bordant la forêt
de la commune de Mont-Ngafula. L'échantillon choisi dans le cadre de
notre travail est reparti de la manière suivante :
- Les gestionnaires, un échantillon de 12 personnes
tirées sur un total de 19 agents du service d'environnement et
conservation de la nature, et les autorités administratives locales
(Chefs de villages, Chef coutumier, Chef de quartier, et conseillers), soit 63%
de notre base de sondage appartenant à cette catégorie a
été retenu.
- Les utilisateurs et exploitants, les vendeurs, et les
consommateurs ; pour ces trois catégories ont été retenus
68 personnes.
Ces enquêtes nous ont permis de collecter les
informations relatives aux différentes ressources puisées dans
cette forêt, au mode de prélèvement, aux espèces
prisées par ceux qui se rendent dans cette forêt, ainsi
qu'à la conception des populations sur la notion de développement
durable.
· L'observation directe nous a permis de
compléter les informations issues des enquêtes et de
caractériser la forêt en fonction des activités
observées. Ces observations sont effectuées aux mois
d'août, septembre, octobre, et novembre 2011.
Cinq descentes ont été nécessaires pour
mieux couvrir le terrain concerné. Il était souvent question de
passer quelques jours sur terrain.
· La recherche documentaire nous a permis, à
travers la Bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques,
celle de l'Ecole Régionale Postuniversitaire d'Aménagement et de
Gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux
(ERAIFT), ainsi que différents sites web d'avoir une meilleure approche
du sujet et plus d'informations sur le milieu étudié.
Les ouvrages d'ordre général consultés
ont essentiellement trait à la foresterie rurale (environnement,
développement rural, végétation,...) et au concept de
gestion des ressources naturelles.
Par ailleurs, différents mémoires de
maîtrise, de Thèses, et des Travaux de Fin d'Etudes nous ont
été d'un grand apport dans les différentes
démarches à suivre.
Les documents administratifs nous ont permis une meilleure
connaissance des procédures en matière de gestion des ressources
naturelles.
L'élaboration d'un guide d'entretien qui est fait en
fonction du souci de réponses escomptées aux différents
questionnements (des précisions sur l'exploitation de la
forêt,...).
19
2.5 MATERIEL UTILISE
Pour bien réaliser notre collecte des données,
nous avions dans nos bagages : -les fiches d'enquête ;
- un appareil photo numérique pour la prise des images
sur terrain, ainsi que du petit matériel (crayons, gommes, stylo,...)
- dépouillement et analyse des résultats à
l'aide d'un programme informatique adapté(SPSS). Ces résultats
des enquêtes ont été quantifiés et
présentés sous forme des diagrammes, pour enfin permettre leur
interprétation. La technique de base utilisée pour le
dépouillement et analyse de données est la technique de
pourcentage dont la formule est la suivante :
(%) = Fréquence x100 Effectif total
2.6 DIFFICULTES RENCONTREES
La grande difficulté rencontrée lors de la
récolte des données, était le mauvais état de
l'unique voie d'accès. A cela on reconnait aussi que certains paysans
hésitaient de répondre à nos questions.
20
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
Nous nous attelons dans ce chapitre à présenter,
et analyser diverses informations collectées au cours de nos
investigations menées au niveau des gestionnaires, exploitants, vendeurs
et consommateurs des produits de cette forêt de Mont-Ngafula.
Cette forêt s'étend du quartier Kimwenza jusqu'au
quartier Mbuki dans la commune de Mont-Ngafula, et semble former une
frontière naturelle avec la province du Bas-Congo.
3.1. Répartition par sexe de
répondants
Figure 1. Répartition par sexe des exploitants
Ce graphique met en évidence la prévalence des
hommes dans l'exploitation des ressources de ce peuplement. La plupart de ces
activités d'exploitation nécessitant l'effort physique, il semble
plus aisé de laisser les hommes s'en occuper.
3.2 Repartition par tranche d'âge
Figure 2. Tranches d'age des repondants
21
Le graphique montre ici que 37% de la population active du
quartier Mbuki est jeune. Avec un tel potentiel humain, il y a lieu
d'espérer quant à une action dans le sens de protection de la
forêt.
