RESUME
Les urgences obstétricales constituent un
sérieux problème de santé publique du fait de son
importance et de sa vulnérabilité sur plusieurs plans : familial,
individuel, social, économique, professionnel, ... L'OMS estime que
chaque année dans le monde, au moins un demi-million de femmes meurent
suite aux complications obstétricales. En Afrique les urgences
gynéco-obstétricales seraient responsables de 30 à 98% de
la mortalité maternelle globale avec comme chef de fil les
hémorragies.
Notre étude a pour objectif de faire un état
de lieu des urgences obstétricales. Pour y arriver nous avons
utilisé la méthode descriptive transversale rétrospective
avec la technique d'analyse documentaire. Cette étude a porté 185
femmes avec l'urgence obstétricale. Les logiciels Epi-Info, Excel et
Word ont été utilisés avec comme test statistique Kruskal
Wallis et le Chi carré de Yates.
Nos résultats révèlent que les
avortements constituent l'urgence la plus rencontrée avec 17,3% suivi
des hémorragies du post-partum avec 9,2%. Les femmes d'âge = 25
ans courent 6,8 fois le risque de faire un avortement. L'âge moyen par
catégorie des urgences est de 23,44 #177;7,18 pour les avortements et de
32,8 ans #177; 6,59 pour les grossesses extra-utérines. Cependant, la
parité moyenne est 1,1 #177; 2,35 pour les avortements et de 4,86 #177;
2,33 pour les grossesses extra-utérines. La fréquence des
urgences obstétricales est de 29,6%
INTRODUCTION
1. Revue de la littérature
Une étude menée au Mali, dans la ville de Bamako
au Centre de Santé de Référence de Koutiala sur les cas
des urgences gynécologiques et obstétricales, montre que de
juillet 2005 à juin 2006, 344 urgences gynécologiques et
obstétricales ont été enregistré, soit une
fréquence de 16%. Les différents facteurs influençant le
pronostic de ces urgences étaient constitués par l'âge
(19-39 ans) 76,7% ; la parité (paucipares) avec 32,6% ; les conditions
d'évacuation (distance à parcourir, moyen de transport, le retard
de l'évaluation). Parmi les 344 urgences, les références
constituaient 75,5%. Les principales pathologies rencontrées
étaient : les dystocies mécaniques : 16,6% ; les
présentations dystociques : 14,8% ; l'hématome
rétroplacentaire : 14,0% ; la pré-rupture utérine : 8,7% ;
la souffrance foetale aigue : 5,8% ; les avortements spontanés en cours
: 4,7% ; la rupture utérine : 4,4% ; la grossesse extra-utérine :
4,1% ; l'éclampsie : 3,8% ; le placenta prævia, les
hémorragies de la délivrance, la menace d'accouchement
prématuré : 3,5%, l'endométrite aigue : 3,0% et enfin la
pré-éclampsie : 1,7% (Coulibaly Moustapha S., 2008).
Une étude analogue menée par Sidiki B. Guindo
révèle que la voie d'accouchement était dominée par
la voie haute à 71,98% contre 28,12% pour la voie basse ; les
complications chez les enfants étaient plus élevées que
chez les mères. Elles étaient dominées par les
décès périnatals dans 53,26%, la souffrance
périnatale dans 27,17%, les infections dans 7,60%, la
prématurité dans 9,78% et les malformations dans 2,17% (Sidiki B.
Guindo, 2007).
D'après une enquête sur le délai de prise
en charge des complications obstétricales, les auteurs montrent qu'au
cours de la période de l'étude, 15322 naissances vivantes ont
été enregistrées sur un total de 16005 accouchements
pratiqués. 112 décès maternels ont été
observés sur 2 847 cas de complications obstétricales. Le taux de
mortalité maternelle observé dans l'ensemble des
maternités était de 699 décès pour 100 000
naissances vivantes. La létalité des complications (3,3%) est en
rapport avec le manque de personnel qualifié et le délai de prise
en charge (p<0,05). En outre, le retard dans la prise en charge est un
facteur déterminant
de la mortalité, puisque le risque de
décès augmente en fonction du délai de prise en charge
(Mbola Mbassi S. et Coll., 2009).
Quant à Nguembie, Yanza M.C., et al la prise en charge
et le système de référence des urgences
obstétricales et néonatales connaît des insuffisances dans
les formations sanitaires de Bangui. Les raisons de ces faiblesses
étaient : la méconnaissance des urgences obstétricales par
les prestataires de service conséquence de la formation continue de
ceux-ci. L'insuffisance de matériels médicaux et de
médicaments essentiels, l'inefficacité du système de
référence pour la prise en charge rapide des urgences
obstétricales et néonatales au niveau de l'hôpital de
référence (Nguembi et Al., 2004).
Une étude sur la fréquence et pronostic de
quatre grandes urgences médicoobstétricales au Centre Hospitalier
régional de Sokode au Togo a révélé que le placenta
prævia et les ruptures utérines ont été les plus
fréquents : (1,09%, 0,78%). Le pronostic maternel dominé par la
mortalité maternelle a été le fait des ruptures
utérines et de l'hématome rétro-placentaire (16,66% ;
20%). La mortalité foetale très élevée dans tous
les cas avait connu de forts taux avec des pathologies obstétricales
ayant une symptomatologie marquée par d'importantes spoliations
sanguines (Akpadza K., Baeta S., et Hodonou A.K.S., 1996).
Les résultats d'une autre étude menée au
Niger par Diallo F.B. et ses collaborateurs donnent 50 cas de ruptures
utérines pour 2151 accouchements normaux, soit une rupture
utérine pour 40 accouchements normaux. Pendant la même
période 614 interventions chirurgicales pour césarienne ont
été réalisées, soit une rupture pour 12,28
interventions chirurgicales. La fréquence de la rupture utérine a
été évaluée à 1,80% sur 2765 accouchements.
98% des ruptures utérines proviennent des centres de santé
périphériques et des maternités avoisinantes de Niamey
(Diallo F.B., 1998).
2. Problématique
L'OMS estime que chaque année dans le monde, au moins
un demi-million de femmes meurent suite aux complications obstétricales.
La même source affirme que plus de 30% de décès se
produisent en Afrique et 70% en Amérique Latine, par contre dans les
pays développés, 6 000 décès sont
enregistrés par an (OMS, 2008).
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que
dans le monde plus d'un demi-million de femmes meurent suite aux complications;
ce qui revient à dire qu'à chaque minute qui passe une femme
meurt pour cause de procréation (OMS, 2009).
En Afrique les urgences gynéco-obstétricales
seraient responsables de 30 à 98% de la mortalité maternelle
globale avec comme chef de fil les hémorragies. Il a été
démontré que 69% de ces décès sont évitables
grâce aux mesures d'anesthésie et de réanimation (Magalou
B., 2000).
Les femmes enceintes courent le risque de subir des
complications obstétricales parfois mortelles et souvent
imprévisibles. Le dépistage prénatal n'identifie pas
toutes les femmes qui connaîtront des complications. Les femmes qui ne
sont pas identifiées comme faisant parties des groupes à "risque
élevé" peuvent cependant présenter des
complications obstétricales (Diarra O., 2000).
Les complications obstétricales se rencontrent partout
dans le monde. Elles sont fréquentes dans les pays en voie de
développement où elles sont responsables d'une mortalité
et d'une morbidité foeto-maternelle élevée (Diallo A.O.,
1990).
Les urgences obstétricales constituent un
sérieux problème de santé publique du fait de son
importance et de sa vulnérabilité sur plusieurs plans : Sur le
plan individuel ou psychologique, cette situation crée une angoisse, une
crainte de la mort et une douleur insupportable chez la femme ; sur le plan
familial, la femme constitue le moteur de la famille, du fait qu'elle est
l'encadreur principal de toute la maison. L'absence de la femme dans un
ménage entraîne une véritable désorganisation dans
toute la maison ; sur le plan professionnel, les urgences obstétricales
entraînent l'absentéisme au travail et un retard dans
l'exécution des tâches au services dans la mesure où la
femme qui a eu des problèmes obstétricaux prend naturellement du
temps pour reprendre son travail et enfin, sur le plan socio-économique
la prise en charge de l'urgence obstétricale quel que soit sa nature
entraîne de dépenses énormes dans la famille et pour toute
la société. Face à ces différentes situations, nous
nous sommes préoccupés de savoir :
- Quels sont les facteurs susceptibles d'influencer leur survenue
?
- Quelle est l'urgence fréquemment rencontrée ?
- Quels sont facteurs sociodémographiques pouvant y
être associés ?
3. Intérêt et choix du sujet
Les cas plusieurs fois perpétrés de
césarienne à l'Hôpital Général de
Référence, les conséquences fâcheuses sur tous les
plans et l'importance que présentent les urgences obstétricales,
ont motivé le choix et l'intérêt de ce sujet.
4. Les objectifs de recherche
Notre travail a pour objectif général de faire
un état de lieu des urgences obstétricales, d'en
déterminer les facteurs de risque probables et en proposer quelques
pistes de solutions pour les éviter. Il s'est assigné comme
objectifs spécifiques de :
- Déterminer les caractéristiques
sociodémographiques et obstétricales des femmes ayant connues des
urgences obstétricales ;
- Identifier et dresser une liste des urgences
obstétricales connues dans notre milieu d'étude
ainsi que les circonstances de survenue de l'urgence la plus
retrouvée ;
- Déterminer la relation entre le suivi de CPN et la
survenue de certaines urgences répertoriées ainsi que certains
facteurs probables d'exposition ;
5. Méthodologie
Nous allons mener une étude descriptive transversale
descriptive avec comme technique d'analyse documentaire.
6. Délimitation temporo-spatiale
Dans le temps, notre étude a couvert la période
allant de janvier 2010 à décembre 2011 et dans l'espace, elle a
porté sur l'Hôpital Général de
Référence de Kamina.
7. Subdivision
Ce travail est subdivisé en deux parties : la
première traite de certaines notions théoriques sur les urgences
(complications obstétricales). La deuxième va tourner autour des
considérations pratiques essentiellement aux résultats de
l'étude. Une conclusion et quelques suggestions viendront mettre fin
à ce travail.
CONSIDERATIONS THEORIQUES
PREMIERE PARTIE :
CHAP. I. GENERALITES
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
1.1.1. Etude
Application d'esprit pour apprendre ou approfondir les sciences,
les lettres, les beaux-arts (Frédéric Jézégou,
2012).
1.1.2. Fréquence
La fréquence désigne en
général la mesure du nombre de fois qu'un phénomène
périodique se reproduit par unité de temps (Anonyme, 2012)
1.1.3. Urgence
La définition médicale est précise :
« Toute circonstance qui, par sa survenue ou sa découverte,
introduit ou laisse supposer un risque fonctionnel ou vital si une action
médicale n'est pas entreprise immédiatement.
