EPIGRAPHE
Mets ta confiance en Jéhovah de tout ton coeur et ne
t'appuie pas sur ton intelligence. Dans toutes tes voies tiens compte de lui,
et lui, il rendra droits tes sentiers.1
(Proverbes 3 : 5-6, WATCH TOWER BIBLE TRACT
SOCIETY OF PENSYLVANIA, Les Saintes Ecritures-Traduction du monde
nouveau).
S'il ya quelque chose de pire dans la vie, ce n'est pas de
n'avoir pas réussi mais de n'avoir pas essayé ; car la vie
serait un bien perdu si on l''aurait vécue comme on ne l'aurait pas
voulue.
(Franklin Delano ROOSEVELT, 32è Président des
Etats Unis d'Amérique)
DEDICACE
v A mon très cher père Gaston KALALA KAKESE,
pour son encouragement, son exhortation et surtout pour son esprit
d'abnégation manifesté tout au long de notre carrière.
v A ma très chère mère Esther TSHIABU
MBOMBO, pour son indéfectible affection à chaque instant de ma
vie.
v A mes frères et soeurs : Le Sérieux
KAKESE MUKANYA, Josée BAMPENDI, Timothée MBOMBO KASANKIDI,
Thérèse NGALULA, Théthé BITOTA, Bijoux BILONDA,
Honoré MUYA et Esther TSHIABU la cadette.
v A la famille Isaac Lambert MBUYI KANA, plus
particulièrement à Rachel MUSHIYA WA MBUYI.
v A tous ceux qui me sont proches.
Je dédie ce travail.
ABREVIATIONS
1. PPA : Parité des pouvoirs d'achat.
2. BCC : Banque centrale du Congo.
3. MCO : Moindre carré ordinaire.
4. VAR : Vecteur autorégressif.
5. RDC : République Démocratique du Congo.
6. SAD : Sans achat des devises.
7. RV : Recouvrement sur vente.
8. TTC : Toute taxe comprise.
9. ICA : Impôt sur chiffres d'affaires.
10. TVA : Taxe sur la valeur ajoutée.
11. FMI : Fonds monétaire international.
12. IPC : Indice des prix à la consommation.
13. BM : Banque mondiale.
14. EBE : Excédent brut d'exploitation.
15. BFRE : Besoins en fonds de roulement d'exploitation.
16. DF : Dickey et Fuller.
17. ADF : Augmented Dickey et Fuller.
18. TCO : Taux de change officiel.
19. TCP : Taux de change parallèle.
20. M2 : Masse monétaire.
21. USD : Dollars américain.
22. CDF : Franc congolais.
23. INS : Institut national des statistiques.
24. IRES : Institut des recherches économiques et
sociales.
AVANT-PROPOS
La vie dans ce système de chose est comme une
pièce de théâtre où chacun vient pour jouer son
rôle et disparaître. Il est cependant souhaitable que chacun le
joue positivement en laissant des traces utiles pour les
générations futures.
Ce rôle ne peut aussi être valablement joué
qu'à l'issu d'un parcours édifiant et permettant
d'acquérir des connaissances nouvelles, ce qui justifie d'ailleurs notre
passage à l'université de Kinshasa.
Il sied de rappeler que la fin et le début d'une oeuvre
sont comparables à l'articulation de deux branches d'une paire de
ciseaux, si bien qu'il est difficile voire impossible de parler de l'une en
faisant abstraction de l'autre sans en abuser le fonctionnement harmonieux.
A cet effet, nous nous réservons de dire que nous
sommes arrivés au terme de nos études, justement parce que tout
est cyclique c'est-à-dire que ce qui marque la fin aujourd'hui, peut se
révéler l'initial plus tard et vice versa.
Ainsi donc, l'ingratitude étant en quelque sorte une
variété de l'orgueil dit-on ; il est vrai, avouons-le, que
le présent travail est le fruit de notre ferme détermination de
mener la course jusqu'à cette étape. En tout état de
cause, il serait un jugement contraire au bon sens si nous passons sous silence
les noms des personnes qui ont contribué pour que cette oeuvre
scientifique dite « mémoire » puisse voir le
jour.
Alors nous ne pouvons pas louper cette occasion pour les
remercier :
Ø Tout d'abord au Seigneur de l'univers et
créateur de toute chose au ciel tout comme sur la terre, JEHOVAH DIEU
car auprès de lui est la source de la vie, il est compatissant et
miséricordieux, lent à la colère et grand en bonté
de coeur, son nom est une tour forte ; le juste y court et se trouve
protégé. C'est en ces termes que nous Le remercions pour tout ce
qu'il a fait pour nous au cours de notre carrière estudiantine.
Ø Nous remercions très particulièrement
le Professeur Déo GAFUNDU qui a dirigé de main de maître
notre gymnastique intellectuelle, et assuré avec soin, patience et
rigueur la direction ainsi que la toilette scientifique de cette contribution
si minimum au savoir, en dépit de ses multiples occupations et charges
académiques, nous vous devons plus que merci. Trouvez en ces mots,
Monsieur le professeur, l'expression cordiale, chaleureuse et sincère de
notre reconnaissance et profonde gratitude. A vous, nous associons aussi le
Chef de Travaux Didier KABUIKA MUKOLE, le rapporteur de ce travail pour son
encadrement et son apport que nous avons bénéficiés.
Ø Notre sentiment de gratitude s'adresse encore au
corps académique et scientifique de l'Université de Kinshasa en
général et de la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion en particulier, dont le dévouement à notre formation a
aboutit à un équipement théorique solide qui nous a permis
d'appréhender l'étude sous cette dimension et de nous avoir
élevé dans un berceau scientifique au sortir du quel nous nous
trouvons avec un bagage intellectuel rempli pour affronter la vie
professionnelle.
Ø Nos remerciements vont aussi à l'endroit de
mon beau-frère Franck KABAMBA pour tout le soutien consenti à mon
égard sans lequel nous ne saurions pas à mesure de se
concentrer.
Ø C'est aussi un moment de remercier mes cousins et
cousines entre autres : Jacquie MIANDAMBU, Théthé BITOTA
MULUNDA, Clarice MUJINGA, De Gaule MUYA, Henri MBOMBO, Docta KANDA et ma tente
maternelle Maman KANKOLONGU, pour leurs bienveillance et hospitalité
qu'ils ne cessent de me témoigner.
Ø Aux amis de lutte avec qui nous avons dû suer
sang et eau, traverser plaines et vallées, vents et marais sur le chemin
de la quête du savoir ; nous citons : Dieudonné NTUMBA,
The first IYOLO, Nelly MUYETO, Albert KALOMBO, Remy MUKUNA, Lancelot NYIMBULU,
Sharon-rose TSHIOBA, Fiston KALONGO, Kali OKOL, Patrick MBENGA, Leader KOSHI,
Paulin KADIMA et autres. A eux, je dirais : l'échec comme la
réussite dans la vie sont deux résultats que nous sommes
appelés à accepter, mais se ne pas la conscience de l'homme qui
détermine la manière d'être social, c'est la manière
d'être social qui détermine la conscience.
Ø A toute la famille internationale des Témoins
de Jéhovah, plus particulièrement à frère Godefroid
MBOMBO pour ses conseils et surtout pour son encadrement spirituel que nous
avons bénéficié.
Ø Nos remerciements s'adressent en fin, à tous
ceux qui, de loin ou de près, m'ont aidé d'une manière ou
d'une autre à atteindre cette étape de ma vie. Qu'ils puissent
trouver à partir de ces écrits l'expression de ma reconnaissance
à leur égard.
Kally KALALA KAKESE.
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
La gestion financière des entreprises présente
aujourd'hui un intérêt que d'aucun n'ignore, notamment : la
rentabilité des capitaux investis, l'accès aux marchés des
capitaux, l'évolution des systèmes financiers, le
phénomène actuel de la globalisation financière, etc.
Compte tenu de ses objectifs, la gestion financière
occupe une place privilégiée parmi les fonctions de l'entreprise.
D'une part, elle comporte une technicité propre et exige une haute
spécialisation, ce qui conduit le plus souvent à lui
reconnaître une certaine autonomie de décision et d'autre part,
les décisions engagées par toutes les fonctions de gestion
entraînent des incidences financières puisqu'elles donnent lieu
à la mise en oeuvre de ressources ou d'emplois, de recettes ou de
dépenses ; en conséquence, la gestion financière
subit le contrecoup de l'ensemble des décisions de gestion et
présente un caractère transversal. Elle réagit à
l'ensemble des mesures de toute nature prises dans l'entreprise, pour autant
que ces mesures aient une incidence financière.(1(*)) Celle-ci se fait sentir
à travers la trésorerie de l'entreprise.
En plus, la gestion financière consiste à la
prise des décisions financières à deux niveaux : les
décisions financières à long terme et les décisions
financières à court terme, dans ces dernières on retrouve
la gestion de trésorerie.
Ainsi donc, gérer la trésorerie d'une
manière optimale, ne semble pas être aisée parce que
l'entreprise évolue dans un environnement instable et le gestionnaire
doit intégrer dans ses décisions certaines grandeurs
macroéconomiques qui lui échappent quand au contrôle de
leurs évolutions, notamment : le taux de change, l'indice des prix
à la consommation (désigné par l'inflation
domestique), le taux d'intérêt, la masse monétaire en
circulation, etc.
Alors l'environnement dans lequel évolue une entreprise
a une influence positive ou négative sur sa gestion.
Depuis plus d'une décennie, la situation
économique de la République Démocratique du Congo est
préoccupante. La stabilité économique
héritée d'une conjoncture nationale et internationale favorable
des années 1960 s'est progressivement détériorée au
fil des années et l'économie du pays en est aujourd'hui plus
instable compte tenu des changements fréquents des gouvernements qui
n'ont ni le temps, ni l'expérience nécessaire dans leurs
fonctions pour maitriser les paramètres concernés.
Par ailleurs, situant la thématique du taux de change
par rapport aux réalités de l'économie congolaise à
travers l'évolution de l'inflation, nous constatons qu'actuellement la
République Démocratique du Congo traverse une période
inflationniste qui se caractérise par la dépréciation
régulière et fréquente de la monnaie nationale. Suite
à l'assèchement des devises découlant de la baisse des
exportations qui est une résultante de l'actuelle crise
financière internationale, on observe une dépréciation
sans précédente du taux de change de la monnaie nationale, le
Franc Congolais, face au dollar américain, monnaie de
référence.
La situation était grave au point que le vendredi 9
janvier 2009, la catastrophe a pointé le nez quand le cours du franc
congolais a chuté brutalement à plus de 850 FC pour 1 dollar
américain, contre 650 FC fin décembre 2008 et 560 FC fin
septembre 2008. Soit une dépréciation de 23% en une semaine et de
68% en trois mois. L'amplification de la surchauffe observée sur le
marché de change au courant du mois de janvier 2009 a déjà
entrainé une accélération du rythme de formation des prix
intérieurs comme nous le constatons et aussi le taux d'inflation
à fin décembre 2008 était de 26%.(2(*))
En outre, la Banque Centrale du Congo (BCC) avait reconnu dans
sa livraison des « Notes de Conjoncture » datant du
1er décembre 2008, qu'entre fin juin et fin octobre, la
croissance économique a été implicitement de -2,7%, donc
l'économie du pays était déjà en récession
(baisse du niveau des activités économiques) depuis le
début du second semestre 2008.
Cette description de la réalité de
l'économie congolaise met des gestionnaires financiers en
difficulté pour la gestion de leur trésorerie du fait que les
prévisions des recettes et des dépenses des entreprises sont
faites en unité monétaire locale pour la majorité des
entreprises qui vendent en franc congolais.
Le problème auquel est buté le gestionnaire, qui
est pour notre cas le prévisionniste de trésorerie, reste de la
proportion de la variation des grandeurs macroéconomiques au cours du
temps que doit couvrir son budget de trésorerie. Si au 1èr
Janvier, il maitrise convenablement l'espace, le champ des possibilités
offert par le futur (la période d'exercice de l'entreprise) est large,
l'avenir est, par essence, inconnu et donc risqué.
A la lumière de ce qui précède, nous nous
posons les questions suivantes qui constituent les axes autours desquels
viendront s'ordonner nos recherches pour notre étude :
Ø Quel est le sens de la causalité entre le taux
de change et l'inflation en République Démocratique Congo de
juillet 2004 à juin 2007 ?
Ø quel est l'effet de cette relation causale sur le
budget de trésorerie de la compagnie Sucrière de Kwilu
Ngongo ?
La recherche des réponses à ces deux
préoccupations constitue l'essentiel de notre travail.
2. HYPOTHESES
La proposition des réponses que nous apportons aux
questions que nous nous sommes posées constituant l'objet de recherche
est que, en République Démocratique du Congo de 1998 à nos
jours, il ya eu un changement de la monnaie nationale, de Zaïre monnaie au
Franc Congolais. Pendant cette période la nouvelle monnaie a connu
progressivement une dépréciation par rapport à la devise
étrangère (dollar américain) et cette
dépréciation continue est la cause de l'inflation que nous avons
remarquée sur le marché des biens et services de juillet 2004
à juin 2007. En d'autres termes, c'est la variation du taux de change
qui causait l'inflation pendant la période susmentionnée en RDC.
L'effet de ce lien causal entre les 2 grandeurs (le taux de
change et l'inflation) est l'accroissement des encaissements et des
décaissements mensuels de trésorerie de la Sucrière de
Kwilu-Ngongo, c'est-à-dire les taux mensuels de réalisation des
prévisions des ressources et emplois de trésorerie sont souvent
supérieurs à 100%, ce qui permet de dégager des
écarts positifs favorables pour les encaissements et défavorables
pour les décaissements.
3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix que nous avons porté à ce sujet n'est
pas un fruit du hasard et n'en demeure pas moins important, il est dû par
le fait que le marché de change et celui des biens et services
aujourd'hui en République Démocratique du Congo agissent en
interdépendance (il existe une relation positive entre les 2 types de
marchés), ceci constitue une préoccupation majeure pour nous du
fait que ça affecte la vie au quotidien de la population en
général et celle des entreprises en particulier.
A cet effet, c'est un cas qui nécessite une
intervention régulière du pouvoir public avec des mesures
d'ajustement efficaces afin d'atténuer les effets de la fluctuation du
taux de change et de l'inflation sur le pouvoir d'achat de la population, car
c'est elle qui est la consommatrice potentielle des produits des entreprises et
aussi réduire le risque sur l'exécution du budget de
trésorerie des entreprises, c'est pourquoi nous avons jugé utile
de mener cette étude pour y voir clair et permettre les décideurs
des entreprises oeuvrant dans cet environnement de mettre en place des
stratégies adéquates pour saisir les opportunités qui s'y
offrent et savoir comment réagir aux contraintes (menaces) liées
aux variables sous études.
4. OBJECTIFS
4.1. Objectif
général
Pour vérifier les hypothèses que nous allons
confirmer ou infirmer dans la conclusion générale, nous nous
sommes fixés comme objectif d'analyser le lien de causalité entre
le taux de change et l'inflation, en suite déterminer la variable qui
cause la variation de l'autre ou celle qui influence l'évolution de
l'autre et enfin, chercher l'incidence de ladite relation sur le budget de
trésorerie au sein de la Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo.
4.2. Objectif
spécifique
Permettre aux gestionnaires des entreprises d'opérer
sans heurt dans un environnement économico-financier instable comme
celui de la République Démocratique du Congo où
l'influence du pouvoir public est moindre, afin de réduire le pouvoir
perturbateur de l'inflation et du taux de change sur le budget de
trésorerie.
5. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Un champ d'investigation d'un travail scientifique bien
réfléchi étant toujours vaste, il serait pour nous
impérieux de circonscrire un cadre bien déterminé pouvant
permettre de mener cette étude à bon escient pour arriver
à des conclusions fiables et ce, durant une certaine période.
C'est ainsi que nous avons choisi l'environnement économico-financier de
la République Démocratique du Congo et une entreprise de la
place, de préférence la Sucrière de Kwilu-Ngongo pour une
période allant de Juillet 2004 à Juin 2007.
6. METHODOLOGIE
Pour parvenir à nos fins dans le présent
travail, nous allons recourir à deux méthodes et deux
techniques.
6.1. Méthode
utilisées
L'objectif d'un travail ne peut-être atteint qu'à
partir des méthodes appropriées utilisées. Pour ce
travail, nous avons utilisé : la méthode déductive et la
méthode statistique.
6.1.1 Méthode déductive
C'est une méthode qui part du général au
particulier ou mieux part des faits pris comme postulats et les appliquent dans
un cas particulier.
Autrement dit, c'est une méthode qui part des principes
généraux dont l'exactitude a été
démontrée ou qui sont supposées exacts, pour en tirer, par
un raisonnement logique, des propositions novelles.(3(*))
Sur ce, cette méthode nous a aidé à
partir des certaines théories économiques et financières
(de taux de change, de l'inflation et de gestion de trésorerie) que nous
avons pris prises comme approches en vue de les concilier avec l'environnement
économico-financier de la République Démocratique du Congo
qui est notre champ d'investigation.
6.1.2 Méthode statistique
C'est une méthode qui se borne à une analyse des
résultats chiffrés, d'où elle tire ou non une
prévision. Elle conditionne une certaine façon de traiter les
données pour les quantifier. (4(*))
Cette méthode nous parait appropriée pour
établir la relation de causalité qui peut exister entre le taux
de change et le niveau général des prix et nous permet d'analyser
les données à notre possession pour comparer l'évolution
respective de taux de change et l'inflation.
Et aussi, elle nous aide à étudier les
résultats obtenus de la relation de causalité entre le taux de
change et l'inflation et déterminer l'impact de celle-ci sur le budget
de trésorerie.
6.2. Techniques
utilisées
Le choix des techniques dépend aussi de l'objectif
poursuivi, lequel est lié lui-même aux méthodes du travail
et du fait que les techniques sont diverses suivant l'objet auquel elles
s'appliquent, alors notre travail nécessite l'utilisation des techniques
ci-dessous :
- Technique documentaire
- Technique quantitative.
6.2.1. Technique documentaire
Elle nous a aidé à récolter les
informations nécessaires pour notre travail à partir de la
documentation écrite, selon que les documents écrits soient
officiels (tels que les rapports et documents de travail des institutions,
etc.) ou privés (mémoires, thèses, ouvrages, articles,
revues, etc.), et aussi la documentation visuelle (internet, DVD, etc.).
6.2.1. Technique quantitative
C'est une technique qui est liée aux
mathématiques, statistiques, à l'économétrie, bref,
elle est liée aux chiffres.
Cette technique est appropriée pour établir la
relation de causalité à partir d'un modèle
économétrique VAR (Vecteur autorégressif) dont le
traitement s'est effectué à partir du logiciel EVIEWS.
7. CANEVAS DU TRAVAIL
Outre l'introduction générale et la conclusion,
la présente étude comporte 4 chapitres, à savoir : le
premier chapitre est consacré à l'analyse de la relation de
causalité entre le taux de change et l'inflation par une approche
théorique, le deuxième chapitre à l'élaboration et
l'exécution du budget de trésorerie dans une entreprise, le
troisième chapitre à la présentation de la compagnie
Sucrière de Kwilu Ngongo et le dernier chapitre à la
vérification empirique de la relation de causalité entre le taux
de change et l'inflation, et son impact sur le budget de trésorerie de
la Sucrière de Kwilu Ngongo.
CHAP. Ier : ANALYSE DE
LA RELATION DE CAUSALITE ENTRE LE TAUX DE CHANGE ET L'INFLATION
Au cours de ce chapitre, il sera question d'analyser
théoriquement comment le taux de change et le niveau
général de prix qui constituent nos deux variables
opératoires peuvent se comporter dans une économie ouverte. Voire
dans quelle mesure la variation du taux de change peut causer l'inflation et
aussi de quelle façon l'inflation peut provoquer une variation du taux
de change. Puis déceler les mécanismes de transmission de la
variation de l'une de deux variables sur l'autre.
Avant d'entrer dans le vif du chapitre, il est
impérieux et capital d'expliquer toutes les variables opératoires
et leurs déterminants parce que chaque auteur a tendance à
définir selon sa compréhension, son courant ou école de
pensée, soit pour contredire ou pour améliorer la
définition existante afin que celle-ci puisse revêtir le sens de
ce que le concept désigne.
I.1 Inflation
Lorsqu'un prix augmente et que, par conséquent, un
produit coûte plus cher, cela signifie qu'il est relativement plus rare.
Peu importe ici, que cette rareté provienne d'une demande accrue ou
d'une plus grande difficulté dans la production : le prix
révèle la plus ou moins grande disponibilité d'un bien ou
d'un service. Peut-on appliquer le même raisonnement lorsque tous les
prix progressent en même temps ? En première analyse la
réponse est positive. Lorsque, par exemple, une guère
éclate et perturbe l'ensemble de l'activité économique, la
hausse des prix qui en découle n'est que la manifestation
concrète de la rareté, c'est-à-dire de la réduction
de la quantité de biens et services disponibles.(5(*))
Que signifie en effet, une hausse
généralisée des prix ? Si tous les prix augmentent
dans la même proportion, on ne peut invoquer une plus grande
rareté relative de tel ou tel produit. Et lorsqu'il n'y a pas
réduction des quantités disponibles, on ne peut incriminer une
plus grande rareté absolue de l'ensemble des biens et services. Il faut
alors se tourner vers l'étalon, l'instrument qui mesure les prix. On
découvre alors une approche générale de l'inflation, qui
saisit celle-ci comme le signe de la perte de pouvoir d'achat de la monnaie. En
termes élémentaires, on dira que si les prix s'accroissent
globalement de 20 %, ce ne sont pas les produits qui coûtent plus cher,
mais la monnaie qui vaut moins puisqu'il faut plus en contre partie d'un
même bien.
1.1 Théorie de
l'inflation
Selon la conception initiale et conformément à
l'étymologie, le terme inflation provient du latin `'inflatio'' soit
`'enflure'', l'inflation a d'abord été considérée
comme l'enflure de la masse monétaire en circulation, principalement des
billets en circulation : il y avait inflation quand la banque centrale
émettait trop de billets. Il n'y en avait donc pas de construction de
richesse d'où la hausse des prix. Elle se traduit par une baisse du
pouvoir d'achat de la monnaie, et à un taux de croissance
différent entre valeur nominale et valeur réelle.
Employé seul, le terme inflation fait
référence à la seule hausse des prix des biens de
consommation, à l'exclusion de la hausse des prix des actifs
(financiers, immobiliers,...). Lorsqu'on parle de l'augmentation des prix de
l'immobilier, des actions, des fonds de commerce ou autres actifs, on sait
alors préciser que l'inflation se rapporte au niveau des prix de ces
actifs. La stabilité des prix décrit la situation où la
hausse des prix est finalement très faible ou nulle, maintenant ainsi
l'incertitude des agents économiques à un niveau faible (6(*)).
C'est pourquoi, nous disons que l'inflation est un
phénomène qui rétrécit le pouvoir d'achat de la
population, désarticule l'économie générale et
engendre une perversion des valeurs sociales du fait que les activités
productives sont abandonnées au profit des activités
spéculatives, ce qui entrave la hausse de la productivité.
A des stades avancés de l'inflation, on parle de
l'hyperinflation. Seul le degré atteint par l'inflation permet de
distinguer inflation et hyperinflation. Cette affirmation peut-être
comprise à partir de la définition que donne MANKIW. Selon ce
dernier, on définit souvent l'hyperinflation comme une inflation
excédent 50% par mois, soit un peu plus de 1% par jour.(7(*))
Pour qu'il y ait inflation, il est indispensable que 3
conditions soient remplies :
- Existence d'une hausse des prix ;
- Cette hausse doit être
généralisée autrement dit qu'elle soit pour tous les biens
et services ;
- Que cette hausse des prix soit continue c'est-à-dire
qu'elle paraisse devoir se prolonger indéfiniment.
Au-delà de ces 3 conditions, 3 stades peuvent aussi
être distingués :
1°. L'inflation latente ou
rampante : elle se caractérise par une
élévation lente du niveau moyen des prix, 2 ou 3 % l'an. Il
s'agit d'une situation où les tensions inflationnistes sont
équilibrées par les forces déflationnistes importantes.
2°. L'inflation réprimée ou
freinée : c'est une situation où les signes
extérieurs de l'inflation sont peu nombreux parce que les
contrôles étatiques sont assurés grâce à
l'exercice de la politique monétaire et d'un contrôle des salaires
et des prix.
3°.