3.3 Niveau d'étude des répondants
Figure 3. Instruction des répondants
Bien que la majorité des répondants n'a pas
étudié, il y a 8% qui ont fait l'université, 23% ont fait
le secondaire, et la plus grande proporsion de ceux qui sont instruits se sont
limités à l'école primaire.D'où la necessité
de formations en continue en faveur de la population de Mbuki sensée
gérer leur forêt avec responsabilité, et de facon
durable.
3.4 Produits forestiers non ligneux
Figure 4. Produits forestiers non ligneux les plus
exploités.
22
Le graphique ci-dessus montre que parmi les PFNL les plus
exploités, les produits animaux sont les plus appréciés.
Ceci est causé par le fait que les habitants du quartier Mbuki ne
s'intéressent pas à l'élevage. Le fruit de la chasse
semble être la principale source de protéine animale. Pour ce qui
est des racines, écorces d'arbres, la population y a recours
essentiellement pour des besoins de santé.
3.5 Produits animaux
Figure 5. Principaux produits animaux
exploités dans la forêt de Mbuki
La figure 5 ci-dessus prouve qu'il y a une pression sur la
biodiversité de la forêt. Pour diminuer cette pression, la
population doit se tourner vers d'autres sources de protéine animale.
D'où la nécessité de pratiquer l'élevage
(volailles, porcins, chèvres,...). Mieux, une association de la
pisciculture avec l'élevage de la volaille ou de porcs serait plus
rentable et bénéfique.
23
3.6 Produits végétaux utiles
Figure 6. Produits végétaux
Le graphique ci-dessus montre que le Milletia ssp
est l'espèce végétale utile la plus exploitée
(avec 44% des répondants), suivi des autres espèces ligneuses
(Pentaclethra ssp, Hymenocardia ssp,...) avec 23%, les arbres
fruitiers représentant 21%, et les legumes avec 12%.
3.7 Produits extraits des végétaux
Figure 7. Produits extraits des végétaux les plus
exploités
Le graphique ci-dessus renseigne que sur toutes les parties
de différentes espèces végétales, 31% des
répondants s'interessent aux racines, 27% aux écorces, 26%
à l'huile de palme, et 16% au vin de palme.
24
La figure 7 montre que le palmier à huile est
l'espèce qui contribue le plus dans la catégorie des produits
végétaux prisés par la population. Avec 26% des
enquêtés qui produisent l'huile de palme, et 16% d'entre- eux
produisent le vin de palme.
3.8 Services rendus par les produits de cette
forêt
Figure 8. Services rendus par la forêt
Il découle de ces résultats que la
majorité des répondants reconnait que la forêt leur offre
surtout du bois énergie, soit 50% des répondants, suivi de ceux
qui disent tirer des PFNL à usage alimentaire (24%),des
médicaments ( 9%), et autres services à hauteur de 5%, et 12% de
répondants s'approvisionnent en materiaux de construction.
3.9 Méthodes d'exploitation
Figure 9. Méthodes d'exploitation des terres
Le graphique ci-dessus présente les différentes
méthodes d'exploitation des ressources de cette forêt. Nous voyons
que l'abattage sélectif des arbres occupe 30%, le labour vient en
3èposition, et suivi par le brulis et le feu de brousse. Les
autres méthodes pratiquées sous entend « la cueillette, le
ramassage,... » à la hauteur de 23%.
Figures 11. Images de quelques outils traditionnels ( houe,
hache, machette, pioche...)
25
L'absence de suivi entraîne l'abandon de certaines
tentatives de personnes et organisations engagées dans la protection de
l'environnement. Les exploitants continuent de poser des actes destructeurs des
espèces locales. Ce qui fait qu'à ce jour ces espèces sont
menacées à cause de la dégradation et de transformation de
leur habitat.