L'appréciation de l'urgence est instantanée et appartient autant
à la victime qu'au soignant ».
En pratique, la notion d'urgence se définit par tout ce
qui est à l'origine d'une situation clinique imprévue : douleur
aiguë, malaise, traumatisme, détresse médicale, sociale ou
psychologique.
Les patients arrivent aux urgences à l'aide des services
de secours, de leur propre initiative ou sont envoyés par leur
médecin (Institut UPSA de la douleur, 2012).
1.1.4. Obstétricale
Qui se rapporte à l'obstétrique.
Obstétrique :
L'obstétrique est une spécialité
médico-chirurgicale qui a pour objet l'étude et la prise en
charge de la grossesse et de l'accouchement (Francis, Puech, 2001)
L'obstétrique est la branche de la médecine qui se
rapporte à l'étude de la procréation depuis la fusion des
gamètes jusqu'au retour de l'organisme maternel à l'état
physiologique, qui lui permet une nouvelle conception (R. Merger, J.
Lévy, J. Melchior, 1995).
CHAP. II. RAPPELS SUR LES URGENCES
OBSTETRICALES
Dans les pays en voie de développement, les urgences
gynéco-obstétricales sont particulièrement plus
fréquentes. Elles sont constituées essentiellement par : les
hémorragies au cours de la grossesse et de l'accouchement, les
infections génitales, les complications des avortements
provoqués, les dystocies, la toxémie gravidique et ses
complications au cours de la grossesse, de l'accouchement et dans le
post-partum.
2.1. LES HEMORRAGIES AU COURS DE LA GROSSESSE ET
DE L'ACCOUCHEMENT
2.1.1. Les Avortements
2.1.1.1. Les avortements spontanés
L'avortement spontané est l'interruption involontaire
de la grossesse avant la viabilité foetale soit 28 semaines
d'aménorrhée ou tout foetus de poids inférieur à
1000 grammes. Il est en général un avortement « facile
» peu douloureux, peu hémorragique, donne rarement lieu à
des complications infectieuses (Wilfried Mendame Mve, 2005).
L'évacuation de l'oeuf est le plus souvent complète
si le terme est inférieur ou égal à 10 semaines.
a) Etude clinique :
L'avortement spontané présente deux phases : La
menace d'avortement et l'avortement proprement dit.
b) La menace d'avortement
égale à 28 semaines. Le saignement peut être
accompagné de douleur pelvienne ou lombaire à type de colique ou
de contractions utérines douloureuses (Wilfried Mendame Mve, 2005).
2.1.1.2. Les avortements provoqués et leurs
complications
L'avortement provoqué est celui qui survient à la
suite de manoeuvres quelconques destinées à interrompre une
grossesse.
Les liaisons utero-placentaires sont solides, ce qui favorise des
avortements incomplets avec rétention placentaire, source
d'hémorragie et d'infection.
L'ouverture de l'oeuf provoquée par les manoeuvres
instrumentales directes peut être rapidement suivie d'une infection plus
ou moins sévère. Les avortements compliqués sont
redoutables.
Certaines complications sont encore mortelles :
septicémies à perfringens, à Gram négatif,
infarctus utérin, embolies gazeuses et plus rarement le tétanos :
les séquelles sont toujours fréquentes : douleurs, troubles des
règles, stérilité, troubles psychiques (Adelman S., Benson
CD, Hertier J. H., 1975).
· Clinique :
La clinique est caractérisée par : un syndrome
infectieux majeur ; un état de choc prononcé ; un ictère
cuivré ; une oligo-anurie avec hémoglobinurie (urine porto) ; il
existe une anémie hémolytique sévère. La
septicémie à bacille gram négatif peut se compliquer d'un
état de choc toxi-infectieux sévère. Des
hémocultures peuvent identifier le germe, et on demandera toujours un
pouvoir bactéricide (Adelman S., Benson CD, Hertier J. H., 1975).
2.1.2. La pré-rupture :
Etat morbide annonciateur de l'imminence de la rupture
utérine, survenant au cours du travail accouchement. La
pré-rupture est caractérisée par une hypertonie et une
hypercinésie utérine.
Elle se manifeste par :
- Une douleur abdominale progressivement croissante
- Une agitation, modification de la forme de l'utérus
(utérus en coque d'arachide dit en sablier)
- Un utérus mal relâché
- Une anomalie de bruits du coeur foetal
- Un liquide amniotique verdâtre (méconial).
- Son traitement impose la césarienne en urgence si non
survient la rupture utérine (Dougnon F., 1989).
2.1.3. La rupture utérine (RU)
La R.U est une solution de continuité non chirurgicale au
niveau de la paroi utérine. Elle peut être complète ou
incomplète. Elle peut intéresser tous les segments de
l'utérus.
Elle est caractérisée cliniquement par :
- Une douleur intense, syncopale, suivie d'une sensation de
bien être apparent : les contractions ont disparu. A la palpation, le
foetus est perçu immédiatement sous la paroi abdominale.
Urgence obstétricale la plus grave, la R.U est devenue
rare sinon exceptionnelle dans les pays hautement médicalisés
grâce aux moyens de surveillance obstétricale de plus en plus
perfectionnés et des techniques chirurgicales et de réanimations
bien codifiées.
Les R.U. sont opérées par voie abdominale, ce
qui permet d'apprécier l'étendue des lésions et de choisir
les modalités de l'intervention. Les indications de
l'hystérectomie sont : rupture importante compliquée de
lésions de voisinage, rupture continue, irrégulière
étendue accompagnée de lésions vasculaires, rupture datant
de plus de 6 heures ou encore si même moins grave, elle survient chez une
multipare relativement âgée. C'est l'opération de
sécurité. L'hystérectomie doit être autant que
possible inter-annexielle (ovaires et trompes laissés en place).
L'Hystérographie : dont les avantages sont
considérables chez la jeune femme ne doit pas être faite à
tout prix dans les délabrements importants. Elle doit être
techniquement réalisable section utérine pas trop étendue
non compliquée de lésions de
voisinage. Interviennent dans les décisions : l'âge
de la femme, la parité, le temps écoulé depuis la rupture
et son corollaire : l'infection potentielle (Gandzien P.C, Ekounzola J.R,
2001).
2.1.4. La grossesse extra-utérine
Caractérisée par la nidation et le
développement de l'oeuf en dehors de la cavité utérine, la
grossesse ectopique est habituellement à l'origine d'accidents
hémorragiques qui aboutissent d'une part à l'interruption de la
grossesse, d'autre part à des risques parfois vitaux pour la femme.
Aussi, elle doit être considérée comme une maladie grave
nécessitant un traitement chirurgical dès que le diagnostic est
établi. C'est la première cause de mortalité maternelle au
premier trimestre de la grossesse.
Son diagnostic clinique est quelques fois très
difficile. Le tableau clinique associe les signes suivants : douleur pelvienne
initiale, spontanée, syncopale ; douleur provoquée au toucher
vaginal, très vive au niveau du cul-de-sac de douglas ; le doigtier
revient souillé de sang noir ; signe de choc hémorragique avec
une pâleur intense, un pouls filant, une pression artérielle qui
peut être normale au début mais qui va très vite
s'effondrer.
Dans les formes aiguës l'échographie peut
être faite en urgence et constitue à ces jours l'un des meilleurs
examens complémentaires. La coelioscopie permet de faire le diagnostic
précis de l'hémato-salpinx ou de
l'hémopéritoine.
Dans notre contexte, toute GEU diagnostiquée est
traitée chirurgicalement. La coeliochirurgie dans le traitement de la
GEU est de pratique courante dans les pays développés. Elle s'est
considérablement développée ces dernières
années (Diallo F. B et Coll., 1999).
2.2.5. La Môle hydatiforme
La môle (autrefois appelé hydatiforme ou
vésiculaire) est un oeuf pathologique caractérisé outre
son aspect macroscopique des villosités kystiques par un processus
à la fois hyperplasique et dystrophique et par un dysfonctionnement
vasculaire frappant les villosités choriales. C'est aussi une
dégénérescence Kystique des villosités choriales.
La môle hydatiforme associe les signes cliniques suivants :
métrorragies spontanées, capricieuses fait de sang rouge ou
noirâtre, signes sympathiques de grossesse plus marqués
(vomissements
importants, vertiges, insomnie) des signes rénaux
(oedème, protéinurie). L'utérus est trop gros pour
l'âge de la grossesse, trop mou, de volume variable d'un examen à
l'autre (« utérus accordéon ») ; kystes ovariens
bilatéraux parfois, absence de signes foetaux. Le traitement consiste en
une évacuation utérine en milieu hospitalier avec un bilan
clinique, biologique, radiologique. Mesure prise pour compenser toute
hémorragie importante (Coulibaly Moustapha S., 2008).
2.1.6. L'hématome retro-placentaire
Il s'agit d'un décollement prématuré du
placenta normalement inséré alors que le foetus est encore dans
l'utérus. C'est un syndrome paroxystique des derniers mois de la
grossesse ou du travail caractérisé anatomiquement par un
état hémorragique allant du simple éclatement d'un
infarctus à la surface du placenta jusqu'aux raptus hémorragiques
atteignant toute la sphère génitale et pouvant même la
dépasser.
Cliniquement il se manifeste par :
- Une contracture utérine (utérus en bois)
- Une métrorragie minime faite de sang noir
- Un abdomen douloureux
- Un état de choc
Les BCF absents le plus souvent (Akpadza K. et Coll., 1996).
· Conduite à tenir devant un HRP
: Il faut :
- Rompre les membranes pour accélérer
l'évacuation utérine par un accouchement rapide ; - Lutter contre
le choc hypovolémique par une réanimation bien conduite ;
- Faire une césarienne pour sauver le foetus s'il est
encore vivant.
L'hystérectomie d'hémostase trouve actuellement
de rares indications en cas d'hémorragies incoercibles, donc
après l'échec des méthodes habituelles de
l'hémostase (Akpadza K. et Coll., 1996).
2.1.7. Le Placenta Prævia hémorragique
C'est une hémorragie externe causée par
l'insertion vicieuse du placenta (l'insertion du placenta en partie ou en
totalité sur le segment inférieur de l'utérus).
Normalement le placenta s'insère sur le fond et l'une des faces du corps
de l'utérus. Il s'attache tout entier sur la muqueuse corporéale
devenue pendant la grossesse la caduque ou la déciduale.