L'inflation déclarée : c'est le stade où les
diverses causes de l'inflation jouent librement et cumulativement :
pénurie de production, excès des dépenses de consommation,
rétention de stock et anticipation des hausses des prix, hausses
induites de salaires, inefficacité des contrôles
monétaires, etc. Ce stade peut comporter plusieurs degrés allant
de l'inflation accélérée à l'inflation galopante ou
hyperinflation caractérisée par une situation auto-entretenue de
hausse des prix (8(*)).
I.1.2.définitions de
l'inflation
La définition de l'inflation soulève un
débat doctrinal qui divise les économistes en fonction de leurs
écoles respectives. Si pour les monétaristes, l'inflation n'est
qu'une impulsion des facteurs monétaires sur les prix, les
Keynésiens quant à eux la définissent comme une impulsion
sur le mouvement de production par le canal des revenus, alors que les
structuralistes la définissent aussi par rapport aux rigidités
telles que les coûts salariaux.
Selon Alain BEITONE et Cie, l'inflation est un processus de
hausse cumulative et auto-entretenue du niveau général des
prix (9(*)).
Pour Jean-Yves CAPUL et Oliver GARNIER, l'inflation
désigne une hausse durable des prix. Lorsque le prix d'un seul bien ou
de quelques biens augmente, il n'y a pas forcément d'inflation car les
prix de tous les autres biens peuvent ne pas bouger, voire diminuer.
L'inflation correspond alors à une hausse du prix moyen de tous les
biens et services. Mais, il faut aussi que ce mouvement de hausse des prix soit
durable. Ainsi, lorsque tous les prix augmentent à une certaine date de
1% puis restent stables pendant de longs mois, on ne peut pas parler
d'inflation. En revanche, s'ils augmentent ainsi tous les mois, on est bien en
présence de l'inflation. En période d'inflation, certains prix
augmentent plus vite que d'autres : l'inflation s'accompagne donc d'une
modification des prix relatifs, c'est-à-dire des rapports de prix entre
les biens considérés deux à deux (10(*)).
Pour VAROUDAKIS, c'est une hausse soutenue du niveau
général des prix sur une assez longue période (11(*)).
Quand à Milton FRIEDMAN, l'inflation est définie
comme une hausse des prix régulière et soutenue. Il s'agit d'un
processus inflationniste à l'intérieur duquel les prix augmentent
sans que le gouvernement n'intervienne et n'ait recours au contrôle des
prix ou à une technique similaire (12(*)).
Pour SAMUELSON, l'inflation se définit comme
étant `'une hausse générale de prix des marchandises et
des facteurs de production''(13(*)).
En ce qui concerne KEREVER, l'inflation doit être
comprise comme étant une dégradation plus ou moins rapide du
pouvoir d'achat de la monnaie que se manifeste l'inflation. La
dégradation elle-même est ressortie en premier lieu de
l'augmentation de la quantité de monnaie requise pour remplir le panier
de la ménagère. Toutefois, elle est perçue plus
spectaculairement, plus nettement par des augmentations des prix de certains
services publics. Les prix évoluent, en effet, pour succession des
paliers à des niveaux de plus en plus élevés(14(*)).
En fin, selon Denis
LAMBERT : « l'inflation est un ensemble de
déséquilibres entre les offres et les demandes des secteurs de
production et groupements de consommateurs, prenant leur origine aussi bien
dans les ruptures d'équilibres qui accompagnent les fluctuations de la
conjoncture intérieure et extérieure, que dans une modification
des caractéristiques structurelles de l'économie ; ces
déséquilibres se propagent, s'amplifient ou se résorbent,
selon un processus cumulatif, en raison d'une perversion des mécanismes
économiques »(15(*)).
Pour notre part, cette dernière définition nous
paraît celle qui cerne le mieux le phénomène inflation.
C'est sous cet angle qu'elle sera utilisée dans notre travail.
I.1.3.Formes d'inflation
Actuellement, on distingue 3 formes d'inflation à
savoir :
- L'inflation par la demande (inflation classique) ;
- L'inflation par les coûts ;
- L'inflation importée.
a) Inflation par la demande : celle-ci
se trouve dans l'excès de demande ou de dépenses par rapport aux
possibilités immédiates de la production. Les causes de
l'inflation par la demande sont classées en 3
catégories :
- Causes monétaires ;
- Causes psychologiques ;
- Causes économiques.
b) Inflation par la hausse des coûts de
production : elle désigne une forme d'inflation qui ne
serait pas provoquée par une insuffisance de production et d'offre de
biens et services mais résulte de l'augmentation du prix des
différents facteurs de production.
Les causes de l'inflation par les coûts
peuvent-être : élévation des impôts, la
progression des prix de l'énergie, l'élévation du
coût du crédit, une hausse moyenne des salaires supérieurs
à l'augmentation de la productivité, une augmentation des charges
financières provoquée par une politique de taux
d'intérêt trop élevé, etc.
c) Inflation importée : avec
l'augmentation des échanges internationaux, il est apparu au
début des années 1970 que les pays ne pouvaient maitriser
à eux seuls les processus inflationnistes. La hausse du prix des
matières premières et des consommations intermédiaires
importées augmente les coûts de production des entreprises
nationales et donc les prix.
I.1.4.Les effets de
l'inflation
Ø L'inflation favorise l'économie
d'endettement : les relations « prêteurs -
emprunteurs » jouent au profit des seconds et, par conséquent
au détriment des premiers. Si l'inflation anticipée est forte,
mieux emprunter qu'épargner puisque le remboursement s'effectue en
monnaie dépréciée ;
Ø L'inflation détériore la
compétitivité-prix des entreprises ; les entreprises
s'adaptent difficilement lorsque l'inflation est forte, même en termes de
stratégie pour le marché ;
Ø L'inflation pénalise le commerce
extérieur ;
Ø L'inflation est un facteur d'incertitude
économique ;
Ø L'inflation redistribue les revenus et le pouvoir
d'achat au détriment de tous ceux dont les revenus
s'élèvent moins vite que les prix et en faveur de ceux dont les
revenus montent plus vite que les prix ;
Ø Etc.
I.1.5.Quelques politiques de
lutte contre l'inflation
Ø La fiscalité : cet
instrument de lutte contre l'inflation trouve son efficacité dans la
compression de la demande par le développement qu'il opère sur
les ressources des citoyens en épongeant une partie de leur pouvoir
d'achat ;
Ø La politique monétaire
restrictive : permet de combattre l'inflation par la demande et
les anticipations d'inflation ;
Ø La politique
budgétaire : axée sur la réduction des
dépenses et le financement non monétaire du déficit pour
participer à la lutte contre l'inflation par la demande.
Il existe aussi des outils spécifiques pour combattre
l'inflation :
- La politique de contrôle des prix ;
- La politique des revenus ;
- La politique de la concurrence.
I.2.TAUX DE CHANGE
I.2.1.Définitions
Du fait de leur très forte influence sur la balance
courante et sur les autres variables macro économiques, les taux de
change font partie des prix les plus importants des économies
ouvertes.
Le taux de change est donc défini comme le prix de la
monnaie d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre
pays ; il est donc aussi le prix d'un actif et les principes qui
gouvernent l'évolution de prix des autres actifs gouvernent tout autant
le comportement des taux de change.
Le taux de change, qui est le prix de la monnaie est
exprimé de deux façons :
- Le prix en unités de devise de la monnaie nationale
(cotation au certain), Ex. 1$ = 890 FC ;
- Le prix en unités de monnaie nationale de la devise
(cotation à l'incertain), Ex. 1 FC = 0,001123595 $.
En tant que prix, le change s'exprime d'abord en niveau, on
parle donc de cours et non de taux. En revanche, les variations du change
effectif (relation multilatérale) sont exprimées en taux
(16(*)).
Ainsi distingue t-on généralement :
- Cours de change bilatéral (nominal ou
réel) ;
- Le taux de change multilatéral (nominal ou
réel) ;
- Le taux de change d'équilibre.
I.2.2.Régime de change
et leurs mécanismes de fonctionnement
I.2.2.1.Change fixe
C'est un système de change dans lequel les pays qui ont
passé un accord pour maintenir des parités stables entre leurs
monnaies ont l'obligation d'intervenir sur le marché des changes pour
défendre la parité de leur monnaie(17(*)).
Pour Alain BEITONE, dans un système de changes fixes,
la monnaie nationale de chaque pays membre est définie par rapport
à un étalon (or ou devise-clé). Cette définition
constitue la parité officielle de la monnaie. Ce rapport des
parités officielles donne la parité bilatérale des
monnaies prises deux à deux(18(*)).
Ce système est dit des changes fixes, dans la mesure
où le cours du change qui résulte du jeu du marché ne
s'éloigne que faiblement de la parité officielle et donc des
parités bilatérales. Cette stabilité des cours du change
peut résulter d'un mécanisme automatique (étalon-or) ou
d'interventions discrétionnaires des banques centrales sur le
marché des changes.
I.2.2.2.Changes flexibles
ou flottants
C'est un système de change dans lequel la banque
centrale d'un pays n'a aucune obligation quant à la valeur de sa monnaie
par rapport aux autres devises(19(*)).
Dans un système de changes flottants (ou changes
flexibles), les cours du change sont fixés librement sur le
marché par la confrontation de l'offre et de la demande(20(*)).
La valeur internationale de la monnaie n'est donc pas
définie par un étalon ; elle est donnée par le
marché et varie en fonction des conditions du marché et des
anticipations des agents. Ce système est dit « pur »
lorsque les banques centrales s'abstiennent totalement d'intervenir. Il est dit
« impur » (dirty foating) lorsque les banques centrales,
bien que n'ayant pas l'obligation d'intervenir, opèrent cependant pour
influencer les cours(21(*)).
I.2.2.3.Marché des
changes
Le marché des changes est le marché sur lequel
s'achètent et se vendent les devises(22(*)).
Le marché des changes assure ainsi la confrontation
entre l'offre et la demande des devises et révèle leurs cours en
termes de monnaie nationale. C'est l'environnement institutionnel et le cadre
où se déroulent les opérations de change. Le marché
des changes n'est pas géographiquement limité.
Le marché est caractérisé par les acteurs
et les opérations négociables. Parmi les participants, nous
citons :
- Les banques commerciales,
- les sociétés commerciales,
- les institutions financières non bancaires ;
- Les courtiers ;
- Les banques centrales,
- les particuliers.
Sur un marché des changes, les devises sont
achetées ou vendues au comptant ou à terme et selon les taux ou
cours appropriés.
A. Cours au comptant
Sur le marché des changes, le cours au comptant d'une
devise est le cours du change d'une devise tel que il s'établit sur le
marché des changes pour des opérations dont le dénouement
a lieu immédiatement ou dans un délai très bref (24
heures)(23(*)).
Le terme « comptant » est un peu
fallacieux car même les échanges dits au comptant prennent
habituellement deux jours pour se réaliser. Le délai est
provoqué par le fait que, dans la plupart des cas, il faut deux jours
pour que les ordres de paiement (tels que les chèques) soient
compensés à travers le système bancaire.
B. Cours à terme
Sur le marché des changes, le cours à terme
d'une devise est le cours du change qui s'établit sur le marché
des changes pour des opérations dont les conditions (prix et
quantité) sont fixées immédiatement mais dont la livraison
aura lieu à une date ultérieure (le terme)
déterminée par les opérateurs (24(*)).
I.2.2.4.Gestion de risque
de change
Les entreprises et les banques sont confrontées
à différentes catégories de risque de change. Les risques
sont liés à leurs opérations d'exportation et
d'importation facturées dans une devise différente de celle
utilisée pour l'établissement de leurs bilans et de leurs comptes
de résultat, d'une part, leurs opérations de prêt et
d'emprunt sur les marchés financiers étrangers ou internationaux,
d'autre part(25(*)).
Pour ce qui concerne les entreprises, on recense 3
catégories de risques de change :
- Risque de transaction ;
- Risque de consolidation (comptable) ;
- Risque de change économique.
S'agissant des banques, on distingue 5 catégories de
risque de change :
- Risque de crédit ;
- Risque de liquidité ;
- Risque de base concernant les banques qui opèrent sur
les marchés futurs. Il tient à la différence entre cours
futur et cours au comptant ;
- Risque opérationnel ;
- Risque de change (cas de position longue et position
courte).
I.2.2.5.Déterminants du taux de change
L'étude de la détermination du taux de change a
fait l'objet d'une littérature abondante et d'interprétations
diverses. Tous ces modèles sont fondés sur l'approche
financière du taux de change, selon laquelle le cours d'une devise
(comme de n'importe quelles marchandises) est déterminé par la
loi de l'offre et de la demande, même si leurs conclusions divergent.
Des travaux relativement récents (DORNBUSH 1982,
KRUGMAN 1992), distinguent les déterminants à court et long
terme.
A. Long terme
Le taux de change d'équilibre est guidé par
l'évolution des prix des biens échangeables (parité du
pouvoir d'achat).
B. Court terme
Les perturbations réelles et monétaires ne se
répercutent pas immédiatement sur les prix des biens,
l'ajustement se fait par les marchés financiers à l'aide d'une
variation correspondante du taux d'intérêt (théorie de la
parité des taux d'intérêts).
Hormis la parité du pouvoir d'achat et la
théorie de la parité des taux d'intérêts, il y a
aussi les phénomènes de surréaction et la
spéculation des agents économiques.
C. Les phénomènes de surréaction
L'analyse moderne de la détermination du taux de change
d'équilibre passe par la théorie du portefeuille qui permet de
mettre en évidence des phénomènes de surréaction ou
de surajustement (over shooting). Ce phénomène permet d'expliquer
pourquoi les variations de taux de change ont une amplitude supérieure
à celle qu'exigeraient les seuls facteurs économiques
déjà évoqués.
D'où 2 explications à ce
phénomène :
- Le jeu des anticipations ;
- La sensibilité des marchés financiers.
D. La spéculation
La prise en compte des phénomènes
spéculatifs constitue une méthode intéressante pour tenter
de comprendre les variations récentes de taux de change. On appelle
spéculation toute opération à terme qui n'est pas couverte
par une opération au comptant(26(*)).
I.3.LIEN EXISTANT ENTRE LE
TAUX DE CHANGE ET L'INFLATION
Avec la parité des taux d'intérêt, la
parité des pouvoirs d'achat (PPA) est l'une de relations les plus
utilisées en finance internationale et constitue souvent une
hypothèse de base de nombreuses théories sur les taux de change.
On peut prévoir l'évolution du cours relatif des devises en
comparant le prix d'un panier de biens et services dans différents pays.
Cette théorie est fondée sur l'idée que les taux de change
devraient être fixés par rapport au prix relatif des biens de
consommation entre deux pays. L'évolution du taux d'inflation d'un pays
serait alors immédiatement compensée par un mouvement
opposé du taux de change. Lorsque les prix augmentent dans un pays,
alors la devise de ce pays devrait se déprécier pour que la
parité soit rétablie.
I.3.1 L'INFLATION COMME CAUSE
DE LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE
I.3.1.1 Partie des pouvoirs d'achat (PPA)
Du fait que les consommateurs achètent de nombreuses
marchandises (biens et services) en même temps, les économistes
préfèrent travailler à partir de la notion de
parité des pouvoirs d'achat (PPA). L'idée de cette relation est
que les taux de change s'ajustent de telle sorte qu'un panier de biens et
services coûte sensiblement la même chose d'un pays à
l'autre.
Il existe à cet effet, deux versions de la
parité des pouvoirs d'achat : une version relative moins
restrictives et une version absolue.
I.3.1.2.La partie des pouvoirs d'achat absolue
La PPA absolue mesure le taux de change d'équilibre
entre deux monnaies qui assure l'égalité des pouvoirs d'achat
entre les pays concernés. A titre illustratif, si l'on appelle :
- P : le prix domestique d'un panier de biens de
consommation de référence ;
- P* : le prix étranger du même panier de
biens de référence.
La PPA absolue entre deux pays sera représentée
par la formule :
, avec k un facteur de
proportionnalité constant
positif.
Le plus souvent, on n'admet que k=1. Lorsque l'on approche
cette formule de la définition générale du taux de change
réel, on s'aperçoit que k est en fait le taux de change
réel en question. La PPA suppose donc que le taux de change réel
n'évolue pas.
I.3.1.3.La partie des pouvoirs d'achat relative
La PPA relative suppose que l'évolution du taux de
change nominal reflète l'évolution des prix relatifs et mesure la
variation de la PPA entre deux périodes. Autrement dit, la variation
relative des prix des biens et services d'un pays par rapport à un autre
détermine la variation relative du taux de change au comptant des deux
pays considérés (27(*)).
Formellement, si l'on prend l'exemple des Etats-Unis et de la
RDC, cette relation s'écrit :
Où : = prix en dollar aux Etats-Unis du panier de
biens de consommation pour la période précédente ;
= prix en dollar aux Etats-Unis du même panier
pour la période actuelle ;
= taux de change de Franc congolais par rapport au
dollar pour la période précédente ;
= taux de change de Franc congolais pour la
période actuelle ;
P(t-1) = le prix en Franc congolais en RDC
du panier de biens de consommation pour la période
précédente ;
Pt = le prix en Franc congolais en RDC du
même panier pour la période actuelle.
Alors :
le taux d'inflation aux Etats Unis
(ðUS)
le taux d'inflation en RDC (ðRDC)
Variation du taux de change du Franc congolais par
rapport au dollar en RDC (?EFc).
Cette relation implique que l'évolution relative du
taux d'inflation américain par rapport au taux d'inflation congolais va
déterminer l'évolution du taux de change au comptant du dollar
par rapport au Franc congolais(28(*)).
Si l'on note ðUS : le taux d'inflation aux
Etats-Unis et (1+ðUS) le ratio : , et aussi si l'on note
ðRDC le taux d'inflation congolais et (1+ ðRDC)
le ratio , alors on obtient :
Soit en réarrangeant les termes, on obtient la relation
approximative suivante :
Où ?EFc est le taux de variation du taux de
change au comptant du Franc congolais contre dollar. Supposons que l'inflation
en RDC est de 4% et que l'inflation aux Etats-Unis est égale à
10%. Selon la parité relative des pouvoirs d'achat, le prix d'un Franc
congolais exprimé en dollars devrait augmenter, ce qui signifie que le
dollar perd de la valeur par rapport au Franc congolais. En utilisant
l'approximation précédente, on détermine la variation
induite du taux de change au comptant Franc congolais contre dollars, soit une
augmentation égale à :
?EFc = ðUS - ðRDC
= 10% - 4 %
= 6%.
Si le Franc congolais valait 1,2 dollars au début de la
période, il devrait valoir 1,272 = 1,06 x 1,2 à la fin de la
période. Cette version particulière de la loi du prix unique nous
suggère que pour évaluer les variations du taux de change au
comptant entre deux monnaies, il faut tout d'abord estimer les
différences relatives d'inflation dans les deux pays concernés.
En d'autres termes, il est possible de formuler cette relation en fonction des
anticipations suivantes :
Si l'on anticipe que le taux d'inflation américain va
être supérieur au taux d'inflation congolais, alors il faut
s'attendre à voir le dollar prendre de la valeur face au Franc
congolais, soit de manière équivalente à voir le taux de
change au comptant Franc congolais contre dollar augmenter. La relation exacte,
issue de l'équation précédente exprimée sous forme
d'anticipation s'écrit :
(29(*))
La PPA relative n'impose plus une potentialité entre
taux de change et rapport des prix, mais seulement entre variation du taux de
change nominal et variation du différentiel d'inflation.
A priori, la PPA n'est pas vérifiée à
court terme, mais elle tend à se vérifier plutôt à
long terme. Elle donne, ainsi, une bonne indication sur la tendance suivie par
le taux de change.
I.3.2 POLITIQUE
MONETAIRE : TAUX D'INTERET, TAUX DE CHANGE ET L'INFLATION
Les objectifs de la politique monétaire rejoignent
ainsi les objectifs de la politique économique qui sont la croissance et
la stabilité interne de la monnaie. La politique monétaire
consiste à fournir les liquidités nécessaires au bon
fonctionnement et à la croissance de l'économie tout en veillant
à la stabilité de la monnaie.
La quantité de monnaie en circulation dans une
économie ne doit pas être en effet trop faible, car les agents
économiques seront alors obligés de limiter leurs
activités économiques (consommation, production, investissement,
etc). A l'inverse, une quantité trop abondante met à la
disposition des agents un pouvoir d'achat bien supérieur à la
quantité de biens disponibles, ce qui peut provoquer une hausse des prix
(inflation) (30(*)).
Lorsque les autorités souhaitent favoriser
l'épargne des ménages (pour aider l'industrie ou pour
réduire une consommation jugée trop importante, par ex.), elles
cherchent alors à relever les taux d'intérêts. A l'inverse,
un objectif de taux d'intérêt faible doit conduire à
stimuler la croissance et l'investissement (le coût des emprunts baisse
pour les entreprises).
Du fait que le taux d'intérêt est aussi parfois
un objectif de la politique monétaire au moment où les
autorités fixent le taux d'intérêt à court terme de
façon à respecter un certain taux de change pour leur monnaie
nationale. Dans le cas où il y a une hausse des taux
d'intérêt, cela se traduirait par un afflux massif des capitaux
à la recherche de placements rémunérateurs, ce qui
conduirait à une baisse du taux de change c'est-à-dire à
une appréciation de la monnaie nationale qui est une augmentation du
prix de la monnaie nationale en termes de la monnaie
étrangère(31(*)).
Par conséquent, il résultera une baisse du
niveau de liquidité en circulation soit une restriction de la masse
monétaire qui obligerait les agents économiques à
réduire la consommation des biens et services, ce qui conduirait
à une baisse des prix de ces derniers.
Il faut maintenant noter qu'une baisse des taux
d'intérêt engendre une hausse du taux de change,
c'est-à-dire une dépréciation de la monnaie nationale qui
est une baisse du prix de la monnaie étrangère. Cette baisse de
taux de change est liée à la sortie des capitaux qui demanderont
une couverture.
A cet effet, il y aura une expansion monétaire,
autrement dit une abondance des liquidités en circulation qui donnera
aux agents un pouvoir d'achat supérieur à la quantité des
biens et services disponibles dans l'économie, et par mécanismes
de marché tout en se référant à la loi de l'offre
et de la demande, on constatera une hausse du niveau général des
prix (inflation) à cause de la demande qui a excédé
l'offre.
En clair, nous comprenons qu'une baisse des taux
d'intérêt entraine une hausse du taux de change et en dernier
ressort une hausse des prix des biens et services et vice versa.
En pratique, l'Etat et la banque centrale ont une
capacité à stabiliser la valeur de la monnaie, ou à
l'adapter aux nécessités économiques (favoriser les
exportations, limiter les importations, augmenter le pouvoir d'achat, etc.).
Les banques et le marché financier sont par ailleurs soumis à des
évolutions endogènes, passant par des booms de crédit
(favorable à l'inflation) suivis des Krachs (favorable à la
déflation).
I.3.3 MECANISMES DE
TRANSMISSION DES VARIATIONS DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION
L'étude de mécanismes de transmission des
variations du taux de change sur les prix à la consommation traite un
lien entre la politique monétaire, l'inflation et l'incidence des
variations du taux de change sur les prix à la consommation (32(*)).
En d'autres termes, la relation entre les fluctuations du taux
de change nominal et l'évolution des prix à la consommation a des
conséquences pour la politique monétaire et la politique de
change. Ainsi, une meilleure compréhension de ce lien nous aidera
à mieux cerner les facteurs qui influent la détermination des
prix.
La transmission des variations du taux de change
désigne en général à la fois la répercussion
sur les prix d'importations et sur les prix à la consommation mais on va
dans notre étude seulement s'intéresser à des prix
à la consommation.
La transmission des variations du taux de change
peut-être complète si une dépréciation de monnaie
nationale a généralement comme effet attendu d'accroitre les prix
des biens importés et si elle se répercute entièrement sur
les prix des importations. Alors qu'elle est incomplète lorsqu'une
partie seulement de la dépréciation est transmise aux prix des
importations.
Si le degré de répercussion est
élevé, l'ajustement du taux de change nécessaire pour
corriger une position insoutenable du solde des transactions courantes sera
relativement modeste. L'inverse est vrai si la répercussion est
faible(33(*)).
Le processus de transmission des variations du taux de change
est représenté par la relation entre le taux de change nominal et
le niveau des prix intérieurs. Ce processus comprend deux
étapes :
- Les mouvements du taux de change se répercutent sur
les prix à l'importation ;
- Les variations des prix à l'importation influent sur
les prix à la consommation (34(*)).
Habituellement, une variation du taux de change se
répercute sur les prix à la consommation par l'influence qu'elle
a sur la demande de produits importés. Ainsi, une
dépréciation donnant lieu à une majoration du prix des
biens importés fera augmenter la demande de biens produits au pays qui
concurrencent les importations. Lorsque cette demande s'intensifie, elle exerce
des pressions à la hausse sur les prix intérieurs et les salaires
nominaux.