3.10 Instruments utilisés
Figure 10. Types d'instruments utilisés
Les répondants utilisent presque tous des instruments
traditionnels, soit 99% d'entre eux. Cette figure prouve que les exploitants
des ressources naturelles de la forêt de Mbuki sont essentiellement des
habitants des zones périurbaines de Kinshasa, initiées dès
le bas âge.
26
Avec une biocapacité d'environ 12 milliards d'hectares
globaux pour une population de 6,6 milliards d'hommes, la biodiversité
disponible par personne en 2006 était de 1,8 hag (Global Footprint
Network, 2009).
A ce jour, la population mondiale est à 7 milliards
d'hommes, pendant que la biocapacité est toujours en
régression.
Malgré les engagements et objectifs de
développement durable établis aux sommets de la Terre de Rio de
Janeiro en 1992 et de Johannesbourg en 2002 (WWF, 2008), la tendance à
l'augmentation de la biocapacité n'a pas encore pu être
inversée. La difficulté de changer les méthodes de
consommation et de production pratiquées par les paysans en sont les
principales causes. D'où l'urgence d'avoir un oeil regardant sur les
outils utilisés et les méthodes d'exploitation en pratique dans
le quartier Mbuki.
3.11 Mode d'accès aux ressources
Figure 12. Mode d'accès à la ressource
Ce graphique indique que le mode d'accès le plus
exploité est la location, soit 53%, suivi de l'accès libre 24%,
et ensuite par achat 10%, par héritage 7%, et les 6% ont
bénéficié d'une distribution. Les exploitants ne se
sentent pas obligés de protéger cet écosystème du
fait qu'ils sont locataires.
Le mode d'accès aux ressources des forêts
périurbaines de Kinshasa n'est pas controlé. La population qui
est informée de, tant soit peu, mesures officielles en rapport avec la
gestion des écosystèmes, manque de moyen d'application des
consignes étatiques.
27
3.12 Commercialisation de divers produits tirés
de cette forêt.
Figure 13. Commercialisation des produits forestiers
La figure ci-haute montre que les produits de la forêt
sont vendus à l'état brut ou semi-fini. Le manque de moyens
matériel et techniques sont des principaux éléments qui
freinent la transformation de différents produits forestiers.
3.13 Les différents sites de vente de produits
forestiers
Figure 14. Sites de vente des produits forestiers
De ce graphique, il apparait que les produits tirés de
cette forêt sont commercialisés sur plusieurs marchés.
Signe qu'ils subissent une sérieuse pression et sont essentiellement
vendus sur les marchés de N'djili brasserie à hauteur de 45%, au
marché de N'djili Quartier 1 (21%), 15% à N'djili Cecomaf, 10%
à N'djili Quartier 6, et seulement 5% sont vendus au village.
L'exercice de commerce des ressources tirées du
peuplement à Milletia du quartier Mbuki n'est pas
réglementé. C'est une activité de libre entreprise, ce qui
ressort l'aspect artisanal ou traditionnel de cet exercice.
Figure 16. Image sur le transport de charbon de bois par
charriot sur une route en mauvais état.
28
3.14 Les différents moyens de transport de
produits forestiers
Figure 15. Moyens de transport des produits forestiers
Le transport des produits tirés de ce peuplement se
fait essentiellement par chariot, soit à 79%, à 14% à
vélo, puis vient le véhicule avec 6%, et le transport à
pied avec 1%. Associée au mauvais état de l'unique voie
d'accès, ce moyen de transport rudimentaire rend difficile
l'évacuation des principaux produits forestiers. Telle que l'image
ci-dessous le montre.
Notons aussi l'aspect libéral de ce réseau de
transport qui n'est soumis à aucune réglementation.
Ce moyen de transport explique la prédominance des
hommes sur les femmes dans ces activités.
Source : Kadima R., 2011
29
Le mauvais état des voies d'accès à la
forêt occasionne la majoration des coûts de transport et de
produits.
3.15 Etendue abattue
Figure 17. Etendue abattue
L'étendue abattue par les exploitants est en grande
partie comprise entre 0,5 et 1,5 hectares. Ceci est dû au fait que
l'outil de travail ne permet pas de travailler sur une plus grande
étendue.