Anatomiquement nous avons trois variétés de
placenta prævia :
- la variété latérale : le placenta
n'atteint pas l'orifice interne du col ; - la variété marginale :
il arrive au bord supérieur du canal cervical ; - la
variété centrale : il recouvre l'orifice cervical (Thiero M.,
1995).
2.1.8. Les Hémorragies du post-partum
immédiat :
Les hémorragies de la délivrance sont des pertes
de sang ayant leur source dans la zone d'insertion placentaire survenant au
moment de la délivrance ou dans les 24 heures qui suivent
l'accouchement, anormale par leur abondance (plus de 500ml) et leur
retentissement sur l'état général. Toutes ces causes
d'hémorragie provoquent une spoliation sanguine avec des complications
générales et hématologiques (Abouleth AR. et Coll.,
2001).
2.2. TORSION D'ANNEXE
La torsion d'annexe est l'une des rares urgences
gynécologiques. Son diagnostic difficile est trop souvent tardif,
entraînant un acte chirurgical irréversible : l'annexectomie. La
torsion peut intéresser une annexe saine ou pathologique 15% des
torsions d'annexe surviennent dans l'enfance (Adelman S., Benson CD, Hertier J.
H., 1975).
2.3. LES INFECTIONS URO-GENITALES
2.3.1. Les infections génitales hautes
Salpingite, endométrite, annexite
C'est l'atteinte infectieuse par des germes pathogènes
de l'endomètre, des trompes et plus rarement des ovaires. Elles sont
fréquentes et multiples. Elles exposent à des complications
immédiates dépendantes du degré et de l'étendue de
l'infection. Ultérieures par
leur retentissement sur l'appareil génital
créant des séquelles dont la plus importante est la
stérilité; 20% des femmes resteront stériles après
la salpingite aiguë. Les salpingites peuvent être provoquées
par les endo-cervicites, les endométrites par voie lymphatique ou par
continuité rarement une métastase septique atteint la trompe par
voie hématogène. La porte d'entrée est en
général cervico-vaginale ou anale.
Dans certaines conditions (toilettes vaginales trop
fréquentes, les antibiothérapies, le diabète, le
stérilet etc.) les saprophytes de la flore vaginale peuvent
acquérir un pouvoir pathogène et certains germes habituels
(colibacilles, entérocoques) peuvent y trouver un
terrain propice à leur développement pathologique (Lansac J., C.
Berger, G. Magnin et Al, 1986).
2.3.2. Les infections au cours de la grossesse
L'infection urinaire : c'est l'inflammation tantôt
localisée aux voies excrétrices (pyelo-uretero-cystite),
tantôt intéressant aussi le parenchyme rénal
(pyélonéphrite). L'infection urinaire peut survenir à
toute période de la grossesse et des suites de couches mais s'observe
surtout dans le dernier trimestre de la grossesse. Les différentes
formes cliniques de l'infection urinaire sont : la cystite, la
pyélonéphrite et la bactériurie asymptomatique mise en
évidence par l'examen cytologique et bactériologique des urines
(E.C.B.U.) systématique.
L'infection urinaire alourdie la morbidité
foeto-maternelle. On peut assister : ? Chez le foetus :
- à un accouchement prématuré (plus
fréquent), - une hypotrophie
- une mort in utero.
? Chez la mère : il peut entraîner :
- le choc septique ;
- un ictère du dernier trimestre de la grossesse
(discutée)
- une néphrite interstitielle possible en absence de
contrôle urinaire des formes symptomatiques après l'accouchement,
néphrite touchant principalement le pôle supérieur du rein
droit.
- L'anémie gravidique pourrait être dans certains
cas liée à l'infection urinaire.
- Le rôle de l'infection urinaire dans l'apparition de la
toxémie gravidique a aussi été discuté;
- Le traitement de l'infection urinaire de la grossesse repose
sur une antibiothérapie si possible après antibiogramme (Berthe
S., 1983).
2.4. LE PALUDISME GRAVE ET GROSSESSE
La grossesse aggrave le paludisme : les femmes enceintes ont
une légère diminution de leur défense immunitaire,
d'autant que la grossesse est plus avancée et plus profondément
chez les primipares que chez les multipares. La femme enceinte non soumise
à la prophylaxie est donc plus exposée aux accès
palustres, aux anémies avec cachexie progressive et aux accès
pernicieux mortels que la femme non enceinte.
La grossesse favorise la survenue des complications graves du
paludisme : accès palustre avec albumine et hyperazotémie pouvant
évoluer vers la néphrite chronique, accès palustre avec
psychoses diverses, myocardites palustres, rupture de la rate (CORREA P et
COLL., 1982).
a) Le traitement préventif repose sur
Protection contre les piqûres de moustiques; Chimio
prophylaxie : elle doit être efficace, bien conduite et non toxique pour
la femme enceinte. Elle reste limitée par l'état gravidique aux
amino-4 quinoléines : la Chloroquine, Sulfadoxine/pyrimetamine,
l'Amodiaquine. La chloroquine est actuellement abandonnée en raison
d'une grande résistance du parasite à ce produit. Notre pays a
opté pour la SP. La dose efficace pour adulte était de 600 mg
hebdomadaire (Correa P et Coll., 1982).
b) Le traitement curatif
Le traitement médical : consiste à
l'administration d'anti palustre : de sels de quinine, chlorhydrate basique ou
formiate basique de quinine (arsiquinoforme), les dérivés
phénoliques. Au cours des deux premiers trimestres : on peut associer
antipyrétiques,
antiémétiques, antispasmodiques ou
bêtamimétiques en cas de contractions utérines (Correa P et
Coll., 1982).
2.5. LA TOXEMIE GRAVIDIQUE OU PRE-ECLAMPSIE
C'est une triade qui associe : Une protéinurie, des
oedèmes et une hypertension artérielle dont la valeur pronostic
est la plus importante. La société internationale pour
l'étude de l'hypertension artérielle de la grossesse
définit en 1986, l'hypertension de la femme enceinte comme une pression
diastolique égale ou supérieure à 90 mm de mercure et une
pression systolique supérieure ou égale à 14 mmHg.
En 1988 D.A. Dayey et U. Mc Gullivray proposent les
définitions suivantes :
L'hypertension se définit comme une pression
artérielle supérieure ou égale à 140/90 mm de
Hg.
La protéinurie : Elle se définit comme un taux
d'albumine supérieur ou égal à 300mg par 24 heures ou un
taux d'albumine supérieur ou égal à 1g/litre ou à
plusieurs tests à la bandelette sur deux échantillons d'urines
testés à plus de 4 heures d'intervalle (Sepou A. et Coll.,
1996).
Donner du sulfate de magnésie, donner des
antihypertenseurs (la Clonidine ou de la Dihydralazine) pendant le travail car
la pression artérielle augmente encore pendant le travail et la
délivrance, hospitaliser la patiente en cas de complications.
Le «Hellp syndrome» constitue une urgence
obstétricale et nécessite le plus souvent une césarienne
après correction de la thrombopénie par transfusion plaquettaire;
il est nécessaire de prendre toutes les précautions qu'implique
une telle intervention chez une femme ayant des troubles de la coagulation et
des fonctions hépatiques.
La guérison est en général rapide en 2
à 3 jours. Le pronostic des grossesses ultérieures est favorable
(Merger R., 1995).
2.5.1. L'éclampsie
Complication de la toxémie gravidique, la crise
éclamptique réalise un état convulsif
généralisé survenant par accès à
répétition. On distingue l'éclampsie pendant la grossesse,
le travail et le post-partum. Sur le plan physiopathologique les études
les plus récentes notamment celle de Millier J. a montré que
l'éclampsie n'est sans doute pas une encéphalopathie
hypertensive, elle n'est probablement pas due non plus comme on l'a souvent
supposé à un oedème cérébral (Millier J.,
1989).
Signes cliniques : la convulsion, le coma, l'HTA (TA
= 140 / 90 mm Hg), la protéinurie et l'oedème. A L'heure
actuelle, la cause réelle de la crise éclamptique est inconnue.
Les crises éclamptiques n'ont pas entièrement disparues dans les
pays industrialisés même si elles sont devenues depuis 20 ans
beaucoup plus rares. Les femmes en meurent d'hémorragie
cérébroméningée, d'oedème aigu du poumon,
d'arrêt cardio-respiratoire contemporain de la phase tonique de la crise,
de troubles de l'hémostase, de nécrose corticale des reins, de
complications de décubitus ou d'accidents iatrogènes liés
au coma post critique prolongé.
Le traitement de l'éclampsie comporte deux volets :
· Le traitement médical qui s'adresse à la
mère, vise à obtenir : L'arrêt des convulsions par le
diazépam ou le clonazépam et le sulfate de magnésie
(association diazépam et sulfate de magnésie ou clonazépam
et sulfate de magnésie). On peut avoir recours à
l'anesthésie générale par le penthotal en cas
d'échec de ces traitements ; La réduction de l'hypertension
artérielle et de l'oedème cérébral par le sulfate
de magnésie et la clonidine ou la dihydralazine.
· Le traitement obstétrical : consiste à
l'évacuation utérine rapide du foetus et du placenta, d'une
manière générale on fait recours à la
césarienne. Cependant un tiers des éclampsies surviennent dans
les suites de couches et près de la moitié des crises se
répètent après l'extraction d'un foetus et du placenta
(N'guesan K. et Coll., 2001).
2.6. VOMISSEMENTS GRAVIDIQUES GRAVES
Ce sont des manifestations émétisantes dues
à la présence d'un oeuf en évolution et pouvant se
compliquer d'une dénutrition plus ou moins marquée dans les
quatre premiers mois de la grossesse. Ils sont de deux types :
- Les vomissements simples, sans retentissement sur
l'état général
- Les vomissements gravidiques graves, ils succèdent
très souvent aux vomissements simples et évoluent en deux phases
: La phase émétisante : ils seront plus abondants mais gardent le
reste des signes de vomissements simples (Samake Y., 2002).
2.7. LES DYSTOCIES
La dystocie, du grec `'dystakos», désigne un
accouchement difficile.
Les dystocies sont divisées en :
· dystocie dynamique : par anomalie fonctionnelle de
l'activité utérine
· dystocie mécanique, que l'obstacle soit en
relation avec :
· un rétrécissement de la filière
pelvienne
· une anomalie du foetus
· un obstacle prævia ou une anomalie des parties
molles.
Ainsi on distingue les dystocies d'origine foetale et les
dystocies d'origine maternelle (Josephine Borghi et Coll., 2008).
2.7.1. Dystocies d'origine foetale
2.7.1.1. La disproportion foeto-pelvienne
L'excès du volume foetal est une dystocie dangereuse
car elle peut passer souvent inaperçue. Il faut y penser en cas
d'antécédent de gros foetus, une hauteur utérine excessive
avec foetus unique sans hydraminios (Josephine Borghi et Coll., 2008).