I.3.3.1 Transmissions au prix à
l'importation
Une dépréciation de la monnaie nationale a
généralement comme effet attendu d'accroitre les prix des biens
importés.
Si elle se répercute entièrement sur les prix
des importations, la transmission est dite
« complète ». Il est toutefois important de
souligner que la transmission sera complète si le coût marginal
des échanges internationaux est constant (les coûts des
échanges internationaux sont constitués de tous les
éléments qui créent des écarts entre les prix des
biens sur les marchés intérieur et extérieur).
Par contre, si une partie seulement de la
dépréciation est transmise aux prix des importations, la
transmission est partielle ou incomplète.
Le degré et la vitesse de la transmission aux prix des
biens importés sont fonction de plusieurs facteurs dont
principalement :
- La durée prévue de la
dépréciation ;
- Les coûts liés à l'ajustement des
prix ;
- Les conditions de la demande(35(*)).
BETTS et DEVEREUX (1996) ont adopté l'hypothèse
d'une certaine rigidité des prix des importations dans la monnaie
locale, c'est-à-dire que les prix des importations ne sont pas
entièrement préétablis mais mettent un certain temps
à ajouter.
Dans ces conditions, l'ampleur de la transmission
dépend du degré de rigidité des prix des biens
importés, autrement dit, plus ces prix sont rigides dans la monnaie des
pays importateurs, plus le degré de transmission est faible.
I.3.3.2 Transmission aux prix à la
consommation
Le panier de consommation utilisé pour calculer
l'indice des prix à la consommation d'un pays comprend habituellement
des biens produits au pays et des biens importés de l'étranger.
Le degré de transmission des variations du taux de change à l'IPC
sera donc fonction du taux de transmission aux prix des biens importés,
de la part occupée par les importations dans le panier des biens de
consommation et de la réaction des produits intérieurs aux
mouvements du taux de change.
En supposant que les prix des produits intérieurs sont
insensibles aux variations du taux de change, il y a 2 raisons au moins pour
lesquelles la transmission aux prix à la consommation peut ne pas
être intégrale même si la transmission aux prix à
l'importation l'est.
Premièrement, les coûts de distribution comme les
coûts de transport, de commercialisation et de services, peuvent
créer des écarts entre les prix à l'importation et les
prix à la consommation, écarts qui fluctueront si les
distributeurs ajustent leurs marges bénéficiaires en
réaction aux mouvements de la monnaie locale.
Deuxièmement, l'application de stratégies de
prix différentes par les grossistes étrangers et les
détaillants locaux à l'égard des produits vendus sur le
marché national peut expliquer que la transmission aux prix à la
consommation soit inférieure à la part des biens importés
dans le panier de l'IPC même si la transmission aux prix à
l'importation est complète. Cela peut-être le cas, par exemple
lorsque les sociétés étrangères exportatrices
fixent leurs prix dans la monnaie de leurs pays, pendant que les
détaillant locaux préfèrent les établir dans la
monnaie nationale. Toutefois, comme il a été mentionné
précisément, les prix des produits nationaux fluctuent
généralement en fonction des mouvements du taux de change. Ce
qui contribue aussi à expliquer pourquoi le taux de transmission de ces
mouvements aux prix à la consommation n'est pas nécessairement
égal à la part qu'occupent les importations dans le panier de
l'IPC, et ce, même si la transmission aux prix à l'importation est
intégrale.
Il importe de signaler que la sensibilité des prix des
produits nationaux aux variations du taux de change est fonction de plusieurs
facteurs tels que :
- La substitualité de ces produits aux
importations ;
- Les coûts d'ajustement des prix
intérieurs ;
- La rigidité des salaires nominaux (36(*)).
Généralement, dans les pays qui ont un taux
d'inflation peu élevé et une devise stable, on peut s'attendre
à ce que l'impact des mouvements du taux de change soit faible.
Enfin, l'impact des changements du taux de change sur
l'inflation domestique peut être modifié en contrôlant
l'inflation par l'établissement des nouvelles politiques
monétaire et de change en s'orientant vers un assouplissement du taux de
change et un cadre de ciblage d'inflation.
I.4 CONSEQUENCES DE LA
RELATION LIANT LE TAUX DE CHANGE A L'INFLATION
I.4.1 Incidences de la
transmission des variations du taux de change sur les prix à la
consommation
Les variations du taux de change ont inévitablement des
effets sur les prix à la consommation dans une économie ouverte
comme celle de la République Démocratique du Congo. Ces effets
peuvent être directs ou indirects, selon qu'ils s'exercent directement
sur les prix ou par le biais de leurs répercussions sur la composition
ou sur le niveau de la demande globale et sur les salaires.
Plus particulièrement, le taux de change influence
directement l'inflation par le biais des biens importés et indirectement
l'économie réelle par le biais du commerce extérieur ainsi
que par le canal des anticipations.
La dépréciation de la monnaie a pour effet de
modifier la composition de la demande, en stimulant tant la demande
intérieure que la demande extérieure de produits nationaux. D'une
part, le renchérissement des produits importés entraine un
accroissement de la demande extérieure, qui exerce à son tour des
pressions à la hausse sur les prix intérieurs. D'autre part, la
dépréciation de la monnaie nationale rend plus compétitifs
les produits d'exportation dont le prix en devises étrangères
diminue automatiquement.
La demande s'accroissant, le prix des produits
intérieurs (nationaux) exportables risque à son tour d'augmenter,
ce qui s'ajouterait aux pressions à la hausse déjà
exercée sur les prix intérieurs par l'augmentation du prix des
biens importés. L'accroissement de la demande des produits
extérieurs entraine aussi une augmentation de la demande de
main-d'oeuvre et, peut-être, des hausses de salaires qui seront à
leur tour, répercutées sur les prix (37(*)).
Les conséquences des variations du taux de change sur
l'inflation dépendent de nombreux facteurs. Toutefois, ce qu'il faut
retenir, c'est que l'inflation dépend en fin de compte de la politique
monétaire et que les variations du taux de change sont elles-mêmes
tributaires de l'orientation de la politique monétaire. Une politique
monétaire axée sur la maîtrise de l'inflation ne permet pas
aux variations du taux de change de dégénérer en spirale
inflationniste. Certes, une dépréciation de la monnaie nationale
se traduit à court terme, par une hausse du taux d'inflation, mais en
longue période ce taux retourne vers l'objectif visé.
Les attentes d'inflation sont un important déterminant
de l'évolution de l'inflation, et, dans la mesure où, elles se
fondent sur les objectifs de la politique monétaire, elles contribuent
à faciliter ce retour.
I.4.1.1 Effets directs et indirects d'une
dépréciation de la monnaie nationale
Les effets de la dépréciation de la monnaie
nationale sur les prix intérieurs sont illustrés ainsi :
1. Renchérissement des intrants
importés ;
2. Augmentation de la demande des biens exportables ;
3. Augmentation de la demande intérieure de biens
substituts ;
4. Augmentation de la demande de main-d'oeuvre ;
5. Augmentation des coûts de production ;
6. Renchérissement des biens substituts et biens
exportables ;
7. Renchérissement des produits finis
importés ;
8. Hausse des salaires ;
9. Augmentation des prix à la consommation (38(*)).
I.4.2 Les facteurs affectant le processus de
transmission
Les principaux facteurs affectant le degré de
transmission des variations du taux de change sur l'inflation sont entre
autre :
- Plus le taux d'inflation et sa volatilité sont
grands, plus le degré de répercussion n'est grand. Autrement dit,
la crédibilité et l'efficacité de la politique
monétaire ainsi qu'un maintien d'un bas taux d'inflation abaisse le
degré de transmission ;
- Le degré de répercussion dépend de la
part des importations dans le panier de consommation (plus le rapport de
pénétration d'importation est grand, plus le degré de
répercussion est grand) ;
- La composition de l'indice des prix à la consommation
affecte le degré puisqu'il diffère selon les diverses
catégories. Par exemple, le degré de transmission des variations
du taux de change aux produits manufacturés s'avère moins
important par rapport aux produits énergétiques et des
matières premières ;
- Il faut aussi insister sur l'impact des
développements internationaux de prix du pétrole qui peut souvent
être tordu par les changements des impôts spéciaux de
consommation. Donc, il s'agit d'une déclaration de l'influence des prix
à l'importation et la dépréciation de la monnaie nationale
qui peuvent conjointement être prises en compte, car la
dépréciation plus élevée mènerait à
des coûts de production plus élevés, qui traduisent
alternativement des prix internes plus élevés ;
- Ce degré dépend aussi de la période de
l'appréciation et de la dépréciation du taux de change et
donc de la taille du changement pendant des périodes diverses (39(*)).
Plus important, la prise en compte de ces facteurs et de leurs
incidences est insuffisante pour décrire d'une façon
précise le degré de transmission des variations du taux de change
sur les prix à la consommation. Pour l'évaluer, il faut aussi
tenir compte des implications que ce degré a sur les politiques
monétaires et de change.
I.5 EVOLUTION DU COUPLE
TAUX DE CHANGE -INFLATION EN RDC
La monnaie nationale dans le cadre de la dualité des
marchés financiers n'est pas convertible au taux de change officiel pour
la plupart des transactions commerciales et financières en Afrique
subsaharienne. La pénurie de devises observée dans les circuits
officiels ne permet pas de satisfaire la démarche potentielle. Les
agents économiques sont obligés de se ressourcer au
marché parallèle qui couvre explicitement ou implicitement
l'ensemble des opérations économiques. Le taux de marché
noir des devises devient dès lors, l'élément
déterminant dans la prolifération des tensions
inflationnistes (40(*)).
Dans le cadre de l'économie de la RDC, les prix
intérieurs s'ajustent régulièrement au taux du
marché parallèle en régime de flottement. La
résurgence de l'inflation lors de l'unification des taux de change
parallèle et officiel en Août 1991 a résulté de
l'affaiblissement de la pression fiscale et de la baisse drastique du concours
financier international.
Les mesures prises le 19 juin 1981 pour restaurer
l'équilibre macro-économique du pays ont apporté des
résultats modestes et éphémères. La
dévaluation de 40% du Zaïre-monnaie et l'allocation d'une dotation
de 50 millions de dollars au financement des importations au taux officiel
permirent le recul de marché noir des devises dont le taux de change
subit une appréciation de 20% en Août-septembre de la même
année (41(*)).
Ces résultats positifs ne furent conservés que
quelques mois car l'envolée des prix reprit par la suite avec
l'amplification des déséquilibres budgétaires et
l'accumulation des mouvements à la baisse du cours de change (42(*)).
Par conséquent, les autorités gouvernementales
vont mettre en place le 12 septembre 1983 le processus de libéralisation
du régime des changes, en abandonnant le système de change fixe
de manière à restaurer un système flexible
géré par les banques sous l'égide de la banque centrale.
De même, on procéda à l'abolition du régime des
importations sans achat des devises (SAD) et une dotation de 20 millions de
dollars fut allouée aux banques pour assurer le crédit
intérieur. Un accord était également établi avec le
FMI pour un prêt de 350 Millions de dollars sur une période d'une
année et 3 mois(43(*)).
Les mesures mises en place devraient dynamiser
l'économie en assurant l'élimination progressive des circuits
parallèles de change et la stabilisation de la monnaie nationale. Alors,
en application des mesures préconisées, le taux de change
officiel fut établi à 29,9% Zaïres pour un dollar pour
suivre le cours du marché parallèle en septembre 1983, en
subissant une dépréciation d'environ 15%.
En octobre 1986, la pénurie des devises se
généralise dans les instances officielles du fait de la
dégradation des termes de l'échange des principales
matières premières exportées par l'Etat congolais et la
baisse du dollar américain au niveau international. Ainsi, les grandes
entreprises publiques furent autorisées à utiliser leurs propres
canaux de financement en devises, sans passer par les circuits institutionnels.
On assiste dès lors à la prolifération du marché
parallèle de devises, entretenue par l'inflation galopante et la
dépréciation systématique du Zaïre-monnaie.
En 1990, les tensions sociopolitiques étaient vives
compte tenu du délabrement de la situation économique. En effet,
le taux d'inflation annuel était de 265% et la
dépréciation de la monnaie locale par rapport aux principales
devises atteignait des proportions inquiétantes. Un dollar
américain représentait 718,57 Z au marché officiel alors
qu'il fallait disposer de 900,00Z pour le même montant au niveau des
circuits parallèles. A cette époque, l'écart entre les
taux de change parallèle et officiel était de 25%.
L'effondrement de l'économie congolaise s'et poursuivi
par la suite et le taux de change officiel et parallèle étaient
respectivement de 7.678,39 et de 15.000 Z pour un dollar (soit un écart
de 100%) le 15 Août 1992. Le taux d'inflation dépassait dès
lors 328% et le recours au financement monétaire se faisait
systématiquement pour résorber le déficit
budgétaire (44(*)).
Eu égard à ce qui précède, nous
comprenons que la tendance à la hausse des prix demeure une
caractéristique permanente de l'économie congolaise, tout comme
la dépréciation de la monnaie locale, mais ce
phénomène s'est accéléré depuis 1974.
Donc, la dépréciation de la monnaie congolaise
constitue un processus interrompu qui perturbe les opérations
économiques. D'après l'Institut National des Statistiques, cette
monnaie aurai perdu environ 13% de sa valeur par rapport aux principales
devises au taux officiel, de décembre 1986 à avril 1987. L'indice
des prix à la consommation de l'INS indique un rythme annuel d'inflation
de 77,1% en 1987.
Tableau 1 : Evolution des taux de change officiel
et parallèle de 1980 à 1996
Année
|
Taux officiel
|
Taux parallèle
|
Prime
|
Prix
|
1980
|
2,8
|
6,4
|
2,30
|
5,8
|
1981
|
4,4
|
10,4
|
2,34
|
7,9
|
1982
|
5,7
|
13,5
|
2,34
|
10,8
|
1983
|
12,9
|
28,0
|
2,17
|
19,0
|
1984
|
36,1
|
36,2
|
1,00
|
28,9
|
1985
|
49,9
|
50,9
|
1,02
|
35,8
|
1986
|
59,6
|
65,7
|
1,10
|
52,5
|
1987
|
112,4
|
91,0
|
0,81
|
100,0
|
1988
|
187,1
|
235,8
|
1,26
|
182,7
|
1989
|
381,4
|
469,4
|
1,23
|
372,9
|
1990
|
718,6
|
738,1
|
1,03
|
676,0
|
1991
|
-
|
19318,8
|
-
|
14270,0
|
1992
|
-
|
756558,3
|
-
|
603500
|
1993
|
-
|
3112921
|
-
|
12594490
|
1994
|
1194,1
|
1209,8
|
-
|
3006697000
|
1995
|
7024,4
|
7452,1
|
-
|
19305654721
|
1996
|
|
52429,4
|
-
|
146216598052
|
Source : African Development Indicator, Banque Mondale.
- Taux de change officiel Zaïre/dollar ;
- Taux de change parallèle Zaïre/dollar ;
- Prime = ratio taux de change officiel sur le taux de change
parallèle ;
- Prix= IPC (base 1987 = 100)
Nous constatons que la dérive de la monnaie congolaise
a commencé véritablement en 1990. En effet, tous les indicateurs
subissent une évolution catastrophique se manifestant par l'explosion
des prix. Au début de cette année, 1 dollar s'échangeait
à 500 Z contre 2350Z en fin d'année.
D'après l'IRES, le taux d'inflation était de
785,3% pour les 9 premiers mois de l'année 1991 sur l'ensemble du
territoire congolais, en ce qui concerne les prix aux marchés. Par
contre, l'indice des prix du même organisme indiquait une hausse de
642,2% pour les prix aux magasins, on observe donc un taux d'inflation moyen
d'environ 714% sur cette période.
L'analyse de RYELAND, sur l'inflation congolaise de 1960
à 1969 met en évidence le rôle majeur des taux de change
officiel et parallèle dans la prolifération de la hausse des
prix. La hausse des prix qui atteint 80% en 1962 subit de manière
drastique l'impact du taux de change. En effet, dit-il : « Au
Congo le taux de change a joué le rôle d'indicateur de prix :
le taux officiel est l'élément principal qui vient dans la
détermination des coûts et des prix à l'importation,
à l'exportation, à la production manufacturière locale et,
indirectement, à la production agricole, mais il ne change pas beaucoup.
Au contraire le taux du marché parallèle fluctue quotidiennement
en période d'inflation virulente ; ses mouvements sont l'effet des
distributions massives de revenus dans certains secteurs ; qui, sous forme
de transferts ou d'importation, font pressions sur les disponibilités en
devises. (45(*))
Cette attitude a été constatée même
avec le changement de monnaie nationale de Zaïre-monnaie au franc
congolais, pour preuve, entre 1998 - 2001, alors que la Banque centrale
administrait son taux de change avec des légers et rares
réajustements, le taux du marché parallèle se
dépréciait fortement et constamment : entre
janvier-décembre 1999, 1 dollar US est passé de 2,45Fc à
4,5Fc sur le marché officiel, soit une dépréciation de
45%, alors qu'en réalité, au marché parallèle, il
est passé de 3,2Fc à 25,50Fc le dollar US, soit une baisse de
plus de 87%.
Les écarts étaient ainsi énormes entre
ces deux taux au point qu'en fin 1998, celui-ci était de 50%, et est
passé à 466,7% et 182,0% en 1999 et 2001. Ainsi, l'accroissement
désordonné des prix sur les marchés des biens et services
était défavorables à la monnaie congolaise qu'il envoyait
facilement aux enfers, d'autant plus qu'il attisait la demande des devises
étrangères (comme valeur refuge) dans un contexte hyper
inflationniste (46(*)).
Parallèlement, il convient de souligner que ces pertes
de valeur de la monnaie nationale entraînaient à leur tour des
conséquences néfastes sur l'évolution du rythme
général de formation des prix intérieurs. Et cela,
d'autant plus que la majeure partie des biens vendus sur le marché
intérieur congolais sont de nature
« importés ».
Au terme de ce premier chapitre, nous avons compris comment
nos variables opératoires qui sont le taux de change et l'inflation se
comportent et se déterminent dans une économie ouverte. Nous
pouvons conclure que pour un régime de change flottant (que soit
dirigé ou libre), il existe une relation de causalité entre les
mouvements du taux de change et les niveaux d'inflation.
Ainsi, il est primordial d'évaluer les
mécanismes de causalité surtout que le degré de
réactivité des prix intérieurs par rapport aux variations
du taux de change a d'importantes conséquences sur les décisions
prises au sein des entreprises à court tout comme à long
terme.
En RDC, il a été observé, depuis les
années 1960 jusqu'à nos jours, que les épisodes de
dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux devises
étrangères se sont presque toujours accompagnées des
fortes tensions inflationnistes, les prix des biens et services ont souvent
tendance à se réserver avec la chute de la valeur de la monnaie
locale.
CHAP II : ELABORATION
ET EXECUTION DU BUDGET DE TRESORERIE DE L'ENTREPRISE
A la différence de l'Etat, le budget d'une entreprise
n'est pas une simple application de dépenser. C'est un instrument de
gestion et d'aide à la décision dont l'utilisation permet de
s'assurer que les réalisations effectives (chiffres d'affaires,
production, coûts, marges, ...) sont conformes aux objectifs
établis ou ne s'en écartent que d'une façon peu
significative.(47(*))
Une telle conception sous-entend pratiquement que les budgets
sont établis pour une courte période (l'année
généralement) et qu'ils constituent une décomposition des
objectifs plus globaux que l'entreprise s'est fixés pour le moyen ou le
long terme.
II.1 PREVISIONS DE
TRESORERIE : PRINCIPES DE BASE
Gérer une trésorerie de l'entreprise repose sur
de nombreux principes. Sans prétendre en dresser une liste exhaustive,
nous pourrions rappeler les principes essentiels (48(*)) :
Ø Assurer la sécurité des
disponibilités par la prévision de plusieurs sources de
financement ;
Ø Tirer un rendement maximal des disponibilités,
en ne laissant pas inutilisées ;
Ø Réduire les disponibilités au
minimum ;
Ø Eviter les découverts (en faisant la chasse
aux chèques, en contrôlant les dates de valeur, ...)
Ø Motiver, intéresser, informer tous les
responsables de la gestion de trésorerie ;
Ø Contrôler, voire raccourcir le
crédit-clients en accélérant les appels de
trésorerie (versements d'acomptes) ;
Ø Contrôler, voire allonger le
crédit-fournisseur ;
Ø Négocier le plus longtemps à l'avance
les éventuels placements d'excédents de trésorerie et/ou
crédits pour faire face aux insuffisances de trésorerie ;
Ø Mettre en concurrence les fournisseurs de
fonds ;
Ø Saisir les opportunités de rendement
élevés (emprunts, placements, ventes ou achat de devises, reports
d'achats ou d'investissements, ...)
Le respect de ces principes implique que les flux de
trésorerie soient rigoureusement contrôlés et
anticipés. L'anticipation, le contrôle, en fait, la gestion des
flux de trésorerie s'effectue à différents
horizons :
- Quelques mois à l'avance ;
- Quelques jours à l'avance.
La pertinence et l'efficacité des décisions
prises par le trésorier dépendent de la qualité des
informations et des prévisions dont il dispose les flux de
trésorerie. Pour prendre des décisions optimales de placement ou
de financement de la trésorerie ; il faut non seulement suivre
l'évolution de trésorerie au jour le jour, mais établir
des prévisions relatives aux encaissements et décaissements de
l'entreprise.(49(*))
§.1 L'HORIZON ET LE PAS
DE LA PREVISION
Dans les prévisions de trésorerie, comme dans
toutes les procédures de prévision, il faut distinguer l'horizon
et le pas de la prévision. L'horizon peut-être défini comme
la période de temps sur laquelle porte la prévision.
On peut élaborer des prévisions de
trésorerie portant sur des périodes annuelles, ou pluriannuelles
de 3 à 5 ans. C'est l'objet de plans de financement.
Sur un plan opérationnel, les prévisions de
trésorerie sont établies, mois par mois, sur un horizon annuel ou
parfois semestriel. Les prévisions de trésorerie sont
établies en date de valeur sur un horizon plus étroit, compris
généralement entre une semaine et un mois.
Le pas de la prévision est l'intervalle de temps qui
sépare l'établissement, ou la révision, de deux
prévisions successives. Le plan de financement est établi tous
les ans ou par fois, deux ou plusieurs fois par an. Les prévisions de
trésorerie mensualisées sont établies ou
révisées tous les mois. Ou par fois, selon la nature de
l'activité, plusieurs fois dans le mois. Les prévisions en date
de valeur sont établies ou révisées chaque jours
(50(*))
§2. QUI ELABORE LES
PREVISIONS DE TRESORERIE ?
La situation est variable en fonction de la taille, de
l'organisation de l'entreprise et de la place prise par la fonction
financière au sein de cette organisation. Le plan de financement est
généralement établi sous la responsabilité de la
direction générale, avec le concours de la fonction
financière. Le service de trésorerie de l'entreprise prend en
charge la plupart du temps, l'élaboration du plan de trésorerie
mensualisé, et des prévisions en date de valeur.
Mais l'élaboration de prévision de
trésorerie requiert la collaboration et la participation de tous les
services. Par ex, pour établir les prévisions d'encaissement sur
vente, il faut connaître les conditions de vente et de crédits
accordés par le service des ventes ou la direction commerciale. Pour les
prévisions de décaissement sur achat, il faut connaître les
conditions d'achat obtenues par le service des achats ou des
approvisionnements. Les prévisions en date de valeur nécessitent
de nombreux échanges d'informations avec les banquiers de l'entreprise.
Les progrès réalisés dans la
télétransmission facilitent ces échanges.
PRESENTATION DES DIVERS HORIZONS POSSIBLES DE LA
PREVISION DE TRESORERIE
1. PLAN DE FINANCEMENT
HORIZON
|
PAS
|
OBJECTIFS
|
3 à 5 ans
|
Annuel ou semestriel
|
-Equilibre entre les emplois et les ressources
|
2. BUDGET DE TRESORERIE OU PLAN DE TRESORERIE
(MENSUALISATION)
HORIZON
|
PAS
|
OBJECTIFS
|
1 an ou
Moins ou
Le semestre
|
Le mois
ou
Quinzaine
ou
semaine
|
-prévoir les encaissements
et décaissements ;
-prévoir les besoins
en crédits et les placements
-arbitrage entre les besoins de financement et le
crédit,
placement et découvert.
|
L'établissement de ce document est articulé avec
les plans de financement et d'investissement, en ayant pour buts :
Ø Etablissement d'un bilan et d'un compte de
résultats prévisionnels ;
Ø S'assurer de la disponibilité de financement
(augmentation du capital, crédits longs et moyen terme, ...), en fixant
un échéancier ;
Ø Prévoir les financements
complémentaires par des ressources court terme pour mieux les
négocier ;
Ø Prévoir les placements de trésorerie,
pour mieux les négocier ;
Ø Connaître le frais financiers auxquels il
faudra faire face.
