1.3.3 Les signes de la maladie
Les signes de la
maladie arthrosique varient selon l'articulation concernée. Cependant,
dans tous les cas, le motif principal de consultation est la douleur
associée à une gêne fonctionnelle.
La douleur est, en principe, dite de type
« mécanique » car elle présente les
caractéristiques suivantes :
1) Elle est déclenchée et aggravée par le
mouvement ;
2) Elle cesse ou s'atténue plus ou moins
complètement lorsque l'articulation est au repos ;
3) Elle est moins importante le matin, puis elle augmente dans
la journée et elle est maximale le soir ;
4) Elle gêne traditionnellement l'endormissement, mais
peut également entraîner des réveils nocturnes (environ
50 % des patients arthrosiques sont réveillés la nuit par
leur douleur) ;
5) Elle réapparaît chaque fois que l'articulation
concernée est soumise à un effort : la marche pour
l'arthrose de hanche, monter un escalier pour le genou, lever le bras pour
l'épaule...
6) La gêne fonctionnelle correspond à une
limitation de la mobilité de l'articulation touchée par
l'arthrose. Elle est variable selon l'activité du patient. Ainsi, un
joueur de golf sera beaucoup plus gêné par une arthrose du genou
qu'un sujet ne pratiquant pas de sport. De même qu'un pianiste sera
très handicapé par une arthrose des doigts, même
légère.
Les articulations arthrosiques ne sont, en principe, ni
rouges, ni chaudes. Elles peuvent être gonflées lorsque s'installe
un épanchement liquidien (épanchement de synovie), ce qui est
particulièrement fréquent au niveau des genoux. A la longue, les
excroissances osseuses ostéophytes provoquent des déformations
des articulations, surtout visibles au niveau des mains et des genoux.
L'état général du patient est toujours bon. Il n'y a ni
fièvre ni amaigrissement. Les lésions arthrosiques sont
irréversibles et aboutissent, outre les déformations, à un
raidissement articulaire pouvant évoluer vers une impotence
partielle.
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