2.7.1.2. Les présentations anormales
2.7.1.2.1. Présentations céphaliques
défléchies
a) La présentation de la face
C'est la présentation de la tête
défléchie, de sorte que la partie de la tête qui descend la
première est la face toute entière, menton compris. C'est lui qui
sert de repère pour désigner la variété de
position. Les Variétés de position : Le grand axe de la
tête défléchie occupe toujours le diamètre oblique
gauche. Mais à la flexion de la tête en variété
antérieure correspond la déflexion de la tête en
variété postérieure (Josephine Borghi et Coll., 2008).
La variété la plus fréquente est la
mento-iliaque droite postérieure (MIDP). Puis vient la mentoiliaque
gauche antérieure (MIGA).
La mento-iliaque droite antérieure (MIDA) et mento-iliaque
gauche postérieure (MIGP) sont exceptionnelles.
La présentation de la face va de paire avec le bassin
plat, on peut rencontrer aussi des positions transversales :
- mento-iliaque droite transverse (MIDT)
- mento-iliaque gauche transverse (MIGT).
L'accouchement de la face a un risque et son diagnostic peut
se confondre avec la présentation du siège. Elle peut
évoluer vers la présentation du front. Les variétés
postérieures sont très dystociques. Le pronostic maternel est bon
mais le pronostic foetal est réservé (Sidibe D., 2006).
2.7.1.2.2. La présentation du front
C'est une présentation intermédiaire de la
tête entre la présentation du sommet et celle de la face. Elle
constitue une présentation dystocique par excellence. Elle doit
bénéficier toujours de césarienne. La présentation
du front est la plus dystocique des présentations céphaliques.
2.7.1.2.3. La présentation du siège
C'est la présentation de l'extrémité
pelvienne du foetus.
On distingue, par ordre de fréquence, les :
- sacro-iliaque gauche antérieure (SIGA) ;
- sacro-iliaque droite postérieure (SIDP) ;
- -les variétés de position : Le sacrum
étant pris comme repère, on a le sacroiliaque gauche
postérieure (SIGP)
- sacro-iliaque droite antérieure (SIDA)
L'accouchement du siège est classiquement à la
limite de la dystocie. Il s'agit donc d'un accouchement à haut risque et
doit se faire en milieu équipé car si le pronostic maternel est
bon le pronostic foetal est incertain (Sidibe D., 2006).
2.7.1.2.4. La présentation traverse et
oblique
Elle doit être diagnostiquée précocement
car elle peut évoluer vers une épaule négligée avec
souvent le risque de rupture utérine. Elle est une indication de
césarienne (Sidibe D., 2006).
2.7.2. Dystocies d'origine maternelle :
2.7.2.1. La dystocie dynamique :
La dystocie dynamique comprend l'ensemble des anomalies
fonctionnelles de la contraction utérine et de la dilatation du col. Il
peut s'agir :
2.7.2.1.1. Les hypocinésies Sont de plusieurs
sortes :
- les hypocinésies d'intensité développent
des pressions intra-ovulaires inférieures à 25 mmHg ;
- les hypocinésies de fréquence se traduisent par
l'espacement des contractions, dont la fréquence normale est variable
selon le stade du travail ;
- l'hypocinésie totale associe les
précédents et caractérise l'inertie utérine.
2.7.2.1.2. Les hypercinésies
Peuvent intéresser soit la fréquence, soit
l'intensité des contractions.
- Les hypercinésies d'intensité sont assez
rares. Elles développent dans l'oeuf des pressions pouvant atteindre 70
- 80 mmHg au cours de la période de dilatation et bien plus ou moins de
l'expulsion ;
- Dans les hypercinésies de fréquence, les ondes
contractiles se succèdent à la fréquence de 6 à 10
par 10 minutes, mais les valeurs du tonus de base restent normales, ce qui
distingue cet état de la tétanisation ;
- Les hypercinésies totales associent excès
d'intensité et excès de fréquence. Elles sont souvent le
premier stade d'une « tétanisation» de l'utérus (Sombie
I., 2001).
2.7.2.1.3. Les hypertonies
Correspondent à un défaut de relâchement
utérin entre les contractions. Plusieurs types peuvent être
rencontrés en rapport avec des états pathologiques
différents.
- L'hypertonie par contracture est la plus
caractéristique, telle qu'on observe dans l'hématome
rétro-placentaire.
- L'hypertonie par distension est celle de l'hydraminios
- L'hypertonie par hypercinésie (ou tachysystolie) est
réalisée par l'injection d'une quantité excessive
d'ocytocine ; les injections intramusculaires d'ocytocine sont aujourd'hui
proscrites pour cette raison (Sombie I., 2001).
2.7.2.1. Anomalies avec activité utérine
apparemment normale
La contractilité utérine est cliniquement
normale ainsi que sa présentation graphique ; l'anomalie porte sur la
dilatation du col qui reste stagnante ou ne progresse que très
lentement.
Les dystocies dynamiques secondaires peuvent être
prévenues par la recherche d'obstacles mécaniques parfois
discrets de lésions pathologiques ou trophiques de l'utérus.
Elles sont traitées de façon précoce et parfois peuvent
être évitées (Sombie I., 2001).
2.7.2.2. Bassin pathologique :
On définit trois types principaux d'anomalies du bassin
selon le diamètre le
plus anormal :
- Les bassins transversalement rétrécis,
- Les bassins aplatis,
- Les bassins généralement rétrécis
;
On peut classer les parturientes en 3 catégories selon
l'état de leur bassin :
- celle dont l'état nécessite une
césarienne
- celle chez qui l'épreuve du travail est
indiquée
- celle pour laquelle on autorise l'accouchement par voie basse
(DICKO S., 2001).
2.8. PROCIDENCE DU CORDON :
C'est un accident de la rupture de la poche des eaux. C'est la
chute du cordon en avant de la présentation les membranes rompues. Elle
constitue le plus grave des déplacements du cordon par le danger qu'il
fait courir au foetus.
Si c'est un cordon battant l'extraction du foetus doit se faire
le plus rapidement possible (Cisse M.L et Coll., 2000).
2.9. LA SOUFFRANCE FOETALE AIGUË
Elle s'observe presque toujours au cours du travail,
exceptionnellement au cours de la grossesse. Elle peut apparaître
à n'importe quel stade de la dilatation, mais elle est plus
fréquente après l'ouverture de l'oeuf, et beaucoup plus encore au
cours de la période d'expulsion.
Clinique : La souffrance foetale peut être suspectée
sur deux signes :
- le liquide amniotique teinté de méconium ; - les
modifications des bruits du coeur foetal.
La règle en matière de souffrance foetale est donc
l'extraction rapide du foetus
soit par césarienne ou par extraction instrumentale
(Berthe S., 1983).
CONSIDERATIONS PRATIQUES
DEUXIEME PARTIE :
CHAP. I. CADRE DE L'ETUDE
1.1. Milieu d'étude
Pour notre travail, l'hôpital général de
référence de Kamina nous a serviavec comme cible le
service de pédiatrie.
2.1.1. Situation géographique
L'Hôpital Général de
Référence est implanté dans le chef-lieu du district du
Haut-Lomami, Territoire de Kamina, province du Katanga en République
Démocratique du Congo.
L'Hôpital Général est situé entre
l'aérodrome au nord non loin du quartier du quartier RVA, au sud par la
route Kaniama en parallèle avec la voie ferrée non loin du
quartier 14, à l'est par la clinique SNCC et l'église
néo-apostolique et à l'ouest par l'église Kimbanguiste et
ses école.
1.1.2. Bref aperçu historique
L'Hôpital Général de
Référence de Kamina, fut construit en 1956 à la demande de
la population autochtone aux autorités belges. Monsieur BERKET posa la
première pierre, pour marquer le début des travaux de
construction de l'hôpital et la construction prit fin au mois de
décembre 1957.
L'ouverture officielle des portes de l'hôpital, fut le 01
janvier 1958 en présence des différentes autorités
notamment :
- l'évêque catholique, Monseigneur Kempens ;
- l'Administrateur de Territoire de Kamina, Monsieur Muller ;
- le Commandant de la Base Militaire de Kamina, Monsieur Corner
Jansens ; - le Commissaire de la Police, Monsieur Kasongo Nyembo, et bien
d'autres.
Le premier médecin à diriger cet hôpital fut
le docteur Joseph Offman avec comme administrateur gestionnaire, Monsieur
Léon et deux religieuses, l'une répondant au nom
de Soeur Rosalie qui travaillait à la pharmacie et l'autre
Soeur Emma qui s'occupait de la cuisine et du magasin.
Après le médecin Joseph Offman, plusieurs
médecins européens se succédèrent, c'est le cas de
docteur Butard, le docteur Pateni, le docteur Durene.
Le retour des blancs pendant la période de
l'indépendance vers les années 1960 a occasionné la
succession des médecins congolais dont nous avons : le docteur Gaston
Mbila, le docteur Idonard Kima Matungulu, docteur Kaseya, docteur Kabamba,
docteur Mukoloto Jean Claude, Mwamba Tshitshi, docteur Mutombo, docteur
Lubamba, docteur Kashindi Clement, docteur Emile et le médecin directeur
actuel est Michel Kahenga.
1.2. Organisation
1.2.1. Organisation administrative
L'hôpital général de référence
est organisé de la manière suivante :
a) Services d'hospitalisation
- Médecine interne ;
- Chirurgie ; - Pédiatrie ; - Maternité ; -
Isolement ; - Urgences ; - Gynéco-obstétrique.
b) Services médicaux techniques - Salle
d'opération ;
- Banque de sang ;
- Salle technique d'accouchement.
c) Services administratifs
- Gestionnaire administrateur ;
- Secrétariat ; - Réception. -
d) Services externes
- Consultations médicales ;
- Laboratoire ; - Radiologie ; - Pharmacie ; - Consultations
prénatales.
N.B : Certains services ne sont plus opérationnels
actuellement.
· Capacité d'accueil
L'Hôpital Général de Référence
de Kamina a une capacité d'accueil de 120 lits répartis selon les
différents services :
- Médecine interne femme : chirurgie et gynécologie
;
- Médecine interne homme : chirurgie homme et isolement ;
- Pédiatrie et service d'urgence ;
- Maternité.