Ø Etc. (51(*))
3. PREVISION DE TRESORERIE AU JOUR LE JOUR EN DATE DE
VALEUR (52(*))
HORIZON
|
PAS
|
OBJECTIFS
|
Le mois
ou
moins
|
Le jour
|
-l'encaisse zéro ;
-l'équilibre des
comptes bancaires
en valeur
-les arbitrages
|
Il est entendu que les aléas, les impondérables
de toutes sortes rendent difficiles la prévision de trésorerie
à l'horizon de l'année.
Le degré de fiabilité du document est lié
à la qualité de l'information disponible et à la
possibilité de prévision des montants et des
échéances.
§.3 SUR QUELLES DONNEES
DE BASE ?
Le diverses informations nécessaires à
l'élaboration des prévisions sont recueillies auprès des
divers services de l'entreprise. Les informations comptables et
budgétaires peuvent avoir une place privilégiée. Mais les
renseignements obtenus auprès des autres services (ventes, achat et
approvisionnements, ...) sont indispensables, notamment lorsqu'il s'agit
d'opérations déjà engagées.
Alors, le budget de trésorerie n'a de sens que s'il
s'appuie sur des données d'exploitation établies avec rigueur. Il
n'est, en effet, que le résultat de la consolidation des données
d'exploitations et hors exploitation élaboré sur 12 mois selon
une présentation mensuelle pour la plus classique.
Le budget de trésorerie débouche sur la
production d'un bilan et d'un compte de résultats
prévisionnels.(53(*))
La méthodologie présentée trouvera toute
sa dimension grâce à l'utilisation d'un tableur.
II.2. NOTIONS DU BUDGET OU
PLAN DE TRESORERIE
Selon AHMED SILEM, le budget de trésorerie est un
instrument de prévision financière à court terme
permettant de connaître mois par mois l'évolution de la position
de trésorerie de l'entreprise. Ce budget reprend l'ensemble des
recettes, des dépenses et nous indique comment va être notre
reliquat d'argent liquide (en caisse ou en banque), à la fin de chaque
période (semaine, mois ou trimestre), en ne tenant compte tout d'abord
que des mouvements (recettes ou dépenses). Si l'on désire un
solde minimal de trésorerie, et si le reliquat y est inférieur ou
négatif, il nous indique combien, il faut emprunter, combien nous
pouvons investir à court terme, compte tenu des
disponibilités.(54(*))
Le budget de trésorerie, c'est aussi l'état des
dépenses et recettes issues de l'ensemble de la prévision
budgétaire de l'entreprise. Son élaboration nécessite des
informations complémentaires : échanges et notes de
règlement.(55(*))
Pour ELIE COHEN, le budget de trésorerie constitue un
ensemble de prévisions relatives aux recettes et dépenses
prévisibles à court terme, compte tenu des activités et
des projets de l'entreprise. L'élaboration d'un tel budget devrait
être un préalable à toute décision concrète
relative à la recherche de moyens de financement ou au placement de
liquidités à court terme. (56(*))
II.3 LA MENSUALISATION DES
PREVISIONS DE TRESORERIE
II.3.1 OBJECTIF DE LA
MENSUALISATION
L'objectif de la mensualisation est de transformer les emplois
et ressources annuelles du plan financier en encaissement et
décaissement mensuels. la mensualisation fera apparaître, mois par
mois, une trésorerie excédentaire ou déficitaire.
Le pas mensuel doit-être observé dans tous les
cas ? Le pas peut-être variable selon l'activité ou les
contraintes propres de l'entreprise.
II.3.2 METHODES
Plusieurs méthodes ont été
proposées. Elles reposent toutes sur les principes de base communs qui
peuvent être ainsi résumés (57(*))
Ø D'abord, traduire les opérations
d'exploitation en recettes et dépenses mensuelles ;
Ø Ensuite, intégrer les opérations hors
exploitation notamment les investissements ou les opérations
financières prévues dans le plan financier ;
Ø En fin, faire apparaître les besoins de
crédit lorsque la trésorerie est déficitaire, et les
possibilités de placement en cas de trésorerie
excédentaire.
II.4 PREVISION DES
RECETTES ET DES DEPENSES DU BUDGET DE TRESORERIE
L'élaboration du budget de trésorerie repose sur
l'établissement d'un échéancier prévisionnel des
recettes et dépenses relatives à l'exercice à venir.
II.4.1. LES OBSTACLES
RENCONTRES DANS L'ELABORATION DU BUDGET DE TRESORERIE
L'élaboration de ces prévisions rencontre deux
ensembles majeurs d'obstacles.
1° Les difficultés générales
inhérentes aux prévisions de gestion
Une première série d'obstacles à trait
aux difficultés générales inhérentes à
toutes les prévisions de gestion.
En effet, la prévision socio-économique n'est
pas une science exacte et aucune méthode, aussi rigoureuse soit-elle, ne
donne une garantie absolue de précision sinon d'exactitude. Aussi les
responsables d'entreprise qui cherchent à anticiper l'évolution
future des activités dont ils ont la responsabilité n'ont-ils
qu'une certitude : celle de commettre des erreurs de
prévisions.(58(*))
En matière de gestion, l'effort prévisionnel se
trouve entaché d'une double incertitude. D'une part, les
évolutions de l'environnement socio-économique qui influencent
les activités de chaque entreprise soulèvent des problèmes
complexes d'anticipation. Si les variations de conjoncture économique
peuvent encore donner lieu à un effort de modélisation assez
nettement circonscrit, les variables sociales, politiques et culturelles
peuvent préserver des surprises radicales au prévisionniste.
C'est ainsi que des faits aussi marquants comme des conflits sociaux, des
changements de régime, le déclenchement de conflits armés
nouveaux, l'évolution de conflits ou de négociation encours
peuvent bouleverser le cadre des activités industrielles et commerciales
sans avoir pu être anticipées par les systèmes de gestion
prévisionnelle, plus ou moins élaborés, mis en place par
les entreprises. D'autre part, même lorsque les évolutions
globales de l'environnement socio-économique peuvent-être
correctement anticipées ; l'appréciation de leur impact
spécifique sur chaque entreprise demeure particulièrement
délicate.
Mais, même si la prévision constitue un exercice
aventureux, les entreprises sont contraintes de s'y livrer, chaque fois
qu'elles préparent des décisions qui engagent l'avenir.
Même s'ils sont certains de commettre des erreurs de prévisions,
les gestionnaires sont condamnés à un effort d'anticipation
lorsqu'ils lancent un investissement, un nouveau produit, une campagne
publicitaire, un nouveau procédé de fabrication ou un effort de
formation du personnel.
2° Les difficultés techniques propres aux
prévisions de trésorerie
Outre les difficultés générales
rencontrées par tout effort de prévision en gestion,
l'anticipation des flux de trésorerie comporte également des
difficultés techniques spécifiques. La gestion de la
trésorerie cherche en effet à jouer sur les décalages de
règlement favorables ou défavorables, entrainés par les
opérations de l'entreprise. La prévision de ces décalages
constitue donc un des problèmes technique essentiels que les
trésoriers doivent affronter.
II.4.2 LA PREVISION DES FLUX
DES RECETTES ET DES DEPENSES
La prévision des flux monétaires repose sur un
classement de ces mouvements qui permet de dissocier :
- Les recettes et les dépenses,
- Les flux liés à l'activité
d'exploitation et ceux liés aux autres opérations de
l'entreprise.
L'application conjointe de ces deux critères de
classement permet de dégager la structure d'ensemble du budget de
trésorerie.
1° LA PREVISION DES RECETTES ET DEPENSES
D'EXPLOITATION
Les flux d'exploitation sont liés aux opérations
relevant de l'activité de production, d'approvisionnement et de
vente.
Les flux de recettes sont principalement
fournis par les ventes de marchandise, de services et de produits finis. Ces
flux posent deux problèmes de prévision.
En premier lieu, la prévision des ventes
elle-même relève essentiellement d'études
commerciales : grâce à la connaissance de la clientèle
et des marchés, les responsables de l'entreprise s'attachent à
prévoir l'évolution des quantités vendues et des prix. En
général, ces prévisions se fondent sur une extrapolation
des réalisations passée ; elles présentent une
fiabilité satisfaisante pour toutes les activités qui connaissent
une évolution régulière ; en revanche, les
données sont plus précaires lorsqu'elles portent sur des ventes
susceptibles d'être affectées par des transformations importantes
imputables à l'environnement (lancement d'un nouveau produit par des
concurrents, apparition d'une technologie concurrente ...) ou à
l'initiative de l'entreprise (opération promotionnelle visant à
augmenter momentanément les ventes, modification du prix ou de la gamme
...).
En second lieu, les décalages dus aux délais de
règlement accordés à la clientèle doivent
être pris en compte. Or ces délais font l'objet des pratiques
relativement stables, habituelles au métier exercé ou propres
à l'entreprise. Ils peuvent donc faire l'objet d'une prévision
fiable. On peut alors écriture :
.
Cette illustration permet de souligner l'intérêt
d'une prise en compte des décalages introduits par des délais
accordés à la clientèle, entre les ventes du
mois (i) et les recouvrements sur vente.
Les flux de dépenses liés
à l'exploitation sont occasionnés par l'engagement de charges.
Comme on l'a déjà souligné, seules les « charges
monétaires », susceptibles d'être
décaissée doivent-être ici prises en considération.
Elles correspondent par exemple aux achats de marchandises, de matières
premières, de fournitures et d'autres consommations
intermédiaires, aux charges de personnel, aux impôts et taxes
liés aux opérations de vente (taxe sur le chiffre d'affaires ou
taxe à la valeur ajoutée, selon les pays), aux prestations de
service effectuées par des partenaires extérieurs, ...
En revanche, certaines charges d'exploitation ne donnent pas
lieu à des décaissements mais à l'évaluation
comptable du coût correspondant à la dépréciation
d'éléments de l'actif (dotation aux amortissements et aux
provisions pour dépréciation) ou à l'anticipation d'un
risque (dotations aux provisions pour risques et charges) ; elles ne
doivent pas être prises en compte lors de l'élaboration du
budget.
La prévision de ces charges d'exploitation s'appuie sur
la connaissance des pratiques commerciales, techniques, sociales de
l'entreprise elle-même. Elle requiert également des informations
sur le mode d'intervention de partenaire extérieur et sur leur
évolution possible.(59(*))
En particulier, les prévisions relatives au coût
des consommations intermédiaires exigent des anticipations sur
l'évolution des prix de certains marchés (matière
première, hydrocarbures ...) et sur l'attitude des fournisseurs à
cet égard. L'annonce d'un calendrier d'augmentation des prix par les
organismes fournisseurs d'électricité ou par les transporteurs
reste une pratique exceptionnelle et les prévisionnistes sont le plus
souvent réduits à des conjectures fragiles. L'exemple des prix
des hydrocarbures et en général, celui des matières
premières traitées sur des marchés volatils, illustrent
bien les difficultés de telles prévisions.
Par ailleurs, les prévisions relatives à
l'évolution à court terme des charges salariales peuvent
être fondées sur des indications robustes à propos des
effectifs et des qualifications des salariés. En revanche, les salaires
posent des problèmes d'anticipations délicats ; lorsque les
pratiques contractuelles sont régulièrement appliquées par
des salariés et employeurs ou lorsque ceux-ci appliquent des politiques
de « gel », ou de « modération »
des rémunérations, la prévision peut-être sur des
références stables ; en revanche, des tensions sociales et
des conflits du travail, souvent imprévisibles, peuvent démentir
ces mêmes prévisions.
En fin, les décaissements liés aux charges
d'exploitation doivent-être prévus sur la base de délais de
règlement dont l'entreprise peut éventuellement
bénéficier de la part de ses fournisseurs, de l'Etat (pour les
impôts et taxes) ou d'organismes de recouvrement des cotisations
sociales.
2° LA PREVISION DES RECETTES ET DEPENSES HORS
EXPLOITATION
Les opérations hors exploitations correspondent pour
l'essentiel à des opérations d'investissement, de placement, de
financement, ainsi que à des opérations spéculatives,
volontaires ou involontaires. Elles peuvent également porter sur des
activités exceptionnelles, génératrices de pertes ou
profits.
Pour l'essentiel, les dépenses liées aux
opérations d'investissement et les recettes apportées par les
financements à terme sont aisées à prévoir. Elles
résultent en effet, de décisions prises par l'entreprise
elle-même et font habituellement l'objet d'une certaine
préparation, ce qui conduit les responsables à établir
à leur sujet, un calendrier à moyen terme.
Dans le cas des recettes fournies par les opérations de
financement à court terme, la prévision est plus risquée.
Cependant, la préparation du budget vise précisément
à évaluer les besoins en ressources financières à
court terme ; ces dernières constituent donc une des principales
variables d'ajustement du budget de trésorerie et sont en
général arrêtée en fonction des exigences d'un
ajustement global des flux de trésorerie.
De même, certaines opérations spéculatives
présentent manifestement un caractère prévisible. C'est
par exemple le cas des cessions d'actifs décidées en vue
d'obtenir des ressources qui permettront de financer les projets nouveaux
(investissement, acquisition d'entreprise ...) ou, plus passivement, de
redresser une trésorerie en difficulté. Les cessions posent
cependant des problèmes d'évaluation. Le montant procuré
par la cession peut-être parfois prévu grâce à la
référence à des prix de marché significatifs, comme
c'est le cas pour la cession d'immeubles ou d'actions ; mais même
lorsqu'il existe un marché de référence, la
volatilité des prix qui s'y forment peut ménager des surprises,
favorables ou défavorables, pour l'entreprise. Lorsque ce dernier est
trop étroit, les prévisions sont entachées d'une
réelle fragilité.
En fin, de nombreux faits exceptionnels,
générateurs de recettes et dépenses, soulèvent des
problèmes de prévision quasiment insolubles et ne peuvent
être inclus, de façon fiable, dans le budget de trésorerie.
Dans ces cas, l'expérience des responsables de l'entreprise peut
cependant fournir une estimation intuitive ou statistique relative à
certains profits ou à certaines pertes exceptionnelles. Ainsi, dans la
distribution moderne, la plupart des dirigeants de magasins à grande
surface prévoient une charge exceptionnelle (vols, pertes, bris ...) et
l'estiment à un pourcentage déterminé du chiffre
d'affaires. (60(*))
II.5 ELABORATION ET LE
CONTROLE DU BUDGET DE TRESORERIE
II.5.1 PRESENTATION D'UN
MODELE DU BUDGET DE TRESORERIE
Le budget ou plan de trésorerie est un plan mensuel
établi sur 12 mois. Les différentes rubriques sont :
Ø Le solde de trésorerie en début de
mois ;
Ø Les flux de trésorerie
d'exploitation ;
Ø Les flux de trésorerie hors
exploitation ;
Ø Les flux financiers ;
Ø Le solde de trésorerie en fin de mois avant
frais financiers (court terme), qui permet de calculer le coût de
financement de la trésorerie ;
Ø Le solde de trésorerie après frais
financiers (court terme).
II.5.1.1. SOLDE DE TRESORERIE EN DEBUT DE MOIS
Chaque début de mois, le solde de trésorerie de
la fin du mois précédent est repris comme solde initial. Le
premier solde de l'année doit entrer pour son montant réel,
calculé hors budget.
Le solde de trésorerie est égal, à la
somme algébrique des disponibilités, des valeurs mobilière
de placement et de tous les concours bancaires à court terme.(61(*))
Parmi les concours bancaires, un des plus utilisés,
l'escompte, n'apparaît pas au bilan. Autrement dit le solde de
trésorerie initial calculé à partir des comptes annuels
doit tenir compte des effets escomptés et non échus.
II.5.1.2. FLUX DE TRESORERIE D'EXPLOITATION
II.5.1.2.1. DEFINITION
Le flux de trésorerie d'exploitation est le flux de
liquidités dégagé par les opérations courantes de
l'entreprise.
Il est égal à la différence entre les
produits d'exploitation encaissés et les charges d'exploitation
décaissées.
A partir des comptes annuels, il peut-être obtenu par
différence entre l'Excédent Brut d'Exploitation (EBE) et la
variation du Besoin en Fond de Roulement d'Exploitation (BFRE).
Dans un budget de trésorerie, le flux de
trésorerie d'exploitation s'obtient par la différence entre les
encaissements d'exploitation et les décaissements d'exploitation.
II.5.1.2.2. LES ENCAISSEMENTS D'EXPLOITATION
Les montants apparaissant ici, sont des encaissements avant
tout recours à l'escompte. Il s'agit en effet d'être
cohérent avec la définition de la trésorerie d'une
entreprise. Les encaissements s'obtiennent par application des délais
d'encaissement aux produits TTC (Toute Taxe Comprise) récapitulés
au bas du Tableau de Bord d'Exploitations.
II.5.1.2.3 LES DECAISSEMENTS D'EXPLOITATION
Sous cette rubrique, seront reprises :
1. Les charges d'exploitations TTC récapitulées au
bas du Tableau de bord d'exploitation en leur appliquant les délais de
décaissement idoines ;
2. Les charges abonnables qui ne nécessitent pas
l'application de délais de décaissement ;
3. Toutes les autres charges décaissables ayant le
caractère de charges d'exploitation et qu'on n'aura pas estimé
nécessaire de faire figurer dans le tableau de bord
d'exploitation ;
4. Les régularisations de la TVA ou ICA (selon le
pays).
Il sied de noter que, les loyers de crédit-bail sont,
en général, compris dans les charges d'exploitations. Pour des
raisons de présentation, il est possible de basculer l'annuité de
crédit-bail en flux financier, l'essentiel étant que le solde de
trésorerie final n'en soit pas affecté.
II.5.1.3 FLUX HORS EXPLOITATION
Ils doivent figurer à ce poste, les
éléments exceptionnels et ceux qui, par convention ou par nature,
ne sont pas liés à l'exploitation.
C'est le cas :
1. De l'impôt sur les sociétés :
acomptes et liquidation. Le budget de trésorerie doit ici être le
reflet du bordereau, avis de l'administration fiscale pour ce qui est des dates
de paiement ;
2. De la participation des salaires s'il y en a une et dans la
mesure où elle est décaissée ;
3. De tous les éléments exceptionnels significatifs
et prévisibles.
II.5.1.4. FLUX D'INVESTISSEMENT
Les flux d'investissement concernent les investissements
eux-mêmes et les désinvestissements.
Ø Les premiers pour leur valeur d'achat TTC,
imputés aux dates de décaissement prévisibles.
Ø Les seconds pour leur valeur TTC, imputés aux
dates d'encaissement prévisibles.
II.5.1.5 FLUX FINANCIERS
Les flux financiers concernent :
Ø Les encaissements de nouveaux emprunts, subventions,
prêts participatifs ;
Ø Les apports en capital et en comptes
courants ;
Ø Les remboursements d'emprunts et, si elles ne
figurent pas dans les décaissements d'exploitation, les annuités
de crédit-bail.
Le budget de trésorerie est le reflet des plans
d'amortissement des emprunts tels qu'ils sont fournis par les organismes
financiers.
II.5.1.6 SOLDE DE TRESORERIE EN FIN DE MOIS
Le solde de trésorerie en fin de mois se calcule en
deux étapes :
1° le solde de trésorerie avant frais ou produits
financiers à CT ;
2° le solde de trésorerie après frais ou
produits financiers à CT, calculé ainsi :
Les frais ou produits financiers CT sont obtenus en appliquant
respectivement un taux de financement aux soldes de trésorerie
négatifs ou un taux de placement aux soldes de trésorerie
positifs. Leur détermination nécessite de choisir un mode de
financement ou un mode de placement CT en fonction, des paramètres de
choix indiqués précédemment. Le calcul nécessite
par ailleurs d'anticiper l'évolution des taux offerts.
Pour ANNE MARIE KEISER, cette démarche proposée
ne correspond qu'imparfaitement à la réalité dans la
mesure où les choix et les calculs sont effectués à partir
d'un solde de trésorerie mensuel et non pas sur des positions en
trésorerie quotidiennes. La méthode est, donc, moins
précise que toute approximation fondée sur une extrapolation du
BFR moyen.(62(*))
II.5.2. STRUCTURE GENERALE DU
BUDGET DE TRESORERIE
Pour toute catégorie d'entreprises (industrielle,
commerciale, de service, ...), la structure de leurs budgets de
trésorerie d'une manière générale se
présente comme suit :
BUDGET DE TRESORERIE D'UNE ENTREPRISE
|
J
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F
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M
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...
|
D
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Cumul
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A. Solde de Trésorerie initial
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+ Encaissements d'exploitation TTC
· Ventes/activités A
· Ventes/activités B
· Autres
-Décaissements d'exploitation TTC
· Achat/approvisionnement A
· Achat/approvisionnement B
· Frais de personnel
· Charges sociales
· Charges externes soumises à TVA ou ICA
· Charges externes non soumises à TVA ou ICA.
· TVA ou ICA (impôts et taxes)
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B. Total flux de trésorerie
d'exploitation.
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+ Encaissements hors exploitation
- Décaissements hors exploitation
· Impôts sur les sociétés
· Participation
· autres
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C. Total flux de trésorerie
hors-exploitation
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+ Cessions d'immobilisation
- Acquisition d'immobilisation
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D. Total flux d'investissement
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+ Encaissements d'emprunts, subventions, apport en capital,
comptes courants ...
- Remboursement d'emprunts
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E. Total flux financiers
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+ Encaissements d'emprunts, subventions, apport en capital,
comptes courants ...
- Remboursement d'emprunts
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A+B+C+D+E = F
Solde de trésorerie avant frais ou produits
financiers CT
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G. Frais ou produits financiers CT
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F+G = Solde de trésorerie après frais ou
produits financiers CT
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II.5.3 PHASES DU BUDGET DE
TRESORERIE
Le budget de trésorerie constitue un instrument
fondamental de la gestion financière à court terme, tant dans la
phase d'élaboration que dans la phase de suivi à
postériori.
II.5.3.1 L'ELABORATION DU BUDGET
Dans la phase d'élaboration, le budget permet de tester
la cohérence de l'ensemble des évolutions prévisibles,
compte tenu, à la fois des décisions préparées par
l'entreprise, et de transformation de son environnement. Les projets font en
effet l'objet d'une préparation itérative. Les responsables de la
confection du budget centralisent l'ensemble des prévisions et des
projets arrêtés par les gestionnaires de l'entreprise. Leur
globalisation dans le cadre du budget peut conduire à constater que ces
prévisions initiales s'organisent d'emblée en un ensemble
cohérent et équilibré ; mais une telle
hypothèse est peu probable.
En réalité, la globalisation des
différentes prévisions fait généralement
apparaître un risque de déséquilibre, le plus souvent parce
que la réalisation simultanée de tous les projets
envisagés conduirait à une dégradation insupportable de la
trésorerie. Les responsables financiers proposent alors des
modifications susceptibles de rétablir un équilibre
prévisionnel, soit par la modification de certains projets (par exemple,
le report de projet d'investissements trop consommateurs en liquidités
ou l'accélération d'un programme de cession d'actifs) ; soit
par la recherche de concours externes (par ex, un appel à des ressources
bancaires à CT). Selon le style de gestion adopté par les
dirigeants de l'entreprise, ces modifications seront imposées par la
direction générale ou négociées entre cette
dernière et les différents responsables de gestion. De
même, le processus d'ajustement des budgets peut s'effectuer en un seul
cycle ou comporter plusieurs navettes entre les responsables financiers
chargés de préparer le budget, la direction
générale et les différents cadres qui proposent des
éléments de prévisions relatifs à une division,
à une fonction ou à un département de l'entreprise.
LE CYCLE DE LA PREPARATION BUDGETAIRE : UN
EXEMPLAIRE DE CALENDRIER
Début Septembre
Début octobre
Mi-octobre
Début Novembre
15 ou 30
15 Décembre
.. ..