Cependant, cette exploitation excessive du capital naturel ne
permet pas d'améliorer le niveau de vie des paysans.
On assiste ici à un dépassement
écologique, dans la mesure où l'on déprécie le
capital naturel (en puisant dans les stocks plutôt que dans le surplus
généré annuellement).
L'accroissement démographique des quartiers
résidentiels en périphérie de Kinshasa et l'insuffisance
de l'énergie électrique ont favorisé le
développement des activités de l'homme dans cet
écosystème.
- La recherche de bois de feu favorise la coupe de jeunes
individus des essences autochtones dont le diamètre
d'exploitabilité est de plus en plus inferieur à la moyenne
requise, qui est de 10 cm. Ce qui ne permet pas le renouvellement du
peuplement.
- Ces espèces autochtones coupées, laissent
souvent place à un sol sablonneux et dénudé. Ceci favorise
la formation des têtes d'érosions.
30
3.16 Rendement en braise
Figure 18. Rendement de la production de braise
L'analyse du graphique ci-haut indique que la majorité
des exploitants produisent entre 200 et 400 sacs de charbon de bois à
l'hectare. Ce rendement est inférieur à celui soutenu par
MUMBANGA en 2002 qui était de 200 à 450 sacs par hectare, et
BALIMBAKI en 2006 ,qui était de 400 à 600 sacs par hectare. Cette
différence s'explique par le manque d'encadrement des producteurs. Bien
que dans tous ces cas, les exploitants utilisent la même méthode
de carbonisation.
Le choix de cette méthode, à savoir la
carbonisation par une meule, est prouvé par la difficulté
matériel d'accéder à d'autres méthodes comme le
four moderne du type canadien dont la durée de carbonisation est de 10
jours alors qu'elle est de 14 à 21 jours pour la meule.
31
3.17 Les avantages tirés de la vente des
produits forestiers
Figure 19. Apport de la vente des produits forestiers
D'après ce graphique, la plus grande part des revenus
est affectée à la scolarisation, soit 36% de répondants,
28% est affecté à l'habillement, 16% au transport, et les soins
médicaux arrivent en dernier lieu avec 9%. La population recourt
à la médecine traditionnelle pour se soigner. Autrement dit, les
revenus générés par ces activités permettent
à la satisfaction du minimum vital.
3.18 Bénéfices économiques
Figure 20. Bénéfices économiques des
activités des exploitants
32
Le graphique ci-dessus montre que la majorité de
répondants, soit 96 % pensent que les activités menées
dans cette forêt procurent de revenus à la famille. Et seul 4% ont
pensé aux biens et services.
3.19 Bénéfices sociaux
Figure 21. Apport social des activités des exploitants
Le graphique ci-dessus montre que tous nos répondants
pensent que leurs activités dans cette forêt favorisent la
création d'emplois.
Les figures 20 et 21, montrent que les activités
d'exploitation de cette forêt ne contribuent pas au mieux être de
la population qui s'y approvisionne. Bien qu'elle y consacre tout son temps.
Les activités menées ne sont pas de nature à
améliorer les conditions de vie des exploitants.
Bien que cette forêt renferme des espèces
ligneuses pouvant servir dans des activités commerciales plus rentables
et qui peuvent générer des revenus appréciables, les
populations du quartier Mbuki ne trouvent pas leur compte dans l'exercice de
leurs métiers.
Le tableau suivant présente les principales
activités anthropiques tout en présentant les impacts, ainsi que
les mesures d'atténuation.
33
3.20. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
Tableau 2. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES ACTIVITES
EFFECTUEES AU QUARTIER MBUKI
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
ACTIVITES
POSITIFS
· Augmentation du pH du sol (BALIMBAKI, 2006).
· Apport substantiel en éléments
minéraux dans le sol ; entrainant une bonne croissance des cultures
(manioc, maïs, niébé, courge...) (BALIMBAKI, 2006).
· Attrait d'un bon nombre d'animaux sauvages sur le site
après carbonisation (antilope,...)