1.2.2. Organigramme structurelle
Services médicaux techniques
Services administratifs généraux et
économiques
Secrétariat
Services administratifs
|
Services généraux
|
Services économiques
|
- Mouvements - Réception
- Personnels Statistiques
Comptabilité
|
- Entretien
- Morgue
|
- Economat
- Magasin
- Buanderie
- Lingerie
|
Consultation
|
Hospitalisation
|
Services techniques
|
- Consultations
|
- Médecine
|
- Salle d'opération
|
médicales
|
interne
|
- Banque de sang ;
|
- Dispensaire
|
- Chirurgie
|
- Salle technique
|
- Laboratoire
|
- Gynéco-
|
d'accouchement
|
- Radiologie
|
obstétrique
|
|
- Pharmacie
|
- Maternité ;
|
|
- Consultations
|
- Pédiatrie
|
|
prénatales
|
- Urgences
|
|
Médecin Directeur
Administrateur Gestionnaire
CHAP. III. MATERIELS ET METHODE
3.1. Types d'étude
Nous avons mené une étude descriptive transversale
rétrospective. 3.2. Population
d'étude
La population d'étude est constituée de toutes les
femmes qui se sont accouchées pendant la période allant de
janvier 2010 à décembre 2011.
3.2.1. Critères d'inclusion
A été enregistré dans notre étude,
toute femme ayant été emmenée avec des complications
obstétricales lors de l'accouchement et qui a consulté
l'Hôpital Général de Référence de Kamina
pendant la période de notre étude.
3.2.2. Critères d'exclusion
A été exclue de cette étude, toute femme
ayant accouché dans les conditions normales et sans difficultés,
ayant été emmenée sans problème particulier
à signaler. Toute femme ayant présenté une urgence
obstétricale en dehors de la période à laquelle
s'étend notre étude et en dehors de l'Hôpital
Général de Référence de Kamina.
3.3. Echantillonnage
Dans le but de ressortir la part des urgences
obstétricales sur l'ensemble des accouchements enregistrés
pendant notre période recherche, nous avons préféré
travaillé avec un échantillon exhaustif c'est-à-dire que
nous avons travaillé avec l'ensemble des femmes ayant connu des
complications obstétricales.
3.4. Techniques de collecte des données
Les données ont été récoltées
dans les fiches et dans le registre des parturientes à l'aide d'une
fiche de récolte de données préétablie par
nous-mêmes.
3.5. Plan de traitement et d'analyse des
données
La saisie et le traitement des données, seront
effectués à l'aide du logiciel Epi-Info, Microsoft Excel nous
servira dans la présentation de résultats sous forme de
graphiques et la saisie ou la mise en forme sur Microsoft Word.
Les variables de notre étude correspondent au problème
central et aux hypothèses de facteurs étiologiques. Pour
vérifier les relations entre les variables, nous avons utilisé le
chi carré de Yates comme test statistique pour vérifier
l'association et le test de statistique de Kruskal Wallis pour comparer
plusieurs moyennes.
3.6. Variables retenues
Variable dépendante : type de
complications obstétricales. Variables
indépendantes
1. L'âge ;
2. La profession ;
3. Le statut matrimonial ;
4. Le niveau d'études ;
5. La gestité ;
6. La parité ;
7. La suivie des Consultation Prénatale (CPN) ;
8. Voie d'accouchement ;
9. Avortement (oui ou non)
10. Durée de séjour selon le cas ;
11. La provenance ;
12. L'évolution de la femme ;
3.7. Limites de la recherche
- Problèmes financiers ;
- Le manque de certaines informations retenues parmi nos
variables.
CHAP. IV. RESULTATS
4.1. Analyses univariées
4.1.1. Distribution selon la tranche d'âge
Il apparaît dans ce tableau que les femmes dont
l'âge est inférieur ou égal à 25 ans
représentent 47% soit 87 cas alors que celles dont l'âge est
supérieur à 25 ans représentent 53%.
Tableau I. Relatif aux tranches d'âge
Tranche d'âge
Inférieur ou égal à 25 ans
Supérieur à 25 ans
Total
Fréquence
|
Pourcentage
|
87
|
47,0
|
98
|
53,0
|
185
|
100,0
|
4.1.2. Distribution selon la profession des femmes
0,00% 5,00% 10,00%15,00%20,00%25,00%30,00%35,00%40,00%
Ménagères
Vendeuses
Fonctionnaires
Commerçantes
Cultivatrices
Etudiantes/Elèves
3,80%
7,60%
12,40%
18,40%
21,10%
36,80%
En rapport avec la profession, 36,8% sont constitués
des cultivatrices, 21,1% des étudiantes et des élèves ;
18,4% des vendeuses ; 12,4% des fonctionnaires, 7,6% des femmes qui s'occupent
des travaux ménagers et enfin 3,8% des commerçantes.
4.1.3. Distribution selon la provenance des femmes
Dans ce tableau, nous voyons que les quartiers 64 et 82
représente 27 cas sur 185 soit 14,6% suivis des quartiers 52 et 53 avec
26 cas soit 14,1% ; le quartier 14 et les quartiers Katuba I et II
présentent tous 23 cas sur 185 cas soit 12,4%. Les passagères
viennent en dernière position avec 4 cas sur 185 soit 2,2%
derrière les femmes habitant les villages environnant avec 12 cas soit
6,5%.
Tableau II. Répartition des cas selon la
provenance
Provenance
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Centre Urbain
|
22
|
11,9
|
Passagères est-ce une
référence
|
4
|
2,2
|
Q. 14
|
23
|
12,4
|
Q. SNCC
|
11
|
5,9
|
Quartier 52 & 53
|
26
|
14,1
|
Quartier 82 et 64
|
27
|
14,6
|
Quartier Congo
|
19
|
10,3
|
Quartier Katuba I & II
|
23
|
12,4
|
Quartier RVA et Bel-Air
|
18
|
9,7
|
Villages Environnants
|
12
|
6,5
|
Total
|
185
|
100,0
|
4.1.4. Distribution selon l'état civil des
femmes
En rapport avec les données relatives à
l'état-civil , 104 femmes sont mariées soit 56,2% suivies des
célibataires(27%) , les veuves (5,4%) et des séparées ou
divorcées avec 11,4%.
Tableau III. Relative à l'Etat-civil
Etat-civil Fréquence Pourcentage
Célibataires 50 27,0
Divorcées/Séparées 21
11,4
Mariées 104 56,2
Veuves 10 5,4
Total 185 100,0
4.1.5. Distribution selon le niveau d'étude
A un intervalle de confiance à 95%, ce tableau ressort
les résultats suivants : Secondaire : 29,5% ; Non précisé
: 18,9% ; Analphabète : 15,5% ; Universitaire : 7,6% ; Primaire : 2,6%.
29,5% des femmes ont fait se sont arrêtées au niveau des
études secondaires ; 25% des femmes dont le niveau d'étude n'a
pas été signalé
Tableau IV. Niveau d'étude
Niveau d'étude Fréquence
Pourcentage
Analphabète 39 21,2
Primaire 10 5,4
Secondaire 67 36,4
Universitaire 22 12,0
Non précisé 46 25,0
Total 184 100,0
4.1.6. Répartition selon le suivi de la CPN
Les données réparties en fonction du suivi des
consultations prénatales montrent que 116 femmes sur 185 soit 62,7% ont
suivi les consultations prénatales alors que 69 femmes soit 37,3% s'en
sont abstenu.
Tableau V. Participation à la CPN
Participation à la CPN Fréquence
Pourcent
Oui 116 62,7
Non 69 37,3
Total 185 100,0
4.1.7. Répartition selon gestité
Ce tableau nous montre que les multigestes sont au nombre de 150
sur 185 soit 81,1% alors que les primigestes au nombre de 35 sur 185 soit
18%.
Tableau VI. Répartition des données selon
la gestité
Tranche Gestationnelle Fréquence
Pourcentage
Multigeste 150 81,1
Primigeste 35 18,9
Total 185 100,0
4.1.8. La parité
Nous remarquons dans ce graphique que les femmes ayant une
parité supérieure à 1 sont plus nombres (73%) que celles
ayant une parité inférieure ou égale à 1.
27%
73%
= 1 enfant > 1
Fig. 2 : Données relatives à la
parité
4.1.9. Durée moyenne d'hospitalisation en jours
Ce tableau nous montre que 134 femmes ont un séjour
supérieur à 10 jours alors 51 ont eu un séjour
supérieur à 10 jours. La moyenne de la dure d'hospitalisation est
de 8,9 jours#177;.
Tableau VII. Répartition selon la durée
Moyenne d'hospitalisation
Durée (jours) Fréquence
Pourcentage
Inférieure ou égale à 10
134 72,4
Supérieure à 10 51 27,6
Total 185 100,0
4.1.10. Voie d'expulsion du produit de conception
Ce graphique nous montre que 53% des femmes se sont
accouchées par voie haute (césarienne) et à 47% par voie
basse.
Fig. 3 : Répartition des données selon les
voies d'expulsion 4.1.11. Survenue des avortements
Ce tableau montre que sur l'ensemble des urgences
obstétricales enregistrées, les avortements représentent
32 cas soit 17,3% alors que les restes des complications représentent
153 cas sur 185 soit 82,7%.
Tableau VIII. Répartition selon la survenue des
avortements
Avortement Fréquence Pourcentage
Oui 32 17,3
Non 153 82,7
Total 185 100,0
4.1.12. Les urgences obstétricales
A travers ce tableau, nous remarquons que les avortements
occupent la première position avec 17,3% suivi des hémorragies
post-partum avec 9,2%, les grossesses extra-utérines avec 8,1%, les
souffrances foetales avec 7% ; les dystocies dynamiques et les vomissements
graves avec 5,9% alors que la mole hydatiforme et le paludisme ferment la
marche avec respectivement 2,2% et 1,1%. Tableau IX.
Relatif aux urgences obstétricales
|
|
Complications
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Bassin pathologique
|
9
|
4,9
|
DPPNI
|
7
|
3,8
|
Dystocie dynamiques
|
11
|
5,9
|
GEU
|
15
|
8,1
|
Hémorragie Post-P
|
17
|
9,2
|
HRP
|
5
|
2,7
|
Infections uro-génitales
|
9
|
4,9
|
Les avortements
|
32
|
17,3
|
Les procidences
|
9
|
4,9
|
Mole hydatiforme
|
4
|
2,2
|
Paludisme
|
2
|
1,1
|
PP
|
10
|
5,4
|
Présentation anormale
|
11
|
5,9
|
RU
|
10
|
5,4
|
Souffrances foetales
|
13
|
7,0
|
Toxémies gravidiques
|
10
|
5,4
|
Vomissements graves
|
11
|
5,9
|
Total
|
185
|
100,0
|
4.1.13. Evolution des femmes
Ce graphique montre que le taux de guérison était
de 81,6%, 17,8% des femmes pour qui l'évolution n'a pas
été signalée, alors que le taux de décès est
de 0,5%.