Au terme de cette phase d'élaboration
budgétaire, les responsables de trésorerie disposent d'un cadrage
global qui leur permet de préparer et de programmer des décisions
concrètes de financement ou de placement à court terme.(63(*))
La procédure d'élaboration budgétaire
peut atteindre une complexité coûteuse lorsque l'entreprise
comporte de nombreuses entités, dotées d'une certaine autonomie
éventuellement situées à une grande distance les uns des
autres. De même, les délais d'étude, de négociation,
de décision et d'adaptation s'allongent notablement lorsque des navettes
sont prévues. C'est pourquoi la procédure budgétaire doit
s'efforcer de réaliser un équilibre entre la
nécessité d'une certaine décentralisation qui permet de
coller au terrain et d'établir des prévisions aussi
réalistes que possibles, la direction et les unités de base de
l'entreprise et la nécessité de maîtriser les coûts
et les délais de l'élaboration du budget.
II.5.3.2 LE SUIVI ET LE CONTROLE DU BUDGET
Dans sa phase d'exploitation, le budget de trésorerie
constitue un instrument efficace de suivi et de contrôle de la bonne
marche de l'entreprise.
La démarché de base adopté dans cette
phase de suivi consiste à comparer systématiquement les flux
monétaires prévus à ceux effectivement constatés
(réalisés). Cette comparaison conduit notamment à
constater une simple convergence entre prévision et réalisation.
En général, elle permet plutôt d'observer des
dérapages ou des dérives correspondant à un écart
significatif entre les recettes et dépenses budgétées et
les flux réels. Le constat de ces écarts appelle des
justifications qui permettent d'en déceler les causes. Celles-ci
peuvent-être liées à l'insuffisance des efforts
apportés à la réalisation des projets. Elles peuvent aussi
être imputables à des évolutions imprévisibles de
l'environnement qui ont exigé une modification sans délai des
projets de l'entreprise. Elles peuvent en fin révéler des
défauts du budget initial qui, sur certains points, fait preuve d'un
réalisme insuffisant.
Le contrôle du budget de trésorerie
débouche sur des actions adaptatives qui traduisent une réaction
rapide aux évolutions observées.
SUIVI ET CONTROLE DU BUDGET
DE TRESORERIE
II.5.4. PRISE EN COMPTE DU
TAUX DE CHANGE ET DE L'INFLATION
Comme nous venons de le voir précédemment, le
budget de trésorerie résulte de l'ensemble des budgets qui sont
élaborés à différents niveaux au sein de
l'entreprise :
- Budget des ventes ;
- Budget des achats (approvisionnement) ;
- Budget de production ;
- Budget des emprunts ;
- Budget des investissements ;
- Budget des impôts et taxes ;
- Budget des changes du personnel ;
- Etc
Ces différents budgets donnent lieu à des
entrées ou sorties des fonds pour l'entreprise, mais ces fonds sont
exposés à l'évolution de l'environnement
économico-financier à travers ses indicateurs tels que le taux de
change et l'inflation.
La prise en compte de ces variables macroéconomiques
dans l'élaboration de ces budgets permettra aux responsables de
l'entreprise qui sont des décideurs à émettre un point de
vue sur des données réelles et non nominales.
En ce qui concerne le budget des ventes, toutes les recettes
qui seront générées au cours de l'année n'ont pas
la même valeur, à cause de la baisse du pouvoir d'achat des
consommateurs et de la dépréciation de la monnaie locale par
rapport aux devises étrangères, c'est ainsi que à chaque
pas du budget le trésorier doit évaluer les recettes en terme
réel par rapport aux prévisions afin de corriger les
écarts, ajuster les encaissements futurs en fonction d'un taux
d'inflation évolutif et du taux de dépréciation de la
monnaie en se basant sur des données des périodes
précédentes.
Au niveau du budget des achats où il ya
décaissement de fond, et surtout si ces achats sont effectués en
dehors du pays en devises étrangères, le trésorier doit
à chaque pas du budget prévoir un taux de change pour lequel les
achats seront enregistrés et déflaté à chaque
révision budgétaire pour évaluer les dépenses en
terme réel afin de dégager les écarts à
corriger.
Quand on élabore le budget d'investissement, on
prévoit les charges qui seront supportées et puis, on estime les
produits d'exploitation et hors-exploitation dans un univers certain tout comme
incertain. Si dans un univers certain on maitrise la demande mais
l'évolution de l'environnement économico-financier peut
échapper au contrôle du gestionnaire. Alors une étude de
faisabilité financière rigoureuse de l'entreprise doit, par
conséquent, intégrer l'inflation dans l'évaluation. La
prise en compte de l'inflation au niveau des investissements peut se faire de
deux manière différentes : Lorsque le taux d'actualisation
utilisé est exprimé en termes nominaux, il est logique que les
flux prévisionnels engendrés par le projet le soient aussi, mais
lorsque le taux est exprimé en termes réels, il convient aussi
d'exprimer les flux futurs engendré par le projet en terme
réels.(64(*))
La relation entre taux réel, taux nominal et inflation est
la suivante :
A l'issue de ce chapitre, nous retenons que le budget de
trésorerie d'une entreprise est un instrument de prévision
financière à court terme permettant de connaître mois par
mois l'évolution de la position de trésorerie de l'entreprise.
L'évolution et le suivi du budget de trésorerie
permettent de préparer et mettre en oeuvre des décisions
financières qui portent sur la recherche de financements
complémentaires à court terme en cas de déficit et sur la
recherche de placements liquides mais rémunérateurs, pour les
périodes sur les quelles un excédent peut-être
réalisé.
Mais nous avons compris que un instrument est buté aux
problèmes de l'évolution de l'environnement
économico-financier qui perturbe les prévisions faites au
début de la période d'exercice, c'est ainsi qu'une prise en
compte des ces variables qui échappent au contrôle du gestionnaire
permet de prendre des décisions sur des données réelles
qui reflètent la réalité sur terrain.
CHAP III. :
PRESENTATION DE LA COMPAGNIE SUCRIERE DE KWILU NGONGO
I. HISTORIQUE ET
LOCALISATION
La compagnie sucrière est une société
à caractère agro-industriel et commercial créée le
08 avril 1925, dont l'actionnaire principal était
« SOGESUCRE » à Bruxelles, communément
appelée aujourd'hui « GROUPE SUCRIER, SA ».
Elle a sa direction générale et son siège
d'exploitation en Belgique, un centre de production qui se situe à 17 Km
de la route nationale N°1 dans le secteur de KWILU-NGONGO, district des
Cataractes, province du Bas-Congo en République Démocratique du
Congo.
II. FORME JURIDIQUE
La compagnie sucrière est une société par
action à responsabilité limitée en sigle
« SARL ». Elle est aussi une société
paraétatique dont l'Etat Congolais est partenaire pour 40% et 60% pour
le Groupe sucrier belge.
III. ACTIVITES DE LA
COMPAGNIE SUCRIERE
En tant que société à caractère
agro-industriel, la compagnie sucrière entreprend trois principales
activités pour la production de son sucre notamment :
- L'activité culturale ;
- L'activité industrielle ;
- L'activité commerciale.
III.1. ACTIVITE
CULTURALE
C'est l'activité principale de l'entreprise dans la
mesure où la culture de la canne à sucre constitue la
matière première pour la production du sucre. C'est la direction
agronomique qui s'occupe de la culture et de l'entretien. Celle-ci comprend le
service d'exploitation agricole, la mécanisation agricole et une
division de recherche agronomique qui travaille en collaboration avec la
mécanisation aéronautique.
III.2 ACTIVITE
INDUSTRIELLE
La direction Usine comprend trois Département dont
celui d'entretien électrique, celui de la mécanisation et en fin
celui de la fabrication du sucre. Cette direction travaille en collaboration
avec la direction agronomique.
III.3 ACTIVITE
COMMERCIALE
Vues les activités entreprises, la compagnie
sucrière s'efforce de satisfaire tant soit peu les besoins des
consommateurs locaux qu'étrangers en poursuivant ses objectifs qui sont
d'ordre financier, social et économique.
III.3.1 OBJECTIF FINANCIER
La raison d'être de toute entreprise est non seulement
la satisfaction des besoins des consommateurs, mais aussi la réalisation
du profit qui est une nécessité pour sa survie. Pour permettre de
financer l'outil de production et de satisfaire les besoins de la
main-d'oeuvre, il faudrait que les produits puissent couvrir l'ensemble des
charges de l'entreprise.
III.3.2 OBJECTIF SOCIAL
Il faut noter que l'homme est l'acteur principal dans
l'entreprise, c'est-à-dire il est au centre des activités de
l'entreprise, c'est pour cette raison que l'entreprise cherche à motiver
ses travailleurs et à améliorer leurs conditions de vie pour
augmenter la productivité de chaque individu. Ceci est aussi rendu
possible par une production efficiente pour atteindre un niveau optimal de
profit.
III.3.3 OBJECTIF ECONOMIQUE
Pour sauvegarder la viabilité de l'entreprise, elle
doit produire les biens et services pouvant satisfaire les consommateurs. La
sucrière produit et commercialise le sucre et ses sous-produits,
participe au développement du pays dans plusieurs domaine :
- Industrialisation ;
- Marché d'emploi ;
- Recettes fiscales ;
- Etc.
Notons que la production et la commercialisation du sucre
s'inscrivent dans le cadre de son activité principale.
Signalons également que les activités de la
compagnie sucrière s'étalent sur deux (2) période à
savoir :
Ø La période de la campagne où le sucre
et ses sous-produits (l'alcool, acétylène, chaux, hydrate) sont
fabriqués. Elle va généralement de la fin du mois de mai
jusqu'au début du mois de novembre.
Ø La période de l'inter campagne où l'on
procède à l'entretien des plantations de canne à sucre et
des machines, l'usine étant à l'arrêt.
IV. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
La compagnie sucrière est gérée par un
conseil d'Administration, dirigé par un Administrateur
Délégué, un Administrateur Directeur (représentant
de l'Etat Congolais) et un comité de gestion journalière. Notons
que chaque Direction a plusieurs départements et
sous-départements.
IV.1 ORGANIGRAMME DE LA COMPAGNIE SUCRIERE DE
KWILU-NGONGO
IV.2 FONCTIONNEMENT DES DIRECTIONS, DEPARTEMENTS ET DIVISIONS DE LA COMPAGNIE
SUCRIERE DE KWILU-NGONGO
A ce niveau, nous allons faire quelques commentaires sur
l'organisation ou les attributions de chaque élément de
l'organigramme.
Ø ASSEMBLEE GENERALE
C'est la haute hiérarchie qui a le pourvoir de modifier
les statuts. Elle est ordinaire et se tient une fois l'an. L'assemblée
extraordinaire est convoquée quand le besoin se présente.
Ø LE CONSEIL D'ADMINISTRATION
C'est l'organe qui a pour but d'administrer et de prendre les
décisions qui intéressent l'entreprise, notamment :
- Les opérations d'acquisition, les opérations
de cession, les opérations de prise de participation ;
- Le conseil d'administration est composé les membres,
actionnaires et non actionnaires. Toutes les matières non
réglées par l'assemblée sont de sa compétence.
C'est ainsi qu'il dispose d'un pouvoir plus large et sans réserve.
Ø COLLEGE DE COMMISSAIRES AUX
COMPTES
La compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo ne dispose que de
deux commissaires aux comptes qui sont directement associés à
l'assemblée générale des actionnaires.
Ø DIRECTION GENERALE
Sur le plan structurel, la direction générale
organe de gestion dans la structure hiérarchique de la
société. Elle est composée d'un Administrateur
Délégué, d'un Administrateur Directeur
Général et d'un Secrétaire général
technique.
Il s'agit des directions suivantes :
· Direction des Usines qui supervise toutes les Usines de
fabrication, notamment du sucre et des sous-produits.
· Direction agronomique qui a pour objectif
l'optimisation et la réalisation de la politique agronomique de la
compagnie. En effet, l'amélioration de rendement en cannes pour
l'accroissement sans cesse de la production sucrière et ses
sous-produits.
· Direction financière et commerciale : elle
revient de l'ancienne Direction administrative et financière suite
à la note de service N°08 du 18 Janvier 1991, la Direction
administrative et financière n'a gardé, en son sein, que les
finances, la commerciale et la comptabilité. En raison de ce qui
précède, nous l'avons baptisée Direction Financière
et commerciale.
II. DIVISION COMPTABLE ET
LA DIVISION BUDGET-CONTROLE ET AUDIT
II.1 LA DIVISION
COMPTABLE
La division comptable joue un rôle important dans la
mesure où elle est la finalité de toutes les opérations
qui s'effectuent au sein de l'entreprise principalement sur les achats et les
ventes en enregistrant les différentes opérations et en passant
les écritures y afférentes.
II.1.1 Activité proprement dite
Comme signaler ci-haut, la compagnie sucrière produit
et commercialise le sucre et ses sous-produits. La compagnie sucrière
achète des fournitures, des machines, des produits et autres
accessoires. Toutes opérations d'achat et de vente ont pour
finalité la comptabilité en passant normalement par d'autres
services avant l'enregistrement final, en l'occurrence : le service des
achats, le service commercial, le service de budget, etc.
II.1.2 Les différents services de la Division
Comptable
Elle est une division au sein de la direction
financière et commerciale. Elle comporte un service clients, un service
fournisseurs étrangers, un service fournisseurs locaux et un service des
immobilisations.
II.1.2.1 Le service clients
Ce service est basé sur les entrées et les
sorties. Les entrées se font sur base des pièces comptables
telles que les reçus de caisse, la note de crédit tandis que les
sorties de fonds sur base des factures et des notes de débit.
Ø Circuit
Pour acheter le sucre, le client écrit une lettre de
demande de quota à la Direction financière et commerciale. Cette
lettre est annexée au registre de commerce, de l'identification
nationale et du numéro impôt du client. Toutes ces conditions
doivent être remplies par le client avant d'obtenir le quota.
Un bon de paiement est établi par le service commercial
qui permettra au client de payer à la caisse. Après ce paiement,
un bon de livraison est établi permettant au client de retirer la
marchandise et enfin, ce bon passe à la comptabilité par le biais
du service commercial pour son traitement.
Chaque mois, tous les mouvements sont intégrés
dans la comptabilité. Le magasin d'expédition fait la
synthèse de toutes les sorties et les renseignements fournis par le chef
du magasin doivent être en conformité avec la
comptabilité.
Dans ce service, il ya une balance des comptes des tiers
reprenant tous les clients et les différentes opérations
effectuées.
Ø Différents documents utilisés
par ce service
Parmi lesquels nous citons :
v La note de débit : c'est une facture
complémentaire qui est établie pour deux fins à
savoir :
- Lorsqu'il ya erreur de facturation, c'est-à-dire une
erreur effectuée hors prix ;
- Lorsqu'il ya des travaux effectués par les
différents services de la compagnie sucrière au profit du client
qui permet de débiter le compte de celui-ci ; le jour du
règlement, le compte sera annulé.
v La note de crédit : elle est
établie pour :
- Erreur de facturation ;
- Les avantages de facturation accordés aux clients
(ristourne). Notons que chaque moi, la compagnie sucrière
établit, en dehors de la balance des comptes des tiers, le tableau de
chiffre d'affaires qui reprend toutes les ventes et toutes les
entrées.
Ce tableau reprend :
- Le stock initial (1)
- La production campagne + (2)
- Les autres entrées + (3)
- Le stock final - (4)
Chiffre d'affaires
Ce service s'occupe aussi des différentes tarifications
en tenant compte des différentes taxes qui sont le précompte BIC,
FPI, ICA et autres.
II.1.2.2. Le service fournisseurs
étrangers
Pour produire la compagnie sucrière a besoin des
fournitures, des machines et autres pour atteindre son objectif. Raison pour
laquelle elle a un service des achats chargé d'établir les
réquisitions pour la demande des prix auprès des fournisseurs
qui, à leur tour envoient les factures pro forma dans lesquelles y sont
mentionnées les prix. La commande sera confirmée au fournisseur
qui offre un bas prix.
Après avoir confirmé la commande, un
crédit documentaire est ouvert pour permettre au fournisseur de
connaitre la solvabilité du client. Les factures sont
réglées dans les 30 jours qui suivent la livraison des
marchandises. Après la reception des marchandises, un bordereau de
reception est établi par le service des achats qui est ensuite
envoyé à la comptabilité. Ce bordereau est codifié
si les marchandises sont stockées.
Ø Différents frais accessoires à
l'importation
- Les frais de dédouanement qui sont imputés
dans le compte 370200 ;
- Les frais OCC, ONATRA, OGEFREM, frais de transport des
marchandises et autres frais d'intervention qui sont imputés dans le
compte 370300 ;
- Les frais bancaires imputés dans le compte
370400 ;
Ø Ecritures (imputations)
Notons que plusieurs cas sont signalés pour les
imputations, à savoir :
1er cas : si
le bordereau de reception annexé à la facture est
codifié, on débite le compte 390200 par le crédit des
comptes 361100, 370200 et 370400.
2ème cas : si le
bordereau de reception annexé à la facture n'est pas
codifié, c'est-à-dire les marchandises ne sont pas gardées
dans le magasin et qu'elles ont été utilisées directement
sans être stockées, on débite le compte 61 par le
crédit des comptes 361100, 370200, 370300 et 370400.
3ème cas : si le
bordereau de reception est codifié et qu'il ya manquant, on
débite le compte 390200 de la valeur de la marchandise
réceptionnée en additionnant les frais accessoires, on
débite aussi le compte 462200 si le manquant est consistant, mais s'il
ne l'est pas, on débite le compte 64 charges et pertes diverses par le
crédit des mêmes comptes (361100, 370200, 370300, 370400).
4ème cas : si le
bordereau de reception de la facture n'est pas codifié et qu'il s'agit
des immobilisations, on débite le compte 390200 par le crédit des
mêmes comptes (361100, 370200, 370300 et 370400).
II.1.2.3. Le service fournisseurs locaux
C'est un service qui s'occupe de la gestion des fournisseurs
locaux, c'est-à-dire des fournisseurs oeuvrant au pays. Ce service
distingue deux sortes des fournisseurs locaux notamment :
- Les petits fournisseurs tels que COTEDI, SOFIMAR, Maison
LARAK ;
- Les grands fournisseurs : ceux qui réalisent
beaucoup d'opérations avec la sucrière voire pendant toute
l'existence de la société. Nous citons l'O.NA.TRA, l'O.C.C,
TRACTA Agrico, Matrico, Congo Texe, Tissa Kin. , Shalina Métal, Congo
Fina, Elf, Cobil, ...
Il faudra noter que la gestion des fournisseurs consiste
à faire le suivi des mouvements des comptes des fournisseurs.
Ø Pièces comptables
utilisées
- La facture : document émis par
le fournisseur adressé à son client dans lequel y sont
mentionnés les détails des marchandises livrées et le
montant à payer.
- Les preuves de
paiement telles que le mandat de paiement (document qui montre la
sortie de fonds au profit du fournisseur ou travailleurs), le chèque
(document émis par la société pour honorer les factures
des fournisseurs).
- Ordre de paiement : document
émis par la finance dans lequel la compagnie sucrière donne
l'ordre à son banquier de payer à un fournisseur précis un
montant bien déterminé.
- Fonds à justifier : c'est un
fonds retiré par les agents pour les achats ayant trait au bon
fonctionnement de la compagnie.
Ø Imputation des pièces
comptables
Imputer une pièce consiste à :
- Indiquer le montant en Franc Congolais et en
devise ;
- Indiquer le numéro des fournisseurs ;
- Indiquer le compte du plan comptable ayant trait à
l'opération.
Ø Numérotation des tiers
Elle est fonction de :
- La fréquence de la reception des factures ;
- L'importance de l'opération
réalisée.
Ø Saisie des pièces
comptables
Une fois les pièces imputées, elles sont
transmises à l'informatique pour la saisie. Après la saisie,
elles sont retournées à la comptabilité pour la
vérification moyennant un état de contrôle. Les erreurs qui
ne sont pas décelées lors de la vérification feront
l'objet des écritures comptables plus tard et seront enregistrées
dans les dossiers O.D. (Opérations Diverses).
Ø Clôture mensuelle
Après avoirs résolu toutes les questions, une
clôture est prévue à la fin de chaque moi. Elle est
matérialisée par l'édition de deux documents à
savoir :
- La balance de solde : c'est un
document comptable de synthèse qui reprend le numéro des tiers,
l'intitulé des comptes ou nom du fournisseur, le solde à la
réouverture de l'année précédente (débit et
crédit) ;
- La balance détaillée ou grand
livre : c'est un document comptable qui donne les détails
des renseignements sur les mouvements qui ont été
enregistrés dans le compte fournisseurs pendant une période
donnée. C'est aussi l'ensemble des extraits des fournisseurs pour une
période donnée.
Ø Relation avec les autres services
Ce service entretient des relations particulières avec
plusieurs autres services pour la bonne marche et la réalisation de
leurs objets en l'occurrence :
- L'informatique pour la saisie et l'édition des
documents comptables ;
- Le service finance pour le paiement des factures des
fournisseurs locaux ;
- Le service commercial pour le paiement en compensation des
factures fournisseurs locaux ;
- Magasin central pour s'assurer de la reception des
marchandises des fournisseurs ;
- Archives pour retrouver les vieux documents traités
pour un besoin de renseignement.
Ø La correspondance
Elle joue un rôle très important dans la gestion
du compte fournisseur dans la mesure où elle permet de faire les
réclamations auprès des fournisseurs, demander les extraits des
comptes, envoyer les pièces comptables aux différents
fournisseurs, accuser reception des courriers.
II.1.2.4. Le service des immobilisations
C'est un service qui s'occupe de la gestion des
immobilisations. Une immobilisation est un bien durable, non consommable qui
sert à l'activité de l'entreprise.
Ø Critères
Il ya trois critères pour qu'un bien soit
considéré comme une immobilisation à savoir :
- La durée de vie égale ou supérieure
à 3 ans ;
- La valeur importante ;
- La nature de l'immobilisation et son fonctionnement.
Ø Localisation et identification
Chaque actif doit être répertorié
c'est-à-dire qu'il doit être identifié de manière
complète avec plus de détail technique possible. La localisation
physique est constituée par l'affectation d'un numéro matricule
qui détermine la responsabilité de la gestion et
l'emplacement.
Ø La réévaluation d'une
immobilisation
La réévaluation d'une immobilisation est une
opération par laquelle une entreprise ou un agent économique
réajuste ou corrige dans le sens de la hausse la valeur d'acquisition de
ses actifs immobilisés pour les adapter à la
réalité économique.
Il ya la réévaluation libre et la
réévaluation légale. Elle à pour but :
- D'actualiser la valeur d'acquisition des immobilisations
encore en service et les faire apparaître à une valeur
économique réelle dans le bilan ;
- De dégager les amortissements qui tiennent compte des
valeurs réévaluées et puissent le cas
échéant leur permettre de renouveler leur outil
d'exploitation.
II.2. LA DIVISION
BUDGET-CONTROLE ET AUDIT
II.2.1. Activité de la
division
Le budget-contrôle et audit est l'une des divisions qui
relève de la direction financière et commerciale. Elle a la
responsabilité de préparer les prévisions
budgétaires, leurs suivis et contrôle de la conformité
d'écritures, des documents comptables, de la valorisation et de la
surveillance des achats et des ventes de la compagnie sucrière. Elle est
l'oeil au sein de la compagnie afin d'éviter la fraude. Un mois avant le
passage d'une période à une autre, le chef de division envoie
à tous les directeurs et chefs des départements de la
sucrière, un modèle de fiche budgétaire pour pouvoir
présenter leurs prévisions budgétaires.
Après récupérations de ces
dernières, le chef de direction établi un budget provisoire avec
l'aide de la direction financière et commerciale qui censée
connaitre les ressources de la compagnie.
Si les prévisions sont supérieures aux
ressources, ceux qui est généralement le cas, le chef de
division, via la direction financière et commerciale, invite les
directeurs et chefs des différents départements à aligner
leurs prévisions et établir les priorités appuyées
des justifications. Le chef de division et la direction financière vont
apprécier la justification technique et financière ainsi que les
opportunités des dépenses. Une fois l'équilibre atteint,
le chef de division établit le budget définitif et envoie la
fiche budgétaire à chaque directeur ou chef de département
afin que ce dernier sache le budget qui lui est alloué.
La division budget-contrôle et audit tient une
comptabilité budgétaire pour les besoins intenses de la
compagnie. Elle dispose également d'une table des comptes du budget
permettant l'identification et l'imputation facile de chaque
opération.
II.2.2. Notion du budget
à la sucrière
L'objectif ultime de toute entreprise étant de
maximiser le profit, la compagnie sucrière est obligée de mettre
en place tous les moyens pouvant lui permettre d'en arriver c'est-à-dire
prévoir les dépenses et recettes possible, puis les comparer aux
réalisations effectives pour enfin dégager le solde. Ceci est
donc facilité par le budget.