· Source des revenus pour les paysans par la vente de la
braise.
|
|
NEGATIFS
· Destruction de la faune du sol, non
bénéfique pour les plantes (BALIMBAKI, 2006).
· Raréfaction des espèces et réduction
de la biodiversité suite à la destruction de leurs habitats.
· Les fumées peuvent provoquer des affections
humaines, contribuent à la destruction de la couche d'ozone (DIAZUNGU,
1991).
· Utilisation du système des «
coopérants)> comme main d'oeuvre. Ce système accentue la
déforestation.
|
|
MESURES CORRECTIVES OU D'ATTENUATION
· Utilisation des fours
modernes du type canadien (conduite simple et construction
facile) car le sol reste non brulé.
· Etablissement d'un site approprié pour la
carbonisation.
· Utilisation d'une méthode qui ne laisse pas
échapper les fumées : la distillation du bois ou encore la
pyrogénation (FAO, 1984).
· Abolition du système de « coopérants
)> et instauration d'un rythme d'abattage précis.
|
2. AGRICULTURE ITINERANTE SUR BRULIS
|
· Sécurisation de la population sur le plan
alimentaire (BALIMBAKI, 2006).
· Source des revenus par la vente des produits
agricoles.
· Sédentarisation de la population (BALIMBAKI,
2006).
· Le brulis stimule la levée de la dormance de
certaines espèces ligneuses.
|
· Risque de destruction des grandes étendues de
forêt par le feu (BALIMBAKI, 2006).
· Destruction du couvert végétal et de la
faune utile à la décomposition et à la fertilisation du
sol.
· Epuisement du sol par exportation de la matière
|
· Contrôle du feu.
· Sédentarisation des pratiques agricoles en couloir
avec les essences fixatrices d'azote (Cajanus cajan, Leucaena
melanocephala, Tephrosia vogelii,...)
· Amélioration du sol par la pratique de
l'agroforesterie utilisant les plantes
|
|
Tableau 2 (Suite) 34
|
·
|
Les cendres contribuent à la fertilité du sol
(BALIMBAKI, 2006).
|
·
|
organique.
Les conditions de travail sont difficiles.
|
·
|
améliorantes susmentionnées. Mécanisation
des travaux.
|
3. REBOISEMENT
|
·
|
Production de l'oxygène
|
·
|
Le milieu devient dangereux
|
·
|
Sensibiliser les habitants du
|
|
·
|
Séquestration du gaz carbonique.
|
|
à cause de la présence de certaines espèces
animales
|
|
site sur le danger des insectes et autres animaux
|
|
·
|
Création d'un microclimat qui se remarque par
|
|
sauvages serpents,...) (BALIMBAKI, 2006).
|
|
immigrés et initier des projets apicoles au
bénéfice
|
|
|
l'augmentation de la
|
·
|
Migration des espèces
|
|
des paysans.
|
|
|
pluviosité dans la contrée.
|
|
animales de la savane.
|
·
|
Pratiquer la lutte biologique
|
|
·
·
·
|
Attrait de la biodiversité animale (oiseaux, rongeurs,
serpents...).
Ameublement du sol (BALIMBAKI, 2006). Protection mécanique
du sol contre le ruissèlement des eaux.
|
·
|
Prolifération des insectes ravageurs des plantes
(punaises, grillons, criquets,) et nuisibles (guêpes, fourmis, mouches,
abeilles,...).
|
|
classique.
|
|
·
|
Réduction de la vitesse du vent (BALIMBAKI, 2006).
|
|
|
|
|
|
|
.
|
|
|
|
|
Le tableau ci-dessus présente les principales
activités destructrices de la forêt. Les impacts tant positifs que
négatifs sont présentés, ainsi que quelques mesures
correctives ou d'atténuation.
Les pressions que subit ce peuplement engendrent une
dégradation de plus en plus inquiétante qui à long terme
peut conduire à sa régression totale, et même à
sa
35
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La présente étude a permis d'évaluer la
pression humaine sur les ressources de cet écosystème, d'
inventorier les produits prisés par les populations riveraines
tirés de cette forêt, et de proposer des suggestions sur les
possibilités concrètes de renforcement de la bonne gestion des
ressources phytogénétiques que renferme ce peuplement.