40,00%
20,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
30,00%
10,00%
0,00%
Décédées Guéries Non
précisée
0 50%
,
81,60%
17,80%
Fig 4 : Evolution des femmes 4.1.14. Poids
des enfants
= 2500 gr > 2500 gr
60%
40%
Cet anneau nous montre qu'il y a eu plus d'enfants de poids
supérieur à 2500 grammes soit 60% que des enfants de poids
inférieur à 2500 grammes soit 40%.
4.1.15. Sexe des enfants
Les données relatives au sexe de l'enfant montrent que 52%
sont de sexe masculin et 48% de sexe féminin. Le sex ratio est de 1,1
homme-femme .
Fig. 7 : Répartition des données selon
le sexe de l'enfant
4.1.16. Prévalence des urgences
obstétricales
Dans ce tableau, nous voyons que les urgences
obstétricales représentent 29,6% alors que les grossesses avec
évolution normale ou sans complication représentent 70,4%.
Tableau X. Répartition des cas sur l'ensemble
des femmes enceintes
Type de grossesse Fréquence
Pourcentage
Grossesses normales Grossesses avec complications
440 70,4
185 29,6
Total 625 100
4.2. Analyse bivariée
4.2.1. Association entre l'âge et les avortements
Dans ce tableau, nous voyons que 27 femmes dont l'âge
est inférieur ou égal à 25 ans qui ont fait un avortement
contre 5 femmes de plus de 25 ans ont fait un avortement. 60 femmes dont
l'âge est inférieur ou égal à 25 ans n'ont pas connu
un avortement contre 93 femmes chez les plus de 25 ans n'ont pas connu
d'avortements.
Tableau XI. Association entre avortement et tranche
d'âge
AVORTEMENT
Tranche d'âge
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Inférieur ou égal à 25
ans
|
27(31,0%)
|
60(69,0%)
|
87
|
Supérieur
|
à 25 ans
|
6(6,1%)
|
92(93,9%)
|
98
|
TOTAL
|
|
32
|
153
|
185
|
OR = 6,54 ; IC = [2,38 ; 18,91] p= 0,00002
4.2.2. Association entre l'âge et les bassins
pathologiques
Dans ce tableau, nous constatons que sur 87 femmes dont
l'âge est inférieur ou égal à 25 ans, 7 femmes ont
un bassin pathologique soit 8 % . Par contre pour les femmes dont l'âge
est supérieur à 25 ans 2 (2 %) seulement avaient un bassin
pathologique.
Tableau XII. Association entre l'âge et les
bassins pathologiques
Bassins pathologiques
Tranche d'âge
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Inférieur ou égal à 25 ans
|
7(8,0%)
|
80(92%)
|
87
|
Supérieur à 25 ans
|
2(2,0%)
|
96(98%)
|
98
|
TOTAL
|
9
|
176
|
185
|
4.2.3. Association entre la parité et les
avortements
Dans ce tableau , nous constatons que 46,9% des femmes avec
une parité inférieure ou égale à 1 (nullipare et
primipare) ont connu des avortements contre 6,6% chez femmes avec une
parité supérieure à 1 .
Tableau XIII. Association entre les avortements et la
parité
|
Avortement
|
|
|
Parité
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
Inférieur ou égale à 1 Supérieur
à 1
|
23(46,9%) 9(6,6%)
|
26(53,1%) 127(93,4%)
|
49 136
|
TOTAL
|
32
|
153
|
185
|
OR = 12,48 IC = [4,81 ; 33,20] p = 0,0000
4.2.4. Association âge, voie d'expulsion et suivi de
CPN
Dans le tableau ci-dessous, nous voyons que chez celles qui
ont suivi le CPN, 20 femmes dont l'âge est inférieur ou
égal à 25 ans se ont expulsé leur produit de conception
par voie haute et 36 par voie basse. 37 femmes chez les femmes ayant
l'âge supérieur à 25 ans ont expulsé leurs produits
de conception par voie haute alors que 23 se sont débarrassées de
leurs produits de conception par voie basse. Chez les femmes n'ayant pas suivi
le CPN, 13 femmes de moins de 25 ans se sont débarrassées de
leurs produits de conception par voie haute alors que 18 femmes ont
expulsé leur produit de conception par voie basse. Chez la
catégorie de femmes d'âge > à 25 ans, 28 se sont
débarrassées de leurs grossesses par voie haute alors que 10 se
sont dégagé par voie basse.
Tableau XIV. Association entre l'âge et la voie
d'expulsion stratifié sur le suivi de CPN.
Voie d'expulsion
Suivi CPN
|
Haute
|
Basse
|
OR + IC
|
|
= 25 ans
|
20(35,7%)
|
36(64,3%)
|
0,35
|
|
> 25 ans
|
37(61,7%)
|
23(38,3%)
|
IC = [0,15 ;
|
0,78]
|
Non suivi de CPN
|
|
|
|
|
= 25 ans
|
13(41,9%)
|
18(58,1%)
|
0,57
|
|
> 25 ans
|
28(73,7%)
|
10(26,3%)
|
IC = [0,36 ;
|
0,90]
|
4.2.5. Moyenne d'âge par catégorie
d'urgence
Ce tableau nous montre que l'âge moyen par
catégorie d'urgence va de 23,4375 #177; 7,1884 ans pour les avortements
à 32,8000 #177; 6,5922 ans pour les grossesses extrautérines. Le
test de Kruskal Wallis révèle une différence significative
entre ces différentes
moyennes dans notre étude. Les avortements surviennent
tôt que les grossesses extra-
utérines.
Tableau XV. Moyenne d'âge par catégorie
de complication
|
Complications
|
Observé
|
Moyenne Ecart-Type
|
Dystocie dynamiques
|
11
|
26,6364 #177; 6,9609
|
GEU
|
15
|
32,8000 #177; 6,5922
|
Hémorragie Post-P
|
17
|
27,9412 #177; 9,2835
|
Les avortements
|
32
|
23,4375 #177; 7,1884
|
Présentation anormale
|
11
|
30,8182 #177; 5,8278
|
Souffrances foetales
|
13
|
28,8462 #177; 6,3619
|
Vomissements graves
|
11
|
27,1818 #177; 8,8297
|
4.2.6. Parité moyenne aux complications
obstétricales
Ce tableau nous montre que la parité moyenne par
catégorie d'urgence se tend de 1,6 #177; 2,3 pour les avortements et de
va de 4,86 #177; 2,32 pour pour les grossesses extrautérines. Le test de
Kruskal Wallis révèle une fois de plus une différence
significative entre
ces différentes moyennes dans notre étude. Les
avortements semblent survenir beaucoup
chez les primipares et chez les nullipares.
Tableau XVI. Parité moyenne et complications
obstétricales
|
Complications
|
Observé
|
Moyenne Ecart-type
|
Dystocie dynamiques
|
11
|
2,9091 #177; 2,7370
|
GEU
|
15
|
4,8667 #177; 2,3258
|
Hémorragie Post-P
|
17
|
3,4118 #177; 2,5753
|
Les avortements
|
32
|
1,6250 #177; 2,3521
|
Présentation anormale
|
11
|
4,2727 #177; 1,7939
|
RU
|
10
|
2,6000 #177; 1,3499
|
Souffrances foetales
|
13
|
3,6923 #177; 1,7505
|
Vomissements graves
|
11
|
3,2727 #177; 2,4532
|
p = 0,0000
CHAP V. DISCUSSION
Les résultats relatifs à l'âge ont
révélé que parmi les femmes enregistrées ont
à 53% un âge supérieur à 25 ans et à 47% un
âge inférieur ou égale à 25 ans. Sidiki B. Guindo
pour sa part a montré que femmes ayant un âge inférieur
à 20 ans représentaient 21,28% alors que celles dont l'âge
était compris entre 20 à 34 ans représentaient 63,86%,
alors que celles dont l'âge était supérieur à 34 ans
représentaient 14,85%. Coulibaly Moustapha Souleymane a trouvé
que l'âge compris entre 20 ans et 29 ans était l'âge le plus
rencontré avec 161 cas soit 46,8% suivi de l'âge compris entre 30
ans et 39 ans avec 103 cas soit 29,9%. Nos résultats peuvent s'expliquer
par le fait que les femmes entre 20 ans à 34 ans constituent la
période d'hyperactivité génitale intense ainsi que le
mariage de manière précoce dans notre milieu.
Les résultats du graphique 1, montrent que les
cultivatrices ont été plus enregistrées dans cette
étude avec 36,80%, suivi des étudiantes et élèves
avec 21,1% puis des vendeuses aux marchés avec 18,4%. Ceci s'explique
par le fait que la majorité de la population de Kamina, pratique
l'agriculture pour l'autosuffisance alimentaire. Ces résultats sont
appuyés ceux de la Coopération Technique Belge Programme d'Appui
aux Initiatives de Développement Communautaire (CTB/PAIDECO) dans son
Plan de Développement Urbain publié en 2009, ce plan
révèle que la population de Kamina est à 85% cultivatrice,
alors que le taux de scolarisation est de 43% et que le petit commerce se
pratique à 13% dans la vision de l'autosuffisance (CTB-BTC/PAIDECO,
2009). Dans le même ordre d'idées, nous approchons nos
résultats de ceux de Bintou Augusta Traoré (Bintou Augusta
Traoré, 2004).
Les résultats relatifs à la provenance classent
les lieux de provenance par ordre décroissant comme suit : Quartier 82
et 64 avec 14,6% ; Quartier 52 et 53 avec 14,1% ; Quartier 14, Katuba I et II
avec 12,4% alors que les passagères ferment la marche avec 2,2%
dernière celles du camp SNCC avec 5,9% et les femmes venant des villages
environnant avec 6,5%. Ceci s'explique par le fait que c'est l'unique
Hôpital Général de Référence proche de la
population et auquel les services de santé de premier échelon
transfèrent les cas compliqués. La fréquence moins
élevée chez les passagères s'explique par le fait qu'elles
n'habitent pas le milieu et que ce sont les situations qui arrivent pendant que
ces femmes effectuent leurs voyages. Concernant le camp SNCC, nous pouvons
expliquer cela par le fait que ce camp est constitué des agents de la
SNCC qui possèdent leurs structures sanitaires de la
société. Pour
appuyer ceci, nous évoqueront les
caractéristiques des services de santé qui proposent que les
soins soient intégrés, c'est-à-dire être proche de
population à desservir (moins de 5 kilomètres de marche.