II.2.2.1. Types
Du point de vue fonctionnement, la compagnie sucrière
répartit ses activités en deux périodes. C'est ainsi que
nous avons deux types de budget à savoir :
- Le budget campagne qui concerne la période
allant du 1er juillet au 30 Novembre d'une année au cour de
laquelle est produit du sucre ;
- Le budget inter campagne qui couvre la
période allant du 1er Décembre de l'année N au
30 juin de l'année N+1 durant laquelle on procède à
l'entretien des plantations de canne à sucre et des machines, l'usine
étant à l'arrêt.
II.2.2.2. Caractéristiques du budget de la
compagnie sucrière
- La compagnie sucrière étant une entreprise
saisonnière, il convient de relever que son budget n'est pas
calqué sur le modèle classique distinguant expressément le
budget d'exploitation de celui de l'investissement : les deux budgets sont
au contraire fusionnés dans un seul et même état de
synthèse, les investissements étant toute fois nettement mis en
évidence sous une rubrique spécifique ;
- Les éléments des emplois constitutifs du
budget autre que les investissements ne sont pas nécessairement
regroupés par nature des charges ou des frais comme en
comptabilité générale, mais par grandes rubriques
utilisatrices ou destinataires, mieux par Directions Liquidatrices des
dépenses ou gestionnaires de budget ;
- Le budget, dans sa structuration, est davantage
orienté vers la gestion prévisionnelle de trésorerie que
vers tout autre aspect de gestion ;
- Pour chaque type de budget, des clôtures mensuelles
précèdent celles de fin de période
budgétaire ;
- Tous les montants du budget sont exprimés ou
convertis en dollar américain, pour plus de commodité.
II.2.3. Etapes du processus
budgétaire à la sucrière
- Elaboration des prévisions
budgétaires ;
- Suivi de l'exécution du budget ;
- Clôture budgétaire.
II.2.3.1. Elaboration des prévisions
budgétaires
Elaborer le budget consiste à décider de
façon concertée, des différents niveaux des emplois et des
ressources à réaliser au cours d'une période
donnée, en fonction des objectifs prédéfinis, tenant
compte des contraintes tant externes qu'internes, sur base des estimations
quantifiées et valorisées des différentes directions de la
compagnie.
Cette étape comprend des prévisions
préliminaires et des prévisions définitives.
II.2.3.2. Suivi de l'exécution du budget
Par suivi budgétaire, on entend l'activité
exercée au jour le jour par l'équipe de la division
budget-contrôle et audit consistant à :
- Examiner à priori tous les bons de commande ;
- Apprécier l'opportunité des sorties de fonds
à justifier ;
- Viser les factures fournisseurs ;
- Relever exhaustivement les encaissements et les
décaissements. Il ya également des étapes à suivre
à ce niveau.
CHAP. IV :
VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA RELATION DE CAUSALITE ENTRE LE TAUX DE CHANGE ET
L'INFLATION ET SON EFFET SUR LE BUDGET DE TRESORERIE DE LA SUCRERIE DE
KWILU-NGONGO
IV. 1 INTRODUCTION
A travers la littérature économique parcourue au
niveau des chapitres précédents, plusieurs économistes ont
montré qu'il existe une relation forte et étroite entre les
mouvements du taux de change et l'indice de prix à la consommation
appelée ici inflation.
A ce stade et au niveau de ce chapitre, il convient de tester
empiriquement l'existence d'une telle relation entre ces deux variables dans le
cadre de l'économie congolaise.
Ainsi, il est crucial de vérifier le type de relation
qui lie les fluctuations du taux de change avec l'indice des prix à la
consommation en faisant la part des autres variables économiques.
Autrement dit, l'objectif de cette partie d'étude est d'analyser le lien
empirique entre l'évolution du taux de change et les différents
niveaux d'inflation et les conséquences de celui-ci sur le budget de
trésorerie d'une entreprise de la place qui est la sucrière de
KWILU-NGONGO pour notre cas.
Ainsi, le but de cette étude est de déterminer
s'il existe des liens de causalité dans le sens de GRANGER entre
l'indice des prix à la consommation et l'évolution du taux de
change nominal. Si ces liens existent, il est particulièrement
intéressant de déterminer dans quel sens ils vont, est-ce que le
taux d'inflation qui « cause » le taux de change effectif
nominal ou est-ce le contraire ? Quels sont les effets sur le budget de
trésorerie de la sucrière de KWILU-NGONGO ?
Afin de prendre en compte les effets réciproques entre
l'inflation domestique et la variation du taux d'échange, ainsi que les
effets des autres variables, nous adopterons une démarche en termes de
modèle économétrique VAR (vecteur autorégressif)
avec quatre variables à savoir :
- Le taux de change nominal effectif ;
- Le taux de change parallèle ;
- L'indice des prix à la consommation ;
- La masse monétaire en circulation ;
IV. 2 : APERCU DES
ETUDES EMPIRIQUES DES PLUSIEURS ECONOMIES
Ce comportement de l'inflation et du taux de change a
suscité une attention exponentielle de la part des chercheurs et des
autorités monétaires ces dernières années.
Ce processus qui se présente par une relation entre le
taux de change effectif nominal et les prix à la consommation a fait
l'objet de nombreuses analyses, mais peu d'entre elles portent sur les pays
émergents ou en voie de développement.
Ces études peuvent-être divisées en deux
grandes catégories : celles qui couvrent un seul pays et celles
transversales qui couvrent plusieurs pays à la fois.
La plus part des études spécifiques à un
seul pays concluent une faible répercussion des variations du taux de
change sur les prix.
Parmi celle-ci et en utilisant un modèle de
régression log-linéaire, MWASE en 2006 a démontré
que la transmission des variations du taux de change sur l'inflation est
incomplète en Tanzanie, c'est-à-dire qu'une partie seulement des
fluctuations du taux de change se répercute sur les prix
intérieurs.
BHUNDIA en 2002 en utilisant le même modèle,
conclut une faible transmission des variations du taux de change sur les prix
en Afrique du Sud. Selon ce chercheur, les fluctuations du taux de change
étant absorbées par les étapes intermédiaires de
production. A partir de leur estimation, il trouve que malgré un
phénomène de répercussion relativement faible, il reste ce
pendant significatif. Les études économétriques de ces
chercheurs font valoir l'importance de coordonner étroitement les
politiques monétaires et de change.
Toutefois, KHUNDRAKPAM en 2007 et en analysant la variation du
taux de change sous un cadre récursif de variété en
évaluant les réponses d'impulsion à partir des chocs du
taux de change, n'obtient pas des preuves sur la baisse de répercussion
du taux de change sur les prix intérieurs en INDE malgré un
environnement de faible inflation.
GAGNON et IHRIG en 2004 prouvent qu'il n'ya aucune
évidence d'endogéneité entre l'inflation et le taux de
change, de ce fait un modèle d'équation simple permet de fournir
des évaluations robustes sur le degré de répercussion des
variations du taux de change sur les prix à la consommation. Ces auteurs
montrent aussi que ce degré de transmission est un facteur crucial dont
les banques centrales doivent tenir compte en plaçant les politiques
monétaire et de change.
En plus, KARA et OGUNC en 2005 construisent un modèle
autorégressif du vecteur sans restriction (variété)
d'abord développé par MC CARTHY en 1999 pour examiner le point
auquel l'économie Turque a été affectée par la
transmission des fluctuations du taux de change dans le cadre inflationniste
domestique. Comme point général, ces deux auteurs ont choisi ce
modèle pour affirmer que l'évolution du taux de change semble
précéder le niveau d'inflation avec le temps. Ces deux derniers
chercheurs ont analysé le processus de répercussion de
l'évolution du taux de change sur les prix à la consommation
avant et après l'adoption du régime de flottement libre. Cette
description semble être très importante pour une étude de
cas comme celui de la République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, les études couvrant plusieurs pays sont
fortement favorables à l'argument de TAYLOR (2000) qui affirme, en
faible inflation se prête à une faible répercussion,
réciproquement, la persistance d'une inflation élevée est
positivement corrélée au niveau de répercussion.
CHOUDHRI et HAKURA en 2001 se fondent sur des données
trimestrielles de 1979 à 2000 et en utilisant une régression
log-linéaire constatent que le degré de répercussion est
positivement corrélée au taux d'inflation. Dans le même
esprit et avec la même méthode économique, DEVREUX et
YETMAN en 2003 montrent que ce degré est positivement assuré aux
taux d'inflation moyens, mais la relation est non linéaire car le
degré de répercussion augmente avec l'inflation mais à un
rythme qui diminue. En utilisant un grand échantillon de pays, DEVREUX
en 2001 montre que dans une petite économie ouverte présentant
une répercussion élevée du taux de change, il existe un
arbitrage significatif entre la volatilité de la production et celle de
l'inflation. Si les résultats de CHOUDHRI et HAKURA de 2001 indiquent
que l'inflation domine les autres variables macroéconomiques lorsqu'il
s'agit d'expliquer les différences de répercussion entre pays,
GOLDFAJN et WERCANG en 2000, en utilisant un échantillon de 71 pays,
trouvent que la variable la plus déterminante pour expliquer la
répercussion du taux de change est le désalignement du taux de
change réel pour les pays émergents et l'inflation initiale dans
les pays développés.
LEIGH et ROSSI en 2002 ont employé un test de
cointégration de JOHANSEN et un modèle de correction d'erreurs
pour montrer que le degré de transmission est considérablement
plus haut pour les marchés naissants que pour les économies
développées. En employant une régression linéaire
simple, FRANKEL et Cie en 2005 démontrent que des facteurs comme le
revenu par habitant, le droit de douane, les salaires, la variabilité du
taux de change à long terme et l'ouverture commerciale peuvent
influencer le phénomène de répercussion.
Toutes ces études ont pour objectif d'analyser en un
niveau moins économique la relation empirique entre le taux de change
effectif nominal et l'indice des prix à la consommation ainsi qu'une
analyse du degré de répercussion.
Sauf les variables considérées comme variables
explicatives se différent d'une étude à une autre. Cette
différence peut-être due à la disponibilité des
données.
Une régression fallacieuse (ou illusoire) est due
à la présence d'une tendance de forme linéaire commune et
plus généralement à l'emploi des séries dites non
stationnaires.
Toutes les études empiriques ci-dessus
présentées se fondent soient sur un modèle de
régression linéaire simple (pour montrer l'impact des variations
du taux de change sur l'inflation, donc un seul sens) ou sur une
modélisation VAR ou VECM (pour montrer une relation réciproque
entre les fluctuations du taux de change et l'inflation cherchant pour ce cas
les deux sens).
IV. 3: LA MODELISATION
VAR
Le taux de change est déterminé par le taux
d'intérêt, le taux d'inflation et d'autres variables
macroéconomiques qui relèvent de la politique monétaire et
budgétaire. En effet, un taux d'inflation élevé (par
rapport à celui des pays concurrents et partenaires sur le plan
commercial) entrainera une dépréciation de la monnaie nationale.
De même, un faible taux d'intérêt provoquera une hausse du
taux de change. En revanche, la variation du taux de change tend à
affecter les comportements des entreprises à travers la fixation des
prix des biens et services produits et vendus et par conséquent,
influence les politiques macroéconomiques. Ainsi, l'étude de
l'inflation entre le taux de change et l'inflation doit être
réalisée dans le deux sens.
Comme les équations de régressions simple pour
l'estimation de la variation du taux de change (pass-troungh) ignorent l'effet
que peut exercer l'inflation sur le taux de change, le modèle VAR semble
être dans la meilleure approche permettant de suivre et d'étudier
une telle interaction entre le taux de change et les variables
macroéconomiques (65(*)).
IV.3.1.NOTIONS DE BASE DU
MODELE VAR
La modélisation VAR tente de relier les variables en se
basant sur l'évolution des données elles-mêmes. La
conception de base de la modélisation VAR est de relier les variables
dans un vecteur autorégressif d'un ordre donné mettant les
variables dans un cadre relationnel. D'autre part, à cause de la
particularité de ses différentes parties aléatoires, la
modélisation VAR est utilisée dans le cadre de l'analyse des
impacts et de la causalité.
Ainsi, dans le modèle VAR, chaque variable est
exprimée comme la combinaison linéaire de ses propres valeurs
passées et des valeurs passées de toutes les autres variables.
Ce modèle VAR repose sur l'idée selon laquelle
toutes les variables présentées dans le modèle sont
endogènes et les erreurs de chaque équation sont
corrélées. Les processus VAR constituent une
généralisation des processus AR ou cas multi variés ou
sous la forme d'un processus vectoriel moyenne mobile infini.
Comme signaler ci-haut, les modèles VAR permettent
d'analyser les effets d'une politique économique au travers deux
outils :
1° L'analyse des fonctions de réponses
impulsionnelles. Elles permettent de mesurer l'impact d'un choc sur les
variables.
2° La décomposition de la variance de l'erreur de
prévision de chaque variable par rapport à un choc ; si un
choc sur l'erreur de prévision de Y1t n'affecte pas la
variance de l'erreur de Y2t, celle-ci est considérée
comme telle, car elle évolue de manière
indépendante(66(*)).
IV.3.2. PRESENTATION GENERALE
DU MODELE VAR
La généralisation de la présentation VAR
à k variables et p décalages, notés VAR(p) a comme
représentation générale :
Y1t = + y1t-i+ ... +
Y2t = + Y1t-i++ + +
(1)
Ykt = + + + +
L'expression générale sous forme matricielle se
notera ainsi :
(2)
Avec comme constituant :
= ; =
(3)
= ;
On peut constater que dans le système d'équation
(1), chaque variable endogène est fonction de ses propres valeurs
décalées et des valeurs des autres variables endogènes
ainsi que de leurs valeurs décalées.
L'estimation du modèle (2) se fait soit par les moindres
carrés ordinaires (MCO), soit par la méthode du maximum de
vraisemblance mais l'estimation ne peut se faire que si les variables sont
stationnaires.
De ce qui précède, illustrons notre modèle
par un exemple type pour avoir une idée pratique. Ainsi, nous nous
appuyons sur un modèle simple à 4 variables :
- Taux de change officiel (TCO) ;
- Indice des prix à la consommation (IPC) ;
- Masse monétaire (M2) ;
- Taux de change parallèle (TCP).
Donc k = 4, le VAR s'écrit alors comme suit :
TCOt = +++++
IPCt = bo + ++++
M2t = Co + + + + +
= + ++++
(4)
Où = taux de change officiel ;
= indice des prix à la consommation ;
= masse monétaire ;
= taux de change du marché parallèle.
Avec Xt = ; =
.= ; =
Ainsi donc : : est le vecteur des variables
endogènes ;
: Matrice des paramètres à estimer ;
: Vecteur des constantes du modèle ;
: Vecteur des chocs aléatoires.
IV.3.3. ESTIMATIONS DES
PARAMETRES DU MODELE : Ap
Les paramètres du processus VAR ne peuvent être
estimés que sur des séries chronologiques stationnaires. Ainsi,
après étude des caractéristiques des séries, soit
les séries sont stationnarisées par différence,
préalablement à l'estimation des paramètres dans le cas
d'une tendance stochastique, soit il est possible d'ajouter une composante
tendance à la spécification VAR, dans le cas d'une tendance
déterministe(67(*)).
L'objectif n'est pas ici de fournir une démonstration
rigoureuse de tous ces résultats mais de mettre ces résultats en
évidence de façon heuristique pour faire apparaître le
modèle VAR comme la forme réduite usuelle d'un modèle
économétrique et pour justifier l'applicabilité des
résultats économétriques auxquels le modélisateur
non spécialiste des séries temporelles est
habitué( 68(*)).
IV.3.3.1. NOTIONS DE STATIONNARITE
La stationnarité stipule que les moments
caractéristiques d'une série sont indépendants du temps.
Cette assertion suppose la constance des 3 moments caractéristiques
principaux :
1° Supposons une série des données Zt
distribuée temporellement, et u, l'espérance
mathématique de cette série donnée E(Zt) = u.
Ainsi, pour supposer que la valeur observée à chaque
période temps est représentative de la valeur moyenne, il
s'avère nécessaire de restreindre que la valeur de la moyenne
demeure constant dans le temps(69(*)).
2° La variance de la série doit demeurer
homoscedastique, c'est-à-dire finie et indépendante du
temps ; et en fin :
3° La covariance aussi est indépendante du temps.
En bref, ces 3 conditions se présentent de la
manière suivante :
E(Zt) = E(Zt + m) = u, Pour tout t et
pour tout m
Var (Zt) = E(Zt + u)2 <,
pour tout t
Cov (Zt, Zt + k) = E[(Zt - u)
(Zt +k - u)] Pour tout t
Il apparait, à partir de ces propriétés,
qu'un processus bruit blanc å dans lequel åt sont
indépendants et de même loi N(0, ), est stationnaire.
Une série chronologique est donc stationnaire si elle est
la réalisation d'un processus stationnaire. Mais aux conditions
déterminées ci-dessus, on se trouve en présence d'une
série stationnaire. Dans ce cas où on y ajoute la condition de la
constance de la distribution de probabilité, on parle de la stricte
stationnarité.
La notion de stationnarité implique que la série ne
comporte ni tendance, ni saisonnalité et plus généralement
aucun facteur n'évoluant avec le temps(70(*)).
IV.3.3.2. TEST DE LA STATIONNARITE
L'analyse de la stationnarité d'une chronique se
fait :
Ø Soit par l'examen visuel du « plot »
de la série. Le graphique est la première étape dans
l'analyse de n'importe quelle série temporelle. L'impression qu'on a
directement est que la série a une tendance à la hausse ou
à la baisse, ou encore elle est lissée ;
Ø Soit par l'examen du correlogramme de la série.
Cet examen est basé sur la fonction d'autocorrelation. L'analyse d'une
décroissance lente du correlogramme, renseigne si le processus est
stationnaire ou non. La statistique Q associée à ces coefficients
peuvent valoir le test, en suivant une distribution chi-carré.
Ø Soit par le test de la racine unitaire de DICKEY et
FULLER, qui sera exposé dans les lignes qui suivent.
IV.3.3.2.1. TEST DE DICKEY ET FULLER (DF)
Le test DF se base sur le caractère unitaire de la racine
(unit root test). La présence ou l'absence de cette dernière fera
de la série stationnaire ou non. Alors, il permet non seulement de
détecter l'existence de cette racine, mais aussi de déterminer la
bonne manière de stationnariser une chronique. Dans ce cas il y a deux
types de nuisance :
1° une nuisance déterministe (Trend stationnary), le
processus est dit TS ;
2° une nuisance dans le processus non stationnaire
aléatoire. Ce processus est dit DS (Différency stationnary).
Si nous considérons une chronique Zt
donnée par :
Zt = â + ñZt - 1 + ut
(5)
La régression de (5) nous permet de poser les
hypothèses suivantes :
H0 : ñ = 1 il ya racine unitaire, la
série est donc non stationnaire ;
H0 : ñ < 1 pas de racine unitaire, la
série est donc stationnaire.
En soustrayant les deux membres de (5) par Zt - 1,
cette dernière devient :
Zt - Zt - 1 =
â + ñZt - 1 - Zt - 1 + ut
(6)
ÄZt = â
+ äZt - 1+ ut
(7)
Avec ÄZt = Zt
- Zt - 1
ä = ñ - 1
Les hypothèses ci-dessus deviennent alors :
H0 : ä = 0 il ya racine unitaire, la
série est donc non stationnaire
H0 : ä < 0 pas de racine unitaire, la
série est donc stationnaire.
Il est de coutume commode de ne pas considérer
ut dans (5) comme un bruit blanc. Cette acception n'est pas vraie
dans tous les cas, car les erreurs sont souvent auto corrélées.
Le test de DF augmenté (ADF, 1981) prend en compte l'hypothèse
d'une auto corrélation des erreurs(71(*)).
Il prend la forme suivante :
ÄY = â1 + â2t +
äYt - 1 + ? ai ÄXt - i + Et
(8)
Le test ADF s'appliquera sur les modèles
suivants :
Ø ÄYt = äYt - 1 +
ut
(9)
Ø ÄYt = â1 +
äYt - 1+ ut
(10)
Ø ÄYt = â1 +
â2t + äYt - 1 + ut
(11)
Le premier est un modèle autorégressif d'ordre
sans dérive ni tendance ; le 2è, un modèle
autorégressif d'ordre 1 avec dérive sans tendance et en fin le
3è est un modèle autorégressif complet, avec
tendance(72(*)).
L'application du test ADF exige la connaissance du nombre des
décalages (lag optimal).
IV.3.3.3. DETERMINATION DU NOMBRE DE RETARD
Pour déterminer le nombre de retard d'un modèle
à retards échelonnés, nous présentons les
critères d'AKAIKE et de SCHWARZ. Dans le cas de la représentation
VAR, ces critères peuvent-être utilisés pour
déterminer l'ordre p du modèle.
La procédure de sélection de l'ordre de la
représentation consiste à estimer tous les modèles VAR
pour un ordre allant de 0 à h (h étant le retard maximum
admissible par la théorie économique ou par les données
disponibles).
De ce fait, la détermination du nombre de
décalages dans le modèle (2) se fait sur la base des
critères d'AKAIKE (AIC) et de SCHWARZ (SC) qui nous permettent de
déterminer le nombre de décalages ou retards du modèle
VAR. les formules sont respectivement :
A.I.C (p) = Ln [det I ? e I] +
(12)
SC(p) = Ln [detI? e I]
(13)
Où k = le nombre des paramètres du
modèle ;
T = la taille de l'échantillon ;
?e = la matrice des variances-covariances des
résidus.
Et on retient le retard p qui minimise ces critères
d'AKAIKE et de SCHWARZ(73(*)).
IV.3.4. DYNAMIQUE D'UN MODELE
VAR
Les modèles VAR permettent d'analyser les effets de la
politique économique au travers de simulations de choc
aléatoires.(74(*))
et de la décomposition de la variance de l'erreur. Cependant, cette
analyse s'effectue en postulant la constant de l'environnement
économique toutes choses restant égales par ailleurs.
Ø ANALYSE DES CHOCS
L'une des utilisations du modèle VAR est l'analyse des
impacts ou des effets de la politique économique qui est faite à
travers des simulateurs de chocs aléatoires (ou des innovations) et de
la décomposition de la variance des erreurs. Il s'agit donc de la
fonction des réponses impulsionnelles « impulses
reponses »(75(*)).
L'analyse des chocs se fait sous la forme structurelle du VAR.
Elle consiste à mener l'impact de la variation d'une innovation sur les
variables. Une variation à un instant donné de Et
(choc aléatoire) a une conséquence immédiate sur les
variables. C'est sous cette analyse que la fonction des réponses
impulsionnelles est trouvée à partir des différentes
valeurs calculées suite aux simulations des chocs(76(*)).
IV.3.5. LA CAUSALITE
Au niveau théorique, la mise en évidence de
relations causales entre les variables économiques fournit des
éléments de réflexions propices à une meilleure
compréhension des phénomènes économiques. De
manière pratique, « the causal knowledge » est
nécessaire à une formulation correcte de la politique
économique.
En effet, connaître le sens de la causalité est
aussi important que de mettre en évidence une liaison des variables
économiques.(77(*))
Cet épineux problème de causalité a fait
l'objet de plusieurs analyses des différents auteurs
économistes.
A. CAUSALITE AU SENS DE GRANGER
GRANGER a proposé les concepts de causalité et
d'éxogénéité : la variable est la cause de,
si la prédictibilité de est améliorée lorsque
l'information relative de est incorporée dans l'analyse.
Soit le modèle VAR (p) pour lequel les variables et
sont stationnaires(78(*)).
= + + + + + (14)
Le bloc des variables (,,,) est considéré comme
exogène par rapport au bloc des variables (, , ) si le fait d'ajouter
le bloc , n'améliore pas significativement la détermination des
variables . Ceci consiste à effectuer un test de restriction sur les
coefficients des variables de la représentation VAR (noté RVAR =
Restricted VAR).
La détermination du retard p est effectuée par
les critères évoqués ci-haut : les critères
AIC ou SC.
Soit :
ne cause pas si l'hypothèse suivante est
acceptée, alors :
: = =
ne cause pas, si l'hypothèse suivante est
acceptée, alors :
: = = = 0
Si nous sommes amenés à accepter les deux
hypothèses que cause et que cause , on parle de boucle
rétroactive « feedback effect ».(79(*))
Ces tests peuvent être conduits à l'aide d'un
test de Fischer classique de nullité des coefficients, équation
par équation ou bien directement par comparaison entre un modèle
VAR non contraint (UVAR) et le modèle VAR contraint (RVAR). On calcule
le ratio de vraisemblance suivant :
= (n-c) x (Ln|?RVAR|-Ln|?UVAR|) qui suit un à
2Xp degrés de liberté avec ?RVAR= matrice des
variances covariances des résidus du modèle contraint.
