Rapport de stage : assistante à la coordination de l'association terre et humanisme Maroc, pour la diffusion de l'agroécologie

Liste des acronymes

- CCD : Convention de lutte Contre la Désertification

- CIPA : Carrefour des Initiatives et des Pratiques Agroécologiques

- FFEM : Fonds Français pour l'Environnement Mondial

- GDF : Gaz De France

- IDH : Indicateur de Développement Humain

- MAE : Ministère des Affaires Etrangères

- ONU : Organisation des Nations-Unis

- ONU-Femme : Organisation des Nations-Unis pour les femmes

- PNUD : Programme des Nations-Unis pour le Développement

- T&H Maroc : Terre et Humanisme Maroc

- T&H-PESI : Terre et Humanisme - Pratiques Ecologique et Solidarité Internationale

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1ère PARTIE : DEROULEMENT DU STAGE

1. PRESENTATION

1.1. Contexte : le Maroc

Le Maroc est un pays d'Afrique du Nord, appartenant au Maghreb. Sa capitale économique est Casablanca, tandis que sa capitale politique est Rabat. La langue officielle est l'arabe. L'état est une monarchie constitutionnelle. Au niveau de l'IDH, le Maroc est classé 130^ème (sur 187 pays)⁴.

Le Maroc est un pays émergeant mais encore très majoritairement rural, caractérisé par une agriculture encore largement familiale (plus de 50% de petits paysans) et tributaire de l'aléa climatique, la pauvreté touche de larges franges de populations.

Il existe dans certaines régions du Maroc d'importants problèmes de malnutrition, (près d'un tiers de la population marocaine souffrirait de malnutrition), de mortalité infanto-juvénile et maternelle. Le Maroc fait face à un réel besoin de souveraineté alimentaire.

Sur le plan environnemental, on assiste à une dégradation des sols (utilisation massive de pesticides), une pollution de l'air, une accélération de la désertification, une contamination des nappes phréatiques et une perte de la biodiversité.

Sur le plan social et humain, les petits producteurs et leurs familles font face à plusieurs difficultés : dangers sanitaires liés à l'utilisation de produits chimiques, pas d'accès à une alimentation saine et équilibrée, pression foncière liée au développement urbain, et dévalorisation de leur métier et statut d'agriculteur.

Confrontées à l'insécurité alimentaire et à l'absence de valorisation économique et sociale des activités agricoles, les populations des zones rurales pauvres alimentent l'exode rural et l'explosion des quartiers urbains précaires.

Afin de contribuer à l'amélioration globale de la situation marocaine, l'association T&H Maroc propose des solutions durables à la portée de tous.

4 Indice de développement humain - Classement 2011 - PNUD - http://hdr.undp.org/fr/statistiques/

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1.2. Qu'est ce que l'agroécologie ?

Le terme agroécologie vient des disciplines de l'agronomie et de l'écologie. Il s'agit d'une démarche qui associe le développement agricole à la protection de l'environnement. Ce mouvement prône le respect des écosystèmes et intègre les dimensions économiques, sociales et politiques de la vie humaine. Un de ses objectifs est de faire évoluer l'agriculture à orientation quantitative vers une agriculture qualitative.

Il s'agit aussi d'une pratique de revitalisation des sols cultivés avec pesticides. Selon un certain nombre de scientifiques, les sols dans de nombreux pays du monde seraient stériles. La sur-utilisation d'intrants chimiques et la culture intensive en sont les causes. Pour endiguer cette mort des sols, le compost et le fumier peuvent être répandus sur les sols.

L'agroécologie peut permettre un développement rural dans les pays du sud. Elle est une véritable alternative à l'agriculture moderne dans les pays en développement. En travaillant sur la qualité du sol et en supprimant les intrants chimiques (engrais, pesticides etc...) l'agroécologie diminue le poids des charges et la dépendance des petits producteurs envers les sociétés d'agrofourniture.

L'agroécologie propose l'arrêt de l'utilisation de semences hybrides au profit de semences paysannes traditionnelles. Les semences hybrides sont plus fragiles, dépendantes des intrants chimiques et non reproductibles, tandis que, les semences traditionnelles sont résistantes, s'adaptent au climat, moins gourmandes en eau et reproductibles.

Les 10 points de l'agroécologie sont :

· Le choix judicieux des variétés adaptées aux territoires avec la mise en valeur des espèces traditionnelles locales.

· Un travail du sol qui ne bouleverse pas sa structure.

· Une fertilisation organique fondée sur les engrais verts et le compostage.

· Le reboisement des surfaces disponibles et dénudées.

· Des travaux antiérosifs de surface.

· Le recours à l'énergie la plus équilibrée, d'origine mécanique ou animale.

· Des traitements phytosanitaires naturels.

· Un usage optimum de l'eau.

· La réhabilitation des savoir-faire traditionnels.

· La constitution de haies vives.