Dans notre étude, 53% des femmes ont été
césarisées et dans celle de Sidiki B. Guindo, le taux de femmes
qui ont subi la césarienne est de 71,9% contre 28,1% des femmes qui se
sont accouchées par voie basse. Selon la même source, l'attitude
thérapeutique dépendait du diagnostic à l'admission et de
l'état général de la référée (Sidiki
B. Guindo, 2008). De sa part Dramane Coulibaly trouve 80,9% de
césarienne, tout en justifiant cela par le fait que l'attitude
thérapeutique était fonction des données cliniques
(Dramane Coulibaly, 2008). Pour ce qui nous concerne, nous pensons que les
raisons avancées par les deux auteurs sont valables pour nos
résultats pour la simple raison que la population emmène à
l'hôpital les cas que lors ils deviennent un peu compliqué. Le
retard entre la survenue des complications et la prise en charge explique le
taux élevé de la césarienne.
Les avortements ont été la complication la plus
fréquente avec 17,3% dans l'ensemble des complications. Ceci se justifie
par le fait que les filles contractent des grossesses non
désirées dans les bas âges qu'elles préfèrent
avorter pour des raisons liées aux études. Selon les
résultats d'une étude publiée par les Centers or
Desease Control and prevention (CDC) concernant le taux de grossesse des
adolescentes et le recours à l'avortement sur la période allant
de 1990 à 2004 aux Etats-Unis, le pourcentage d'adolescentes
célibataires enceintes en dessous de 20 ans avait baissé de 15
à 12% alors que 45% des grossesses, pour l'année 2004, ont eu
lieu hors mariage. Le taux d'avortement était de 35% chez les
célibataires et de 6% chez les femmes mariées. Les craintes de
responsabilité de la grossesse chez les célibataires, pousse ces
dernières aux avortements. Les résultats des CDC montrent ensuite
que 12% des grossesses des femmes blanches finissent par un avortement contre
37% pour les femmes noires (CDC, 2004)
En rapport avec les urgences, nous constatons que les
avortements occupent la première place avec 17,3% suivis des
hémorragies post-partum avec 9,3%, les grossesses extra-utérines
avec 8,1%, les souffrances foetales avec 7%, alors que le paludisme et la mole
arrivent en dernière position avec respectivement 1,1% et 2,2%.
Comparativement aux résultats de Nguembie et Coll. le taux des
avortements était de 65% suivi de celui des infections
puerpérales avec 20% alors que l'anémie, la rupture
utérine et la grossesse extrautérine n'ont connu aucun cas soit
0%. Les auteurs ont justifié ces résultats par le fait que la
plupart de ces urgences obstétricales sont
traitées par les médecins (Nguembie et Coll., 2004). Nos
résultats s'opposent à ceux de Sekou Amadou Cisse. Selon cet
auteur, le placenta praevia arrivait en tête avec 30,88%, suivi des
toxémies gravidiques avec 16,18% alors que les avortements n'ont
représenté que 1,96%. La raison était que cette pathologie
se voit chez les femmes d'âge supérieur à 30 ans (les
multipares) (Sekou Amadou Cisse, 2008).
En ce qui concerne la gestité et la parité,
notre étude montre que 81,1% des femmes sont multigestes , 18,9% sont
primigestes , 73% des femmes sont multipares contre seulement 27% des primi ou
nullipares. Ceci se justifie par le fait que les femmes contractent les
mariages précocement et par contre conçoivent et mettent au monde
sans aucune notion de planning familial. Selon une étude publiée
par la Banque Mondiale, les femmes congolaises contractent en moyenne le
mariage à partir de 16 ans avec un écart moyen entre les
grossesses de 1,3 ans et seulement 10,3% de la population maîtrise les
notions de planning familial (Banque Mondiale, 2002).
La durée d'hospitalisation est en moyenne de 8,9 jours
#177; 7.9625. Pour Sidiki la durée moyenne d'hospitalisation
était de 5 jours avec les extrêmes de 1 et 32 jours. Nos
résultats peuvent se justifier par le fait que la grange partie des
femmes ont été césarisées et par conséquent,
elles devaient prendre du temps pour sortir de l'hôpital.
La prise en charge des femmes a été
satisfaisante par la simple raison que le taux de mortalité est de 0,5%
contre 6,19% chez Kodio S ; 15,38% chez Dicko S. et 15,38% pour Dougnon F
(Sekou Amadou Cisse, 2008). Nos résultats contredisent
ceux publiés dans le site de Digital Congo
http://www.digitalcongo.net/article/63384.
D'après ce site, 47% des femmes meurent des hémorragies avant,
pendant ou après l'accouchement. Nous pouvons expliquer nos
résultats pour la seule femme qui est décédée par
le fait qu'elle venait d'un village environnant et que peut être, sa
toxémie gravidique a été prise en charge avec retard.
En associant l'âge et la survenue des avortements, nous
constatons que les femmes ayant l'âge inférieur ou égal
à 25 ans courent 6,54 fois le risque de faire un avortement, Ceci peut
s'expliquer par le fait que la catégorie de moins de 25 ans est
constituée des célibataires et des étudiantes ou des
élèves chez qui, les études ont montré une
prévalence est très élevée par crainte d'assurer la
responsabilité d'une grossesse. Telle est le cas de l'étude de
Marie Aussedat qui a trouvé 46,2% des célibataires avortant
contre 28% des mariées pour des raisons d'ordre économiques et
financiers. Dans le même ordre d'idée, un
document publié sur la Stratégie de Croissance
et de Réduction de la Pauvreté au Tchad
indique que la prévalence des avortements est très
élevée chez les étudiantes et les élèves
(24%) et que la plupart d'entre elles évoquaient les raisons
d'études.
Nous n'avons pas noté une association entre le suivi de
CPN et la survenue d'une césarienne ( OR = 0,35 ; IC = [0,15 ; 0,78] ) .
A ce sujet, Sidiki B. Guindo écrit en disant « quoiqu'elles
n'arrivent pas à identifier toutes les femmes qui feront les
complications, les consultations prénatales restent l'intervention la
plus fréquemment recommandée dans les publications sur la
mortalité foeto-maternelle dans les pays en voie développement
». La quasi-totalité des malades de son étude soit 74,75 %
ont suivi les consultations prénatales. Cependant une étude
menée par P. Guihard et B. Blondel montre que la multiparité est
un facteur prédisposant aux césariennes dans la mesure où
la césarienne est dans beaucoup des cas, favorisée par les
antécédents des accouchements précédents (P.
Guihard et B. Blondel, 2001).
Les études menées récemment ont
révélé que l'âge avancé et
l'endométriose constituent un facteur de risque pour les grossesses
extra-utérine, il y a en effet plus de risque d'avoir eu une
lésion tubaire lorsque l'âge est plus avancé (Anonyme,
2011). L'âge de 30 à 50 ans constitue aussi un facteur de risque
à l'endométriose qui est aussi un facteur de risque des
grossesses extra-utérines (Houston DE., Noller KL., MeltonSelwyn BJ.,
Hardy RJ., 1987). Etant donné que la parité varie avec
l'âge, nous pensons que ceci justifierait le fait que l'âge moyen
et la parité moyenne sont plus avancés pour les grossesses
extra-utérines.
Le développement des organes de reproduction est aussi
fonction du nombre d'accouchements que la femme a déjà connus
c'est ce qui explique la fréquence des cas de bassins pathologiques chez
les femmes de moins de 25 ans
CONCLUSION
Les urgences obstétricales sont un problème
réel de santé publique dans la mesure où celles-ci
entraînent une souffrance et un coût sur le tous les plans. Notre
étude a porté sur 185 femmes ayant connu des urgences
obstétricales.
Notre objectif principal était de faire un état
de lieu des urgences obstétricales à l'Hôpital
Général de Référence de Kamina. Nous avons
mené une étude descriptive transversale rétrospective avec
la technique d'analyse documentaire.
Nous avons trouvé que les avortements
représentent un pourcentage très élevé avec 17,3%
sur l'ensemble des urgences obstétricales, alors que la deuxième
position est occupée par les hémorragies du post-partum avec
9,2%.
En essayant de donner la moyenne d'âge par
catégorie des urgences, nous avons trouvé que l'âge moyen
est de 23,44 ans #177; 7,18 pour les avortements, 32,8 ans #177; 6,59 pour les
grossesses extra-utérines. Pour la moyenne de la parité par
catégorie des urgences, elle est de 1,63 #177; 2,35 pour les avortements
et de 4,866 pour les grossesses extrautérines. Nous avons utilisé
le test statistique de Kruskal Wallis pour comparer ces moyennes pour voir si
elles étaient identiques et nous avons trouvé une
différence significative entre ces différentes moyennes.
Après analyse de nos données, notre étude
a généré des hypothèses selon lesquelles
l'âge inférieur ou égal à 25 ans constitue un
facteur de risque aux avortements dans la mesure où les femmes dont est
inférieur ou égal à 25 ans courent 8,4 fois plus le risque
d'avortement. La multiparité constitue un facteur de risque aux
césariennes.
RECOMMANDATIONS
Au regard de ces résultats, nous suggérons ce qui
suit : · Aux autorités
politico-administration
De prendre des mesures efficaces pour réduire tant soit
peu la fréquence des urgences obstétricales notamment en
équipant les structures sanitaires en matériels
nécessaires pour le service d'obstétrique.
· Aux autorités
sanitaires
Redynamiser la sensibilisation de la communauté sur
l'importance des services de CPN et associer la communauté aux actions
de cette sensibilisation.
· Aux femmes
- De consulter les services de CPN dès la conception
jusqu'à l'accouchement ; - D'éviter les accouchements à
domiciles et les avortements provoquer ;
- D'éviter les automédications pendant la
grossesse et de consulter les services sanitaires en cas de toute situation
anormale pendant la grossesse.
· A la population
o De dénoncer ou signaler tout cas d'accouchement
à domicile ; et tout cas d'avortement provoqué.
· Aux chercheurs
o D'entrer une étude analytique en essayant de
vérifier si réellement le célibat est un facteur
prédisposant aux avortements ;
o De mener une étude analytique pour vérifier la
relation entre la parité et les urgences obstétricales.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Abouleth AR. et COLL., Les
hémorragies du post partum immédiat. Etiologie et pronostic
: A propos de 210 cas colligés dans le service de gynécologie et
d'obstétrique du CHU de COCODY du 1e janvier 2000 - 28 février
2001
Adelman S., Benson CD, Hertier J. H.,
Surgical lesions of the ovary in infant and childhood,
Surg-gynécol-obst-1975
Akpadza k. et Coll., L'hématome
rétro placentaire (HRP) à la clinique de gynécologie -
obstétrique du CHU Tokoin Lomé (Togo) de 1988 - 1992,
Médecine d'Afrique Noire : 1996 Akpadza K., Baeta S., et Hodonou
A.K.S., Fréquence et pronostic de quatre grandes urgences
médico-obstétricales au Centre Hospitalier Régional de
Sokodé (Togo), Edition Médecine d'Afrique Noire, Togo
1996
Banque Mondiale, Document
intermédiaire de stratégies de réduction de la
pauvreté, Kinshasa, mars 2002
Berthe S., Contribution à
l'étude des grossesses à haut risque à Bamako
(approche épidémiologique), Thèse de méd.