?UVAR= matrice des variances covariances des résidus du
modèle non contraint.
n= nombre d'observation
c=nombre des paramètres estimés dans chaque
équation du modèle non contraint.
Si > lu dans la table, alors on rejette l'hypothèse
de validité de la contrainte.
B. CAUSALITE AU SENS DE SIMS (1980)
SIMS a introduit un concept de causalité
légèrement différent, Il propose de considérer les
valeurs futures de (variable endogène). Si les valeurs futures de
peuvent permettre d'expliquer les valeurs présentes de (l'autre
variable endogène), alors y2t est la cause de . De façon
similaire, on dira que cause si les innovations de contribuent à la
variance de l'erreur de prévision de .
Ceci se traduit par la représentation
suivante :
= + + + + - + (15)
= + + + + + (16)
Ø ne cause pas si l'hypothèse suivante est
acceptée H0 :
. = = = = 0
Ø ne cause pas si l'hypothèse suivante est
acceptée H0 :
. = = = = 0
Il s'agit là encore d'un test de Fisher classique de
nullité de coefficients.
IV.4 : ANALYSE EMPIRIQUE
IV.4.1. LES DONNEES DE
L'ETUDE
La présente analyse porte sur des données
mensuelles qui couvrent une période de 36 mois, s'étalant entre
juillet 2004 et juin 2007. La source des données de toutes les variables
macroéconomiques (indice des prix à la consommation, le taux de
change officiel, le taux de change parallèle et la masse
monétaire) est les rapports annuels et les condensés des
informations statistiques de la Banque Centrale du Congo (BCC) et variables
microéconomiques (les prévisions et réalisation du budget
de trésorerie) est le document des statistiques financières de la
Direction commerciale et financière, division de budget, contrôle
et audit de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo. (Voir annexe).
La période de l'échantillon a été
déterminée par la disponibilité des données (la
période d'analyse est limitée par l'existence des données
ce qui impose une grande parcimonie dans les variables à retenir).
IV.4.2. LES VARIABLES
Toutes les variables macroéconomiques et
microéconomiques utilisées dans ce modèle sont
successivement :
Ø Indice des prix à la consommation
(IPC) :
C'est un indicateur général de
l'évolution de l'ensemble des prix des biens et services
consommés par les ménages. Plus précisément, c'est
une variable qui représente une mesure de l'évolution de prix
obtenus en comparant le prix de détail d'un panier de provision typique
des biens et services à deux dates différentes. Cette variable
est utilisée dans cette étude pour désigner
l'inflation.
Ø Le taux de change officiel (TCO)
C'est la valeur de la monnaie nationale d'un pays par rapport
à une autre monnaie sur le marché de change formel. La variation
du taux de change d'une monnaie à l'égard d'une seule devise
étrangère reste d'une signification et d'une portée
limitée dans la mesure où la variation par rapport à un
panier de devises pourrait s'opérer différemment.
Dans cette étude, nous utilisons le taux de change
effectif nominal (CDF/ USD) présenté par la Banque Centrale du
Congo.
Ø Le taux de change parallèle
(TCP)
C'est aussi la valeur de franc congolais (la monnaie
nationale) par rapport au dollar américain (monnaie
étrangère) sur le marché de change informel,
communément appelé « marché noir ».
Dans cette étude, nous avons pensé prendre en
compte le taux de change du marché parallèle pour se rapprocher
de la réalité de l'environnement économico-financier de la
RDC où le secteur informel en cette matière est très
développé. Et c'est ce taux du marché de change informel
qui, dans la plupart de cas, constitue le taux de référence des
activités économiques pour des opérateurs.
Ø La masse monétaire (M2)
La masse monétaire est un terme désigné
par la banque centrale et dont la principale caractéristique est le
degré de liquidité ou de la vitesse de circulation.
Généralement, la monnaie créée par la banque
centrale au profit du Trésor contribue à faire augmenter la mase
monétaire et engendre souvent un surplus de liquidité dans le
système bancaire. Dès lors, ce surplus de gourdes a pour
conséquence immédiate d'augmenter l'offre de gourdes sur le
marché des changes, ce qui fait baisser la valeur de la monnaie locale
(franc congolais) par rapport au dollar américain. De ce fait, une
progression de la masse monétaire contribuerait à augmenter la
volatilité du taux de change, si la production ne suit pas.
Dans notre travail, nous avons préféré M2
à M3 qui est la masse monétaire au sens large parce qu'il
existe déjà un effet change dans cette dernière à
cause des dépôts en dollars de M3 qui sont convertis en gourdes et
aussi pour cerner les effets de la conduite de la politique monétaire
aussi bien sur l'inflation que sur les taux de change (officiel et
parallèle). Soulignons que dans le cadre de l'économie
congolaise, M2 regroupe la masse monétaire M1 augmentée de la
quasi-monnaie.
Ø Le taux de réalisation des
prévisions des ressources (RT)
C'est le total de tous les encaissements de l'entreprise en
pourcentage par rapport aux prévisions de la même
période.
Taux de réalisation
Ø Le taux de réalisation des
prévisions des emplois (ET)
C'est aussi une variable microéconomique comme le taux
précédent, qui reprend le total de tous les frais
décaissés par l'entreprise en pourcentage par rapport aux
prévisions de la période concernée.
Taux de réalisation emplois =
Ces deux dernières variables sont celles qui
reflètent le comportement du budget de trésorerie de la compagnie
Sucrière de Kwilu-Ngongo.
IV.4.3. MODELES A ESTIMER
Les modèles à estimer sont ceux qui nous
permettront de déceler les relations qui existent entre les 4 variables
macroéconomiques retenues et leurs causalités, puis ressortir
l'impact de la relation de causalité sur les emplois et les ressources
(budget de trésorerie) de l'entreprise.
Les modèles à estimer pour répondre
à notre question de recherche sont :
v Un modèle VAR (vecteur autorégressif)
présenté ci-haut qui rend compte de la relation dynamique entre
l'inflation (désignée par l'indice des prix à la
consommation) et la variation du taux de change en faisant la part des autres
variables macroéconomiques.
v Un modèle de régression multiple à
variables décalées pour trouver l'impact du taux de change et de
l'inflation sur les taux de réalisation des prévisions du budget
de trésorerie.
IV.4.4. ANALYSE DE LA RELATION DE CAUSALITE ENTRE LE TAUX
DE CHANGE ET L'INFLATION
IV.4.4.1 MODELE VAR
Comme déjà mentionné ci-dessus, une
question essentielle concernant la spécification du modèle VAR
est de savoir, si une variable possède un lien de causalité avec
une autre ou non.
Afin de fournir une réponse à cette question,
nous allons utiliser un test de GRANGER (1969) qui est désormais connu
sous l'appellation « la causalité dans le sens de
GRANGER ».
Les étapes de cette étude sont :
- Examiner la stationnarité des différents
variables du modèle ;
- Déterminer le nombre de retard optimal (lag
optimal) ;
- Le test de causalité des variables.
IV.4.4.1.1. TEST DE STATIONNARITE
Les paramètres du modèle VAR ne peuvent
être estimés que sur des séries chronologiques
stationnaires. Une série temporelle est dite stationnaire si elle ne
comporte ni tendance, ni saisonnalité et plus généralement
aucun facteur n'évoluant avec le temps.
La propriété de stationnarité des
séries temporelles de nos 4 variables (IPC, TCO, TCP et M2)
est testée par l'ADF (Augmented Dickey-Fuller). Les résultats
sont présentés dans le Tableau 2 (voir annexe) qui montre que
toutes les variables d'étude ne sont pas stationnaires à niveau
mais le sont à la différence première.
Ainsi toutes les variables sont supposées
stationnaires, ce qui nous permet de passer à la
2eétape.
IV.4.4.1.2. DETERMINATION DU DECALAGE OPTIMAL (LAG
OPTIMAL)
Pour déterminer le nombre de retards, nous avons
utilisés les critères d'AKAIKE (AIC) et de SCHWARZ (SC). Dans le
cas de représentation VAR, ces critères peuvent être
utilisés pour déterminer l'ordre p du modèle (p est le
nombre de retards optimal).
Ainsi, et à partir du tableau ci-dessous, nous pouvons
déterminer le lag optimal de notre modèle.
Décalage
|
Critère d'AKAIKE
|
Critère de SCHWARZ
|
1
|
71,78564
|
72,68350
|
2
|
71,80474
|
73,43729
|
3
|
72,45602
|
74,83785
|
4
|
71,62058
|
74,77610
|
5
|
71,14853
|
75,07188
|
Source : Nos calculs effectués à partir du
logiciel EVIEWS.
Le décalage optimal est de 5 suivant
le critère d'AKAIKE car 71,14856 est la valeur minimale et de 1
en se référant à celui de SCHWARZ. Nous allons
retenir le critère de SCHWARZ en vertu du principe de parcimonie qui
exige à ce qu'on retienne le minimum des minima.
IV.4.4.1.3. ESTIMATION DU MODELE VAR
Tenant compte du décalage dégagé au point
précédent, nous allons donc estimer le modèle
ci-après :
DIPC = a0 + a1 DIPC (-1) + a2
DTCO (-1) + a3 (DTCP (-1) + a4 DM2 +
åIPC
DTCO = b0 + b1 DIPC (-1) + b2
DTCO (-1) + b3 DTCP (-1) + b4 DM2 +
åTCO
DTCP = c0 + c1 DIPC (-1) + c2
DTCO (-1) + c3 DTCP (-1) + c4 DM2 +
åTCP
DM2 = d0 + d1 DIPC (-1) +
d2 DTCO (-1) + d3 DTCP (-1) + d4 DM2
+ åM2
Après estimation de ce modèle à partir du
logiel EVIEWS, les résultats sont les suivants :
1. DIPC = 8992,853 - 0,437075 DIPC (-1) - 454,56 DTCO (-1)
t(2,59189) (-1,379) (-1,3066)
+ 0,00049 DM2 (-1) + 630,73 DTCP (-1)
(2,55597) (1,61475)
2. DTCP = 2,767 - 0,000904 DIPC (-1) - 1,255787 DTCO (-1)
t(0,50508) (-2,461) (-2,286)
+ 1,3364 DTCP (-1) + 9,96 DM2
(2,167) (3,289)
3. DTCP = 4,842 - 0,001017 DIPC (-1) - 0,637 DTCO (-1)
t(0,959) (-3,003) (-1,258)
+ 0,822122 DTCP (-1) + 8,42 DM2
(1,446) (3,017)
4. DM2 = 10984417 - 574,699 DIPC (-1) - 1018532
DTC0 (-1)
t(3,785) (-2,95361) (-3,500)
+ 1341798 DTCP (-1) + 0,236 DM2
(4,10667) (1,47128)
Les valeurs mises entre les parenthèses à
coté des variables (-1) désignent le décalage de 1 mois
trouvé à partir du test ADF et celles se trouvant en dessous des
coefficients des variables sont des valeurs statistiques calculées
à partir des données à notre possession, appelées t
de student calculé.
Ces équations nous permettent de repérer les
différentes relations entre les variables dans notre économie de
juillet 2004 à juin 2007, mais c'est le test de causalité dans le
sens de GRANGER qui va ressortir leurs causalités deux à deux.
IV.4.4.1.4. TEST DE CAUSALITE DANS LE SENS DE GRANGER
Pour étudier le lien causal entre les variables
économiques du modèle, nous avons utilisé un test de
causalité initiée par GRANGER en 1969 qui est devenu au fil du
temps un cadre de réflexion aussi intéressant que celui relatif
à la mise en évidence des liaisons
économétriques.
En général, à partir de ce test, nous
pouvons montrer s'il s'agit d'un lien étroit entre les variables du taux
de change et l'évolution des niveaux d'inflation (en particulier
l'indice des prix à la consommation).
Pour fournir une analyse robuste des rapports entre
l'inflation et les fluctuations des taux de change (officiel et partiel), nous
commençons à appliquer quelques essaies de causalité de
GRANGER.
De ce fait, nous devons vérifier si l'inflation cause
les mouvements du taux de change ou si les variations du taux de change causent
l'inflation.
Expliqué d'une manière synthétique, une
variation du taux de change peut-être considérée comme
« causée selon GRANGER » si l'indice des prix
à la consommation est déterminant dans l'estimation de
l'évolution du taux de change ou encore, d'une manière
équivalente, si les coefficients des valeurs retardées de l'IPC
sont significativement différents de zéro(c'est lorsque la
probabilité d'accepter l'hypothèse nulle est inférieure
à 0,05).
Voici les résultats de test de causalité dans le
sens de GRANGER trouvés toujours à partir du logiciel EVIEWS,
entre les 4 variables de l'étude tels que présentés dans
le tableau ci-dessus :
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 04/30/10 Time: 12:01
|
Sample: 2004:07 2007:06
|
Lags: 1
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
DTCO does not Granger Cause DIPC
|
34
|
2.75214
|
0.10721
|
DIPC does not Granger Cause DTCO
|
4.61382
|
0.03964
|
DTCP does not Granger Cause DIPC
|
34
|
4.55719
|
0.04079
|
DIPC does not Granger Cause DTCP
|
10.2352
|
0.00317
|
DM2 does not Granger Cause DIPC
|
34
|
9.56638
|
0.00417
|
DIPC does not Granger Cause DM2
|
2.94864
|
0.09593
|
DTCP does not Granger Cause DTCO
|
34
|
1.28468
|
0.26572
|
DTCO does not Granger Cause DTCP
|
0.32157
|
0.57475
|
DM2 does not Granger Cause DTCO
|
34
|
11.3370
|
0.00204
|
DTCO does not Granger Cause DM2
|
0.64866
|
0.42673
|
DM2 does not Granger Cause DTCP
|
34
|
8.95456
|
0.00539
|
DTCP does not Granger Cause DM2
|
0.00016
|
0.98989
|
Il ressort de ces résultats 6 relations de
causalité tel que le tableau le présente, mais il ya
causalité lorsque la valeur de la probabilité d'accepter
l'hypothèse nulle au seuil de 0,05 (5%) est inférieure à
0,05.
1. Relation Taux de Change Officiel et Indice des
prix à la consommation
On constate que c'est l'indice des prix à la
consommation qui cause au sens de GRANGER la variation du taux de change
officiel (0,03964 < 0,05) et non l'inverse (0,10721 > 0,05).
2. Relation entre le Taux de change parallèle
et l'indice des prix à la consommation
Ici, c'est le taux de change parallèle qui cause au
sens de GRANGER l'inflation (indice des prix à la consommation) compte
tenu de la probabilité de 0,04079 qui est inférieure à
0,05 et aussi l'indice des prix à la consommation cause au sens de
GRANGER la variation du taux de change parallèle (0,00317
inférieur aussi à 0.05).
C'est une relation bidirectionnelle entre les 2 variables mais
avec une prépondérance de l'effet du mouvement de l'indice des
prix à la consommation par rapport à la variation du taux de
change parallèle (0,00317 < 0,04079).
3. Relation entre la masse monétaire et
l'indice des prix à la consommation
Les résultats révèlent qu'il existe une
relation unidirectionnelle entre les 2 variables, c'est l'évolution de
la masse monétaire qui cause au sens de GRANGER l'inflation (0,00417
< 0,05) mais l'inverse n'est pas vrai (0,09593 > 0,05).
4. Relation entre le Taux de change parallèle
et le taux de change officiel
Il n'existe pas de relation de causalité entre les 2
taux de change dans le sens de GRANGER car leurs valeurs de probabilité
d'accepter l'hypothèse nulle sont largement supérieures à
0,05 (0,26572 et 0,57475).
5. Relation entre la masse monétaire et le
taux de change officiel
Il existe une relation dans un seul sens, c'est la masse
monétaire qui cause au sens de GRANGER la variation du taux de change
officiel, mais le taux de change officiel ne cause pas au sens de GRANGER
l'émission de la masse monétaire par la banque centrale du Congo
(0,42673 > 0,05).
6. Relation entre la masse monétaire et le
taux change parallèle
Cette dernière relation révèle que c'est
toujours la masse monétaire qui cause au sens de GRANGER la variation du
taux de change parallèle (0,00539 < 0,05) et non l'inverse (0,98989
> 0,05).
En clair, le facteur majeur de la fluctuation de
l'environnement économico-financier de la RDC reste la masse
monétaire en circulation qui engendre un excès de
liquidité dans le système bancaire.
IV.4.4.1.5. INTERPRETATION DES RESULTATS
Après examen de l'ampleur de la
dépréciation continue du Franc congolais par rapport au dollar
américain, nous n'avons retrouvé que la politique
monétaire appliquée par la Banque Centrale du Congo affecte
directement le marché des biens et services et aussi celui de change au
même moment car l'émission de la masse monétaire cause au
sens de GRANGER les mouvements de l'indice des prix à la consommation
(inflation) et en même temps la variation des taux de change (officiel et
parallèle).
Conformément à la théorie quantitative de
la monnaie, lorsque le volume des transactions et la vitesse de rotation de la
monnaie ne se modifient pas, une variation de la quantité de monnaie
entraine une variation des prix. En conséquence, la quantité de
monnaie émise par la Banque Centrale du Congo ne s'adapte pas aux
échanges des biens et services de l'économie nationale alors on
constate l'inflation à chaque émission de la masse
monétaire sur le marché. Ceci prouve que dans l'économie
congolaise la masse monétaire, augmente plus vite que l'activité
économique.
Au regard de notre étude de la relation de
causalité entre le taux de change et l'inflation, les résultats
ont dévoilé qu'il existe une corrélation positive entre
les 2 variables c'est à dire lorsqu'il ya une variation du taux de
change de la monnaie nationale par rapport à la devise
étrangère, cela entraine une variation des niveaux de l'indice
des prix à la consommation (inflation) et vice versa. Donc, il existe
une boucle rétroactive dans le comportement de ces variables, autrement
dit l'inflation cause au sens de GRANGER la dépréciation du franc
congolais par rapport au dollar américain et l'inverse aussi est
vrai.
Il sied de préciser que le taux de change du
marché formel appliqué par la banque centrale n'a pas d'impact
sur les mouvements de l'indice des prix à la consommation, aucune
corrélation n'a été détectée, ni encore une
relation de causalité. Ce qui revient à comprendre que c'est le
marché noir qui a de l'ampleur en matière de change en RDC et qui
fixe le taux de référence de l'économie nationale pour les
opérateurs économiques.
De ce fait, la relation de causalité se trouve entre le
taux de change parallèle et l'inflation, cette relation est forte et
bidirectionnelle.
IV.4.5. IMPACT DE LA RELATION
DE CAUSALITE ENTRE LE TAUX DE CHANGE PARALLELE ET L'INFLATION SUR LE BUDGET DE
TRESORERIE DE LA SUCRIERE DE KWILU-NGONGO
Comme nous venons de le voir au point précédent
qu'il existe une relation de causalité au sens de GRANGER entre le taux
de change parallèle et l'inflation, il est important à ce stade
de chercher les retombées de cette relation bidirectionnelle sur le
budget de trésorerie de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo.
Le budget de trésorerie étant un ensemble de
prévisions relatives aux recettes (ressources ou encaissements) et
dépenses (emplois ou décaissements) prévisibles à
court terme, compte tenu des activités et des projets de l'entreprise,
il s'avère important de déceler l'impact de cette relation de
causalité sur les 2 flux monétaires.
Du fait que les prévisions de trésorerie ne se
réalisent pas telles que rechercher par celui qui prévoit, il se
dégage un écart (positif ou négatif) entre les
prévisions et les réalisations, le problème est de savoir
si le taux de change parallèle et l'indice de prix à la
consommation constituent la cause de ces écarts constatés
régulièrement dans l'exécution du budget de
trésorerie de la sucrière de Kwilu-Ngongo.
IV.4.5.1. EFFET DE
L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE PARALLELE SUR LES RESSOURCES
Les prévisions faites par l'entreprise sont fonctions
des paramètres qu'on maitrise bien leurs évolutions mais
l'environnement économico-financier congolais étant une variable
incontrôlable pour le prévisionniste car tous les agrégats
macroéconomiques influant sur l'exploitation sont incertains quant
à leurs anticipations. Afin de prendre en compte les 2 aspects du budget
de trésorerie (prévisions et réalisations), nous avons
préféré convertir les réalisations en termes de
pourcentage par rapport aux prévisions pour la même
période.
L'équation à estimer s'écrit comme
suit :
RT = â0 + â1 DIPC
(-1) + â2DTCP (-1) + â3RT(-1) + ît
(+) (+)
(+)
Nous nous attendons donc aux coefficients positifs et
significatifs dans l'estimation de ce modèle pour saisir l'impact des
variables explicatives sur les réalisations de ressources de
trésorerie.
Ce modèle présenté semble être
approprié pour notre étude car un premier essaie de
modélisation, avec des variables non décalées a
montré que l'inflation et la dépréciation du franc
congolais par rapport au dollar américain n'a pas d'effet
immédiat sur les réalisations des ressources trésorerie de
la Sucrière, tous les paramètres estimés étaient
non significatifs.
Après recours à la méthode des moindres
carrés ordinaires sur les variables stationnaires retardées, nous
obtenons les résultats ci-après :
RT = 85,13 + 0,0124 DIPC (-1) + 0,52132DTCP (-1) +
0,3655RT(-1) + î
t(3,3152) (2,588773) (1,070246)
(2,171443)
R2 = 0,23
DW = 2,21
Commentaire
Il ressort de cette estimation que les taux de
réalisation des ressources de trésorerie de la sucrière de
Kwilu-Ngongo sont expliqués par l'inflation du mois passé mais
aussi par ses propres valeurs réalisées du mois
précèdent car leurs coefficients sont statiquement significatifs
et positifs au seuil de 5%. Alors que le taux de change parallèle
n'est pas significatif. Le coefficient de détermination R2
étant faible, ce qui présage la faiblesse du modèle. Cela
étant, ce modèle ne peut prétendre avoir un maximum
d'explication sur le taux de réalisation des ressources de
trésorerie de Kwilu-Ngongo pour notre période d'étude, il
existe donc d'autres variables qui expliqueraient mieux celui-ci (contenu dans
la variable statistique ou terme d'erreur î t).
IV.4.5.2. EFFET DE
L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE PARALLELE SUR LES EMPLOIS
La démarche reste toujours la même avec les
ressources.
L'équation à estimer est la suivante :
ET = â0 + â1 DIPC (-1) +
â2DTCP(-1) + â3ET(-1) + ît
L'estimation par la méthode des moindres carrés
ordinaires à l'aide du logiciel EVIEWS de cette équation donne
les résultats ci-dessus :
ET = 88,91 + 0,0341 DIPC (-1) + 0,33017 DTCP (-1) + 0,1800ET
(-1) + ît
(5,22)
(2,04) (1,97)
R2 = 33,75
DW = 2,59
Commentaire
Après notre estimation de l'équation, nous
remarquons que le taux de réalisation des emplois de trésorerie
de la Sucrière de Kwilu-Ngongo est expliqué uniquement par
l'inflation (désigné par l'indice des prix à la
consommation) du mois passé compte tenu de son coefficient qui est
statistiquement significatif et positif au seuil de 5%.
En même temps, le taux de change parallèle et les
valeurs des emplois du mois passé ne présentent aucun effet sur
la réalisation des emplois actuels car leurs coefficients ne sont pas
significativement différents de zéro.
IV.4.5.3. INTERPRETATION
DES RESULTATS
Ces résultats de notre étude sur l'impact de la
relation de causalité entre le taux de change parallèle et
l'inflation sur le budget de trésorerie de la sucrière de
Kwilu-Ngongo ont révélé que seule l'inflation est le
facteur explicatif du taux élevé de la réalisation des
emplois et des ressources de la compagnie Sucrière mais à un
faible pourcentage car les modèles estimés présentent des
coefficients de détermination faibles inférieurs à 50%.
Cela revient à dire qu'il ya d'autres facteurs qui
peuvent être d'ordre interne ou externe à l'entreprise qui sont
aussi à la base du grand dérapage que l'on constate souvent entre
les prévisions et les réalisations de trésorerie de la
Sucrière de Kwilu-Ngongo.
En rapport avec les ressources, nous constatons que même
les encaissements du mois précédent influencent aussi ceux du
mois suivant, ce qui n'est pas le cas avec les emplois qui sont seulement
touchés par l'inflation pour la période de l'étude.
Maintes études empiriques ont montré que, dans
une économie ouverte comme celle de la RDC, les variations du taux de
change se transmettent dans la plus part des cas de façon partielle et
différée dans le temps aux prix domestiques.(80(*))
Par contre, avec la réalité de l'économie
congolaise, nous avons remarqué que les variations du taux de change se
transmettent sur les mouvements de l'indice des prix à la consommation
et ces derniers à leurs tour se retransmettent aussi sur la variation du
taux de change parallèle, ce que nous avons qualifié la boucle
rétroactive entre l'inflation et le taux de change parallèle.