Les points de vue des répondants ont permis
d'apprécier ce qu'ils pensent de l'avenir de cette ressource naturelle.
Quant à l'exploitation non durable qui a déjà
entrainé la raréfaction de certaines espèces, la
démarche est celle de ressortir les perspectives d'avenir pour une
gestion durable de cette forêt.
La majorité des personnes enquêtées
pensent que ces ressources doivent être
protégées.
La vérification de l'identité botanique des
espèces caractéristiques de cette forêt, l'enquête
par sondage, l'échantillonnage, l'élaboration d'un questionnaire,
ainsi que les techniques d'analyse des données, nous ont permis de
considérer les espèces Milletia versicolor, Hymenocardia
ulmoides, Pentaclethra macrophylla, et Elaeïs
guineensis, comme des espèces multi usage et d'une grande
importance économique, culturelle, et scientifique dans le milieu.
Les estimations de l'aire que couvre cette forêt ne sont
pas encore connues. Mais néanmoins, on y trouve des ressources
biologiques d'une grande importance (alimentaire, médicinale,...) pour
la population périurbaine.
Environ 6 produits différents, bien
déterminés et les plus utilisés résultant des
matériels provenant des espèces qui peuplent cette forêt du
quartier Mbuki font l'objet de commerce.
Avec une biocapacité d'environ 12 milliards d'hectares
globaux pour une population de 6,6 milliards d'hommes, la biodiversité
disponible par personne en 2006 était de 1,8 hag (Global Footprint
Network, 2009).
A ce jour, la population mondiale est à 7 milliards
d'hommes, pendant que la biocapacité est toujours en
régression.
Malgré les engagements et objectifs de
développement durable établis aux sommets de la Terre de Rio de
Janeiro en 1992 et de Johannesbourg en 2002 (WWF, 2008), la tendance à
l'augmentation de la biocapacité n'a pas encore pu être
inversée. La difficulté de changer les méthodes de
consommation et de production pratiquées par les paysans en sont les
principales causes. D'où l'urgence d'avoir un oeil regardant sur les
outils utilisés et les méthodes d'exploitation en pratique dans
le quartier Mbuki.
36
disparition. Ainsi, pour préserver et assurer la survie
de cette ressource, il est plus qu'urgent de veiller à l'encadrement de
la population qui se sert de cette forêt et à l'évaluation
régulière de l'avancement des programmes et projets
déjà initiés. Ceci favorisera la conservation de la
ressource pour une utilisation durable et écologiquement compatible.
Avant nous d'autres chercheurs ont parlé de cette
situation des forêts menacées. Nous en parlons aujourd'hui
autrement, mais il faudra que les futures ingénieurs agronomes puissent
poursuivre des recherches afin de proposer une voie de plus qui conduirait
à une meilleur appropriation pour l'amélioration à la fois
de méthodes d'exploitation des forêt , et du niveau de vie des
communautés locales des quartiers périurbains de la ville de
Kinshasa.
Enfin, la destruction de ce milieu naturel est essentiellement
due à l'inefficience des méthodes d'exploitation et à la
non application effective des techniques de gestion durable des ressources
naturelles.
A tout cela s'ajoute la pauvreté, l'inexistence d'une
politique globale de gestion des ressources naturelles et la démission
de l'Etat.
Cependant, d'une manière concrète et efficace,
il sied de renforcer la gestion durable des ressources naturelles de ce
peuplement à Milletia sp en :
- Impliquant les communautés locales dans la gestion
des ressources naturelles par l'intensification de l'éducation
environnementale ;
- Promouvant les pratiques d'exploitation à faible impact
tel que l'agroforesterie ;
- Renforçant la planification de la gestion des ressources
phytogénétiques en vue de
leur utilisation à long terme tout en garantissant la
pérennité de la biodiversité ;
- Faisant l'inventaire complet des ressources biologiques du
peuplement.
37
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