Bamako 1983
Bintou Augusta Traore, les besoins
obstétricaux non couverts pour les interventions obstétricales
majeures, cas de la région sanitaire de Centre Est au Burkina Faso,
2004
Cisse M.L et COLL., Bilan
épidémiologique et pronostic materno-foetal des activités
gynéco obstétricales en zone semi - rurale (KOLDA) du 15
juillet 1999 au 15 janvier 2000
Correa P et COLL., Paludisme et grossesse
J. gynécol. Obst. Biol. Réprod. 1982, 11, N°1
Coulibaly Moustapha S., Les urgences gynécologiques
et obstétricales à la maternité du Centre de Santé
de Référence de Koutiala à propos de 344 cas,
Thèse de Doctorat, Université de Bamako, Faculté de
Médecine de Pharmacie et d'Odonto-stomatologie, 2008
CTB-BTC/PAIDECO, Plan de Développement Urbain de la
Cité de Kamina, 2009
Diallo A.O : Contribution à
l'étude des hémorragies de la délivrance à
l'hôpital Gabriel Touré, Thèse Médecine Bamako
1990
Diallo F. B et Coll., Grossesse extra -
utérine (GEU) : aspect épidémiologique et
thérapeutique au service de gynécologie obstétrique du CHU
Ignace Deen de Conakry. Médecine d'Afrique Noire : 1999
Diallo F.B. et Coll., La rupture
utérine à la maternité Centrale de Référence
de Niamey (Niger), Aspects épidémiologiques et stratégies
de prévention, Edition Médecine d'Afrique Noire 1998, Niamey
1998
Diarra O : Les urgences obstétricales
dans le service de gynéco-obstétrique de l'hôpital du Point
G. Thèse Médecine, Bamako 2000
Dicko S., Etude
épidémio-clinique des urgences obstétricales à
l'hôpital Régionale de Fousseyni DAOU de Kayes, Thèse
de médecine 2001
Dougnon F., Contribution à
l'étude des urgences gynécologiques et obstétricales
à la maternité de l'hôpital National du Point « G
». Thèse de Médecine 1989
Dramane Coulibaly, Etude
epidemio-clinique des urgences obstetricales au centre de sante de reference de
la commune iv a propos de 293 cas, Thèse de Doctorat,
Université de Bamako, République de Mali, 2008
Fouedjio J.H. et Coll., Connaissances en
urgences obstétricales du personnel paramédical des
Hôpitaux de District et des Centres de Santé de Yaoundé,
édition électronique, Médecine d'Afrique Noire,
Yaoundé 2009
Frédéric Jézégou, le Dico,
2012
Gandzien P.C, Ekounzola J.R., La
césarienne à l'hôpital de base de TALAGAÏ
(Brazzaville) Congo du 1e juillet 2001 au 31 décembre 2001.
Houston DE., Noller KL., MeltonSelwyn BJ., Hardy RJ.:
Incidence of pelvic endometriosis in Rochester,Minnesota,
1970-1979. Am. J. Epid.,1987
http://www.materneo.com,
site de l'Institut Français de la douleur, consulté le 23 juillet
2012
http://www.who.int/OMS,
site de l'Organisation Mondiale de la Santé, consulté le 16
juillet 2012
http://www.digitalcongo.net/article/63384,
consulté le 03 juillet 2012
Josephine Borghi, Katerini Tagmatarchi Storeng et
Véronique Filippi, Les coûts des soins
obstétricaux et leurs conséquences sociales et économiques
pour les ménages, Studies in HSO&P, 25, 2008
Lansac J., C. Berger, G. Magnin et Al,
Obstétrique pour le praticien, Paris SIMEP 1986
Magalou B. : Les évacuations
sanitaires en obstétrique à l'hôpital Régional
Fousseyni DAOU de Kayes. Thèse de médecine 2002
Mbola Mbassi S., Mbu R. et Bouvier-Colle MH.,
Délai de prise en charge des complications obstétricales :
étude dans 7 maternités au Cameroun, Article original,
Edition Médecine Tropicale, Yaoundé 2009
Merger R., Précis
d'obstétrique, 6° ed._ Paris ; Melau, Barcelone, Masson,
1995
Millier J., Hypertension artérielle
pendant la grossesse. Revue du gynécologue obstétricien 3,
1989.
N'Guesan K. et Coll., La grossesse
extra-utérine à localisation tubaire au CHU de Cocody Abidjan :
Aspects épidémiologiques et thérapeutiques.
Guinée médical archive N° 23 oct. Nov. décembre
2001
Nguembi E., Yanza M.C., Sepou A., Yebata G. et Nali
M.N., Prise en charge et référence des urgences
obstétricales dans les formations sanitaires de Bangui,
Centrafrique, Edition Médecine d'Afrique Noire, Bangui 2004
P. Guihard et B. Blondel, Les facteurs
associés à la pratique d'une césarienne en France,
édition Elsevier Masson SAS, 2001
Samake Y., Approche
épidémio-Clinique des urgences Gynéco-obstétricales
à l'hôpital régional de Sikasso, Thèse de
médecine 2004
Sepou A. et COLL., Les évacuations
sanitaires vers le service de gynécologie obstétrique de
l'hôpital communautaire de BANGUI. Recueil des résumés
: 4e congrès de la SAGO, 3e congrès de la SIGO du 9- 13/12/1996
Abidjan.
Sidibe D., Les urgences
gynécologiques et obstétricales à l'hôpital
régional de Sikasso en 2004 à propos de 456 cas,
Thèse de médecine 2006
Sidiki B. Guindo, Les urgences
obstétricales dans le cadre de la référence et de la
contre référence au service de gynécologie
obstétrique à l'Hôpital de Sikasso, Thèse de
Doctorat, Université de Bamako, République de Mali, 2007-2008
Sombie I., Mortalité
néonatale maternelle en milieu rural au Burkina Faso, année
2001. Indicateurs de base pour un programme d'intervention pour une
maternité à moindre risque dans le district sanitaire de
Houndé.
Thiero M., Les évacuations sanitaires
d'urgence en obstétrique à l'hôpital Gabriel TOURE :
à propos de 160 cas, Thèse de médecine Bamako 1995
Wilfried Mendame Mve, Determinants de
l'avortement provoque au Gabon, Institut de Formation et de Recherche
Démographique-Yaoundé - DESS Démographie 2005
TABLE DES MATIERES
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
LISTE DES ABREVIATIONS III
RESUME 1
INTRODUCTION 2
1. Revue de la littérature 2
2. Problématique 3
3. Intérêt et choix du sujet 5
4. Les objectifs de recherche 5
5. Méthodologie 5
6. Délimitation temporo-spatiale 5
7. Subdivision 5
CHAP. I. GENERALITES 7
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES 7
1.1.1. Etude 7
1.1.2. Fréquence 7
1.1.3. Urgence 7
1.1.4. Obstétricale 7
CHAP. II. RAPPELS SUR LES URGENCES OBSTETRICALES 9 2.1. LES
HEMORRAGIES AU COURS DE LA GROSSESSE ET DE
L'ACCOUCHEMENT 9
2.1.1. Les Avortements 9
2.1.1.2. Les avortements provoqués et leurs
complications 10
2.1.2. La pré-rupture : 10
2.1.3. La rupture utérine (RU) 11
2.1.4. La grossesse extra-utérine 12
2.2.5. La Môle hydatiforme 12
2.1.6. L'hématome retro-placentaire 13
2.1.7. Le Placenta Prævia hémorragique
14
2.1.8. Les Hémorragies du post partum
immédiat : 14
2.2. TORSION D'ANNEXE 14
2.3. LES INFECTIONS URO-GENITALES 14
2.3.1. Les infections génitales hautes
14
2.3.2. Les infections au cours de la grossesse
15
2.4. LE PALUDISME GRAVE ET GROSSESSE : 16
2.5. LA TOXEMIE GRAVIDIQUE OU PRE-ECLAMPSIE 17
2.5.1. L'éclampsie 18
2.6. VOMISSEMENTS GRAVIDIQUES GRAVES 19
2.7. LES DYSTOCIES 19
2.7.1. Dystocies d'origine foetale 19
2.7.1.2.1. Présentations céphaliques
défléchies 20
2.7.1.2.4. La présentation traverse et oblique
21
2.7.2. Dystocies d'origine maternelle : 21
2.7.2.1.1. Les hypocinésies 21
Sont de plusieurs sortes : 21
2.7.2.1.2. Les hypercinésies 22
2.7.2.1.3. Les hypertonies 22
2.8. PROCIDENCE DU CORDON : 23
2.9. LA SOUFFRANCE FOETALE AIGUË 23
CHAP. I. CADRE DE L'ETUDE 26
1.1. Milieu d'étude 26
2.1.1. Situation géographique 26
1.1.2. Bref aperçu historique 26
1.2. Organisation 27
1.2.1. Organisation administrative
27
Capacité d'accueil 28
1.2.2. Organigramme structurelle 29
CHAP. III. MATERIELS ET METHODE 30
3.1. Types d'étude 30
3.2. Population d'étude 30
3.2.1. Critères d'inclusion 30
3.2.2. Critères d'exclusion 30
3.3. Echantillonnage 30
3.4. Techniques de collecte des données
30
3.5. Plan de traitement et d'analyse des
données 31
3.6. Variables retenues 31
3.7. Limites de la recherche 31
CHAP. IV. RESULTATS 32
4.1. Analyses univariées 32
4.1.1. Distribution selon la tranche d'âge
32
4.1.2. Distribution selon la profession des femmes
32
4.1.3. Distribution selon la provenance des femmes
33
4.1.4. Distribution selon l'état civil des
femmes 34
4.1.5. Distribution selon le niveau d'étude
34
4.1.6. Répartition selon le suivi de la CPN
35
4.1.7. Répartition selon gestité
35
4.1.8. La parité 36
4.1.9. Durée moyenne d'hospitalisation en
jours 36
4.1.10. Voie d'expulsion du produit de conception
37
4.1.11. Survenue des avortements 37
4.1.12. Les urgences obstétricales
38
4.1.13. Evolution des femmes 39
4.1.14. Poids des enfants 39
4.1.15. Sexe des enfants 40
4.1.16. Prévalence des urgences
obstétricales 40
CHAP V. DISCUSSION 45
CONCLUSION 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 51
TABLE DES MATIERES 54
|