Cette étude a aussi dévoilé que c'est
seul le taux de change parallèle qui a un pouvoir d'impacter les
mouvements de l'indice des prix à la consommation et non le taux de
change officiel fixé par la banque centrale du Congo, mais Il existe
aussi un élément important, c'est la politique monétaire
appliquée par la BCC qui est aussi à la base de
l'instabilité de plusieurs agrégats macroéconomiques de la
RDC.
Cette relation de causalité ne laisse pas
indifférente les entreprises. Ces dernières subissent les effets
de la fluctuation des variables dans la réalisation des
prévisions de gestion.
La sucrière de Kwilu-Ngongo a vu pendant la
période allant de juillet 2004 à juin 2007 son budget de
trésorerie subir une perturbation au niveau du taux de
réalisation des ressources et des emplois (encaisser et décaisser
plus que prevu) expliqué par l'inflation mais avec une faible influence.
Quant au taux élevé de réalisation des ressources, on
ajoute aussi ses propres valeurs passées des qui apportent aussi une
explication.
Pendant cette période, il existe d'autres facteurs
explicatifs des écarts négatifs que l'on constate
régulièrement à la Sucrière.
Nous comprenons que la prévision
socio-économique n'est pas une science exacte et aucune méthode,
aussi rigoureuse soit-elle, ne donne une garantie absolue de précision
si non d'exactitude. Alors le gestionnaire et surtout le prévisionniste
doit fournir l'effort d'être dans les limites d'un certain seuil.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivés à terme de notre étude
qui analysait l'impact de la relation de causalité entre le taux de
change et l'inflation sur le budget de trésorerie de la compagnie
sucrière de Kwilu-Ngongo pour une période allant de juillet 2004
à juin 2007.
De prime à bord, nous tenons à rappeler que nous
nous sommes posés deux questions essentielles pour bien mener cette
étude : quel est le sens de causalité entre le taux de
change et l'inflation en République Démocratique du Congo de
juillet 2004 à juin 2007 ? Et quel est l'effet de cette relation
causale sur le budget de trésorerie de la compagnie sucrière de
Kwilu-Ngongo ?
Nous sommes partis d'une affirmation selon laquelle c'est la
variation du taux de change qui causait l'inflation pendant notre
période d'étude et cette relation causale avait pour effet
d'accroître les encaissements et les décaissements de
trésorerie de la compagnie sucrière. Autrement dit la compagnie
sucrière devrait enregistrer des taux mensuels de réalisation des
prévisions des ressources et emplois de trésorerie
supérieurs à 100%.
L'objectif poursuivi de ce mémoire était
d'analyser la relation de causalité entre le taux de change et
l'inflation et de ressortir l'effet de cette relation sur le budget de
trésorerie. Nous avons adopté une méthodologie par une
modélisation VAR avec quatre variables : taux de change officiel,
taux de change parallèle, indice des prix à la consommation et la
masse monétaire M2, pour atteindre cet objectif.
Le présent travail était subdivisé en
quatre chapitres : le premier chapitre a analysé
théoriquement la relation de causalité entre le taux de change et
l'inflation dans une économie ouverte. Nous avons compris que
l'inflation peut causer la variation de taux de change, comme l'indique la
théorie de parité des pouvoirs d'achat qui soutient que les prix
déterminent le taux de change. Selon la PPA une variation du taux de
change est égale au rapport entre l'inflation à l'étranger
(niveau des prix étrangers) et l'inflation locale (niveau des prix
locaux). Alors que la variation du taux de change peut être aussi la
cause de l'inflation, au moment où l'on constate une transmission des
variations du taux de change sur les prix à la consommation à
travers les prix des biens importés et faisant partie du panel des biens
et services qui servent de base de calcul de l'indice des prix à la
consommation. Cette transmission peut être complète ou
incomplète. Le deuxième chapitre a présenté le
budget de trésorerie d'une entreprise, tout en donnant des
détails de toutes les rubriques qui le composent, les difficultés
auxquelles le prévisionniste rencontre dans l'anticipation des variables
macroéconomiques qui ont une influence dans la réalisation des
prévisions de trésorerie. Le troisième chapitre a
présenté la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo, beaucoup
plus le fonctionnement de la direction commerciale et financière pour
comprendre de quelle façon les opérations
économico-financières de la compagnie sont enregistrées et
traitées et en fin, le dernier chapitre a été
consacré à la vérification empirique de la relation de
causalité entre le taux de change et l'inflation dans l'environnement
économico-financier congolais de juillet 2004 à juin 2007, tout
en présentant la modélisation VAR qui nous a aidé à
ressortir les différentes relations de causalité dans le sens de
GRANGER entre les variables (indice des prix à la consommation, le taux
de change officiel, le taux de change parallèle et la masse
monétaire M2) et aussi repérer les implications de
cette relation causale sur le budget de trésorerie de la sucrière
de Kwilu-Ngongo.
Après le traitement des données à notre
possession, nous avons trouvé que les séries chronologiques de
nos quatre variables n'étaient pas stationnaires à niveau mais
à la différence première et avaient un décalage
optimal de 1 d'après le critère de SCHWARZ qui présentait
une valeur minimale de 72,68350 contre 71,14853 d'après le
critère d'AKAIKE pour un décalage de 5, c'est en se
référant au principe de parcimonie que nous avons adopté 1
comme décalage optimal de notre modèle. L'estimation du
modèle VAR a révélé qu'il existe une relation
bidirectionnelle de causalité dans le sens de GRANGER entre le taux de
change parallèle et l'inflation en RDC de juillet 2004 à juin
2007 car les valeurs de probabilité d'accepter l'hypothèse nulle
au seuil de 5% sont inférieures à 0,05, lorsque le taux de change
parallèle cause dans le sens de GRANGER l'inflation la
probabilité est de 0,04079 et de 0,00317 pour le cas inverse. Ce qui
revient à dire qu'il existe une boucle rétroactive entre le taux
de change parallèle (pas le taux de change officiel) et l'indice des
prix à la consommation (qui désigne l'inflation).
L'impact de cette boucle rétroactive sur le budget de
trésorerie a été détecté après
recours à deux modèles dynamiques à variables
décalées dont les variables endogènes sont les taux de
réalisation des ressources et emplois et les variables explicatives
sont : le taux de change parallèle, l'indice des prix à la
consommation et les différents niveaux des taux de réalisation
tous décalés de 1 mois car ces trois variables n'avaient pas
d'effets immédiats sur le budget de trésorerie.
Alors les budgets de trésorerie de la Compagnie
Sucrière pendant notre période d'étude présentaient
des taux mensuels de réalisation des ressources élevés,
ceux-ci sont expliqués par les mouvements de l'inflation du mois
précédent et le taux de réalisation des ressources
enregistré le mois passé, mais tout ceci à une faible
pondération compte tenu de la faiblesse du modèle (R2=
0,23), ce qui nous a amené à dire qu'il existerait d'autres
facteurs pouvant justifier aussi la réalisation des ressources plus que
prévue (écarts positifs) au niveau de la trésorerie de la
Compagnie Sucrière. Pour une augmentation de 0,0124 de l'indice des prix
à la consommation toute chose restant égale par ailleurs, il ya
un accroissement de 1% du taux de réalisation des ressources de
trésorerie. Au niveau de réalisation des emplois, seule
l'inflation du mois précédent explique les taux mensuels de
réalisation des emplois mais aussi à une faible
pondération, c'est encore la faiblesse du modèle qui le justifie
(R2=33,75). Pour une variation positive de l'indice des prix
à la consommation de 0,0341 ceteris paribus, il ya un accroissement de
1% de taux mensuel de réalisation des emplois de trésorerie.
Au regard de notre hypothèse, ces résultats nous
permettent de l'affirmer car nous avons trouvé que la variation du taux
de change causait l'inflation et le cas inverse était aussi vrai. Mais
cette relation n'est pas le seul facteur explicatif des taux mensuels de
réalisation des prévisions de trésorerie, il ya d'autres
facteurs qui peuvent être internes ou externes à la Compagnie non
prise en compte dans le modèle et se trouvant dans la variable
stochastique ou terme d'erreur qui sont aussi à la base des
dérapages du budget de trésorerie.
En définitive, nous retenons que même s'il existe
une relation bidirectionnelle entre le taux de change parallèle et
l'inflation, les deux variables n'ont pas au même moment d'impact sur le
budget de trésorerie de la Sucrière, uniquement l'inflation
à une faible pondération.
Comme remarques à l'environnement
économico-financier congolais et la gestion prévisionnelle de la
compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo :
L'autorité monétaire congolaise, en l'occurrence
la Banque Centrale du Congo, opte pour une politique monétaire
expansionniste c'est-à-dire elle crée la monnaie au profit du
Trésor, cet accroissement de la masse monétaire engendre souvent
un surplus de liquidité dans le système bancaire sans une
couverture en terme de devise, n'est pas adapté aux échanges de
biens et service dans l'économie afin d'éviter la
dépréciation du franc congolais et l'inflation.
C'est ainsi que nous suggérons à la Banque
Centrale du Congo que lorsqu'elle envisage accroître la masse
monétaire pour alimenter le système bancaire de liquidité,
il faut prévoir d'abord des devises pouvant faire face à cette
masse émise sur le marché de change et éviter la
dépréciation régulière du franc congolais par
rapport au dollar américain, ceci renforce le marché formel au
profit du marché de change parallèle qui détient le
pouvoir du marché de change congolais. Soit émettre une
liquidité adéquate aux échanges de biens et service de
notre économie pour éviter l'inflation. La masse monétaire
ne doit pas augmenter plus vite que l'activité économique (taux
de croissance du PIB par exemple).
Le prévisionniste de la compagnie sucrière de
Kwilu-Ngongo ne semble pas avoir une maitrise des variables qu'il
intègre dans l'élaboration du budget de trésorerie de la
compagnie car nous remarquons que les décalages qui existent entre les
prévisions et réalisations des ressources tout comme des emplois
sont tellement énormes, certains mois enregistrent des taux de
réalisation supérieurs à 200%, ce qui signifierait que les
prévisions n'ont pas été bien faites.
Alors nous souhaiterons que le prévisionniste puisse
faire une analyse statistique des budgets de trésorerie des
années antérieurs, chercher à ressortir un modèle
économétrique sur base duquel les prévisions de la
trésorerie des exercices futurs seront dégagées. C'est une
façon d'intégrer l'évolution de l'environnement
économico-financier qui influence les activités de la compagnie
et de prendre en compte les variables de conjoncture économique qui
souvent, réservent des surprises radicales à plusieurs
prévisionnistes.
Pour clore complètement ce travail, nous disons que
cette étude n'est qu'une esquisse du sujet abordé, loin de nous
l'idée d'avoir épinglé tous les aspects qui entourent ce
sujet, c'est ainsi que nous restons ouvert à toute critique constructive
pouvant nous permettre de nous enrichir davantage sur le plan scientifique.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
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II. ARTICLES ET AUTRES DOCUMENTS
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12. LAFLECHE, T. , Revue de la Bnaque Canada, Ottawa,
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14. MC CARTHY, J, « Pass-through of exchange rates
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16. SAMIA JEBALI et cie, Taux de change et inflation :
une analyse en modèle VAR du canal du taux de change : cas de la
Tunisie, Tunis, 2006.
III. NOTES DE COURS
1. Déo GAFUNDU, Evaluation et préparation des
projets d'investissement, Notes de cours-Faculté des sciences
économiques et de gestion, Université de Kinshasa, 2008-2009.
2. Emmanuel-Gustave KINTAMBU MAFUKU, Principes
d'économétrie, Notes de cours-Faculté des sciences
économiques et de gestion, Université de Kinshasa, 2007-2008.
3. Felix MAKWALA LUMONASONI, Gestion financière
internationale, Notes de cours-Faculté des sciences économiques
et de gestion, Université de Kinshasa, 2008-2009.
4. Nicolas LOKOLE KATOTO SHUNGU, Ph.D. , Contrôle de
Gestion et Audit : 2ème partie, Notes de
cours-Faculté des sciences économiques et de gestion,
Université de Kinshasa, 2008-2009.
5. NYEMBWE MUSUNGAYI, Macroéconomie, Notes de
cours-Faculté des sciences économiques et de gestion,
Université de Kinshasa, 2007-2008.
IV. MEMOIRE
1. ZANGABIE NEMIYEMBALE, Analyse de transmission des chocs
monétaires au secteur réel en RDC de 1960 à 2000,
Mémoire de licence, FASEG, Université de Kinshasa, 2001-2002.
V. WEBOGRAPHIE
1. www.wikipedia.com
2. www.google.cd
3. www.voila.fr
4. www.lepotentiel.fr
5. www.imf.org
6. www.worldbank.org
7. www.bcc.cd
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
PRESENTATION DES BUDGETS DE TRESORERIE CONDENSES DE LA
COMPAGNIE SUCRIERE DE KWILU-NGONGO DE JUILLET 2004 à JUIN 2007 EN
DOLLARS AMERICAINS
Tableau 1 : RESSOURCES
Années
|
MOIS
|
PREVISIONS
|
REALISATIONS
|
ECARTS
|
2004
|
JUILLET
|
1243374,46
|
1592221,35
|
348846,89
|
AOUT
|
1243374,46
|
1668304,04
|
424929,58
|
SEPT
|
1243374,46
|
1418740,87
|
175366,41
|
OCT
|
2408026,96
|
2155914,73
|
-252112,23
|
NOV
|
2138934,16
|
2242350,25
|
103416,09
|
DEC
|
1527906,40
|
1916252,35
|
388345,95
|
2005
|
JAN
|
1028825,07
|
1134149,60
|
105324,53
|
FEV
|
2250915,62
|
2587073,05
|
336157,43
|
MARS
|
1022086,36
|
1460144,56
|
438058,20
|
AVR
|
1241074,44
|
1339514,75
|
98440,31
|
MAI
|
1010819,88
|
1290004,84
|
279184,96
|
JUIN
|
1190529,88
|
1548618,09
|
358088,21
|
JUIL
|
1787105,49
|
2295296,78
|
508191,29
|
AOUT
|
1643041,89
|
2910987,88
|
1267945,99
|
SEPT
|
1538801,11
|
2958428,23
|
1419627,12
|
OCT
|
1679551,33
|
2469593,24
|
790041,91
|
NOV
|
1810829,33
|
2956347,94
|
1145518,61
|
DEC
|
4081724,53
|
3944698,49
|
-137026,04
|
2006
|
JAN
|
3490447,73
|
4259949,78
|
769502,05
|
FEV
|
3490447,73
|
3841347,24
|
350889,51
|
MARS
|
3490447,73
|
4373424,02
|
889976,29
|
AVR
|
3490447,73
|
3889690,18
|
399242,45
|
MAI
|
3601449,80
|
3956960,55
|
355510,75
|
JUIN
|
3505755,99
|
4418876,41
|
913120,42
|
JUIL
|
1087990,89
|
1870730,35
|
782739,96
|
AOUT
|
1716740,89
|
2225528,84
|
508787,95
|
SEPT
|
1087990,89
|
3283811,40
|
2195820,51
|
OCT
|
1282909,04
|
1799957,48
|
517049,44
|
NOV
|
1086940,54
|
1848003,30
|
761062,76
|
DEC
|
628563,70
|
1271351,90
|
642788,20
|
2007
|
JAN
|
1046406,70
|
1476455,56
|
430048,86
|
FEV
|
627115,08
|
1131623,30
|
504508,22
|
MARS
|
599834,51
|
1267351,12
|
667516,61
|
AVR
|
599834,51
|
1268091,39
|
668256,88
|
MAI
|
599834,51
|
1436588,52
|
836754,01
|
JUIN
|
589965,18
|
1211494,77
|
621529,59
|
Tableau 2 : EMPLOIS
Années
|
MOIS
|
PREVISIONS
|
REALISATIONS
|
ECARTS
|
2004
|
JUIL
|
1972346
|
1105419
|
+866927
|
AOUT
|
623343
|
677205
|
53862
|
SEPT
|
3006756
|
2641168
|
-365588
|
OCT
|
2512861
|
2412778
|
-100083
|
NOV
|
1547315
|
1461578
|
-85737
|
DEC
|
1700051
|
1250533
|
-449518
|
2005
|
JAN
|
1559372
|
1679887
|
120515
|
FEV
|
1242768
|
1047001
|
-195767
|
MARS
|
683305
|
900846
|
217541
|
AVR
|
924639
|
1001102
|
76463
|
MAI
|
1275361
|
726505
|
-548856
|
JUIN
|
1072823
|
1154450
|
81627
|
JUIL
|
981473
|
1818622
|
837149
|
AOUT
|
2991873
|
3292180
|
300307
|
SEPT
|
2201114
|
2113977
|
-87137
|
OCT
|
2714953
|
2857223
|
142270
|
NOV
|
2318864
|
2439538
|
120674
|
DEC
|
1213112
|
956689
|
-256423
|
2006
|
JAN
|
489055
|
494932
|
5877
|
FEV
|
2038270
|
2320078
|
281808
|
MARS
|
1804265
|
2113977
|
309712
|
AVR
|
2912933
|
2857223
|
-55710
|
MAI
|
2964274
|
2493538
|
-419395
|
JUIN
|
1477443
|
954340
|
-523103
|
JUIL
|
1859586
|
1894478
|
34892
|
AOUT
|
3061445
|
3024754
|
-36691
|
SEPT
|
2362598
|
2883133
|
520535
|
OCT
|
3487889
|
2028446
|
-1459423
|
NOV
|
1074772
|
1059864
|
-14908
|
DEC
|
1578776
|
1706408
|
127632
|
2007
|
JAN
|
2301148
|
2549045
|
247897
|
FEV
|
1068197
|
1031355
|
-36842
|
MARS
|
1316194
|
1343772
|
27578
|
AVR
|
2701372
|
3518744
|
817372
|
MAI
|
1759359
|
2753210
|
993851
|
JUIN
|
1127261
|
1242734
|
115473
|
TABLEAU 3 : EVOLUTION DE L'INDICE DES PRIX A LA
CONSOMMATION
Mois\Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Janvier
|
-
|
572343,9
|
679193,3
|
811448,6
|
Février
|
-
|
596367,4
|
683556,9
|
826750,3
|
Mars
|
-
|
630447,6
|
691651,7
|
840375,8
|
Avril
|
-
|
651809,5
|
695094,6
|
849617,1
|
Mais
|
-
|
662301,9
|
709008,4
|
860352,3
|
Juin
|
-
|
614680,5
|
717273,1
|
856522,6
|
Juillet
|
526699,5
|
661418,2
|
721540,7
|
-
|
Août
|
529841,5
|
672353,2
|
734180,9
|
-
|
Septembre
|
541258,3
|
663722,7
|
751453,2
|
-
|
Octobre
|
549687,7
|
668336,1
|
774647,7
|
-
|
Novembre
|
550838,8
|
671688,8
|
798014,3
|
-
|
Décembre
|
556931,5
|
675402,2
|
798297,0
|
-
|
TABLEAU 4 : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE
USD/CDF
Mois\Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Janvier
|
-
|
463,48
|
433,02
|
540,20
|
Février
|
-
|
482,39
|
435,05
|
562,62
|
Mars
|
-
|
499,33
|
438,03
|
553,23
|
Avril
|
-
|
514,09
|
440,24
|
545,95
|
Mais
|
-
|
502,12
|
449,04
|
495,47
|
Juin
|
-
|
425,31
|
449,66
|
496,18
|
Juillet
|
388,93
|
490,89
|
463,79
|
-
|
Août
|
394,11
|
469,24
|
470,36
|
-
|
Septembre
|
423,50
|
458,23
|
503,67
|
-
|
Octobre
|
417,94
|
455,32
|
533,41
|
-
|
Novembre
|
435,83
|
445,40
|
529,28
|
-
|
Décembre
|
444,09
|
431,28
|
503,43
|
-
|
TABLEAU 5 : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE PARALLELE
USD/CDF
Mois\Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Janvier
|
-
|
459,94
|
437,52
|
543,75
|
Février
|
-
|
481,87
|
438,23
|
562,08
|
Mars
|
-
|
502,50
|
444,52
|
557,08
|
Avril
|
-
|
514,68
|
442,83
|
546,87
|
Mais
|
-
|
501,94
|
450,05
|
501,59
|
Juin
|
-
|
432,06
|
452,87
|
494,33
|
Juillet
|
389,44
|
493,35
|
462,37
|
-
|
Août
|
396,42
|
471,10
|
476,81
|
-
|
Septembre
|
428,54
|
460,58
|
509,73
|
-
|
Octobre
|
418,27
|
458,56
|
536,48
|
-
|
Novembre
|
438,98
|
450,22
|
533,49
|
-
|
Décembre
|
453,08
|
434,31
|
515,93
|
-
|
TABLEAU 6 : EVOLUTION DE LA MASSE
MONETAIRE
Mois\Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Janvier
|
-
|
242434217000
|
280929706000
|
462418000000
|
Février
|
-
|
253145897000
|
286903308000
|
486929000000
|
Mars
|
-
|
269340133000
|
301436383000
|
490736000000
|
Avril
|
-
|
262659242000
|
307782564000
|
475681000000
|
Mais
|
-
|
252259385000
|
319206974000
|
463240000000
|
Juin
|
-
|
252397757000
|
324556412000
|
464833000000
|
Juillet
|
168569022000
|
263257822000
|
353473799000
|
-
|
Août
|
171642831000
|
253852252000
|
361068684000
|
-
|
Septembre
|
183122759000
|
260322797000
|
386597454000
|
-
|
Octobre
|
196663727000
|
279572304000
|
419458330000
|
-
|
Novembre
|
191623004000
|
272406536000
|
428753270000
|
-
|
Décembre
|
194932671000
|
277111477000
|
436922000000
|
-
|
Tableau 7 : Taux de réalisation Emplois et
Ressources
Année
|
Mois
|
Taux ressources
|
Taux emplois
|
2004
|
juillet
|
128,1
|
56,0
|
août
|
134,2
|
108,6
|
septembre
|
114,1
|
87,8
|
octobre
|
89,5
|
96,0
|
novembre
|
104,8
|
94,5
|
décembre
|
125,4
|
73,6
|
2005
|
janvier
|
110,2
|
107,7
|
février
|
114,9
|
84,2
|
mars
|
142,9
|
131,8
|
avril
|
107,9
|
108,3
|
mai
|
127,6
|
57,0
|
juin
|
130,1
|
107,6
|
juillet
|
128,4
|
185,3
|
août
|
177,2
|
110,0
|
septembre
|
192,3
|
96,0
|
octobre
|
147,0
|
105,2
|
novembre
|
163,3
|
105,2
|
décembre
|
96,6
|
78,9
|
2006
|
janvier
|
122,0
|
101,2
|
février
|
110,1
|
113,8
|
mars
|
125,3
|
117,2
|
avril
|
111,4
|
98,1
|
mai
|
109,9
|
84,1
|
juin
|
126,0
|
64,6
|
juillet
|
171,9
|
101,9
|
août
|
129,6
|
98,8
|
septembre
|
301,8
|
122,0
|
octobre
|
140,3
|
58,2
|
novembre
|
170,0
|
98,6
|
décembre
|
202,3
|
108,1
|
2007
|
janvier
|
141,1
|
110,8
|
février
|
180,4
|
96,6
|
mars
|
211,3
|
102,1
|
avril
|
211,4
|
130,3
|
mai
|
239,5
|
156,5
|
juin
|
205,4
|
110,2
|
Graphique 1. Evolution des prévisions,
réalisations des ressources et IPC
Graphique 2. Evolution des prévisions,
réalisations des emplois et IPC
* 1 _ Elie COHEN, Gestion
Financière de l'entreprise et développement financier,
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Analyses au transmission des chocs monétaires au secteur réel en
RDC de 1960 à 2000, Mémoire de licence, FASEG/UNIKIN, 2002, P.
65.
* 77 _ BOURBONNAIS, R, Op.
cit. P. 273.
* 78 _ IDEM.
* 79 _ BOURBOUNNAIRE, R. ,
Econométrie, 5ème éd. DUNOD, Paris,
2004, P. 274.
* 80 _ Par exemple, KRUGMAN
(1987), en traitant des données sur les importations des Etats-Unis pour
la période de 1980-1987, à trouvé que 35-40% de
l'appréciation du dollar n'a pas été
reflétée par une baisse des prix des produits importés.
KNETTER (1989) a montré que les exportations des Etats-Unis sur la
période 1977-1985 sont insensibles aux fluctuations du taux de
change.
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